Département économique et social

 système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

 perspectives alimentaires
No. 4 Rome, décembre 2004

Page pécédenteTable des matièresPage suivante

faits saillants

DONNÉES DE BASE SUR LA SITUATION CÉRÉALIÈRE MONDIALE

Situation de l’offre et de la demande des céréales

Blé

Céréales secondaires

Riz

EL NIÑO - OSCILLATION AUSTRALE (ENOA)

Viande et produits carnés

Lait et produits laitiers

Graines oléagineuses, huiles et tourteaux

Consultation sur les bananes

Sucre

Consultation sur le sucre

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE SUR LES STATISTIQUES

Céréales secondaires

Production de céréales secondaires

  2003
estim.
2004
prévis.
2004 cf
2003
 (millions de tonnes)%
ASIE 216.4 225.9 6.3
Extrême-Orient191.9207.07.9
Proche-Orient19.718.9-4.1
AFRIQUE 91.9 86.4 -5.9
Afrique du Nord12.712.7-0.1
Afrique subsaharienne79.273.8-6.8
AMÉRIQUE CENTRALE 32.0 33.9 5.7
AMÉRIQUE DU SUD 79.9 71.8 -10.1
AMÉRIQUE DU NORD 302.6 344.3 13.8
EUROPE 197.5 235.9 19.5
UE-25 125.3150.720.6
CEI en Europe52.254.85.1
OCÉANIE 13.4 12.0 -10.1
TOTAL MONDIAL 933.7 1 013.1 8.5
Pays en développement405.2408.5 0.8
Pays développés528.4604.614.4
Source: FAO. Note: Total calculé à partir de chiffres non arrondis.

Les bonnes perspectives aux États-Unis stimulent la production mondiale de céréales secondaires de 2004

Top

Les prévisions de la FAO en ce qui concerne la production mondiale de céréales secondaires ont de nouveau été nettement revues à la hausse depuis le rapport précédent et s’établissent à 1 013 millions de tonnes, soit 8,5 pour cent de plus que l’an dernier et de loin le plus gros volume jamais enregistré. La nouvelle révision à la hausse de la production des États-Unis a largement contribué à cette récente augmentation, et de plus de meilleurs rendements que prévu sont devenus manifestes en Chine, dans plusieurs pays européens et au Mexique à mesure de la progression des récoltes ces deux derniers mois.

En Extrême-Orient, la production totale de céréales secondaires de 2004 devrait être supérieure à celle au bon niveau de l'an dernier. En Chine, la moisson des cultures principales est achevée et les rendements ont été meilleurs que prévu. La récolte totale de céréales secondaires du pays est désormais estimée à 141 millions de tonnes, soit 11,6 pour cent de plus que l'année précédente, du fait de l'augmentation de la superficie ensemencée et des conditions météorologiques favorables. La moisson est en cours en Inde, où une vague de sécheresse prolongée dans l'ouest et le nord du pays a restreint le potentiel de rendement. La production totale de 2004 devrait atteindre 33,5 millions de tonnes, volume qui

représenterait une baisse de 3,5 pour cent par rapport à l’an. Une bonne récolte a été rentrée aux Philippines, bien supérieure à celle de 2003 et les semis des cultures à récolter au printemps 2005 sont en cours. Dans la sous-région des pays asiatiques de la CEI, la production totale de céréales secondaires de 2004 est estimée à 3,7 millions de tonnes, soit environ 17 pour cent de moins qu'en 2003, ce qui s'explique par des conditions météorologiques défavorables au Kazakhstan, qui est le principal producteur.

En Afrique du Nord, les récoltes de céréales secondaires ont été bonnes, comme l'an dernier, du fait des conditions météorologiques propices. Les semis de céréales d'hiver à récolter l'année prochaine sont en cours, mais les résultats sont très incertains, car des essaims de criquets pèlerins qui ont échappé aux opérations de contrôle dans le Sahel se dirigent vers le nord et envahissent la plupart des pays, notamment le Maroc et l'Algérie.

En Afrique de l'Ouest, les résultats de la campagne de 2004 dans le Sahel ont été teintés d'incertitude du fait des graves infestations de criquets pèlerins. D'après les conclusions préliminaires d'une série de missions FAO/CILSS d'évaluation des récoltes (menées conjointement avec le PAM dans certains pays), la production totale de la sous-région devrait être proche de la moyenne quinquennale, mais certains pays pourraient être durement touchés. En Mauritanie, pays qui a le plus souffert, la production céréalière devrait diminuer de plus de 40 pour cent, sous l'effet de la sécheresse et d'infestations acridiennes généralisées. Au Cap-Vert, la production de maïs de cette année devrait atteindre un tiers seulement du volume de l'an dernier. De graves pertes de récolte ont aussi été constatées en certains endroits du nord du Burkina-Faso, au Tchad, au Mali, au Niger et au Sénégal. Dans les régions méridionales des pays riverains du golfe de Guinée, la récolte de maïs a été moyenne, tandis que les conditions de végétation ont été favorables pour la deuxième récolte de maïs devant être rentrée à partir de décembre. Dans le nord, des récoltes satisfaisantes de mil et de sorgho ont été rentrées.

En Afrique centrale, les conditions de végétation sont favorables pour la deuxième récolte de maïs à récolter à partir de décembre au Cameroun, où la première récolte de maïs a été satisfaisante. En République centrafricaine, malgré de bonnes conditions météorologiques et la distribution de semences pour aider les agriculteurs, la production ne devrait pas se redresser de manière considérable du fait de la persistance de l'insécurité.

En Afrique de l'Est, la récolte des céréales secondaires de la campagne principale de 2004 est terminée dans le sud de la sous-région mais vient de commencer dans les pays septentrionaux. Selon les prévisions, la production de la sous-région en 2004 devrait reculer dans la quasi-totalité des pays, à l'exception de la Tanzanie. La production totale est estimée à environ 19 millions de tonnes, soit 14 pour cent de moins que le bon résultat de l'an dernier. En Somalie, la récolte "Gu" de la campagne principale de 2004 est estimée à 125 000 tonnes, soit 25 pour cent environ de moins que la moyenne d'après guerre. En Ouganda, les derniers rapports indiquent une production inférieure à la moyenne en 2004, du fait des précipitations irrégulières. Au Kenya, les estimations préliminaires concernant la récolte de maïs des "longues pluies" ont été révisées à la baisse, passant de 2 millions de tonnes à environ 1,7 million de tonnes, ce qui est nettement inférieur à la moyenne des cinq années précédentes. En Éthiopie, la récolte de céréales secondaires devrait être inférieure aux bons résultats de l'an dernier, du fait des pluies irrégulières dans certaines des grandes régions productrices. En Érythrée, la production devrait rester inchangée par rapport au volume réduit de l'an dernier. Au Soudan, les premières indications suggèrent que la récolte sera nettement inférieure à la moyenne, en raison de la mauvaise répartition des précipitations. En revanche, en Tanzanie, la production de céréales secondaires de 2004 est estimée à environ 4 millions de tonnes, soit 19 pour cent de plus que la récolte de l'an dernier.

En Afrique australe, la campagne de céréales secondaires de 2004, qui s’est achevée en début d'année, s'est caractérisée par des conditions météorologiques défavorables dans plusieurs pays, notamment en Afrique du Sud, plus gros producteur de la sous-région. La production totale est estimée à 16,4 millions de tonnes, soit près de 4 pour cent de moins que la récolte moyenne rentrée l'an dernier. La production de maïs, principale denrée de base, a été estimée à 14,9 millions de tonnes. Toutefois, les récoltes ont été satisfaisantes en Angola, au Mozambique et en Zambie.

En Amérique centrale et aux Caraïbes, les céréales secondaires de la deuxième campagne de 2004 sont sur le point d'être moissonnées. Au Guatemala et au Honduras, les épisodes de sécheresse et les pluies irrégulières constatés en certains endroits en septembre ont compromis les perspectives de récolte. Au Mexique, les prévisions officielles établissent la récolte de maïs d'été de la campagne principale de 2004 à environ 2 pour cent de plus que la production de cette même campagne l'an dernier. La production totale de 2004 devrait atteindre le niveau record de 20 millions de tonnes, principalement du fait des conditions météorologiques favorables et de l'augmentation des superficies ensemencées grâce à l’appui accordé par le gouvernement aux producteurs de maïs blanc dans le principal état producteur de Sinaloa. Les semis du maïs d'hiver de la campagne 2004/2005 viennent de commencer dans le nord-ouest du Mexique et la superficie ensemencée devrait être inchangée par rapport aux 1,1 million d'hectares plantés à l'hiver 2003/2004.

En Amérique du Sud, la production totale de céréales secondaires de 2004 a reculé de 10 pour cent en raison d'une réduction des emblavures et des rendements. Les semis de maïs de la campagne principale, à récolter à partir de février 2005, sont bien avancés dans les pays producteurs du sud. Les résultats s’annoncent pour l’instant mitigés. En Argentine, d'après les intentions de semis officielles, 3,2 millions d'hectares pourraient être ensemencés, soit une progression d'environ 12 pour cent par rapport à l'année précédente. Dans les principaux états producteurs du centre-sud du Brésil, la superficie ensemencée est estimée à 9,3 millions d'hectares, soit un recul de 2 pour cent par rapport à l'an dernier, imputable essentiellement à la reconversion des terres au soja, culture plus rentable, dans l'état de Paraná. Au Chili, de source officielle, la superficie sous maïs en 2004/2005 est estimée à 130 000 hectares et a augmenté de 9,4 pour cent par rapport à l'année précédente pour répondre à la demande croissante du secteur national des aliments pour animaux.

En Amérique du Nord, les conditions sont restées très favorables à l'achèvement de la moisson de maïs aux États-Unis ces deux derniers mois et les rendements records de maïs et d'autres cultures ont stimulé la production de céréales secondaires de 2004, qui a atteint le niveau sans précédent de 319 millions de tonnes. Au Canada, la récolte de cette année a été perturbée par les mauvaises conditions météorologiques; des pluies trop abondantes ont retardé le démarrage de la moisson et des gelées et des chutes de neige précoces y ont mis fin de manière prématurée en certains endroits, ce qui signifie que certaines récoltes risquent de ne pas être rentrées cette année. Du fait de l'incertitude relative à la superficie récoltée définitive, l'estimation de la production totale de céréales secondaires reste établie provisoirement à 25,7 millions de tonnes, soit une baisse de 3 pour cent par rapport à 2003.

En Europe, le gros des céréales secondaires de 2004 a été rentré et les céréales secondaires d'hiver, à récolter en 2005, ont été généralement mises en terre dans des conditions favorables. Dans les 25 pays de l'UE, la production totale de céréales secondaires de 2004 a gagné 8 millions de tonnes depuis septembre, passant à 151 millions de tonnes. À mesure de la progression des moissons, il est devenu manifeste que les pluies tombées en temps voulu cet été avaient stimulé les rendements des céréales d'été (maïs, essentiellement) dans plusieurs pays. Si ce chiffre se vérifie, la production totale de 2004 augmenterait de quelque 20 pour cent par rapport à 2003. Dans les pays des Balkans, la production de céréales secondaires a aussi été bien meilleure qu'un an auparavant, du fait d'une amélioration significative des réserves d'humidité au cours de la campagne de 2004, notamment pour le maïs d'été. Selon les estimations, la production de la Roumanie aurait notamment progressé de près de 60 pour cent, passant à quelque 15 millions de tonnes. Dans les pays européens de la CEI, où la part du maïs dans la production totale est moins importante, l'augmentation de la production de 2004 a été moins marquée. La production totale de céréales secondaires dans la Fédération de Russie a de fait légèrement baissé, mais une augmentation considérable de la production d'orge en Ukraine a contribué à établir la production totale de céréales secondaires de la sous-région à 54,8 millions de tonnes, en hausse de 2,6 millions de tonnes par rapport à 2003.

En Australie, la récolte des céréales d'hiver de 2004 est en cours. La production de céréales secondaires d'hiver (orge principalement) devrait reculer cette année pour passer à environ 10,2 millions de tonnes, du fait d'une légère réduction des emblavures mais aussi de la baisse des rendements prévue suite au temps sec néfaste qui a régné à la fin de campagne de végétation.

Le commerce de céréales secondaires devrait être moins important en 2004/2005

Top

Les perspectives concernant le commerce de céréales secondaires en 2004/2005 n'ont guère changé depuis le précédent rapport de septembre. Avec 102,5 millions de tonnes, les échanges mondiaux de céréales secondaires en 2004/2005 seraient considérablement réduits par rapport à la campagne précédente. Pour le groupe des pays en développement, les prévisions établissent les importations totales de céréales secondaires à 69 millions de tonnes, soit 1,4 million de tonnes de plus qu'en 2003/2004, tandis que les importations totales des pays développés atteindraient 33 millions de tonnes, soit une nette régression par rapport à la campagne précédente due essentiellement à la baisse des importations de l'UE1/. Parmi les céréales secondaires, le commerce de maïs devrait être le plus touché, tombant à 76,5 millions de tonnes, tandis que le commerce d'orge pourrait augmenter légèrement, pour atteindre environ 16 millions de tonnes. Quant aux autres céréales secondaires, le commerce devrait rester stable par rapport aux niveaux de la campagne précédente.

En Asie, Ia réduction des importations de maïs du Japon, d'Israël, de l'Indonésie et de la République de Corée devraient plus que largement compenser l'accroissement des achats de maïs de la République islamique d'Iran et ceux d'orge de l'Arabie saoudite et de la Chine. On constate que les disponibilités élevées de blé fourrager pour cette campagne suscitent une augmentation des importations de blé fourrager en provenance de la mer Noire et un recul des achats de maïs de plusieurs pays d'Asie. En Indonésie, la demande d'aliments pour animaux a fléchi du fait de l'épidémie de grippe aviaire et les exportations ont donc augmenté; en outre, le gouvernement a annoncé récemment qu'il avait l'intention d'imposer des droits de douane sur les importations de maïs afin de favoriser la production intérieure. Au Japon, les importations de maïs reculeront vraisemblablement du fait de la moindre demande d'aliments pour animaux. En Afrique, la croissance des importations sera probablement la plus rapide au Kenya, avec probablement 600 000 tonnes de plus que pour la campagne précédente, du fait de la forte réduction de la production de maïs à cause de la sécheresse. Parmi les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, le Mexique et le Pérou devraient accroître légèrement leurs importations cette campagne, principalement pour répondre à la forte demande intérieure d'aliments pour animaux.

S'agissant des exportations, la récolte de maïs record enregistrée cette année aux États-Unis et la forte poussée de la production d'orge dans l'UE ainsi qu'en Ukraine se traduiraient par des disponibilités exportables beaucoup plus importantes qu'en 2003/2004. En outre, en Asie, la Chine devrait rentrer une récolte de maïs quasi-record ce qui, compte tenu des taux de fret maritime très élevés, devrait encourager les exportations vers les pays voisins. Toutefois, les exportations de la Chine resteront probablement bien en dessous du niveau de la campagne précédente, car les stocks sont plus bas et les prix intérieurs plus élevés. La Thaïlande devrait aussi exporter de plus grandes quantités de maïs cette campagne du fait du recul de la demande intérieure d'aliments pour animaux suite à l'épidémie de grippe aviaire et à la prolongation de l'interdiction des importations de volaille imposée par l'UE et le Japon. Ailleurs, les disponibilités exportables de maïs du Brésil devraient diminuer du fait d'un recul de la production. Toutefois, le Brésil devrait rester un acteur essentiel sur le marché du maïs, car il détient des stocks de report très importants. En Afrique, l'Afrique du Sud devrait ramener ses exportations à 900 000 tonnes (juillet/juin), contre 1,2 million de tonnes en 2003/2004, du fait d'une moindre production de maïs. Toutefois, des exportations de maïs plus importantes sont attendues en Zambie et en Tanzanie, où il est prévu que la production intérieure augmente.

perspectives alimentaires

L'augmentation de la production devrait stimuler l'utilisation fourragère en 2004/2005

Top

Les prévisions concernant l'utilisation mondiale de céréales secondaires en 2004/2005 ont été considérablement relevées depuis le dernier rapport, l'estimation de la production mondiale de céréales secondaires ayant été révisée en forte hausse. L'utilisation totale de céréales secondaires en 2004/2005 est établie désormais à 977 millions de tonnes, soit 14 millions de tonnes de plus que prévu en septembre et une hausse de 3 pour cent par rapport à l'utilisation estimative en 2003/2004. Stimulée par la récolte de maïs record enregistrée cette année, l'utilisation totale aux États-Unis devrait augmenter de près de 14 millions de tonnes, l'utilisation fourragère progressant de 8 millions de tonnes. La poursuite de la croissance rapide de la production d'éthanol à partir de maïs aux États-Unis, soutenue par les réglementations environnementales et la cherté des carburants, devrait aussi maintenir à un niveau élevé l'utilisation industrielle du maïs en 2004/2005. Dans l'UE, les récoltes records de maïs et d'orge entraîneront aussi une forte augmentation de l'utilisation fourragère de céréales secondaires pendant cette campagne. En Chine également, la nette reprise de la production de maïs escomptée cette année devrait susciter une plus forte utilisation fourragère.

Les stocks de céréales secondaires devraient considérablement augmenter

Top

Les prévisions de la FAO concernant les stocks mondiaux de céréales secondaires pour les campagnes se terminant en 2005 ont de nouveau été relevées du fait de la dernière révision à la hausse des estimations de la production. Les prévisions établissent désormais les stocks mondiaux de céréales secondaires à 181 millions de tonnes, soit une hausse de 35 millions de tonnes par rapport au précédent rapport et 33 millions de tonnes (23 pour cent) de plus que l'estimation révisée de leur niveau en début de campagne. Une production record aux États-Unis, des récoltes exceptionnelles en Europe et la forte poussée de la production en Chine expliquent pour l’essentiel le redressement escompté des réserves mondiales de céréales secondaires. Les stocks totaux détenus par les cinq principaux exportateurs à la fin des campagnes agricoles de 2005 s’élèveraient, selon les dernières prévisions, à 79 millions de tonnes, soit une hausse de près de 60 pour cent par rapport à leurs niveaux réduits de début de campagne. À ce niveau, la part totale des stocks mondiaux de céréales secondaires détenue par les principaux exportateurs serait de 44 pour cent, ce qui représente une nette augmentation par rapport à l'année précédente et est nettement au-dessus de la moyenne historique, qui est de 40 pour cent. Aux États-Unis, les stocks de clôture devraient s'établir à 51 millions de tonnes, soit 22 millions de tonnes de plus que leur niveau d'ouverture. Dans l'UE, les stocks de fin de campagne atteindraient près de 22 millions de tonnes (notamment 10 millions de tonnes d'orge, 5 millions de tonnes de maïs et 4 millions de tonnes de seigle). La reprise de la production constatée cette année dans l'ensemble de l'UE, notamment la récolte de maïs exceptionnelle en Hongrie, associée à la faiblesse des exportations prévues, devraient aussi entraîner une augmentation significative du volume des stocks d'intervention de toutes les principales céréales secondaires, à l'exception du seigle, qui ne bénéficie pas du système d'intervention en place. L'augmentation des stocks prévue en Chine devrait aussi contribuer à la reconstitution attendue des réserves mondiales. Après quatre années de baisse consécutives, les stocks de la Chine (maïs essentiellement) devraient, selon les prévisions, passer à près de 51 millions de tonnes, soit 3 millions de tonnes de plus que la campagne précédente.

perspectives alimentaires

Les prix continuent de baisser

Top

Du fait des perspectives de récolte favorables pour cette campagne, de l'augmentation des disponibilités exportables des grands exportateurs et du volume élevé de blé fourrager disponible, les cours internationaux restent généralement en dessus des niveaux de l'année précédente. Le fléchissement de la demande en Asie, où l’alimentation animale a perdu du terrain, a aussi contribué au recul des prix ces derniers mois. En novembre, le prix du maïs américain (No. 2 jaune) s’élevait en moyenne à 94 dollars E.-U. la tonne, soit 10 dollars E.-U. la tonne de moins qu’en août et 13 dollars E.-U. au-dessus des prix de l’an dernier à la même époque. En outre sur le marché à terme, malgré la faiblesse persistante du dollar E.-U., notamment par rapport à l'euro, les contrats à terme pour le maïs ont encore chuté et à la fin novembre, les contrats portant échéance en mars 2005 étaient cotés à 80 dollars E.-U. la tonne, soit une baisse de quelque 18 dollars E.-U. par rapport aux valeurs de mars 2004 cotées en novembre 2003. La montée en flèche des taux de fret maritime a aussi ralenti la demande, ce qui s'est répercuté sur les prix à l'exportation. Toutefois, les excédents considérables attendus aux États-Unis et en Europe sont le principal facteur à l'origine de la chute des prix sur les marchés mondiaux pendant cette campagne.

  

1.  Les importations de l'UE marquent un recul par rapport à la campagne précédente en raison de l'élargissement de l'UE. Les incidences de l'élargissement de l'UE sur les chiffres du commerce ont été examinées dans le numéro de "Perspectives de l'alimentation" de juin 2004.

Page pécédenteTable des matièresPage suivante

 

 Département économique et social

Contexte

Exonération

©FAO, 2004