Table des matières

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Les défis d'une gestion durable dans le bassin du Congo

Grégoire NKEOUA


Résumé

Les forêts du bassin du Congo, dont la superficie est estimée à 237 millions d’hectares, jouent un rôle important au plan économique, social, culturel et environnemental, au niveau régional et mondial. Les pays qui partagent en commun ce patrimoine se sont engagés à œuvrer pour sa gestion durable. Il s’agit d’un véritable défi à relever.

La gestion durable des forêts du bassin du Congo soulève deux problématiques majeures:

- l’aménagement durable des concessions forestières;
- l’implication des populations locales dans la gestion durable de ces forêts.

S’agissant de l’aménagement durable des concessions forestières, la stratégie à adopter vise leur aménagement durable, qui s’appuie sur un inventaire multiressource et des études de base (écologie, sociologie et économie rurale). La conservation et l’utilisation durable des écosystèmes forestiers se fera dans des espaces délimités, appelés «séries», différenciés en fonction de différentes utilisations de ressources forestières (série de production, série de conservation et série de développement communautaire), dans la cadre d’un plan d’aménagement durable de la concession forestière à élaborer.

Cette approche tient compte du fait que les permis forestiers, dont les limites coïncident avec celles des unités forestières d’aménagement, ont été attribués, sans définir au préalable un domaine forestier permanent, sur la base d’un plan d’affectation des terres.

S’agissant de la faune, la société forestière attributaire de l’UFA sera impliquée dans les actions visant sa conservation et son utilisation durable, notamment en veillant à ce que son personnel ne se livre pas au braconnage de la faune.

La surveillance de la concession forestière sera assurée par l’Administration Forestière. Les zones et les périodes de chasse seront définies de commun accord par toutes les parties impliquées (administration forestière, société forestière et populations locales).

Le financement de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan d’aménagement sera essentiellement assurée par la société forestière. Toutefois, une contribution de l’Etat propriétaire, et des organismes internationaux et gouvernementaux sera indispensable.

Les populations locales vivent de la forêt et leur concept sur la gestion des écosystèmes forestiers reste basé sur la tradition et la religion.

Dans les programmes de conservation des écosystèmes développés dans la sous- région, des tentatives d’implication de ces populations sont menées, notamment à travers la participation des ONG aux réunions et aux différents comités de suivi de gestion des aires protégées ou de l’élaboration des plans d’aménagement.

Ces ONG, dirigées par des intellectuels résidant dans les capitales des pays ou les chefs-lieux des départements, ne sont pas malheureusement en communion avec les populations locales. De même, ces populations ne tirent pas réellement profit de l’exploitation des forêts ou de la conservation de la faune.

Des stratégies ont été proposées en vue d’impliquer, de manière effective, les populations locales dans la gestion durable des écosystèmes forestiers.


Introduction

Le massif du bassin du Congo, qui couvre une superficie de 237 millions hectares, représente le deuxième massif forestier d’un seul tenant, après celui de l’Amazonie. Il constitue un important réservoir de diversité biologique et joue un rôle important dans la stabilisation des climats au niveau sous-régional et mondial.

Il est partagé par six Etats, à savoir: le Cameroun, le Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Congo Démocratique, le Gabon, la Guinée Equatoriale.

Depuis quelques années, conformément aux recommandations de l’historique conférence de Rio de Janeiro de juin 1992, ces pays se sont engagés à gérer durablement ce patrimoine.

Mais, l’aménagement durable de ce massif, constitué de forêts très hétérogènes et regorgeant une importante diversité de ressources biologiques, représente une tâche très complexe.

Dans cette perspective, le Congo et l’UICN ont organisé en mai 1996 à Brazzaville, avec l’appui du Gouvernement Hollandais, la première réunion de réflexion sur la gestion durable des forêts d’Afrique Centrale. A l’issue de cette réunion internationale, il a été institué la conférence des écosystèmes forestiers denses humides d’Afrique centrale (CEFDHAC), forum de concertation et d’échanges de tous les acteurs concernés par la gestion des forêts de cette sous-région.

Les Chefs d’Etats de l’Afrique Centrale se sont réunis à Yaoundé, en mars 1999, et ont pris d’importantes décisions concernant la conservation des écosystèmes forestiers. Un organe intergouvernemental, la Conférence des Ministres en Charge des Forêts en Afrique Centrale (COMIFAC) a été crée.

L’Organisation Africaine des Bois (OAB), avec l’appui du Centre International des Recherches Forestières (CIFOR) et des organismes internationaux et gouvernementaux, notamment l’ Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) et l’Union Européenne, s’est engagé dans un processus d’élaboration des normes d’aménagement durable des forêts africaines et de certification.

1.- Situation actuelle de la gestion des forêts dans le bassin du Congo

Dans les pays du bassin du Congo, les forêts appartiennent aux Etats, bien que quelques personnes ou familles se prévalent être propriétaires de certaines terres, sur la base de la coutume. Ces forêts sont donc gérées par les Etats.

Des législations, qui consacrent la gestion durable des forêts, ont été adoptées.

Des aires protégées sont développées, en vue de conserver la diversité biologique, et notamment la faune. Leur gestion est assurée conjointement par les Etats et les ONG Internationales, avec l’appui financier des organismes gouvernementaux (USAID, Union Européenne, GTZ etc...) et internationaux (GEF etc...). Le réseau d’aires protégées dans la sous-région couvre environ 24,5 millions d’ha.

Avec l’appui de ces organismes, des programmes d’inventaires et d’aménagement des écosystèmes forestiers sont mis en œuvre.

Bien que des efforts encourageants sont accomplis, le bilan global de la gestion de ces forêts n’est pas satisfaisant.

Cette gestion se caractérise par:

- des faibles superficies inventoriées (par exemple au Congo, les zones inventoriées représentent environ 30% de la couverture forestière);

- une connaissance insuffisante des forêts, au plan de leur composition et de leur dynamique;

- une dégradation et une destruction continue des forêts;

- une cartographie forestière non actualisée et incomplète;

- le non respect de certaines de directives d’aménagement contenues dans les plans d’aménagement;

- une gestion des forêts axée principalement sur le bois d’œuvre, et dans une moindre mesure, sur la faune;

- la non prise en compte des préoccupations des populations rurales, qui ne tirent donc pas réellement profit de l’exploitation des forêts dans lesquelles ou à côté desquelles elles vivent;

- l’attribution des permis, sans au préalable la constitution d’un domaine forestier permanent. Ainsi, dans les concessions forestières se réalisent également d’autres activités (agriculture, exploitation minière ect...).

Parmi les causes de cette situation, l’on peut citer:

- l’absence d’une gestion participative, associant notamment les populations locales et les sociétés forestières;

- l’insuffisance de moyens financiers mobilisés;

- l’absence des plans d’affectation des terres;

- la faiblesse des capacités nationales;

- l’inadaptation des lois et règlements forestiers aux réalités sociologiques, culturelles et économiques des pays.

Comment alors aménager durablement les forêts du bassin du Congo et impliquer réellement les populations? C’est à cette question que nous allons tenter d’apporter une réponse.

2.- Aménagement durable des concessions forestières

Concernant cette préoccupation, la réflexion va porter sur trois volets:

- la responsabilité des acteurs;
- l’approche méthodologique de l’aménagement;
- le financement de l’aménagement;

a)- Au plan de la responsabilité des parties concernées

Les Etats ont montré leur limite dans la gestion des forêts, ne disposant pas de moyens adéquats. Les capacités humaines, les équipements et les moyens financiers dont disposent les administrations forestières restent très insuffisants.

Il est donc tout indiqué que l’aménagement des concessions forestières soit réalisée par les sociétés forestières, sur la base des normes nationales et sous le contrôle des administrations forestières, et avec la participation des autres acteurs concernés, notamment les populations locales et les ONG.

b)- Au plan de l’approche méthodologique

Au niveau du pays de la sous-région, les concessions forestières coïncident avec les unités forestières d’aménagement, dans lesquelles sont menées d’autres activités (agriculture, récolte des produits forestiers non ligneux,exploitation minière etc...).

Ces concessions forestières ont été attribuées, sans l’élaboration, au préalable, d’un plan d’affectation des terres et donc la définition d’un domaine forestier permanent.

Inventaire d’aménagement

Dans l’objectif d’un aménagement durable, les concessions forestières doivent faire l’objet d’un inventaire d’aménagement, en vue d’une meilleure connaissance des potentialités, de leur répartition et leur état.

Il ne s’agit plus de se limiter à l’inventaire des essences de bois d’œuvre. Celui-ci doit être multiressource et donc prendre en compte toutes les ressources biologiques, notamment celles utilisées par les populations locales pour les besoins domestiques et commerciaux faune et flore).

Cet inventaire devra avoir comme support une cartographie complète et actualisée en utilisa

Cet inventaire sera suivi des études écologiques, sociologiques et économiques dans la zone de la concession forestière.

Elaboration du plan d’aménagement

Avec l’aide des technologies récemment développées, tel que le SIG, la réalisation d’un zonage, dans le cadre d’un plan d’aménagement élaboré, permettrait de prendre en considération, à l’intérieur de la concession forestière, les préoccupations de conservation de la faune et les besoins des populations locales. Il s’agit en fait de constituer des séries, en fonction des résultats de l’inventaire, séries correspondantes aux différentes utilisation des ressources biologiques (exploitation industrielle, conservation de la divergence biologique développement communautaire).

Le plan d’aménagement à élaborer définira les directives et les actions visant l’exploitation industrielle des bois d’œuvre, la conservation et l’utilisation de la faune et des autres produits forestiers, ainsi que le développement des activités communautaires.

Toutes ces actions visant l’exploitation et la conservation des ressources forestières seront ainsi réalisées dans le même espace, à l’intérieur des séries créées, sans nécessairement redéfinir les limites de l’unité forestière d’Aménagement, donc de la concession forestière.

Cette approche est pragmatique et plus économique que la stratégie visant à élaborer un plan d’affectation des terres, travail de très longue durée et nécessitant des moyens financiers énormes. Par ailleurs, elle évite d’amputer à la concession forestière des superficies importantes correspondant à des zones de conservation et de développement communautaire; ce qui entraînerait inéluctablement des litiges entre l’Administration forestière et les sociétés forestières.

Au niveau de la sous-région, quelques initiatives d’élaboration des plans d’aménagement durable dans les concessions forestières sont développées dans le cadre d’un partenariat entre les sociétés forestières et l’Administration forestière.

Conservation et gestion de la faune

Dans le cadre de la conservation et de la gestion de la faune, la surveillance de la concession doit être assurée par l’administration forestière (éco-gardes).

Les campagnes de chasse seront organisées périodiquement dans des zones délimitées exclusivement pour les besoins domestiques des populations.

Avec la création des séries de conservation et de développement communautaire à l’intérieur de la concession forestière, la société forestière se sentira liée aux préoccupations de gestion de la diversité biologique et se verra donc dans l’obligation de contribuer aux actions à entreprendre dans ce domaine.

Au delà de cette obligation morale, la loi forestière devrait prévoir la participation des sociétés forestières à la conservation de la faune dans leurs concessions forestières.

A ce sujet, la société forestière devra notamment prendre les dispositions nécessaires, afin que ses travailleurs ne se livrent pas aux activités de braconnage et que les moyens matériels de la société ne soient pas utilisés pour le transport des produits de la faune.

Un tel projet est en cours de réalisation au Congo, dans le cadre d’un partenariat entre l’administration forestière, la société Congolaise Industrielle des Bois (CIB) et le WCS, depuis l’année 2001 (conservation de la faune dans une concession forestière adjacente à une aire protégée), et les premiers résultats obtenus sont encourageants.

Dans les initiatives menées au niveau régional, on constate que les programmes de conservation de la faune mis en œuvre se caractérisent par un manque de développement des activités alternatives. Les populations se voient interdire la chasse et le commerce des produits de la faune. Parfois, la récolte de certains produits forestiers non ligneux fait l’objet de restrictions. Ainsi, la conservation de la faune appauvrit les populations par la suppression d’une source importante des revenus. Une telle situation ne peut inciter les populations à adhérer à la stratégie de conservation des écosystèmes forestiers.

Il est donc indispensable que les actions de conservation de la faune soient soutendues par un volet «développement des activités alternatives» important et adapté aux conditions socio-économiques des populations. Ces activités alternatives devraient permettre aux populations d’améliorer leurs revenus.

Suivi du plan d’aménagement

La mise en œuvre du plan d’aménagement élaboré devrait faire l’objet de suivi, au sein d’un mécanisme de concertation et décision, associant toutes les parties concernées:

- les services publics concernés par la gestion des forêts (Administration Forestière, Agriculture, Environnement etc...)

- sociétés forestières;

- collectivités locales;

- communautés locales (chefs de villages, sages, représentants des groupes cibles tels que les jeunes et les femmes).

Dans certaines initiatives développées dans la région, tels que le projet de gestion de la faune dans une concession forestière au Congo (PROGEPP) ou le programme régional ECOFAC, des mécanismes de concertation et de décision ont été mis en place.

c)- Au plan du financement

L’aménagement durable des concessions forestières requiert des moyens financiers importants qui ne peuvent être mobilisés par les sociétés forestières seules, qui du reste sont tenues de rentabiliser leurs investissements.

Selon les premières expériences d’élaboration des plans d’aménagement menées dans la sous-région, le coût d’une telle opération est évalué à 4-5 $ US l’hectare.

Il serait donc nécessaire que les Etats, propriétaires des forêts, apportent leur contribution. Ici, l’on pourrait procéder par des compensations de payement de la taxe forestière due par les sociétés. Une étude financière permettra de déterminer le niveau de contribution de l’Etat, en tenant compte de la rentabilité des sociétés forestières.

Par ailleurs, les organismes internationaux et gouvernementaux devraient apporter leur soutien à la mise en œuvre des actions portant sur la protection de l’environnement, telles que la conservation de la faune et de la flore et l’éducation des populations.

3.- L’implication des populations dans la gestion durable des forêts

3.1.- Quelques données sociologiques sur les populations

Dans les pays du Bassin du Congo, une grande partie des populations vit dans les zones forestières. L’agriculture et la collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL) constituent leurs principales activités.

Dans cet espace écologique, les populations n’ont pas de tradition pastorale et la viande de brousse représente la plus importante source de protéines animales.

Au plan sociologique, la famille constitue l’organisation sociale de base de ces populations; Elle est de type lignager, dons élargi. Le lignage est caractérisé par l’existence de deux catégories sociales, à savoir: les aînés et les cadets. Les aînés forment le groupe des sages et les cadets leur doivent soumission.

La chefferie est exercée par l’aîné du lignage, qui détient également le pouvoir politique et le pouvoir magico-réligieux.

Le concept de gestion des écosystèmes forestiers de ces populations est fondée sur la tradition et la religion. Bien que ce concept ne consacre pas les principes modernes de gestion durable des forêts, ces populations comprennent la nécessité de protéger la forêt. L’interdiction de consommer certaines espèces animales et l’existence des forêts sacrées, dans lesquelles toute activité anthropique est prohibée, illustrent bien cette affirmation.

Par ailleurs, ces populations possèdent un savoir faire traditionnel sur la forêt et la faune et en matière d’exploitation des ressources forestières.

Comment donc aménager durablement les forêts dans le bassin du Congo, dans lesquels l’une des principales parties prenantes à leur gestion, à savoir les populations locales, vit de la forêt depuis la nuit des temps. L’implication effective des populations dans la gestion durable des forêts constitue, à n’en point douter, un véritable défi à relever.

Il convient de rappeler que les populations constituent un groupe d’acteurs incontournables et se caractérisent par une organisation sociale et un mode de vie différents d’une société de type européen.

Tentatives d’implication des populations à la gestion durable des forêts

Depuis l’émergence des ONG dans la sous-région, leur participation aux différentes réunions devient l’illustration de l’implication des populations dans la gestion durable des forêts. Mais faut-il le rappeler que ces ONG sont souvent sans expérience de terrain, et généralement dirigées par des intellectuels n’ayant pas une connaissance des problèmes réels que vivent les populations locales.

Dans certaines aires protégées qui font l’objet d’aménagement, avec l’appui des organismes internationaux, (cas du programme régional ECOFAC), les communautés locales sont membres des comités de gestion. Cependant, il convient de noter que la prise de décision est souvent influencée par les représentants de l’Etat, généralement en surnombre. Il est donc nécessaire que dans de tels mécanismes, le consensus reste la seule procédure de décision

Par ailleurs, l’analphabétisme des populations, notamment des chefs de villages ou de clans et des sages constitue un handicap dans la sensibilisation des populations sur le nouveau concept de gestion durable des écosystèmes forestiers.

Propositions d’actions à mener

En vue d’une réelle implication des populations dans la gestion durable des forêts, les actions suivantes devraient être entreprises:

- éduquer et sensibiliser les populations, de manière générale, sur les questions d’environnement et, en particulier, sur la gestion durable des écosystèmes forestiers. Ces programmes doivent être réalisés dans les villages, pour viser le maximum de populations locales et non uniquement dans les chefs lieux des régions ou des Départements. Par ailleurs, ces campagnes doivent être menées en langues locales.

Il ne fait aucun doute que si les populations ne comprennent pas les objectifs visé par le Gouvernement dans la gestion des forêts, elles ne pourraient adhérer aux différents programmes mis en œuvre dans ce domaine.

- utiliser le savoir faire traditionnel des populations dans la définition des stratégies et des actions en matière de conservation, de protection et d’utilisation durable des forêts. Dans les études botaniques, ethnobotaniques et de la dynamique des forêts, les chercheurs devraient associer impérativement les populations, non pas de manière individuelle, mais collective, au niveau des villages. Dans la transformation des produits, il est nécessaire d’adopter des technologies simples et adaptés au niveau culturel de ces populations.

- Impliquer, de manière effective, les populations locales, dans définition des politiques et des stratégies de gestion des écosystèmes forestiers, l’élaboration des lois et des règlements, ainsi que la prise de décision sur la conservation et l’utilisation des ressources forestières. L’analphabétisme des chefs de villages ou de clans, qui constitue un handicap réel à la réalisation de cet objectif, peut être contourné par la désignation des intellectuels membres des clans ou des villages, suivant les principes établis au sein de ces communautés.

- appuyer les ONG nationales, notamment celles faisant preuve d’une bonne organisation et ayant déjà entrepris des actions de terrain. Des partenariats peuvent être encouragés entre les ONG internationales et nationales. Dans le cas de la gestion des aires protégées par les ONG internationales, l’on pourrait exiger l’implication d’une ONG nationale dans la mise en œuvre de tels projets.

Conclusion

L’aménagement des concessions forestières et l’implication des populations locales dans la gestion des forêts constituent bien des véritables défis à la conservation et à l’utilisation durable des écosystèmes forestiers dans le bassin du Congo que le Gouvernement des pays concernés se sont engagés à relever. Ils représentent les principales problématiques de la gestion durable des forêts dans cette sous-région, auxquelles des solutions doivent être apportées.

Les approches de solution ci-dessus esquissées requièrent la mobilisation des moyens financiers importants et le changement de comportement des représentants de l’Etat, qui doivent nécessairement intérioriser le principe d’une gestion véritablement participative des forêts.

Des initiatives d’aménagement durable des concessions forestières et d’implication des populations locales sont développées dans la sous-région. Il est nécessaire que ces expériences soient encouragées et diffusées.

Bibliographie

- SEP Développement/février 2001: rapport l’étude socio-économique, élaboration d’un plan d’aménagement durable de la zone Souanké-Sembé-Kellé;

- Plan de contingence pour la conservation et la gestion durable des forêts tropicales d’Afrique Centrale;

- Document de projet ‘’Création et préservation de la biodiversité dans une concession adjacente à une zone de protection intégrale (Parc National de Nouabalé-Ndoki;

- Rapport du séminaire sur la gestion de la faune dans les zones d’ l’exploitation forestière;

- ITTO-Directives Nationales pour l’aménagement durable des forêts nationales du Cameroun;

- Document de projet ECOFAC/Gestion et Conservation des Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale.