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IV. CAUSES DE LA PERTE DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE AGRICOLE


4.1 Sécheresses récurrentes

Au cours des trente dernières années, l'aridité climatique du Mali s'est accrue et les précipitations enregistrées, ponctuées de périodes de sécheresse extrême, ont été inférieures à la moyenne.

Les déficits hydriques ont entraîné une réduction de la production primaire, une modification de la structure du couvert végétal et une réduction massive de la faune sauvage et du cheptel.

4.1.1 Impacts des changements climatiques sur la végétation

Très peu d'études évaluent l'impact des changements climatiques sur le comportement des pâturages dans les zones semi-arides du pays. On constate une dégradation des pâturages du nord au sud. Certaines espèces végétales se sont déplacées en fonction des isohyètes. Ainsi dans la zone sud-sahélienne (ranch de Niono) les changements climatiques se sont traduits par une disparition progressive d'Andropogon gayanus et de Bombax costatum entraînant une sahélisation des savanes. De la même manière, dans le delta central du Niger, on assiste à la réduction des bourgoutières.

Le déficit a été suffisamment important selon Hiernaux (1994) pour décimer des peuplements de plantes ligneuses, limiter la germination des graines de plantes annuelles et réduire le tapis de plantes herbacées. Toutefois, la diminution des productions primaire et secondaire, les réductions enregistrées pour les espèces végétales vivaces, dans le cheptel et dans la faune sauvage se révèlent être des tendances réversibles lorsque les conditions climatiques s'améliorent. En général, la régénération n'est pas immédiate, elle passe plutôt par une série de processus et d'étapes. Certaines modifications structurelles et les changements dans les associations d'espèces vivaces ne sont pas réversibles, du moins à moyen terme.

4.1.2 Impact des changements climatiques sur l'agriculture

Des études indiquent que les changements climatiques ont un grand impact sur les ressources génétiques agricoles. Dans les régions sub-sahariennes et sahéliennes soumises à de fortes contraintes édapho-climatiques, les terroirs qui se sont lentement constitués au cours des siècles ont un équilibre fragile.

La dégradation parfois soudaine de leur environnement ainsi que de profonds changements socioculturels et socio-économiques sont les principaux facteurs d'appauvrissement de la variabilité existante. De tels bouleversements peuvent provoquer la disparition rapide et irréversible de cultivars traditionnels. Ainsi une étude récente, menée sur une période de dix ans dans ce domaine, a révélé:

une perte de variétés d'environ 60 % au sud;

une perte de variétés d'environ 40 % au centre;

une perte de variétés d'environ 25 % au nord et à l'ouest (Kouressy et al., 2001).

Les impacts des changements climatiques sur les espèces ou variétés cultivées ont été évalués sur des rendements avec simulation pour la période normale 1961-1990 et aux horizons temporels 2025 et 2100 pour chaque variété. Les résultats sont les suivants:

Pour le maïs, il est attendu une baisse générale des rendements dans les localités de l'étude à l'horizon temporel suite à une diminution progressive de la durée de la saison pluvieuse. Cela entraînerait une diminution également progressive des taux de couverture en besoin céréalier de la localité, une diminution progressive de la durée du cycle de la plante dans certaines localités comme Bougouni, la nécessité de recourir à d'autres spéculations pour compenser les baisses de rendement entre 2025 et 2100.

Pour le coton, une baisse généralisée des rendements du cotonnier entre 2005 et 2025 sera observée; les pertes de production se situeraient entre 150 tonnes en 2005 et 3.500 tonnes en 2025 selon les localités.

4.1.3 Impact des changements climatiques sur le cheptel

Le phénomène marquant a été la migration des bovins du nord vers le sud dont l'impact est surtout manifeste dans la région de Sikasso où les effectifs sont passés de 260.000 têtes en 1960 à 1.229.231 têtes en 1998. Pendant cette même période, les petits ruminants ont connu un accroissement de 47 % au nord passant de 744.894 têtes en 1991 à 1.091.315 têtes en 1999.

Sur le plan du fonctionnement des systèmes, on assiste à un passage progressif des systèmes pastoraux purs vers des systèmes agropastoraux, conduisant les agriculteurs purs à la pratique de l'élevage en guise de diversification des activités et de sécurisation de la production.

Une analyse approfondie révèle que la première étape du processus commence par l'acquisition du bétail par les agriculteurs (capitalisation, cultures attelées, diversification de la consommation etc.); la seconde étape porte sur la prise en charge directe de la conduite du troupeau par les populations sédentaires. Cette évolution se traduit par la mise en place d'un système agropastoral basé essentiellement sur l'exploitation inappropriée des ressources naturelles du terroir villageois.

Parallèlement, l'intégration agriculture-élevage se développe par la sédentarisation des communautés pastorales qui associent dans leurs activités, des pratiques agricoles plus productives en complément à l'élevage.

L'extension des superficies cultivées et la réduction des parcours naturels favorisent l'utilisation des sous-produits agricoles et agro-industriels. Les résidus de cultures sont ramassés et stockés alors que la fumure organique est mieux valorisée dans les perspectives d'une utilisation plus efficiente des terres grâce à la petite mécanisation (traction animale). Dans le système agropastoral où la culture attelée a eu un essor remarquable, les paysans s'occupent davantage de l'alimentation de leurs bœufs de labour et de la productivité de leur bétail en lait et en viande.

Ces réalités nouvelles constituent les déterminants essentiels de la rentabilité des systèmes intégrés de production agricoles au Mali.

4.1.4 Impact des changements climatiques sur les ressources halieutiques

Les grandes sécheresses, les grands barrages et les aménagements hydro-agricoles ont contribué à modifier les régimes de crues et les écosystèmes aquatiques et à diminuer les zones de production naturelle, notamment au niveau du delta.

4.2 Facteurs anthropiques

4.2.1 Les défrichements

Le rythme élevé de la croissance démographique et l'activité économique liée aux systèmes de production traditionnels contribuent fortement à la baisse de la quantité des ressources biologiques et à l'érosion de la diversité biologique. Avec un taux d'accroissement annuel de la population de 2,2 % (CSLP, 2002), on estime à plus de 100.000 ha, les superficies de formations naturelles, défrichées chaque année pour faire face à l'augmentation des seuls besoins alimentaires. Cette pression accrue de l'homme est considérée comme la menace la plus sérieuse pour la diversité biologique des espèces au Mali. Les dommages économiques liés à la perte des formations forestières en 1997 représentaient 5,35 % du PIB, soit 79 milliards de FCFA (Pillet et Dabo, 1997).

Le défrichement des terres pour les cultures a un impact très important sur la structure de la végétation et sur l'environnement. Les pertes de terres peuvent, par exemple, atteindre 10 tonnes /ha (Bishop et Allen, 1989). La plupart des plantes ligneuses sont détruites, à l'exception de quelques espèces protégées (Vitellaria paradoxa, Acacia albida et Parkia biglobosa). Seules les espèces buissonnantes telles que Guiera senegalensis, Piliostigma reticulatum et Anona senegalensis résistent à des coupes annuelles répétées. La réduction de la jachère a raccourci la période nécessaire aux processus de régénération et a accru la fragmentation des îlots de végétation naturelle qui constituent les «banques de semences». Son impact est encore plus grave lorsque l'accroissement de la pression démographique et les mutations sociales entraînent une avancée des cultures sur des terres fragiles à faible rendement, aux sols peu profonds, érodables ou saturés d'eau.

4.2.2 Exploitation anarchique du bois

Le bois et le charbon de bois constituent l'énergie la moins chère et la plus accessible du fait de la faible prise en compte des coûts d'entretien des forêts dans l'établissement de leur prix de vente.

Le prélèvement de bois à des fins énergétiques approche les 7 millions de tonnes en l'an 2000 contre une moyenne de 5 millions de tonnes par an en 1989-1990 correspondant à une production ou un stock sur pied de 400.000 ha de formations forestières des régions du sud du pays.

Certaines espèces sont particulièrement menacées à cause du pouvoir calorifique de leur bois: Combretum glutinosum, Pterocarpus erinaceus, Pterocarpus lucens, Acacia nilotica. D'autres comme Prosopis africana (Guélé) et Burkea africana (Siri) sont recherchées pour le charbon apprécié en artisanat local.

L'exploitation pour des fins artisanales et industrielles de certaines espèces telles que Khaya senegalensis, Prosopis africana, Bombax costatum, Dalbergia menaloxylon (l'ébène de Nioro) et Sclerocarya birrea entraîne des perturbations dans la dynamique des peuplements.

L'exploitation incontrôlée du bois à des fins commerciales menace aujourd'hui toutes les formations situées à proximité des grandes villes. Très lucratif et inorganisé, le commerce du bois nécessite peu de moyens et de frais permettant ainsi à un grand nombre de personnes de s'adonner à cette activité.

Cette situation provoque la ruée des populations sur ce produit qui se vend très bien et partout. La production du charbon de bois, plus rentable que le bois, vide les forêts de leurs ressources.

4.2.3 La cueillette de produits forestiers

Les produits de cueillette tels que le karité, le néré, le doum, le jujube, le kapok, la gomme arabique, le baobab, etc., sont essentiellement prélevés par les femmes et les jeunes. Ils sont utilisés à plusieurs fins: alimentation, médecine, commerce et artisanat. Mais souvent, la manière d'effectuer ces prélèvements et le moment où ils s'opèrent compromettent dangereusement le développement ou la régénération de la ressource mère.

4.2.4 Le surpâturage

La pâture a une incidence sur les processus interactifs de la physiologie végétale et de la biologie des sols. La forte saisonnalité qui caractérise l'utilisation des ressources pastorales dans la zone sahélienne limite les risques de surpâturage et les préjudices environnementaux qui en découlent, à de courtes périodes et à des zones restreintes.

Localement, bien que très peu de plantes herbacées soient totalement dédaignées par le bétail, le caractère intensif et sélectif de la pâture pendant la période de croissance favorise les plantes annuelles comestibles à cycle court (Zornia glochidiata, Alysicarpus ovalifolus, etc.) et les plantes vivaces moins appétées à cycle long (Cymbopogon gyganteus). Donc, la pâture intensive qui ne s'observe que sur des territoires limités n'affecte que localement la diversité végétale.

L'ébranchage des espèces telles que Acacia seyal, Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, expose les peuplements aux effets dévastateurs des feux de brousse et des termites.

La végétation annuelle dans la zone sahélienne semble très instable, mais résiste bien à l'agression pastorale grâce à la vigueur dynamique de la production de semence annuelle, à l'efficacité de la dispersion et aux modes de germination des espèces. L'accroissement du cheptel, combiné aux effets négatifs des changements climatiques sur la végétation, contribue à rompre cet équilibre naturel.

4.2.5 Les feux de brousse

Les feux de brousse sont couramment pratiqués en régions de savane et dans le Delta vif du Niger. Les paysans allument des feux en savane et dans les plaines inondées à graminées pérennes pour stimuler la reprise de la croissance et disposer d'herbe verte de grande qualité nutritive. Lorsqu'ils sont allumés en zone sud-sahélienne, où le fourrage herbacé est formé d'espèces annuelles, ils détruisent entièrement le tapis herbacé privant ainsi le bétail de pâturage.

Les feux de brousse détruiraient environ 14,5 millions d'ha de pâturage par an, soit 17 % du territoire national (CNRST, 1997), affectant ainsi le sol, la faune, la flore et la végétation. La perte de la matière organique végétale, qui en résulte, réduit la fertilité des sols, entraînant une baisse de leur productivité.

4.2.6 Le braconnage

Des quatre petits troupeaux d'éléphants au Mali (Boucle du Baoulé, Gourma), il ne reste plus que celui du Gourma. Cette diminution serait liée à la réduction de l'habitat, au développement des circuits commerciaux, aux moyens modernes qu'utilisent les braconniers et à la demande en protéines suite à l'explosion démographique. La situation est similaire pour les girafes dans le Sahel, les chimpanzés dans la zone du Fina, l'Elan de Derby dans le Baoulé, les antilopes, lamantins et lions ailleurs.

En 1997, les dommages économiques liés aux pertes économiques en ressources fauniques représentaient 7,25 % du PIB, soit 107 milliards de FCFA (Pillet et Dabo, 1997).

4.2.7 La pêche

D'abord produit d'autoconsommation, le poisson est devenu aujourd'hui un élément d'échange de très grande valeur. La filière concerne plus de 800.000 personnes dont 200.000 en vivent directement. Les Bozo, Somono et Sorko sont les ethnies qui pratiquent traditionnellement la pêche.

Aujourd'hui l'activité attire d'autres ethnies entraînant une pratique de pêche intensive suite à l'accroissement des besoins, au perfectionnement des engins de pêche et à l'utilisation de substances toxiques ou d'explosifs. La capacité de renouvellement de la production s'est révélée faible par rapport aux prélèvements effectués.

4.2.8 Les pollutions

Le fleuve Niger reçoit par jour à Bamako plus de 2.200 m³ d'eaux usées industrielles. Les usines de tannerie, de textile, de savonnerie et d'huilerie, les industries chimiques, d'exploitation minière, les abattoirs déversent de manière incontrôlée des polluants qui contribuent pour une grande part à une dégradation des écosystèmes terrestres et aquatiques.

L'exploitation des mines d'or (Syama, Sadiola, etc.) et des nombreux sites d'orpaillage a un impact important sur les ressources biologiques. Le cyanure, l'excavation et la décharge de minerais, sources de pollution, entraînent la destruction du couvert végétal et la perte de la diversité biologique du milieu environnant.

En plus, le fleuve Niger reçoit plus de 32.000 m³ d'eaux usées domestiques et 16.000 m³ d'eaux usées des teintureries contenant des colorants, des polluants chimiques, des métaux lourds qui dégradent la flore et la faune aquatiques.

L'utilisation massive des engrais chimiques occasionne une dégradation de l'écosystème par l'acidification des sols et la pollution de la nappe phréatique. L'utilisation des pesticides, en plus des ennemis visés, anéantit malheureusement une faune (par exemple les insectes pollinisateurs comme les abeilles) et une flore très utiles au maintien de l'équilibre des écosystèmes. Les sociétés de développement agricoles dans leurs zones d'intervention utilisent des quantités importantes de pesticides et d'engrais minéraux (à titre d'exemple, 970.000 litres d'insecticide, 73.935 tonnes d'engrais minéraux en 1995-96 en zone CMDT; 6.700 litres de pesticides et 52.396 tonnes d'engrais minéraux en 1993-94 à l'OHVN; 330 tonnes de pesticides pour le Service National de Protection des Végétaux, etc.), qui menacent la flore et la faune. En 1986, on estime à 15.800.000 ha les superficies traitées aux pesticides.

4.2.9 Introduction d'espèces exotiques

L'introduction de certaines espèces au Mali a mis en péril des espèces locales avec lesquelles elles n'avaient pas évolué. C'est le cas de la jacinthe d'eau (Eiclornia erassipes). Elle est devenue une source d'inquiétude grandissante. Originaire de l'Amazonie, cette herbe aquatique flottante a été introduite vers 1990 autour de Bamako. Elle constitue le biotope de nombreux organismes aquatiques vecteurs de maladies et envahit les mares, les infrastructures de l'Energie du Mali, de l'Office du Niger, du Périmètre irrigué de Baguinéda. En couvrant les plans d'eau, elle constitue une menace pour les espèces aquatiques animales et végétales qu'elle asphyxie.

Le besoin d'intensification des cultures a conduit à une réduction de la diversité génétique des plantes locales cultivées, car les quelques variétés sélectionnées pour leur meilleur rendement ont remplacé l'éventail plus large des variétés moins productives.

L'introduction par exemple du sorgho Caudatum limite le développement des variétés locales; celle des riz asiatiques se fait au détriment du riz Glaberrima local, dont les superficies sont en nette régression.

Dans le domaine de l'élevage, l'introduction croissante de races sahéliennes dans les zones agricoles provoque une érosion génétique des races endémiques présentes. A cela il faut ajouter l'élargissement de la base génétique animale avec l'introduction de semences congelées dans les systèmes périurbains en cours d'intensification.

4.2.10 La pauvreté

Les difficultés d'accès à la terre, aux intrants et aux équipements agricoles constituent les principaux goulots d'étranglement pour les pauvres. En plus du fait qu'ils accèdent difficilement à la terre, les pauvres ne peuvent utiliser que des terres marginales et peu productives.

La consommation des populations pauvres repose presque exclusivement sur l'exploitation des ressources naturelles. Les populations pauvres, dans leur situation de précarité, n'ont souvent d'autres recours que de procéder à des prélèvements abusifs ou illicites sur les ressources quel que soit leur état: braconnage, pêche abusive, mutilation des arbres, défrichements anarchiques, exploitation illicite des forêts, surpâturage, etc.

4.3 Conclusion

L'analyse des systèmes de production et des causes de la perte de la biodiversité agricole montre dans la plupart des cas que les systèmes de production actuels sont en inadéquation avec une conservation du potentiel de production. Les différentes études, dont MDRE (1998), ont montré que la baisse de fertilité est généralisée et se manifeste par la stagnation/baisse des rendements, l'augmentation des superficies cultivées avec défrichement des terres marginales et/ou des zones à vocation forestière. Le niveau des engrais et intrants est généralement faible, sauf dans la zone de l'Office du Niger et de la CMDT; la culture attelée, lorsqu'elle est pratiquée, a encouragé la disparition des arbres des systèmes agraires et conduit dans de nombreuses zones à une aggravation de l'érosion éolienne et/ou hydrique.

Il faut rappeler que les terres arables ne représentent que 23,8 % de la superficie totale du pays et qu'elles sont soumises à de sérieuses limitations agro-pédologiques (pauvreté naturelle en matière organique et éléments minéraux de la majorité des sols) et climatiques.

D'une manière générale, les productivités agricoles et animales sont faibles. La conjonction de la pression démographique et animale sur un espace restreint a conduit, en de nombreux endroits, à une rupture de l'équilibre entre utilisation et conservation des ressources naturelles.

Par ailleurs, les grandes sécheresses ont poussé les pasteurs à modifier sensiblement les zones et la durée des transhumances en fonction de l'accès aux points d'eau et de la disponibilité des pâturages. On observe une plus forte concentration, sur une durée plus longue, des troupeaux autour des points d'eau permanents, qui entraîne une dégradation des ressources naturelles environnantes. La pression démographique et agricole très élevée en de nombreux endroits contribue à accentuer la concurrence entre terres agricoles et pâturages et à limiter l'accès aux points d'eau pour le bétail (notamment dans les plaines inondées du Niger ou au niveau de la zone lacustre). Certains éleveurs transhumants ont choisi de quitter leur région d'origine pour se déplacer vers le Sud, où par ailleurs, l'agriculture, et surtout la culture du coton, sont en constante expansion.

Pour diverses autres raisons, la diversité biologique du pays est en train de s'éroder. On peut citer, entre autres, l'urbanisation rapide et sauvage du pays, l'ensablement des fleuves, des lacs et des mares.

En outre, la lenteur dans la prise de conscience des populations en général et des décideurs en particulier sur l'importance de la conservation de la diversité biologique en tant que patrimoine national de valeur scientifique, esthétique, économique, sociale et culturelle est une cause essentielle de dégradation des ressources biologiques.


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