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3 COMMERCE DES PRODUITS ALIMENTAIRES ET AGRICOLES


3.1 Cadre macroéconomique

À la Jamaïque, les résultats du secteur agricole, ont été influencés, au cours de la dernières décennie, par un certain nombre de variables macroéconomiques, ainsi que par de vastes programmes de libéralisation des échanges qui ont été mis en place dans le secteur et dans l’économie dans son ensemble. Les principaux facteurs macroéconomiques qui influencent de manière spécifique la production et l’environnement des échanges sont notamment la libéralisation des échanges extérieurs, les mouvements des taux d’intérêt, l’évolution de l’inflation et le taux de prêt moyen. Le tableau 1 donne une indication du fonctionnement de ces facteurs au cours de la période.

De 1990 à l’an 2000, le taux de change du dollar jamaïcain par rapport au dollars E.-U. est passé de 7,18 à 43.32, soit une hausse d’environ 600 pour cent. Cette situation fait progresser les recettes en dollar jamaïcain des exportations de produits agricoles, mais parallèlement, le coût des intrants comme les engrais et les matières premières destinées au secteur agroalimentaire, ont aussi augmenté et ont à leur tour gonflé les coûts de production.

Tableau 1. Évolution des facteurs clés, ayant une incidence sur les échanges

Année

Taux annuel moyen de change dollar jamaïcain/dollar E.-U.

Taux d’intérêt moyen sur les dépôts

Taux d’inflation

Taux moyen pour les prêts

1990

7,18

18,8

29,8

34,5

1991

12,85

16,46

80,2

35,78

1991

23,01

20,37

40,24

53,49

1993

25,68

18,14

30,10

51,33

1994

33,35

18,96

26,8

62,34

1995

35,56

17,68

25,6

50,26

1996

37,02

17,97

15,8

57,99

1997

35,58

13,91

9,2

45,32

1998

36,68

12,80

7,9

41,74

1999

39,33

11,8

6,8

36,9

2000

43,32

9,8

6,1

32,9

Source: Banque de la Jamaïque (Statistical Digest).

Le taux moyen de prêt est un facteur significatif influençant les investissements dans le secteur. Au cours de la période prise en considération, le taux est passé de 34,5 à 62,34 pour cent en 1994, puis a reculé progressivement à 32,9 pour cent en l’an 2000. On considère qu’il s’agit encore d’un taux élevé pour de nombreux agriculteurs et cela décourage les investissements. Le taux d’inflation a diminué, passant de 40,2 pour cent en 1991 à des niveaux plus gérables en 1999 et en l’an 2000 (6,8 pour cent et de 6,1 pour cent respectivement). Alors que la baisse de l’inflation est de bon augure pour l’économie, le taux d’intérêt très élevé a entraîné une contraction générale. Afin de régler la situation relative à des taux de prêt élevés, les autorités ont fixé un système de taux d’intérêt spécial pour des prêts administrés par des institutions financières pour le développement comme la Ex-Im Bank, la National Development Bank et l’Agricultural Credit Bank. Cela a permis aux exportateurs et à certains sous secteurs productifs d’avoir accès à des prêts de 11 à 13 pour cent.

Le coût du service de la dette du pays, est un autre facteur significatif qui freine la croissance et le développement de l’ensemble de l’économie. Pour l’exercice budgétaire 2002/03, on estime que le service de la dette devrait être d’environ 64 pour cent des dépenses totales des pouvoirs publics.

3.2 Balance commerciale des produits agricoles et alimentaires

De 1990 à 1998, les exportations agricoles de la Jamaïque ont progressé d’environ 28 pour cent alors que les importations ont augmenté d’environ 134 pour cent au cours de la même période. Plus récemment (1996-2000), la Jamaïque a connu un déficit de ses échanges agricoles (tableau 2).

Tableau 2. Balance commerciale des produits alimentaires de la Jamaïque (millions de dollars E.-U.)


1996

1997

1998

1999

2000

Importations de produits alimentaires

Biens de consommation

212

258

280

274

265

Matières premières

180

219

225

202

202

Total

392

477

505

476

467

Exportation des produits agricoles traditionnels et non traditionnels

265

284

266

236

241

Balance des échanges agricoles

-127

-193

-239

-240

-226

Source: Institut de planification de la Jamaïque

3.3 Exportations

Les exportations de cultures traditionnelles, pour la période examinée, ont continué a représenter de 65 à 70 pour cent des recettes totales d’exportation et de ce fait elles sont encore importantes pour l’agriculture et pour l’économie en général. Le développement de la production et les accords de commercialisation touchant ces produits ont une incidence importante sur le politiques commerciales du pays et des programmes pertinents.

Les exportations de cultures non traditionnelles, au cours de la période 1995-2000, ont été relativement stables, mais elles devraient à l’avenir se développer encore, le pays diversifiant ses politiques et ses programmes. On a enregistré un progrès significatif de la part de ces produits, depuis le début de la période 1991-1995, de 15 pour cent à 32 pour cent du total (tableau 3). Toutefois, une période assez longue pourrait être nécessaire, ainsi que des investissements et un soutien de la part des pouvoirs publics, pour que ce groupe puisse remplacer, ou compenser les recettes des cultures traditionnelles.

Tableau 3. Valeur de certaines exportations agricoles, 1991-2000


1991-95

1996-2000

Sucre

88 536,6

98 188,8

Bananes

42 459,4

34 962,4

Agrumes (fruits frais)

3 489,4

4 309,8

Piments

4 254

4 441

Cacao

2 441,6

1 523,6

Café

18 192,2

27 960,8

Sous-total

159 373,2

171 143

Non-traditionnelles

27 945

79 175,2

Total

187 318,2

250 318,2

Pour mémoire: Exportations non traditionnelles par rapport au total (%)

14,9

31,8

Source: Ministère de l’agriculture, Jamaïque.

Sucre

Les produits traditionnels, à savoir le sucre, les bananes, le café, le cacao et les agrumes, représentent encore la part la plus significative de la production et jouent un rôle clé pour l’emploi, le développement agro-industriel, les exportations et, dans une moindre mesure la consommation alimentaire intérieure de la Jamaïque. Le secteur du sucre se place en troisième position pour les recettes en devises dans l’économie jamaïcaine, après la bauxite et le tourisme. Le sucre de canne est la principale culture de la Jamaïque. Ce secteur se place en deuxième position, pour la main d’œuvre employée (environ 41 000 personnes au cours de la récolte et 28 000 personnes aux autres périodes) et l’on estime qu’il fait vivre, directement ou indirectement, 200 000 personnes. Le sucre rapporte environ 100 millions de dollars E.-U. en devises, ce qui représente environ 50 pour cent de la valeur total des exportations agricoles annuelles du pays. En gros 40 000 ha de terres sont consacrées aux plantations de canne à sucre, dont 46 pour cent pour les grandes plantations domaniales et 54 pour cent pour les exploitations privées de petites et moyennes dimensions.

Le secteur du sucre, s’est nettement contracté au fil des ans, après avoir atteint en 1965, une production exceptionnelle de 5233 234 tonnes. Depuis 1992, l’objectif est de parvenir à une production de 300 000 tonnes par an, mais les résultats ont été bien en-deçà. En 1996, la production était de 239 192 tonnes, de 186 978 tonnes en 1998 et de 2044 634 tonnes. En 1996 la production était de 239 192 tonnes, en 1998 de 186 978 tonnes et en 1999 de 204 634 tonnes. En l’an 2000 la production s’élevait à 216 869 tonnes. Malgré ces chiffres décevants, après 1995 les exportations ont progressé en moyenne de 20 pour cent, par rapport aux deux périodes précédentes (tableau 4).

Tableau 4. Exportations agricoles, par produits (1985-2000)

Produits

Moyennes

Hausse/diminution, en pourcentage, entre les périodes

1985-89 (A)

1990-94 (B)

1995-2000 (C)

(A) par rapport à (B)

(B) par rapport à (C)

Sucre (en équivalent brut)

Exportations (tonnes)

142 973,6

143 139,8

173 393

0,1

21,1

Exportations (milliers de dollars E.-U.)

68 275,6

84 892,4

97 259,4

24,3

14,6

Valeur unitaire (dollars E.-U./tonne)

478,7

592,6

560,1

23,8

-5,5

Fèves de cacao

Exportations (tonnes)

1 740,8

1 829,8

1 104,2

5,1

-39,7

Exportations (milliers de dollars E.-U.)

4 080,8

2 604,4

1 506,6

-36,2

-42,2

Valeur unitaire (dollars E.-U./tonne)

2 291,4

1 430,1

1 361,3

-37,6

-4,8

Bananes

Exportations (tonnes)

27 311

71 060,8

63 248,2

160,2

-11

Exportations (milliers de dollars E.-U.)

13 482,8

41 593,2

35 685,2

208,5

-14,2

Valeur unitaire (dollars E.-U./tonne)

476,1

586,6

566,2

23,2

-3,5

Fruits et légumes

Exportations (tonnes)

61 241,8

107 497,2

97 314

75,5

-9,5

Exportations (milliers de dollars E.-U.)

36 990,4

70 789,8

70 812

91,4

0

Valeur unitaire (dollars E.-U./tonne)

602,8

660,8

732,5

9,6

10,8

Café (vert)

Exportations (tonnes)

883,4

1 069

1 443,6

21

35

Exportations (milliers de dollars E.-U.)

8 118,8

14 639,2

26 881

80,3

83,6

Valeur unitaire (dollars E.-U./tonne)

9 173,8

13 709,3

18 546,4

49,4

35,3

Source: FAOSTAT.

Le secteur du sucre est caractérisé par une faible productivité, tant pour ce qui est des opérations agricoles qu’industrielles (faible rendement brut par hectare, faible productivité de la main d’œuvre par habitant, faibles rendements de la canne à sucre, volume réduit de production de canne à sucre par acre, etc.) Un document quinquennal sur la politique du secteur sucrier (1999-2004) est actuellement mis en place pour régler ces problèmes. Les deux principaux problèmes auxquels se heurte le secteur sont les développements concernant les accords préférentiels octroyés par le marché de l’Union européenne au sucre ACP et le coût relativement élevé de la production de sucre à la Jamaïque.

Environ 65 pour cent du sucre produit est exporté pour couvrir les contingents établis pour l’Union européenne - 154 000 tonnes de sucre brut et un contingent minimum de 11 500 tonnes vers les États-Unis. Les prix que la Jamaïque obtient pour l’exportation du sucre brut au titre des accords préférentiels de commercialisation est environ trois fois supérieur à celui des cours mondiaux. Par exemple, le prix de vente du Protocole du sucre pour l’Union européenne est de 631 dollars E.-U./tonne; pour les ventes spéciales préférentielles vers l’Union européenne il est d’environ 521 dollars E.-U./tonne, et pour les ventes concernant le contingent américain d’environ 466 dollars E.-U./tonne. Le prix du sucre sur le marché mondial est d’environ 198 dollars E.-U./tonne. La Jamaïque ne vend pas de sucre sur le marché mondial.

Une pression accrue sera exercée sur le maintien des préférences pour le sucre, dans l’Union européenne, du fait de l’initiative "Tout sauf les armes", qui autorisera 48 PMA à exporter tous leurs produits, à l’exception des armes, vers l’Union européenne en franchise de droits. L’élimination des droits d’importation sur le sucre est prévue du 1 juillet 2006 au 1er juillet 2009. Les plaintes présentées par le Brésil et d’autres pays au sein de l’OMC, contre la politique sucrière de l’Union européenne, devrait vraisemblablement accentuer cette pression.

Cette situation incite clairement le secteur réduire ses coûts de fonctionnement/production de manière significative afin de survivre dans le marché de l’Union européenne, et être compétitifs par rapport aux exportations des PMA, dont les prix pourraient s’approcher des cours mondiaux. Les préférences pour le sucre pourraient être encore limités par la poursuite de la libéralisation des échanges agricoles dans l’OMC, l’élargissement prévu de l’Union européenne, ainsi que par la conclusion d’accords de libre échange entre l’Union européenne et plusieurs pays latino américains ou autres.

Bananes

Le secteur des bananes contribue de manière décisive à l’économie de la Jamaïque. Il se place en deuxième position après le sucre, comme exportation agricole et il représente un élément important des recettes d’exportation et du PIB. Ce secteur fournit un emploi à de nombreux Jamaïcains et représente 12 pour cent des emplois agricoles. Selon une estimation de 1995, le secteur fournit un emploi à environ 45 000 personnes. La plupart des personnes employées participent au processus de production, mais des emplois sont aussi fournis aux personnes qui travaillent dans les usines d’emballage, sur les quais et participent au transport.

Si l’on considère les moyennes quinquennales du tableau 4, les exportations de bananes semblent avoir diminué, au cours des cinq dernières années. Toutefois, depuis 1997, le volume des bananes exportées a accusé un déclin et le volume a diminué, passant de 88 917 tonnes en 1996 à 52 208 tonnes en 1999 et à 41 000 tonnes en l’an 2000. Ces volumes d’exportation représentent le niveau le plus bas pour la production des années 90. De ce fait la part de la Jamaïque, dans le marché du Royaume-Uni a chuté à 10,2 pour cent en 1999, soit un recul de 11,5 pour cent par rapport à 1998. Les mauvais résultats du secteur sont dus aux facteurs suivants:

Cacao

Le cacao est une culture familiale concentrée dans les petites exploitations (la plupart ont moins de 2 ha). Les exploitations plus grandes (de plus de 8 ha) ne représentent qu’1 pour cent de toutes les exploitations, mais assurent 20 pour cent de la production totale. La production et les exportations ont diminué ces dernières années. Cela s’explique par les conditions météorologiques de ces dernières années, associées à un entretien des champs et à l’insatisfaction des agriculteurs vis-à-vis des cours. Faute de fonds, l’Office du Cacao n’a pas pu aider les agriculteurs à remettre en état leurs champs.

Agrumes

En 1999, le secteur des agrumes a employait environ 18 500 personnes (pour l’ensemble du secteur y compris les entreprises agroalimentaires) dont 6 012 dans les plantations d’agrumes réparties sur l’ensemble de l’île. La majorité des exploitations sont de taille, petite ou moyenne, et parmi les variétés cultivées on compte les oranges, les pamplemousses, les ortaniques et les tangelos. La valeur totale du secteur des agrumes dans l’économie jamaïcaine est estimée à 2 849 282 760 dollars jamaïcains. La valeur des exportations par variété (1995-1999) est indiqué au tableau 5. Les oranges représentent environ 50 pour cent des exportations totales d’agrumes. Les principaux marchés sont le Royaume-Uni, la Barbade, les États-Unis et le Canada. Toutefois, le marché interne continue à assurer la principale base économique du secteur et absorbe 87 pour cent de la production nationale en 1998/99.

Tableau 5. Exportations d’agrumes frais (variété et valeur, au cours de la période 1995-1999)

Varieté

1995

1996

1997

1998

1999

Oranges douces

1 734 836

2 715 547

2 243 606

2 027 380

2 157 975

Ortaniques

322 775

915 398

513 997

460 336

458 934

Uglis

1 233 676

1 333 270

1 147 336

1 147 152

1 487 223

Pamplemousses

130 232

145 207

115 848

32 570

8 701

Limes

614

653

1 357

699

3 171

Total

3 422 133

5 110 075

4 022 144

3 668 137

4 116 004

Café

Au cours des années 80, la déréglementation et la libéralisation du secteur du café s’est inscrite dans le cadre de la déréglementation de l’économie. La déréglementation du secteur s’est traduite par une expansion de la production du café Blue Mountain et un accroissement du nombre des producteurs, qui sont parvenus à un statut de cultivateurs/exportateurs, écoulant personnellement leur production à l’étranger.

La production de café Blue Mountain est passée de 40 000 caisses in 1978 à 430 428 caisses pour la récolte 1996/97. Toutefois, on a enregistré une forte réduction de la production de café des basses terres (322 857 caisses en 1987/88 à 164 404 caisses en 1998/99).

Malgré les problèmes financiers rencontrés sur le marché asiatique, le Japon continue a être le principal importateur de café jamaïcain. Sans interrompre les livraisons destinées au Japon, à l’Amérique du Nord et au Royaume Uni, l’Office du café cherchera activement de conquérir de nouveaux marchés. Une promotion soutenue sur les marchés cibles sera donc nécessaire, avec l’apport de fonds substantiels.

3.4 Importations

La Jamaïque est un pays importateur net de produits agricoles. Les statistiques relatives aux importations indiquent que pendant les années 90, les importations de denrées alimentaires (1,64 milliards de dollars E.-U.) ont représenté seulement la moitié du coût total des importations de la Jamaïque (3,23 milliards de dollars E.-U.). Jusqu’à présent les principaux produits importés ont été les céréales et les préparations à base de céréales (un peu plus de 80 pour cent), le poisson et la viande (environ 12 pour cent), les produits laitiers (juste un peu plus de 3 pour cent) et les légumes (moins de 2 pour cent). Plus récemment, on a noté un accroissement des importations de fruits et légumes du fait de la réduction des droits et des mesures non tarifaires. Les États-Unis ont été le principal fournisseur de la Jamaïque pour les légumes, la viande (y compris la volaille) et les aliments transformés. Plusieurs produits alimentaires sont aussi importés de l’Union européenne.

Tableau 6. Importations agricoles, par produits (1985-2000)


Moyennes

Progression/diminution en pourcentage, entre les périodes

1985-89 (A)

1990-94 (B)

1995-2000 (C)

(A) par rapport à (B)

(B) par rapport à (C)

Viande de volaille

Importations (tonnes)

25 992

27 019

36 126

4

33,7

Importations (milliers de dollars E.-U.)

14 890

17 688

21 848

18,8

23,5

Valeur unitaire

575

659

621

14,6

-5,9

Riz

Importations (tonnes)

51 598

76 452

76 610

48,2

0,2

Importations (milliers de dollars E.-U.)

17 238

24 594

30 557

42,7

24,2

Valeur unitaire

331

320

399

-3,4

24,8

Blé et farine

Importations (tonnes)

181 651

137 312

147 478

-24,4

7,4

Importations (milliers de dollars E.-U.)

30 952

20 739

29 623

-33

42,8

Valeur unitaire

171

153

214

-10,4

39,5

Équivalent en lait

Importations (tonnes)

133 537

93 742

90 072

-29,8

-3,9

Importations (milliers de dollars E.-U.)

25 303

26 758

32 156

5,7

20,2

Valeur unitaire

193

287

361

49,1

25,5

Source: FAOSTAT.

Au cours de la période 1990-1998, les importations totales d’aliments et de boissons ont augmenté progressivement passant de 281,3 millions de dollars E.-U. à 510,9 millions de dollars E.-U. Un recul des importations alimentaires n’a été enregistré qu’en 1991. Les chiffres relatifs à cette période font état d’un important déficit vivrier, sauf en 1992.

Une répartition des tendances par produit, pour certains articles destinés à la consommation finale, sont fournies par FAOSTAT. En termes quantitatifs, les importations de viande de volaille ont augmenté considérablement après 1995; les importations de blé et de farine ont également progressé après 1995, à la suite d’un recul au cours de la période 1990-1994 par rapport à la période 1990-1994 par rapport à la période 1985-1989. Les importations de produits laitiers ont fluctué considérablement d’une année à l’autre mais ont été dans l’ensemble plus réduites récemment qu’au cours de la période 1985-1989. Les importations de produits laitiers ont atteint leur point le plus élevé en 1997, et ont été à nouveau près de ce niveau en l’an 2000. Le secteur doit encore affronter la concurrence des importations subventionnées de produits laitiers, les carences de la commercialisation et de la production nationales. En plus, de la viande de volaille, pour laquelle l’unité de valeur des importations était légèrement inférieure en 1995-2000 par rapport à la période précédente, la valeur unitaire de tous les autres produits a augmenté en moyenne de manière significative au cours de la période plus récente - le lait de 26 pour cent, le riz de 25 pour cent et le blé et la farine de 40 pour cent. Ces hausses de la valeur unitaire aident à expliquer l’accroissement significatif des dépenses sur les importations alimentaires, après 1995 (tableau 6).


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