Le but de cet atelier n'est pas de trouver forcément des similitudes entre les différentes étapes, les différents outils de L'approche participative et les différentes techniques ou méthodes utilisées dans la production des émissions de radio rurale, lors des sorties sur le terrain.
Il parait utile de faire ces précisions d'entrée de jeu, car il s'agira de passer en revue quelques méthodologies de participation des villageois dans la formulation des idées et des besoins, jusqu'au suivi-évaluation des actions en passant par la planification et l'exécution des actions.
Il s'agira aussi de faire le point sur l'outil radio dans le processus de participation des populations vis-à-vis de la production des émissions.
II s'agira également d'envisager la radio comme outil d'investigation du milieu et comme l'outil d'évaluation d'actions de développement; donc envisager la radio en tant qu'outil d'enquête sociale.
Il s'agira enfin de trouver les éléments et outils méthodologiques à prendre en compte pour l'élaboration d'une méthode participative en radio rurale. C'est donc une nouvelle voie qui s'ouvre dans la recherche, et qui tient compte des difficultés liées à la fiabilité des informations fournies par des études réalisées par des experts venus d'outre-mer et qui se révèlent moins collées à la réalité sur le terrain.
C'est par une présentation "participative" (échange ou dialogue entre participants) que l'atelier sur la radio rurale en tant qu’outil d'enquête sociale et ce en rapport avec la méthode active de recherche participative (MARP) a débuté. C'est ainsi que chacun a tout d'abord exprimé ses attentes par rapport à l'atelier. Il ressort de cette présentation que les participants désiraient:
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une meilleure manière de trouver des solutions pour le développement à la base;
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exploiter les similitudes entre l'approche participative et certaines formes de la radio rurale;
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créer un instrument pour améliorer la qualité du dialogue entre paysans et techniciens;
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avoir des outils de démocratisation qui facilitent la participation des populations au développement;
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créer une méthode pour mieux articuler l'offre radiophonique avec les préoccupations des différents publics;
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trouver une méthode simple mais fiable pour obtenir une photographie des réalités du terrain;
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mieux comprendre les méthodes participatives pour être à même de les appliquer correctement chez soi;
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trouver une méthode qui restitue la parole aux paysans;
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trouver une méthode qui permet d'impliquer les populations dans l'évaluation;
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progresser avec une méthode qui correspond à la nouvelle démarche du pays;
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une meilleure utilisation de la MARP;
....par rapport à quelques problèmes :
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difficulté d'impliquer les populations dans un débat sur des thèmes qui engagent leur avenir;
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difficulté de récolter une information vraie et authentique et d'être sûr qu'elle est diffusée au meilleur moment d'écoute pour les destinataires;
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comment surmonter les désirs des ruraux de répondre à ce qu'ils croient être les attentes de ceux qui les interrogent;
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comment identifier facilement des interlocuteurs des différentes couches sociales au niveau rural;
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moyens limités;
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complexité linguistique;
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découvrir réellement ce que souhaitent les ruraux;
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par manque de préparation, les reportages dans les villages sont des razzias au lieu d'être des écoutes;
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les animateurs ne se rendent pas compte de in complexité de leur tâche;
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difficulté d'approcher le monde rural dans toute sa diversité.
C'est après ce rapide échange que les travaux ont commencé de manière effective sur le thème présenté par Jean-Pierre ILBOUDO, spécialiste de la Communication et enseignant des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication, expert de la FAO, un thème relatif à la radio rurale en tant qu'outil d'enquête sociale, suivant l'approche des méthodes participatives.
