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I. HISTORIQUE

Ce projet inter-régional a été lancé dans différentes régions du monde.

Première étape:

Des textes prototypes ont été développés a partir d’expériences vécues en Amérique Latine. La version anglaise a été traduite en français en 1989 au Sénégal. En 1989, du 13 au 19 décembre, un séminaire comprenant des cadres professionnels Burkinabés constituant une équipe inter-ministériélle, adopte ce projet au Burkina Faso.

Les fascicules sont:

- Population et Agriculture
- Population, Activités et Revenus
- Population et Environnement
- Population et Changement Démographique
- Population et Nutrition
- Population et Santé
- La Famille et sa Taille
- la Responsabilité Parentale
- Participation Communautaire

L’utilisation du fascicule “Croissance de l’Etre Humain” a été ajournée.

Deuxième étape:

A. Cadre institutionnel

Nous avons choisi le Ministère des Affaires Coopératives Paysannes comme le cadre institutionnel le plus logique pour les activités du projet. Au Burkina, le Secrétaire d’Etat à l’Organisation du Monde Rural a pris les mesures suivantes dans le cadre de ce projet.

  1. Désigne Mr. Tenkodogo P. Francis, Conseiller des Affaires Economiques pour assurer la coordination du projet.
  2. Confirme 12 formateurs-membres des groupements de jeunes agri- culteurs comme animateurs pour le test sur le terrain. Ils ont été formés pendant deux ans et à leur sortie sont chargés de l’animation et de la formation des jeunes dans les centres de formation, et dans les groupements des jeunes agriculteurs.
  3. A. Choisi quatre villages (régions) comme lieu pour le test sur le terrain. Les villages choisis sont situés dans quatre (4) provinces au Burkina Faso.

Un village dans chaque province a été retenu comme

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Le but des questionnaires était de signaler que la méthode adoptéepour la collecte des données est similaire à une enquête légère, et est basée sur “Question et Réponse”. Cette procédure pour analyser l’auditoire est une méthode efficace pour obtenir des réponses individuelles de la population cible sur des sujets qui ne sont pas faciles à discuter en groupes mixtes. 

La technique consiste à préparer des questions précises pour juger le degré des connaissances du groupe cible, ainsi que le type et la fréquence des attitudes et pratiques par rapport à ce sujet. Afin de réduire les obstacles de communication (notamment du fait de la traduction en langue africaine, dans ce cas Moré), on donne une explication précise du “pourquoi de l’analyse de l’auditoire” ainsi que des instructions sur “comment les questions doivent être posées, et comment l’auditoire doit y répondre”. De cette manière, le vulgarisateur ou l’animateur est en mesure de bien diriger les séances sans appui externe.

Cinquième étape:

Activités (test des fascicules sur le terrain) basées sur les résultats du pré-test. 

A. Avant le début du test sur le terrain, on a tenu une journée de réflexion qui a pour but d’exposer tous les travaux gui ont été effectués dans les 4 villages polarisés. Elle a aussi pour but de distinguer les caractéristiques spécifiques de chaque groupement. Cette distinction permet aux animateurs de choisir les fascicules et thèmes face aux besoins d’information de chaque groupement villageois.

La première journée de réflexion a eu lieu le 15 novembre 1991 à Ouaga. Elle a eu notamment pour objectifs :

- d’exposer les résultats des pré-test;

- d’analyser ces résultats afin de les restituer aux populations ayant participé à l’enquête;

- d’interpréter ces résultats, tirer les conclusions et les mesures à prendre pour les essais sur le terrain.

Ainsi, compte tenu du comportement pro-nataliste des populations, il a été nécessaire de commencer l’essai en recherchant avec la population “le coüt pour élever un enfant”. Cet exercice ne fait pas partie des fascicules mais a été utilisé comme introduction. C’est également au cours des journées de réflexion que les animateurs ont reçu les nouvelles orientations et le programme d’essais sur le terrain.

B. Essais sur le terrain

L’expérience de la première journée de réflexion du 15 novembre 1991 nous a montré qu’il serait pratiquement impossible de traiter les 9 fascicules retenus à Kamboincé lors de la formation des animateurs. Pour cela, l’essai sur le terrain a porté sur les 4 premiers fascicules intéressant chaque groupement villageois. On a commencé chaque animation villageoise par le thème “Le coût pour élever un enfant”.

Les séances d’essai sur le terrain ont duré du 25 novembre au 31 décembre 1991; et du ler au 20 janvier 1992. Le procédé a consisté à préparer les thèmes d’intérêt dans le fascicule avant les séances. Pendant la séance, les animateurs commençaient a poser les définitions des thèmes, et les participants réfléchissaient sur la situation actuelle et décrivaient à partir de la situation présente:

- queues sont les causes?
- queues sont les conséquences?
- comment y remédier ou améliorer?

Après ce débat passionnant, une conclusion a été tirée c’est-à-dire: que faire? queue décision prendre?

- actuellement?
- dans le futur?

A la fin do chaque séance, tous les participants font un rappel des messages apportés pendant la séance. En vue des séances suivantes d’animation sur les fascicules, les animateurs passent en revue les thèmes abordés a la dernière séance avant de passer à un nouveau thème.

Dans tous les villages, nous avons saisi l’occasion pour rappeler l’objectif du programme. Ce rappel a été le bienvenu car la population avait retenu une seule idée “espacement des naissances”. A la fin, ils sont tous arrivés à nous comprendre. C’est pourquoi, une troisième phase des activités est essentielle pour la poursuite et la fin des séances sur les autres fascicules qui restent. Les paysans se sont comportés comme s’ils étaient déjà conscients du problème de population et développement mais sans savoir comment l’aborder. Ceci pourrait être le point de départ d’une éducation en matière de population.

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