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INTRODUCTION

Les résultats de cette étude sont signifiants car ils démontrent qu'une enquête légerè peut être utilisée pour effectuer 1'étude de base et 1'étude d'impact dans le domaine de I’ éducation en matière de population au niveau village utilisant les fascicules de la FAO destinés à la jeunesse rurale.

Les avantages de 1'enquête légère sont :

1 ) un coût moins élevé que les enquêtes quantitatives traditionnelles parce que :

- elle requiert une formation minimum du personnel pour effectuer 1'enquete ;

- les résultats peuvent être compilés à la main et ne nécessitent pas 1'emploi d'un ordinateur ;

-les résultats sont disponibles immédiatement même dans le village;

- au lieu d'un échantillon représentatif, la population totale

impliquée dans 1'éducation à la vie familiale peut êtra interviewée pour 1'étude de base et à nouveau pour 1étude d’impact ;

2) une participation plus grande que pour le questionnaire individuel traditionnel et donc elle assure une base de confiance entre l'auditoire et 1'animateur pour les sessions éducatives à venir.

Une analyse rudimentaire de l'auditoire est possible, par village et par sexe. Elle indique les idées les plus faciles à faire passer ainsi que les plus difficiles.

Les inconvénients de 1'enquête légère sont les mêmes que ceux des questionnaires standard. Quelques-unes de nos questions n'étaient pas très bien formulées. La répartition que nous avons faite entre les connaissances et les attitudes peuvent paraître parfois arbitraires aux gens de l'extérieur et quelque fois une question peut appartenir aux deux catégories.

L'enquête de base ne nous indiquait pas si les questions étaient erronées - c'était le post-test qui nous I1indiquait. La traduction des questions avait été effectuée de façon "aveugle" de la langue nationale en français sans référence à 1'original.

Peut-être avons-nous interviewé les mêmes personnes pendant 1'enquête de base et pendant 1'enquête d'impact mais nous 1' ignorons. Nous avons pu demander à. ceux qui ont répondu la première fois de nous répondre la deuxième. Nous aurions pu recodifier les cartes de réponses. Mais notre sentiment est que cela n'a pas d'une grande importance étant donné que nous avons voulu seulement enregistrer une tendance générale après utilisation des fascicules.

Information de base sur l’étude Burkinubé

Les circonstances dans lesquelles s’est déroulée l’étude de base burkinabé sont les suivantes: elle s’est tenue dans 4 villages au mois de novembre 1991, avec les enquêteur/animateurs. Ensuite, ces mêmes personnes ont animé des sessions éducatives villageoises utilisant les fascicules de l’éducation en matière de population produits par la FAO et destinés.à la jeunesse rurale. ces fascicules ont été modifié s et adaptés aux circonstances locales par les animateurs eux-mêmes. L’étude post-test s’est effectuée seulement quatre mois plus tard et ne représente pas l’étude finale d’impact. Nous considérons qu’étant donné ses résultats assez encourageants, une période de 4 mois seulement peut-être nécessaire pour un impact maximum de ces sessions éducatives villageoises. Seule l’étude finale pourra l’indiquer. 

L’étude post-test a touché un nombre de personnes plus restreint que l’étude de base. A cela, quelques explications sont possibles. La baisse du nombre de participants peut être significative pour les résultats si ces personnes absentes avaient une idée négative en matière d’éducation de population, mais dans ce cas il y aurait eu uniformité dans les résultats, ce qui n’est pas le cas comme on peut le vérifier en les analysant. Dans certains villages, on note une augmentation du total des réponses favorables aux questions de population et pas seulement en termes de pourcentage.

Découverte principale

La découverte Ia plus importante est qu’après quatre mois d’animation villageoise par les animateurs utilisant les fascicules d’éducation en matière de population produits par la FAO, l’étude d’impact montre un impact positif sur les connaissances et attitudes des villageois, hommes et femmes.

Ce résultat est trè important pour nous car plusieurs personnes avaient émis des doutes quant à la possibilité de mesurer les attitudes et leurs changements, d’autres avaient considéré que des années ou des générations seraient nécessaires avant de les influencer. 

Connaissances

Dans l’étude pré-test, les hommes ont manifesté plus de connaissances que les femmes sur les questions de population. Après les sessions éducatives au niveau village, us ont obtenu plus de points qu’elles en pourcentage. Les connaissances plus limitées des femmes en début d’enquête, s’expliquent peut—être par leur statut social et leur niveau éducatif.

 

Attitudes

Au Burkina Faso comme ailleurs, les hommes sont plus favorbies que les femmes l’idée d’une famille nombreuse.

Après les sessions d’animation de groupe, ces attitudes ont faiblement changé. Par contre, d’après l’étude de base, les femmes sont plus préoccupées que les hommes par la taille de la famille. Après la discussion du post-test, elles sont plus convaincues qu’eux de la contrainte d’une famille nombreuse sur le bien-être familial. Nous en concluons que la discussion aide les femmes à préciser leurs attitudes. 

Pour les hommes, les résultats globaux (connaissances et attitudes) montrent la nécessité d’une education en matiêre de population. Les programmes précédents, trop ciblés sur les femmes, les excluaient ou bien les mettaient en opposition avec les thèmes développées.

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