Chapitre III: Conclusions et recommandations

A. Généralités

126. L'évaluation confirme la pertinence et l'importance générales de l'objectif stratégique A.3, en tant que priorité organisationnelle pour la FAO. Les catastrophes d'origine naturelle et humaine engendrent de plus en plus d'insécurité alimentaire et de pauvreté à l'échelle mondiale, en particulier dans les zones rurales. Il est donc parfaitement justifié que l'augmentation de la résistance et de la capacité de faire face aux catastrophes naturelles devienne un axe de travail majeur de la FAO.

127. Les composantes de l'objectif stratégique sont appropriées d'être puisqu'elles couvrent tous les aspects d'une situation de crise: la préparation, l'alerte rapide et l'évaluation des besoins, les secours et la planification de la transition vers la réhabilitation et le développement, de façon à renforcer la résistance des populations aux catastrophes futures. Cette approche globale est aussi étayée par l'avantage comparatif de la FAO (démontré et potentiel), qui possède des compétences dans toutes ces composantes et peut donc les mettre à profit pour aider les pays membres qui en ont besoin.

128. Le questionnaire soumis aux pays membres et aux partenaires de la FAO a confirmé le rôle utile de la FAO dans les situations de crise et son assistance a généralement été jugée positive (voir Annexe 1). Bien que le nombre relativement limité de réponses ne permette pas de faire des déductions trop détaillées, les pays ont jugé l'action de la FAO «satisfaisante» ou «excellente» dans cinq domaines de l'aide d'urgence (préparation, alerte rapide, évaluation des besoins, secours agricole et planification du redressement/relèvement). Par rapport aux autres donateurs, la majorité des pays ont classé la FAO parmi les meilleurs, ou l'ont considérée comme la meilleure, pour ce qui est de l'évaluation des besoins et des opérations de secours, tandis qu'ils jugeaient d'autres donateurs meilleurs pour la préparation, l'alerte rapide et la planification du redressement/relèvement.

129. En gros, toutes les composantes de la stratégie sont importantes. Toutefois, l'attention relative que la FAO porte à chacune d'entre elles varie considérablement et l'avantage comparatif de l'Organisation, évoqué précédemment (des compétences techniques très diversifiées et une expérience de terrain très large) ne transparaît pas dans la réalité. La FAO s'implique depuis longtemps dans l'alerte rapide et ses travaux sont bien appréciés par les pays membres et la communauté internationale, comme l'attestent les réponses au questionnaire. Néanmoins, la progression sensible du nombre de situations de crise enregistrée ces dernières années, conjuguée avec un budget (au mieux) stable, a comprimé les ressources disponibles pour cette activité, si bien qu'il est devenu difficile de maintenir le niveau de qualité élevé.

130. Les ressources assignées aux opérations de secours agricole ont été décuplées ces dernières années, parallèlement à l'augmentation du nombre de crises et de la confiance des donateurs dans les capacités de la FAO en la matière. L'Organisation s'est dotée d'une nouvelle division (la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation – TCE) chargée de mener les interventions de secours agricole pour répondre aux demandes de ce type d'assistance. Dans l'ensemble, les projets de secours agricole ont été fructueux, comme l'indiquent les missions d'évaluation, qui ont examiné 70 opérations, et les réponses au sondage envoyé aux pays membres et aux partenaires de la FAO. Cette dernière apporte généralement une solution plus appropriée sur le plan technique à un problème donné (par le biais des coordinateurs des secours d'urgence et de l'assistance technique, notamment dans le cadre du Programme de coopération technique). Les coordinateurs des secours d'urgence fournis par la FAO sont remarquables. Efficaces et très appréciés par les autres partenaires, ils mettent en valeur la FAO dans les grandes crises.

131. Cependant, la capacité de la FAO d'exploiter son avantage comparatif est restreinte par la lenteur avec laquelle elle fournit les intrants agricoles. Cette faiblesse est due à plusieurs facteurs notés dans le rapport, notamment des procédures administratives et financières internes que la FAO peut améliorer.

132. D'autres composantes de la stratégie se sont beaucoup moins concrétisées dans les travaux de la FAO. Seules quelques activités éparses ont été menées dans le domaine de la préparation aux catastrophes (à l'exception de l'appui à l'alerte rapide). Néanmoins, la FAO, qui admet cet état de choses, recherche des solutions pour améliorer la situation, en particulier par le biais du mécanisme DPAI-REHAB. Rares aussi ont été les activités visant à faciliter efficacement la transition entre les opérations de secours et les actions de redressement et développement. À ce jour, on ne trouve aucun exemple montrant que la FAO a tenu un rôle décisif dans cette transition et il reste d'importantes questions institutionnelles à résoudre.

133. En conclusion, l'objectif stratégique A.3 est pertinent et approprié, et offre un guide général des domaines d'action prioritaires pour la FAO. Bien entendu, sa mise en oeuvre supposera de rendre progressivement plus opérationnelles – par le biais du PMT – la planification et la programmation, afin qu'elles puissent déboucher sur un ensemble de résultats prioritaires. La disparité avec laquelle les quatre composantes ont été mises en pratique jusqu'à présent plaide pour une telle amélioration et montre que l'Organisation dispose encore d'une vaste marge pour mieux exploiter ses compétences et ses capacités techniques à l'appui de l'objectif stratégique. Les recommandations suivantes reflètent ces considérations.

B. Intégrer les activités d'urgence à la fao

134. L'évaluation fait ressortir la nécessité d'intégrer davantage les activités liées aux opérations d'urgence, en particulier aux travaux des divisions techniques. Dans le contexte du PMT, le mécanisme du DPAI-REHAB paraît logiquement tout désigné pour renforcer l'intégration des travaux d'urgence aux unités techniques clés; un bon départ a déjà été pris, mais il ne faut pas relâcher cet effort.

135. Recommandation 1: (a) Les divisions techniques concernées devraient programmer et porter au budget des résultats spécialement requis dans les situations de crise, à partir du prochain Programme de travail et budget (2004-2005), notamment des résultats relevant de l'objectif stratégique A.3 trop négligés jusqu'à présent (par exemple la préparation). (b) Il faudrait vérifier les déclarations d'attributions des unités participant au Groupe de coordination des secours d'urgence et au DPAI-REHAB, afin de s'assurer que leur rôle dans les situations d'urgence est clairement spécifié. Au sein des divisions techniques qui jouent un rôle déterminant dans les opérations d'urgence, il conviendrait de nommer un point de contact chargé, par un mandat approprié, de s'occuper spécialement des questions liées aux situations d'urgence.

136. Recommandation 2: La FAO devrait favoriser l'intégration d'une démarche systématique pour les pays particulièrement exposés aux catastrophes naturelles, de façon que la gestion des catastrophes soit considérée comme un aspect essentiel dans toutes les activités de développement visant ces pays. Il faudrait notamment renforcer la capacité du bureau national de la FAO et des unités régionales d'assistance aux politiques – par la sensibilisation et la formation – d'incorporer cet aspect dans les programmes et projets qu'ils supervisent.

C. Préparation

137. Si l'engagement de la FAO dans l'alerte rapide, à travers le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) et l'appui aux systèmes nationaux et régionaux, ne date pas d'hier, seules quelques activités ont été menées au titre des autres composantes de la préparation. S'agissant de l'appui à la mise au point de plans complets de préparation aux situations de crise aux niveaux régional et national, le bilan de la FAO est mitigé, d'après les expériences sur le terrain qui ont été évaluées. Le Programme de coopération technique (PCT) n'est manifestement pas à même de fournir ce type d'appui, qui requiert une part substantielle de mise en place de capacités, peu compatible avec le budget et les délais accordés au PCT.

138. La FAO possède des avantages comparatifs dans des domaines clés associés à la préparation, et se démarque particulièrement en ce qui concerne l'information sur l'alimentation et l'agriculture en vue de la préparation. Il convient toutefois de se concentrer sur les domaines prioritaires et de les articuler dans le contexte du PMT.

139. Recommandation 3: (a) Les futures actions prioritaires devraient être révisées à la lumière des points forts de la FAO et exposées dans un document intitulé: «Stratégie et actions prioritaires de la FAO pour la préparation». Cette activité pourrait être conduite sous l'égide du Groupe de coordination des secours d'urgence et des membres du DPAI-REHAB, dès que ces derniers auront adopté un plan de travail et affiné la définition des actions prioritaires pour l'Organisation, notamment dans le champ de l'information. Ce document aiderait à clarifier le rôle de la FAO vis-à-vis d'autres organisations dans ce domaine, faciliterait les activités de plaidoyer à mener auprès des donateurs et des pays membres de l'Organisation en général et améliorerait la coordination de l'affectation des ressources entre les unités de la FAO. (b) La responsabilité de chaque résultat d'activité défini dans le PMT devrait être confiée à une unité clairement désignée à cette fin.

140. Recommandation 4: La FAO devrait poursuivre et consolider ses activités en matière d'information pour l'alerte rapide, d'évaluation de l'impact, d'évaluation des besoins ainsi que la conception de solutions appropriées dans les domaines suivants:

Alerte rapide

Ø En s'appuyant sur les directives existantes, élaborer un manuel pratique et utile pour le personnel de terrain et les consultants qui conduisent des CFSAM.

Ø Dans les situations d'après conflit et/ou les cas où les institutions gouvernementales ont disparu, dispenser une formation sur la collecte et l'analyse régulières d'informations, à un stade très précoce, aux agents responsables des opérations d'urgence sur le terrain (Groupe de la coordination des mesures d'urgence, représentation de la FAO).

Ø Dans les pays exposés aux catastrophes, renforcer la construction des systèmes d'alerte rapide en y intégrant la dimension de sécurité alimentaire des ménages et l'analyse de la vulnérabilité. À cet égard, les travaux effectués par la FAO par le truchement du SICIAV devraient apporter des contributions utiles. Il faudrait parvenir à monter des systèmes de surveillance locale de la sécurité alimentaire, en recourant à des démarches et à des méthodes peu coûteuses et en faisant appel aux structures existantes dans toute la mesure du possible. À cette fin, l'Organisation aura à intégrer la dimension catastrophe dans les travaux du SICIAV.

Évaluation de l'impact et des besoins

Ø La FAO devrait constituer une base de données à partir de l'abondant fonds d'information dont elle dispose déjà, afin de faciliter l'évaluation de l'impact et des besoins lors des catastrophes futures. Cette base de données consolidée contiendrait des informations sur la logistique, la répartition des populations, la sécurité alimentaire, les ressources naturelles, les catastrophes précédentes et leur impact, etc. Elle devrait également tenir compte des initiatives pertinentes, telles que le GeoNetwork de la FAO (données agro-écologiques se rapportant aux dangers), visant à faciliter l'accès à l'information. Il faudrait consulter le DPAI-REHAB sur les éléments à inclure dans la base de données; la collecte d'informations supplémentaires sera peut-être nécessaire (par exemple les profils des secteurs semenciers nationaux, notamment les variétés effectivement cultivées par les agriculteurs). La construction de la base de données accordera la priorité aux pays et régions les plus exposés aux catastrophes.

Ø La FAO pourrait parfaire encore ses activités dans le domaine de l'évaluation de l'impact et des besoins en: i) diffusant, au cours des formations et lors des essais pratiqués dans les pays, les directives RADAR produites par le Service de l'environnement et des ressources naturelles; et ii) en préparant des directives pour la conduite d'évaluations rapides sur le terrain dans les pays qui ne disposent pas facilement de l'imagerie satellite ni des techniques du Système d'information géographique (SIG). Ces directives s'adresseraient aux praticiens (personnel de la FAO sur le terrain, consultants nationaux), qui pourraient être formés dans les bureaux régionaux et sous-régionaux.

Informations pour la conception des interventions

Ø Dans le cadre du programme SICIAV, il faudrait prêter une attention accrue aux dimensions catastrophe et crise de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité. À cet égard, il serait utile de suivre attentivement l'expérience intéressante du FSAU en Somalie, afin d'en tirer des enseignements essentiels pour des situations comparables. De plus, il conviendrait d'accroître les synergies entre les travaux en cours dans le cadre du projet sur EWFIS dans les situations de crise complexe (financé par la CE) et le SICIAV.

D. Secours agricole

141. L'évaluation a révélé que si certaines interventions ont été accomplies en temps utile, bien souvent les intrants ne sont pas parvenus à temps pour la campagne agricole visée. Ces retards ne dépendaient pas toujours de la volonté de la FAO (par exemple demande d'assistance tardive, réponse tardive des donateurs). Mais, quoi qu'il en soit, la lenteur des procédures à la FAO y ont aussi contribué. Cette critique souvent formulée a été confirmée par les réponses au questionnaire envoyé aux pays membres et aux partenaires sondés au cours de l'évaluation. Le règlement de la FAO, qui limite les achats effectués par les représentants de la FAO à 25 000 dollars E.-U. implique que la plupart des achats destinés au secours agricole doivent se faire à partir du siège. À supposer que les représentations de la FAO en aient les moyens, ce sont elles qui, en principe, devraient effectuer les achats destinés au secours agricole.

Achats

142. Recommandation 5: (a) La FAO devrait lancer un programme de formation destiné au personnel de représentation chargé des achats locaux. On accorderait la priorité aux pays où les interventions de secours agricole, sont ou risquent d'être, de plus grande envergure. Pour les grandes opérations, il faudrait constituer une réserve de fonctionnaires administratifs/chargés des achats expérimentés (en particulier des agents retraités dans le cadre du Programme de partenariat) rapidement mobilisables pour effectuer des achats dans le pays affecté. (b) Il conviendrait de relever au cas par cas le plafond imposé aux représentants de la FAO pour les achats d'intrants de secours agricole.

Coordinateurs des secours d'urgence

143. Les coordinateurs des secours d'urgence se sont remarquablement bien acquittés de leur tâche, en assurant un bon suivi de tous les aspects des activités de secours agricole. Il n'est pas possible de faire appel aux coordinateurs des secours d'urgence pour chaque situation de crise dans laquelle la FAO est susceptible d'intervenir, en particulier si l'activité de l'Organisation se résume à un seul projet ou à deux projets de courte durée. Par contre, certaines interventions de secours agricole ont été retardées, faute de suivi adéquat et parce que la réalisation de certaines tâches particulières n'avait été confiée à personne.

144. Recommandation 6: (a) L'Organisation devrait désigner un coordinateur des secours d'urgence chaque fois que l'ampleur et la durée de l'opération d'urgence le justifient. Il faudrait constituer une réserve de candidats qualifiés à cet effet. (b) Les documents de projet relatifs aux interventions d'urgence devraient comporter un plan de travail articulé sur le calendrier agricole, qui désigne les responsables de chaque tâche et précise les délais impartis. Les descriptions des fonctions, notamment celles des Directeurs nationaux de projet, devraient être incluses dans les documents de projet.

Identification des bénéficiaires et ciblage

145. D'une manière générale, cette activité n'a pas été très approfondie. Les bénéficiaires visés ont été décrits en termes généraux et, dans la pratique, la sélection des bénéficiaires a habituellement été laissée à la discrétion des personnes locales. S'il est admis que l'identification des bénéficiaires prend du temps, il apparaît, compte tenu du nombre de cas contestables de distribution d'intrants décelés, que cet aspect réclamera une attention plus soutenue dans les activités futures.

146. Recommandation 7: Le processus d'identification et de ciblage des bénéficiaires devrait faire partie intégrante de la conception du projet et de la planification des travaux, surtout pour les interventions qui s'étendent sur plusieurs saisons de production. L'identification des bénéficiaires est optimale lorsque les critères de sélection ont été établis et expliqués aux intéressés; la sélection a été décentralisée au niveau le plus bas; et différentes institutions/parties prenantes y participent, y compris les bénéficiaires eux-mêmes.

Distribution d'intrants

147. La plupart des projets ont suivi une démarche classique en ce qui concerne la fourniture d'intrants agricoles. Il y a lieu d'expérimenter d'autres approches qui pourraient donner de meilleurs résultats, notamment pour la distribution des semences, où l'utilisation de variétés connues sur place présente beaucoup d'avantages non négligeables.

148. Recommandation 8: Si possible, les projets de secours agricole devraient faire appel à d'autres modalités de distribution de semences, comme les foires aux semences ou les bons pour des semences. Ces projets devraient être conçus avec l'aide de la division technique (Service des semences et des ressources phytogénétiques – AGPS).

Appui technique

149. L'inclusion de composantes d'assistance technique, mettant en jeu l'un des avantages comparatifs de la FAO, a élevé la qualité des interventions de secours agricole de l'Organisation. L'assistance technique peut être la plus efficace par rapport à son coût lorsqu'elle est fournie par le biais des activités de coopération technique de la FAO déjà conduites dans le pays. Dans tous les cas, cependant, les intrants distribués doivent convenir aux bénéficiaires finaux visés.

150. Recommandation 9: (a) Il conviendrait de garantir un appui technique à toutes les interventions de secours agricole de la FAO, dans le cadre du projet lui-même ou à travers d'autres sources disponibles, comme les projets de la FAO en cours dans le même pays. (b) Lors de la conception des projets, il faudra veiller que les intrants distribués ne demandent pas une gestion plus poussée que celle que les agriculteurs bénéficiaires sont à même de fournir, en particulier dans le cas des intrants inédits.

Secours et redressement

151. La fourniture d'intrants de secours agricole aux agriculteurs démunis diffère intrinsèquement des activités de redressement ou de développement, qui tendent à être plus complexes. Si on a réussi à mener à bien ces deux éléments dans des interventions liées à un programme qui laissaient le temps de les synchroniser, on a échoué dans le cadre d'un seul projet parce que le calendrier d'exécution relativement court de ce dernier ne permet pas de planifier et de mettre en oeuvre ces deux éléments de façon adéquate.

152. Recommandation 10: Les projets de secours relativement petits ne devraient pas être conçus ou mis en oeuvre en vue de poursuivre en même temps les objectifs de secours et de redressement.

Suivi et évaluation

153. Le suivi et l'évaluation sont essentiels dans l'évaluation systématique des résultats de l'intervention. Néanmoins, ils ont rarement été inclus dans des projets de secours agricole, bien que cette situation se soit améliorée récemment. Certaines évaluations réalisées par des consultants nationaux ou des ONG ont produit des observations et des recommandations utiles, mais la question de savoir si cette information a servi à la programmation n'a pas toujours de réponse claire.

154. Recommandation 11: D'une manière générale, il faudrait faire plus grand cas des évaluations, afin de dégager les interventions réussies dont on peut tirer des enseignements. La Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE) devrait établir un format simple et approprié pour les rapports d'évaluation, avec l'aide du Service de l'évaluation. La TCE et toutes les divisions techniques éventuellement concernées devraient formuler un avis sur tous les rapports d'évaluation des projets de secours agricole, notamment sur la pertinence du rapport, recommander des actions à mener et résumer les enseignements puisés en vue d'une application ultérieure. Il conviendrait de communiquer les enseignements tirés des évaluations à tous les partenaires et unités de la FAO pertinents, de les rendre largement disponibles et de les mettre à profit pour identifier les «meilleures pratiques» en vue de guider des opérations futures. S'agissant des évaluations plus indépendantes, la TCE et le Service de l'évaluation devraient convenir de plans d'évaluation annuels pour les activités d'urgence.

Évaluation du Programme pétrole contre vivres

155. Comme il diffère tellement de toutes les autres opérations d'urgence de la FAO, le Programme vivres contre pétrole, exécuté en Irak du Nord, n'a pas fait l'objet d'un examen particulier au cours de cette évaluation. Cependant, son envergure et son importance et le fait qu'il s'engage maintenant dans une phase de redressement, indiquent qu'à un certain moment, le volet mis en oeuvre par la FAO devra être évalué, ne serait-ce que par obligation de rendre compte de l'action menée. L'unité d'évaluation créée au sein de la structure de gestion locale du volet de ce programme mis en oeuvre par la FAO devrait participer à cet effort.

156. Recommandation 12: Le volet du Programme vivres contre pétrole mis en oeuvre par la FAO en Irak du Nord devrait faire l'objet d'une évaluation approfondie au cours de l'exercice 2003-2004, centrée sur l'efficience et l'efficacité de l'opération sur toute sa durée.

E. Aide à la transition de la phase de secours à la phase de redressement et de développement

157. En étudiant le cycle des événements qui accompagnent une catastrophe, la FAO a réussi à articuler efficacement les activités d'alerte rapide avec le secours agricole, les repères institutionnels étant clairs à ce stade. Dans les situations d'après catastrophe naturelle, où la FAO a eu une présence forte, elle a généralement fait preuve d'efficacité parce que les structures gouvernementales habituelles étaient en place et fonctionnaient. L'organisation de l'assistance au cours de la période de transition qui suit les états d'urgence complexes (liés à des conflits) est bien plus délicate. Si certaines activités ont été conduites dans ces circonstances, il s'agissait généralement de projets individuels ne faisant pas partie d'un programme plus global. Jusqu'à présent, la FAO n'a pas réussi à faire inclure les activités de redressement dans l'UNCAP. C'est dû en partie à la diminution progressive de la contribution des donateurs à mesure que l'état d'urgence s'estompe, et en partie au fait que la FAO n'a pas conçu de démarche efficace à cet égard, pas plus qu'elle n'a défendu activement l'importance de l'assistance au cours de la transition, laissant le champ libre à d'autres acteurs, en particulier le service international d'information sur l'alimentation.

158. La FAO, à l'instar de la plupart des organisations, confie la responsabilité principale d'une tâche à une unité, qui gère les ressources nécessaires pour mener cette tâche à bien. La planification de la stratégie d'assistance en période de transition a récemment été assignée à l'Unité pour la réhabilitation et les politiques humanitaires (TCER). Néanmoins, cette unité n'a pas suffisamment d'effectifs pour s'occuper de tous les pays en phase de transition et, s'agissant d'un nouvel arrangement, son efficacité réelle reste encore à prouver. On ignore également quel serait le meilleur dispositif institutionnel permanent pour l'exécution du programme/projet, une fois la stratégie élaborée. Les options proposées à cet égard sont résumées au tableau 4.

Table 4 : Options concernant l’exécution du projet – avantages et inconvénients

Unité responsable

Avantages

Inconvénients

TCER

Chargée d'élaborer une stratégie de transition au moment où la TCE a été mise en place; peut accéder rapidement aux ressources d'urgence qui pourraient servir à la programmation de transition.

Manque de personnel pour effectuer ou appuyer les travaux; établie au siège; la TCE est jugée isolée du reste de la FAO.

Unités régionales d’assistance aux politiques

Ont la responsabilité générale de la conception du programme; possèdent des effectifs dans toutes les régions, rapidement mobilisables; déjà reliées au TC

Peu expérimentées dans les situations de crise; les personnels ne sont pas tous qualifiés pour faire face à des états de transition; n'ont pas accès aux ressources d'urgence.

Représentations de la FAO

Présence locale et habitude des conditions locales.

Ne sont pas habilitées à effectuer ou à appuyer les travaux

159. Pour le moment, comme leur mandat ne les y autorise pas et qu'il est déjà surchargé, les Représentations de la FAO ne constituent pas une option viable. Les limites des autres candidats sont telles qu'ils ne représentent pas un choix optimal à l'heure actuelle.

160. Compte tenu de l'évolution de la situation institutionnelle, il serait prudent de concevoir une modalité satisfaisante et souple à la fois pour ce processus. Toutes les unités susceptibles de participer à la programmation de transition, y compris la Division du Centre d'investissement (TCI), étant placées sous la supervision du Sous-Directeur général du Département de la coopération technique (TC), il serait pertinent qu'il assigne la responsabilité générale, suivant les circonstances régnant dans les pays participants et les capacités relatives des unités organisationnelles.

161. Recommandation 13: Le Sous-Directeur général du Département de la coopération technique (TC) devrait assigner la programmation des activités de transition, lorsque la TCER aura préparé la stratégie de transition. Les bureaux régionaux et sous-régionaux, la TCI, la TCA et les représentants de la FAO pourraient aussi y prendre part, en fonction des circonstances particulières des pays. La participation de la TCE devrait prendre fin à ce stade. Cependant, pour le long terme, il faudra trouver des arrangements institutionnels adéquats plus permanents.

162. Quelle que soit l'unité qui dirige le processus, il est indispensable que la FAO soit effectivement présente sur le terrain si elle entend jouer un rôle de premier plan durant la période de transition. L'importance de ce facteur s'est avérée dans les grandes opérations d'urgence et il devrait en aller de même dans les situations de transition. Cependant, les compétences requises seront différentes.

163. Recommandation 14: Dans les pays où la FAO fournira une assistance aux politiques et à la programmation de transition après une situation de crise, il faudra nommer un directeur de programme à plein temps, de préférence peu après le début de l'opération d'urgence. Ce directeur devrait être capable d'intervenir en qualité de conseiller auprès du gouvernement sur les questions liées à l'après crise, d'aider à l'élaboration d'une stratégie de développement agricole et de définir le rôle de la FAO dans la mise en oeuvre de cette stratégie.

F. Collaboration avec les partenaires

164. L'évaluation a fait ressortir que la collaboration avec d'autres partenaires, tant au sein du système des Nations Unies qu'avec les ONG, était perfectible. Par exemple, la FAO devrait collaborer à l'élaboration de stratégies nationales de préparation aux catastrophes avec le PNUD, chargé, au sein du système des Nations Unies, de renforcer les capacités nationales en matière d'atténuation et de prévention des catastrophes et de préparation à ces événements. L'Organisation pourrait aussi s'associer au PAM pour la logistique des situations de crise et coopérer avec les ONG internationales, suivant des modalités appropriées, à la fourniture de secours agricole.

165. Recommandation 15: La FAO devrait réexaminer ses activités liées aux opérations d'urgence en vue d'élaborer des programmes de terrain conjointement avec d'autres organes des Nations Unies et des ONG. À cet égard, il faudrait faire aboutir les négociations entamées avec plusieurs partenaires sur des protocoles d'accord officiels.

G. Dispositifs de financement supplémentaires

166. Certaines recommandations supposent une augmentation des ressources affectées aux opérations d'urgence. Le budget actuel du programme ordinaire étant soumis à un régime de croissance réelle zéro, l'évaluation ne peut recommander une augmentation des crédits au titre du programme ordinaire. Les mécanismes de financement exposés ci-après pourraient cependant être envisagés, s'il y a lieu. Ils font tous appel aux donateurs.

Fonds à réponse rapide

167. La TCE a proposé de créer un fonds à réponse rapide pour financer les premières phases d'une opération de secours, avant que les ressources des donateurs ne soient disponibles. Le fonds à réponse rapide serait alimenté par les donateurs pour la situation de crise concernée. Aussi, tant qu'il se trouvera des donateurs prêts à contribuer aux opérations d'urgence, ce qui est fort probable, la dotation du fonds demeurera constante, voire augmentera au fil du temps. La création du fonds permettrait de lever l'un des obstacles à la disponibilité en temps utile de contributions pour les secours agricoles d'urgence, à savoir la lenteur de la réaction des donateurs. On a proposé d'arrêter la dotation initiale du fonds à 1,5 million de dollars E.-U.

168. Recommandation 16: Le fonds à réponse rapide devrait être financé au départ par le solde accumulé sur le compte des dépenses directes de fonctionnement des projets TCE ou (avec le consentement des donateurs) par l'excédent budgétaire des projets.

Fonds de transition

169. Un fonds analogue au fonds à réponse rapide pourrait être créé afin de rémunérer des conseillers en redressement durant la phase de transition consécutive à un conflit et de financer la programmation des activités de transition. En théorie, le fonds de transition pourrait aussi être alimenté par les donateurs, mais leurs contributions risquent d'être moins fréquentes que pour les activités de secours agricole, tant que les activités de plaidoyer (mentionnées au paragraphe 171) n'auront pas porté leurs fruits. Les activités de transition et de redressement pouvant être conduites par plusieurs unités, les ressources devraient être supervisées par le Sous-Directeur général du TC. Le fonds de transition, dont l'ambition est plus modeste que celle du fonds à réponse rapide, aurait également une dotation inférieure, de l'ordre de 500 000 dollars E.-U.

170. Recommandation 17: Le fonds de transition devrait être placé sous l'autorité du Sous-Directeur général du TC et financé suivant les mêmes modalités que le fonds à réponse rapide.

Mobilisation de ressources/plaidoyer

171. La FAO a réussi à récolter des sommes très confortables pour les activités de secours agricole entreprises par la TCE. Elle a eu beaucoup moins de succès avec d'autres types d'activités d'urgence. L'Organisation suit la tendance des donateurs qui semblent bien plus disposés à contribuer aux opérations d'urgence qu'au développement. Cependant, les décisions des donateurs en matière de financement sont de plus en plus déléguées au personnel sur le terrain, tandis que la tâche de mobilisation des ressources à la FAO demeure centralisée.

172. Recommandation 18: La FAO devrait s'efforcer de convaincre les donateurs d'allouer aussi des ressources à des activités liées aux crises, mais autres que les secours, en faisant valoir ses avantages comparatifs et les avantages de l'atténuation des catastrophes.

 

Annexe 1: Résultats du sondage effectué auprès des pays membres de la FAO et des partenaires de la FAO qui participent aux opérations d'urgence

Deux questionnaires ont été préparés pour l'évaluation: le premier s'adressait à la plupart des pays membres en développement de la FAO, le second aux organismes des Nations Unies, aux donateurs bilatéraux et aux ONG coopérant avec la FAO dans le domaine des opérations d'urgence.

Le premier questionnaire a été envoyé à 113 pays membres, afin de déterminer quelles étaient les principales catastrophes qui les menaçaient, s'ils disposaient de plans d'urgence et d'intervention pour chaque menace, si le pays avait bénéficié d'une aide d'urgence de la FAO au cours de la période 1996-2001, et de leur demander de comparer la qualité de l'assistance de l'Organisation avec celle d'autres donateurs.

Le taux de réponses au questionnaire est ventilé comme suit par région:

Région Réponses reçues % Nombre total de questionnaires envoyés % de questionnaires retournés

Afrique

14

34,1

47

29,8

Asie/Pacifique

6

14,6

26

23,1

Amérique latine/Caraïbes

11

26,8

27

40,7

Proche-Orient, Afrique du Nord, Europe

10

24,4

13

76,9

Total

41

100,0

113

36,3

Invités à classer les principaux types de catastrophes qui les menaçaient, les pays membres ont placé en tête la sécheresse, les inondations, les infestations de ravageurs et les maladies. En ce qui concerne l'existence de plans d'urgence et d'intervention pour chaque type de catastrophe, un nombre étonnamment élevé de pays a répondu par l'affirmative. Toutefois, aucune question qualitative n'a été posée au sujet des plans. L'expérience des missions d'évaluation sur le terrain laisse supposer que beaucoup de plans sont fragmentaires ou seraient difficiles à appliquer.

Nombre de réponses

Importance de la menace

Innonda-tions

Sécheresses

Guerres civiles

Faux

Ouragans

Ravageurs/
maladies

Accidents industriels

Tremblements de terre et volcans

Mineure

5

3

14

9

17

5

21

13

Occasionnelle

15

15

6

19

11

18

7

8

Majeure

14

15

6

4

5

11

1

5

Total

34

33

26

32

33

34

29

26

   Plans d’urgence/d’intervention

Non

5

8

9

8

12

7

12

12

Oui

22

20

10

17

11

22

8

7

Total

27

28

19

25

23

29

20

19

Les pays ont été invités à porter une appréciation sur la qualité de l'assistance de la FAO dans cinq domaines liés aux situations de crise (préparation, alerte rapide, évaluation des besoins, secours et planification du redressement et du relèvement). Bien que relativement peu de pays aient reçu de l'aide pour l'alerte rapide, ce domaine a recueilli l'appréciation qualitative la plus élevée. L'aide aux opérations de secours est le seul domaine à avoir récolté plus de réponses «insuffisante» que «excellente». Les opérations de secours ont surtout été critiquées pour la faible quantité d'aide apportée (ne couvrant qu'une mince partie des besoins), la lenteur des procédures d'approbation et de la fourniture d'intrants. L'équipe d'évaluation qui a visité les pays a confirmé que celles-ci étaient souvent longues. S'agissant du niveau de l'assistance, il se pourrait que certains pays ne comprennent pas que l'aide fournie par la FAO à partir de ses ressources propres, par le biais du PCT, est limitée à un plafond de 400 000 dollars E.-U.

Appréciation de l’assistance reçue de la FAO Préparation Alerte rapide Évaluation des besoins Secours Planification du redressement et du relèvement

Excellente

2

4

6

6

6

Satisfaisante

6

1

9

5

11

Insuffisante

1

4

8

2

Total

8

6

19

19

19

On a aussi demandé aux pays membres de comparer, pour chaque domaine lié aux opérations d'urgence, l'assistance de la FAO avec celle d'autres donateurs, sur le plan qualitatif et quantitatif. À l'exception de l'évaluation des besoins et des secours, les pays ont reçu une assistance plus importante des autres donateurs que de la FAO. Ce qui est plus gênant, c'est que l'aide de la FAO a été jugée inférieure à celle des autres donateurs dans tous les domaines à l'exception de l'évaluation des besoins. Les pays qui ont justifié leur évaluation ont invoqué les mêmes facteurs que pour l'aide générale de la FAO, à savoir que l'Organisation est plus bureaucratique et lente que les autres donateurs et que son aide est quantitativement inférieure.

Comparaison entre la FAO et les autres donateurs

Préparation

Alerte rapide

Évaluation des besoins

Secours

Planifications du redressement et du relèvement

Comparaison entre le volume de l’assistance de
la FAO et celui des autres donateurs

- Plus élevé à la FAO

1

2

5

8

4

- Plus élevé chez les autres donateurs

4

4

5

9

7

Total

5

6

10

17

11

Comparaison entre la qualité de l’assistance de
la FAO et celle des autres donateurs

-L’assistance de la FAO est meilleure

1

4

3

3

-L’assistance de la FAO vaut celle des autres donateurs

3

3

7

6

2

-L’assistance de la FAO est moins bonne

5

5

1

7

8

Total

8

9

12

16

13

Des questionnaires (et rappels de suivi) ont été envoyés à 34 organisations internationales partenaires de la FAO dans les opérations de crise. Le taux de réponse, comme l'indique le tableau ci-dessous, était inférieur à celui des pays membres en développement et il a atteint le niveau le plus bas avec les organismes des Nations Unies et les donateurs bilatéraux. Eu égard au petit nombre de réponses reçues, il n'a pas été possible de procéder à une analyse pour différencier les réponses par type de partenaire.

Type de partenaire

Réponses reçues % Nombre total de questionnaires envoyés % de questionnaires retournés

Nations Unies

2

20

10

20,0

Donateurs bilatéraux

3

30

11

27,3

ONG

5

50

13

38,5

Total

10

100

34

29,4

Les sondés ont été invités à indiquer les domaines dans lesquels ils connaissaient bien les travaux de la FAO et comment ils avaient collaboré avec cette dernière au cours des six dernières années. Le secours agricole est arrivé en tête des réponses, ce qui n'est pas étonnant puisqu'il représente l'activité principale de la FAO dans les situations d'urgence, en particulier sur le terrain.

Type d’activité

Domaine dans lequel ils connaissent bien les travaux de la FAO (Nombre de réponses)

On collaboré avec la FAO (Nombre de réponses)

Préparation

2

0

Alerte rapide

5

1

Évaluation de l’impact et des besoins immédiats

5

1

Secours agricole

7

8

Redressement, reconstruction et relèvement durable

5

5

À la question de savoir s'ils étaient satisfaits de leur partenariat avec la FAO, neuf des dix sondés ayant renvoyé leur questionnaire ont répondu par l'affirmative et le dixième ne s'est pas prononcé. Pour obtenir des informations plus détaillées, le questionnaire leur a demandé d'évaluer la performance de la FAO et son utilité pour le partenaire dans différents types d'activités liés aux situations d'urgence. L'évaluation des partenaires a confirmé celle des pays membres, en ce sens que l'alerte rapide a reçu la note la plus élevée. Mais, contrairement aux pays, les partenaires ont aussi décerné une note élevée au secours agricole.

Note

Préparation


Perf.    Util.

Alerte rapide


Perf.     Util.

Évaluation de
l’impact et des besoins
Perf.       Util.

Secours agricole


Perf.     Util.

Planification du
redressement et du relèvement.
Perf.         Util.

1=très bon

-

-

1

3

2

2

2

4

2

2

2

3

2

4

2

1

-

2

1

2

-

3

1

1

2

1

3

2

3

1

4

2

4

1

-

-

1

1

1

1

-

-

1

5=mauvais

-

-

-

-

-

-

-

1

-

1

Total

5

3

7

7

7

5

8

7

8

6

Les partenaires ont aussi été invités à s'exprimer sur les points forts et les points faibles de la FAO en tant que partenaire. Les appréciations se retrouvent largement dans la notation des activités: l'Organisation a été qualifiée de «courtier loyal» et de «bon coordinateur de l'aide». Cependant, sa capacité de financement limitée et sa dépendance à l'égard des donateurs ont été relevées à plusieurs reprises, de même que ses procédures bureaucratiques et la lenteur consécutive des fournitures. Toutefois, il est intéressant de noter qu'une ONG a déclaré que si la FAO est bureaucratique, elle l'est moins que d'autres organismes des Nations Unies.

Les résultats des questionnaires envoyés aux pays membres et aux organismes partenaires étayent les observations des missions qui se sont rendues sur le terrain: il n'y a pas de différences majeures parmi les forces ou les faiblesses relevées, ni en ce qui concerne les domaines où la FAO détient un avantage comparatif.

 

Annexe 2: Mandat

Évaluation thématique de l'objectif stratégique A.3
«Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles»

i) Contexte

Le programme d'évaluation de la FAO s'inscrit de plus en plus dans le contexte du Cadre stratégique 2000-2015 et du Plan à moyen terme, et ce à la demande des organes directeurs. À vocation formatrice, ces évaluations ont pour but d'examiner si la prise en compte des objectifs stratégiques par la FAO est propre à livrer les résultats voulus et de recommander des mesures visant à améliorer la conception, la mise en oeuvre, les résultats et le suivi des activités connexes. Ces évaluations couvrent les activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain. Elles se proposent d'examiner les questions du point de vue des pays membres. Certaines études d'évaluation, comme celle-ci, comportent un volet d'examen des activités du PCT, les organes directeurs ayant réitéré leur souhait de voir évaluer l'utilisation effective du PCT, qui forme une part non négligeable du Programme ordinaire de la FAO.

À sa session de septembre 2001, le Comité du Programme a décidé de faire porter l'évaluation approfondie sur l'objectif stratégique A.3. Cet objectif stratégique consiste à: «accroître la résistance et la capacité des pays et des populations à faire face aux effets des catastrophes qui pèsent sur la sécurité alimentaire des pays et des ménages et, lorsque des catastrophes se produisent effectivement, à contribuer aux interventions d'urgence qui facilitent la transition entre l'aide et le relèvement des secteurs alimentaire et agricole.»

La stratégie repose sur les composantes suivantes:

  1. «renforcer les plans d'intervention en cas de catastrophes et la capacité à atténuer l'impact des situations d'urgence qui affectent la sécurité alimentaire et la capacité de production de la population rurale;
     
  2. prévoir les retombées négatives dans le secteur alimentaire et agricole et donner rapidement l'alerte en cas de crise alimentaire imminente, notamment en surveillant les ravageurs et les maladies des plantes et des animaux;
     
  3. évaluer les besoins, formuler et appliquer des programmes d'aide et de relèvement agricoles et concevoir des politiques et des cadres d'investissements favorisant la transition entre l'aide d'urgence et le relèvement et développement des secteurs alimentaire et agricole; et
     
  4. renforcer les capacités locales et les mécanismes d'adaptation en orientant le choix des pratiques et techniques agricoles et des services d'appui, afin de réduire la vulnérabilité et d'accroître la capacité de résistance.»

Les situations de crise alimentaire et agricole auxquelles se réfère la présente étude sont celles qui résultent d'événements liés à des inondations, sécheresses, guerres civiles, incendies, ouragans, ravageurs et maladies, accidents industriels, et à des tremblements de terre et des volcans.

L'évaluation, qui se veut formatrice, se fonde sur les expériences précédentes pour apprécier la validité et l'adéquation des activités relevant de la stratégie, comme de la stratégie elle-même, au regard des besoins des pays membres, et propose, le cas échéant, des changements d'orientation du programme.

ii) Objet de l'étude

La FAO a décomposé le cycle des situations d'urgence en six phases24, à savoir:

Cette évaluation examinera le rôle de la FAO à toutes les étapes du cycle, à l'exception de la prévention, mais la fonction et l'impact des travaux de prévention seront néanmoins étudiés par rapport à d'autres phases du cycle des situations d'urgence. On a exclu la prévention afin de mieux cibler l'évaluation, en effet, si beaucoup d'activités de la FAO se rattachent à la «prévention des situations d'urgence», elles poursuivent aussi d'autres buts.

L'évaluation couvrira les activités menées par la FAO dans le domaine des situations d'urgence durant les trois derniers exercices, de 1996 à 2001.

iii) Méthodes et résultats

L'évaluation a déjà commencé par un exercice de collecte d'informations, auquel participent les divisions techniques, qui vise à déterminer le champ des travaux conduits au titre de l'objectif stratégique A.3.

L'évaluation se déroulera en quatre étapes:

1. Évaluation des activités normatives de la FAO au regard de l'objectif stratégique A.3

Il s'agit de réunir et d'examiner les directives, manuels et outils méthodologiques destinés à guider l'élaboration de normes et de meilleures pratiques, à appuyer des activités d'assistance sur le terrain ayant trait à la préparation, l'alerte rapide, l'évaluation des besoins et des activités de secours et de redressement. L'étude portera aussi sur des matériaux produits par d'autres organismes que la FAO, notamment sur les publications pertinentes sur le sujet. L'analyse des documents écrits sera complétée par des entretiens avec des fonctionnaires techniques des unités jouant un rôle de premier plan.

2. Sondage auprès des pays membres, des partenaires d'exécution et des donateurs

Un questionnaire sera envoyé aux pays membres, aux partenaires d'exécution et aux donateurs participant aux activités d'urgence, afin d'évaluer les besoins des pays en développement et la qualité de l'intervention de la FAO, à partir des différents points de vue.

3. Évaluation des besoins des pays et de la performance de l'assistance sur le terrain

La tâche principale des évaluateurs consistera à se rendre dans 15 pays afin d'y conduire une évaluation approfondie, où ils passeront en revue toutes les interventions, dont la plupart sont des projets au titre du PCT. Les différentes activités de terrain à évaluer sont spécifiées à la fin de cette annexe. La ventilation régionale des interventions se présente comme suit:

L'évaluation comportera aussi une étude de l'assistance apportée par la FAO durant la période de transition qui a suivi celle des secours d'urgence au Kosovo, où un vaste programme d'aide d'urgence a été déployé.

À côté de l'étude des documents écrits, les missions d'évaluation (composées d'un consultant externe et d'un fonctionnaire du Service de l'évaluation) s'entretiendront, dans chaque pays, avec des informateurs clés associés à la préparation aux situations de crise et aux interventions d'urgence, afin d'obtenir des informations sur les besoins et les capacités des pays. Les missions interrogeront également des personnes participant à la conception, à la mise en oeuvre et au suivi des projets dans les pays sélectionnés, y compris un échantillon de bénéficiaires visés. Enfin, les missions rencontreront les partenaires d'exécution, afin de connaître leur évaluation des besoins du pays et les travaux qu'ils y ont mené. Chaque mission préparera un rapport régional incluant des rapports individuels sur chaque pays et un bilan des projets.

En plus des projets énumérés à la fin de cette annexe, les missions évalueront toutes les activités pertinentes liées aux situations de crise menées dans les pays sélectionnés, y compris les missions d'évaluation et l'usage qui a été fait des produits normatifs.

4. Évaluation de la coordination et des liaisons entre les activités relevant de l'objectif stratégique A.3

Cette partie analysera comment une situation de crise est reconnue et traitée par la FAO ainsi que les mécanismes de coordination, afin de déterminer dans quelle mesure l'Organisation favorise les synergies entre les activités conduites tout au long du cycle de crise, notamment la transition entre l'urgence, le redressement et le développement. En particulier, cette partie évaluera l'efficacité des mécanismes institutionnels de coordination existants (comme le Groupe de coordination des secours d'urgence) ainsi que des mécanismes stratégiques et techniques (tels que les DPAI). Pour ce faire, les évaluateurs interrogeront les unités qui contribuent principalement à ces mécanismes et se pencheront sur une sélection de cas où la coordination a été jugée efficace.

iv) Produit final

Au terme de ces quatre étapes, un rapport d'évaluation global sera préparé, et revu par un groupe d'experts externes indépendant. Le rapport, accompagné des observations du groupe d'experts et de la réponse de la direction, sera présenté au Comité du programme à sa session de septembre 2002. Un chapitre lui sera également consacré dans le Rapport d'évaluation du Programme qui sera soumis à la Conférence de la FAO en 2003.

Un autre rapport sera consacré aux questions techniques et opérationnelles découlant des projets PCT.

v) Thèmes à couvrir

Conformément aux critères d'évaluation établis acceptés par le Comité du Programme et le Conseil (PC 82/4), l'évaluation embrassera les thèmes suivants en particulier, au niveau national et/ou mondial, s'il y a lieu:

1) Degré de convergence entre les activités d'urgence de l'Organisation et les composantes de l'objectif stratégique A.3.

2) Pertinence des activités d'urgence, notamment

  1. degré de correspondance entre l'aide d'urgence, en particulier celle fournie au titre du Programme ordinaire, et les thèmes et problèmes classés en priorité par les pays;
  2. pertinence de l'aide d'urgence apportée au regard des demandes et besoins particuliers des pays (d'après l'ampleur du problème d'urgence), y compris l'évaluation de la complémentarité avec le soutien fourni par d'autres;
  3. mesure dans laquelle l'aide d'urgence représente la solution la plus appropriée que puisse apporter la FAO et met à profit les avantages comparatifs de la FAO;
  4. impact réel que l'assistance peut avoir sur les moyens d'existence des populations affectées.

3) La sensibilité et l'efficacité de la capacité institutionnelle de la FAO à fournir une aide d'urgence, en particulier:

  1. la souplesse et la vitesse de sa réaction;
  2. le degré auquel la FAO est capable d'exploiter ses compétences techniques particulières;
  3. le degré auquel l'Organisation met à profit ses aptitudes multidisciplinaires;
  4. sa capacité à collaborer et à coordonner son action avec d'autres organisations nationales et internationales;
  5. comment la structure décentralisée de l'Organisation facilite les aspects susmentionnés.

4) La qualité des travaux liés aux situations de crise, notamment:

  1. les produits: sont-ils techniquement adéquats, adaptés à la situation de crise et applicables?
  2. globalité de l'assistance: à quel point elle intègre des préoccupations fondamentales telles que la parité hommes-femmes, l'environnement et les implications de la pauvreté;
  3. équilibre dans l'assistance de la FAO entre les interventions d'urgence ad hoc et d'autres aspects concernant la préparation aux situations de crise;
  4. la complémentarité avec d'autres efforts de développement pertinents entrepris dans le pays et/ou dans les zones touchées, y compris des projets soutenus par la FAO.

5) Efficacité et impact, notamment:

  1. cadence et degré auxquels l'aide d'urgence a amélioré la situation à laquelle elle était destinée;
  2. degré auquel l'aide d'urgence a favorisé l'amélioration de la capacité des pays à faire face à de futures situations de crise;
  3. degré auquel l'aide d'urgence a favorisé le rétablissement d'une capacité de production et de moyens d'existence durables dans les zones affectées;
  4. degré de continuité entre les activités de secours d'urgence de la FAO et l'aide au relèvement durant la phase de transition vers le développement durable.

6) Mise en évidence des points forts et des faiblesses des activités de la FAO dans les activités liées à des situations de crise.

vi) Calendrier

1. Préparation du programme de l'évaluation, à l'aide des informations livrées par l'enquête interne – novembre 2001.

2. Sélection des pays à visiter et des consultants externes, y compris de ceux qui formeront le groupe d'experts – novembre 2001.

3. Envoi aux pays, partenaires d'exécution et donateurs, du questionnaire sur les besoins et la performance des projets – expédié le 10 décembre 2001.

4. Organisation des visites des missions sur le terrain – novembre 2001 – janvier 2002.

5. Réunions de suivi avec les divisions sur le thème de l'utilisation des ressources, informations supplémentaires sur les activités identifiées – décembre 2001 – février 2002.

6. Visites sur le terrain, préparation des rapports nationaux et régionaux et des rapports d'évaluation des activités du PCT – janvier – avril 2002.

7. Analyse des questionnaires renvoyés par les pays, partenaires et donateurs (consultant) – février – mars 2002.

8. réparation d'un rapport d'évaluation global destiné au groupe d'experts – mai 2002.

9. Réunion du groupe d'experts, formulation de la réponse de la direction aux observations du groupe d'experts et soumission de ces deux documents à la Direction générale – fin juin 2002.

10. réparation du rapport sur les projets relevant du PCT – juillet 2002.

Projets à couvrir par les missions

Asie (16)

OSRO/CMB/002/SWI - «Fourniture d'urgence de semences de riz aux ménages victimes des inondations au Cambodge»

TCP/CMB/0167 - «Fourniture d'urgence de semences de riz aux ménages victimes des inondations»

OSRO/VIE/002/NOR - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux agriculteurs du delta du Mékong victimes des inondations, Viet Nam»

OSRO/VIE/102/NOR - «Aide d'urgence aux pisciculteurs pauvres et vulnérables de la province de Dong Thap victimes des inondations»

OSRO/VIE/101/SWI - «Aide d'urgence aux pisciculteurs pauvres et vulnérables de la province de Can Tho victimes des inondations»

TCP/VIE/8925 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux districts de la province de Quang Tri affectés par les inondations»

TCP/VIE/8926 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux districts de la province de Binh Thuan affectés par les inondations»

TCP/VIE/0067 - «Fourniture d'urgence de semences de riz aux ménages agricoles de la province de Dong Thap victimes des inondations»

TCP/VIE/0168 - «Assistance d'urgence au redressement du secteur aquacole affecté par les inondations dans la province de An Giang»

OSRO/VIE/001/DHA - «Fourniture d'urgence de semences de riz aux ménages victimes des inondations dans la province de An Giang»

UTF/BGD/029/BGD - «Prévision du rendement des récoltes et agrométéorologie»

TCP/BGD/6611 - «Aide d'urgence aux familles victimes des tornades»

TCP/BGD/7825 - «Fourniture d'urgence de semences de légumes aux agriculteurs touchés par les inondations»

TCP/BGD/7827 - «Évaluation des dégâts causés par les inondations dans les secteurs de la pêche et de l'élevage»

TCP/BGD/0066 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux agriculteurs victimes des inondations au Bangladesh»

TCP/THA/0166 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux agriculteurs victimes des inondations en Thaïlande du Sud»

Afrique (25)

TCP/BDI/0065 - «Évaluation des récoltes et des besoins alimentaires»

TCP/BDI/5612 - «Fourniture d'urgence de semences aux réfugiés de retour et aux populations vulnérables»

TCP/BDI/6611 - «Assistance technique aux programmes humanitaires pour la réhabilitation du secteur agricole»

TCP/BDI/6713 - «Évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires (Phase II RAF/6715)»

TCP/BDI/6714 «Fourniture d'urgence d'outillages agricoles aux réfugiés de retour et aux populations vulnérables»

TCP/BDI/8927 - «Fourniture urgente d'intrants pour la relance de la production agricole»

TCP/BDI/9067 - «Fourniture d'intrants agricoles aux populations affectées par la sécheresse»

OSRO/BDI/904/NET - «Intervention nutritionnelle et agricole d'urgence au Burundi occidental»

TCP/ERI/4557 - «Aide d'urgence à la lutte contre le criquet pèlerin»

TCP/ERI/8924 - «Fourniture d'urgence de semences de céréales aux agriculteurs victimes de la sécheresse dans les plaines nord-orientales de la région de la mer Rouge.

OSRO/ERI/003/SWE, OSRO/ERI/001/USA - «Distribution d'urgence de semences de légumes et d'outils agricoles manuels pour aider les familles déplacées à l'intérieur du pays»

TCP/RWA/6616 - «Assistance d'urgence pour la fourniture d'intrants agricoles aux réfugiés de retour»

TCP/RWA/6617 - «Appui technique d'urgence pour la campagne 1997-B»

TCP/RWA/6618 - «Appui à la relance et à la réhabilitation des productions agricoles»

TCP/RWA/6719 - «Évaluation et suivi des récoltes et des besoins alimentaires»

TCP/RWA/8922 - «Assistance d'urgence pour la lutte contre les chenilles légionnaires et mise en place d'un système d'alerte rapide»

TCP/RWA/8926 - «Assistance d'urgence pour la relance des activités agricoles dans la préfecture de Gisenyi»

TCP/RWA/9066 - «Assistance d'urgence pour la mise en culture de zones de marais»

TCP/SIL/0065 - «Assistance d'urgence à la pêche artisanale»

TCP/SIL/0166 - «Assistance d'urgence au redressement agricole des communautés d'anciens combattants et des communautés hôtes»

TCP/SIL/6713 - «Assistance d'urgence à la pêche artisanale»

TCP/SIL/8821 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux familles gravement touchées par la guerre»

TCP/SIL/8923 - «Redressement d'urgence de la production agricole vivrière»

TCP/SIL/8924 - «Fourniture d'urgence de semences et renforcement de la coordination des programmes de secours et de redressement agricoles»

Proche-Orient et Europe (15)

TCP/MAU/6612 - «Appui à la lutte terrestre et aérienne contre le criquet pèlerin»

TCP/MAU/7821 - «Fourniture d'urgence d'intrants agricoles aux populations autochtones de Bassiknou»

TCP/MAU/8924 - «Assistance d'urgence aux agriculteurs victimes des inondations»

TCP/MAU/8925 - «Assistance d'urgence à la lutte contre le criquet pèlerin»

OSRO/MAU/701/FRA - «Appui à la lutte contre le criquet pèlerin»

TCP/KAZ/0065 - «Programme de lutte d'urgence contre le criquet pèlerin»

TCP/KAZ/6711 - «Assistance d'urgence à la lutte contre le criquet pèlerin»

TCP/KAZ/8921 - «Assistance à moyen et long termes à une mission de détection des attaques de criquets pèlerins»

TCP/GEO/9066 - «Évaluation de l'impact de la sécheresse et fourniture d'urgence de semences de blé aux agriculteurs victimes de la sécheresse»

OSRO/GEO/001/SWI, OSRO/GEO/002/USA, OSRO/GEO/004/NET - «Fourniture d'urgence de semences de blé aux agriculteurs victimes de la sécheresse»

OSRO/GEO/003/UK - «Fourniture d'urgence de plants de base de pommes de terre, maïs et tournesol aux agriculteurs victimes de la sécheresse»

OSRO/GEO/005/GRE - «Fourniture d'urgence de plants de base de pommes de terre aux agriculteurs victimes de la sécheresse dans la région de Tsalka»

OSRO/GEO/101/BEL - «Fourniture d'urgence d'engrais aux agriculteurs victimes de la sécheresse en Géorgie»

Amérique latine et Caraïbes (14)

TCP/COS/0065 - «Restauration des systèmes de production affectés par l'ouragan»

TCP/COS/6714 - «Redressement des zones de production des petits et moyens producteurs de la région de Brunca»

TCP/COS/5611 - «Redressement du secteur agricole de la région de Huetar Atlantica au Costa Rica»

TCP/ELS/0165 - «Assistance d'urgence aux petits agriculteurs victimes du tremblement de terre»

TCP/ELS/0166 - «Assistance d'urgence aux petits agriculteurs victimes de la sécheresse»

TCP/NIC/0167 - «Assistance d'urgence aux petits producteurs victimes de la sécheresse dans les départements de Leon et Chinandega»

TCP/NIC/7821 - «Appui au redressement des activités de production agricole dans les zones touchées par l'ouragan Mitch»

TCP/NIC/8822 - «Assistance au gouvernement nicaraguayen pour la coordination des activités d'urgence après le passage de l'ouragan Mitch»

TCP/NIC/6611 - «Appui au redressement du secteur agricole dans les zones dévastées par l'ouragan César»

TCP/NIC/6713 - «Appui au redressement des activités de production agricoles dans les zones affectées par El Niño»

OSRO, Addendum à GCP/HON/018/NET - «Aide d'urgence aux victimes de l'ouragan Mitch dans la zone d'influence du projet numéro GCP/HON/018/NET»

OSRO, Addendum à GCP/HON/019/NET - «Aide d'urgence aux victimes de l'ouragan Mitch dans la zone d'influence du projet numéro GCP/HON/019/NET»

OSRO/HON/901/NOR - «Redressement d'urgence des systèmes de production agricole»

TCP/HON/8822 - «Assistance au gouvernement hondurien pour la coordination des activités d'urgence après le passage de l'ouragan Mitch»

 

Annexe 3: Évaluation thématique de l'objectif stratégique A.3
– Rapport du groupe d'experts externe
25

1. Les experts se sont réunis à Rome, du 19 au 21 juin 2002, où ils ont consulté les évaluateurs, le Sous-Directeur général du Département de la coopération technique et des personnels de la FAO rattachés à différents départements.

2. Les experts ont examiné le projet de rapport d'évaluation dans le contexte de la version actuelle du Cadre stratégique 2000-2015 pour la FAO, de l'objectif stratégique A.3 et à la lumière des priorités soulignées par les hauts fonctionnaires responsables des activités de la FAO concernées.

3. Les experts reconnaissent que les services de la FAO sont de plus en plus sollicités dans des situations d'urgence et jugent l'évaluation de l'objectif stratégique A.3 très opportune et utile, s'agissant de définir les ajustements institutionnels requis pour relever les défis qui accompagnent l'intensification de ses activités et services dans son champ de travail.

4. Les experts considèrent le processus d'évaluation adopté par la FAO comme exemplaire, car il est participatif, transparent et inclut un examen supplémentaire des résultats par un groupe d'experts indépendant.

5. Dans l'ensemble, les experts jugent les résultats de l'évaluation et ses recommandations utiles et pratiques pour l'Organisation, notamment ceux qui se rapportent aux avantages comparatifs de la FAO, qui s'étendent de l'information en matière de prévision et d'alerte rapide à la conception technique d'intrants d'urgence:

1. Il est manifeste que la longue expérience de la FAO dans le domaine de l'information et de l'alerte rapide est bien appréciée par la communauté internationale, aussi les experts approuvent-ils les recommandations relatives au renforcement des capacités de l'Organisation dans ce secteur.

2. Le groupe d'experts juge opportune l'intention de la FAO d'accroître sa capacité de source d'information en créant, là où elle n'existe pas, une base d'information nationale et en consolidant les informations nationales existantes en une base de données mondiale, intention qu'elle appuie sans réserve, considérant qu'elle représente un outil utile à l'évaluation des catastrophes et à la conception du programme.

3. La FAO ne pourra s'impliquer davantage dans les opérations d'urgence que si des outils et des systèmes plus performants sont mis en place. Les experts souscrivent aux recommandations concernant la préparation de directives pour conduire des évaluations rapides, concevoir les programmes et renforcer les SICIAV.

4. Les experts prennent note de l'importance que la FAO accorde aux activités de secours et de redressement et approuvent les recommandations concernant l'amélioration de l'efficience et de l'efficacité de ces opérations, notamment des procédures d'achat et de financement.

5. La structure actuelle de la FAO doit s'adapter à l'orientation stratégique tracée par l'objectif A.3. Les experts reconnaissent l'importance accordée à la nécessité de procéder à des changements institutionnels, comme le recommande le rapport d'évaluation, et à l'engagement de la direction à mener à bien les changements dans cette direction.

6. Les experts, qui apprécient beaucoup la teneur générale du rapport d'évaluation, et en particulier son orientation généralement concrète, ont formulé les observations suivantes dans un esprit constructif.

Rendre la stratégie A.3 opérationnelle

Observations sur les recommandations

7. L'évaluation recherche à juste titre l'avantage comparatif de la FAO, mais les recommandations devraient exhorter davantage l'Organisation à se concentrer sur ce qu'elle fait bien – ce qui ne peut pas être tout.

8. Les recommandations sont assez nombreuses et il serait utile de les classer par ordre de priorité, en fonction de leur importance et/ou de leur urgence.

Questions relatives aux opérations sur le terrain

Gestion interne

Relations entre la FAO et les autres organisations humanitaires

Annexe 4: Réponse de la direction à l'évaluation thématique concernant l'Objectif stratégique A3

"Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles"

1. La Direction générale remercie le Service d'évaluation de la FAO d'avoir procédé à un examen succinct et constructif de l'Objectif stratégique A3 portant sur les principaux aspects du rôle et de l'approche de la FAO dans les situations d'urgence, des plans d'intervention à la reconstruction. Le rapport souligne les avantages comparatifs sur lesquels l'Organisation devrait s'appuyer pour rehausser ses activités dans les situations d'urgence, en mettant l'accent sur les interactions entre les activités normatives et les activités opérationnelles. La Direction générale se félicite de ce rapport qui constitue à ses yeux une contribution importante à la poursuite du développement de l'interdisciplinarité et à l'expansion des partenariats dans la mise en œuvre de l'Objectif stratégique A3.

2. Les recommandations formulées permettront au Comité du programme d'avoir un débat éclairé sur les premières réalisations de l'Objectif stratégique et sur les domaines dans lesquels des améliorations sont suggérées. Comme cela a déjà été indiqué au Groupe d'examinateurs externes, la Direction générale est en principe d'accord sur les recommandations formulées et résolue à faire en sorte que des mesures appropriées soient prises pour les mettre en œuvre. Parmi celles qui ont déjà été prises, on peut citer les suivantes:

3. De plus, sur la base des recommandations du rapport, nous aimerions avoir un échange de vues avec le Comité du programme sur les trois points spécifiques suivants:

A. Plans d'intervention

4. En accord avec les constatations figurant dans le rapport d'évaluation, la Direction générale reconnaît que l'Organisation devrait continuer à développer ses avantages comparatifs dans les principaux aspects des plans d'intervention. Comme l'indique le rapport, deux mécanismes ont déjà été créés pour réaliser une coordination institutionnelle:

B. Secours et relèvement agricoles

5. Au cours de la dernière décennie, les secours agricoles ont été de loin l'activité de la FAO dans le domaine de l'urgence qui a connu la plus forte expansion, en raison de l'augmentation du nombre des urgences, notamment, mais aussi du fait que les sources de financement vont davantage aux opérations d'urgence qu'aux projets visant le développement. Cette croissance est cependant principalement due à la plus grande crédibilité acquise par la FAO dans l'intervention en cas d'urgence. L'Organisation a prouvé qu'elle ne se limitait pas à fournir des intrants aux agriculteurs, mais qu'elle pouvait aussi les accompagner d'une assistance technique pour le redémarrage de la production. Ce rôle a été formellement et concrètement reconnu par les donateurs, traditionnels ou non, de la FAO.

6. Comme le souligne le rapport du Groupe d'examinateurs externes, des mesures appropriées s'imposent pour améliorer l'efficience et l'efficacité de ce programme d'urgence en plein développement. Après la transformation du service TCOR en division (TCE) et le renforcement de la direction du Programme Pétrole contre nourriture, deux problèmes doivent maintenant être abordés:

C. Gestion de la phase de transition

7. Si la FAO dispose d'un avantage pour mettre en œuvre la phase de transition dans les pays touchés par une catastrophe, le Direction générale reconnaît qu'à ce jour l'Organisation n'a pas été en mesure d'obtenir beaucoup de résultats à cet égard. Toutefois, en adoptant une approche pragmatique, comme elle l'a fait au Kosovo et en Afghanistan, la FAO a récemment commencé à améliorer sa capacité de gérer les phases de transition. Le processus a progressé avec la création, au sein de la Division TCE, d'une nouvelle unité responsable de la réhabilitation et des politiques humanitaires (TCER), chargée de donner l'impulsion au lancement rapide de programmes et de plans de redressement à partir des interventions de secours de la FAO dans le pays. En étroite collaboration avec les divisions techniques concernées, elle devrait démarrer la phase de reconstruction, qui nécessite des compétences et des moyens techniques importants et divers. L'unité facilitera la définition de politiques et de cadres d'investissement visant à relier les secours à la reconstruction et au développement. Elle joue un rôle de catalyseur en favorisant le soutien d'autres partenaires ou acteurs importants à la FAO pendant le processus de transition. La Division TCER n'a pas de responsabilité opérationnelle dans la réhabilitation, qui sera assurée par les autres unités ou divisions responsables.

8. Ce nouveau mode de fonctionnement doit être mis à l'épreuve et il est proposé d'en faire un bilan dans deux ans. En fonction de l'expérience acquise, la Direction générale sera en mesure de proposer une structure définitive visant à assurer le rôle de la FAO dans la réhabilitation.

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24 FAO Emergency Activities: Technical Handbook Series (brochure).

25 Le groupe d'experts se compose de Antonio Arenas (El Salavador), Directeur du Système national d'études territoriales; Yasemin Aysan (Turquie), chef par intérim du Programme de réduction des catastrophes et de relèvement (PNUD), Genève; François Grunewald (France), Directeur de l'ONG «Urgence Réhabilitation Développement»; Julius Holt (Royaume-Uni), partenaire fondateur du Food Economy Group Consultant SCF-UK; Robin Jackson (États-Unis), Conseiller politique, PAM, Rome; et Mahboub Maalim (Kenya), Coordinateur de Kenya Drought Emergency Response, Bureau du Président, Nairobi.

 


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