Département économique et social

 système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

 perspectives alimentaires
No. 2 Rome, juin 2004

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faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Situation de l’offre et de la demande des céréales

La Chine mettra-t-elle en péril les marchés céréaliers mondiaux en 2004/05?

Blé

L'élargissement de l'UE et les estimations de la FAO concernant le commerce de céréales

Céréales secondaires

Riz

Taux de fret maritime

Manioc

Viande et produits carnés

Lait et produits laitiers

Graines oléagineuses, huiles et tourteaux

Légumineuses

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

La Chine mettra-t-elle en péril les marchés céréaliers mondiaux en 2004/05?

Voilà tout juste un an, dans cette même publication (Perspectives de l'alimentation, juin 2003), la FAO se demandait si une nouvelle forte diminution des stocks céréaliers de la Chine en 2004 mettrait gravement en péril la sécurité alimentaire mondiale. Alors que les nouvelles campagnes de commercialisation vont bientôt commencer, ces préoccupations s'accentuent. On peut dire que, pour de nombreux produits faisant l'objet d'échanges internationaux, les importations accrues de la Chine sont la principale cause de la fermeté des cours constatée ces derniers mois sur les marchés mondiaux. Les cours mondiaux des céréales ont aussi fortement augmenté au cours de la campagne 2003/04, mais cette progression peut être attribuée à d'autres facteurs que l'évolution du marché intérieur chinois, car le pays demeure pour l'instant un exportateur net, malgré le recul constant de ses propres disponibilités et la hausse des prix au niveau national.

Il se peut que la Chine devienne un grand importateur net de céréales et que les fluctuations des cours céréaliers sur les marchés mondiaux soient plus sensibles à l'évolution de la situation dans ce pays. Cependant, à en juger par les dernières estimations de la FAO concernant la situation céréalière de la Chine, on peut penser que la contraction apparente de l'offre dans ce pays n'aura probablement pas d'incidence trop négative sur les marchés mondiaux pendant quelques années encore. En 2000, lorsque les premiers signes de diminution des stocks céréaliers de la Chine se sont manifestés, la FAO a entrepris une révision approfondie de ses bilans de l'offre et de la demande de céréales et est parvenue à la conclusion que la Chine détenait des stocks probablement beaucoup plus importants qu'elle ne l'avait estimé auparavant. De ce fait, la FAO a écarté la possibilité d'une crise imminente due aux reculs consécutifs de la production céréalière en Chine.

perspectives alimentaires
perspectives alimentaires
perspectives alimentaires

Sur le plan statistique, les bilans céréaliers de la FAO concernant la Chine indiquent une accumulation massive de stocks dans les années 90, suivie de prélèvements tout aussi impressionnants depuis 1999; la fiabilité de ces indications tient à une profusion d'hypothèses concernant l'utilisation des céréales destinées à la consommation humaine et animale ainsi qu'à l'exactitude des statistiques officielles concernant la production. À la fin 2003, la FAO a effectué une évaluation approfondie de la situation céréalière en Chine et présenté ses principales conclusions à une session conjointe du Groupe intergouvernemental sur les céréales et du Groupe intergouvernemental sur le riz, qui s'est tenue en février 20041/. Ce rapport comparait les estimations de la FAO concernant l'utilisation et les statistiques révisées provenant de sources nationales. Une des conclusions de cette étude était que les estimations de la FAO concernant les disponibilités fourragères et les stocks étaient de manière générale trop basses, tandis que celles concernant la consommation alimentaire étaient trop élevées, notamment pour ces dernières années. Ces conclusions ont amené à une nouvelle révision des bilans céréaliers de la FAO pour la Chine, et de nouveaux ajustements ont notamment été apportés aux estimations de la FAO relatives tant à l'utilisation qu'aux stocks.

Selon les derniers chiffres de la FAO, les stocks céréaliers actuels de la Chine semblent suffisants, malgré des reculs consécutifs importants depuis 1999. Si l'on y ajoute le fait que le Gouvernement chinois a annoncé récemment de nouvelles mesures visant à stimuler la production céréalière, la possibilité d'une soudaine augmentation des importations de la Chine semble lointaine pour le moment. De fait, il est plus que probable que la Chine demeurera un grand exportateur de maïs et de riz en 2004/05. Elle devrait s'approvisionner plus largement en blé sur les marchés internationaux, mais ses importations resteront modestes. Il est donc peu probable que la Chine perturbe de manière significative la sécurité alimentaire mondiale, et si les cours internationaux des céréales continuent de grimper pendant la prochaine campagne, cela ne sera pas dû exclusivement à la situation en Chine.

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1/ "Examen critique de l'offre et la demande céréalières en Chine et répercussions pour les marchés mondiaux". Ce document est disponible à l'adresse suivante: http://www.fao.org/docrep/meeting/007/J0962f/J0962f00.htm

2/ La FAO tient deux séries de bilans de l’offre et de la demande qui sont, dans l'ensemble, semblables: l’une est du domaine public, faisant partie de FAOSTAT (bilans alimentaires); l’autre est utilisée aux fins de l’analyse du Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR). Le présent document se réfère uniquement à cette dernière série étant donné que les bilans céréaliers du SMIAR reposent sur les campagnes de commercialisation et fournissent des estimations des stocks de report; les bilans de FAOSTAT sont construits sur la base de l’année civile et ne contiennent que les variations de stocks. Les bilans céréaliers révisés du SMIAR pour la Chine (1980/81-2004-05) sont disponibles à l'adresse suivante: http://www.fao.org/es/ESC/fr/20953/22218/22245/index.html

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©FAO, 2004