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Observations à l’autopsie

La carcasse

Les anomalies (lésions) sont en général limitées à la cage thoracique (planche 2), sauf chez les jeunes veaux, chez qui on observe parfois une inflammation des articulations des membres (en général, les articulations du carpe et du tarse), avec une quantité plus abondante de liquide (planche 3).

Une des caractéristiques les plus frappantes de la forme aiguë de la maladie est le très grand volume de liquide jaunâtre (jusqu’à 30 litres), contenant des caillots, qui peut s’accumuler dans la poitrine (planche 4).

Les poumons (presque toujours un seul) et la plèvre sont atteints. Dans la plupart des cas, seul le lobe diaphragmatique est touché (planche 5); il est ferme et rebondi, et ressemble plus au foie qu’à un poumon sain de couleur rose. Il ne s’affaisse pas à l’ouverture de la poitrine.

Dans les formes aiguës, le liquide jaunâtre de la cage thoracique peut se solidifier et recouvrir la surface de la poitrine et du poumon (la plèvre) d’une couche jaune ou gris-jaune semblable à une omelette (fibrine) (planche 6). En dessous, la plèvre est épaissie et opaque. Du fait de l’accumulation de fibrine sur la plèvre, le poumon et la paroi thoracique sont collés (adhérences). La surface sectionnée du poumon présente souvent un aspect marbré, avec des zones de couleurs différentes (rouge foncé, rouge et rose pâle), séparées par un réseau de bandes claires (planches 7 et 8); il s’agit là d’un signe typique de PPCB.

Dans la forme chronique, il est rare qu’on observe du liquide dans la cavité pleurale, mais on trouve souvent des adhérences entre les lobes pulmonaires et entre les poumons et la paroi thoracique. Une capsule de tissu conjonctif fibreux entoure les zones de tissu pulmonaire nécrosé. Cette structure s’appelle un séquestre (planche 9). On peut trouver divers stades intermédiaires entre la lésion aiguë et le séquestre complètement formé, selon le stade de la maladie. Le diamètre d’un séquestre peut varier de 2 à 25 cm, et la capsule peut atteindre 1 cm d’épaisseur. Des séquestres de différents diamètres peuvent être décelés dans le même poumon. Quand ils sont petits et profonds, seule une palpation minutieuse permet de les sentir.

Dans la masse nécrotique rose ou blanche (sans odeur) présente dans le séquestre, la structure lobulaire du poumon est parfois encore reconnaissable. Cela est typique de la maladie et diffère des lésions pulmonaires dues à la tuberculose ou aux abcès. Le contenu du séquestre se rétracte et se dessèche, bien qu’il puisse par la suite se liquéfier.

Les ganglions lymphatiques du thorax peuvent être hypertrophiés et humides (œdémateux), avec de petits foyers nécrotiques et des hémorragies en tête d’épingle. Il est parfois impossible de distinguer le cortex de la moelle. Sur le cortex rénal, on peut observer des taches blanches de tissu nécrosé de taille variable, appelés infarctus (planche 10).

En résumé, il convient de rechercher les éléments suivants:

Le contrôle à l’abattoir est un outil efficace pour détecter l’apparition et la propagation de la maladie, car les lésions de la PPCB sont très caractéristiques.


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