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ZIMBABWE[113]


1 INTRODUCTION

1.1 Importance et structure du secteur agricole

Au Zimbabwe, le secteur agricole est la clef de voûte de l’économie, car le pays reste dans l’ensemble rural et la population vit de l’agriculture et des autres activités économiques connexes. Il emploie de 60 à 70 pour cent de la population qui en tire ses revenus; produit 60 pour cent des matières premières nécessaires au secteur industriel et contribue dans la mesure de 40 pour cent aux recettes totales d’exportation. Malgré le niveau élevé de la main d’œuvre employée dans le secteur, l’agriculture représente seulement de 15 à 19 pour cent du PIB annuel, selon le régime des pluies (Gouvernement du Zimbabwe, 1995). Ces données sous-évaluent l’importance réelle et la position dominante du secteur agricole. On constante dans l’ensemble que lorsque l’agriculture est en perte de vitesse, le reste de l’économie en subi les répercussions.

Le Zimbabwe occupe une superficie totale de 39 millions d’hectares, dont 33,3 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture. Les 6 millions d’hectares restants sont occupés par les parcs nationaux et le milieu naturel, et par les zones urbaines. L’agriculture zimbabwéenne se scinde en eux selon la taille des exploitations. Le groupe le plus important, peu évolué, compte environ 7,1 millions de petits propriétaires et d’agriculteurs qui occupent au total 21 millions d’hectares. En général, ils relèvent d’un système de tenure communale, occupent des zones dont le potentiel agricole est moins élevé, (niveau des précipitations, qualité des sols, eau disponible pour l’irrigation). En outre, ces zones sont aussi moins intéressantes du point de vue économique, du fait de leur éloignement des marchés, ainsi que de la carence des réseaux de communication et de s infrastructures sociales). Jusqu’à ces dernières années, la deuxième catégorie comprenait environ 4 000 grosses propriétés dotées de systèmes très sophistiqués de production et occupant environ 11 millions d’hectares de terres, pour l’ensemble des zones à fort potentiel agricole et économique.

Le système de tenure communale se distingue aussi de l’agriculture commerciale par le fait que la première produit principalement pour ses propres besoins de consommation alors que la deuxième est principalement orientée vers le commerce. Il produit essentiellement du maïs (denrée de base), des arachides, diverses céréales, des haricots, des légumes, de la viande, du lait et du bois de chauffage. Les gros exploitants se concentrent surtout sur les cultures commerciales comme le tabac, les produits horticoles, notamment les fleurs coupées, le café, le maïs, les arachides, le sorgho, le soja, les tournesols, les animaux de boucherie, les porcs, les chèvres et les moutons. Les principales exportations agricoles du Zimbabwe sont par ordre décroissant le tabac (60 pour cent du total de la production agricole) la fibre de coton (environ 10 pour cent), le sucre brun (9 pour cent), le thé et le café, les produits horticoles et le maïs (les années où ne sévit pas la sécheresse). Les importations de produits agricoles sont limitées principalement au blé et au maïs (les années de sécheresse).

1.2 Principaux changements d’orientation et programmes (deux dernières décennies)

Au cours des deux dernières décennies les résultats obtenus en agriculture ont été lies principalement à trois lignes directrices. Le «programme croissance et équité» suivi par les pouvoirs publics de 1980 à 1990, a tenté de modifier l’héritage colonial en faveur du système des tenures communales. Par la suite, le Programme économique d’ajustement structurel (réformes d’ajustement structurel concernant les marchés) a été adopté in 1991. Enfin, un programme «accéléré de réinstallation et de redistribution des terres» engagé en l’an 2000 et actuellement en vigueur a eu des répercussions plus profondes sur le secteur.

Au moment de l’indépendance, en 1980, l’agriculture était caractérisée par le dualisme et par le niveau élevé des interventions publiques pour stimuler la production. Après l’indépendance, en 1980, la politique agricole a tenté de réduire les inégalités et de soutenir les petits exploitants. Leur réaction a été exceptionnelle et ils sont devenus les premiers fournisseurs de maïs et de coton sur les marchés officiels au cours des cinq premières années (1980-1985) d’indépendance. L’encouragement et le soutien accordés aux petits agriculteurs a aussi permis de parvenir à l’autosuffisance alimentaire et à la sécurité alimentaire. Parallèlement, les pouvoirs publics ont engagé un programme de redistribution des terres et ont demandé à toutes les principales institutions publiques d’accorder la plus haute priorité aux petites exploitations.

En 1986, les autorités ont pris des mesures pour stimuler la production grâce à des incitations destinées à l’exportation, et ont introduit le Plan de rétention des exportations et le Fonds renouvelable pour les exportations, ainsi que des allocations de devises en faveur des exportateurs. Le transport aérien a été amélioré, et l’on a assisté à la création du Horticultural Promotion Council et à l’introduction du Programme CAMPFIRE (gestion communale des ressources locales) vers la fin des années 80. En outre les politiques publiques ont indirectement stimulé la production destinée aux exportations par le biais du prix relativement bas fixé par les pouvoirs publics, pour le maïs, qui a poussé nombre de gros exploitants à diversifier leur production et à s’orienter vers des cultures commerciales plus lucratives destinées aux marchés d’exportation.

Au début des années 90, les politiques interventionnistes n’avaient plus leur raison d’être et ne pouvaient plus être soutenues, ce qui a obligé les pouvoirs publics à introduire des réformes axées sur le marché, notamment en agriculture. Les réformes adoptées en 1991 visaient à la déréglementation des marchés, à la libéralisation et à la promotion des exportations (Gouvernement du Zimbabwe, 1991). La commercialisation des produits agricoles a été déréglementée et les contrôles sur les prix intérieurs ont été supprimés, à de rares exception près. Les efforts ont porté principalement sur la production agricole destinée à l’exportation. Le problème de l’accroissement de la production agricole, dans le secteur des petites exploitations (système de tenure communale, réinstallation) reste entier afin de répondre aux besoins directs de consommation des ménages et de revenus en espèces. Pour consolider ces réformes, en 1995, les autorités ont adopté une politique agricole globale concernant la période 1995-2020.

Les incitations à l’exportation ont été progressivement supprimées mais la dévaluation du dollar du Zimbabwe, au cours des années 90, leur a donné une forte impulsion. De ce fait, les producteurs agricoles ont soudain perçu des prix beaucoup plus élevés (en dollars du Zimbabwe) pour leurs exportations. Les échanges ont été libéralisés mais l’importation et l’exportation de certaines marchandises ont été soumises à l’obtention d’une licence. Par exemple, l’importations d’engrais est réglementée, tout comme l’exportation de maïs et d’autres denrées alimentaires.

Les réformes de libéralisation du marché ont conduit à un accroissement énorme des coûts de la production agricole, notamment des aliments pour le bétail, des engrais, des coûts de transport et de l’équipement agricole, par rapport aux prix des produits agricoles. Les taux d’intérêts ont enflé et représentent maintenant la part la plus importante dans les coûts de production des exploitations commerciales. La diversification tant souhaitée découlant de la réforme des marchés n’a pas eu lieu du fait du manque d’options technologiques appropriées dans les diverses régions agricoles, des difficultés d’accès aux capitaux, des marchés limités, de l’absence de tout service de conseils aux agriculteurs et des conséquences néfastes liées à l’invasion des terres. On a pu relever une certaine diversification, comme l’élevage des autruches et l’horticulture spécialisée, qui nécessitent de gros investissements qui la plupart du temps ne sont pas à la portée des petits agriculteurs.

Compte tenu des effets négatifs des réformes économiques sur les prix et sur les conditions d’existence des consommateurs, ainsi que du rôle stratégique de l’agriculture et des questions liées à la réforme foncière (invasion des terres), les pouvoirs publics sont revenus sur certaines politiques agricoles. En l’an 2000, ils ont introduit des contrôles sur les prix pour un certain nombre de produits agricoles et de produits alimentaires. La commercialisation des céréales relève maintenant de l’Office de commercialisation des céréales, et les opérateurs du secteur privé doivent déclarer leurs réserves de céréales, sous peine de confiscation par les pouvoirs publics. L’Office de commercialisation des céréales a pour tâche de maintenir des réserves stratégiques de céréales et il a le monopole de l’importation et de l’exportation du maïs.

1.3 Réforme foncière

Les questions foncières ont toujours été déterminantes dans l’économie du Zimbabwe, et elles le resteront à l’avenir. Pendant des siècles, la propriété des terres a été au centre de toutes les luttes, de toutes les révolutions, et fondamentale pour le contrôle du pays, tant du point de vue politique qu’économique. Au moment de l’indépendance, on a assisté à une répartition non équitable des terres et de l’eau, au détriment des petits propriétaires. Il a été nécessaire de prendre des dispositions afin de corriger ces anomalies. L’Accord de Lancaster House, de 1979, a constitué un obstacle majeur. Il disposait que toutes les terres devaient être achetées en respectant le principe «du consentement du vendeur et de l’acheteur». En outre la compensation pour tout terrain exproprié devrait être évaluée en devises étrangères. Peu de donateurs ont soutenu ce programme, et les dépenses ont été limitées. De ce fait, les terres étaient coûteuses et comme elles étaient achetées en respectant la règle «du consentement du vendeur et de l’acheteur», il n’était en général possible de les acheter que dans les zones marginales de production et de façon ponctuelle. L’adoption du Land Acquisition Act de 1985, qui a donné aux pouvoirs publics une possibilité de préemption sur les terres mises sur le marché, n’a pas résolu le problème du manque de grandes superficies de terres sur lesquelles il serait plus facile d’organiser une réinstallation.

Depuis 1998, la question foncière est essentielle pour le développement du secteur agricole au Zimbabwe. Cela est dû à un certain nombre de facteurs subjectifs et objectifs. Parmi les facteurs objectifs on peut citer la nécessité de corriger une distribution non équitable des terres, héritée du colonialisme et de renforcer le potentiel de production des petits agriculteurs. Le premier objectif de la réforme agraire en cours n’est pas l’accroissement de la productivité mais le transfert de propriété. Ainsi, le succès de la réforme agraire, se mesure, à court terme par les transferts de propriété, alors que l’accroissement de la production est un objectif à long terme. En août 2002, les pouvoirs publics ont déclaré que la réforme foncière accélérée était achevée,la politique de transfert de propriété ayant été mise en place.

1.4 Politiques commerciales

Le Zimbabwe est un État membre de l’OMC, de l’Accord de Cotonou entre les pays ACP et l’Union européenne, de divers accords commerciaux régionaux (SADC, COMESA et Initiative transfrontières) ainsi que d’accords commerciaux bilatéraux avec des pays voisins (Groupe de l’accord commercial qui comprend le Botswana, la Namibie, le Malawi, la Zambie et l’Afrique du Sud). Tous ces les accords fournissent un cadre pour une libéralisation ultérieure des échanges et le Zimbabwe s’est engagé dans ce sens.

Avant les réformes de 1991, le Zimbabwe avait imposé des contrôles sévères sur les échanges, les flux de devises étrangères et les taux de change. Le principal objectif des réformes économiques, dans le domaine des échanges, a été l’abolition des contrôles quantitatifs, la réduction et l’harmonisation des droits de douane et des taxes, la suppression des incitations à l’exportation, l’élimination progressive du régime des licences d’importation, l’élimination des contrôles sur les devises étrangères, la réduction des droits et la suppression des surtaxes.

Le volet de politique commerciale du programme a été intégralement mis en place. Toutes les importations relèvent de la licence générale d’importation, à l’exception de celles qui ont un intérêt stratégique comme les carburants. Un programme de zone franche pour l’exportation, qui comportait plusieurs incitations à l’exportation, a été introduit pour favoriser la production destinée aux exportations et le développement. La politique commerciale a ainsi tenu compte de l’intégration régionale et de la libéralisation des échanges au sein de l’OMC, en vue de mettre en place une structure tarifaire unique. Afin de restaurer la stabilité du marché des changes et de réduire la pression des importations sur le taux de change, créer des recettes, protéger les manufactures locales et améliorer la distribution des revenus, les pouvoirs publics ont changé de politique et augmenté les droits de douane en octobre 1998, sur les produits finis pour lesquels il existe des produits locaux de substitution ou pour ceux considérés comme des articles de luxe.

Engagements pris au titre de l’OMC

La création de l’OMC, en 1995, a coïncidé avec la fin de la période de réforme économique au Zimbabwe, au cours de laquelle le pays a adopté des politiques de libéralisation commerciales unilatérales et autonomes. Avant que les engagements pris au titre de l’OMC n’entrent en vigueur, le Zimbabwe avait déjà libéré sa politique commerciale. Les contrôles sur les importations et les changes avait été supprimée, les droits de douane réduits, le marché intérieur libéré des contrôles et les conditions appliquées aux investissements étrangers directs améliorés. Dans ce contexte, le Zimbabwe considérait la libéralisation commerciale au sein de l’OMC comme un instrument international complémentaire et de soutien venant étayer les efforts nationaux. On s’attendait que la libéralisation des échanges et des investissements au Zimbabwe ne soit pas seulement couronnée de succès mais aussi, et surtout, qu’elle se traduise par une croissance économique, la création d’emplois, l’augmentation des exportations et l’intégration du pays dans l’économie mondiale. Ainsi la démarche adoptée par le Zimbabwe, au sein de l’OMC, a consisté à «consolider» les mesures de libéralisation du Programme économique d’ajustement structurel, dans le cadre des accords de l’OMC.

À l’OMC, le Zimbabwe est classé parmi les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires. En tant que pays en développement le Zimbabwe a bénéficié de quelques concessions en matière d’observation des mesures réglementaires, d’allongement des périodes de mise en place, et d’exemption de certains engagements ainsi que de périodes de grâce et de soutien technique afin de pouvoir faire face à ses obligations. Cinq ans après la création de l’OMC, les répercussions de ses disciplines sur l’économie du Zimbabwe ne sont pas encore très nettes. Le plus préoccupant est que le Zimbabwe, qui n’a pas encore assimilé les engagements pris au titre du Cycle d’Uruguay est maintenant confronté au défi de négocier de nouveaux engagements, dans le cadre du Cycle de Doha.

Accord de Cotonou entre les pays ACP et l’Union européenne

Après son indépendance, le Zimbabwe a signé la Convention de Lomé qui, depuis 1975, a assuré le cadre nécessaire à la coopération économique entre l’UE et les 71 pays ACP. La coopération commerciale, basée sur les préférences tarifaires non réciproques octroyées aux pays ACP par l’UE est un élément très important de la coopération entre l’Union européenne et les pays ACP car ces préférences garantissent un meilleur accès aux marchés et des cours plus avantageux aux marchandises provenant des pays ACP. L’incidence de l’accès préférentiel aux marchés a été dans l’ensemble positive pour le Zimbabwe.

À partir de 1994 et pendant quatre ans, le Zimbabwe a connu une balance commerciale excédentaire vis-à-vis de l’Union européenne. Les exportations vers l’Union européenne représentent actuellement environ 36 pour cent des exportations totales du pays et couvrent à la fois des produits traditionnels et non traditionnels. Les principaux produits agricoles d’exportation vers l’Union européenne sont le tabac, le coton, les produits carnés, les plants d’arbres et les fleurs coupées. Au titre Protocole relatif à la viande bovine, le Zimbabwe bénéficie d’un contingent tarifaire préférentiel qui lui permet d’exporter 9 100 tonnes de viande bovine par an, vers l’Union européenne. Au titre du Protocole du sucre, le contingent tarifaire préférentiel est de 30 225 tonnes par an auxquelles viennent s’ajouter un contingent préférentiel variable sur le sucre. Le Zimbabwe a aussi bénéficié du fonds du STABEX pour le soutien des recettes d’exportation, en raison de la chute des cours des produits exportés.

La querelle diplomatique, entre Harare et l’Union européenne, a abouti à l’application de «sanctions intelligentes». Ces sanctions se fondent sur l’Accord de Cotonou, au vu de la violation, par le Zimbabwe, de l’article 9 de l’Accord qui vise le respect de l’état de droit, des droits de l’homme, de la démocratie et d’une bonne gouvernance. Il reste à voir si les sanctions se traduiront aussi par une réduction des préférences octroyées aux marchandises du Zimbabwe, sur le marché de l’Union européenne. Comme l’Union européenne est le principal marché du Zimbabwe, notamment pour les produits agricoles, les sanctions (intelligentes ou autres) modifieraient la liste des préférences et entraîneraient une forte détérioration de l’accès aux marchés d’exportation pour le pays.

Intégration des échanges régionaux

L’intégration régionale au sein de la SADC et du COMESA est une autre plateforme importante par laquelle le Zimbabwe met en place d’autres mesures en vue d’une libéralisation commerciale, Depuis les années 90, tous les pays du COMESA et de la SADC ont libéralisé leurs échanges et leurs régimes de change de manière unilatérale, au titre des réformes économiques du marché, soutenues par le FMI et la Banque mondiale.

Pour stimuler l’intégration commerciale, les membres de la SADC, en l’an 2000, ont commencé à mettre en place un Protocole commercial visant à établir, en huit ans, à partir de sa ratification, une zone de libre échange. Ces dernières années, on a enregistré un passage net de l’UE à la SADC, et les exportations vers la région représentent maintenant environ 30 pour cent des exportations totales du Zimbabwe, alors que les importations de la SADC représentent plus de 40 pour cent de la valeur totale des importations. Le Zimbabwe fournit divers produits à la SADC, et principalement du tabac, du coton, des tourteaux de soja et du soja, du maïs, des bovins vivants, du bois de résineux, des graines de coton, et de petits articles manufacturés et importe en échange des carburants, des véhicules, des explosifs, du matériel chimique, du plastique, du papier et de l’acier.

En novembre 2000, le COMESA a introduit une zone de libre échange, avec des droits réduits à zéro sur de nombreux produits. Contrairement à la situation du Zimbabwe, dans la SADC, les échanges avec les pays du COMESA se caractérisent par une balance commerciale fortement excédentaire. Cette situation est inchangée depuis la fondation du COMESA. Le Zimbabwe importe surtout les produits suivants du COMESA: denrées alimentaires et animaux vivants, matières premières, produits manufacturés, boissons et tabac, alors que ses exportations sont dominées par les produits alimentaires, les produits manufacturés, les produits chimiques, le matériel de transport et les équipements.

Accords commerciaux bilatéraux

L’Afrique du Sud est le principal partenaire commercial du Zimbabwe, et les échanges entre les deux pays ont progressé à un rythme beaucoup plus rapide au cours des années 90, à la suite de la suppression des sanctions internationales imposés à l’Afrique du Sud en raison de l’apartheid. L’accord commercial stipulé entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, qui est entré en vigueur le 30 novembre 1964, octroie des traitements préférentiels aux marchandises et aux services sous forme de réduction des droits de douane et d’entrée en exemption de droits sur les marchés. Certains produits, y compris les textiles et les vêtements, sont soumis à des contingents et au respect des règles d’origine lorsqu’ils pénètrent sur les deux marchés. Les accords avec le Botswana et la Namibie suivent les mêmes lignes directrices. Les biens et les services sont exemptés de droits et de surtaxes entre le Zimbabwe et le Botswana et entre le Zimbabwe et la Namibie. Dans chacun des deux accords, l’accès aux biens et services est soumis à un contenu local d’au moins 25 pour cent. Au titre de l’accord Botswana-Zimbabwe, certains types de textiles et de vêtements, en provenance du Botswana, ne sont pas autorisés au Zimbabwe, afin de réduire la concurrence.


[113] Étude préparée pour la FAO par Dr. Moses Tekere (avec l'aide de James Hurungo et Masiiwa Rusare), Trade and Development Studies Centre, Harare.

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