Au Pérou, les communautés paysannes autochtones contrôlent au moins 55 pour cent des terres agricoles, mais on constate de nombreux problèmes pour lattribution des titres de propriété des terres, lÉtat nayant pas tenu sa promesse daffecter les ressources nécessaires au processus denregistrement. Une nouvelle réglementation a libéralisé les transactions foncières mais a fait surgir au sein des communautés des expectatives non fondées relatives à lattribution des titres individuels de propriété, situation qui a suscité de fortes tensions. Les difficultés liées à lenregistrement sont aggravées par lignorance des comuneros (membres de la communauté) qui ne connaissent pas leurs droits fonciers. Il est donc nécessaire daméliorer linformation relative à limportance et à lutilité de lattribution des titres de propriété, tant pour les terres communales que pour les terres de propriété familiale. En outre, il est essentiel de connaître les intérêts et les expectatives des comuneros, en matière dattribution des terres, a fin de réviser et modifier la législation en matière communautaire. Ces tâches sont dautant plus urgentes que les autorités, ignorant les droits des communautés paysannes, ont à nouveau manifesté leurs visées sur les vastes terres en friche des communautés, et ont exprimé leur intention de les attribuer à des investisseurs privés.