0948-B2
Camille KAMDEM SIMO et Declermond ATEBA LOGO[1]
Un paradoxe est au centre de la gestion des forêts côtières: leur fragilité et leur importance économique, sociale et culturelle sont reconnues; mais leur gestion durable nest pas juridiquement garantie et soutenue. Le cadre légal et politique actuel de la gestion des forêts côtières est mal connu, insuffisant, inadapté aux réalités locales et finalement inefficace. Les populations riveraines ne sy reconnaissent pas. Elles continuent à développer des pratiques dexploitation anarchique et parfois abusive des ressources des forêts côtières. Il savère nécessaire danalyser les droits, rôles, responsabilités et bénéfices que les différentes parties prenantes ont dans lexploitation des forêts côtières, de développer un processus de cogestion adaptative, permettant de produire des connaissances qui serviront à améliorer les connaissances disponibles à lheure actuelle et à inspirer ladaptation du contenu de la législation en matière de gestion des forêts côtières. Le processus développé par le CERAD, avec lappui de lUICN, vise à contribuer à mettre en place un processus itératif de recherche et daction. Le développement progressif du processus de décentralisation de la gestion des ressources naturelles constitue une opportunité favorable à la réalisation des activités de linitiative sur le terrain. Il va permettre à terme de lier le local au politique, de produire des connaissances pratiques qui vont inspirer ladaptation des aspects de la politique et de la législation forestière ayant trait à la gestion des forêts côtières.
Le Cameroun, pays dAfrique Centrale possède une variété de climats (8 régions climatiques) qui traduit la diversité de ses écosystèmes. Le Cameroun possède par conséquent un ensemble de formations végétales pouvant être classées en trois grandes catégories végétales.
Les formations de la région floristique Congo - Guinéenne.
Les formations de la région floristique Soudano-Zambezienne.
Les formations végétales daltitude. (R.Letouzey, 1968).
Les formations de la région floristique Congo - Guinéenne (200.000km2) comprennent plusieurs types de forêts dont la forêt dense humide sempervirente. la forêt dense humide sempervirente est constituée de la forêt Congolaise (100.000km2) et de la forêt de la côte atlantique (56.000km2) (Aubé.J.1993)
La forêt de la côte atlantique (forêt basse Guinéenne) comprend la forêt côtière biafreenne (Fomété et Tchanou, 1998) et la forêt côtière. La forêt côtière (forêt littorale) nest en fait quun sous type de la forêt côtière.
Daprès Letouzey (1968)cité par TCHANOU (communication personnelle), la forêt biafreenne à césalpiniacée sétant en arc de cercle autour de la baie de Biafra sur 100 à 150 km de profondeur sauf au Sud où cette distance atteint 200 à 250km.
La forêt biafreenne couvre surtout le haut du bassin de la Cross River, la plaine côtière de Rio Del Rey à Campo. Les contreforts montagneux des pays Bamiléké au Nord et au Nord-Ouest, les pentes du Mont-Cameroun jusquà une altitude de 1000 à 1200m. Elle sétend vers lEst jusquà Yabassi, Ebolowa et Ambam (IIED, 1987).
Daprès IIED (1987), la forêt Littorale ou forêt à Lophira alata (Ilomba) et Saccoglotis gabonensis (Bidou) sétend en arc de cercle de près de 50km autour de la haie de Douala, puis se rétrécit vers Kribi et Campo.
Pour le Comité National Néerlandais de lUICN (1992), chaque catégorie de forêt est dotée de caractéristiques spécifiques en termes de diversité, dendémicité et de menace. Ainsi, les forêts Atlantiques dont la flore est particulièrement riche, voir leur étendue se réduire gravement sous leffet de labattage darbres et lintroduction de grandes plantations. Elles avaient déjà perdue une grande partie de leur faune résidente originaire, en raison tant de la chasse légale et illégale que de la destruction du milieu daccueil des espèces concernées.
Les conséquences de ces évolutions pour le développement de la forêt sont, non seulement graves, mais le plus souvent irréversibles. La majeure partie des semences des grands arbres de la forêt du Biafra sont disséminées par les éléphants et les antilopes. Une fois ceux-ci disparus, une série despèces darbres ne peuvent tout simplement plus se reproduire avec toutes les conséquences que ceci comporte pour lécosystème.
Les forêts atlantiques sont menacées par la pression démographique humaine élevée dont limpact est accru par leur relative accessibilité. Tout ceci sajoute au fait que limportance des réserves naturelles reste insuffisamment reconnue. On continue dabattre des arbres en toute légalité dans la réserve de faune de Campo alors que cette réserve abrite lune des dernières forêts primaires de son type.
Le secteur Nord de la réserve de faune de Douala -Edéa vient de perdre son statut de site classé alors quil sagissait du seul territoire où les mangroves étaient protégées.
La particularité de la forêt de la côte atlantique est quelle a une façade maritime et contient lécosystème aquatique et continental. Parmi les écosystèmes les plus productifs de la biosphère figure en bonne place la zone côtière. Au Cameroun cette zone côtière sétend depuis la marée haute jusquà 60km à lintérieur des terres et comprend les plages, les dunes, les mangroves, la plaine côtière, les deltas des rivières et estuaires, les lagunes, les marécages et la forêt côtière (Chidi A. 1999)
Exposé à laction anthropique, cest une zone frayère par excellence et touristique indéniable. Les principales activités sont concentrées dans les secteurs agricoles, forestiers, pêche et industriel. Cette zone est celle qui reçoit les pollutions de source tellurique. Des incidents de pollutions de la façade littorale par les hydrocarbures ont été signalés au large de Limbé et Edéa.
CHIDI A.(1999) remarquait déjà que la gestion de la zone côtière et de ses ressources est complexe du fait du degré de partage de juridiction, de responsabilité et du nombre de ressources communes impliquées. La complexité entraîne des duplications de rôles et des conflits inter-institutionnels.
Il se dégage daprès le même auteur que les communautés locales ignorent les questions relatives à lenvironnement côtier pour lequel dépend leur survie.
Depuis la colonisation, deux principaux modes dutilisation des forêts ont cours dans les régions forestières Camerounaises: le mode paysan axé sur lagriculture la chasse, la cueillette et le mode capitaliste basé sur lexploitation commerciale du bois. Une des conséquences de cette situation cest lexploitation compétitive des ressources, en partie à lorigine de la dégradation des forêts. (E. Tiayon. 1999).
Daprès ce dernier, la perception mercantiliste par les populations, la mauvaise interprétation de la législation forestière par les agents des eaux et forêts, lexploitation forestière constituent lune des menaces importantes à la gestion durable des ressources forestières si laspect cogestion nest pas prise en compte.
On note une «villagisation» des forêts dans lintention de faire basculer dans leur village, les revenus issus de lindustrie du bois et la recherche des terres cultivables créent des conflits de frontière forestière (cas Bidzouka-Ebimimbang)
Les conflits agriculture - exploitation forestière-forêt conduit à une proposition du plan daffection des terres. La proposition forte est lévolution du système agraire en développement des schémas de stabilisation de lagriculture basés sur le système traditionnel dexploitation des jachères ou sur les formes dintensification agricole plus modernes là où cela savère possible. Ceci conduira à la réduction des antagonismes ou à la préservation du massif forestier dune façon générale.
Un plan daffectation des terres intégrant les évolutions différentielles dans les modes dutilisation des terres, une gestion durable et participative de la forêt doit procéder à lidentification des ressources faisant lobjet dune exploitation compétitive entre les exploitants forestiers et les populations locales.
La loi 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche et la loi n° 96/12 du 5 Août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de lenvironnement sont les deux lois qui régissent le secteur forestier et lenvironnement au Cameroun. Celles-ci définissent trois objectifs pour la gestion forestière.
- La conservation de la nature (loi 96/12 article 62:
«La protection de la nature, la préservation des espèces animales et végétales et de leurs habitats, le maintien des équilibres biologiques et des «écosystèmes et la conservation de la diversité biologique et génétique contre toutes les cause de dégradation et les menaces dextinction sont dintérêt national. Il est du devoir des pourvoir publics et de chaque citoyen de veiller à la sauvegarde du patrimoine nature».)
- La production soutenue de bois duvre (loi 97/01 article 23:
«Au sens de la présente loi, laménagement dune forêt permanente se définit comme étant la mise en uvre sur la base dobjectifs et dun plan arrêté au préalable, dun certain nombre dactivités et dinvestissements en vue de la production soutenue de produits forestiers et de services sans porter atteinte à la valeur intrinsèque ni compromettre la production future de la dite forêt et sans susciter deffets indésirables sur lenvironnement physique et social»).
- Le développement des communautés villageoises et la reconnaissance du droit dusage des ressources. naturelles par les communautés riveraines (loi 94/01article 68 et 8:
«(1) Les (1)sommes résultants du recouvrement des taxes, des redevances ainsi les recettes de vente prévues aux articles 66, 67 (3) et 70 de la présente loi à lexception de la contribution à la réalisation des uvres et des taxes provenant de lexploitation des forêts communales, communautaires et des particuliers, dont réservées pour partie au trésor public et pour partie à un fonds spécial de développement forestier suivant des modalités fixées pour décret.»
(2) En vue du développement des communautés villageoises riveraines de certains forêt du domaine National mises sous exploitation, une partie des revenus tirés de la vente des produits forestiers doit être reversée au profit desdites communautés selon les modalités fixées par décret.
(3)La contribution à la réalisation des uvres sociales est réservée en totalité aux communes concernée. Elle ne peut recevoir aucune autre affectation.»
«(1)Le droit dusage ou coutumier est au sens de la présente loi celui reconnu aux populations riveraines dexploitation. Tous les produits forestiers, fauniques et halieutique à lexception des espèces protégées en vue dune utilisation personnelle.» cest le même constat dégagé par (Lescuyer et Ngono. 1999)
La législation camerounaise sur la forêt ne fait allusion à lécosystème mangroves quà larticle 94 des dispositions diverses et finales de la loi 96/12 en ces termes.
«Les écosystèmes de mangrove font lobjet dune protection particulière qui tient compte de leur rôle et de leur importance dans la conservation de la diversité biologique marine et le maintien des équilibres écologiques côtiers.»
Le constat qui se dégage est que la forêt côtière est protégée par la loi forestière mais la mangrove, qui est un type spécifique de forêt côtière ne bénéficie pas de cette protection. En effet, la loi forestière dont le premier objectif est la protection de la biodiversité, ne prévoit pas une clause spécifique pour la mangrove (Chidi. 1999)
La gestion des écosystèmes côtiers et marins fait intervenir plusieurs acteurs aux logiques divergentes. Pendant que certain veulent gérer à leur gré les ressources côtières et marines, dautres par contre développement beaucoup plus les logiques pour une gestion rationnelle et durable des ressources côtières et marines. Ainsi, afin de mieux cerner la problématique de ce chapitre, il nous importe de présenter les différents acteurs intervenants dans la gestion des écosystèmes côtiers et marins et dégager ensuite les logiques de leur action.
Au regard de la gestion des écosystèmes côtiers et marins notamment dans la zone de Kribi, il est aisé dobserver plusieurs acteurs aux logiques diversifiées. Nous pouvons citer:
- les communautés locales
- les institutions étatiques
- les organisations non gouvernementales
Sagissant des communautés locales, leur manière de gérer nest réglementée par aucune norme juridique ou légale. Pour elles, «les ressources sont inépuisables», par conséquent peuvent les exploiter à leur gré. Lexploitation ici est multidimensionnelle. Lon exploite pour la pharmacopée, les rites mais aussi et surtout pour les raisons économiques. Pour les populations locales, lexploitation ne devrait faire lobjet daucune norme juridique et administrative, dune restriction.
Quant aux institutions étatiques, elles se situent aux antipodes de la logique des communautés locales. Pour elles, les populations doivent respecter la politique de gestion des écosystèmes marins et côtiers établie par lEtat. Car depuis la Conférence de Rio de Janeiro en 1992 au Brésil et surtout la Convention de Ramsar en 1971 pour les zones humides, le Cameroun est dotée dune panoplie de textes relatifs à la gestion des écosystèmes côtiers et marins. Aussi pouvons-nous citer la loi de 94/01 du 20 Janvier 1994 portant Régime des Forêts, de la Faune et de la Pêche et la loi-cadre N°96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de lenvironnement. Nous assistons à une sorte de conflits entre lEtat et les populations locales. Ces dernières sont quelque peu écartées de la gestion des ressources. Face à cette situation, quelle place occupent les Organisations Non Gouvernementales?
Les organisations non gouvernementales jouent le rôle de facilitation de la collaboration entre lEtat et les populations locales. Outre ce rôle, elles jouent aussi le rôle dintermédiaire entre le Gouvernement et les populations locales. Elles tiennent compte des considérations des uns et des autres et les transmettent à qui de droit. Les organisations non gouvernementales sont aussi chargées de la sensibilisation des populations locales sur les questions relatives à lenvironnement côtier pour lequel dépend leur survie. Car comme le déclare le MINEF, «Les communautés locales ignorent les questions relatives à lenvironnement côtier et marin pour lequel dépend leur survie. La mise en place des capacités institutionnelles pour la gestion des zones côtières et marines demandera donc léducation et la sensibilisation sur les concepts et les pratiques du développement durable, limportance de la protection de lenvironnement côtier et marin».
La cogestion ou encore gestion collaborative, gestion commune, gestion mixte, gestion multipartite ou multipartenaire, est un accord conjoint de gestion est une situation dans laquelle au moins deux acteurs sociaux négocient, définissent et garantissent entre eux un partage équitable des fonctions, droits et responsabilités de gestion dun territoire, dune zone ou dun ensemble donné de ressources naturelles. Dans le cadre de ce rapport, la cogestion des écosystèmes côtiers et marins faisant appel à divers partenaires assumant des rôles variés et qui tendent généralement vers des objectifs de protection de lenvironnement, dexploitation durable des ressources côtières et halieutiques.
Le processus de cogestion des écosystèmes côtiers et marins comporte trois grandes phases, à savoir:
- La préparation du partenariat (organisation),
- La négociation des plans et accords de gestion participative/cogestion
- La mise en uvre et révision des plans et accords (apprentissage par laction)
Les éléments fondamentaux de la cogestion adaptative des écosystèmes côtiers et marins sont:
Objectifs précis de la gestion des écosystèmes côtiers et marins et les hypothèses explicites sur la façon de les atteindre;
Collecte rapide des données sur les indicateurs de suivi;
Evaluation continue des données de suivi et des résultats de la gestion des écosystèmes côtiers et marins;
Changements cohérents des pratiques de gestion selon les résultats obtenus et les leçons apprises;
La cogestion participative est-elle nécessaire dans le contexte actuel? Lanalyse est en train de commencer par une évaluation du système existant de gestion des écosystèmes côtiers et marins, y compris de la situation de jures cest-à-dire selon les normes et les titres de la loi en application et le «facto» cest-à-dire selon la réalité de terrain. Autrement dit, lanalyse porte sur le système existant dattribution des pouvoirs (qui prend les décisions?), les «droits» de gestion existant (par exemple qui planifie? Qui conseille? Qui a accès aux ressources? Qui tire bénéfice des ressources? Qui évalue sil est nécessaire de modifier les activités de gestion des écosystèmes côtiers et marins?) et les revendications non reconnues.
Une forme de consultation et la recherche dun consensus entre les principales parties prenantes et intéressées dans un territoire, une zone ou un ensemble de ressources données peuvent être recommandées dans les situations. Cependant, dans la perspective de parties prenantes particulières et en fonction du contexte, il peut être plus ou moins approprié de lancer un processus de négociation.
Après avoir clairement déterminé aux populations locales ce quest la cogestion adaptative, et pour une bonne analyse de la situation et de la faisabilité, il importe de discuter et de répondre à certaines questions:
La cogestion adaptative est-elle institutionnellement faisable?
Est-il possible dinstaurer une institution de gestion pluraliste pour le territoire, la zone où les ressources côtières et marines sont en jeu? Examiner les relations inter-institutionnelles et leurs conflits éventuels, les exemples existants de règles et dorganisations multipartites de gestion des ressources, la capacité des parties prenantes à sorganiser et à choisir des représentants pour faire connaître leurs intérêts et leurs préoccupations, etc...
La cogestion adaptative est-elle économiquement faisable? Existe-t-il des alternatives économiques à lexploitation directe des ressources côtières et marines? Examiner les possibilités locales de concilier la protection de la nature et les besoins économiques, tenir compte de limportance de la pauvreté dans la région, de la disponibilité de capitaux pour les investissements locaux, etc...
La cogestion adaptative est-elle socioculturellement faisable? Existe-t-il des systèmes traditionnels locaux de gestion des ressources côtières et marines? Quels sont ou quels étaient leurs principales caractéristiques et forces? Cela est-il toujours vrai aujourdhui? Les systèmes traditionnels de gestion des ressources côtières et marines sont-ils toujours appliquées? Si tel est ou nest pas le cas, pourquoi? Si tel est le cas, par qui? Quest ce qui joue particulièrement en leur faveur ou en défaveur?
- La préparation à la négociation du partenariat
La préparation à la négociation du partenariat passe par un certain nombre de considération notamment:
- la reconnaissance des différentes valeurs, des différents intérêts et différents sujets de préoccupation liés à la gestion des écosystèmes côtiers et marins aussi bien à lintérieur quà lextérieur des communautés locales;
- être ouvert à divers types de droits de gestion des ressources côtières et marines au-delà de ceux qui sont légalement reconnus;
- rechercher la transparence et léquité dans la gestion des ressources côtières et marines,
- permettre à la société civile dassumer des rôles et des responsabilités de plus en plus importants.
- La négociation des accords de gestion
Plusieurs éléments rentrent dans la négociation des accords de gestion qui sont:
- respects des valeurs culturelles, normes et pratiques locales,
- efficacité de la facilitation des réunions et de la médiation des conflits,
- maîtrise des défis de communication,
- transparence des procédures de négociation,
- recherche de léquité par le partage des bénéfices et des responsabilités de gestion.
- La mise en uvre des accords de gestion
Trois points caractérisent la mise en uvre des accords de gestion:
- garder à lesprit la nature expérimentale de la gestion des ressources côtières et marines,
- maintenir un processus actif de communication sociale,
- adapter les pratiques en fonction des leçons apprises.
- Suivi-évaluation
Ce double aspect a une importance capitale dans la cogestion adaptative des ressources naturelles. A cet effet, afin de mieux appréhender la quintessence de ce double aspect, il serait mieux de parler séparément de chacun de termes:
Suivi: Le suivi consiste à veiller à la mise en application et au respect des plans et accords de gestion des ressources côtières et marines. Il sagit en fait de voir si les décisions prises lors de la mise en uvre des plans et accords de cogestion sont respectées.
Evaluation: Lévolution consiste à apprécier les effets de la cogestion adaptative des ressources naturelles en général et en particulier celles des écosystèmes forestiers et marins en zone côtière. Il sagit aussi de juger limpact des effets dans le processus de cogestion adaptative afin daméliorer les phases ultérieures du processus.
Ces étapes seront couronnées par les leçons apprises du processus et le transfert de ces leçons à lEtat pour une adaptation de la législation et de la réglementation sur la gestion des forêts côtières.
[1] Camille KAMDEM SIMO est
Ingénieur des Eaux et Forêts et Chasse, Chef dAntenne
par intérim du CERAD-Kribi(Sud-Cameroun) et Declermond ATEBA LOGO
est Généraliste en Foresterie Tropicale, Animateur au CERAD-Kribi(Sud-Cameroun),
B.P. 256 Kribi, Tél.(237) 231 87 32, E-mail: [email protected] |