No.1  juin 2006  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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LES MARCHÉS EN BREF

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

MANIOC

GRAINES OLÉAGINEUSES, HUILES ET FARINES D’OLÉAGINEUX

SUCRE

VIANDE ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

PRÉVISIONS À COURT TERME DES MARCHÉS DES PRODUITS: ÉTABLIR UN LIEN ENTRE LES ÉVOLUTIONS DES MARCHÉS

LA HAUSSE DES PRIX DU PÉTROLE BRUT STIMULE LA DEMANDE DE PRODUITS AGRICOLES DANS LE SECTEUR DE L’ÉTHANOL

PERSPECTIVES À MOYEN TERME: L’AFRIQUE DEVRA IMPORTER DE PLUS GRANDES QUANTITÉS DE PRODUITS ALIMENTAIRES

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME

Appendice statistique

INDICATEURS DU MARCHÉ ET FACTURES DES IMPORTATIONS VIVRIÈRES

Annonce

RIZ

PRIX

Top

Les cours internationaux du riz ont été soutenus au cours des premiers mois de 2006

Top

Au cours des quatre premiers mois de 2006, les cours internationaux ont été remarquablement soutenus. L'indice des prix de la FAO, qui s'est stabilisé à 101 de juin à décembre 2005, est passé à 103 en janvier 2006, à 105 en février, et à 106 en mars et avril 2006. Les cours ont conservé leur vigueur au cours des deux premières semaines de mai, où l'indice est monté à 107.

Perspectives de l'alimentation

 

Les cours du riz de qualité supérieure, du riz ordinaire et du riz Indica précuit ont été particulièrement fermes, soutenus par les achats importants de plusieurs pays d'Asie, en particulier la République islamique d’Iran, l'Iraq et les Philippines. Le Japon et la République de Corée ont émis des appels d'offres pour l'importation, qui ont également contribué à relever les cours du riz Japonica. En revanche, les cours du riz Indica de qualité inférieure ont eu tendance à s'affaiblir par rapport à ceux des derniers mois de 2005, en raison, dans une certaine mesure, du repli des acheteurs des pays d'Afrique. Le raffermissement général des cours internationaux du riz au cours du premier trimestre fait également suite aux programmes d'achats publics à des prix relativement élevés en Thaïlande et en Inde, et au resserrement des disponibilités exportables de certains grands pays exportateurs, notamment le Pakistan, les États-Unis et le Viet Nam. En outre, l'appréciation du baht thaïlandais par rapport au dollar E.-U. (monnaie dans laquelle les prix à l'exportation sont libellés) a également favorisé la fermeté des cours depuis avril.

Les perspectives concernant les prix au cours des prochains mois dépendront en grande partie de la politique des principaux acteurs sur les marchés internationaux, tant pour les exportations que pour les importations. Étant donné qu'en Thaïlande et au Viet Nam, les autorités sont déterminées à empêcher l'effondrement des prix, et en raison de la limitation des disponibilités exportables d'autres pays, Australie, Inde, Pakistan et États-Unis notamment, les cours risquent de conserver leur tendance à la hausse, au moins jusqu'en septembre/octobre, époque à laquelle les récoltes de la campagne principale de 2006 commenceront dans plusieurs pays de l'hémisphère nord.

PRODUCTION

Top

Les perspectives concernant la production mondiale de paddy en 2006 sont optimistes, mais la moindre rentabilité pourrait ralentir son expansion

Top

La campagne de paddy de 2006 en cours est déjà bien avancée dans les pays situés au sud ou le long de l'équateur, certains ayant déjà rentré en mai leur récolte principale de paddy. Dans les pays de l'hémisphère nord, les cultures de la campagne principale de 2006 sont encore au stade du développement en certains endroits d'Asie, d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Nord, tandis qu'elles viennent à peine d'être plantées dans les principaux pays producteurs d'Asie, où l'évolution de la campagne est étroitement liée au profil de la mousson, d'où un facteur important d'incertitude quant aux pespectives de production de 2006, qui persistera jusqu'en août au moins, lorsque le calendrier et la répartition des pluies de mousson seront établis plus clairement.

Perspectives de l'alimentation

 

Les prévisions actuelles de la FAO, qui ont un caractère provisoire, établissent la production mondiale de paddy à 635 millions de tonnes en 2006, soit une hausse de seulement 0,8 pour cent (4 millions de tonnes) par rapport à la dernière campagne. Ces perspectives plutôt atones reflètent certaines préoccupations face à l'augmentation des coûts de production, ainsi qu'à l'attente de conditions de végétation plus normales et moins favorables qu'en 2005. Pour les pays de l'hémisphère sud où la campagne de 2006 est bien avancée, la production devrait augmenter en Argentine, en Australie, en Indonésie et à Madagascar, tandis que les résultats s'annoncent en baisse au Brésil, en Équateur, au Pérou, au Sri Lanka et en Uruguay. Toutefois, l'essentiel de l'augmentation attendue de la production mondiale devrait être le fait des grands pays producteurs situés au nord de l'équateur, en particulier le Bangladesh et la Chine. Au Bangladesh, la forte demande intérieure de riz et le maintien des subventions élevées sur les prix du pétrole devraient favoriser la croissance, tandis qu'en Chine, grâce aux prix relativement avantageux sur les marchés, notamment pour le riz de qualité supérieure, ainsi qu'à l'appui continu du gouvernement, le redressement du secteur amorcé en 2004 devrait se poursuivre. À supposer que la mousson se déroule normalement, la production devrait augmenter légèrement en Inde et aux Philippines, mais ces perspectives sont encore incertaines. Les prévisions sont optimistes pour ce qui est de la production de la Thaïlande et du Viet Nam, qui sont les deux principaux exportateurs de riz, mais également celle du Nigéria, grand pays importateur où le gouvernement favorise activement l'expansion du secteur en vue de parvenir à l'autosuffisance dans les prochaines années. En revanche, la production devrait chuter au Japon, après les conditions exceptionnelles qui ont stimulé les rendements en 2005 et anéanti ainsi les efforts du gouvernement pour éliminer les excédents. La production de paddy devrait aussi reculer au Pakistan, où des précipitations insuffisantes et des pénuries d'eau ont retardé les semis. De même, le Département de l'agriculture des États-Unis prévoit une diminution de la récolte dans le pays, la superficie plantée ayant été considérablement réduite en raison de la hausse des prix du carburant et des dégâts causés par les ouragans l'an dernier.

Perspectives de l'alimentation

 

COMMERCE

Top

Après avoir ateint un nouveau sommet en 2005, les cours internationaux du riz pourraient chuter en 2006 tout en restant au meilleur deuxième niveau jamais enregistré

Top

En 2005, la demande d'importation croissante des pays d'Afrique et d'Asie a fortement stimulé le commerce du riz, qui a atteint un record absolu de 29,4 millions de tonnes. Cette progression s'est produite malgré la contraction des exportations en provenance de la Chine et de la Thaïlande, les déficits ayant été largement comblés par la flambée des expéditions en provenance de l'Inde, du Pakistan et du Viet Nam.

La FAO prévoit actuellement une contraction de 2,5 pour cent des échanges de riz dans le monde au cours de l'année civile 2006, lesquels s'établiraient à 28,5 millions de tonnes, soit encore le deuxième niveau le plus important jamais enregistré. Ce repli par rapport aux résultats exceptionnels de 2005 s'expliquerait par un affaiblissement général de la demande d'importation des pays d'Afrique, où de bonnes récoltes ont été rentrées en 2005. Le Nigéria, où les expéditions devraient reculer pour passer de 2,0 millions de tonnes à 1,6 million de tonnes (suite à l'interdiction des importations de riz usiné imposée depuis le début 2006), est le principal responsable de cette contraction. Les expéditions à destination de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et de l' Afrique du Sud, tout en marquant un recul, resteront probablement importantes, de l'ordre de 800 000 tonnes; les importations de l'ensemble des pays d'Afrique devraient atteindre 9,2 millions de tonnes, ce qui représente 32 pour cent du volume mondial et une baisse d'environ un million de tonnes par rapport à 2005.

Perspectives de l'alimentation

 

Les livraisons à destination des pays d'Asie devraient rester très proches du niveau de l'an dernier, soit 13,4 millions de tonnes, malgré un recul possible au Bangladesh, en République populaire démocratique de Corée et aux Philippines, où des récoltes record ont été rentrées en 2005. En revanche, les achats de la République islamique d’Iran devraient flamber, les tensions qui règnent sur le front international poussant le gouvernement à intensifier ses importations pour constituer des réserves. Les achats de la Chine devraient également augmenter suite aux accords commerciaux conclus l'an dernier avec plusieurs pays exportateurs et à la demande intérieure croissante de riz de qualité. L' Iraq, l a République de Corée, l 'Arabie saoudite et l a Turquie devraient également importer de plus grandes quantités cette année. S'agissant de l'Indonésie, qui est traditionnellement l'un des principaux marchés mondiaux pour le riz, du fait des restrictions imposées par le gouvernement, les importations devraient se maintenir en 2006 à peu près au même niveau que l'an dernier, à savoir 600  000 tonnes.

Au total, les expéditions à destination des pays d'Amérique latine et des Caraïbes devraient progresser légèrement par rapport à 2005, du fait d'un redressement des importations du Brésil, où la production est déficitaire cette campagne. En revanche, les importations du Pérou pourraient diminuer, alors que celles des autres pays de la région ne devraient guère évoluer. En matière de politique, il convient de noter la mise en oeuvre, en 2006, de l'accord de libre-échange signé entre les États-Unis et six pays d'Amérique centrale et des Caraïbes ( Costa Rica, République dominicaine, El Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua). Étant donné que de longues périodes de transition (de 18 à 20 ans) sont prévues pour éliminer totalement les droits de douane sur le riz, la création de cette zone de libre-échange ne devrait pas avoir d'effet majeur, dans l'immédiat, sur le volume des importations des États signataires, mais les fournisseurs traditionnels pourraient être supplantés sur ces marchés, du fait des conditions préférentielles d'accès aux États-Unis par le jeu des contingents en franchise de droits.

Tableau 3. Accord de libre-échange Amérique centrale-République dominicaine-États-Unis (CAFTA): contingents de riz en franchise de droits à destination des États-Unis - Première année de mise en oeuvre 2006

  Costa Rica El
Salvador
Guatemala Honduras Nicaragua République
dominicaine
Total
Riz paddy51 00062 22054 60091 80092 7002 140354 460
Riz usiné5 2505 62510 5008 92513 6508 56052 510
Contingent total de riz (en équivalent riz usiné*)38 40046 06845 99068 59573 9059 951282 909
* Riz paddy converti en riz usiné en appliquant un facteur multiplicateur de 0,65
Sources : CAFTA, FAO

Des accords de libre-échange ont été également conclus en début d'année entre les États-Unis et la Colombie et entre les États-Unis et le Pérou, mais ils ne sont pas encore mis en oeuvre.

Dans le reste du monde, selon les prévisions officielles, les importations des États-Unis devraient augmenter. Dans l'UE, la réforme du régime d'importation du riz, qui s'est traduite par une forte réduction des droits sur le riz décortiqué et le riz usiné, pourrait également contribuer à relever le niveau des livraisons à destination de l'UE en 2006. En vertu du nouveau régime, le riz usiné sera soumis à un droit de 145 euros ou de 175 euros la tonne, et le riz décortiqué à un droit de 30 euros, 42,5 euros ou 65 euros la tonne, selon le niveau effectif des importations. En revanche, les achats de la Fédération de Russie pourraient reculer après la récolte exceptionnelle rentrée la campagne précédente et l'imposition d'un droit d'importation permanent de 70 euros la tonne.

Perspectives de l'alimentation

 

S'agissant des exportations, la contraction attendue du commerce international en 2006 devrait se traduire par une diminution des expéditions des pays qui ont connu une flambée soudaine en 2005, en particulier l' Inde, qui a exporté environ 5,3 millions de tonnes l'an dernier, se plaçant ainsi juste après la Thaïlande. En 2006, les ventes de riz de l'Inde devraient être nettement réduites, de l'ordre de 4,4 millions de tonnes; en effet, les prix du riz, à l'exception du riz précuit, dépasseraient ceux des concurrents du fait des achats importants effectués par le gouvernement. Les exportations de l' Égypte, du Pakistan, des États-Unis et de l 'Uruguay pourraient aussi chuter, en raison de la contraction des disponibilités attendues dans ces quatre pays en 2006. En revanche, la compétitivité du riz thaïlandais s'érode depuis avril, conséquence de l'appréciation du baht par rapport au dollar E.-U; celle-ci, associée au programme de contributions en riz du gouvernement, a contribué à relever les prix à l'exportation, d'où un recul de 4 pour cent des expéditions au cours des quatre premiers mois de 2006 par rapport à la période correspondante l'an dernier. Toutefois, les ventes importantes à destination de la République islamique d’Iran et de l'Iraq et les accords conclus entre gouvernements devraient permettre au pays d'exporter en 2006 à peu près le même volume que l'an dernier, à savoir 7,5 millions de tonnes.

Perspectives de l'alimentation

 

Selon les prévisions actuelles, les expéditions du Viet Nam devraient rester de l'ordre de 5,2 millions de tonnes conformément à l'objectif fixé, du fait notamment que les disponibilités de la campagne 2005 risquent de diminuer, ce qui pourrait inciter le gouvernement à restreindre de nouveau les exportations par intermittence cette année. En revanche, les expéditions de la Chine, qui restent sous le contrôle du gouvernement, pourraient se redresser légèrement. De même, la fin de la sécheresse et la reprise de la production qui en découle devraient permettre à l' Australie de regagner en 2006 certains des marchés perdus ces quatre dernières années. En Amérique latine et aux Caraïbes, les ventes de l' Argentine devraient augmenter, du fait notamment de la recrudescence des importations du Brésil et de la hausse des prix aux États-Unis, principal concurrent dans la région.

UTILISATION

Top

La croissance de la production mondiale en 2006 s'annonce limitée et l'utilisation de riz en 2006/2007 pourrait ne pas suffire à éviter un recul de la consommation par habitant

Top

En raison de ses coûts de production relativement élevés, le riz reste essentiellement destiné à la consommation humaine, seule une faible part étant utilisée comme fourrage. Selon les estimations, les gains de production importants enregistrés pendant la campagne 2005 auraient stimulé l'utilisation mondiale de riz et permis même une légère augmentation de la consommation de riz par habitant, qui est passée de 56,9 kg en 2004/2005 à 57,0 kg en 2005/2006. Toutefois, cette augmentation s'est concentrée pour l'essentiel dans les pays développés, où la demande par habitant marque une forte tendance en hausse depuis quelques années. En revanche, les disponibilités de riz par habitant sont restées généralement inchangées dans les pays en développement, soit environ 68,7 kg; elles ont même baissé dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), ce qui reflète l'évolution en Chine, où la croissance rapide des revenus favorise un changement des habitudes alimentaires des consommateurs au profit des produits d'origine animale.

Tableau 4. Aperçu général du marché mondial du riz

 
2004/05 2005/06 2006/07 Variation: 2006/07 par
rapport à 2005/06
  Millions de tonnes %
BILAN MONDIAL (base riz usiné)    
Production 408.5 421.2 424.2 0.7
Commerce 29.4 28.5 28.2 -1.1
Utilisation totale 415.1 418.5 420.6 0.5
Alimentation363.1368.2371.30.8
Stocks de clôture 99.3 102.3 106.1 3.7
  
INDICATEURS DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE 
Consommation par habitant :    
  Monde (Kg/año) 56.957.056.8-0.4
  PFRDV (Kg/año) 70.069.869.4-0.6
Rapport stock-utilisation mondiale (%)23.724.324.71.6
Rapport stocks des principaux pays exportateurs-utilisation totale (%) 13.313.813.7-0.7

Les prévisions ont un caractère très provisoire, mais l'utilisation mondiale de riz en 2006/2007 devrait augmenter légèrement, les gains de production devant être limités en 2006. Ainsi, le volume de riz disponible pour la consommation alimentaire sera réduit, ce qui pourrait entraîner un recul de la consommation moyenne par habitant, qui s'établirait à 56,8 kg. Cette situation se constaterait dans tous les groupes de pays, y compris les PFRDV.

STOCKS

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La reconstitution de stocks mondiaux de riz amorcée en 2005 devrait se poursuivre en 2006

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À la fin de la campagne commerciale 2005/2006, les stocks de riz mondiaux auraient atteint 102 millions de tonnes, contre 99 millions de tonnes l'année précédente. Ainsi, la production de la campagne 2005 a non seulement permis d'assurer un peu plus que les besoins moyens de consommation par habitant mais aussi de reconstituer les réserves mondiales de riz, en recul depuis 2000. Les stocks de la Chine, principal responsable de la chute récente des réserves mondiales de riz, devraient clôturer en hausse, du fait de la croissance de la production et de la diminution persistante de la demande de riz par habitant. Les gains de production enregistrés en 2005 ont aussi permis la reconstitution des stocks au Bangladesh, au Cambodge, en République islamique d’Iran, au Myanmar et en Thaïlande. En revanche, les stocks de report seraient inférieurs à leur niveau d'ouverture en Indonésie et au Viet Nam. En Afrique, la contraction prévue des importations de la région en 2006 a aussi occasionné une chute des stocks de fin de campagne dans la plupart des pays. De même en Égypte, il a fallu prélever sur les réserves pour couvrir la forte demande intérieure et les exportations. Les meilleures récoltes rentrées en 2005 en Amérique du Sud ont également permis de reconstituer quelque peu les réserves de riz de la sous-région, principalement au Brésil et au Pérou. S'agissant des pays développés, les réserves ont augmenté au Japon, mais se sont amenuisées aux États-Unis.

Les premières prévisions concernant les stocks de clôture de riz à la fin des campagnes commerciales 2006/2007 indiquent que le processus de reconstitution des stocks amorcé en 2005 se poursuivra, les réserves mondiales devant passer à 106 millions de tonnes. Toutefois, la hausse, devrait surtout concerner la Chine, tandis qu'une certaine augmentation des réserves est aussi prévue en Thaïlande. Dans la plupart des autres pays, les stocks pourraient en revanche clôturer en baisse, y compris dans de grands pays exportateurs de riz comme l' Inde et les États-Unis.

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