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Ve Congrès mondial sur les parcs

Un événement ayant lieu une fois tous les 10 ans pour forger l’avenir des aires protégées.

Pendant que les dernières touches étaient mises aux préparatifs pour le XIIe Congrès forestier mondial au Canada, une autre importante conférence intéressant la communauté mondiale des forestiers se déroulait à Durban, Afrique du Sud. Du 8 au 17 septembre 2003, intéressés et spécialistes des aires protégées se rencontraient au Ve Congrès mondial sur les parcs (CMP) pour traiter du thème «Bienfaits par delà les frontières». Le Congrès, organisé par l’Union mondiale pour la nature (UICN) une fois tous les 10 ans, réunit les participants pour examiner la situation mondiale des aires protégées, pour évaluer les problèmes critiques auxquels elles se heurtent et pour établir des directives et actions pour les 10 prochaines années et au-delà. La réunion de 2003 avait pour thème principal les aires protégées d’Afrique.

Environ 3 000 personnes ont pris part au Congrès de Durban. Les activités comprenaient des sessions plénières, des colloques, les débats des groupes de travail, des réunions auxiliaires, des événements spéciaux et une exposition.

Sept ateliers consacrés à différents thèmes et plus de six groupes de travail sur chaque thème ont donné lieu à de nombreux débats. Certains portaient sur le renforcement des capacités de gestion, l’instauration d’un avenir financier sûr, un appui plus vigoureux en faveur des aires protégées, la gouvernance des aires protégées, l’évaluation de la performance de la gestion, les communautés et l’équité.

Les réunions corollaires comprenaient, entre autres, des présentations sur le VIH/SIDA et sur la gestion des ressources naturelles, ainsi que sur les parcs transfrontières – un moyen potentiel d’affronter les problèmes du braconnage transfrontières.

Cinq importants résultats ont été présentés à Durban.

L’Accord de Durban. C’est le principal message du Congrès au monde – un outil de communication plutôt qu’un résumé scientifique du Congrès. Il a pour objectif d’inspirer et d’influencer des actions positives en faveur des aires protégées.

Le Plan d’action de Durban. Il ne s’agit pas d’un modèle pour tous les pays et toutes les aires protégées, des variations existant aux niveaux local, national et régional. Le plan d’action décrit les activités proposées visant à accroître les avantages que les aires protégées fournissent à la société et à augmenter leur portée et leur gestion.

Message à la Convention sur la diversité biologique (CDB). Ce document vise à influencer la formulation d’un programme de travail sur les aires protégées dans le cadre de la CDB, en tirant parti des débats et des principaux résultats du Congrès, notamment l’Accord de Durban et le Plan d’action de Durban.

Recommandations. Lors du Congrès, 32 motions (dont 29 avaient été soumises au Comité préparatoire et des recommandations du CMP et distribuées pour commentaires avant le Congrès) avaient été examinées pendant les groupes de débats et révisées et approuvées lors des sessions plénières des ateliers. Les 32 recommandations résultantes couvrent tous les thèmes traités lors des ateliers thématiques.

 Thèmes saillants. Ce document résume plusieurs thèmes importants qui n’ont pas été traités par le Comité des recommandations du CMP mais ont été identifiés pendant les débats des ateliers et approuvés lors des sessions plénières afin d’être inclus dans les actes du Congrès.

Aucun de ces résultats n’est juridiquement contraignant, mais il est attendu qu’ils contribuent à établir le programme théorique et pratique pour les aires protégées pour la décennie à venir et au-delà.

Outre les résultats officiels, un certain nombre de nouvelles initiatives sur les aires protégées en Afrique ont été proposées, notamment:

• l’Initiative pour les aires protégées d’Afrique;
• la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles;
• le Fonds fiduciaire pour les aires protégées d’Afrique;
• le Plan d’action de l’Afrique de l’Ouest pour les aires protégées marines;
• l’Initiative de Madagascar annonçant le triplement de la superficie sous protection;
• quatre nouvelles aires marines protégées au Sénégal.

En outre, d’importants accroissements des superficies sous protection en Amazonie ont été annoncés. Le gouvernement étatique d’Amazonas (Brésil), a annoncé l’établissement de six nouvelles aires protégées couvrant 3,8 millions d’hectares – une superficie égale à la Belgique qui renferme certains des spécimens de biodiversité les plus riches du monde. L’Etat d’Amapá a signalé la création d’un corridor de 10 millions d’hectares de biodiversité couvrant 71 pour cent de l’Etat, y compris le parc de forêt tropicale ombrophile le plus étendu du monde.

Occasion précieuse et exceptionnelle, le Congrès a permis d’en apprendre davantage sur la situation mondiale des aires protégées, sur les futurs enjeux et sur les priorités pour l’action.

Les résultats du Congrès sont disponibles sur le site Internet www.iucn.org


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