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2. LA NUTRITION: UNE PRIORITÉ POUR LES PERSONNES ET LES FAMILLES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA


Nous mangeons pour diverses raisons

La nourriture est importante pour chacun d’entre nous. Les aliments qui nous sont familiers nous rassurent et nous sécurisent. Les aliments nous rappellent notre enfance, notre pays et notre culture. Nous célébrons des événements autour d’un bon repas en compagnie des personnes qui nous sont chères. Un bon repas nous procure un sentiment de bien-être.

La nourriture apporte l’énergie et les nutriments dont notre corps a besoin pour:

Quand l’organisme n’est pas suffisamment alimenté, il s’affaiblit et ne peut se développer ou fonctionner correctement. Une nutrition saine et équilibrée signifie manger le bon type d’aliments en quantités appropriées pour rester en bonne santé et se sentir bien. Les bases d’une bonne nutrition sont expliquées dans le chapitre suivant.

VIH/SIDA et nutrition

Le virus du VIH attaque le système immunitaire. Au tout début de l’infection, il n’y a pas de signes visibles de la maladie. Mais plus tard, le SIDA se manifeste par de nombreux signes apparents, qui incluent la perte de poids, la fièvre, la diarrhée et les infections opportunistes (telles que les maux de gorge et la tuberculose).

Un bon état nutritionnel est très important dès qu’une personne est infectée par le VIH. Ace stade-là, l’éducation nutritionnelle donne à la personne une chance de développer des habitudes alimentaires saines et de prendre des mesures pour améliorer la sécurité alimentaire à la maison, en particulier pour tout ce qui concerne la culture, le stockage et la cuisson des aliments.

Une bonne alimentation est également vitale pour permettre à une personne souffrant du SIDA de préserver sa santé et sa qualité de vie. L’infection par le VIH détruit le système immunitaire, ce qui entraîne d’autres infections, de la fièvre et de la diarrhée. Ces infections peuvent diminuer l’apport alimentaire car elles réduisent à la fois l’appétit et empiètent sur la capacité de l’organisme à absorber la nourriture. Il en résulte que la personne finit par souffrir de malnutrition, perd du poids et s’affaiblit.

A son stade déclaré, un des signes cliniques du SIDA peut être une perte de poids d’environ 6 à 7 kg pour un adulte moyen. Si une personne présente déjà une insuffisance pondérale, une perte de poids supplémentaire peut avoir de sérieuses conséquences. Un régime sain et équilibré, un traitement précoce de l’infection et un rétablissement nutritionnel approprié après l’infection, peuvent réduire cette perte de poids et diminuer l’impact d’une infection future.

Une personne peut recevoir un traitement pour des infections opportunistes, et peut-être aussi une thérapie combinée pour le VIH; ces traitements et ces médicaments peuvent avoir une influence sur la consommation et la nutrition. Une bonne nutrition renforcera l’effet des médicaments absorbés.

Lorsque les besoins nutritionnels ne sont pas satisfaits, la guérison prendra plus de temps. Pendant ce temps, la famille devra faire face à une double charge: la personne malade ne générera pas de revenus et il faudra payer les soins de santé. En outre, une bonne nutrition permet de rallonger la période durant laquelle la personne atteinte du VIH/SIDA se sent bien et travaille.

FIGURE 2 Le rôle de l’éducation nutritionnelle pendant que l’infection par le VIH se développe

Une alimentation saine et équilibrée est importante pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA

Les soins et le soutien en matière de nutrition contribuent au bien-être, à l’estime de soi et à une attitude positive face à la vie chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA et leur famille.

Une alimentation saine et équilibrée devrait être l’un des objectifs en matière de conseils et de soins pour les personnes atteintes du VIH à tous les niveaux de l’infection par le VIH. Un programme efficace de soins et de soutien nutritionnels améliorera la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA, etc.:

FIGURE 3 La relation entre une bonne nutrition et le VIH/SIDA

Source: adapté de l’original de Piwoz et Prebel, 2000.


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