Page précédente Table des matières Page suivante


SECTION B - RÉSUMÉS

1. Généralités (y compris l’utilisation des terres)

[Cf. aussi 25: no. 12417]

12387 Kabayo, J.P., 2002. Aiming to eliminate tsetse from Africa. [Viser à éliminer les glossines d’Afrique.] Trends in Parasitology, 18 (11): 473-475.

Kabayo: Bureau de coordination de la PATTEC, Organisation de l’Unité africaine, PO Box 200032 Addis Abeba, Ethiopie. [[email protected]]

Le problème de la trypanosomose transmise par les glossines se pose uniquement en Afrique subsaharienne où il représente une contrainte majeure au développement socioéconomique. La forme est-africaine de la maladie du sommeil, causée par Trypanosoma brucei rhodesiense, est une maladie aiguë et létale tandis que la forme ouest-africaine, causée par Trypanosoma brucei gambiense, est généralement plus chronique et débilitante. Les gouvernements africains ont lancé une nouvelle initiative connue sous le nom de Campagne panafricaine d’éradication des glossines et de la trypanosomose, qui cherche à employer une approche régionale et des méthodes appropriées d’élimination des glossines pour les éradiquer progressivement des zones d’infestation afin de créer finalement des zones exemptes de glossines.

12388 Rogers, D.J. et Randolph, S.E., 2002. A response to the aim of eradicating tsetse from Africa. [Une réponse à l’objectif d’éradication des glossines d’Afrique.] Trends in Parasitology, 18 (12): 534-536.

Rogers: Department of Zoology, University of Oxford, South Parks Road, Oxford, OX1 3PS, R-U. [[email protected]]

Un projet ambitieux visant à éradiquer les glossines du continent africain et, par conséquent, les trypanosomoses transmises par celles-ci, a été lancé lors de le la trente-sixième réunion au sommet de l’Organisation de l’Unité africaine en juillet 2000 au Togo pour essayer de concentrer de nouveau l’attention sur l’un des plus grands fléaux en Afrique. Ce projet implique l’utilisation de la technique des insectes stérilisés pour parvenir à une éradication définitive dans les zones où les glossines sont éliminées par des méthodes plus conventionnelles comme les pièges et les cibles. Dans le présent article, les objectifs actuels de ce projet sont mis en doute pour des raisons historiques, écologiques, logistiques et financières.

2. Biologie de la tsé-tsé

(a) Élevage de mouches tsé-tsé

(b) Taxonomie, anatomie, physiologie, biochimie

12389 Akman, L., Yamashita, A., Watanabe, H., Oshima, K., Shiba, T., Hattori, M. et Aksoy, S., 2002. Genome sequence of the endocellular obligate symbiont of tsetse flies, Wigglesworthia glossinidia. [Séquence du génome du symbionte endocellulaire essentiel des glossines, W. glossinidia.] Nature Genetics, 32 (3): 402-407.

Aksoy: Department of Epidemiology and Public Health, Section of Vector Biology, Yale University School of Medicine, 60 College Street, 606 LEPH, New Haven, CT 06510, E-U.

De nombreux insectes, qui dépendent d’une seule source alimentaire au cours de tout leur cycle de développement, recèlent des microbes bénéfiques qui leur fournissent les éléments nutritifs absents de leur régime alimentaire restreint. Les glossines, vecteurs des trypanosomes africains, se nourrissent exclusivement de sang et dépendent d’un microbe intracellulaire de ce type pour leur ravitaillement nutritionnel et leur fécondité. Suite à leur coévolution avec leurs hôtes au cours de millions d’années, ces symbiotes ont perdu la faculté de survivre à l’extérieur de l’environnement protégé des cellules de leurs insectes hôtes. Nous présentons le génome complet annoté de Wigglesworthia glossinidia brevipalpis, qui est composé d’un chromosome de 697 724 paires de base (pb) et d’un petit plasmide, appelé pWig1, de 5 200 pb. Les gènes impliqués dans la biosynthèse des métabolites des vitamines, apparemment essentielle à la nutrition et à la fécondité de l’hôte, ont été retenus. Étonnamment, le génome de ce symbionte essentiel présente les caractéristiques à la fois des microbes parasitaires et des microbes non parasitaires et le gène codant la protéine régulatoire importante DnaA est absent.

12390 Gariou-Papalexiou, A., Yannopoulos, G., Zacharopoulou, A. et Gooding, R.H., 2002. Photographic polytene chromosome maps for Glossina morsitans submorsitans (Diptera: Glossinidae): cytogenetic analysis of a colony with sex-ratio distortion. [Cartes photographiques des chromosomes polytènes pour G. m. submorsitans (Diptera: Glossinidae): analyse cytogénétique d’une colonie présentant une distorsion du ratio sexuel.] Genome, 45 (5): 871-880.

Gooding: Department of Biological Sciences, University of Alberta, Edmonton, AB T6G 2E9, Canada. [[email protected]]

Des cartes photographiques des chromosomes polytènes provenant des cellules trichogènes chez des adultes de Glossina morsitans submorsitans ont été produites. A l’aide du système standard employé pour cartographier les chromosomes polytènes chez Drosophila, les repères caractéristiques ont été décrits pour le chromosome X et les deux autosomes (L1 et L2). La distorsion du ratio sexuel, observée chez les mâles de G. m. submorsitans, s’est avérée associée à un chromosome X (XB) contenant trois inversions dans chaque bras chromosomique. Les données préliminaires n’indiquent aucune différence dans la fécondité des femelles XAXA et XAXB mais il y a des indications que G. m. submorsitans de colonies provenant du Burkina Faso et du Nigéria possède des gènes sur les autosomes et (ou) le chromosome Y qui supprimeraient l’expression d’une distorsion du ratio sexuel.

12391 Haddow, J.D., Poulis, B., Haines, L.R., Gooding, R.H., Aksoy, S. et Pearson, T.W., 2002. Identification of major soluble salivary gland proteins in teneral Glossina morsitans morsitans. [Identification des principales protéines solubles des glandes salivaires chez des G. m. morsitans ténérales.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 32 (9): 1045-1053.

Pearson: Department of Biochemistry and Microbiology, Petch Building, University of Victoria, Victoria, BC, Canada V8W 3P6. [[email protected]]

Les glandes salivaires des glossines (Diptera: Glossinidae) contiennent des molécules impliquées dans la prévention de la coagulation du sang au cours des repas ainsi que des molécules censées être intimement associées au développement et à la maturation des trypanosomes. Nous présentons ici une analyse microchimique des principales protéines solubles des glandes salivaires de Glossina morsitans morsitans, un vecteur important des trypanosomes africains. Une solubilisation différentielle des protéines salivaires a été suivie par une chromatographie liquide de haute performance en phase inverse et par une analyse des fractions par électrophorèse sur gel à une dimension pour révéler 4 protéines majeures. Chaque protéine a été soumise à une microanalyse des amino-acides et à un microséquençage du N terminal. Une approche chimique des protéines à l’aide d’une électrophorèse sur gel à haute résolution à deux dimensions et d’une spectométrie de masse a également été utilisée pour identifier les protéines salivaires. Des méthodes de spectrométrie de masse MALDI-TOF et de spectrométrie de masse en tandem Q-TOF ont été utilisées pour la cartographie de masse des peptides et pour le séquençage, respectivement. L’information sur la séquence et les cartes de masse de peptides interrogées contre la base de données non redondante de NCBI ont confirmé l’identité de la première protéine en tant que facteur 1 de croissance des glandes salivaires des glossines (TSGF-1). Deux protéines sans fonction connue ont été identifiées en tant que protéine 1 (Tsal 1) des glandes salivaires et protéine 2 (Tsal 2) des glandes salivaires des glossines. La quatrième protéine a été identifiée en tant qu’antigène 5 des glossines (TAg-5), qui est un membre d’une grande famille de protéines antihémostatiques. Les résultats indiquent que ces quatre protéines sont les produits géniques solubles les plus abondants qui soient présents dans les glandes salivaires des G. m. morsitans ténérales. Nous discutons des fonctions possibles de ces protéines majeures dans la transmission cyclique des trypanosomes africains.

12392 Haines, L.R., Haddow, J.D., Aksoy, S., Gooding, R.H. et Pearson, T.W., 2002. The major protein in the midgut of teneral Glossina morsitans morsitans is a molecular chaperone from the endosymbiotic bacterium Wigglesworthia glossinidia. [La protéine majeure dans le mésogastre des G. m. morsitans est un chaperon moléculaire provenant de la bactérie endosymbiotique W. glossinidia.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 32 (11): 1429-1438.

Pearson: Department of Biochemistry and Microbiology, Box 3055 Petch Building, University of Victoria, Victoria, British Columbia, Canada V8W 3P6. [[email protected]]

On pense que les molécules dans le mésogastre des glossines (Diptera: Glossinidae) jouent un rôle important dans le cycle biologique des trypanosomes africains en influençant leur établissement initial dans le mésogastre et les évènements de différenciation subséquents qui affectent en fin de compte la transmission du parasite. Il est donc important de déterminer la composition moléculaire du mésogastre des glossines pour mieux comprendre la transmission de la maladie par ces insectes vecteurs d’importance médicale. Nous rapportons dans le présent article que la protéine la plus abondante dans les mésogastres de Glossina morsitans morsitans ténérales (non nourries) est un chaperon moléculaire de 60 kDa d’origine bactérienne. Deux espèces de bactéries symbiotiques résident dans le mésogastre des glossines, Sodalis glossinidius et Wigglesworthia glossinidia. Pour déterminer l’origine exacte de cette molécule de 60 kDa, une approche microchimique de la protéine impliquant une électrophorèse sur gel à deux dimensions et une spectrométrie de masse a été utilisée. Des cartes de masse de peptide ont été comparées à des cartes virtuelles de peptides prédites pour les séquences du chaperon de 60 kDa de S. glossinidius et de W. glossinidia. Quatre peptides avec signature ont été identifiés, révélant que la source du chaperon était W. glossinidia. Une électrophorèse comparative sur gel à deux dimensions et un immunobuvardage ont révélé en outre que cette protéine était localisée sur le bactériome et non sur la portion distale du mésogastre des glossines. La fonction possible de ce chaperon endosymbionte très abondant dans le mésogastre des glossines est discutée.

12393 Hao, Z.G. et Aksoy, S., 2002. Proventriculus-specific cDNAs characterized from the tsetse, Glossina morsitans morsitans. [cADN spécifiques au proventricule caractérisés à partir de G. m. morsitans.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 32 (12): 1663-1671.

Aksoy: Department of Epidemiology and Public Health, Section of Vector Biology, Yale University School of Medicine, 60 College Street, 606 LEPH, New Haven, Connecticut 06510, E-U. [[email protected]]

La matrice péritrophique (membrane péritrophique ou MP) est une structure importante dans le mésogastre de la plupart des insectes à une certaine étape de leur développement. Elle est composée de chitine, de protéines et de protéoglycans. Des rôles multiples pour cette membrane, allant de la séparation des enzymes digestifs et des aliments à la protection des cellules épithéliales du mésogastre contre une invasion virale et parasitaire, ont été proposés. Tandis que la plupart des membres adultes de la famille des Diptères comporte une membrane péritrophique de Type I synthétisée en réponse à un repas de sang, l’insecte vecteur important du point de vue médical et agricole, la glossine, comporte une membrane péritrophique tubulaire de Type II qui est synthéthisée de façon constitutive par des cellules du proventricule. Nous avons identifié 3 cADN abondants provenant d’une bibliothèque de cADN du proventricule de Glossina morsitans morsitans: GmPro1, GmPro2 et GmPro3 avec une approche d’hybridation différentielle. L’analyse de la séquence d’ADN indique que GmPro1 et GmPro2 ont des similarités avec la famille de péritrophine-15 des protéines des membranes péritrophiques larvaires, alors que GmPro3 est un membre de la famille de la protéase de serine. L’analyse de Northern indique que les transcriptions pour ces trois cADN sont exprimées de préférence dans le tissu du proventricule. Le profil de l’expression de ces gènes en réponse à la présence de trypanosomes indique que la transcription de GmPro1 est accrue en présence des parasites (sensible au système immunitaire) alors que les deux autres ne sont pas affectés. L’analyse de Western utilisant des anticorps développés contre GmPro2 recombinant indique que sa localisation principale dans le mésogastre est au sein de la structure de la matrice péritrophique. Nous discutons les caractéristiques moléculaires de ces cADN spécifiques au proventricule et de leurs produits ainsi que leur rôle potentiel pour les études de lutte antivectorielle.

12394 Pollock, J.N., 2002. Observations on the biology and anatomy of Curtonotidae (Diptera: Schizophora). [Observations sur la biologie et l’anatomie des Curtonotidae (Diptera: Schizophora). [Glossinidae] Journal of Natural History, 36: 1725-1745.

Pollock: 25 Palmeira Mansions, Church Road, Hove, East Sussex BN3 2FA, R-U.

De nouveaux renseignements relatifs à la biologie et à l’anatomie de Cyrtona spp. et de Curtonotum quinquevittatum (Curtonotidae, Ephydroidea) sont fournis. Au cours de la saison sèche chaude, cette dernière espèce quitte pendant la nuit les terriers de phacochères où elle se réfugie. Cyrtona spp. se repose dans des habitats humides bien ombragés au cours de la même saison, se dispersant pendant les saisons plus fraîches. Les sclérites postabdominales et l’anatomie interne de l’abdomen des mâles sont décrites pour les deux genres. Une liste proposée des caractéristiques des Ephydroidea est présentée. Les familles Gasterophilidae, Glossinidae et Hippoboscidae sont considérées collectivement comme le groupe frère des Oestridae et, en partie sur la base de l’anatomie comparative des Curtonotidae, le complexe dans son ensemble est considéré comme provenant des éphydroïdes précoces et non des Calyptratae.

12395 Wren, B.W., 2002. Deciphering tsetse's secret partner. [Déchiffrer le partenaire secret des glossines.] Nature Genetics, 32 (3): 335-336.

Wren: Department of Infectious and Tropical Diseases, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres WC1E 7HT, R-U. [[email protected]]

La séquence du génome de l’ensosymbionte bactérien Wigglesworthia glossinidia, qui réside dans le mésogastre des glossines, a été déterminée. Comme la glossine dépend de cette bactérie pour sa fécondité et sa nutrition, cette information peut être utile pour réduire les populations de glossines et arrêter la propagation de la maladie du sommeil mortelle en Afrique.

12396 Yan, J., Cheng, Q., Narashimhan, S., Li, C.-B. et Aksoy, S., 2002. Cloning and functional expression of a fat body-specific chitinase cDNA from the tsetse fly, Glossina morsitans morsitans. [Clonage et expression fonctionnelle d’un cADN de chitinase spécifique aux corps gras provenant de G. m. morsitans.] Insect Biochemistry and Molecular Biology, 32 (9): 979-989.

Aksoy: Department of Epidemiology and Public Health, Section of Vector Biology, Yale University School of Medicine, New Haven, CT 06510, E-U. [[email protected]]

Un cADN de chitinase, GChit1, a été isolé de Glossina morsitans morsitans et s’est avéré être exprimé spécifiquement dans le tissu des corps gras. GChit1 est codé par un mARN de 1,6 kb avec un cadre de lecture ouvert putatif (ORF) de 460 amino-acides (pI prédite = 7.5, p.m. = 51kDa) qui contient un domaine de peptide avec signal et deux sites de glycosylation potentiels liés à N. L’ORF présente une homologie avec diverses chitinases caractérisées à partir d’insectes. Il comporte les résidus conservés du site catalytique et le domaine terminal 3’ riche en cystéine associé à la liaison de chitine bien que le domaine riche en sérine/thréonine soit apparemment absent. Les données de maculage de Southern indiquent que GChit1 est présent sous forme d’un locus à un seul exemplaire dans le génome de Glossina. L’analyse de Northern indique que les transcriptions pour GChit1 ne peuvent être détectées qu’à partir du corps gras des glossines adultes. De même, l’activité de chitinase pouvait être détectée dans le corps gras mais pas dans les tissus du mésogastre ni des glandes salivaires. Le cADN de longueur totale était exprimé in vitro dans les cellules S2 de Drosophila et la molécule était produite dans une forme soluble. Les anticorps polyclonaux cultivés contre recGChit1 pouvaient reconnaître une protéine de 50 kDa environ dans des extraits de corps gras d’adultes. En plus du corps gras, la protéine chitinase a été détectée par l’analyse de Western à partir du tissu de glande nourricière de femelles gravides ainsi qu’à partir des stades de développement larvaire et pupal intrautérin. Aucune transcription de mARN spécifique à la chitinase n’a cependant pu être observée à partir de larves et de pupes. La larve intrautérine des glossines peut recevoir cette protéine de sa mère par le biais de la glande nourricière. Les caractéristiques moléculaires de Gchit1 et son produit ainsi que le rôle potentiel de cette chitinase dans la biologie des glossines sont discutées.

(c) Répartition, écologie, comportement, études de population

12397 Evans, W.G. et Gooding, R.H., 2002. Turbulent plumes of heat, moist heat, and carbon dioxide elicit upwind anemotaxis in tsetse flies Glossina morsitans morsitans Westwood (Diptera: Glossinidae). [Les panaches turbulents de chaleur, de chaleur humide et de gaz carbonique entraînent un vol contre le vent (anémotaxie) chez les glossines G. m. morsitans Westwood (Diptera: Glossinidae).] Canadian Journal of Zoology, 80 (7): 1149-1155.

Evans: Department of Biological Sciences, University of Alberta, Edmonton, AB T6G 2E9, Canada [[email protected]]

Le rôle et les interactions des panaches turbulents de chaleur, de chaleur humide et de gaz carbonique dans le déclenchement du vol contre le vent chez des glossines adultes (Glossina morsitans morsitans) ont été étudiés dans une soufflerie placée dans une enceinte à environnement constant. Les fluctuations de température des panaches ont été détectées au moyen d’un thermocouple et le tracé d’un oscilloscope a permis de visualiser directement la structure des panaches. Un nombre significativement plus élevé de glossines volaient contre le vent lorsqu’elles étaient exposées à des panaches (i) de gaz carbonique (0,0051 pour cent de plus que la concentration de base) dans de l’air (humidité relative de 58 pour cent) que lorsqu’elles étaient exposées à de l’air seul; (ii) de gaz carbonique et d’air chaud (humidité relative de 35 pour cent et température fluctuant jusqu’à 0,09 ºC au-dessus de la température de base) que lorsqu’elles étaient exposées à du gaz carbonique et à de l’air; et (iii) de gaz carbonique et d’air humide (humidité relative de 82 pour cent) et chauffé (température fluctuant jusqu’à 0,05 ºC au-dessus de la température de base) que lorsqu’elles étaient exposées à du gaz carbonique et à de l’air chauffé. Cependant, nous n’avons pas trouvé de différences significatives dans la tendance à voler contre le vent des glossines exposées à des panaches (i) d’air par rapport à de l’air humidifié (humidité relative de 65 pour cent); (ii) de gaz carbonique et d’air chauffé par rapport à de l’air chauffé seulement; et (iii) de gaz carbonique et d’air humide chauffé par rapport à de l’air humide chauffé seulement. L’enregistrement des fluctuations de température dans des panaches de chaleur transportés sous le vent et provenant d’un bouvillon attaché dans un pré présentait des modèles similaires à ceux produits dans les panaches obtenus dans la soufflerie. Ces résultats suggèrent que les émissions par l’hôte de gaz carbonique seul et d’une combinaison d’air chaud et humide, portées par des vents faibles, déclenchent une vol contre le vent (anémotaxie) chez les glossines, qui distinguent ces émissions des conditions atmosphériques plus faibles.

12398 Krafsur, E.S. et Endsley, M.A., 2002. Microsatellite diversities and gene flow in the tsetse fly, Glossina morsitans s.l. [Diversités microsatellitaires et flux de gènes chez G. morsitans s.l..] Medical and Veterinary Entomology, 16 (3): 292-300.

Krafsur: Department of Entomology, Iowa State University, Ames IA 50011, E-U. [[email protected]]

Les glossines occupent des habitats discontinus et il est nécessaire d’étudier le flux de gènes parmi elles avant d’effectuer des programmes de lutte au niveau régional. Les diversités génétiques ont été estimées dans six loci microsatellitaires dans sept populations de Glossina morsitans submorsitans et dans cinq loci microsatellitaires dans six populations de G. m. morsitans. Les diversités non biaisées de Nei étaient de 0,808 et de 76 allèles chez G. m. submorsitans et de 0,727 et de 55 allèles chez G. m. morsitans. Les diversités étaient moins importantes dans trois cultures au laboratoire. Les accouplements étaient aléatoires au sein des populations. Les populations étaient fortement différenciées du point de vue génétique. Les populations étaient fortement subdivisées, comme l’indiquaient les index de fixation (FST) de 0,18 chez G. m. morsitans et de 0,17 chez G. m. submorsitans. Chez G. m. submorsitans, 35 pour cent de la variance génétique était attribuée à des différences entre les populations provenant de la Gambie et de l’Éthiopie. Toutes les indications génétiques disponibles suggèrent que la dérive génétique est bien plus importante que le flux de gènes dans les populations de G. morsitans s.l..

12399 Ruxton, G.D., 2002. The possible fitness benefits of striped coat coloration for zebra. [Avantages possibles de la couleur du pelage à rayures du zèbre pour sa forme physique.] Mammal Review, 32 (4): 237-244.

Ruxton: Division of Environmental and Evolutionary Biology, Institute of Biomedical and Life Sciences, Graham Kerr Building, University of Glasgow, Glasgow G12 8GG, R-U. [[email protected]]

La bibliographie relative aux raisons évolutionnistes expliquant les rayures du pelage des zèbres est examinée ici. Les mécanismes possibles, ainsi que les indications en faveur et contre ceux-ci, sont discutés. Ces mécanismes comprennent quatre thèmes généraux: protection contre les prédateurs; fonctions sociales; thermorégulation; et protection contre les glossines. Ce dernier thème est la seule hypothèse qui ait été testée de façon expérimentale et les résultats de ces tests ne sont pas concluants. Bien que ces rayures accroissent apparemment la visibilité des zèbres pendant la journée, une autre explication au moins plausible est qu’elles fournissent une protection efficace contre les prédateurs lorsque la lumière est faible bien que des tests critiques n’aient pas été tentés. D’autres questions relatives à l’évolution sont posées et des suggestions sont faites pour des recherches futures.

3. Lutte contre la tsé-tsé (y compris effets secondaires sur l’environnement)

[Cf. aussi 25: nos. 12387, 12388, 12421]

12400 Mamuye H. et Dawit A., 2002. Pathogenicity of Ethiopian isolates of Metarhizium anisopliae and Beauveria bassiana against the tsetse fly, Glossina morsitans morsitans. [Pathogénicité d’isolats éthiopiens de M. anisopliae et Beauveria bassiana contre G. m. morsitans.] Pest Management Journal of Ethiopia, 6: 23-29.

Mamuye: Ethiopian Health and Nutrition Research Institute, PO Box 1242, Addis Abeba, Éthiopie. [[email protected]]

Les champignons entomopathogènes, Metarhizium anisopliae EE, M. anisopliae MM, Beauveria bassiana FF, B. bassiana GG et B. bassiana AK isolés à partir de différentes sources en Éthiopie ont été évalués contre la glossine Glossina morsitans morsitans au laboratoire. Les isolats EE et MM de Metarhizium anisopliae causaient des mortalités de 96,67 pour cent et de 73,33 pour cent respectivement, alors que les isolats FF, GG et AK de B. bassiana causaient des mortalités de 75 pour cent, de 63,33 pour cent et de 53,33 pour cent, respectivement. Beauveria bassiana FF était significativement meilleur que B. bassiana AK (P<0,05). La production de spores d’isolats sans doute prometteurs, M. anisopliae MM et EE, a été déterminée sur des substrats solides, des grains entiers de riz, de blé, d’orge et de sorgho. La croissance des deux isolats était la meilleure sur le riz avec un rendement de 1,42×109 spores/g de riz pour M. anisopliae MM et de 1,62×109 spores/g de riz pour M. anisopliae EE. Aucun rapport n’a été observé entre la teneur en humidité des types de grain et le rendement de spores (P>0,05). Le potentiel des isolats pour la lutte contre les glossines est discuté.

12401 Mihok, S., 2002. The development of a multipurpose trap (the Nzi) for tsetse and other biting flies. [Mise au point d’un piège à objectifs multiples (Nzi) contre les glossines et autre mouches piqueuses.] Bulletin of Entomological Research, 92 (5): 385-403.

Mihok: 388 Church Street, Russell, Ontario, K4R 1A8, Canada. [[email protected]]

De nouveaux modèles de pièges contre les glossines (Glossinidae), les stomoxys (Muscidae: Stomoxyinae) et les taons (Tabanidae) ont été testés au Kenya pour mettre au point un piège à objectifs multiples contre les mouches piqueuses. De nombreuses configurations et combinaisons de couleurs/tissus ont été comparées à un piège triangulaire simplifié bleu-noir afin d’identifier les caractéristiques du modèle et des matériaux qui résultent en des captures équitables. Les nouveaux modèles ont été testés par rapport aux pièges conventionnels en se concentrant sur Glossina pallidipes et G. longipennis, Stomoxys niger et Atylotus agrestis. Un modèle simple basé sur des panneaux rectangulaires bleus et noirs minimes pour l’attrait et le contraste, le corps du piège consistant en une configuration innovatrice de moustiquaire, s’est avéré le meilleur. Ce piège Nzi (mouche en Swahili) capturait autant ou significativement plus de glossines et de mouches piqueuses que tout piège conventionnel. Le piège Nzi est une grande amélioration pour les Stomoxyinae, y compris l’espèce cosmopolite Stomoxys calcitrans, avec jusqu’à 8 fois plus de captures pour les espèces-clés de Stomoxys africaines par rapport au meilleur piège pour ce groupe (Vavoua). Les captures de nombreux genres de Tabanidae, y compris d’espèces presque jamais capturées dans les pièges (Philoliche), sont excellentes et sont similaires à celles de pièges de plus grande taille conçus pour ce faire (Canopy). Des améliorations de la capture des mouches piqueuses ont été obtenues sans compromettre l’efficacité pour l’espèce de glossine de savane, G. pallidipes. Les captures du groupe fusca (G. longipennis et G. brevipalpis) étaient plus élevées ou étaient égales à celles obtenues dans de bons pièges pour cette espèce (NG2G, Siamois). Tout compte fait, l’objectif de mise au point d’un piège simple et économique d’une efficacité harmonisée a été atteint.


Page précédente Début de page Page suivante