No.2  décembre 2006  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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VUE D'ENSEMBLE

LES MARCHÉS EN BREF

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES D’OLÉAGINEUX

SUCRE

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME *

Dossiers spéciaux

Appendice statistique

Indicateurs du marché et factures des importations vivrières

Annonce

SUCRE

PRIX

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Les cours du sucre continuent de décliner par rapport aux niveaux très élevés des 25 dernières années

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Ces derniers mois, les cours internationaux du sucre ont considérablement baissé par rapport aux niveaux de début 2006, très élevés comme depuis les 25 dernières années. Plusieurs facteurs ont contribué aux chutes marquées des prix ces quelques derniers mois, en particulier une production meilleure que prévu en 2006/2007, le recul des prix du pétrole et une moindre spéculation de la part des grands fonds commerciaux. Bien que des estimations préliminaires pour la récolte en cours aient fait état d’un déficit de l’offre mondiale pour la troisième année consécutive, une production mondiale plus élevée que prévu laisse désormais entrevoir un excédent. Le recul des prix du pétrole, ainsi que les récentes estimations signalant des disponibilités excédentaires, exercent une pression à la baisse sur les cours du sucre, lequel atteindrait sa valeur tendancielle à long terme. Le prix quotidien de l’Accord international sur le sucre (AIS) a atteint en moyenne 13,86 cents E.-U. la livre, pendant le premier trimestre 2006 (allant de juillet à septembre), soit 18 pour cent de moins que pendant le premier trimestre (allant de janvier à mars), où il avait atteint en moyenne 16,98 cents E.-U. la livre.

Perspectives de l'alimentation

 

Les prix devraient continuer à fluctuer autour de leur valeur tendancielle à long terme, reflétée dans les moyennes mensuelles de l’AIS pour septembre et octobre, respectivement 12,08 cents E.-U. et 11,64 cents E.-U. la livre. Les baisses constantes constatées depuis juillet 2006 sont survenues par suite d’une nouvelle situation excédentaire de l’offre, d’un recul des prix du pétrole et de la reconstitution des stocks de sucre et d’éthanol au Brésil, premier pays producteur de sucre. En ce qui concerne les prix pour 2006/2007, les perspectives sont moroses; en effet, les principaux producteurs ont enregistré des volumes record, l'accroissement de la consommation est plus lent que prévu et des excédents sont attendus au niveau mondial.

PRODUCTION

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Les prévisions font état de disponibilités excédentaires de sucre au niveau mondial pour 2006/2007 après trois ans de déficit

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En raison de résultats meilleurs que prévu au Brésil, en Fédération de Russie, aux États-Unis, en Extrême-Orient et en Europe de l’Est, la FAO a relevé les chiffres concernant la production de sucre de 2006/2007, laquelle atteindrait 155,5 millions de tonnes, soit une progression de 4,3 pour cent par rapport à 2005/2006. La hausse de la production mondiale est en grande partie attribuable aux pays en développement, où la production atteindrait, selon les prévisions, 116,5 millions de tonnes, soit 9,7 pour cent de plus que la campagne précédente. Les producteurs de sucre ont manifestement réagi aux prix élevés des deux dernières années en augmentant les superficies plantées et en soutenant les efforts visant à redynamiser les industries du sucre, en particulier dans les pays en développement. La demande d’exportation croissante en éthanol, ainsi que les mesures prises au niveau national dans le secteur des biocarburants, soutiennent également les tendances mondiales à l’expansion des cultures sucrières et à la rénovation ou la construction d’installations de traitement et de raffinage.

Selon les estimations actuelles, la production sucrière des pays développés progresserait de 10,3 millions tonnes pour atteindre 116,4 millions de tonnes, ce qui devrait inverser la tendance déficitaire constatée ces trois dernières années dans le monde, avec un excédent de 3,4 millions de tonnes. En Amérique latine et aux Caraïbes, la production de 2006/2007 est estimée actuellement à 51,4 millions de tonnes, la production du Brésil devant s’élever, selon les prévisions, à 31 millions de tonnes, ce qui représente une récolte record et quelque 2 millions de tonnes de plus qu’en 2005/2006. Pour 2007, la production de canne à sucre est estimée à pratiquement 420 millions de tonnes, avec une récolte meilleure que prévu et une campagne de broyage se terminant fin novembre. Le temps sec qui a prévalu au début de la récolte a entraîné une légère baisse de volume dans la région centre-sud, alors que de bonnes conditions de végétation dans la région nord/nord-est avaient favorisé un accroissement de 7 pour cent de la production de canne à sucre en 2005, année où elle avait été inférieure de quelque 20 pour cent aux prévisions. La campagne de broyage dans la région nord/nord-est est en cours et devrait prendre fin en mars.

Une récolte record au Brésil permet de reconstituer les stocks de sucre et d’éthanol alors que le gouvernement annonce un retour à une concentration plus élevée d’éthanol dans les mélanges avec l’essence

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Au Brésil, la production sucrière dépend du volume de la récolte de canne réparti entre le sucre et l’éthanol. Le Gouvernement brésilien a réduit la concentration du mélange éthanol anhydre-essence, qui est passée de 25 à 20 pour cent début 2006, pour atténuer la tendance à la hausse des prix de détail du sucre. La récolte record de canne a permis de reconstituer les stocks de sucre et d’éthanol et, après plusieurs semaines de négociation entre l’industrie et le gouvernement, il a été décidé de relever la concentration du mélange éthanol-essence, qui passera à 23 pour cent, avec effet à compter du 20 novembre 2006. Les prix actuels de l’éthanol sont plus bas qu’il y a un an et, selon les rapports, les gains provenant des ventes intérieures d’éthanol sont désormais plus importants que ceux tirés des exportations de sucre, depuis que les cours mondiaux du sucre ont commencé à baisser en février 2006.

Selon les prévisions, la production sucrière du Mexique devrait atteindre 5,8 millions de tonnes en 2006/2007, soit un volume légèrement supérieur à celui de 2005, mais toujours un peu moins que la récolte record de 2004/2005 (6,1 millions de tonnes). Toutefois, une grève des ouvriers des sucreries à la mi-novembre pourrait faire baisser la production et ralentir la campagne de broyage de la nouvelle récolte. Les dégâts et les inondations provoqués par l’ouragan Stan en octobre 2005 ont fait chuter les rendements de la canne à sucre et ont retardé la récolte, d’où un recul de la production de 2005/2006. Un temps plus clément et de meilleures conditions de végétation entraîneraient une récolte estimative quasi-record en 2006/2007, malgré une contraction de la superficie plantée en 2005. Les discussions qui ont lieu en ce moment entre le gouvernement et les producteurs de sucre s’articulent autour du mécanisme à utiliser pour établir les prix de référence versés aux producteurs. Il a été proposé de modifier le prix de référence pour rendre compte des prix intérieurs pratiqués par les partenaires de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), en particulier compte tenu de la libéralisation prévue de tous les échanges de sucre et d’édulcorants entre les membres de l’ALENA en 2008. Le nouveau Congrès mexicain a également prévu d’éliminer la taxe de 20 pour cent qui frappe les boissons à base de sirop de maïs à haute teneur en fructose (SHTF) en janvier 2007, par suite de l’arbitrage de l’OMC qui a rejeté la demande faite par le Mexique en vue du maitien de cette taxe.

Selon les prévisions, la production de sucre du Guatemala s'élèverait à 2,2 millions de tonnes en 2006/2007, soit une hausse modeste par rapport à la récolte réduite de 2005/2006, attribuable à une expansion des superficies consacrées à la canne à sucre. Les rendements de la canne à sucre, à savoir un peu plus de 85 tonnes l’hectare, sont globalement identiques à ceux de 2005, année où l’ouragan Stan a endommagé les régions productrices de la côte Pacifique. Un régime climatique plus favorable a contribué à relever légèrement la production sucrière de Cuba pour 2006/2007, estimée actuellement à 1,4 million de tonnes, après les faibles volumes enregistrés en 2005/2006. Le gouvernement était revenu sur ses plans visant à réduire davantage l’ampleur des activités, en raison de la hausse des cours internationaux et de l'accroissement de la demande d'éthanol dans le monde. La prochaine récolte utilisera quelque 80 pour cent des capacités de broyage actuellement disponibles.

Les prix élevés encouragent l’expansion et la rénovation des industries du sucre en Afrique et en Asie

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En Afrique, la production des pays en développement devrait légèrement croître pour s’établir à 10,6 millions de tonnes en 2006/2007, reflétant une expansion en Égypte, au Kenya, à Maurice, au Mozambique et au Soudan. L’ Égypte continue d’investir dans le secteur de la betterave à sucre et envisage d’ouvrir cinq nouvelles installations de traitement, la première d’entre elles devant devenir opérationnelle début 2007. On s’attend à ce que la production de sucre augmente légèrement en République islamique d’Iran en 2007 et il est prévu qu'elle double pratiquement d’ici à 2013. Au Mozambique, de récents investissements dans les installations d’exportation de sucre ont contribué à la croissance rapide du secteur du sucre, la production devant progresser et passer de 40 000 tonnes environ à la fin des années 90 à près de 300 000 tonnes en 2006/2007.

De toutes les régions, c’est en Extrême-Orient que la production de sucre pour 2006/2007 marque la plus forte expansion, à savoir 15,1 pour cent, par rapport à 2005/2006. La production est estimée à 52,7 millions de tonnes, soit 6,9 millions de tonnes de plus, car les producteurs ont réagi aux prix élevés du sucre et à la demande croissante en éthanol. La production a progressé dans tous les grands pays producteurs, en particulier en Chine, en Inde, en Indonésie, au Pakistan et en Thaïlande. En Inde, elle pourrait atteindre un nouveau record (24 millions de tonnes), reflétant une expansion de la superficie consacrée à la canne à sucre, par suite de l’augmentation des prix intérieurs et de bons régimes climatiques qui ont amélioré la teneur en sucre, notamment dans le sud et le centre du pays. Selon les rapports, plusieurs groupes de l’industrie du sucre accroissent leurs capacités de broyage.

La production de la Chine est estimée à 11,3 millions de tonnes pour 2006/2007, soit 15 pour cent de plus qu’en 2005. Le relèvement des prix intérieurs a incité à étendre les superficies sous canne à sucre et betterave à sucre, tandis que le temps clément, après deux années de sécheresse, a contribué à une hausse des rendements. Selon des rapports, fin septembre 2006, le gouvernement avait débloqué plus de 1,2 million de tonnes de sucre provenant des réserves afin d’endiguer la montée des cours intérieurs. Le SHTF continue de gagner du terrain en tant que succédané de sucre plus économique dans la transformation des aliments et les boissons, le taux de croissance de la production sur les douze derniers mois continuant d’avoisiner 20 pour cent. La production et l’utilisation d’édulcorants à fort pouvoir sucrant, en particulier la saccharine, ont progressé par suite des prix élevés du sucre, malgré la politique actuelle visant à réduire leur utilisation dans la transformation des aliments et le secteur des boissons.

En Thaïlande, des superficies auparavant consacrées au riz et au manioc ont été remplacées par la canne à sucre en 2006, la production actuelle de sucre étant estimée à 6,9 millions de tonnes, ce qui représente un taux de croissance de 30 pour cent sur les douze derniers mois. En Indonésie, la production est estimée à 2,5 millions de tonnes, soit 200 000 tonnes de plus qu’en 2005/2006, conformément à la politique suivie par le gouvernement pour parvenir à l'autosuffisance dans ce domaine d’ici à 2009. Une production accrue est également signalée aux Philippines, où elle pourrait donner lieu à un excédent exportable en 2007.

La réduction de la production dans les pays développés est en grande partie attribuable à la réforme des politiques sucrières de l’Union européenne

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Dans les pays développés, la production de sucre devrait régresser de 9,1 pour cent en 2006/2007, pour s'étabir à 39,1 millions de tonnes. Selon les estimations, elle aurait chuté de 23 pour cent dans l’ Union européenne, passant de 21,4 millions de tonnes en 2005/2006 à 16,5 millions de tonnes en 2006/2007, ce qui s'explique par le processus d’ajustement qui a débuté en juillet 2006 conformément à la réforme des politiques sucrières de l’UE. Le recul général de la production européenne a toutefois été quelque peu compensé par des résultats meilleurs que prévu en Fédération de Russie et dans des pays d’Europe de l’Est. En Fédération de Russie, où l'industrie sucrière continue d’intensifier la production de betterave à sucre et de rénover et d’améliorer les installations de traitement, la production de sucre aurait progressé pour s’établir à 3,1 millions de tonnes, soit 15 pour cent de plus qu’en 2005, en raison de cours internationaux élevés. Par conséquent, les importations de sucre brut ont baissé de 60 pour cent pendant la première moitié de 2006.

Une reprise dans les régions productrices de canne à sucre aux États-Unis devrait entraîner une hausse de 14 pour cent de la production, qui passerait à 7,6 millions de tonnes grâce, en grande partie, à un redressement en Louisiane et en Floride, où les dégâts provoqués par les ouragans en 2005 avaient réduit les récoltes de 2005/2006. Une production de betterave à sucre supérieure aux prévisions a aussi contribué à cette hausse. En Afrique du Sud, les perspectives de production ont été ramenées à 2,4 millions de tonnes en raison du temps sec qui a régné, tandis que les précipitations normales de 2005 ont accordé un répit au pays qui avait souffert de la sécheresse ces dernières campagnes. Les estimations concernant la production de l’ Australie pour 2006/2007 ont été abaissées à 4,9 millions de tonnes, suite aux dégâts provoqués par le cyclone Larry en mars et aux fortes pluies tombées pendant la récolte dans le Queensland, l’une des plus grandes régions productrices de sucre, qui ont entraîné une réduction des taux d’extraction du sucre dans l’ensemble.

Tableau 7. Production et consommation mondiales de sucre ( en millions de tonnes, valeur du sucre brut)

  Production Consommation
  Estimations
2005/2006
Prévisions
2006/2007
Estimations
2005/2006
Prévisions
2006/2007
  en millions de tonnes, valeur du sucre brut
MONDE 149.1 155.5 149.9 152.1
Pays en développement 106.1 116.4 102.4 10.43
Amérique latine et Caraïbes48.651.427.527.8
Afrique5.35.69.49.5
Proche-Orient6.06.311.711.9
Extrême-Orient45.852.753.854.9
Océanie0.40.40.10.1
     
Pays développés 43.0 39.1 47.5 47.9
Europe, dont :27.423.029.529.6
 25 pays de l’UE21.416.517.817.8
 Pays européens de la CEI5.35.89.49.4
Amérique du Nord6.87.710.510.5
Océanie5.24.91.41.4
Autres3.63.56.16.2

UTILISATION

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L’Asie continue de stimuler la croissance de la consommation mondiale de sucre

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Selon les prévisions de la FAO, la consommation mondiale de sucre en 2006/2007 s’élèvera à 152,1 millions de tonnes, en hausse de 1,5 pour cent par rapport à 2005/2006 (149,9 millions de tonnes), mais nettement au-dessous du taux de croissance annuel moyen des dix dernières années (2,4 pour cent). Dans les pays en développement, la consommation de sucre atteindrait, selon les prévisions, 104,3 millions de tonnes, soit une croissance de 1,8 pour cent. Ce taux est considérablement inférieur aux moyennes des dernières années, reflétant les effets négatifs de la hausse des cours mondiaux du sucre sur les pays importateurs nets, en particulier ceux d'Afrique et d'Asie, ainsi que l’utilisation accrue d’autres édulcorants à base d’amidon ou à fort pouvoir sucrant dans certains grands pays consommateurs comme la Chine et le Mexique. Toutefois, la croissance économique continue de stimuler la consommation dans les pays en développement, en particulier en Inde et en Extrême-Orient. Dans les pays développés, la consommation par habitant continue de régresser, comme durant ces dix dernières années, traduisant des préoccupations liées à la santé et la maturité à laquelle sont parvenus les marchés du sucre et des édulcorants. La consommation globale des pays développés devrait croître de moins de 1 pour cent et atteindre au total 47,9 millions de tonnes en 2006/2007.

Sur une base régionale, les prévisions établissent l’utilisation à 27,8 millions de tonnes en Amérique latine et aux Caraïbes en 2006/2007, soit une hausse d’un peu plus de un pour cent par rapport à 2005/2006. Cette augmentation est principalement le fait du Brésil, où la consommation devrait progresser pour atteindre 11,3 millions de tonnes, soutenue par la croissance démographique et l’utilisation accrue de sucre dans la transformation des aliments. Au Mexique, la consommation s’élèverait à 5,6 millions de tonnes, selon les prévisions. Le sucre ne représentera probablement qu’une faible part de la croissance des besoins de consommation intérieure en édulcorants, que le SHTF devrait satisfaire, en particulier compte tenu de l’élimination, en janvier 2007, d’une taxe sur la consommation frappant les boissons à base de SHTF.

Selon les prévisions, les pays en développement de l’ Extrême-Orient devraient représenter 54,9 millions de tonnes de la consommation mondiale de sucre en 2006/2007, soit une augmentation de 2,1 pour cent par rapport à l’année précédente, contre un taux de croissance moyen de 3,4 pour cent ces dix dernières années. En Chine, la consommation de sucre ne devrait croître que légèrement, pour s’établir à 12,9 millions de tonnes, car l’utilisation d’édulcorants artificiels et à fort pouvoir sucrant dans la transformation des aliments et des boissons continue d’être plus rentable que l’utilisation de la canne et de la betterave. Les ventes de saccharine sont considérablement plus élevées que les objectifs sous contrôle de l’État, tandis que les édulcorants à base d’amidon (SHTF) remplacent de plus en plus le sucre, lorsque c’est possible, dans les applications industrielles, tendance limitée uniquement par la capacité de raffinage disponible et la quantité de maïs utilisable comme matière première.

En Inde, des revenus accrus et des mesures gouvernementales destinées à endiguer les hausses des prix intérieurs devraient permettre d’obtenir des chiffres de consommation de près de 21 millions de tonnes en 2006/2007. Sur le plan intérieur, les cours du sucre ont atteint des niveaux élevés sans précédent en mai 2006, limitant la croissance de la consommation et poussant le gouvernement à appliquer la Loi sur les produits essentiels ( Essentials Commodity Act) pour limiter le stockage, interdire les exportations et autoriser des importations de sucre hors taxe. Au Proche-Orient, la consommation devrait progresser pour s’établir à 11,9 millions de tonnes, soit une hausse de 240 000 tonnes ou un peu plus de 2 pour cent. En Afrique, elle pourrait s’élever à 9,5 millions de tonnes en 2006/2007, marquant une légère progression par rapport à 2005/2006. Dans ces deux régions, la croissance démographique demeure le principal moteur de la consommation de sucre.

Dans l’ensemble, l’utilisation de sucre restera probablement stable dans les pays développés, avec une hausse attendue de 350 000 tonnes sur douze mois (0,8 pour cent), pour s’établir à 47,9 millions de tonnes. Aucun changement significatif n’est prévu dans l’ Union européenne où l’utilisation de sucre est actuellement de 17,8 millions de tonnes. L’ Amérique du Nord devrait connaître une croissance un peu plus forte, la consommation devant atteindre 10,7 millions de tonnes, soutenue essentiellement par la croissance démographique aux États-Unis. Seul un léger accroissement de la consommation est escompté en Fédération de Russie, où elle atteindrait 6,6 millions de tonnes, du fait de l’utilisation accrue de sucre par de grandes industries de transformation des aliments.

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