1. L'élaboration du présent Sommaire du Programme de travail et budget (SPTB) a suivi le processus habituel de présentation de soumissions détaillées par tous les Départements et bureaux du siège, ainsi que par les bureaux régionaux et sous-régionaux, conformément aux indications données par la Direction. Toutes les soumissions ont été examinées afin d'identifier les questions clés nécessitant une décision stratégique. Ces questions ont été débattues à l'occasion d'une série d'auditions sur le budget ou de vidéoconférences avec les bureaux régionaux et sous-régionaux, outre les contacts quotidiens entre les équipes détachées et les Départements et Divisions correspondants au siège.
2. La préparation des soumissions a été facilitée par l'utilisation d'un module approprié du Système informatisé (PIRES) fondé sur l'Internet, qui est progressivement amélioré pour répondre aux besoins complexes d'analyse et de traitement des données exigés par le nouveau modèle de programmation désormais en place à la FAO, tant à l'étape de la formulation qu'à celle de l'établissement de rapports. L'une des caractéristiques particulièrement utile de ce système est de regrouper et de mettre à la disposition du personnel, partout où un accès au réseau étendu est possible, de vastes ensembles de données et de documents utiles, tels que des instructions pour la préparation des budgets, des orientations précises à utiliser au sein des départements ou des bureaux, les priorités régionales identifiées par les bureaux régionaux et sous-régionaux ainsi que des informations générales utiles par exemple sur les crédits alloués aux ressources en personnel (postes) et aux ressources hors personnel, qui sont fournis par divers bases de données ou documents stratégiques.
3. Il faut rappeler que l'an dernier, on a largement fait appel au système PIRES pour préparer les propositions du Plan à moyen terme 2004-09, et que l'on s'est efforcé d'améliorer la qualité et la cohérence dans la formulation des entités de programme en utilisant des paramètres de conception de ces entités . Des cours de formation ont été dispensés au personnel technique pour lui permettre de mieux comprendre l'application des principes de planification fondés sur les résultats. D'autres cours de formation seront dispensés à mesure que les fonctions du système PIRES s'appliqueront à d'autres domaines.
4. Comme le souligne le Directeur général dans son Introduction, la formulation des propositions a été fortement influencée par de grandes manifestations déclarations intergouvernementales comme le Sommet mondial de l'alimentation/cinq ans après (SMA : caa) qui a eu lieu à Rome en juin 2002, le Sommet mondial pour le développement durable (SMDD) qui s'est tenu à Johannesburg en août/septembre 2002 et les Objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) approuvés par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies.
5. Si les résultats du Sommet mondial de l'alimentation/cinq ans après sont bien entendu connus des membres du Conseil, de ceux du Comité du Programme et du Comité financier, il vaut la peine de rappeler que le Sommet mondial pour le développement durable - à la préparation et aux délibérations duquel la FAO a pris une part active - a été accompagné de l'initiative EESAB lancée par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, pour encourager des actions de soutien dans cinq domaines clés: l'eau, l'énergie, la santé, la productivité agricole et la biodiversité, tous d'une importance primordiale pour le mandat de la FAO. Le Plan d'application adopté par le SMDD contient des engagements de la communauté internationale d'un grand intérêt pour la FAO, en ce qui concerne par exemple les océans et les pêches, l'élimination de la pauvreté, la biodiversité et bien d'autres domaines.
6. Les objectifs de développement pour le Millénaire mettent au premier rang «l'élimination de l'extrême pauvreté et de la faim », la cible que s'était fixé le Sommet mondial de l'alimentation et que le Sommet mondial de l'alimentation/cinq ans après a confirmé. Ils reflètent aussi d'autres objectifs fondamentaux communs de l'humanité et des cibles intéressant directement la FAO, par exemple dans les domaines de l'amélioration de la santé, de la durabilité de l'environnement et des partenariats mondiaux pour le développement. La FAO participe selon les cas aux mécanismes mis en place par le système des Nations Unies pour veiller à l'application cohérente des Objectifs de développement pour le Millénaire à tous les niveaux.
7. Comme le souligne également le Directeur général dans son Introduction, le présent sommaire du Programme de travail et budget contient une proposition de croissance réelle qu'il a formulé et un autre scénario. Il contient des propositions fondées sur une croissance réelle globale par rapport au Programme de travail et budget 2002-03 approuvé, mais à un niveau inférieur à celui qui était prévu dans le Plan à moyen terme 2004-09 pour l'exercice 2004-05, ainsi que des propositions de croissance réelle zéro. Les crédits alloués pour les deux scénarios sont expliqués dans les tableaux de la section IV, alors que les produits indiqués au titre des entités individuelles dans cette même partie, correspondent à un scénario de croissance réelle. L'incidence d'une baisse du niveau des ressources inhérente à une croissance réelle zéro est illustrée dans des « encadrés » se trouvant aux endroits appropriés également dans la section IV.
8. Les tableaux ci-après expliquent la répartition des ressources au titre des principaux chapitres du budget dans le cas d'une croissance réelle, tout d'abord au niveau du Programme de travail (autrement dit du budget brut, y compris les ressources au titre des autres recettes) avant la prise en compte des augmentations de coûts prévues; puis au niveau des allocations de crédit, au même taux de change que celui adopté pour le Programme de travail et budget (PTB) 2002-2003. Le calcul des augmentations de coûts est traité dans la section III intitulée: Cadre budgétaire.
9. Il faut noter que l'élaboration du scénario à croissance réelle a dû faire fond dans un premier temps sur des niveaux révisés de ressources à croissance réelle zéro étant donné que malheureusement il a fallu rééquilibrer plusieurs sous-évaluations budgétaires, dues essentiellement à une baisse des recettes tirées du remboursement des dépenses d'appui. Le déficit a dû être compensé d'une façon ou d'une autre étant donné que les activités correspondantes devaient être encore menées à bien. L'effet d'« économies » forcées « au niveau de croissance réelle zéro » n'apparaît pas en général dans les tableaux (scénario de croissance réelle) ci-après en raison de l'augmentation des ressources inhérente à la croissance réelle mais il devient évident dans les tableaux (scénario à croissance réelle zéro) qui suivent.
Ouvertures de crédit proposées pour le Programme de travail (croissance réelle)
Grand Programme et Chapitre |
Description |
2002-03 |
Variation de programme |
2004-05 |
|
en milliers de $ EU |
en milliers de $ EU |
En % |
en milliers de $ EU |
||
1.1 |
Organes directeurs |
17 030 |
136 |
0,8% |
17 166 |
1.2 |
Politique, direction et planification |
22 623 |
754 |
3,3% |
23 377 |
1.3 |
Coordination extérieure et liaison |
14 509 |
652 |
4,5% |
15 161 |
1.9 |
Gestion du programme |
731 |
(731) |
(100,0%) |
0 |
Chapitre 1 |
Politique et direction générales |
54 893 |
811 |
1,5% |
55 704 |
2.1 |
Production agricole et systèmes de soutien |
91 826 |
5 802 |
6,3% |
97 628 |
2.2 |
Politiques et développement alimentaires et agricoles |
86 469 |
4 484 |
5,2% |
90 953 |
2.3 |
Pêches |
39 607 |
2 591 |
6,5% |
42 198 |
2.4 |
Forêts |
30 629 |
1 932 |
6,3% |
32 561 |
2.5 |
Contributions au développement durable et programmes spéciaux |
52 126 |
2 091 |
4,0% |
54 217 |
Chapitre 2 |
Programmes techniques et économiques |
300 657 |
16 900 |
5,6% |
317 557 |
3.1 |
Assistance aux politiques |
28 063 |
1 979 |
7,1% |
30 042 |
3.2 |
Soutien à l'investissement |
47 019 |
4 672 |
9,9% |
51 691 |
3.3 |
Opérations de terrain |
18 438 |
4 396 |
23,8% |
22 834 |
3.4 |
Représentants de la FAO |
76 434 |
5 264 |
6,9% |
81 698 |
3.5 |
Coopération avec les partenaires extérieurs |
9 538 |
1 692 |
17,7% |
11 230 |
3.9 |
Gestion du programme |
1 777 |
(4) |
(0,2%) |
1 773 |
Chapitre 3 |
Coopération et partenariats |
181 269 |
17 999 |
9,9% |
199 268 |
4.1 |
Programme de coopération technique |
92 457 |
5 024 |
5,4% |
97 481 |
4.2 |
Unité chargée du PCT |
2 738 |
881 |
32,2% |
3 619 |
Chapitre 4 |
Programme de coopération technique |
95 195 |
5 905 |
6,2% |
101 100 |
5.1 |
Soutien à l'information et aux publications |
16 081 |
565 |
3,5% |
16 646 |
5.2 |
Administration |
44 531 |
(2 833) |
(6,4%) |
41 698 |
Chapitre 5 |
Services de soutien |
60 612 |
(2 268) |
(3,7%) |
58 344 |
6.0 |
Charges communes |
42 922 |
970 |
2,3% |
43 892 |
Chapitre 6 |
Charges communes |
42 922 |
970 |
2,3% |
43 892 |
7.0 |
Imprévus |
600 |
0 |
0,0% |
600 |
Chapitre 7 |
Imprévus |
600 |
0 |
0,0% |
600 |
Total |
736 148 |
40 317 |
5,5% |
776 465 |
10. L'augmentation des crédits est nécessaire en particulier pour régulariser plusieurs postes temporaires de la catégorie des services généraux et également créer sur une base permanente un poste de chargé de liaison de classe P-3 à l'unité SAD (conseillers spéciaux du Directeur général) pour remplacer les arrangements temporaires en place. Il est rappelé que l'unité SAD inclut l'unité chargée de coordonner la participation de la FAO aux mécanismes du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies et que le nombre d'initiatives actuelles de l'ONU ayant des incidences évidentes pour la FAO entraîne un volume de travail croissant de suivi et d'analyse. Cette augmentation est en partie compensée par la suppression d'une allocation budgétaire ponctuelle destinée au développement du système PIRES.
11. Comme le montre aussi le tableau ci-dessus, l'ancienne rubrique distincte 1.9 Gestion du Programme a été supprimée et les ressources correspondantes attribuées à d'autres grands programmes de ce chapitre. En effet, cette rubrique était quelque peu injustifiée étant donné qu'elle ne recouvrait pas l'ensemble des coûts de la "Gestion du Programme" comme c'est le cas d'allocations semblables dans d'autres chapitres, mais simplement le coût d'une petite unité administrative appuyant au sens large plusieurs bureaux indépendants au sein de la direction générale. La répartition de telles dépenses est conforme à la démarche adoptée par le Service d'appui à la gestion qui remplit des fonctions semblables pour d'autres bureaux du siège.
12. Conformément aux orientations et aux priorités de fond décrites dans le Plan à moyen terme 2004-2009 (et résumées au début de la description de chaque grand programme dans la section IV du présent document), ce chapitre bénéficierait d'une augmentation sensible de ressources, bien que cette augmentation soit inférieure à celle indiquée pour l'exercice biennal 2004-2005 dans le PMT. Une attention particulière a été accordée, au niveau des grands programmes, aux pêches et aux forêts, avec des hausses de 6,8 pour cent et 6,9 pour cent, respectivement. Le Grand Programme 2.1, Production agricole et systèmes de soutien, enregistre aussi une augmentation de 6,9 pour cent, y compris des ressources supplémentaires significatives pour la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et la Réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR) ainsi que pour la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA) en sa qualité de Comité intérimaire du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture.
13. Comme le montre clairement le tableau, des ressources supplémentaires sont prévues pour:
14. Les augmentations au titre des chapitres 3.3 Opérations de terrain et 3.5 Coopération avec les partenaires extérieurs traduisent dans le premier cas une hausse attendue des ressources pour la Division TCE, chargée des opérations d'urgence sur le terrain (dont les ressources sont constituées essentiellement des redevances perçues sur les projets qu'elle exécute) et dans le second cas, la nécessité d'intégrer les ouvertures de crédits, le coût de postes financés jusqu'à présent par le remboursement des dépenses d'appui (voir ci-après les explications concernant le scénario à croissance réelle zéro).
15. L'augmentation porte la part de ce chapitre à 14,7% des ouvertures totales de crédit, ce qui est un pas dans la bonne direction même si cela est encore loin des attentes des organes directeurs. L'allocation totale de ce chapitre contient une augmentation pour l'unité chargée du Programme de coopération technique qui a besoin d'être renforcée pour être en mesure d'améliorer l'appui analytique et le suivi du Programme.
16. Le changement apporté au grand Programme 5.1, Soutien à l'information et aux publications, vise le renforcement des activités d'information du public dans les régions, conformément à la stratégie de Diffusion des messages de la FAO.
17. La diminution apparente au titre du Grand Programme 5.2, Administration, reflète l'incidence de plusieurs facteurs: 1) possibilité de supprimer l'allocation ponctuelle pour l'élaboration de la phase II d'Oracle des ouvertures de crédit de base; et 2) ajustement technique, à la suite du transfert de l'unité qui s'occupe des voyages et de l'expédition des biens mobiliers de la Division AFF au Service d'appui à la gestion, dont le coût est réparti entre les budgets de toutes les unités desservies. Toutefois, cette variation est compensée par une augmentation des crédits de la Division des finances (AFF) qui permettra de mettre en uvre partiellement les recommandations d'un cabinet réputé d'experts-conseils préconisant un renforcement bien nécessaire.
18. L'augmentation apparente est avant tout de caractère technique et résulte d'une révision des formules de répartition des dépenses indirectes. En particulier, un montant plus élevé de dépenses d'infrastructure informatique est imputé maintenant à ce chapitre en raison de l'incidence de la hausse des coûts liés au réseau étendu dans les bureaux décentralisés.
19. Le tableau ci-après montre l'impact net sur les ouvertures de crédit avant les augmentations de coût, obtenu en déduisant les "Autres recettes" du Programme de travail. Les mouvements au titre de "variation de programme" demeurent pratiquement les mêmes pour de nombreux chapitres, à l'exception du chapitre 3, d'où une baisse des ressources provenant des « Autres recettes » (essentiellement les recettes correspondant au remboursement des dépenses d'appui) dans le total des ressources disponibles.
Répartition des ouvertures de crédit proposées - croissance réelle (sans tenir compte des augmentations de coût)
20. Les tableaux ci-après montrent la répartition des ressources au titre des principaux chapitres budgétaires dans le cas d'une croissance réelle zéro à la fois pour le Programme de travail et les ouvertures de crédits et ils établissent une comparaison avec le scénario à croissance réelle. Comme on l'a déjà expliqué, une croissance réelle zéro signifie la suppression d'augmentations nettes bien nécessaires dans de nombreux domaines mais également des réductions effectives en valeur réelle dans la plupart des cas par rapport aux crédits du Programme de travail et budget 2002-03 en cours. Les ouvertures de crédits du Programme de coopération technique que l'on n'a pas pu maintenir même à leur niveau actuel dans le Programme de travail et budget, au risque d'entraîner des coupes encore plus sombres dans d'autres programmes de fond, en sont un exemple évident.
Ouvertures de crédit proposées pour le Programme de travail (croissance réelle zéro)
Grand Programme et Chapitre |
Description |
2004-05 |
Variation de programme |
2004-05 |
|
en milliers de $ EU |
en milliers de $ EU |
En % |
en milliers de $ EU |
||
1.1 |
Organes directeurs |
17 166 |
(282) |
(1,6%) |
16 884 |
1.2 |
Politique, direction et planification |
23 377 |
(891) |
(3,8%) |
22 486 |
1.3 |
Coordination extérieure et liaison |
15 161 |
(163) |
(1,1%) |
14 998 |
Chapitre 1 |
Politique et direction générales |
55 704 |
(1 336) |
(2,4%) |
54 368 |
2.1 |
Production agricole et systèmes de soutien |
97 628 |
(5 153) |
(5,3%) |
92 475 |
2.2 |
Politiques et développement alimentaires et agricoles |
90 953 |
(4 662) |
(5,1%) |
86 291 |
2.3 |
Pêches |
42 198 |
(2 520) |
(6,0%) |
39 678 |
2.4 |
Forêts |
32 561 |
(2 297) |
(7,1%) |
30 264 |
2.5 |
Contributions au développement durable et programmes spéciaux |
54 217 |
(2 281) |
(4,2%) |
51 936 |
Chapitre 2 |
Programmes techniques et économiques |
317 557 |
(16 913) |
(5,3%) |
300 644 |
3.1 |
Assistance aux politiques |
30 042 |
(932) |
(3,1%) |
29 110 |
3.2 |
Soutien à l'investissement |
51 691 |
(2 638) |
(5,1%) |
49 053 |
3.3 |
Opérations de terrain |
22 834 |
(1 072) |
(4,7%) |
21 762 |
3.4 |
Représentants de la FAO |
81 698 |
(3 792) |
(4,6%) |
77 906 |
3.5 |
Coopération avec les partenaires extérieurs |
11 230 |
(1 151) |
(10,2%) |
10 079 |
3.9 |
Gestion du programme |
1 773 |
(109) |
(6,1%) |
1 664 |
Chapitre 3 |
Coopération et partenariats |
199 268 |
(9 694) |
(4,9%) |
189 574 |
4.1 |
Programme de coopération technique |
97 481 |
(5 738) |
(5,9%) |
91 743 |
4.2 |
Unité chargée du PCT |
3 619 |
(167) |
(4,6%) |
3 452 |
Chapitre 4 |
Programme de coopération technique |
101 100 |
(5 905) |
(5,8%) |
95 195 |
5.1 |
Soutien à l'information et aux publications |
16 646 |
(709) |
(4,3%) |
15 937 |
5.2 |
Administration |
41 698 |
(1 832) |
(4,4%) |
39 866 |
Chapitre 5 |
Services de soutien |
58 344 |
(2 541) |
(4,4%) |
55 803 |
6.0 |
Charges communes |
43 892 |
(628) |
(1,4%) |
43 264 |
Chapitre 6 |
Charges communes |
43 892 |
(628) |
(1,4%) |
43 264 |
7.0 |
Imprévus |
600 |
0 |
0,0% |
600 |
Chapitre 7 |
Imprévus |
600 |
0 |
0,0% |
600 |
Total |
776 465 |
(37 017) |
(4,8%) |
739 448 |
21. Étant donné que les "Autres recettes" sont peu affectées par le niveau des ouvertures de crédit, la déduction de ces "autres recettes" dans les chiffres du tableau précédant entraînent en général des baisses semblables des crédits alloués au Programme de travail dans le scénario de croissance réelle et pèsent donc sur la capacité à répondre aux priorités reconnues.
Répartition des
ouvertures de crédit proposées - croissance réelle zéro
(sans tenir compte des
augmentations de coût)
22. Le Plan à moyen terme 2004-2009 donnait des indications sur la répartition des ressources allouées aux programmes de fond (tels que ceux relevant du Chapitre 2, Programmes économiques et techniques, et le Grand Programme 3.1, Assistance aux politiques) pour les 12 objectifs du Cadre stratégique (portant des codes allant de A1 à E3).
23. Le tableau ci-après complète les informations fournies dans le Plan à moyen terme (ajustées pour le premier exercice biennal 2004-2005 à des fins de comparaison) par un tableau analogue correspondant aux propositions pour le Sommaire du Programme de travail et budget.
Programmes de fond - Répartition des ressources par objectifs stratégiques
Grand Programme |
A1 |
A2 |
A3 |
B1 |
B2 |
C1 |
C2 |
D1 |
D2 |
E1 |
E2 |
E3 | |||||
Plan à moyen terme 2004-2009 (ressources pour 2004-05) | |||||||||||||||||
2.1 |
Production agricole et systèmes de soutien |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.2 |
Politiques et développement alimentaire et agricole |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.3 |
Pêches |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.4 |
Forêts |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||||
2.5 |
Contributions au développement durable et programmes spéciaux |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| |||||
3.1 |
Assistance aux politiques |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
Propositions du Sommaire du Programme de travail et budget (croissance réelle 2004-05) | |||||||||||||||||
2.1 |
Production agricole et systèmes de soutien |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.2 |
Politiques et développement alimentaire et agricole |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.3 |
Pêches |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
2.4 |
Forêts |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||||
2.5 |
Contributions au développement durable et programmes spéciaux |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| |||||
3.1 |
Assistance aux politiques |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| ||||
Légende |
|||||||||||||||||
De zéro à 2 millions de dollars EU |
De 2 millions à 4 millions de dollars EU |
De 4 millions à 8 millions de dollars EU |
Plus de 8 millions de dollars EU |
24. La ventilation des ressources selon les objectifs stratégiques est pour l'essentiel similaire alors que des différences peuvent se produire en raison du niveau plus bas de ressources utilisé dans les propositions du Sommaire du Programme de travail et budget, comparé à la répartition provisoire des ressources dans le Programme à moyen terme 2004-09. Une autre analyse de la contribution de ce Programme de travail aux stratégies de l'Organisation sera présentée dans la version intégrale du Programme de travail et budget.
25. Le plan a moyen terme a pour objectif premier de concrétiser les grandes orientations du Cadre stratégique en programmes de six ans rationnels, qui sont spécifiquement définis en fonction d'entités de programmes. La préparation du Plan à moyen terme à évolution continue est donc la première étape à la FAO au cours de laquelle les grandes lignes des futurs programmes sont définies, conformément au processus du budget-programme révisé approuvé par la Conférence. À cet égard, la Conférence a souligné notamment qu'une complémentarité était souhaitable entre les processus et les documents du Plan à moyen terme et du Programme de travail et budget. Les entités constituantes décrites dans le Plan à moyen terme comportent des justificatifs, des objectifs, des produits et des indicateurs principaux ainsi que des échéances et des estimations de l'ensemble des ressources nécessaires.
26. À propos du Plan à moyen terme 2004-09, le Conseil, à sa session d'octobre/novembre 2002, a invité le Secrétariat à préparer le Sommaire du Programme de travail et budget 2004-05, en prenant comme point de départ son contenu de fond. C'est pourquoi la présentation des propositions du Sommaire au titre des programmes de fond est du point de vue des entités constituantes, identique à celle adoptée dans le Plan à moyen terme 2004-09. L'élaboration du Sommaire a donc consisté pour l'essentiel à identifier spécifiquement les produits prévus pour l'exercice biennal et à préciser les besoins en ressources humaines et autres, conformément aux scénarios de ressources établis par la Direction de l'Organisation : croissance réelle mais d'un taux inférieur à celui prévu dans le Plan à moyen terme pour l'exercice 2004-05 et croissance réelle zéro.
27. En outre, le Plan à moyen terme 2004-09 comporte des séries assez détaillées d'actions prioritaires destinées à mettre en oeuvre les six Stratégies visant à aborder les questions intersectorielles qui ont été mises en lumière dans le Cadre stratégique: garantir l'excellence, promouvoir l'approche interdisciplinaire ,élargir les partenariats et les alliances, continuer à améliorer le processus de gestion, assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres et diffuser les messages de la FAO. Comme le montre le libellé, les dernières stratégies mentionnées touchent à des degrés divers des domaines de fond ainsi que d'autres domaines. Les actions prioritaires présentées dans le Plan à moyen terme, que l'on a jugées susceptibles d'être réalisées immédiatement dans le cadre des scénarios prévus, ont été prises en compte dans le Sommaire du Programme de travail et budget.
28. Il est utile de rappeler ci-après les principes du modèle de programmation qui sous-tendent le Plan à moyen terme et le Programme de travail et budget. Les entités constituantes du travail de fond de la FAO relèvent de trois catégories :
29. Des aspects importants de la conception des entités susmentionnées, telles que la justification et les indicateurs sont indiqués dans le Plan à moyen terme 2004-09 et dans une base de données disponible sur le site web de la FAO. C'est pourquoi, par souci de concision, la description des entités individuelles dans la section IV ci-après, se limite à un énoncé des objectifs, qui sont d'ordinaire « repris » du Plan à moyen terme, et aux listes de produits escomptés pendant le prochain exercice. D'autres ajustements sont possibles, par exemple après examen des propositions dans les secteurs respectifs par les Comités techniques du Conseil ou lorsque ces ajustements résultent d'une planification plus précise ou de nouvelles conditions survenues pendant l'élaboration du Programme de travail et budget, et ils seront introduits dans la version intégrale du document.
30. À titre d'information, le niveau indicatif des ressources pour l'exercice biennal 2004-2005 figurant dans le Plan à moyen terme 2004-2009 pour les programmes de fond de la FAO est présenté dans le tableau ci-après, parallèlement au niveau des ressources envisagé dans les présentes propositions pour le SPTB dans le cas d'un taux de croissance réelle.
Ressources programmées pour les activités de fond en 2004-2005 (tous les montants sont en milliers de $ EU)
Grand Programme |
PMT 2004-09 |
SPTB 2004-05 (CR) | |||
|
|
Quantité |
En % |
Quantité |
En % |
2.1 |
Production agricole et systèmes de soutien |
100 619 |
28,3% |
95 520 |
28,4% |
2.2 |
Politiques et développement alimentaires et agricoles |
93 066 |
26,2% |
88 913 |
26,4% |
2.3 |
Pêches |
43 196 |
12,1% |
40 607 |
12,1% |
2.4 |
Forêts |
34 571 |
9,7% |
32 025 |
9,5% |
2.5 |
Contributions au développement durable et programmes spéciaux |
54 709 |
15,4% |
50 098 |
14,9% |
3.1 |
Assistance aux politiques |
29 513 |
8,3% |
29 289 |
8,7% |
Total |
355 674 |
100,0% |
336 452 |
100,0% |
31. La première version du Plan à moyen terme (2002-2007) a mis en évidence pour la première fois seize domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) et appelé à une coopération nécessaire entre départements et bureaux. Ces DPAI qui devaient permettre de tenir compte de l'importance accrue accordée aux démarches pluri-disciplinaires dans le Cadre stratégique 2000-2015 de la FAO, font désormais partie intégrante du processus de formulation du Plan à moyen et du Programme de travail et budget et la réalisation des activités repose sur une série de mécanismes de coordination visant à encourager un engagement conjoint de la part de toutes les unités compétentes ainsi que sur des procédures spécifiques de notification.
32. Ces DPAI sont rappelés ci-après sous chacune des stratégies de l'Organisation auxquelles ils correspondent, étant entendu que plusieurs d'entre eux contribuent également à d'autres stratégies.
33. Les deux autres domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire sont de caractère plus général, puisqu'ils concernent l'intégration des questions de parité hommes-femmes et l'éthique alimentaire et agricole (ETHI). Il est rappelé que le Plan d'action - parité hommes-femmes et développement a été approuvé par la Conférence de la FAO, à sa session de novembre 2001.
34. Il est aussi rappelé qu'il est prévu à un niveau central (entité 210S5) que des ressources limitées soient allouées aux mécanismes de coordination et aux présidents en charge pour permettre de couvrir les coûts des produits de l'Organisation qui ne sont pas prévus ailleurs dans le budget des divisions respectives (par exemple création d'un site internet pour un DPAI). Certains domaines d'action prioritaire pourraient bénéficier d'un soutien extra-budgétaire.
35. Les activités prévues au titre de chaque domaine d'action ci-dessus ont été décrites dans la Plan à moyen terme 2004-09, notamment les objectifs recherchés, les priorités identifiées, le mécanisme de supervision approprié et les contributions escomptées des grands programmes de fond. Il est peut-être utile à ce stade de rappeler brièvement la portée et/ou le contexte de chaque DPAI ainsi que les objectifs recherchés tels qu'ils sont présentés dans le Plan à moyen terme. La version intégrale du Programme de travail et budget fournira d'autres informations sur les activités pertinentes prévues pendant l'exercice 2004-05.
36. Ce DPAI montre l'importance d'accorder toute l'attention voulue aux questions institutionnelles liées à l'amélioration des moyens d'existence en milieu rural, outre les autres aspects traditionnels de formulation des politiques et de coopération en matière de développement, comme l'amélioration et le transfert des technologie. On rappellera le vif intérêt manifesté par plusieurs donateurs dans ce domaine.
37. Compte tenu du volume croissant d'activités liées aux opérations d'urgence et de redressement dans toutes les régions, ce DPAI répond à la nécessité d'une aide bien coordonnée grâce à une série continue d'interventions qu'il s'agisse de la prévention et des alertes ou du relèvement et de l'aide d'urgence.
38. L'intérêt croissant du public et des autorités en faveur de la gestion efficace des risques liés à la production agricole et alimentaire, donne un atout évident à ce DPAI.
39. Les besoins d'assistance importants des Membres liés aux négociations commerciales en cours dans des domaines relevant du mandate de la FAO appellent des mesures concertées de la part de tous les départements concernés.
À la lumière des conclusions de la quatrième Conférence ministérielle de l'OMC1 (Doha, Qatar), fournir un appui aux membres, en particulier aux pays en développement et aux pays en transition, en vue de renforcer leur capacité de participer efficacement aux négociations commerciales internationales et de mieux s'intégrer dans les échanges mondiaux de produits alimentaires, agricoles, halieutiques et forestiers.
40. Les activités au titre de ce DPAI devraient permettre à la FAO de jouer de manière cohérente le rôle qui lui est dévolu dans le domaine de plus en plus large des activités analytiques et des initiatives et accords internationaux sur les changements climatiques et leurs conséquences pour l'agriculture.
41. Ce DPAI tient compte de l'intérêt croissant en faveur de produits alimentaires biologiques dans toutes les régions et des demandes d'aide correspondantes, ce qui exige des démarches pluridisciplinaires.
42. L'approvisionnement des
villes dans un monde qui s'urbanise rapidement, notamment l'exploitation à cette
fin du potentiel des zones périurbaines, exige des intrants pluridisciplinaires,
que ce DPAI vise à réunir.
43. On peut apprécier la portée d'activités intersectorielles directement d'après le titre de ce DPAI qui cherche à garantir une meilleure intégration de toutes les composantes nécessaires dans les activités de la FAO portant sur les systèmes de production agricole, qu'il soit à caractère horizontal ou vertical.
44. Ce DPAI qui touche également un sujet intéressant de plus en plus le public et les autorités, vise à garantir la cohésion des activités dans les nombreux domaines relevant du mandat de la FAO, dans lesquels des biotechnologies sont, ou pourraient être, appliquées.
Aider les Membres, en particulier les pays en développement, à appliquer la biotechnologie de façon sûre et responsable afin de renforcer la sécurité alimentaire.
45. Ce DPAI tient compte du fait que la FAO joue à la fois un rôle clé dans la promotion de mesures et d'accords internationaux concertés pour la gestion de la diversité biologique (en particulier en ce qui concerne les ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture) et qu'elle contribue de façon non négligeable à d'autres initiatives, d'où la nécessité que toutes les unités concernées adoptent une démarche commune.
46. Ce DPAI, qui concerne d'importants problèmes de gestion et de protection des écosystèmes fragiles, exige des outils pluridisciplinaires efficaces.
Promouvoir l'approche de gestion par écosystème aux fins d'application par les États Membres et les autres partenaires.
47. Étant donné que la diffusion de l'information est au cur des activités dont est chargée la FAO et qu'elle concerne de plus en plus le travail de la plupart des unités techniques, l'Organisation doit continuer à veiller à la bonne coordination des démarches et des méthodes.
Promouvoir l'utilisation de normes convenues, de règles et de méthodologies communes de façon à assurer aux informations diffusées une excellente qualité.
48. Ce DPAI devrait permettre à la FAO de continuer à jouer son rôle d'avant-garde dans l'utilisation d'informations et d'outils à référence spatiale, qui recouvrent divers programmes techniques.
Faciliter l'accès aux informations géographiques harmonisées produites à l'intérieur de la FAO et à l'extérieur afin qu'elles soient utilisées, par exemple, dans les études prospectives mondiales et régionales ou soient appliquées par les membres au niveau national.
49. Si les activités portant sur les séries connues d'études prospectives sectorielles et mondiales publiées par la FAO ont toujours exigé une coopération substantielle et des échanges nombreux entre départements, ce DPAI concerne un certain nombre de domaines spécifiques dans lesquels cette coopération peut être renforcée.
50. Ce DPAI traite d'une grande question prioritaire qui n'a cessé d'intéresser les organes directeurs : l'intégration dans toutes les activités de la FAO des questions de parité hommes-femmes (appelée auparavant « Intégration des femmes dans le développement »). Comme on l'a déjà dit, le Plan d'action - parité hommes-femmes et développement, approuvé par la Conférence de la FAO, qui comporte les quatre grands objectifs ci-après, en est le principal instrument d'application:
Aider les membres à renforcer l'égalité d'accès des ruraux, femmes et hommes, à une nourriture suffisante, sans danger et appropriée du point de vue nutritionnel.
Aider les États Membres à renforcer l'égalité d'accès des ruraux des deux sexes aux ressources naturelles et aux services d'appui à l'agriculture et leur pouvoir sur ces ressources et ces services.
Aider les Membres à promouvoir l'égalité entre les sexes dans les processus de politique et de prise de décisions.
Aider les membres à promouvoir l'égalité entre les sexes en ce qui concerne les possibilités d'emploi à l'exploitation ou à l'extérieur en milieu rural.
51. De toute évidence, les questions ou dimensions "éthiques" ne sont pas l'apanage d'un seul secteur d'activité relevant du mandat de la FAO et c'est pourquoi ce DPAI vise à traiter ces questions de façon systématique et coordonnée.
1 Organisation mondiale du commerce
2 Fonds pour l'environnement mondial