87. À partir de 1994, le programme de la FAO en matière de santé animale s'est concentré sur EMPRES. Du point de vue de l'évaluation, les principaux résultats d'EMPRES ont été les travaux relatifs à la mise en œuvre du PMEPB et à l'élaboration et la diffusion de TADinfo. Le PMEPB prévoyait un plan d'action précis en vue de l'obtention par tous les pays, d'ici à 2010, du statut de zone indemne de peste bovine. Les objectifs du PMEPB ont été établis pour la période 1998-2003, et les progrès peuvent être mesurés sur cette base. Les travaux ont été réalisés dans les délais prévus, voire en avance sur le calendrier, dans toutes les régions géographiques, à la seule exception de la Somalie méridionale - un résultat remarquable.
88. TADinfo constitue une autre réalisation importante en vue d'une meilleure notification des maladies et pour le renforcement des capacités d'alerte rapide dans les pays en développement. Ce système a déjà été adopté par certains pays et il comble un grave déficit dans les pays en développement auquel il fournit un logiciel efficace pour la quantification et la gestion des maladies animales. Il s'agit d'un système flexible, qui repose sur les mécanismes de notification généralement existants dans les pays en développement. Son principal avantage tient peut-être au fait que l'entretien est assuré par la FAO, d'où l'excellent rapport coût-efficacité du système.
89. Si des résultats tout à fait positifs ont été obtenus dans la promotion de la planification des mesures d'urgence et la prévention des situations d'urgence, les progrès en matière de réponse rapide n'ont toutefois pas été aussi importants que pour d'autres composantes d'EMPRES. L'équipe d'évaluation estime que les avancées dans ce domaine nécessitent une collaboration plus étroite et plus directe avec les pays.
90. La plupart des éléments hors EMPRES du programme de santé animale ont actuellement une visibilité plutôt réduite (à l'exception des activités concernant les glossines et la trypanosomose). Malgré quelques produits pertinents et intéressants, la plupart des activités n'ont pas atteint la masse critique nécessaire et leur importance stratégique n'apparaît pas clairement. Toutefois, les travaux sur la résistance des parasites aux médicaments font l'objet d'un important partenariat entre la FAO et le secteur privé. Le volume des activités concernant les services vétérinaires a sensiblement diminué ces dernières années, à la suite de l'élimination progressive des projets de renforcement des services vétérinaires publics mis en œuvre par la FAO.
91. Le PLTA a constitué un cadre utile pour les travaux de la FAO sur les glossines et la trypanosomose, l'Organisation jouant un rôle important dans ce programme interinstitutions. Le PLTA est une alliance internationale à caractère normatif, mais il devrait jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la PATTEC, si des donateurs peuvent être mobilisés.
92. Les questions de parité font partie intégrante du programme de la FAO sur la santé animale, où une place importante est réservée au petit bétail, qui présente un intérêt particulier pour les femmes dans les pays en développement. Les projets du PCT concernant la prestation de services de santé animale comportaient des composantes spécifiquement axées sur les besoins des femmes, et ces principes sont appliqués dans la formation donnée au personnel des services vétérinaires après la conclusion des projets.
93. Le programme de la FAO en matière de santé animale ne peut, bien entendu, apporter qu'une réponse très limitée aux besoins des pays membres dans ce domaine. La FAO et les services vétérinaires nationaux des pays en développement se trouvent dans l'obligation commune de faire des choix parmi les travaux vétérinaires à effectuer en priorité, dans leurs domaines d'activité respectifs. Les besoins sont grands et les disponibilités réduites. Pour être plus efficace, la FAO doit destiner ses ressources limitées aux secteurs dans lesquels elle bénéficie d'un avantage comparatif et, au sein de ces secteurs, là où les besoins sont les plus impérieux. Les recommandations suivantes sont destinées à donner cette orientation aux activités futures de l'Organisation en matière de santé animale.
94. Dans les pays visités par les missions, le programme EMPRES fait l'objet d'un vaste soutien. La FAO est considérée comme le chef de file et la principale source de connaissances techniques pour la promotion de l'alerte rapide et la planification d'interventions d'urgence pour les maladies transfrontières du bétail. L'évaluation a toutefois pu identifier les enjeux futurs du programme. Il s'agira notamment:
95. Les pays en développement font écho aux concepts dont la FAO est le promoteur. Dans une situation de désappointement extrême à l'égard des services vétérinaires (et autres) publics centralisés, les donateurs ont été de plus en plus enclins à promouvoir la prestation locale de services. Toutefois, les autorités vétérinaires dans les pays bénéficiaires, comme les donateurs qui financent des activités de lutte contre les maladies transfrontières, reconnaissent qu'une planification stratégique appropriée requiert un système de renseignements épidémiologiques centralisé, à travers la circulation des informations au niveau national et au-delà. Il est important que le programme Élevage d'EMPRES souligne la nécessité de la surveillance épidémiologique, et notamment de systèmes pour la communication, aux autorités nationales de lutte contre les maladies, des renseignements recueillis sur le terrain. Il est recommandé à la FAO de continuer à promouvoir le renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique, notamment à l'échelon national et en favorisant le dialogue avec les partenaires de la communauté des donateurs. Il s'agirait en particulier de poursuivre comme prévu la promotion et le développement de TADinfo, pour garantir au système un niveau d'adoption élevé et faire en sorte qu'il devienne un élément central de l'information sur les maladies transfrontières. D'autre part, tous les moyens devront être mis en œuvre afin d'assurer un apport constant de fonds au RADISCON jusqu'à ce que le réseau soit financièrement autonome.
96. Dans les pays menacés par une nouvelle apparition de la peste bovine, en dépit du statut de zone provisoirement indemne là où la vaccination a cessé, la nécessité d'une planification de mesures d'urgence apparaît clairement, tout comme celle de la surveillance pour une détection précoce de la maladie. Le PMEPB a donc constitué un excellent moyen de promotion d'EMPRES. Deux points importants et différents doivent être soulignés ici. Tout d'abord, les ressources et les capacités techniques très réduites de bon nombre de services vétérinaires, qui sont souvent la cause de leur incapacité de faire face à des besoins urgents, limitent l'efficacité des interventions d'urgence. Ensuite, la lutte contre la peste bovine et l'éradication de cette maladie ont été facilitées dans une large mesure par l'existence de vaccins particulièrement efficaces. Il est à craindre que les parties prenantes puissent s'attendre à des résultats analogues dans la lutte contre d'autres maladies stratégiques pour lesquelles des vaccins à effet durable ne sont pas disponibles et dont la maîtrise fait entrer en jeu d'autres facteurs, notamment le contrôle des déplacements du bétail. La lutte contre d'autres maladies transfrontières importantes, comme la PCB ou la fièvre aphteuse, sera bien plus difficile.
97. Pour la plupart des autres maladies, la promotion de la planification de mesures d'urgence présente quelques difficultés conceptuelles. Là où une maladie transfrontières est endémique, sa maîtrise n'a généralement pas le caractère d'urgence que revêt la "prévention d'une situation d'urgence". Dans un pays où la fièvre aphteuse est endémique, il est difficile pour le personnel d'évaluer la nécessité d'une intervention d'urgence (dans le cas par exemple de l'apparition d'un nouveau type de virus), alors qu'il tendra probablement à se consacrer plutôt à la planification de mesures de lutte ordinaires. L'examen d'EMPRES effectué en 1998 avait recommandé l'établissement de critères pour l'ajout de nouvelles maladies au programme. Plutôt que l'établissement de listes de maladies, on recommande l'identification des maladies dont l'éradication à l'échelon mondial ou régional revêt une importance stratégique (par exemple, la peste porcine classique sur le continent américain), tandis que pour la plupart des interventions il serait plus utile de détecter les cas de maladie transfrontières ou les situations dans lesquelles la menace à un pays provient d'une source extérieure, et de promouvoir alors des mesures d'alerte et de réponse rapide. Ainsi, pour la fièvre aphteuse, il conviendrait qu'EMPRES se limite à des activités normatives, au renforcement de la collaboration entre les pays et, si besoin est, à la promotion de mesures spécifiques de lutte contre la maladie.
98. Un autre problème conceptuel possible tient au rattachement apparent de la nécessité d'une surveillance à l'alerte rapide. De fait, la surveillance est une nécessité première pour toutes les activités de lutte contre les maladies, et EMPRES encourage la mise en place de mécanismes améliorés de surveillance, de notification et d'analyse épidémiologique des maladies, pour une planification plus efficace des mesures de lutte. Ce qui est donc nécessaire et dont EMPRES se fait le promoteur, est une réponse à un besoin plus vaste, allant au-delà de la simple nécessité d'une prévention des situations d'urgence, d'où une certaine confusion quant aux limites précises du mandat d'EMPRES. D'une façon analogue on peut dire que les rôles joués par EMPRES dans la promotion de la recherche à vocation pratique et la coordination de la lutte contre les maladies, s'adaptent aussi bien à des situations autres que la prévention des situations d'urgence d'une maladie transfrontières. Il est recommandé à AGAH de redéfinir EMPRES en établissant clairement, si nécessaire, que son mandat ne se limite pas à la seule prévention des situations d'urgence, mais qu'il s'étend également à une activité de soutien pour le renforcement ou la mise en place de mesures et de politiques pour la surveillance, l'épidémiologie, la lutte et l'éradication de maladies susceptibles d'avoir des effets hors frontières.
99. Les principes d'EMPRES ont en grande partie trouvé leur application dans des projets PCT d'intervention d'urgence face à une maladie. Ces projets ont constitué un moyen de promotion efficace d'EMPRES, en l'inscrivant dans un contexte spécifique. Le groupe EMPRES-Élevage est toutefois en proie à une pénurie constante de personnel, qui rend difficile au niveau de la gestion le maintien des activités normatives programmées en présence d'interventions opérationnelles d'urgence non prévues. Il est recommandé soit de pallier le manque actuel d'effectifs, soit d'effectuer des choix plus sélectifs au moment de l'acceptation des demandes au titre du PCT, en établissant des priorités pour l'activité du PCT et les activités normatives de programme courantes. Il se pose toutefois un autre problème: l'application élargie d'EMPRES au niveau des pays n'ira pas de l'avant à la rapidité voulue par le seul truchement du PCT, et dépendra de la mesure dans laquelle la FAO réussira à convaincre les gouvernements et les donateurs de la nécessité de renforcer les capacités d'alerte et de réponse rapide, et à mobiliser des investissements dans ces domaines. Jusqu'à présent l'action auprès des donateurs n'a pas donné de résultats encourageants. Il est recommandé à la FAO d'intensifier considérablement ses efforts pour mobiliser des fonds extrabudgétaires en faveur des activités d'EMPRES. Il est notamment nécessaire aujourd'hui d'assurer le financement du processus de vérification de l'éradication de la peste bovine, sans lequel il existe un risque accru de réapparition de la maladie. En règle générale toutefois, le financement d'EMPRES pourrait être accru en travaillant avec les pays et les donateurs qui s'emploient à renforcer les services vétérinaires, afin qu'une réponse efficace soit donnée aux besoins existants en matière de mesures et d'interventions d'urgence (notamment par un soutien à la législation relative à la prévention et à la lutte contre la maladie), en tenant compte des capacités du pays d'une manière susceptible d'être durable.
100. À ce propos, il est recommandé que les travaux de la FAO dans le domaine des services vétérinaires soient intégrés dans le programme EMPRES, et que les activités concernant la planification de mesures d'urgence en deviennent l'un des éléments clés. Cela aurait l'avantage de démontrer l'engagement accru de la FAO à l'égard d'EMPRES, tout en apportant un soutien aux arguments invoqués pour recueillir des ressources supplémentaires et en faisant une plus grande place aux travaux de la FAO concernant les services vétérinaires, qui bénéficient actuellement d'un financement et d'une visibilité limités.
101. L'évaluation approuve l'orientation de base du programme de la FAO en matière de maîtrise écologique des maladies transmises par des insectes, ainsi que l'accent mis sur le PLTA. Il est positif que cette activité ait été dotée d'une identité propre au sein du Plan à moyen terme de la FAO. Ce programme a abouti à des réalisations importantes, notamment le système d'information PAAT-IS, les rapports du PLTA, des directives pour la lutte contre les ravageurs et du matériel de formation. Bien que conceptuellement différente, la campagne PATTEC a elle aussi pour objet la lutte contre les glossines et la trypanosomose en Afrique subsaharienne. Si des progrès ont été faits ces derniers temps sur le plan de l'harmonisation, l'enjeu est de coordonner les différents points forts et priorités des institutions qui interviennent respectivement dans le PLTA et la PATTEC, dans la réalisation de l'objectif d'une lutte efficace contre les glossines et la trypanosomose en Afrique subsaharienne. Il est recommandé de donner une suite aux récents débats entre les différentes institutions et de conclure des arrangements plus concrets, pour ce qui concerne notamment les activités opérationnelles. Il s'agit là probablement d'une condition essentielle pour un financement par des donateurs.
102. La lutte intégrée contre les parasites et la résistance aux médicaments ne sont pas des domaines d'activité clairement identifiés au sein du programme Élevage de la FAO, et le développement de ces activités semble faire l'objet d'une planification à brève échéance. Les produits du programme paraissent importants, mais la façon dont la FAO prévoit de conduire ses travaux sur la résistance à moyen et à long terme, est vague. Il est recommandé à la FAO d'analyser et de définir plus clairement son rôle perçu à moyen et à long termes dans ce domaine et d'indiquer comment elle entend interagir à cet égard avec les autres organisations et instances concernées.
103. La mise en œuvre efficace des programmes de la FAO en matière de santé animale est clairement liée à l'établissement de relations fructueuses avec les autres institutions qui œuvrent dans des domaines connexes. Ces relations ont été instaurées avec succès dans certains secteurs: par exemple, les travaux menés par la FAO sur la fièvre aphteuse en Asie ont eu un effet synergique avec ceux de l'OIE, et ces deux organisations s'efforcent actuellement de renforcer leur collaboration régionale. De bons contacts au niveau opérationnel ont permis d'éviter les difficultés potentielles. La coopération avec l'OMS dans le cadre du PLTA a également été tout à fait positive. En règle générale, il existe des accords de collaboration effectifs avec l'AIEA, par le biais d'AGE, pour des activités de soutien aux travaux de recherche dans les pays en développement.
104. La FAO et l'OUA-BIRA partagent des intérêts communs en matière de santé animale, comme la campagne PACE à laquelle la FAO participe, et il existe un lien clairement établi avec EMPRES. L'OUA-BIRA et la FAO ont également en commun un vif intérêt pour les problèmes touchant la lutte contre les glossines et la trypanosomose. Toutefois, pour ce qui est de ces deux activités, certaines questions, à la fois politiques et techniques, entre ces institutions n'ont pas encore été résolues. Des mesures efficaces ont été prises récemment concernant la lutte contre les glossines et la trypanosomose, mais des conflits d'intérêt potentiels à l'égard des responsabilités opérationnelles persistent, en cas de financement des opérations de terrain par des donateurs. Les problèmes actuels en ce qui concerne EMPRES ne sont pas aussi graves que les difficultés opérationnelles rencontrées il y a quelques années, mais les relations entre la FAO et l'OUA-BIRA doivent être cultivées avec soin, car les possibilités de chevauchement des responsabilités sont considérables et il convient de les éviter.
105. L'évaluation des activités de terrain a conduit à la formulation d'un certain nombre de recommandations et à l'indication de leçons à caractère général pour les projets de santé animale à venir, visant à assurer une meilleure application et une durabilité accrue des résultats obtenus.
106. La première de ces recommandations est la nécessité de financer (dans le cadre du projet ou par d'autres sources) les éléments/activités indispensables à la réussite du projet, mais qui d'ordinaire ne sont pas financés par les projets. Par exemple, l'abattage est une composante essentielle de la stratégie de lutte contre la peste porcine africaine, mais s'ils ne sont pas indemnisés, les éleveurs seront sans doute peu disposés à abattre leurs animaux et la stratégie sera probablement vouée à l'échec. Lorsque les producteurs sont appelés à payer la vaccination contre une maladie au titre d'une opération de lutte menée dans l'intérêt public (c'est-à-dire pour éviter ou arrêter une épidémie), il est probable qu'ils seront nombreux à s'y dérober. Demander à des vétérinaires ou à des techniciens vétérinaires privés de procéder à la notification des maladies sans compensation, voudra sans doute dire que le travail ne sera pas accompli.
107. Deux projets ont échoué parce que les vaccins achetés n'étaient pas efficaces. Cela montre qu'il est nécessaire de faire intervenir un personnel technique dans le choix de l'équipement et du matériel, surtout pour les produits biologiques.
108. Deux autres points sont enfin soulevés en relation avec les activités de terrain, bien qu'ils ne soient pas spécifiquement liés aux projets en matière de santé animale. Le premier est qu'une bonne partie des projets avaient des objectifs vagues ou au contraire trop ambitieux, compte tenu des délais et des ressources disponibles. Il semble que cela répondait à une tentative d'augmenter les chances d'approbation du projet, même si AGAH se sent écrasé sous le poids de ses responsabilités concernant la préparation et le soutien aux projets. Une évaluation plus précise de ce qui est réellement possible s'impose. Ce problème semble se présenter plus particulièrement avec les projets non liés à des situations d'urgence.
109. Le second point touchant les activités de terrain est que tous les projets du PCT non liés à des situations d'urgence sont considérés comme ayant une action catalytique, entraînant un suivi de la part du gouvernement, ou par des donateurs si des ressources publiques ne sont pas disponibles. Pour les activités pour lesquelles une aide de la part de donateurs s'avère nécessaire, il est vivement recommandé d'identifier les sources probables de financement avant le démarrage du projet, l'expérience montrant qu'il est peu probable que des donateurs manifestent un intérêt par la suite.
110. Le Groupe d'experts s'est réuni à Rome du 17 au 19 décembre 2001, période pendant laquelle il a eu des entretiens avec le personnel chargé de l'évaluation, le Sous-directeur général chargé du Département de l'agriculture, le Directeur de la Division de la production et de la santé animales, et le Chef et les fonctionnaires de haut niveau du Service de la santé animale. Le Groupe a procédé à l'examen du Rapport d'évaluation provisoire, sur la base du Cadre stratégique de la FAO pour 2000-2015, du Plan à moyen terme pour 2002-2007, du Programme de travail et budget pour 2002-2003, de l'énoncé de mission d'AGA et des priorités indiquées par la Direction générale.
111. Le Groupe d'experts note que le Service de la santé animale prend part au processus de planification stratégique et d'établissement des priorités adopté par l'Organisation:
112. Le Groupe reconnaît que le personnel du Service de la santé animale présente des compétences multiples et particulièrement élevées qui leur permettent de traiter des problèmes de santé animale complexes. Toutefois, l'orientation stratégique de la FAO et de la communauté des donateurs est d'exploiter les avantages d'une approche multidisciplinaire intégrée du développement de la production animale. La Division de la production et de la santé animales s'est engagée sur cette voie.
113. Il est recommandé au Service de la santé animale de redéfinir la structure et les responsabilités de ses groupes, afin d'assurer une plus grande cohérence avec leurs objectifs plus généraux.
114. La structure et la fonction de ce groupe ont attiré l'attention du Groupe d'experts et la recommandation le concernant au sein du Rapport d'évaluation est celle avec laquelle le Groupe est en désaccord. Les services vétérinaires de réglementation nationaux constituent la base de la surveillance et de la lutte contre les maladies animales. Il semble que le Groupe des services vétérinaires ait mis essentiellement l'accent sur la prestation de services vétérinaires cliniques et le Groupe d'experts estime nécessaire de modifier cette orientation. L'accent doit être mis en priorité sur la promotion de réformes institutionnelles comportant l'analyse des fonctions de base afin de réorienter les services vétérinaires vers les activités essentielles de lutte contre les maladies, comme la législation, la surveillance, l'épidémiologie, le soutien diagnostique et la notification des maladies.
115. La Direction note avec satisfaction la méthodologie adoptée pour cette évaluation, qui a comporté des consultations avec les pays membres et la participation d'un groupe d'experts externe. Elle reconnaît par ailleurs l'impartialité et l'objectivité de l'évaluation présentée.
116. L'évaluation a mis tout d'abord l'accent sur les Projets de coopération technique (PCT) mis en œuvre par le Service de la santé animale, puis elle s'est étendue à la réalisation du programme Élevage d'EMPRES, et enfin à l'ensemble de la composante de la santé animale du Programme 2.1.3 Élevage. Il est noté que les nombreux pays membres visités ont exprimé une grande satisfaction concernant les activités du programme Élevage d'EMPRES. La Direction s'engage à continuer à centrer l'attention sur EMPRES et ses divers éléments, y compris le Programme mondial d'éradication de la peste bovine (PMEPB), comme l'évaluation l'a suggéré à plusieurs reprises.
117. La Direction estime toutefois que, considérant la concentration initiale sur le PCT, puis sur EMPRES, l'examen aurait dû couvrir plus largement d'autres éléments importants du programme. Au cours des derniers exercices biennaux, non seulement le programme de la FAO en matière de la santé animale s'est intéressé à la diffusion des maladies transfrontières des animaux (problème traité principalement dans le cadre du programme EMPRES), mais il a également fourni aux pays membres un soutien et des conseils concernant les zoonoses, la sécurité sanitaire des aliments d'origine animale, la qualité et la sécurité des médicaments, les produits et les pesticides biologiques, les maladies transmises par des insectes et l'ajustement des politiques et des services de santé animale.
118. Un degré de priorité très élevé continuera d'être accordé au programme Élevage d'EMPRES, mais la Direction s'intéressera également à d'autres secteurs, comme celui de la santé vétérinaire publique, de la maîtrise écologique des maladies transmises par des insectes, et du soutien à la réforme politique et institutionnelle dans les services aux productions animales. Le Plan à moyen terme pour 2004-2009 continuera de refléter cette orientation équilibrée du programme pour laquelle un effort concerté est actuellement déployé pour mobiliser un soutien extrabudgétaire.
119. Les observations spécifiques de la Direction sont les suivantes:
120. La Direction appuie la recommandation du Groupe d'experts quant à la nécessité de donner une meilleure focalisation au programme de la santé animale dans le Plan à moyen terme pour 2004-2009. Elle prend note de la recommandation du Groupe d'experts d'allouer des ressources supplémentaires, notamment en personnel, à la composante de la santé animale du Programme Élevage, pour répondre aux demandes sans cesse croissantes des pays membres. La mise en application de cette recommandation devra associer un élargissement progressif des ressources ordinaires de la composante santé animale et l'acquisition dynamique de ressources extrabudgétaires.
AGA |
Division de la production et de la santé animales |
AGAH |
Service de la santé animale |
AGAP |
Service de la production animale |
AGE |
Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l'alimentation et l'agriculture |
AGPP |
Service de la protection des plantes |
AIEA |
Agence internationale de l'énergie atomique |
ANASE |
Association des Nations de l'Asie du Sud-Est |
APHCA |
Commission régionale de la production et de la santé animales pour l'Asie et le Pacifique |
CIRAD-EMVT |
Département d'élevage et de médecine vétérinaire (Montpellier, France) |
COMISA |
Confédération mondiale de l'industrie de la santé animale |
DFID |
Department for International Development (Royaume-Uni) |
ELISA |
Dosage immunoenzymatique |
EMPRES |
Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes |
ESB |
Encéphalopathie spongiforme bovine |
EUFMD |
Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse |
FFU |
Fonds fiduciaire unilatéral |
FIDA |
Fonds international de développement agricole |
ILRI |
Institution internationale de recherche zootechnique |
OIE |
Office international des épizooties |
OMC |
Organisation mondiale du commerce |
OMS |
Organisation mondiale de la santé |
OUA-BIRA |
Bureau interafricain pour les ressources animales de l'Organisation de l'unité africaine |
PACE |
Campagne panafricaine contre les épizooties |
PANVAC |
Centre panafricain de vaccins vétérinaires |
PARC |
Campagne panafricaine de lutte contre la peste bovine |
PATTEC |
Campagne panafricaine d'éradication des glossines et de la trypanosomose |
PCB |
Péripneumonie contagieuse bovine |
PCR |
Réaction en chaîne de la polymérase |
PCT |
Programme de coopération technique |
PLTA |
Programme de lutte contre la trypanosomose africaine |
PMEPB |
Programme mondial d'éradication de la peste bovine |
PNUD |
Programme des Nations Unies pour le développement |
PPR |
Peste des petits ruminants |
PSSA |
Programme spécial pour la sécurité alimentaire |
RADISCON |
Réseau régional de surveillance et de contrôle des maladies animales pour l'Afrique du Nord, le Proche-Orient et la Péninsule arabique |
SADC |
Communauté de développement de l'Afrique australe |
SIG |
Système d'information géographique |
SPS |
Mesures sanitaires et phytosanitaires |
TADinfo |
Système d'information sur les maladies transfrontières des animaux |
TCOT |
Unité du Programme de coopération technique |
TIS |
Technique de l'insecte stérile |
UE |
Union européenne |