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SYSTÈMES D'INFORMATION

L'irrigation en Afrique en chiffres - Enquête AQUASTAT 2005

En 1993, la FAO a lancé le programme appelé AQUASTAT, son système mondial d'information sur l'eau et l'agriculture. Il collecte, analyse et diffuse l'information par pays et par région en privilégiant les pays en développement et en transition. Il vise à présenter un tableau complet des ressources en eau et de l'irrigation et à offrir aux utilisateurs intéressés par l'analyse mondiale, régionale et nationale l'information la plus précise, actuelle, fiable et cohérente possible sur l'eau pour l'agriculture et le développement rural. Au moment de son lancement, le programme s'était intéressé prioritairement à l'Afrique, qui a inauguré la série de publications AQUASTAT. L'étude s'est poursuivie sur le Proche-Orient, les pays de l'ancienne Union soviétique, l'Asie du Sud et de l'Est et finalement l'Amérique latine et les Caraïbes.

Dix ans après cette première publication sur l'Afrique, il a semblé nécessaire de mettre à jour les données et de définir les principaux changement qui se sont produits en matière d'utilisation de l'eau et d'irrigation sur le continent africain. Afin d'obtenir l'information la plus fiable possible, AQUASTAT s'appuie le plus possible sur les capacités et compétences nationales. La collecte de l'information par pays a commencé par une enquête organisée à partir d'un questionnaire détaillé, suivie par la compilation et l'analyse critique des données recueillies et complétée par une prise en considération des problèmes d'eaux transfrontalières. Les profils nationaux ont été présentés aux pouvoirs nationaux responsables de l'agriculture irriguée et de l'eau pour qu'ils les vérifient et donnent leur approbation. Enfin, on a procédé à la mise à jour de la base de données en ligne.

Le document issu de cette nouvelle enquête présente la synthèse des données recueillies auprès des 53 pays africains. Il présente l'information la plus récente possible sur les disponibilités en eaux et leur utilisation sur le continent africain, en privilégiant l'utilisation et la gestion de l'eau en agriculture. Il analyse les changements qui se sont produits au cours des dix années écoulées depuis la première enquête. Le document comprend deux parties: le rapport principal et les 53 profils détaillés pour chacun des pays du continent africain contenus dans le CD-ROM qui accompagne le rapport principal.

Le rapport principal présente une analyse régionale des sections standardisées des profils nationaux: (i) géographie, climat et population; (ii) économie, agriculture et sécurité alimentaire; (iii) ressources en eau et utilisation de l'eau; (iv) développement de l'irrigation et du drainage; (v) gestion de l'eau, politiques et dispositions législatives liées à l'utilisation de l'eau en agriculture; (vi) environnement et santé; (vii) perspectives de la gestion de l'eau en agriculture; et (viii) références et renseignements supplémentaires.

Les principales conclusions tirées de ce synopsis sont les suivantes: la région a connu d'importants changements institutionnels au cours des dix dernières années, puisqu'il existe maintenant, pour presque tous les grands fleuves internationaux, des organisations de réglementation des bassins qui regroupent, en totalité ou en partie, les pays inclus dans un bassin pour en gérer les ressources partagées; en général, les pays africains disposent maintenant, pour gérer leurs eaux, d'un cadre légal fondé essentiellement sur un code de l'eau. Depuis l'enquête précédente, de nombreux projets de loi ont été examinés, des amendements élaborés et adoptés et leur mise en œuvre a été amorcée.

Au cours des dix dernières années, les superficies équipées pour l'irrigation (dont les zones équipées pour l'irrigation en maîtrise totale ou partielle, les zones basses équipées et les surfaces irriguées par épandage de crues) ont augmenté de 12,2 à 13,4 millions d'hectares, ce qui représente un accroissement de 1,2 million d'hectares, ou presque 10 pour cent. Cela correspond à un taux annuel d'augmentation de 0,88 pour cent (indice annuel pondéré 1992–2000). Les superficies dans lesquelles la gestion de l'eau pour l'irrigation est pratiquée, sous une forme ou une autre, y compris les zones équipées mentionnées ci-dessus et les zones basses cultivées mais non équipées (marais, bas-fonds, culture de décrue), ont quant à elles augmenté de 14,3 à 15,4 millions d'hectares, soit moins de 8 pour cent. La croissance plus lente de cette deuxième catégorie s'explique par le fait qu'en plus de l'équipement de nouvelles zones pour l'irrigation, une partie des zones basses cultivées et préalablement non équipées ont depuis lors été équipées.

L'irrigation sous pression est utilisée sur 2,7 millions d'hectares, ce qui représente 20 pour cent des superficies équipées pour l'irrigation et presque 22 pour cent des zones d'irrigation en maîtrise totale ou partielle (17 pour cent d'irrigation par aspersion et 5 pour cent d'irrigation localisée). Les superficies irriguées par aspersion ont doublé depuis la dernière enquête et cette augmentation s'est produite presque entièrement en Afrique australe, alors que l'irrigation localisée a augmenté à la fois en Afrique du Nord et en Afrique australe. Ce sont des régions sèches, mais dans lesquelles se trouvent la plupart des pays bénéficiant d'un stade de développement plus avancé.

Les profils nationaux présentent des informations qualitatives et quantitatives plus détaillées à l'échelle nationale et sont illustrés par des cartes nationales. Le rapport principal existe en versions anglaise et française, mais les profils nationaux ne sont proposés que dans la langue officielle de la FAO dans le pays.

Cette étude sera publiée sous le titre de Rapport sur l'eau №29.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter le site Web de l'AQUASTAT: http://www.fao.org/ag/aquastat (courriel : [email protected] ) ou contacter: [email protected] ou [email protected]

WCA infoNET va de l'avant

WCA-infoNET, le système d'information interactif de l'IPTRID accessible sur Internet, a récemment été relancé en raison de l'intérêt manifesté par la majorité de ses partenaires et du remarquable succès de l'idée à l'origine du système, mis en évidence par l'évaluation de sa situation actuelle.

L'amélioration du système, par le perfectionnement de ses fonctions et l'accroissement de sa stabilité, lui a permis de suivre le développement permanent de la plate-forme communautaire du système de répertoire qui constitue la structure fondamentale de WCA-infoNET. La colonne vertébrale du système (son arborescence thématique et sémantique) a également été simplifiée et réorientée pour la rendre plus facile à utiliser, attirer davantage d'abonnés et conserver ses loyaux utilisateurs actuels.

En ce qui concerne l'amélioration du contenu, les responsables de WCA-infoNET ont consenti un effort spécial pour ajouter des informations propres aux régions en recrutant des consultants dans les régions mêmes pour collecter les données et aussi par l'intermédiaire des liens établis avec les instituts de l'eau régionaux ou nationaux, tout en gardant un rôle central de coordination des activités. Pour l'instant, seuls les thèmes portant sur les régions du Proche-Orient et de l'Asie du Sud ont été enrichis, mais un plan itératif est prévu pour passer à d'autres régions.

A l'heure actuelle le système fonctionne dans sa totalité et comporte plus de 2 500 éléments de connaissance mémorisés dont la plupart sont conservés sur son serveur. Il comprend 21 éditeurs, deux chercheurs et un consultant responsables d'ajouter régulièrement des informations. Ce n'est toutefois qu'avec le soutien actif et permanent de toutes les parties intéressées, qu'il s'agisse de simples individus ou d'institutions, que le système pourra continuer à fonctionner de manière durable et que le seuil de 8 000 à 10 000 éléments de connaissances estimé à sa création pourra devenir un objectif réaliste.

Pour obtenir de plus amples renseignements, contacter [email protected]
WCA-infoNET est comme toujours accessible par son adresse URL: http://www.wca-infonet.org

CapDevWater: une base de données commune sur le développement des capacités pour l'eau en agriculture

L'IPTRID et le Service de gestion et de mise en valeur des ressources en eau de la FAO ont décidé de conjuguer leur objectif commun et de regrouper leurs travaux sur l'offre d'outils d'apprentissage pour le développement des capacités. Le résultat de cet effort commun est la base de données sur le développement des capacités pour l'eau en agriculture (CapDevWater). CapDevWater est un outil accessible sur le Web qui offre des informations sur les activités liées aux instruments les plus couramment appliqués dans la formation des intervenants intéressés par la gestion de l'agriculture irriguée. Il vise à créer un point de rencontre à la fois pour les personnes en quête d'opportunités de développement de leurs capacités et pour celles qui offrent ces opportunités. La base de données commune contient des informations pertinentes sur les prestataires de cours/d'événements, leur durée et les groupes cibles, ainsi que les coordonnées de la personne-ressource à contacter pour obtenir des renseignements supplémentaires. Les prestataires de cours/d'événements sont invités à s'inscrire pour ajouter et mettre à jour leurs informations en ligne. CapDevWater est accessible sur: http://www.fao.org/landandwater/cdwa/

Voir la page 21 pour le siteWeb.


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