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PERSPECTIVES D'AVENIR DE LA FORESTERIE ET DE L'ENSEIGNEMENT FORESTIER

Problèmes et contraintes

Les problèmes auxquels l'ENFI est confrontée touchent l'organisation et le fonctionnement de ses structures internes, le niveau des moyens matériels et humains, la rationalisation des activités pédagogiques et de recherche et la mobilisation du corps enseignant autour d'un projet d'établissement commun. Pour les résoudre, l'ENFI se heurte à des contraintes, en particulier l'annonce prématurée de la délocalisation et du transfert de l'Ecole à Ifrane dans le Moyen Atlas, à 200 km de la capitale,  la modicité des crédits alloués annuellement et leur diminution progressive au cours des derniers exercices et l'inadéquation du statut de l'établissement.

Malgré la diversité de ses fonctions et les efforts de restructuration et d'adéquation de l'enseignement aux besoins du développement du secteur forestier et d'ouverture, l'ENFI reste cantonnée dans la formation d'un profil d'ingénieur axé sur la gestion forestière et les ressources naturelles. Les activités de recherche, de formation continue, la contribution au développement et à la mise en œuvre de la stratégie de la politique forestière et environnementale du pays sont très timides et relèvent plus de l'initiative individuelle de l'enseignant.

Les fonds budgétaires de l'école ne cessent de diminuer et ne lui permettent pas de remplir toutes ses fonctions L'école a exploré d'autres voies pour augmenter ses ressources financières, en particulier, des contrats d'études avec des organismes privés, des formations à la carte pour des administrations marocaines et pour des ressortissants étrangers, etc. Bien que ces opérations procurent quelques recettes, l'école n'en profite que partiellement en raison des difficultés administratives rencontrées, soit lors de la mise en place de ces opérations, soit lors de leur exécution. Néanmoins ces opérations ont révélé que des possibilités d'améliorer le financement de l'école existent et que le savoir-faire est disponible.

En effet, le statut actuel de l'établissement est incompatible avec le rôle et les fonctions qui lui ont été assignés; il en est de même pour l'ITREF. Ces institutions sont gérées comme un service extérieur de la Direction de l'enseignement agricole, de la recherche et du développement.  Les activités de ces établissements pâtissent de la complexité et de la lourdeur des procédures administratives engendrées par cette situation. En outre, les différents arrêtés d'application, relatifs à la formation paramilitaire et au règlement intérieur de l'école, n'existent pas encore.

L'absence d'un poste budgétaire pour la recherche, l'insuffisance de la documentation, du matériel informatique et scientifique, le manque de moyens modernes de communication (messagerie électronique et Internet) sont autant de facteurs qui entravent l'adaptation continue des cursus et des programmes, la mise en œuvre d'une stratégie de recherche à moyen et à long terme, le transfert des résultats aux utilisateurs et l'adaptation aux progrès scientifiques et techniques.

Programme forestier national (PFN)

L'analyse stratégique des grandes tendances pour les vingt prochaines années a mis en relief les principaux enjeux. Il est apparu indispensable d'apporter des changements dans les orientations et les modalités de mise en œuvre de la politique forestière. Les enjeux s'articulent autour des axes suivants:

Face à ces enjeux, la gestion durable des ressources forestières est actuellement au centre des préoccupations des pouvoirs publics et de la société marocaine. Cette prise de conscience s'est traduite par l'élaboration et la mise en œuvre d'une série d'études d'appui à la planification stratégique et à l'action, en particulier, le Programme de recherche forestière (1993), le Plan directeur des ires protégées (1995), l'Inventaire des ressources forestières (1996), le Plan national d'aménagement des bassins versants (1995), le Plan directeur de reboisement (1996), le Code des investissements agricoles, avec le bilan et des propositions pour le secteur forestier (1997) et la Stratégie relative à la gestion des parcours (1997), la Stratégie relative à l'énergie de biomasse et de bois de feu (1997) et la Stratégie pour le développement rural à l'horizon 2020.

Dans l'ensemble, ces études vont dans le sens du Programme forestier national (PFN) qui vient d'être élaboré et qui constitue le cadre stratégique de développement durable du secteur forestier à l'horizon 2020. Le PFN constitue une réponse aux recommandations du Programme Action 21 de la CNUED (Rio de Janeiro - 1992), du Programme d'action forestier méditerranéen (PAF-MED - 1995), du Groupe intergouvernemental sur les forêts et du Forum intergouvernemental sur les forêts (1995-2000).

Le Comité national des forêts, organe statutaire qui contribue à la définition et à l'orientation de la politique forestière gouvernementale, vient d'adopter le PFN, lors de sa neuvième session (21 juin 1999), comme cadre de planification stratégique pour le secteur forestier et de mise en œuvre de la politique forestière à moyen et à long terme.

La mise en œuvre du PFN exige le renforcement des capacités institutionnelles du service forestier. A cet effet, l'adaptation de la formation et de la recherche constitue un levier important sur lequel il faudrait agir, car l'une des principales richesses de toute organisation réside dans les ressources humaines dont elle dispose. Dans l'un de ses programmes prioritaires pour le changement  "Adaptation du forestier à ses nouvelles fonctions", le PFN a mis l'accent sur la définition des nouveaux profils nécessaires, la révision de certaines formations obsolètes dans les écoles forestières, le plan de formation continue, etc. qui devraient permettre aux forestiers de demain d'avoir un profil coïncidant avec le profil- objectif.

Le département des forêts a entrepris deux actions prioritaires pour la mise en œuvre du PFN: la révision et l'élaboration du cursus de formation des techniciens et l'élaboration d'un plan de formation continue.

Révision du cursus de formation des techniciens

Méthodologie

L'enseignement technique professionnel forestier a toujours été organisé compte tenu des activités forestières. Dans le contexte du PFN, il est apparu nécessaire de revoir cet enseignement dans le but: 1) d'évaluer le programme dispensé actuellement à l'ITREF et de le situer par rapport aux besoins des utilisateurs actuels et potentiels; 2) d'apporter les ajustements nécessaires pour adapter l'enseignement et 3) d'élaborer un nouveau cadre de référence, selon la méthode de l'ingénierie pédagogique qui consiste à dispenser un enseignement par objectif sensé être plus efficace et donnant de meilleurs résultats que la formation académique classique.

La fiche descriptive des activités présente de manière synthétique les grandes catégories de tâches correspondant à l'ensemble des différentes situations professionnelles susceptibles d'être occupées par les techniciens forestiers. Cette fiche a été élaborée sur la base d'entretiens avec les principaux responsables de la formation technique et validée auprès de techniciens opérant dans des sphères très diverses.

L'étude et l'analyse de cette fiche descriptive des activités a permis de dégager sept objectifs terminaux d'intégration qui correspondent à l'évaluation d'un ensemble de capacités pour lesquelles le niveau minimum exigé correspond à un seuil requis pour la délivrance du diplôme préparé. Ils intègrent les connaissances et les savoir-faire considérés comme fondamentaux et minimaux. Le tableau synoptique du programme de formation figure à l'Annexe III.

Encadré 8: Objectifs terminaux d'intégration

1. Être capable d'assurer l'installation, la conduite technique et l'exploitation des peuplements forestiers et des périmètres sylvo-pastoraux.

2. Être capable de réaliser les projets de développement et de restauration des sols.

3. Être capable d'assurer l'organisation, le contrôle du travail, de gérer les ressources humaines conformément à la législation en vigueur, d'élaborer et d'utiliser les documents administratifs.

4 Être capable de veiller à l'application de la loi et de la réglementation en vigueur en matière de forêt, chasse et pêche.

4. Être capable de s'intégrer dans son milieu de travail et dans son environnement socio-professionnel.

5. Être capable d'utiliser et /ou d'entretenir le matériel et les équipements du domaine forestier et d'assurer le contrôle et le suivi des travaux d'aménagement.

6. Être capable de mobiliser les connaissances scientifiques en rapport avec les techniques forestières pour comprendre et résoudre des situations professionnelles.

Unités et modules de formation

La formation du technicien forestier est organisée en 6 unités structurées en 33 modules auxquels s'ajoutent un module d'éducation physique et sportive et un autre de séminaires et projets:

Unité U1: Sciences et techniques appliquées à la foresterie (473 heures)
Botanique, étude du milieu, agronomie, topographie, dendrologie, mathématiques appliquées, informatique.

Unité U2: Production forestière (489 heures).
Pépinière, reboisement, sylviculture, aménagement des forêts, technologie du bois, économie forestière.

Unité U3: Environnement juridique de la gestion forestière (330 heures)
Droit administratif et forestier, organisation administrative, législation forestière, service des préposés, législation de la chasse et de la pêche.

Unité U4Protection et conservation du milieu (324 heures)
Défense et restauration des sols et aménagement de bassins versants, cynégétique, pisciculture, sylvopastoralisme, protection phytosanitaire des forêts, luttes préventives et actives contre les feux de forêt.

Unité U5: Environnement socioprofessionnel (322 heures)
Instruction des préposés (formation paramilitaire), techniques de communication, sociologie, secourisme, hippologie et équitation, relations publiques et savoir être du technicien.

Unité U6: Équipement et matériel (142 heures)
Elle procure au technicien des connaissances et des savoirs en matière d'équipement, de machinisme agricole et de télécommunications. Les savoirs ainsi acquis permettent au technicien d'utiliser de manière rationnelle les équipements mis à sa disposition et de leur assurer un entretien régulier.

Module d'éducation physique et sportive (100 heures)
Ce module constitue un aspect des activités socioculturelles que l'élève est tenu d'effectuer durant son séjour dans l'établissement.

Module "Projet et synthèse" (190 heures).
L'élève technicien est tenu d'élaborer un projet d'ouverture de chemins forestiers, de reboisement ou de DRS, travail de synthèse qui permet de faire preuve d'esprit d'analyse et d'imagination pour traiter une situation professionnelle donnée en faisant appel à ses connaissances et à son savoir-faire. Pour préparer les élèves à l'évaluation finale, en plus du projet précité, ils effectuent deux grandes tournées pluridisciplinaires dans les provinces du nord et du sud du pays.

Organisation pédagogique de la formation

Le programme de formation comprend des cours théoriques, des applications pratiques en salle ou en forêt, des visites techniques et des stages. Au total, la formation s'effectue en 2 370 heures. La formation à l'extérieur de l'institut occupe une place privilégiée dans l'enseignement technique forestier.

Tournées et visites

Le technicien forestier travaille sur un milieu naturel extrêmement varié, très complexe et contraignant et gère des peuplements forestiers fort différents. L'enseignement théorique, les applications pratiques dispensées en salle ou en forêt ne suffisent pas à eux seuls à montrer aux élèves cette diversité et cette complexité. Les voyages d'études et les tournées constituent pour cela un support pédagogique privilégié. Au-delà d'une meilleure connaissance du milieu forestier au sens large, les voyages d'étude et les tournées offrent à l'élève l'occasion de s'imprégner d'autres situations forestières. Les approches visuelles, sensorielles et les cas vécus complètent la formation scolaire du futur technicien, enrichissent ses connaissances pratiques et élargissent sa culture forestière. Les objectifs principaux assignés à ces tournées se résument ainsi:

Pour répondre à ces objectifs, deux semaines de tournées sont prévues. L'équipe pédagogique dispose d'une relative autonomie pour les organiser et les articuler avec l'avancement des cours et le déroulement dans le temps de l'activité concernée. Deux grandes tournées d'une semaine chacune sont également prévues, l'une dans le nord du pays et l'autre dans le sud. Ce sont des tournées pluridisciplinaires ou de synthèse qui se déroulent à la fin de la deuxième année de formation et permettent à l'élève technicien de faire connaissance avec des formations forestières qu'il n'a pas eu l'occasion de voir durant son séjour à l'école et mettre en rapport ses connaissances avec la réalité du terrain. Ces tournées donnent lieu à un compte rendu que les élèves rédigent individuellement ou par groupes.

Stages. Au cours de leur formation, les élèves techniciens effectuent huit semaines de stage, dans les services forestiers, prises sur la période scolaire. Le premier stage est technique et se déroule en mars ou avril dans un triage sous la conduite d'un ancien technicien qui assure l'encadrement de l'élève et lui apprend la pratique du métier dans une situation professionnelle réelle. Le second stage a lieu en septembre et permet à l'élève de connaître les aspects administratifs et relationnels du milieu. A l'issue de son stage, l'élève rédige un rapport selon un plan remis par l'établissement. Ce rapport est noté et la note est intégrée au module "Service des préposés".

En définitive, la formation technique forestière se déroule comme suit:

 

Formation dans l'établissement.
(heures)

Formation a l'extérieur
(heures)

Total
(heures)

Première année

664
(dont 50 de sport)

490

1. 154

Deuxième année

571
(dont 50 de sport)

645

1. 216

Total:

1.235

1.135

2.370

La formation à l'extérieur de l'établissement a toujours été pratiquée mais se trouve renforcée dans le nouveau référentiel professionnel, et ce, en application des dispositions de la loi sur la formation en alternance. Elle se déroule en forêt avec l'encadrement du personnel des services actifs de l'Administration des Eaux et Forêts et l'appui logistique de celle-ci.

Le programme d'enseignement totalise, pour les deux années de la formation, 2 370 heures. La formation dans l'établissement est de 1 235 heures dont 100 heures de sport. La pratique du métier à l'extérieur du centre est de 1135 heures. Pour la durée de la formation et pour une année scolaire de 10 mois, d'octobre à fin juillet, le nombre de jours de travail effectif, exception faite des vacances et jours fériés est évalué  à 430 jours ouvrables ou 2 580 heures à raison de six heures de travail par jour, tout en sachant que l'élève en fait plus si l'on tient compte d'une heure et demie de sport et d'équitation tous les matins avant la reprise des cours. Par rapport au temps de travail théorique, l'élève dispose de 119 heures par an qu'il peut consacrer à des activités socio-culturelles, à des séminaires ou des exposés et à la rédaction des comptes rendus de tournées. Les samedis matins sont réservés aux contrôles continus et au sport.

La pratique du métier se déroule entièrement en forêt et place l'élève en situation professionnelle réelle. L'élève apprend ainsi à travailler sur un matériel concret et à mettre en pratique ses connaissances et son savoir-faire pour apporter des solutions à des cas réels. Il travaille de ses propres mains sous la conduite et l'encadrement de cadres expérimentés de l'administration forestière et d'enseignants.

Pour cela des réseaux de lieux de formation et de maîtres forestiers seront constitués. Les lieux ou sites de formation seront choisis en forêts de Mamora et du Moyen Atlas où l'activité forestière est soutenue et diversifiée. Les maîtres forestiers seront désignés parmi les cadres des services extérieurs de l'Administration des eaux et forêts qui ont l'expérience et les compétences requises dans le domaine. Des ateliers seront organisés à leur intention pour les sensibiliser à l'intérêt que revêt la pratique du métier pour la formation professionnelle du futur technicien et les initier à la pédagogie de l'enseignement en alternance.

Plan de formation continue

Méthode d'élaboration

L'évolution des connaissances, la diversité, la complexité et l'interdépendance des tâches et des activités dans le processus de gestion durable des forêts sont telles que la formation permanente (recyclage, perfectionnement, stages, séminaires, etc.) doit être le principe fondamental de toute dynamique des capacités techniques et professionnelles. Cette formation constitue actuellement un atout précieux pour valoriser les hommes, pour favoriser une meilleure productivité et pour assurer une meilleure adaptation à la fonction. En effet le technicien forestier, eu égard aux orientations du PFN, doit passer du rôle d'agent de répression à celui d'agent de développement, pour non seulement protéger l'environnement, mais aussi pour contribuer au développement intégré des zones forestières et périforestières et assurer une gestion et une mise en valeur durables des ressources forestières, voire des ressources naturelles.

La démarche mise en œuvre comprend les étapes suivantes:   i) recensement des postes fonctionnels du MCEF; ii)description des activités professionnelles par poste; iii) énoncé des déficits en compétences par poste et définition des besoins en formation.

Le recensement des principaux postes fonctionnels a été réalisé à partir des différents textes officiels relatifs à l'organisation des services du MCEF. On dénombre au total 90 postes, dont 49 postes au niveau central, 30 au niveau régional et 11 postes communs (agents, secrétaires, régisseurs).

La description des activités professionnelles par poste fonctionnel porte sur les tâches qu'accomplit le titulaire du poste dans son activité quotidienne. Le descriptif signale les relations nouées par le titulaire avec son environnement socioprofessionnel. Enfin, il prend en compte l'évolution prévisible de la fonction. Cette dernière dimension est essentielle dans notre démarche, dans la mesure où la phase de formation continue a pour objet d'adapter la formation au changement induit par le PFN.

La méthode mise en œuvre est la méthode dite coopérative. Cette méthode expérimentale et pragmatique repose néanmoins sur des théories et recherches appliquées en sciences de l'éducation. Elle s'appuie sur deux principes:

Les entités-relais ont mis en œuvre la méthode coopérative en tenant compte autant que possible des moyens impartis pour décrire les activités d'un poste fonctionnel, avec l'aide du titulaire de ce poste, de collaborateurs (n+1,n, n-1) et de partenaires du titulaire du poste.

Les déficits en compétences ont été énoncés à partir des fiches descriptives des activités.

Les Annexes IV et V contiennent respectivement le programme pour l'élaboration du PCF et un exemple de fiche-type d'un module de formation continue. Un individu donné, titulaire d'un poste, peut déterminer ses principaux déficits en compétences par le biais d'une enquête ou d'un entretien individuel, de préférence avec son supérieur hiérarchique. Cela permettra de définir ses besoins en formation et de présenter une demande individuelle de formation.

La recherche-action a permis de mettre au point une méthode plus globalisante. Les entités-relais ont estimé les déficits en compétences d'une population entière titulaire d'un poste fonctionnel. Elles ont cherché à répondre à des questions du type: pour tel poste fonctionnel, quels sont les principaux dysfonctionnements constatés, quels sont les dossiers encore ouverts, quelles réclamations ont été présentées ? Elles ont ainsi pu établir les principaux déficits en compétences par poste fonctionnel, sans prétendre être exhaustives.

L'établissement des besoins en formation résulte directement des déficits en compétences énoncés précédemment par poste fonctionnel, avec une vision stratégique à moyen terme. Les entités-relais ont examiné chaque déficit en compétences pouvant être commun à plusieurs postes fonctionnels. A partir de là, ils ont proposé les réponses adéquates. Le schéma ci-après résume la méthode d'élaboration du plan de formation continue.

Il restait à s'assurer que le changement résultant du PFN était bien pris en compte. A ce stade d'élaboration du plan de formation, une phase d'examen complémentaire a été réalisée, conjointement par les cadres dirigeants du Ministère et par les entités-relais. Les nouvelles compétences induites par l'évolutions prévue des fonctions et des activités du Ministère étaient-elles bien définies? Les formations nécessaires pour acquérir ces compétences étaient-elles bien prévues ?

Ce travail a abouti à un plan de formation répondant aux principaux besoins en formation de l'ensemble des postes fonctionnels et se traduisant par de multiples sessions sur des thèmes variés. Il représente donc, in fine, une offre collective de formation sur une période de cinq ans, durant laquelle chaque personne pourra chercher une réponse à sa demande individuelle, selon des modalités formulées ailleurs. Les nouveaux besoins en formation sont essentiellement de deux types: formation pour la mise à niveau et le perfectionnement et formation pour l'adaptation au changement.

La formation n'est pas le seul moyen dont on dispose. Les entités-relais ont proposé des interventions relevant plutôt de l'organisation des services ou du travail. Le stage n'est pas la seule modalité de formation; d'autres modalités doivent être mises en œuvre telles que forums, séminaires, journées à thème, notices ou guides techniques, notes, instructions, etc.

Mise en œuvre du plan de formation continue

Les modalités de mise en œuvre du Plan de formation continue ont fait l'objet d'un atelier national de validation le 12 avril 1999. Elles concernent la programmation, le financement suivant l'hypothèse de réalisation retenue, l'ingénierie pédagogique, le suivi-évaluation et le démarrage du Plan de formation par deux expériences pilotes durant le deuxième semestre 2000, l'une au niveau d'une Direction centrale et l'autre au niveau d'une Direction régionale.

Au total 80 modules de formation, représentant l'équivalent de 377 sessions et 25 500 journées de formation durant les cinq prochaines années. Le tableau ci-après présente les modules par catégorie de thème et par catégorie de personnel.

Catégorie

Total JF

%

Module

Sessions

Par catégorie de thème
Sciences et techniques forestières
Écologie et environnement
Communication et management
Administration et comptabilité
Droit
Informatique
Promotionnelle

Par catégorie de personnel

Cadres
Techniciens
Autres

 

32%
4%
20%
17%
5%
18%
4%



55%
36%
9%


17
7
19
14
4
18
3



65
34
14


105
14
83
66
19
75
15



206
119
54

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