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LIVRES


Les incitations au boisement dans la Région Asie et Pacifique

What does it take? The role of incentives in forest plantation development in Asia and the Pacific. T. Enters, P.B. Durst, C. Brown, J. Carle et P. McKenzie. 2004. Bangkok, Thaïlande, Bureau régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique. ISBN 974-7946-60-2.

Dans le passé, les institutions du secteur public ont pris en charge le développement de la foresterie de plantation, dans la plupart des pays de la région Asie et Pacifique. Depuis quelque temps, la situation a évolué pour diverses raisons et l’on admet généralement que les producteurs privés, qu’ils soient petits ou gros, peuvent cultiver des arbres et produire du bois industriel dans des plantations, avec un avantage comparatif très net par rapport aux départements gouvernementaux. C’est pourquoi on encourage de plus en plus l’intervention directe du secteur privé dans l’établissement de plantations forestières.

Au fur et à mesure que se réduit le rôle du secteur public dans la sylviculture de plantation, les gouvernements cherchent à déterminer les types d’incitations les plus efficaces pour amener d’éventuels investisseurs de tous niveaux à planter des arbres. L’ouvrage What does it take? The role of incentives in forest plantation development in Asia and the Pacific présente les résultats d’une étude régionale effectuée pour le compte de la Commission des forêts pour l’Asie et le Pacifique en vue d’évaluer l’impact des incitations sur la plantation d’arbres dans neuf pays. Cet ouvrage nous fournit les informations qui nous manquaient pour comprendre l’influence des incitations directes et indirectes sur l’établissement des plantations.

Il ressort clairement des différentes études de cas que ce qui marche dans un pays n’est pas nécessairement aussi efficace dans un autre, même si les circonstances semblent analogues. Pourtant, malgré ces différences entre les pays et entre les approches adoptées pour étendre les superficies boisées, un constat commun s’impose: l’existence de politiques claires, cohérentes et stables et d’un climat propice à l’investissement est une condition essentielle pour encourager de petits et de gros producteurs à planter des forêts. Ces facteurs sont considérés comme plus importants que des incitations directes comme la distribution de plantules gratuites ou les exonérations fiscales.

Les lecteurs qui recherchaient un guide clair risquent d’être déçus. Il n’existe pas de plan défini pour inciter les gens à investir leurs capitaux et/ou leur travail dans des arbres. Toutefois, le tableau global qui se dessine est suffisamment cohérent pour mettre en évidence un ensemble de principes directeurs propres à favoriser l’obtention d’un secteur de la foresterie de plantation viable. Ces principes devraient aider les responsables des politiques et les aménagistes forestiers à mieux comprendre les principaux problèmes, enjeux et opportunités qui caractérisent, favorisent ou entravent les investissements privés de plantation.


Regarder en arrière pour mieux comprendre le présent

Forest biodiversity: lessons from history for conservation. O. Honnay, K. Verheyen, B. Bossuyt, et M. Hermy, éds. 2004. IUFRO Research Series No. 10. Wallingford, Oxfordshire, Royaume-Uni, CABI Publishing. ISBN 0-85199-802-X.

Avec les années 80, est née l’idée d’allier une connaissance approfondie de l’histoire forestière et des perturbations anthropiques passées avec les profils de végétation actuels des écosystèmes forestiers. Depuis, l’intérêt pour l’histoire écologique des forêts n’a fait que se renforcer, ce qui a donné naissance à une nouvelle époque de recherches interdisciplinaires sur l’histoire des forêts, faisant appel à des preuves culturelles (documents d’archives et cartes) et à des preuves biologiques (enquêtes sur la végétation et données d’archives sédimentaires). Cette prise de conscience croissante des effets anthropogéniques à long terme et souvent diffus sur les écosystèmes forestiers a conduit à s’interroger sur les conséquences qu’ils pouvaient avoir sur la biodiversité forestière.

L’ouvrage Forest biodiversity: lessons from history for conservation développe ce thème en se concentrant sur l’impact de l’histoire des forêts, de leur continuité, de leur morcellement et de leur gestion passée sur la diversité et la distribution des espèces. Il étudie également les conséquences pour la conservation de la diversité biologique des forêts, en s’intéressant en particulier aux forêts tempérées d’Europe et d’Amérique du Nord, mais les informations qu’il fournit peuvent aussi s’appliquer à d’autres régions.

Les chapitres ont été rédigés à partir d’exposés présentés à un symposium sur l’histoire des forêts et la biodiversité (les enjeux de la conservation), qui a été tenu à Louvain (Belgique) en janvier 2003. Le symposium était organisé conjointement par le Laboratory of Forest, Nature and Landscape Research de l’Université de Louvain et les unités de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) sur l’Histoire écologique (6.07.04) et sur la Biodiversité (8.07.00).

Pour illustrer l’évolution de la recherche sur l’histoire écologique des forêts au cours des toutes dernières décennies, Forest biodiversity: lessons from history for conservation sera outil précieux pour les chercheurs spécialisés dans l’histoire des forêts, de l’écologie, de la conservation et de l’environnement.


Quel avenir pour les biotechnologies forestières?

The bioengineered forest – challenges for science and society. S.H. Strauss et H.D. Bradshaw, éds. 2004. Washington, États-Unis, Resources for the Future. ISBN 1-891853-71-6.

La bioingéniérie est une discipline controversée, qui offre des possibilités dans le secteur forestier, mais pose aussi des problèmes. La bioingéniérie peut permettre de produire du bois plus précieux, aider à bonifier des terres contaminées, améliorer la santé des arbres des villes et faciliter certains types de protection contre les ravageurs. Toutefois, elle a des ramifications écologiques complexes et les modifications génétiques se sont heurtées à une forte opposition du grand public.

The bioengineered forest présente une large gamme d’opinions sur la bioingéniérie, rassemblées par deux partisans de la biotechnologie. Le livre contient une sélection révisée et mise à jour de documents présentés à un symposium, à Stevenson, Washington, (États-Unis) en 2001, ainsi que quelques contributions supplémentaires incluses dans un souci d’équilibre et de diversité.

La Première partie examine les choix économiques et technologiques en matière de biotechnologie en analysant ses diverses applications forestières potentielles. Elle examine le contexte général de la foresterie et met en évidence les recherches qui doivent être effectuées pour que les arbres génétiquement modifiés puissent être utilisés de manière responsable dans les plantations. La Deuxième partie analyse les avantages et les inconvénients de la biotechnologie, aux plans environnemental, politique et économique, en soulignant l’importance des résultats obtenus jusqu’à présent et l’absence de propositions concrètes concernant la commercialisation des biotechnologies forestières. Certains thèmes clés ressortent de cette vaste gamme d’articles, qui soulignent notamment l’importance des problèmes de communication, de facteurs sociaux comme l’opinion et la confiance du public, des obstacles juridiques et des divers avantages qu’elle procure, ainsi que la question complexe des risques.

Les chercheurs, les décideurs, les militants, les aménagistes et le public qui s’intéressent aux biotechnologies forestières trouveront dans ce recueil des documents reflétant toutes les opinions et une foule d’informations précieuses et offrant matière à discussion.


Guide des espèces végétales ligneuses d’Afrique de l’Ouest

Arbres, arbustes et lianes des zones sèches de l’Afrique de l’Ouest. M. Arbonnier. Montpellier, France, CIRAD/Weikersheim, Allemagne, Margraf Publishers/Paris, France, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). ISBNs 2-87614-579-0 (CIRAD), 3-8236-1419-3 (Margraf), 2-85653-571-2 (MNHN).

Ce guide en couleurs extrêmement détaillé, est une ouvrage de référence sur les arbres et les arbustes d’Afrique de l’Ouest. D’abord publié en français en 2000, et à présent disponible en anglais aussi, ce guide de terrain offre d’abondantes informations scientifiques sur les espèces, leur distribution et leurs utilisations. Y sont décrites 360 espèces, avec 300 photographies en couleurs des fleurs, des fruits, des feuilles et de l’écorce pour faciliter leur identification. Les descriptions sont précédées de clés de reconnaissance établies à partir des feuilles, des fleurs, des fruits et des épines, et faciles à utiliser. Le guide se conclut par une classification en fonction des principaux usages (pharmacopée, nutrition, médecine vétérinaire, poisons et répulsifs, teintures et artisanat, etc.). Cet ouvrage contient aussi des glossaires utiles des termes botaniques et médicaux, des informations sur le climat et l’écologie de la région, une bibliographie détaillée et des index par nom taxonomique et nom commun.

Ce guide représente la synthèse de plus de 15 ans d’expérience dans le cadre de projets conduits par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et est un outil précieux pour une connaissance approfondie des écosystèmes et des paysages soudano-sahéliens. Cet ouvrage de référence sera particulièrement apprécié par les techniciens, les enseignants ou les étudiants qui souhaitent parfaire leur connaissance de la flore arborée et arbustive de l’Afrique de l’Ouest.


La contribution des forêts au revenu des ruraux

Counting on the environment: forest incomes and the rural poor. P. Vedeld, A. Angelsen, E. Sjaastad et G.K. Berg. 2004. Washington, États-Unis, Banque mondiale.

On sous-estime souvent l’importance du revenu environnemental dans les moyens d’existence des pauvres vivant en zone rurale. Faute de recherches suffisantes, les évaluations des revenus ruraux ont généralement omis la composante environnementale de ces revenus.

Cette étude réalisée par la Banque mondiale tente d’évaluer la dépendance des ruraux à l’égard d’un revenu environnemental, en se fondant sur une méta-analyse de 54 études de cas sur 17 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. L’étude examine l’effet de différents facteurs politiques, écologiques, économiques et socioculturels, et se penche sur les problèmes d’hétérogénéité locale et de différenciation sociale, puis fait le point sur les méthodologies actuelles d’évaluation du revenu environnemental. Les résultats indiquent que les pauvres des régions rurales tirent un revenu non négligeable des activités et des produits liés aux forêts, représentant dans certains cas 22 pour cent des moyens de subsistance familiaux. Les principales sources de revenu sont le bois de feu, les aliments sauvages et le fourrage. Toutefois, des méthodologies de recherche claires et cohérentes doivent être mises au point pour pouvoir déterminer avec précision la contribution du revenu environnemental aux moyens d’existence ruraux. En conclusion, l’étude conseille aux gouvernements, aux donateurs et aux institutions internationales d’inclure le revenu environnemental dans les statistiques nationales, afin que les décideurs puissent prendre cet élément en considération dans leurs politiques.

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