De la nourriture pour tous, FAO-EU



De la nourriture pour tous


FAO et EU
: valoriser le potentiel rural

Pdf complet 1.8kb [brochure]

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE (FAO)
Rome, 2009



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LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DES PLUS DÉMUNIS AU MYANMAR. «Nous ne dépensons quasiment plus rien en bois de feu», se réjouit U Kyaw Sein Aung. Depuis l’installation d’une petite unite de biogaz à domicile, cet agriculteur couvre près de 90 pour cent de ses besoins en combustible avec le biogaz. Entre mars et avril 2009, 75 installations similaires ont été réalisées dans l’État du Nord-Rakhine – où vit U Kyaw Sein Aung – en partie dans le cadre d’une initiative de la FAO financée par l’Union européenne. Ce système emploie des technologies modernes dans le but d’enrayer l’appauvrissement des ressources forestières de la région en développant des sources d’énergie alternatives pour la population croissante qui exploite de plus en plus le bois des forêts. «L’intégration des nouvelles technologies aux systèmes sociaux des fermiers est d’une importance fondamentale dans les économies à prédominance agricole comme celle du Myanmar», a expliqué Shin Imai, le Représentant de la FAO dans le pays, soulignant que la fourniture de technologies est un des piliers des activités de la FAO financées par l’UE en 2008–2010 à l’appui des agriculteurs les plus pauvres du Myanmar.

AFRIQUE: ALLIÉS CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE.«L’agriculture doit jouer un rôle central dans la réduction des émissions de carbone du continent», a déclaré Maria Helena Semedo, représentante régionale adjointe de la FAO pour l’Afrique, à l’ouverture de la conférence CarboAfrica en novembre 2008. Plus de 100 participants de la communauté scientifique internationale, des gouvernements et des Nations Unies ont afflué dans la capitale ghanéenne pour examiner les résultats préliminaires de la recherche effectuée par CarboAfrica, un consortium de 15 institutions d’Afrique et d’Europe, dont la FAO, lancée en 2006 avec un budget de 2,8 millions d’euros de la Commission européenne. Le rôle de l’Afrique subsaharienne dans le système climatique de la planète a fait l’objet de bien peu d’études. Dans le cadre du changement climatique et du Protocole de Kyoto, le traité international ratifié en 1997 visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, CarboAfrica cherche à asseoir la politique de gestion des ressources sur des preuves scientifiques et à renforcer la participation aux marchés du crédit du carbone.

LE RETOUR DU MANIOC. Après des années de lourdes pertes de manioc causées par un virus ravageur, à l’automne 2008, les agriculteurs ont pu enfin rentrer une bonne récolte de ce qui constitue une des principales denrées vivrières de base de l’Afrique dans toute la région des Grands Lacs. Cette récolte a été possible grâce à la distribution de plants de manioc exempts du virus à quelque 330 000 petits exploitants des pays touchés – Burundi, Ouganda, République démocratique du Congo et Rwanda – au bénéfice d’environ 1,65 million de personnes. «Nous avons parcouru un long chemin pour que cette région retrouve son autosuffisance en manioc», explique Cees Wittebrood, du Département d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO). Chaque habitant de l’Afrique consomme environ 80 kg de manioc par an. Ainsi, lorsqu’une souche agressive d’un virus comme la mosaïque du manioc décime des champs entiers dans toute la région des Grands Lacs, les conséquences sont désastreuses.

SURVEILLER LA FLAMBÉE DES PRIX. Ce petit pays du Caucase a vu les prix du carburant et de la nourriture grimper en flèche en 2007-2008. Le gouvernement s’est efforcé de protéger les plus vulnérables en relevant le salaire minimum, les pensions et l’assistance sociale. Mais dans quelle mesure accroître les paiements? C’est là que des statistiques précises, à jour et faciles à utiliser s’avèrent indispensables. Le Service national de statistiques arménien suit le coût de 200 denrées alimentaires dans tout le pays tous les dix jours. Le Ministère de l’agriculture et le Service météorologique recueillent également des données sur la production vivrière et la météo. Une fois rassemblées, ces données dressent un tableau de la situation du pays et aident le gouvernement à prendre des décisions de politique avisées.

AFFRONTER LA SÉCHERESSE. Un beau matin, Thalasso Badage, une jeune femme Gabbra, attache deux jerrycans sur le dos d’un chameau. Une fois la charge fixée, le chameau se lève et rejoint la caravane qui s’ébranle. Dans la plaine qui mène au bassin pluvial, au pied de la montagne d’Afkaba, il est difficile d’imaginer que ce terrain de roches volcaniques sombres émaillées de quelques herbages puisse servir de pâturage. Les Gabbra, une tribu d’éleveurs de chameaux du nord du Kenya, se sont adaptés à leur rude environnement. Mais avec un nombre croissant de bouches à nourrir et des rivalités sur des ressources limitées, la pression monte et les rend de plus en plus vulnérables aux chocs, comme la flambée des prix alimentaires. Début 2009, l’ONU a mis en garde que 20 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence dans la Corne de l’Afrique. «Nous nous efforçons de dénicher de l’eau là où il n’y en avait pas auparavant», explique Lammert Zwaagstra, du Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), qui pilote les efforts de l’UE visant à aider les communautés pastorales de Djibouti, d’Éthiopie, du Kenya, d’Ouganda et de Somalie à atténuer l’impact de la baisse des précipitations.

RÉCUPÉRER LE SAVOIR-FAIRE AGRICOLE.Les agriculteurs se pressent à venir donner un coup de main à Sylvestre Bucumi pour creuser des tranchées dans son champ situé dans le district de Ramvija au sud du Burundi, où il cultive des bananes, du maïs et des haricots Il s’agit d’un effort collégial, raconte-t-il, expliquant qu’ensemble, les agriculteurs s’occupent également des champs de tous les autres. «Même notre Président a dit: «Il est temps d’unir nos forces.» Les cultivateurs creusent des tranchées transversales pour capturer les substances nutritives de la couche arable qui, sinon, risquerait d’être balayée par la pluie. «C’est un moyen de conserver le peu d’engrais dont nous disposons», explique Cassien Nsanzurwimo, qui supervise le travail. Nsanzurwimo a reçu une formation de vulgarisateur dans le cadre d’un programme à l’échelle nationale. En 2006, le gouvernement a embauché 2 803 vulgarisateurs, un pour chaque colline du pays, la plus petite unité administrative du Burundi. Grâce à 1,5 million d’euros de l’Union européenne, la FAO aide le gouvernement du Burundi à former ces nouveaux vulgarisateurs.


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