No.5  octobre 2007  
   Perspectives de récoltes et situation alimentaire

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Faits saillants

PAYS EN CRISE AYANT BESOIN D’UNE AIDE EXTÉRIEURE1 (total: 36 pays)

Le point sur les crises alimentaires

Dossier sur la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales

Aperçu général de la situation des disponibilités vivrières dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

Examen par région

ANNEXE STATISTIQUE

NOTE

Dossier sur la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales

Les perspectives concernant les céréales se resserrent encore et les prix du blé atteignent des niveaux record

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Les dernières prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales de 2007 continuent de laisser entrevoir une expansion relativement forte par rapport à 2006, mais la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales pour la campagne 2007/2008 s'annonce toujours morose. L'amélioration prévue des disponibilités de maïs a quelque peu allégé la pression qui s'exerçait sur les prix de cette céréale, lesquels sont élevés en raison de la forte demande de l'industrie des biocarburants; toutefois, la récente révision à la baisse des prévisions concernant la production de blé, en particulier dans les pays exportateurs, alors que les stocks sont au plus bas, s'est traduite par une hausse des prix du blé sur les marchés mondiaux, qui ont atteint des niveaux record. Cette flambée a gagné d'autres marchés, entraînant le raffermissement des prix de la plupart des autres céréales, y compris les principales céréales fourragères. Les effets se font sentir sur toute la chaîne alimentaire, avec un renchérissement de nombreux articles alimentaires de base, ce qui a déjà provoqué des émeutes de la faim dans certains pays. La crainte d'une flambée du prix des produits alimentaires a poussé certains pays à accélérer leurs achats précoces de céréales et d'autres à les reporter dans l'espoir d'une baisse des prix vers la fin de l'année. Ces faits nouveaux ont accentué le caractère instable des marchés.

Compte de la croissance de la demande mondiale de céréales qui est prévue en 2007/2008, le niveau actuel de production, s'il se concrétise, ne permettra pas de reconstituer les réserves mondiales, qui étaient très basses en début de campagne. De ce fait, le rapport stocks mondiaux de céréales-utilisation restera probablement à 20 pour cent environ; il resterait donc inchangé par rapport à celui de la campagne précédente, qui était bas, et serait ainsi le plus faible jamais enregistré depuis que la FAO a commencé de surveiller le marché mondial des céréales il y a quelque 30 ans. Le commerce mondial subira probablement les effets néfastes du relèvement des cours mondiaux et de la flambée du fret. Les échanges de blé et de céréales secondaires seront vraisemblablement les plus touchés et devraient être en net recul après le sommet atteint lors de la campagne précédente.

Toutefois, la conjugaison d'une flambée des prix et du fret se traduirait sur les marchés mondiaux par une augmentation du coût des céréales importées, qui atteindrait un nouveau record; cette perspective est particulièrement inquiétante pour les pays en développement, en particulier les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). Les pays en développement consacreront probablement 52 milliards de dollars E.-U. aux importations de céréales en 2007/2008, chiffre record qui marque une hausse de 10 pour cent par rapport à 2006/2007. Un accroissement impressionnant de 36 pour cent avait déjà été constaté lors de la campagne précédente. Selon les prévisions, la facture totale des importations céréalières des PFRDV, en tant que groupe, devrait se chiffrer à 28 milliards de dollars E.-U., niveau sans précédent qui marque une augmentation d'environ 14 pour cent par rapport au précédent record de 2006/2007.

Alors que les prix sont élevés et fluctuants, l'activité commerciale au cours des premiers mois de la campagne actuelle 2007/2008 a été plus vive que d'ordinaire et le volume des ventes a été supérieur à la moyenne dans un certain nombre de pays exportateurs, notamment aux États-Unis et en Fédération de Russie. Le marché devrait être plus calme dans les prochains mois, à mesure que les chiffres concernant la production de 2007 auront un caractère plus définitif et si l'expansion prévue des semis de blé d'hiver de 2008 se vérifie. Toutefois, compte tenu de la précarité des disponibilités, s'agissant du blé notamment, toute nouvelle dégradation de l'état des cultures dans l'hémisphère Sud et/ou toute tentative délibérée de restreindre les exportations pour faire fléchir les prix des produits alimentaires dans les pays exportateurs pourraient aisément se traduire par des prix bien supérieurs aux sommets déjà atteints.

Tableau 1. Production mondiale de céréales1 ( en millions de tonnes)
  2006
estimations
2007
prévisions
Variation de
2006
à 2007 (%)
Asie 911.1 924.4 1.5
Extrême-Orient809.4824.31.8
Proche-Orient en Asie72.170.2-2.6
Pays asiatiques de la CEI29.429.71.1
Afrique 144.0 136.2 -5.4
Afrique du Nord35.629.0-18.7
Afrique de l'Ouest48.648.4-0.4
Afrique centrale3.63.5-2.7
Afrique de l'Est34.933.9-2.7
Afrique australe21.421.40.1
Amérique centrale et Caraïbes 37.1 39.4 6.4
Amérique du Sud 109.6 128.3 17.0
Amérique du Nord 384.5 469.7 22.2
Europe 402.7 390.9 -2.9
UE2246.9262.46.3
Pays européens de la CEI118.5112.5-5.1
Océanie 18.5 25.3 36.6
Monde 2 007.5 2 114.2 5.3
Pays en développement 1 154.0 1 180.9 2.3
Pays développés 853.4 933.3 9.4
- Blé594.9604.81.7
- Céréales secondaires984.51 080.49.7
- Riz (usiné)428.1428.90.2
1Y compris le riz usiné.
2 UE-25 en 2006 ; UE-27 en 2007.
Note: Total calculé à partir de chiffres non arrondis.

Une récolte céréalière record est toujours prévue malgré des perspectives plus pessimistes concernant le blé

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Les prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales de 2007 ont été revues à la baisse depuis le précédent rapport publié en juillet et se chiffrent à 2 114 millions de tonnes (y compris le riz usiné), ce qui représenterait toujours un niveau record et une hausse de 5,3 pour cent par rapport à 2006. L’essentiel de cette révision à la baisse depuis juillet porte sur la production de blé, qui s'établirait désormais, selon les prévisions, à tout juste 605 millions de tonnes environ, soit beaucoup moins que prévu en début d'année mais encore 1,7 pour cent de plus que le niveau proche de la moyenne enregistré l’année précédente. Cet abaissement des prévisions tient au fait que les résultats ont été moins bons que ne le suggérait la situation en début de campagne dans certains pays de l’hémisphère Nord ainsi qu'à la dégradation des perspectives concernant les campagnes qui doivent encore s'achever dans l'hémisphère Sud. Parmi les récoltes déjà rentrées, l'écart par rapport aux prévisions est le plus marqué en Europe, où les dernières estimations laissent entrevoir un net recul de la production (moins 2,9 pour cent), alors qu'une augmentation considérable s'annonçait en début de campagne. Les plus fortes pertes ont été enregistrées dans les zones productrices situées à l'est de la région, où plusieurs semaines de temps exceptionnellement chaud et sec ont gravement compromis les rendements. Toutefois, dans certains grands pays producteurs du nord, l’effet combiné de la sécheresse qui a sévi au début de l’été et des conditions extrêmement humides qui ont suivi a également donné des résultats moins bons que prévu. En Amérique du Nord, les dernières estimations ont été revues en légère baisse s'agissant de la production de cette année aux États-Unis, où la récolte se maintenait toutefois à un bon niveau et était nettement plus élevée que l’année précédente. Les chiffres ont été révisés de manière plus draconienne pour le Canada, frappé par un temps chaud et sec qui ne fera qu'accentuer l'effet du recul des superficies ensemencées. Pour ce qui est de l'Asie, les dernières estimations concernant la production totale de blé de 2007 se maintiennent à un bon niveau et restent supérieures à celles de l’an dernier, malgré une légère révision à la baisse pour le Pakistan, qui a néanmoins rentré une récolte abondante. Ailleurs dans l’hémisphère Nord, la sécheresse a dévasté le blé de cette année au Maroc; par conséquent en dépit des récoltes proches de la moyenne enregistrées dans les autres pays d’Afrique du Nord, la production totale de la sous-région accuse un net recul par rapport à l’an dernier et à la moyenne des cinq dernières années. Dans l’hémisphère Sud, le gros des cultures de blé de la campagne principale de 2007 doit encore être récolté d’ici à la fin de l’année. En Amérique du Sud, la production totale augmenterait de 7 pour cent par rapport à 2006, le redressement de la production au Brésil compensant plus que largement le léger recul attendu en Argentine. En Océanie, les perspectives concernant la récolte de blé de l'Australie se sont considérablement dégradées en raison du temps chaud et sec qui s’est installé dans les grandes régions productrices après les semis.

En de nombreux endroits de l’hémisphère Nord, le blé d’hiver à récolter en 2008 a déjà été mis en terre. Aux États-Unis, les conditions sont généralement propices aux travaux des champs et bien que les semis aient démarré plus lentement que de coutume, les premières indications laissent toutes entrevoir une superficie record. En Europe, si le temps est favorable, un net accroissement de la superficie sous blé d’hiver est aussi probable. L’UE a supprimé l’obligation de laisser 10 pour cent des terres hors culture pour 2008, ce qui pourrait ramener environ 3 millions d’hectares dans la production. Les premières indications émanant des grandes zones productrices de l'Europe de l'Est suggèrent aussi que les agriculteurs ont l'intention d'emblaver de plus vastes superficies si les conditions météorologiques et les intrants le permettent.

Les dernières prévisions de la FAO concernant la production mondiale de céréales secondaires de 2007 ont été révisées en légère hausse et s'établissent à 1 080 millions de tonnes, soit 9,7 pour cent de plus que la récolte de l'an dernier et un niveau sans précédent. Le gros de cette augmentation est imputable à une production record de maïs à l'échelle mondiale, qui selon les prévisions actuelles atteindrait 784 millions de tonnes. Des résultats record sont attendus aux États-Unis, où la récolte vient juste de commencer et où la superficie ensemencée a fortement augmenté en réponse à la demande exceptionnellement vive de l’industrie des biocarburants. Des récoltes abondantes ont aussi été rentrées en Amérique du Sud, grâce aux conditions de végétation favorables qui ont permis d’obtenir des rendements exceptionnels et à l'expansion des semis en réaction à la hausse des cours mondiaux. La récolte de la campagne secondaire qui vient d’être rentrée au Brésil a été estimée en augmentation de 25 pour cent par rapport au niveau déjà bon enregistré l’an dernier. Une récolte record est également escomptée en Amérique centrale, les semis ayant progressé au Mexique, principal pays producteur. Ailleurs, la récolte de céréales secondaires de 2007 devrait rester pratiquement inchangée en Asie et en Afrique, tandis que le temps sec et chaud a compromis les récoltes en Europe et en Australie, où la production devrait reculer. S’agissant de la première des grandes récoltes de 2008, les semis du maïs d'été, culture importante, sont déjà en cours en Amérique du Sud. Les premières indications font état d'une expansion continue de la superficie ensemencée, car les recettes en perspective sont plus attrayantes que pour les autres cultures. Toutefois, on signalait à la mi-septembre que les réserves d'humidité des sols étaient limitées et il faudra qu'il pleuve davantage pour que les agriculteurs concrétisent leur intentions.

Malgré les graves inondations signalées ces derniers mois en Asie, en Afrique, en Amérique centrale et aux Caraïbes, les perspectives concernant la production mondiale de paddy de 2007 restent favorables. Selon les prévisions, la récolte mondiale de paddy s’élèverait à 643 millions de tonnes environ (429 millions de tonnes en équivalent usiné), soit un peu plus que l'estimation révisée pour la campagne 2006. Cette augmentation serait essentiellement le fait de l'Asie, même si à l'intérieur de la région les perspectives sont assez contrastées; un fort accroissement est attendu en Chine, en Inde, en Indonésie et au Myanmar, tandis que le Japon, les Philippines, le Sri Lanka, la Turquie et le Viet Nam pourraient connaître des réductions considérables, dues en grande partie aux mauvaises conditions météorologiques. La production de paddy devrait également augmenter en Afrique, où les inondations ont été bénéfiques pour le riz, qui a souffert de la sécheresse jusqu’en juillet. En revanche, la production devrait reculer dans toutes les autres régions.

Tableau 2. Utilisation mondiale de céréales ( en millions de tonnes)
  2005/06 2006/07 2007/08 Variation de 2006/07 à 2007/08 (%)
BLÉ    
Monde621622620-0.2
Consommation humaine4394444470.8
Fourrage116112110-1.8
Autres utilisations666663-4.6
CÉRÉALES SECONDAIRES    
Monde1 0001 0211 0644.2
Consommation humaine1761801821.4
Fourrage6246206271.1
Autres utilisations20022125515.1
RIZ (usiné)    
Monde4184254301.1
Consommation humaine3683733781.3
Fourrage998-4.8
Autres utilisations4144440.4

La croissance de l’utilisation des céréales dépassera la tendance malgré la hausse des prix

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Selon les prévisions, l’utilisation mondiale de céréales en 2007/2008 progresserait de plus de 2 pour cent par rapport à la campagne précédente pour passer à 2,1 milliards de tonnes, soit quelque 1,4 pour cent de plus que sa tendance sur dix ans. Cette croissance relativement forte s'explique essentiellement par l'expansion soutenue de l’utilisation industrielle - notamment pour les biocarburants - qui représente les deux tiers de l'augmentation prévue.

Selon les prévisions, la consommation alimentaire totale de céréales s'élèverait à 1 007 millions de tonnes, soit une augmentation de plus d’un pour cent par rapport à 2006/2007. Cette hausse devrait dans l'ensemble suivre la croissance démographique mondiale prévue. Par conséquent, la consommation de céréales par habitant restera probablement stable dans la plupart des régions, du moins au niveau global. Ces perspectives n’excluent pas un ralentissement possible de la demande, en particulier dans les pays où l’augmentation des prix a été plus marquée. La flambée des prix, notamment pour les denrées alimentaires à base de blé, a suscité de graves préoccupations dans de nombreux pays de par le monde. Si dans la plupart des cas, les gouvernements s’efforcent de maîtriser la montée des prix des denrées alimentaires à l'aide de différentes mesures, de fortes augmentations pourraient être inévitables dans certains pays, d'où un risque de ralentissement de la consommation. En ce qui concerne les différentes céréales, les premières indications laissent entrevoir une augmentation d’à peine 0,8 pour cent de la consommation alimentaire totale de blé à l’échelle mondiale. Cette hausse serait inférieure à la croissance démographique et entraînerait par conséquent un recul de la consommation de blé par habitant, qui passerait de 70 kg par an en 2006/2007 à 67,6 kg en 2007/2008. Toutefois, ce recul sera probablement compensé par une augmentation de la consommation alimentaire de riz et de céréales secondaires, laquelle devrait progresser de 1,4 pour cent par rapport à la campagne précédente. Au total, la consommation de céréales ne devrait guère changer par rapport à l'année précédente, à savoir 152,4 kg par habitant.

Tableau 3. Données de base sur la situation céréalière mondiale
( en millions de tonnes)
  2005/06 2006/07 2007/08 Variation de
2006/07 à 2007/08
(%)
PRODUCTION 1 2 052.9 2 007.5 2 114.2 5.3
Blé625.8594.9604.81.7
Céréales secondaires 1 003.0984.5 1 080.49.7
Riz (usiné)424.1428.1428.90.2
DISPONIBILITÉS 2 2 519.6 2 476.9 2 534.6 2.3
Blé802.3773.5763.3-1.3
Céréales secondaires 1 194.2 1 169.8 1 235.75.6
Riz523.1533.6535.60.4
UTILISATION 2 039.3 2 067.4 2 113.4 2.2
Blé621.0621.6620.2-0.2
Céréales secondaires 1 000.2 1 020.8 1 063.64.2
Riz418.2424.9429.61.1
Consommation humaine de
céréales par habitant
(kg par an)
152.2 152.5 152.4 -0.1
COMMERCE 3 247.6 257.2 252.6 -1.8
Blé110.3113.6109.0-4.1
Céréales secondaires108.1113.2113.0-0.2
Riz29.230.430.60.6
STOCKS DE CLÔTURE 4 469.2 419.7 420.2 0.1
Blé178.5157.6143.2-9.1
- Principaux exportateurs558.838.327.5-28.2
Céréales secondaires185.3155.4170.09.4
- Principaux exportateurs591.358.673.525.5
Riz105.5106.7107.00.3
- Principaux exportateurs522.924.423.7-2.8
Pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) 6
Production céréalière 1 859.1 886.6 895.3 1.0
non compris la Chine et
l'Inde
292.6305.1299.7-1.8
Utilisation 926.3 1 115.2 1 135.4 1.8
Consommation humaine648.7658.9668.01.4
non compris la Chine et
l'Inde
271.6278.3283.71.9
Consommation humaine de
céréales par habitant
(kg par an)
156.6156.8156.7-0.1
non compris la Chine et
l'Inde
158.5159.2159.1-0.1
Fourrage166.1166.1170.72.8
non compris la Chine et
l'Inde
45.947.948.51.1
Stocks de clôture 4 228.6 240.1 245.5 2.3
non compris la Chine et
l'Inde
53.056.150.6-9.9
1 Les données se rapportent à l'année civile, première année mentionnée.
2 Production plus stocks d'ouverture.
3 Pour le blé et les céréales secondaires, les chiffres se rapportent aux exportations de la campagne commerciale juillet/juin. Pour le riz, les chiffres se rapportent aux exportations pendant la deuxième année (année civile) mentionnée.
4 Ne correspond pas exactement à la différence entre disponibilités et utilisation, les campagnes commerciales couvrant des périodes différentes selon les pays.
5 Les principaux pays exportateurs de blé et de céréales secondaires sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE et les Etats-Unis. Les principaux pays exportateurs de riz sont l’Inde, le Pakistan, la Thaïlande, les Etats-Unis et le Viet Nam.
6 Comprend les pays où le revenu annuel par habitant est inférieur au niveau retenu par la Banque mondiale pourdéterminer le droit de bénéficier de l’aide de l’IDA(à savoir 1 575dollars EU en 2004) ; conformément aux recommandations et critèresapprouvés par le CPA ces pays doivent être considérés comme prioritaires pour l’octroi de l’aide alimentaire.

Selon les prévisions, l’utilisation fourragère mondiale de céréales augmenterait légèrement en 2007/2008 (de moins d'un pour cent). L'utilisation du maïs et du sorgho devrait gagner au moins 2 pour cent, tandis que celle du blé et de l’orge destinés à l'alimentation animale accuserait un repli, principalement du fait du net resserrement des disponibilités pendant la présente campagne. Dans les pays en développement en tant que groupe, il est prévu que l'utilisation fourragère progresse de plus de 3 pour cent, tandis que dans les pays développés, elle reculerait d'un pour cent. L'expansion plus soutenue dans les pays en développement tient principalement à la poursuite de la forte croissance économique qui stimule la consommation de viande et de produits laitiers, laquelle à son tour accroît la demande de fourrage. La reprise progressive, après les flambées épizootiques, contribue également à l'expansion de la demande de fourrage.

Selon les prévisions, l’utilisation industrielle de céréales devrait progresser au total de quelque 9 pour cent, du fait de la forte croissance soutenue du secteur de l’éthanol; le maïs, principal composant de base dans la production d'éthanol, est plus particulièrement concerné. Les États-Unis offrent le plus vaste débouché pour l'éthanol à base de maïs; dans ce pays, la quantité de maïs utilisé pour produire de l’éthanol devrait passer de 54 millions de tonnes en 2006/2007 à 84 millions de tonnes en 2007/2008. Ce chiffre élevé représente 30 millions de tonnes de plus que le volume des exportations de maïs des États-Unis et, ce qui est encore plus frappant, il est proche du volume des échanges mondiaux de maïs.

Les stocks céréaliers mondiaux demeurent à un bas niveau

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Selon les dernières prévisions concernant la production et l’utilisation mondiales, les stocks céréaliers mondiaux devraient se maintenir à 420 millions de tonnes à la fin des campagnes se terminant en 2008, soit un niveau inchangé par rapport aux bas niveaux d’ouverture et à peine 3 millions de tonnes de plus qu'en 2004, où avait été enregistré le plus faible volume en 20 ans. Selon les prévisions actuelles, le rapport stocks céréaliers mondiaux-utilisation s'établit à près de 20 pour cent, ce qui est là encore identique au faible rapport enregistré lors de la campagne précédente. S’agissant des différentes céréales, la situation des stocks de blé est la plus préoccupante. En raison de la demande soutenue, alors que l'accroissement de la production est insuffisant - en particulier parmi les principaux exportateurs qui détiennent en outre les stocks les plus importants -, les réserves mondiales devraient perdre au moins 14 millions de tonnes par rapport à leur niveau déjà faible de début de campagne; elles s'établiraient ainsi à 143 millions de tonnes, soit le plus faible volume depuis 1982. L’essentiel de ce repli est le fait des grands pays exportateurs, notamment les États-Unis, où les stocks devraient passer à 11 millions de tonnes, soit leur plus bas niveau en 10 ans, ainsi que l'Australie, le Canada et l'UE. Parmi les autres pays, une forte diminution des stocks est prévue en Égypte, au Maroc, en Tunisie, en Turquie et dans la quasi-totalité des grands pays producteurs de la CEI. Toutefois, dans un certain nombre de pays, les réserves de blé devraient s'accroître, en Inde et en Chine notamment, deux grands pays producteurs de blé où la récolte rentrée cette année a été plus abondante.

Selon les prévisions, les stocks de céréales secondaires atteindraient au total 170 millions de tonne, soit environ 15 millions de tonnes de plus que leur niveau d’ouverture très réduit. Ce redressement tient principalement à la vive reprise de la production mondiale de céréales secondaires qui est attendue: aux États-Unis, la seule production de maïs devrait s'accroître de 70 millions de tonnes (26 pour cent) cette année. De fait, en raison de la récolte exceptionnelle de maïs des États-Unis, les stocks nationaux devraient gonfler de près de 14 millions de tonnes pour s’établir à plus de 42 millions de tonnes, ce qui compensera largement les reculs enregistrés ailleurs. Dans l'UE, un recul des stocks de report de céréales secondaires est prévu, qui neutralisa la légère augmentation escomptée en Argentine et au Canada. De fortes réductions s'annoncent en Ukraine, en République sud-africaine et dans plusieurs pays d’Asie ainsi qu’en Afrique du Nord. Au Brésil, la récolte abondante de maïs rentrée cette année devrait permettre de gonfler les réserves malgré la croissance des exportations. En Chine, les stocks devraient augmenter pour la première fois depuis 2001, suite à la croissance de la production attendue cette année et à un possible repli des exportations.

Les réserves mondiales de riz à la fermeture de la campagne commerciale 2007 devraient légèrement augmenter par rapport à leur niveau d’ouverture, pour se situer à 107 millions de tonnes. Cette croissance concernera principalement la Chine, où les stocks pourraient atteindre 61 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de plus que les stocks de report de 2006. Les réserves pourraient aussi finir en hausse en Indonésie et au Myanmar, mais des réductions généralisées sont attendues ailleurs.

Les cours des céréales restent élevés, ceux du blé atteignant un niveau record

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Les cours mondiaux de toutes les principales céréales restent élevés et la plupart ont nettement progressé par rapport à la campagne précédente. La fermeté constante des prix tient à la précarité des disponibilités en raison du bas niveau des stocks et à l'augmentation insuffisante de la production pour répondre à la demande soutenue. Tel est notamment le cas pour le blé, dont les cours ont atteint en septembre des sommets sans précédent. La faiblesse des stocks, aggravée par les multiples révisions à la baisse des prévisions concernant la production de cette année dans les principaux pays exportateurs, plus particulièrement l’Australie et l’Europe, fait monter les prix du blé depuis juin. En outre, l'intensification du commerce au cours des premiers mois de la campagne (2006/2007 - juillet/juin) et l’évolution du marché des changes toujours favorable au blé en provenance des États-Unis du fait de la faiblesse du dollar, contribuent également à la fermeté des prix. En septembre, le prix du blé dur des États-Unis (HRW, No. 2, f.o.b.) s'élevait en moyenne à 343 dollars E.-U. la tonne, soit 93 dollars E.-U. de plus qu'au début de la campagne en juillet et jusqu'à 65 pour cent de plus que le niveau déjà élevé atteint en septembre 2006. On a constaté ces dernières semaines des augmentations encore plus importantes des prix à l’exportation du blé d'autres provenances, tels que l’Argentine, où il a pratiquement doublé en septembre par rapport à son niveau d'un an auparavant, ainsi que l'Australie et l’UE. Les contrats à terme portant échéance en décembre continuent de se négocier en hausse au Chicago Board of Trade (CBOT) depuis avril et ont atteint un nouveau record en septembre. Les cours du blé restent très vulnérables en raison de la précarité des marchés et demeureront donc probablement instables. Toute évolution négative des perspectives de production dans l’hémisphère Sud ou toute nouvelle mesure susceptible de limiter les disponibilités exportables, telle que la restriction des exportations imposée récemment en Ukraine, pourrait se traduire par une flambée des cours encore plus importante.

Tableau 4. Prix à l’exportation des céréales* (en dollars EU/tonne)
  2007 2006
  sept. août juillet juin mai sept.
États-Unis      
Blé1343277250231203208
Maïs2158152146165159119
Sorgho2177171157166155128
Argentine 3      
Blé325273249239219167
Maïs170157141156147114
Thaïlande 4      
Riz blanc5332336337333325314
Riz, brisures6273269261255252222
*Les prix se réfèrent à la moyenne du mois.
1 No.2 HRW (ordinaire), f.o.b. Golfe.
2 No.2 jaune, Golfe.
3 Up river, f.o.b.
4 Prix marchand indicatif.
5 100% deuxième qualité, f.o.b. Bangkok.
6 A1 super, f.o.b. Bangkok.

Les cours ont également progressé s'agissant des céréales secondaires lors de la présente campagne, dans une moindre mesure jusqu’à présent cependant que dans le cas du blé. Les cours mondiaux du maïs, de l’orge et du sorgho ont tous enregistré une nette augmentation due à la forte demande. Les cours du maïs ont commencé à décoller lors de la campagne précédente et ont atteint en février un niveau sans précédent. La forte demande du secteur des biocarburants est à l’origine de la fermeté des prix du maïs depuis l’an dernier; ceux-ci ont toutefois légèrement reculé ces derniers mois, principalement du fait de la récolte record attendue prochainement aux États-Unis et de la récolte abondante en Amérique du Sud. Toutefois, la CEI ne dispose que de quantités limitées pour cette campagne tandis que l'UE accuse une pénurie de maïs et de blé fourrager, ce qui continue d'exercer une pression à la hausse sur les cours, tandis que l'évolution du marché du blé a parfois eu des répercussions notables. Le maïs jaune des États-Unis (US No.2, Golfe, f.o.b.) atteignait en moyenne 152 dollars E.-U. la tonne en moyenne, soit 12 dollars E.-U. la tonne de plus qu’au début de la campagne en juillet et 39 dollars E.-U. la tonne (33 pour cent) de plus qu’en septembre 2006. En outre, à la fin septembre, les contrats à terme négociés au Chicago Board of Trade portant échéance en décembre s'établissaient à 147 dollars E.-U. la tonne, soit 52 pour cent de plus qu’à la même époque en 2006.

Les cours mondiaux du riz se sont raffermis depuis mai, mais cette hausse est loin d’égaler celle enregistrée pour les autres céréales, en particulier le blé. Selon l'indice FAO des prix du riz, les cours ont gagné 4 pour cent entre mai et août. En juillet, les prix ont été soutenus par un brusque raffermissement de la devise thaïlandaise par rapport au dollar E.-U. En août, ils sont restés stables, à l’exception de ceux du riz parfumé qui ont perdu plusieurs points suite à la baisse des cours du riz basmati au Pakistan. Alors que des récoltes abondantes seront bientôt rentrées dans un certain nombre de grands pays producteurs, les cours mondiaux du riz pourraient subir une pression à la baisse ces prochains mois; toutefois, ce recul devrait être atténué par l’affaiblissement du dollar E.-U. par rapport aux devises des principaux pays exportateurs, notamment la Chine, la Thaïlande et l’Inde. Un déplacement éventuel de la demande d’importation en faveur du riz au détriment du blé contribuerait aussi à renforcer les cours mondiaux du riz.

Le commerce mondial devrait reculer par rapport aux records enregistrés en 2006/2007

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Selon les prévisions actuelles, les échanges mondiaux de céréales avoisineraient 253 millions de tonnes en 2007/2008 (juillet/juin). Ainsi, ils reculeraient de quelque 5 millions de tonnes (1,8 pour cent) par rapport au volume révisé de 2006/2007, mais occuperaient toujours la deuxième place après le volume record de la campagne précédente. Les chiffres de la FAO concernant les échanges lors de la campagne précédente ont été revus en nette hausse ce mois-ci pour tenir compte des statistiques sur les exportations qui ont été communiquées par les pays exportateurs. Les révisions portent essentiellement sur le blé et les céréales secondaires, pour lesquels le volume des échanges sur le marché international s'établit désormais à près de 4 millions de tonnes de plus que signalé précédemment. Ainsi, le commerce mondial de céréales a enregistré un nouveau record en 2006/2007: les échanges de blé se sont élevés à près de 114 millions de tonnes, volume sans précédent, tandis que ceux de céréales secondaires ont atteint le niveau record de 113 millions de tonnes, les exportations de maïs à elles seules avoisinant un nouveau sommet, avec 88 millions de tonnes environ. Selon les prévisions actuelles, le volume total des importations céréalières des PFRDV devrait croître d’environ 5 millions de tonnes en 2006/2008 par rapport à la campagne précédente et représenterait environ un tiers de la totalité des échanges de céréales.

Selon les prévisions, le commerce mondial de blé s’élèverait à 109 millions de tonnes en 2007/2008 (juillet/juin), soit une baisse de 4,6 millions de tonnes par rapport aux estimations révisées pour 2006/2007. Le gros de ce recul est attendu dans les pays d’Asie, principalement en Inde. En 2006/2007, pour parer à l’amenuisement de ses disponibilités, l’Inde a importé 6,7 millions de tonnes de blé; toutefois compte tenu de la hausse des cours mondiaux et de la nette amélioration de sa production intérieure, ses achats de blé sur les marchés mondiaux devraient tomber à 3 millions de tonnes, dont la moitié a déjà été acquise depuis le début de la campagne en juillet. Les importations de l’Indonésie devraient aussi reculer fortement (soit 600 000 tonnes de moins), en raison de la hausse des cours mondiaux et de la réduction des disponibilités de l'Australie, son principal fournisseur. Toutefois, des achats plus importants sont désormais prévus au Bangladesh et au Yémen, en vue principalement de maîtriser la hausse des prix de la farine au niveau national. Contrairement à l’Asie, l’Afrique devrait intensifier ses importations. Les importations du Maroc, pays touché par la sécheresse, devraient doubler lors de la présente campagne pour passer à 3,5 millions de tonnes, tandis qu’en Égypte elles augmenteront probablement de 500 000 tonnes pour améliorer la situation des disponibilités intérieures dans un contexte de forte demande persistante. En septembre, le Gouvernement égyptien a relevé de 840 millions de dollars les subventions accordées à la production de pain, du fait de la hausse des prix. Les importations de blé de la plupart des pays d’Europe ainsi que d’Amérique latine et des Caraïbes devraient rester inchangées par rapport aux niveaux de la campagne précédente. Toutefois, au Brésil, elles pourraient reculer, en raison de l'accroissement de la production.

La diminution des disponibilités exportables constatée pour la deuxième année consécutive montre que la situation est tendue en ce qui concerne le blé cette année. Parmi les principaux exportateurs, le recul de la production au Canada et la dégradation des perspectives de récolte en Australie devraient peser lourd sur les disponibilités exportables de ces deux pays. Dans l’UE, la contraction du marché et la hausse des prix maintiendront aussi probablement les ventes de blé bien en dessous de la moyenne historique. Seuls les États-Unis devraient intensifier leurs exportations au cours de la présente campagne, lesquelles progresseraient de 4 pour cent pour passer à 29 millions de tonnes. Ces chiffres s'expliquent par la croissance de la production intérieure, à laquelle s'ajoute la faiblesse du dollar qui rend plus compétitives les disponibilités offertes par les États-Unis. De fait, alors que la nouvelle campagne a commencé il y a moins de quatre mois, les États-Unis auraient déjà vendu 70 pour cent du volume total prévu pour la campagne. Dans les pays autres que les grands exportateurs traditionnels, les disponibilités de blé semblent également de plus en plus limitées. Si la plupart des pays de la CEI ont rentré des récoltes plus abondantes lors de la présente campagne, leur volonté de soutenir les exportations est constamment mise à l’épreuve, car une hausse des prix s'est amorcée chez eux également. L’Ukraine a annoncé fin septembre qu’elle limiterait ses exportations à partir de novembre, mesure qu'elle avait déjà prise en 2006. La Fédération de Russie, désormais le sixième exportateur mondial, prévoit d’imposer une taxe de 10 pour cent sur les exportations, afin de ralentir les ventes qui ont atteint en juillet et août le niveau sans précédent de 2,5 millions de tonnes.

Les échanges mondiaux de céréales secondaires se chiffreraient à 113 millions de tonnes en 2007/2008 (juillet/juin), volume pratiquement identique au record de la campagne précédente. La fermeté de la demande d’importation de céréales secondaires est due en grande partie aux besoins accrus de plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Europe. En Afrique, c’est à nouveau au Maroc que les importations d’orge augmenteront probablement, essentiellement en raison de la grave sécheresse qui a sévi. En Amérique centrale, les importations de maïs du Mexique devraient fortement augmenter lors de la présente campagne, en dépit de l’accroissement escompté de la production intérieure. La croissance des importations reflète en partie l’augmentation des achats auprès des États-Unis de maïs concassé destiné à l'alimentation animale. Ce produit échappe au contingent d'importation que le Mexique applique au maïs ordinaire; ce contingent est d'ailleurs ajusté constamment pour maîtriser la hausse des prix intérieurs des tortillas et du maïs, cause sous-jacente des émeutes survenues en janvier. En Europe, l'UE importera probablement davantage de maïs pour répondre à l'accroissement de la demande de céréales fourragères. Au vu de ses disponibilités limitées, l'UE a de fait décidé de supprimer l’obligation (en place depuis 1992) de laisser 10 pour cent des terres hors culture lors des semis de l’automne 2007 et du printemps 2008. Selon les estimations officielles de l’UE, la production pourrait ainsi s'accroître de 10 millions de tonnes l’an prochain. En outre, la Commission de l’Union européenne a proposé de lever tous les droits de douane sur les céréales importées au cours de la présente campagne.

Ailleurs, les importations devraient diminuer en Asie, car leur volume serait le même que pour la campagne précédente dans la plupart des pays. Celles de l'Indonésie seront probablement en recul, essentiellement du fait que les stocks de report sont plus abondants après les achats importants effectués lors de la campagne précédente ainsi que des perspectives plus optimistes pour la campagne en cours. Toutefois, les prix élevés enregistrés dans la plupart des pays devraient stimuler les importations; c'est le cas notamment de la Chine (continentale), qui pourrait importer de plus grandes quantités de maïs lors de la présente campagne mais restera néanmoins un exportateur net. En Amérique du Sud, les importations devraient diminuer au Brésil et au Chili, des récoltes record étant rentrées par ces deux pays lors de la présente campagne.

En ce qui concerne les disponibilités exportables de céréales secondaires, le marché est tendu. L'augmentation des disponibilités d'orge au Canada et la production record de maïs au Brésil, en Argentine et aux États-Unis devraient permettre à ces pays d’exporter davantage de céréales secondaires lors de la présente campagne, mais ailleurs les disponibilités exportables pourraient considérablement diminuer, notamment dans la CEI et en Chine, en raison des craintes concernant le relèvement des prix intérieurs.

S'agissant du riz, les échanges devraient progresser de 4 pour cent, pour s’établir à 30,4 millions de tonnes pour l’année civile 2007, soutenus par l'accroissement des importations des pays d’Asie, notamment le Bangladesh et l'Indonésie. Les expéditions de riz à destination de l’Amérique latine et des Caraïbes devraient également être plus importantes que l’an dernier, tandis que la hausse des cours mondiaux et du fret risque de ralentir les importations des pays d’Afrique. Selon les prévisions, le gros de la croissance des échanges devrait être le fait des pays d’Asie, en particulier la Thaïlande, qui est le seul producteur de riz à détenir d’amples disponibilités cette année. Parmi les autres grands exportateurs, le Cambodge, la Chine, l’Égypte et le Myanmar devraient aussi contribuer à l'accroissement des exportations mondiales, tandis que les ventes du Pakistan, de l'Argentine, du Brésil et de l'Australie reculeront du fait des disponibilités limitées.

Malgré leur caractère encore provisoire, les prévisions pour 2008 laissent entrevoir une légère augmentation des échanges de riz, qui passeraient à quelque 30,6 millions de tonnes. Cette expansion serait due à l'accroissement des importations du Bangladesh, de la Chine, de la République démocratique de Corée et des Philippines, qui neutraliserait plus que largement la diminution probable de celles de l'Indonésie. En dehors de l’Asie, les pays d’Afrique pourraient également accroître leurs importations, tandis que dans les autres régions, la situation ne devrait guère changer. Parmi les grands pays exportateurs, le Cambodge, l’Inde et la Thaïlande seraient en mesure d’expédier de plus vastes quantités, tandis qu'au Viet Nam et aux États-Unis, les disponibilités limitées pourraient freiner les ventes.

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