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AVANT-PROPOS

Afin d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous sa juridiction, d'améliorer le rendement de la production alimentaire et, en conséquence, la condition des populations rurales, la FAO, depuis longtemps déjà, a pris conscience du fait que le développement des activités découlant de la faune et de son habitat, des loisirs en plein air et des parcs nationaux doivent continuer à bénéficier d'une priorité. Leur importance pour le tourisme devient, en effet, une source très prometteuse de devises étrangères pour plusieurs pays en voie de développement.

La récente Conférence intergouvernementale d'experts sur les bases scientifiques de l'utilisation rationnelle et de la conservation des ressources de la biosphère organisée par l'UNESCO (septembre 1968) a souligné que la faune et son habitat peuvent contribuer à la subsistence humaine en tant que forme complémentaire ou principale de l'utilisation du sol.

La faune aussi importante qu'impressionnante dans certains pays en voie de développement est un attrait touristique qui influe d'une façon notable sur l'arrivée de devises étrangères dans ces pays.

La Commission européenne consultative pour les pêches dans les eaux intérieures (CECPI) dont le but est de favoriser les perfectionnements dans le domaine des pêches dans les eaux intérieures et de conseiller les Etats Membres et la FAO sur les problèmes se rattachant à ces pêches a aussi réalisé que la développement systématique de la faune, particulièrement en ce qui concerne la pêche sportive, contribue à engendrer le développement économique. Pour certains pays, des conditions favorables à la pêche sportive sont d'un grand attrait pour les touristes étrangers, et la pêche sportive est, pour ceux-là, en train de devenir une importante industrie d'exportation. Pour d'autres pays, le développement de la pêche sportive dans des zones peu industrialisées, mais possédant des eaux poissonneuses, amène une meilleure distribution des revenus à l'intérieur du pays même. Le développement de la pêche sportive à l'intérieur d'un pays peut également apporter un bénéfice net à l'économie nationale, stimulant diverses industries auxiliaires, attirant l'attention des autorités sur la nécessité de contrôler la pollution des eaux, outre les avantages récréatifs et sociaux qui en dérivent pour les populations participantes.

Dès la Première Session (Dublin, 1960), les Pays Membres de la CECPI, ayant conscience des valeurs économique et sociale de la pêche sportive, retinrent le thème “Evaluation de la pêche à la ligne au point de vue de l'économie et des loisirs et développement de ce sport” comme étant un ample champ d'intérêt et d'étude. Cependant, ce n'est qu'au cours de sa Quatrième Session (Belgrade, 1966) que l'évaluation économique de la pêche sportive fit l'objet de sérieux débats, bien qu'il en ait été discuté aux Deuxième (Paris, 1962) et Troisième (Scharfling am Mondsee, 1964) Sessions et que des documents aient alors été préparés, notamment une bibliographie partielle sur l'évaluation économique de la pêche sportive et des ressources des pêches (FAO Fish.Circ.(8) (Rev. 1): 20 p., par Wm.A. Dill, 1964) pour la Troisième Session.

Durant la Quatrième Session, le Dr. Ingemar Norling, “University Reader” à “the Graduate School of Social Work and Public Administration”, Götenberg, Suède, a été nommé rapporteur des questions ayant trait à la pêche sportive aussi bien sous ses aspects économiques que sociaux.

Le Dr. Norling, en collaboration avec le Secrétariat de la CECPI, a passé en revue la documentation mondiale, la recherche et le travail sur le terrain sur l'évaluation économique de la pêche sportive. Le rapport qu'il présenta à la Cinquième Session de la CECPI (Rome, 1968) reçut l'approbation immédiate de la Commission, qui recommanda qu'il soit publié en anglais et en français (les deux langues de la CECPI) dans la série des documents techniques, et qu'en outre, il soit largement vulgarisé.


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