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Livres

Deux nouveaux livres sur les mangroves de la FAO: une évaluation mondiale …

The world’s mangroves 1980–2005. 2007. Étude FAO: Forêts N° 153. Rome, FAO

Les mangroves sont des forêts côtières qui se rencontrent dans les estuaires abrités et le long des berges des cours d’eau et des lagunes dans les zones tropicales et subtropicales. Le terme «mangrove» décrit tant l’écosystème que les familles de plantes qui ont acquis des capacités spéciales d’adaptation à ces environnements aquatiques. Les mangroves remplissent des fonctions socioéconomiques et environnementales importantes: elles fournissent des produits forestiers ligneux et non ligneux, protègent les rivages contre le vent, les vagues et les courants, conservent la diversité biologique, protègent les récifs de corail, les herbiers et les routes maritimes contre l’envasement et fournissent un habitat, des frayères et des éléments nutritifs à une grande variété de poissons et de crustacés, y compris de nombreuses espèces commerciales. Toutefois, la forte pression démographique sur les littoraux a déterminé la conversion de nombreuses zones de mangroves à d’autres utilisations, y compris les infrastructures, l’aquaculture, la riziculture et la production de sel.

Cette publication, préparée comme étude thématique dans le cadre de l’Évaluation des ressources forestières mondiales 2005, fournit des informations exhaustives sur l’étendue actuelle et passée des mangroves dans les 124 pays et territoires où elles sont présentes. Elle donne un aperçu régional et mondial de la végétation de mangrove, et de la composition et de la répartition des espèces, et décrit ses principales utilisations et les menaces qui pèsent sur elles dans chaque région.

La FAO a préparé cet ouvrage en collaboration avec des spécialistes des mangroves appartenant au monde entier. Il tire parti d’une évaluation faite en 1980 par la FAO, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Évaluation des ressources forestières mondiales 2000 (FRA 2000) et 2005 (FRA 2005), ainsi que d’une recherche documentaire exhaustive. Quelque 2 900 jeux de données nationales et sous-nationales sur l’étendue des écosystèmes de mangrove ont été rassemblés pendant le processus.

Les résultats indiquent que la superficie mondiale de mangrove couvre 15,2 millions d’hectares environ, les zones les plus étendues se situant en Asie et en Afrique, suivies de l’Amérique du Nord et centrale. Il est inquiétant de constater que 20 pour cent de ces zones, soit 3,6 millions d’hectares, ont disparu depuis 1980. Plus récemment, le taux de perte nette paraît avoir baissé, traduisant la prise de conscience croissante de la valeur des écosystèmes de mangrove, mais le taux élevé de perte annuelle reste préoccupant.

Les extractions de produits forestiers ligneux et non ligneux sont rarement la cause principale de la disparition des mangroves. La pression humaine sur les écosystèmes côtiers et la concurrence pour la terre à destiner à d’autres utilisations sont les principales raisons de l’amenuisement communiqué de la superficie. Les taux de changement négatif relativement élevés constatés en Asie, dans les Caraïbes et en Amérique latine pendant les années 80, par exemple, étaient dus principalement à la conversion à grande échelle des mangroves à l’aquaculture et aux infrastructures touristiques.

Les informations contenues dans ce rapport, ainsi que certaines absences de données, aideront les gestionnaires des mangroves, les responsables des politiques et les décideurs dans le monde entier à garantir la conservation, la gestion et l’utilisation durable des écosystèmes de mangrove restants dans le monde.

...et un guide des espèces pour l’Asie du Sud-Est

Mangrove guidebook for Southeast Asia. W. Giesen, S. Wulffraat, M. Zieren et L. Scholten. 2006. RAP Publication 2006/07. Bangkok, Thaïlande, Bureau régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique et Wetlands International. ISBN 974-7946-85-8.

L’Asie du Sud-Est est dotée des formations de mangrove les plus étendues du monde; elles sont aussi les plus diverses biologiquement et les plus variées au plan de la structure. Cependant, au cours des dernières décennies, cette zone a été largement dégradée et détruite. De nombreux programmes de conservation et de remise en état des mangroves ont été lancés ces dernières années. Au cours de ces activités, les experts se sont heurtés à maintes difficultés dans l’identification des espèces présentes sur le terrain. Ce guide des mangroves et des espèces apparentées de la sous-région a donc été conçu pour combler une lacune importante.

Cet ouvrage exhaustif – près de 800 pages – représente la première tentative de couvrir toutes les espèces de mangroves d’Asie du Sud-Est. Dans la première partie, il introduit les mangroves en général et celles d’Asie du Sud-Est en particulier. La deuxième partie présente une description de 268 espèces réunies en sept groupes – fougères; graminées et graminoïdes; autres graminées géophiles; épiphytes; lianes et plantes grimpantes; palmiers, cycadophytes et pandanacées; et arbres et arbustes. Des illustrations des plantes habilement dessinées en noir et blanc rehaussent la valeur de cet ouvrage.

Le guide aidera davantage de personnes (les étudiants en particulier) à connaître les forêts de mangrove d’Asie du Sud-Est et appuiera la formulation de nouveaux programmes de conservation et de remise en état des mangroves. C’est un outil qui servira aux gestionnaires des forêts de mangrove, aux forestiers, aux gestionnaires des ressources côtières, aux scientifiques, aux éducateurs, aux étudiants et aux profanes intéressés, non seulement dans les pays d’Asie du Sud-Est, mais aussi dans tous ceux où poussent les mangroves.

Évaluation mondiale des ressources en bambou

World bamboo resources. M. Lobovikov, M. Lobovikov, S. Paudel, M. Piazza, H. Ren et J. Wu. 2007. Non-Wood Forest Products No. 18. Rome, FAO. ISBN 978-92-5-105781-0.

Le bambou est une graminée ligneuse largement répandue dans les zones tropicales, subtropicales et tempérées à climat doux de toutes les régions du monde. Comme important produit forestier non ligneux qui remplace le bois, il a toujours joué un rôle économique et culturel déterminant dans toute l’Asie. Désormais, l’utilisation du bambou se répand rapidement en Amérique latine et en Afrique aussi. Dans certains pays, le traitement du bambou abandonne les objets d’artisanat et les ustensiles bas de gamme pour se tourner vers des articles haut de gamme et à valeur ajoutée comme les matériaux de construction, la pâte, le papier, les panneaux, les planches, les placages, les revêtements de sol, les toitures, les tissus, l’huile, le gaz et le charbon de bois (comme combustible et comme excellent absorbant naturel). Les pousses de bambou sont également un légume nourrissant. Le bambou revêt une importance économique croissante aux fins de l’éradication de la pauvreté et du développement économique et environnemental.

Le bambou est une plante forestière mais il est disséminé aussi hors des forêts et présent dans les exploitations agricoles, le long des berges des cours d’eau et des routes et dans les zones urbaines. Les taxonomistes ne s’accordent pas encore sur le nombre total des espèces et des genres mais ils estiment qu’il doit avoisiner les 1 200 espèces dans quelque
90 genres.

Cette étude, préparée par la FAO en collaboration avec le Réseau international sur le bambou et le rotin (INBAR), a été réalisée dans le cadre des sept études thématiques faisant partie de l’Évaluation des ressources forestières mondiales 2005 (FRA 2005), et représente le premier essai de diffusion systématique des meilleures informations disponibles sur les ressources en bambou et leur utilisation à l’échelle mondiale. L’étude est le fruit d’un processus de collecte et de validation des données, qui a duré trois ans et auquel ont participé de nombreux pays et organisations internationales, conforme aux principes de partenariat mondial qui sous-tendent FRA 2005. Bien que la disponibilité et la qualité des données soient souvent faibles, la principale valeur de cette étude réside dans le fait qu’elle a établi une méthodologie systématique et a lancé la plus exhaustive évaluation des ressources mondiales en bambou existant aujourd’hui.

Seize pays asiatiques ont communiqué qu’ils détenaient au total 24 millions d’hectares de formations de bambou. Cinq pays africains ont déclaré en avoir 2,8 millions. Il est estimé que dix pays latino-américains pourraient posséder plus de 10 millions d’hectares, ce qui porterait le total mondial à quelque 37 millions d’hectares, soit à peu près 1 pour cent de la superficie forestière mondiale. Cependant, les chiffres ne représentent qu’une estimation approximative. Ils comprennent aussi des mélanges de bambous et d’autres espèces (où le bambou ne prédomine pas nécessairement) et les bambous présents sur des terres non boisées (où ils sont souvent mêlés à d’autres arbres ou cultures).

La publication donne aussi des informations sur la diversité des espèces, le matériel sur pied, la biomasse, les extractions, les régimes de propriété et l’état de santé de la ressource, ainsi que sur les produits tirés du bambou et leur commerce.

Il est espéré que les informations et les connaissances présentées dans cette étude seront utiles à la formulation des politiques nationales, et que les observations des lecteurs contribueront à améliorer les prochaines évaluations des ressources mondiales.

À la recherche des causes de l’exploitation forestière illégale

Illegal logging: law enforcement, livelihoods and the timber trade. L. Tacconi, éd. 2007.Londres, Royaume-Uni, Earthscan. ISBN 978-1-84407-348-1.

L’exploitation forestière illégale – qui représente plus de 50 pour cent de tout le bois récolté dans certains pays – est très répandue et cause de graves dommages. Une fois coupées, les billes illégales satisfont la forte demande de feuillus exotiques des pays développés et en développement. Il en est résulté une énorme perte tant de revenus que de ressources forestières. De ce fait, la question occupe désormais une place prioritaire dans les politiques forestières mondiales. L’abattage illégal étant considéré comme l’une des menaces les plus graves qui pèsent sur les forêts, les donateurs et gouvernements nationaux commencent à mettre au point des initiatives visant à le combattre. Cependant, vu l’ampleur du problème, il est surprenant que les causes de l’exploitation forestière illégale et ses impacts sur la biodiversité, les moyens d’existence des populations et les économies nationales soient encore si mal connus.

Paradoxalement, malgré ses effets nocifs, l’exploitation illégale favorise de nombreuses parties prenantes, y compris certaines communautés marginalisées. Comment s’attaquer au problème sans appauvrir les communautés locales? Ce volume, publié en collaboration avec le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), examine les principaux thèmes relatifs à l’exploitation illégale, y compris la législation et l’application des lois, l’offre et la demande, la gouvernance et la corruption, la certification forestière, la pauvreté, les moyens d’existence locaux, le commerce international et les impacts sur la biodiversité. Il comprend d’importantes études de cas conduites dans des zones riches en forêts des Amériques, d’Afrique équatoriale et d’Asie.

L’exploitation forestière illégale ne peut être combattue sans tenir compte de ses causes économiques, politiques et sociales profondes. Bien qu’il n’existe pas de réponse facile, cet ouvrage analyse ses nombreuses causes et leurs impacts et répercussions sur les forêts, les populations, les moyens d’existence et les politiques forestières. S’il est vrai que les connaissances sur ce thème sont encore insuffisantes, il n’en demeure pas moins que ce volume ajoute un élément à la littérature croissante sur la question, mettant en évidence les aspects à approfondir afin de formuler des politiques susceptibles d’atténuer le problème.

Nouveau regard sur l’état de l’environnement

GEO-4: Global environment outlook – environment for development. 2007. Nairobi, Kenya, Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). ISBN 978-92-807-2836-1 (broché), 978-92-807-2872-9 (relié)

La prise de conscience du concept de développement durable par le grand public est largement attribuée au rapport de 1987 de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement des Nations Unies, Notre avenir à tous (connu aussi sous le nom de rapport Brundtland). La quatrième édition de l’ouvrage présenté ici fait le point sur les progrès accomplis par la société dans les 20 ans qui ont suivi. Le tableau est sombre et montre des signes évidents de dégradation à presque tous les niveaux: davantage de gaz à effet de serre, pollution généralisée accrue, diminution des approvisionnements en eau douce, déforestation, dégradation des terres agricoles, épuisement des ressources naturelles et acidification des océans.

Compilé et écrit par des centaines de chercheurs appartenant à un large éventail de disciplines, cet ouvrage fournit un aperçu des tendances sociales et économiques mondiales et de l’état et de l’évolution de l’environnement mondial et régional au cours des deux dernières décennies, ainsi que des causes d’origine humaine de ces changements. La publication rappelle aux lecteurs que les questions concernant les forêts, les disponibilités d’eau douce, l’agriculture, la biodiversité et la désertification sont reliées entre elles et au changement climatique. Elle analyse aussi les liens entre les tendances sociales et la dégradation environnementale, examine comment la pression démographique croissante et l’écart grandissant entre les riches et les pauvres influencent l’environnement, ce qui aboutit, entre autres, à une augmentation de la déforestation.

Comme le définit le rapport Notre avenir à tous, «le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Les auteurs estiment, toutefois, que la société humaine actuelle tend à se concentrer surtout sur les moyens de répondre aux besoins du présent et, ce faisant, compromet réellement la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Cette publication de presque 600 pages se compose de six sections. La première résume l’évolution de la situation depuis 1987. La deuxième décrit l’état et les tendances de l’environnement entre 1987 et 2007, des chapitres étant consacrés à l’atmosphère, à la terre, à l’eau et à la biodiversité. La situation des forêts est examinée en détail dans le chapitre sur la terre.

La section C décrit l’état et l’évolution de l’environnement dans une perspective régionale. La section D étudie les dimensions humaines. Un chapitre sonde les domaines de vulnérabilité et identifie les moyens d’améliorer le bien-être humain, alors qu’un autre examine les liaisons environnementales et les besoins de gouvernance. La cinquième section formule des prévisions pour 2015 et au-delà; et la dernière donne un résumé des choix disponibles pour l’action et présente des solutions éventuelles en partant de celles déjà mises à l’épreuve pour aboutir aux solutions émergentes.

Cette publication fournit un aperçu des mesures à prendre pour affronter les questions environnementales présentes et futures. Elle intéressera les responsables des politiques, les spécialistes et les universitaires appartenant à de nombreux secteurs, ainsi que le grand public.

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