DEUXIÈME PARTIE
Aperçu mondial et régional:
faits et chiffres
1. TENDANCES CONCERNANT LA SOUS-ALIMENTATION
- Selon les estimations de la FAO, 842 millions de personnes souffrene de
sous-alimentation dans le monde, dont 798 millions dans les pays en développement,
34 millions dans les pays en transition et 10 millions dans les pays développés.
- Plus de la moitié des personnes sous-alimentées (60 pour cent) vivent dans
la région Asie et Pacifique, laquelle est suivie de l'Afrique subsaharienne
qui représente 24 pour cent du total (figure 15).
- Le tableau diffère en ce qui concerne la proportion de personnes sous-alimentées
dans les différentes régions en développement (figure 16). L'incidence de
la sous-alimentation est, de loin, la plus forte en Afrique subsaharienne
où, selon la FAO, elle touche 33 pour cent de la population. Ce chiffre est
bien supérieur aux 16 pour cent estimés pour la région Asie et Pacifique et
aux 10 pour cent estimés pour l'Amérique latine et les Caraïbes et pour le
Proche-Orient et l'Afrique du Nord.
- Des progrès ont été accomplis ces 20 dernières années en matière de lutte
contre la sous-alimentation dans les pays en développement. Ainsi, l'incidence
de la sous-alimentation est passée de 28 pour cent, voilà 20 ans, à 17 pour
cent selon les données disponibles pour 1999-2001. Toutefois, la croissance
de la population signifie que le recul en chiffres absolus est plus lent.
Du reste, la baisse était nettement plus prononcée dans le courant des années
80 et semble s'être atténuée dans les années 90.
- C'est avant tout dans la région Asie et Pacifique que la situation s'est
redressée, puisque l'incidence de la sous-alimentation y a diminué de moitié
au cours des 20 dernières années (figure 17). En Afrique subsaharienne et
en Amérique latine, la croissance démographique a plus que compensé la baisse
très limitée de l'incidence de la sous-alimentation, ce qui a entraîné une
hausse du nombre de personnes sous-alimentées. En revanche, l'incidence de
la sous-alimentation en 1999-2001 est globalement équivalente à ce qu'elle
était 20 ans plus tôt au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
2. CRISES ALIMENTAIRES ET AIDE ALIMENTAIRE
- Les crises alimentaires touchent encore un grand nombre de pays et de personnes.
En août 2003, 38 pays étaient confrontés à de graves pénuries alimentaires
nécessitant une aide internationale (carte 1). Vingt-trois d'entre eux se
trouvaient en Afrique, huit en Asie, cinq en Amérique latine et deux en Europe.
Dans beaucoup de ces pays, les répercussions de la pandémie du VIH-SIDA sur
la production, la commercialisation, le transport et l'utilisation des denrées
alimentaires viennent aggraver les pénuries alimentaires.
- Bien que des conditions météorologiques défavorables soient souvent à l'origine
de ces situations d'urgence, les catastrophes dues à l'homme jouent, elles
aussi, un rôle important. Les troubles civils, la présence de personnes déplacées
à l'intérieur de leur propre pays ou de réfugiés comptent parmi les principales
causes de plus de la moitié des crises alimentaires signalées en Afrique et
expliquent les deux cas relevés en Europe. Les conflits et les problèmes économiques
sont apparus comme la cause principale de plus de 35 pour cent des situations
d'urgence alimentaire entre 1992 et 2003.
- La crise internationale qui a frappé les cours du café pendant trois ans
a été la première cause de progression de l'insécurité alimentaire en Amérique
centrale, où l'on signale que quatre pays sont confrontés à des situations
d'urgence alimentaire.
- L'aide alimentaire en céréales est tombée à 7,4 millions de tonnes en 2001/02
(juin à juillet), soit 2,3 millions de tonnes de moins qu'en 2000/01 et le
volume le plus faible enregistré depuis 1997/98. Le déclin concerne presque
toutes les régions récipiendaires. En 2001/02, les cinq principaux bénéficiaires
de l'aide alimentaire en céréales ont été l'Afghanistan, le Bangladesh, l'Éthiopie,
les Philippines et la République populaire démocratique de Corée. Les trois
premiers étaient aussi en tête de liste l'année précédente (figures 18 et
19).
- L'aide alimentaire en céréales a enregistré des fluctuations relativement
importantes mais son niveau global a baissé par rapport à la fin des années 80
et au début des années 90. Les livraisons ont été plus importantes en 1998/99
et en 1999/2000, du fait surtout des volumes considérables fournis à la Fédération
de Russie.
- Les livraisons par habitant ont nettement décliné par rapport au début des
années 90 (tableau 12). Abstraction faite des livraisons exceptionnelles à
la Fédération de Russie certaines années, l'Afrique demeure le plus gros récipiendaire
par habitant, même si les volumes sont très inférieurs à ceux qu'elle a connus
voilà 10 ans.
TABLEAU 12
Expéditions d'aide alimentaire en céréales par habitant (en équivalent grains)
|
(Kg par habitant)
|
90/91
|
91/92
|
92/93
|
93/94
|
94/95
|
95/96
|
96/97
|
97/98
|
98/99
|
99/00
|
00/01
|
01/02
|
Afrique
|
10,0
|
8,6
|
10,2
|
5,0
|
5,0
|
3,4
|
2,3
|
2,7
|
3,0
|
3,4
|
4,3
|
2,6
|
Asie
|
1,0
|
1,0
|
0,9
|
1,1
|
1,2
|
1,2
|
0,7
|
0,9
|
1,5
|
1,2
|
1,2
|
1,1
|
Amérique latine et Caraïbes
|
4,4
|
4,3
|
3,4
|
3,4
|
2,4
|
1,2
|
1,2
|
1,0
|
1,9
|
1,5
|
1,2
|
1,4
|
Fédération de Russie
|
|
|
7,6
|
16,7
|
0,1
|
0,5
|
0,1
|
0,3
|
13,6
|
16,8
|
2,1
|
1,1
|
Autres
|
1,1
|
1,6
|
3,1
|
1,5
|
0,7
|
0,4
|
0,4
|
0,2
|
0,4
|
0,6
|
0,3
|
0,3
|
Note: les années se rapportent à la période de 12 mois juillet/juin.
Source: PAM.
|
|
3. PRODUCTION AGRICOLE ET ANIMALE
- La croissance de la production agricole et animale dans le monde a ralenti
au cours de chacune des trois dernières années, après la forte croissance
enregistrée en 1999 (figure 20). Le faible taux de croissance en 2002, moins
de 1 pour cent au niveau mondial, implique une réduction de la production
par habitant.
- La croissance mondiale de la production pour la période 2000-2002 a été
inférieure à la moyenne de chacune des trois décennies antérieures. Ce schéma
s'applique tant au groupe des pays développés qu'à celui des pays en développement,
chacun ayant enregistré un ralentissement de la croissance de la production
au cours des trois années écoulées. Toutefois, la tendance au ralentissement
de la croissance de la production agricole de ces dernières années, tant en
valeur absolue que par habitant, est particulièrement perceptible pour le
groupe des pays en développement (figure 21).
- La tendance au ralentissement de la croissance de la production agricole
dans les pays en développement est imputable pour l'essentiel à l'Asie et
au Pacifique (plus particulièrement à la Chine), où les taux élevés enregistrés
depuis le début du processus de réforme économique, à la fin des années 70,
se sont amenuisés régulièrement ces dernières années. La Chine a atteint des
niveaux très élevés de consommation alimentaire par habitant ce qui, à l'avenir,
devrait également ralentir la croissance de la demande pour les produits alimentaires.
- En Afrique subsaharienne, la croissance de la production agricole a ralenti
ces trois dernières années, après avoir enregistré des taux relativement meilleurs
pendant la majeure partie des années 90. En 2002, les données provisoires
indiquent une stagnation de la production.
- En Amérique latine et dans les Caraïbes, les taux de croissance de la production
sont relativement encourageants depuis cinq à six ans, avec une moyenne d'environ
3 pour cent par an, soit un niveau équivalent aux taux enregistrés au début
des années 90 et supérieur à ceux des années 80.
- Au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le secteur agricole continue de
subir d'importantes fluctuations de la production en raison des conditions
climatiques qui ont affecté de nombreux pays de la région. Après trois années
de déclin successif de la production au niveau de la région, les estimations
provisoires laissent entrevoir un certain redressement en 2002.
- Les tendances à long terme de la production vivrière par habitant fournissent
une indication de la contribution du secteur aux approvisionnements alimentaires
dans les régions (figure 22). Au cours de ces trois dernières décennies, la
croissance de la production vivrière par habitant a été soutenue en Amérique
latine et dans les Caraïbes et, plus encore, en Asie et Pacifique. Au Proche-Orient
et en Afrique du Nord, la hausse a été beaucoup plus limitée et a enregistré
des fluctuations prononcées. L'Afrique subsaharienne est la seule région où
la production vivrière par habitant n'a pas augmenté au cours des 30 dernières
années. Après un déclin marqué dans les années 70 et au début des années 80,
celle-ci a stagné et se trouve encore aux niveaux enregistrés voilà 20 ans.
4. SITUATION DES APPROVISIONNEMENTS CÉRÉALIERS
À L'ÉCHELLE MONDIALE
- Depuis la forte hausse de 1996, la production céréalière mondiale a été
stagnante. En revanche, la consommation mondiale a continué d'augmenter et
excède la production de manière très marquée depuis la campagne de commercialisation
2000/01 (figures 23 et 24).
- Selon les dernières estimations de la FAO relatives à la production céréalière
mondiale en 2003 et les premières indications pour la consommation en 2003/04,
la production restera inférieure au niveau attendu de consommation et il faudra
prélever sur les réserves en 2004, pour la quatrième année consécutive.
- Comme pour les campagnes précédentes, la réduction des réserves mondiales
est due pour l'essentiel à la baisse enregistrée en Chine. Le déclin des réserves
céréalières depuis 1999 est imputable à hauteur de près de 70 pour cent à
la Chine, compte tenu de sa décision de réduire ses stocks céréaliers par
l'exportation.
5. ÉVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DES DENRÉES
- Dans l'ensemble, les prix des produits agricoles ont atteint leur niveau
le plus élevé au milieu des années 90, avant de décliner au cours des cinq
années suivantes, avec un début de reprise pour certaines denrées en 2001
et 2002 (figure 25).
- En général, les prix des produits agricoles durant la seconde moitié des
années 90 ont été influencés surtout par la réaction de l'offre devant la
fermeté antérieure des prix et des prix de substituts proches, la crise financière
en Asie, qui a miné les perspectives de croissance économique et réduit la
demande dans de nombreux pays, et le soutien que de nombreux pays continuent
d'apporter à la production et aux exportations.
- Le déclin le plus marqué est celui enregistré par les cours du café. Les
excédents considérables de l'offre sur les marchés mondiaux, du fait notamment
de l'expansion des surfaces cultivées au Viet Nam et de la dévaluation du
real brésilien, ont entraîné à nouveau une forte baisse des cours en 2001,
et les prix moyens pour l'année représentaient le tiers du niveau enregistré
en 1997. Cette longue période de fléchissement des cours a entraîné un recul
de l'offre qui, depuis lors, a favorisé un redressement des prix, qui n'en
restent pas moins affaiblis.
- La baisse des cours internationaux a réduit les factures d'importations
alimentaires des pays en développement qui, en tant que groupe, sont désormais
importateurs nets. Toutefois, même si la baisse des cours internationaux des
denrées de base sur les marchés internationaux entraîne des avantages à court
terme pour les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires,
des cours internationaux peu élevés peuvent également avoir une incidence
négative sur la production nationale des pays en développement, et donc, des
effets prolongés sur leur sécurité alimentaire.
- Bien que de nombreux pays aient pu profiter d'une baisse des cours, d'autres
en ont subi les conséquences négatives, puisque cette situation a entravé
leur capacité à générer des recettes d'exportation. Les plus touchés ont ainsi
été les pays en développement exportateurs de matières premières agricoles,
de boissons et d'autres produits tropicaux, dont beaucoup tirent une part
importante de leurs recettes d'exportation de la vente d'un ou de quelques
produits agricoles.
6. COMMERCE AGRICOLE
- Après avoir progressé de façon relativement marquée vers le milieu des années
90, les exportations agricoles mondiales ont vu leur valeur reculer entre
1997 et 2001 (figure 26), ce qui a entraîné une nouvelle baisse de la part
du commerce agricole, lequel ne représente plus que 7 pour cent du commerce
total de marchandises, une situation s'inscrivant dans la foulée d'une tendance
à long terme en ce sens (figure 27).
- Le commerce agricole des pays développés et en développement a contribué
à ce recul (figures 28 et 29).
- Les importations et les exportations agricoles des pays en développement
ont été globalement en équilibre au cours des 10 dernières années, même si
la situation varie fortement au sein des régions en développement.
- L'Amérique latine et les Caraïbes ont tout particulièrement vu leur excédent
commercial agricole augmenter. Parallèlement, la région Asie et Pacifique
est devenue importatrice nette de produits agricoles, tandis que le déficit
structurel important du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord n'a montré aucun
signe d'amélioration.
7. AIDE EXTÉRIEURE À L'AGRICULTURE
- Mesurée aux prix constants de 1995, l'aide extérieure à l'agriculture a
reculé en 1999, après les hausses enregistrées au cours des trois années précédentes
(figures 30 et 31), tandis que les données relatives à 2000 indiquent une
stagnation de cette forme d'aide.
- Le recul enregistré en 1999 découle en majeure partie d'une baisse des niveaux
de l'aide multilatérale. D'une façon générale, cette dernière a davantage
fluctué ces dernières années, tandis que l'aide bilatérale est restée relativement
constante.
- L'aide extérieure à l'agriculture a fortement chuté en termes réels depuis
le début des années 80.
- En revanche, la part de l'aide assortie de conditions libérales a eu tendance
à augmenter quelque peu, et a atteint plus de 80 pour cent du total en 2000
(figure 32).
- L'aide extérieure à l'agriculture par travailleur agricole a subi une baisse
très prononcée depuis les niveaux records du début des années 80. Ce recul
s'est tout particulièrement fait ressentir en Afrique subsaharienne, où l'aide
extérieure par personne employée dans l'agriculture équivaut, plus ou moins,
au quart du niveau exceptionnel enregistré en 1982.
- L'aide par travailleur agricole présente de grandes différences selon les
régions en développement, les niveaux en Amérique latine et dans les Caraïbes
excédant largement ceux des autres régions (figure 33).
- En outre, l'aide extérieure à l'agriculture n'atteint pas en général les
pays les plus touchés par la sous-alimentation, qui en auraient le plus besoin.
L'aide extérieure par travailleur agricole est en réalité plus élevée dans
les pays où la prévalence de personnes sous-alimentées est la plus faible
(figure 34).
8. CAPITAL SOCIAL AGRICOLE1
- Le capital social agricole par travailleur agricole varie considérablement
selon les régions en développement, les niveaux en Amérique latine et Caraïbes
et au Proche-Orient et Afrique du Nord étant nettement supérieurs à ceux enregistrés
en Afrique subsaharienne et en Asie et Pacifique.
- Depuis 1975, le capital social par travailleur agricole n'a augmenté de
manière relativement significative qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes
et les hausses exprimées en pourcentage n'ont été que peu marquées au Proche-Orient
et Afrique du Nord et en Asie et Pacifique (figure 35).
- L'élément le plus préoccupant est le déclin lent, mais apparemment inexorable,
du capital social par travailleur agricole en Afrique subsaharienne.
- Si l'on compare le capital social par travailleur agricole et la prévalence
de la sous-alimentation, on constate que les pays où celle-ci est la plus
faible sont également ceux où le capital social par travailleur agricole est
le plus élevé et où il a le plus augmenté depuis 25 ans (figure 36). En revanche,
les pays où plus de 35 pour cent de la population est sous-alimentée sont
les pays où le capital social par travailleur est le plus faible et où il
a même diminué depuis 25 ans.
9. PÊCHES: PRODUCTION, DISPONIBILITÉS
ET COMMERCE
- La production totale des pêches en 2001 est chiffrée à 130,2 millions de
tonnes, dont 37,9 millions de tonnes provenant de l'aquaculture (figure 37).
- Le volume total des captures a diminué, passant de 95,4 millions de tonnes
en 2000 à 92,4 millions de tonnes en 2001 (figure 37). Les captures d'anchois
du Pérou, tributaires des conditions climatiques (el Niño) expliquent en grande
partie les fluctuations de la production des captures enregistrées ces dernières
années. Si l'on exclut l'anchois, le volume total des captures est resté relativement
stable depuis 1995.
- La production aquacole mondiale a augmenté rapidement ces dernières années
et représente désormais près de 30 pour cent de la production totale des pêches
(figure 37). Cette augmentation provient avant tout de la Chine, qui produit
maintenant plus des deux tiers du volume total de la production aquacole mondiale.
- En 2001, environ 38 pour cent (équivalent poids vif) de la production piscicole
mondiale est entrée dans le commerce international (figures 38 et 39). Les
pays en développement ont fourni un peu plus de 50 pour cent des exportations,
les huit et neuf premiers exportateurs représentant les deux tiers du volume
total des pays en développement. La valeur totale des importations mondiales
dans le secteur des pêches se concentre, à plus de 80 pour cent, dans les
pays développés, les États-Unis et le Japon représentant 45 pour cent du total.
- En 2001, on estime qu'environ 31 millions de tonnes de produits de la pêche
ont servi à la production de farines animales, de sorte que 99 millions de
tonnes auraient été utilisées pour la consommation humaine.
- Alors que les disponibilités totales par habitant de produits de la pêche
issus de captures et destinés à l'alimentation n'ont guère évolué ces dernières
années, les disponibilités issues de l'aquaculture ont considérablement augmenté
(figure 40). Cela vaut tout particulièrement pour la Chine, où les disponibilités
par habitant issues de l'aquaculture ont augmenté dans de telles proportions
qu'elles représentent plus de 75 pour cent des disponibilités totales de poisson
utilisé à des fins alimentaires, contre 18 pour cent seulement dans le reste
du monde.
10. FORÊTS
- La production mondiale de bois rond en 2002 se chiffre, selon les estimations,
à 3 380 millions de mètres cubes, ce qui représente une hausse d'environ 1,1 pour
cent par rapport à l'an dernier (figure 42). La production totale de bois
rond a stagné cette dernière décennie et s'établit en 2002 à peu près au niveau
de la décennie précédente.
- En 2002, le bois rond industriel représentait 47 pour cent de la production
totale et le bois de chauffage 53 pour cent.
- La majeure partie de cette production, soit 2 015 millions de mètres cubes
ou 60 pour cent du total de 2002, provient des pays en développement (figure 42).
- Sauf en 2000 et 2001, la production des pays en développement a, par ailleurs,
maintenu sa tendance à la hausse tout au long des 10 dernières années, la
production des pays développés restant largement en deçà des niveaux records
de 1989 et 1990, après une forte diminution au début des années 90.
- On constate de profonds écarts entre pays développés et en développement
quant à la répartition de la production totale de bois rond. Dans les pays
développés, le bois rond industriel concerne l'essentiel de la production,
le combustible ligneux ne représentant qu'environ 15 pour cent du total. Dans
les pays en développement, le combustible ligneux représente près de 80 pour
cent de la production de bois rond, un chiffre qui ne cesse d'augmenter.
- Ainsi, la plus grande partie de la production de bois rond industriel provient
toujours des pays développés (plus de 70 pour cent), mais la part des pays
en développement est en progression.
- Selon les estimations de l'Évaluation mondiale des ressources forestières
2000, la perte annuelle nette moyenne du couvert forestier mondial aurait
été de 9,4 millions d'hectares, soit 0,2 pour cent, entre 1990 et 2000. Les
pertes les plus grandes en pourcentage ont été enregistrées en Afrique et
en Amérique du Sud (figure 46).
1 Le capital social agricole correspond à la valeur de remplacement, exprimée en valeur monétaire, des immobilisations corporelles (en fin d'exercice) produites ou acquises à des fins de production agricole, pour un usage répété et une période prolongée. Les estimations relatives au capital social agricole ont été calculées à partir des données matérielles relatives au bétail, aux tracteurs, aux terres irriguées, aux cultures permanentes, etc., et des prix moyens pour l'exercice 1995.