No.5  décembre 2008  
   Perspectives de récoltes et situation alimentaire

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Faits saillants

Pays en crise ayant besoin d'une aide extérieure (total: 33 pays)

Le point sur les crises alimentaires

Dossier sur la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales

Examen des prix des produits alimentaires au niveau national

Indicateurs de la FAO concernant la situation mondiale de l'offre et la demande de céréales

Aperçu général de la situation des disponibilités vivrières dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier1

Mesures prises par les gouvernements pour atténuer l'impact de la flambée des prix

Examen par région

Annexe statistique

Note

Indicateurs de la FAO concernant la situation mondiale de l'offre et la demande de céréales

Signe d'une certaine amélioration au cours de cette campagne (2008/09) par rapport à la situation particulièrement tendue en 2007/08, le rapport entre les stocks céréaliers mondiaux en 2008/09 et l'utilisation tendancielle de céréales dans le monde pour la prochaine campagne devrait fortement augmenter pour s'établir à 22 pour cent. Parmi les principales céréales, ce rapport devrait enregistrer la plus forte augmentation pour le blé, passant à 28,8 pour cent contre seulement 23,2 pour cent l'an dernier, suite à une hausse considérable de la production mondiale en 2008. En ce qui concerne le riz, le rapport devrait aussi nettement progresser pour atteindre 26,3 pour cent, soit le plus haut niveau constaté ces dernières années. Les conditions du marché pour les céréales secondaires (en particulier le maïs) devraient demeurer les plus tendues. Une utilisation totale proche de la production mondiale étant attendue, le rapport entre les stocks et l'utilisation de céréales secondaires ne devrait guère augmenter, pour passer à 16,2 pour cent, ce qui est proche du bas niveau enregistré ces deux dernières années.

Une forte reprise de la production céréalière étant attendue en 2008 dans les grands pays exportateurs qui ont subi des revers en 2007, selon les estimations, le rapport entre leurs disponibilités totales de céréales et les besoins habituels du marché en 2008/09 devrait quelque peu augmenter par rapport aux niveaux relativement bas des deux années précédentes, pour atteindre 124 pour cent.

Le rapport entre les stocks de clôture détenus par les principaux exportateurs et leur utilisation totale devrait légèrement augmenter en 2008/09 par rapport au niveau de la dernière campagne, qui était le plus bas enregistré en 30 ans, pour s'établir à 15,6 pour cent. En ce qui concerne le blé, il devrait se redresser fortement, passant à 16,6 pour cent, ce qui s'explique par les gains de production importants dans tous les grands pays exportateurs de blé, à l'exception de l'Argentine. En ce qui concerne le riz, il est aussi prévu désormais que ce rapport soit en légère hausse, à savoir 18,7 pour cent. Toutefois, pour les céréales secondaires, ce rapport devrait encore diminuer par rapport au niveau déjà bas de l'année précédente, pour passer à 11,5 pour cent. Le recul de la production de maïs attendu en 2008 aux États-Unis, alors que l'utilisation de cette céréale dans la production de biocarburant ne cesse de croître, est le principal facteur qui explique ce fléchissement.

Selon les estimations, la production céréalière mondiale est en hausse de 5,4 pour cent en 2008, ce qui représenterait une nouvelle augmentation relativement importante pour la deuxième année consécutive et constitue une évolution positive, compte tenu de la précarité de la situation de l'offre et de la demande dans le monde au début de la campagne 2008/09 (juillet/juin). Toutefois, les trois premiers indicateurs restant relativement bas malgré une légère amélioration par rapport à la campagne précédente, il faudra encore compter sur une nouvelle bonne récolte céréalière en 2009 pour éviter un amenuisement rapide des réserves mondiales, qui pourraient même tomber au-dessous des bas niveaux constatés en 2006/07 et en 2007/08.

Alors que selon les prévisions, la production céréalière des PFRDV devrait encore s’intensifier en 2008, le taux de croissance (tout juste 2 pour cent), marquerait un recul pour la troisième année consécutive. Toutefois, contrairement à 2007, si l'on ne tient pas compte de la Chine continentale et de l'Inde, qui assurent environ les deux tiers de la production céréalière totale de ce groupe, la production du reste des PFRDV devrait gagner 3,3 pour cent cette année; cette amélioration constitue une évolution positive après le recul de l'an dernier et reflète l'appui fourni par les gouvernements en vue d'améliorer l'accès des agriculteurs aux intrants ainsi que les conditions météorologiques généralement bonnes.

Étant donné que la production céréalière devrait, pour la première fois en quatre ans, dépasser l'utilisation prévue en 2008/09 et que les stocks augmenteront probablement, les prix de la plupart des céréales ont amorcé une baisse en 2008. Alors que les cours du blé ont fortement fléchi par rapport à leur niveau d'il y a un an, l'indice des prix du blé pour la nouvelle campagne (de juillet à novembre 2008) a, pour l'instant, reculé de 9 pour cent par rapport à celui relevé en 2007/08. Les prix du maïs sont également à la baisse depuis juin, après avoir atteint des sommets au cours du premier semestre, mais jusqu’ici, l'indice relevé pour la campagne commerciale actuelle a encore progressé de 36,2 pour cent par rapport à 2007/08. En ce qui concerne le riz, les cours mondiaux restant toujours bien au-dessus de leur niveau d'il y a un an malgré un fléchissement marqué depuis mars, l'indice du riz pendant la campagne commerciale 2008 (de janvier à novembre) est estimé en hausse de près de 90 pour cent par rapport à l'année précédente.

Le premier indicateur est le rapport entre les stocks céréaliers mondiaux à la fin d’une campagne donnée et l’utilisation mondiale de céréales au cours de la campagne suivante. L’utilisation pour 2008/09 est une valeur tendancielle obtenue par extrapolation des données pour la période 1998/99-2007/2008.

2 Le deuxième indicateur est le rapport entre les disponibilités des exportateurs (blé et céréales secondaires), c’est à dire la somme de la production, des stocks d’ouverture et des importations, et les besoins normaux de leur marché (à savoir, utilisation intérieure plus exportations des trois années précédentes). Les principaux exportateurs de céréales sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE et les États-Unis.

3 Le troisième indicateur est le rapport entre les stocks de clôture des principaux exportateurs, par type de céréales, et l’utilisation totale (c’est-à-dire consommation intérieure plus exportations). Les principaux exportateurs de blé et de céréales secondaires sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE et les États-Unis. Les plus gros exportateurs de riz sont l’Inde, le Pakistan, la Thaïlande, les États-Unis et le Viet Nam.

4 Le quatrième indicateur donne les variations de la production céréalière totale d’une année à l’autre à l’échelle mondiale.

5&6 Étant donné que les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) sont les plus vulnérables aux fluctuations de leur propre production - et par conséquent de leurs disponibilités - le cinquième indicateur mesure les écarts de production de ces pays. Le sixième indicateur montre les variations annuelles de la production des PFRDV, non compris la Chine continentale et l’Inde qui sont les deux plus gros producteurs du groupe.

7 Le septième indicateur donne l’évolution des prix sur les marchés mondiaux en fonction des variations observées pour des indices de prix donnés.

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