COAG/2003/INF/11


 

COMITÉ DE L’AGRICULTURE

Dix-septième session

Rome, 31 mars – 4 avril 2003

Évaluation thématique concernant la Stratégie A.3: “Plans d’intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles”


1. Dans le cadre du nouveau système d'évaluation de la FAO, lancé en 2001, tous les programmes et opérations sont assujettis à une évaluation dans le contexte du Cadre stratégique, le principal cadre de référence étant le Plan à moyen terme de la FAO. Ces évaluations concernent notamment certains programmes techniques, des domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire, des questions thématiques et elles porteront de plus en plus sur les progrès généraux réalisés en matière de concrétisation des objectifs stratégiques de l'Organisation. Les divers rapports d'évaluation sont présentés au Comité du Programme, accompagnés d'un rapport d'examen externe par des pairs et d'une réponse écrite à l'évaluation par la Direction générale de la FAO. Les principales évaluations examinées par le Comité du Programme sont publiées tous les deux ans dans le Rapport d'évaluation du Programme, accompagnées des observations du Comité. Elles sont destinées à guider les délibérations futures concernant le Plan à moyen terme et le Programme de travail et budget. De récents rapports d'évaluation dans des domaines pertinents et des observations du Comité du Programme sont présentés au Comité de l'agriculture pour information.

2. Cette évaluation était le premier examen approfondi des activités de la FAO contribuant à la réalisation d'un objectif stratégique donné réalisé depuis que le Cadre stratégique de la FAO 2000-2015 était devenu opérationnel.1 Elle a confirmé la pertinence et l'importance générale de la Stratégie A.3 et a conclu que ces deux éléments étaient dans l’ensemble appropriés puisqu'ils concernent tous les aspects essentiels d'une situation d'urgence. Cela plaidait en faveur de l'avantage comparatif unique de la FAO qui lui permet de fournir des appuis techniques dans tous ces domaines. Cependant, l'importance relative accordée à chaque élément en pratique a été variable, ces dernières années, une place croissante étant faite aux opérations de secours en faveur de l'agriculture.

3. L'évaluation a recommandé que l'on soit davantage attentif à d'autres aspects des activités d'urgence, en particulier les plans d'intervention, et l'aide pour favoriser la transition, auxquels on n’avait pas donné suffisamment d’importance. Elle a également recommandé que les produits liés aux situations d'urgence soient programmés par les divisions techniques et incorporés dans le Programme de travail et budget et que les descriptions des fonctions des unités comportent des activités liées aux situations d'urgence. Elle a en outre recommandé que dans les pays sujets aux catastrophes naturelles, la gestion des catastrophes soit un élément important des activités de développement agricole et a indiqué comment la FAO pourrait procéder. L'évaluation a formulé des propositions pour renforcer les travaux relatifs aux plans d'intervention, notamment l'élaboration d'une stratégie de la FAO dans ce domaine. Elle a formulé des recommandations en vue d'améliorer la rapidité des secours agricoles et a proposé des façons de mieux cibler les bénéficiaires. L'évaluation a formulé des recommandations pour la transition entre l’aide d'urgence et le relèvement et a proposé de nouveaux mécanismes de financement permettant à la FAO de répondre mieux et plus rapidement aux situations d'urgence.

4. Le Groupe d'examen externe a estimé que l'évaluation était effectuée au bon moment et utile pour définir les modifications à apporter pour relever les défis liés à l'intensification des activités de la FAO liées aux situations d'urgence. Le Groupe a noté que le fait de mettre l'accent sur les situations d'urgence supposerait, pour l’Organisation, des modifications qui ne seraient pas toujours faciles à apporter. Il a souscrit de façon générale aux conclusions et recommandations de l'évaluation, en particulier celles qui mettaient l'accent sur les domaines où la FAO avait un avantage comparatif. À cet égard, le Groupe a souligné que la FAO devrait concentrer ses efforts sur les activités dont elle s'acquitte bien, et non pas sur l'ensemble des activités. Étant donné que les recommandations de l'évaluation étaient nombreuses, le Groupe a estimé qu'il aurait fallu leur attribuer un rang de priorité.

5. La Direction générale a indiqué qu'elle souscrivait aux recommandations formulées et s'est engagée à veiller à ce que des mesures appropriées soient prises pour les mettre en oeuvre. Sa réponse était axée sur les mesures déjà prises ou à prendre à cet égard. La Direction générale a proposé de mettre en place un "fonds d'intervention d'urgence et de réhabilitation" unique afin de permettre l'intervention aux premiers stades des crises.

6. Le Comité du Programme, à sa quatre-vingt-huitième session, en septembre 2002, a accueilli favorablement l'approche globale de l'évaluation correspondant à un examen systématique des activités normatives et à une évaluation d'un échantillon représentatif d'opérations de secours et de réhabilitation sur le terrain2. Il a estimé que l'évaluation était sans complaisance et objective. Le Comité s'est félicité que le Secrétariat soit déjà en train de prendre des mesures pour donner suite à certaines des recommandations et a demandé qu’un rapport intérimaire sur la mise en oeuvre lui soit remis dans un an. Il a également recommandé au Secrétariat de préparer un document concis consacré aux principales questions et aux enseignements à tirer des activités d'intervention d'urgence et de relèvement qui servirait à un examen pendant l'année à venir.

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1 PC 88/5 a) "Évaluation thématique concernant la Stratégie A.3: Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles".

2 CL 123/12 "Rapport de la quatre-vingt-huitième session du Comité du Programme (Rome, 9-13 septembre 2002)".