PC 90/3 a)

Comité du Programme

Dix-neuvième session

Rome, 15-19 septembre 2003

Évaluation des activités de la FAO dans le domaine de la production végétale

Table des matières



Résumé

i. L’évaluation porte sur les aspects des travaux de la FAO en matière de production végétale qui relèvent de la Division de la production végétale et de la protection des plantes (AGP), et en particulier sur les entités de programme mises en œuvre essentiellement par le Service des cultures et des herbages et par la Division mixte FAO/AIEA (AGE). Elle couvre à la fois le Programme ordinaire et le Programme de terrain, y compris le Programme de coopération technique (PCT) qui constitue maintenant l’essentiel des activités de terrain. L’évaluation a été réalisée au moyen d’entretiens qui ont eu lieu au siège de la FAO, dans certains bureaux régionaux et dans 14 pays choisis dans toutes les régions. Les missions ont contacté des fonctionnaires gouvernementaux aux niveaux national et local, des agents chargés de l’exécution des projets, des agriculteurs/bénéficiaires et des organismes de recherche nationaux et internationaux. Des données ont également été collectées au moyen d’enquêtes par questionnaire menées auprès des pays membres, des instituts scientifiques nationaux, des centres internationaux de recherche agricole et des donateurs.

ii. Principales conclusions: Les travaux de la FAO en matière de production végétale ont considérablement évolué cette dernière décennie. Pendant de nombreuses années, il fallait appuyer un vaste Programme de terrain et une attention relativement faible était accordée au Programme ordinaire. Aujourd’hui, avec le déclin du Programme de terrain et la mise en place d’un nouveau modèle de programmation pour l’Organisation à partir de 2000, le Programme ordinaire occupe une place relativement plus importante. Le Service des cultures et des herbages (AGPC) a par le passé travaillé dans une perspective disciplinaire, mais les problèmes actuels et les grands principes de la FAO en ce qui concerne le développement font que l’accent est mis aujourd’hui sur une approche interdisciplinaire de l’identification des problèmes et de leurs solutions. Les travaux de la FAO dans le domaine de la production végétale ont évolué dans ce sens mais il reste beaucoup à faire. Les recommandations de la présente évaluation sont destinées à mettre en relief les problèmes fondamentaux de développement dans la production végétale et à renforcer l’approche interdisciplinaire. Les recommandations, si elles sont acceptées, figureront dans le Plan à moyen terme pour 2006-11 et dans le Programme de travail et budget pour 2006-07.

iii. Le Programme de terrain, contrairement aux années précédentes, est maintenant composé pour l’essentiel de projets PCT. La plupart de ces projets qui ont été évalués sur le terrain sont satisfaisants et ont permis des améliorations identifiables de la production végétale dans les pays bénéficiaires. Les projets de pays sont particulièrement efficaces lorsqu’ils s’articulent autour de thèmes spécifiques (par exemple, les écoles pratiques d’agriculture, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire). Les missions d’évaluation ont relevé un certain nombre de questions qui devront être prises en compte dans l’élaboration des futures activités, notamment:

  1. Caractère approprié de la formule du PCT (à durée limitée) pour certaines activités de promotion de culture qui, de par leur nature, nécessitent plus de deux ans;
  2. Définition des groupes cibles dans les projets et nécessité d’adopter une décision de principe au regard de la promotion de technologies qui ne bénéficient pas directement aux agriculteurs très pauvres;
  3. Sélectivité accrue dans le choix des contributions aux projets;
  4. Prise en compte de manière plus explicite des aspects économiques et commerciaux dans la promotion des technologies;
  5. Nécessité d’une meilleure coordination pour les projets utilisant l’approche d’école pratique d’agriculture et suivi des résultats obtenus avec les différentes approches de formation et de vulgarisation utilisées.

iv. Grandes recommandations: À terme, le travail de la FAO dans le domaine de la production végétale devrait être organisé selon une approche pluridisciplinaire afin que les systèmes de production soient mieux compris et que la FAO puisse intervenir davantage au titre de conseiller sur la conception de politiques et de stratégies. Le Service des cultures et des herbages devrait être réorganisé en fonction d’équipes de projet/programme chargées des grands systèmes de production et agroécologies en milieu tropical. Compte tenu de la haute priorité accordée par un grand nombre de pays membres, il est recommandé de créer un projet technique pour les systèmes de production végétale et animale dans un contexte agroécologique spécifique qui servirait de cas pilote et permettrait de tirer les enseignements nécessaires pour avancer dans cette nouvelle direction. Ce projet technique devrait démarrer au plus tard en 2006.

v. L’évaluation recommande aussi d’introduire de nouvelles composantes dans deux projets techniques du Programme ordinaire dans des domaines qui se sont révélés d’un intérêt particulier pour les pays membres. La première composante serait destinée à promouvoir les politiques et les initiatives techniques appropriées en rapport avec la sélection végétale, un domaine fondamental qui doit être renforcé dans de nombreux pays. L’autre composante doit être spécifiquement axée sur l’horticulture dans le cadre du projet technique sur les cultures de remplacement. Ce projet devrait inclure des éléments fondamentaux concernant la production et la commercialisation (par exemple, marketing, valeur ajoutée après récolte) et démontrer une bonne connaissance des besoins spécifiques des différentes régions et pays. Compte tenu de l’intérêt suscité par le sujet, la FAO devrait continuer à élaborer les protocoles nécessaires et les pratiques apparentées pour l’application concrète et efficace des Bonnes pratiques agricoles.

vi. Les biotechnologies sont un domaine d’importance grandissante et l’évaluation a recommandé de ramener dans la Division de la production végétale et de la protection des plantes les compétences en matière de biotechnologie végétale, l’AGE continuant à apporter son soutien pour la recherche et la formation/le renforcement des capacités techniques.

vii. L’évaluation recommande d’établir des liens plus étroits avec les instituts du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), compte tenu notamment de la modification de leurs mandats, qui s’apparentent maintenant davantage à celui de la FAO. L’évaluation recommande de créer des groupes mixtes de travail sur les sujets d’intérêt commun lorsque une telle coopération est porteuse d’avantages mutuels (au lieu de rechercher des financements supplémentaires).

viii. L’évaluation recommande aussi un examen des réseaux sur la production végétale, dans l’objectif de rendre certains plus autonomes grâce à d’autres sources de fonds, et de ne plus apporter de soutien à ceux qui, selon toute vraisemblance, ne pourront continuer leur activité sans le soutien permanent de la FAO. Il est aussi recommandé d’adopter une démarche plus critique à l’égard de la production de publications.

ix. En ce qui concerne les projets PCT, l’évaluation recommande d’examiner le rôle qu’ils doivent jouer dans l’élaboration du travail normatif et en conséquence, les conditions dans lesquelles ils sont appliqués. Il s’agit en particulier de la durée pour ceux qui ne peuvent être achevés dans un délai de deux ans (ce qui est souvent le cas pour ceux qui soutiennent un travail normatif), du type de bénéficiaires ciblés (qui ne sont pas toujours les plus désavantagés) et de l’importance des services de consultants internationaux qui peuvent être requis pour certaines activités spécialisées. Dans la logique de certaines des recommandations formulées ci-dessus, les projets de terrain devrait faire ressortir que les perspectives économiques et commerciales ont été prises en considération et intégrées dans le projet si nécessaire et inclure des dispositions en vue du suivi de la formation (y compris les résultats obtenus par les approches modifiées d’écoles pratiques d’agriculture).

 

I. Introduction

CONTEXTE DE L’ÉVALUATION

1. La FAO a de longue date procédé à l’évaluation de ses programmes techniques. Jusqu’en 2000, les programmes techniques étaient en général évalués à l’occasion de l’établissement du Rapport d’évaluation du Programme ou de son précurseur, l’Examen du Programme ordinaire, documents soumis à la Conférence biennale de la FAO. Il s’agissait pour la plus grande part d’examens sur document, même si parfois des études plus détaillées ont été faites sur des sujets particuliers, y compris des évaluations approfondies sur le terrain de travaux menés au niveau national.

2. Ces dernières années¸ la méthodologie et la portée des examens du programme technique ont considérablement évolué du fait notamment de la conscience accrue, au sein de la FAO, de la nécessité d’améliorer la conception et la mise en œuvre des programmes et de faire ressortir de manière plus décisive les résultats obtenus. L’évaluation peut être à cet égard un outil de gestion efficace. Dans le même temps, les organes directeurs ont demandé que les travaux d’évaluation soient approfondis et axés davantage sur la stratégie.

3. En 1997, la FAO a démarré les évaluations thématiques annuelles des projets PCT, en vue de leur future amélioration. En 2000, avec l’adoption du nouveau modèle de programmation et du Cadre stratégique, il a été décidé d’élargir ces évaluations afin qu’elles portent sur les travaux réalisés dans le même domaine, non seulement dans le PCT, mais au titre du Programme ordinaire et dans le cadre d’autres projets de terrain. La première évaluation de ce type a porté sur les travaux de la FAO en matière d’assistance aux politiques dans les États membres, en 2000, et la seconde, sur la santé animale a été réalisée en 2001. En 2002, l’évaluation thématique incluant le PCT a, pour la première fois, pris en considération un objectif stratégique entier de l’Organisation, en rapport avec les situations d’urgence.

4. Les thèmes d’évaluation sont examinés par le Comité du programme et recommandés au Directeur général, qui procède à la sélection définitive. À sa session de septembre 2001, le Comité du programme a proposé les activités de la FAO en matière de production végétale comme thème possible d’évaluation, étant donné qu’il s’agissait d’un programme important de la FAO et qu’aucune évaluation approfondie n’avait été effectuée depuis 1990. Le Directeur général a par la suite confirmé ce choix et la présente évaluation a été inscrite au programme de travail du Service de l’évaluation pour 2002-03.

RÔLE DE LA FAO DANS LE DOMAINE DE LA PRODUCTION VÉGÉTALE

5. Garantir la sécurité alimentaire et accroître les revenus des agriculteurs font partie depuis toujours des objectifs de la FAO et, à cet égard, l’augmentation et la diversification de la production végétale sont des éléments déterminants.

6. La production végétale est, traditionnellement, un domaine d’intérêt majeur pour les pays membres de la FAO et dans lequel les demandes d’assistance de la part des pays en développement ont toujours été nombreuses. La dernière fois que le Service de l’évaluation a examiné de façon détaillée la production végétale (Examen du Programme ordinaire 1990-91, Chapitre 8 “Amélioration et conduite des cultures”), il a constaté que le sous-programme de la production végétale soutenait plus de projets que tout autre dans la FAO, avec en moyenne plus de 220 par an à la fin des années 80.

7. Les services fournis par la FAO dans le domaine de la production végétale se présentent sous différentes formes, y compris:

8. Le transfert de technologies et la formation sont réalisés en grande partie par le biais de projets, principalement des PCT, mais aussi grâce à des sources de financement extérieurs (Fonds fiduciaires), TéléFood, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire et, dans une certaine mesure, le Programme ordinaire (souvent en liaison avec les activités de terrain). Les contributions aux réseaux, un moyen d’action important, entrent aussi dans cette catégorie.

9. La fourniture de tribunes permettant l’échange d’opinions et l’examen de questions scientifiques au niveau international fait aussi partie des activités de la FAO dans le domaine de la production végétale. Le forum le plus important est la Commission internationale du riz, qui a démarré en 1949 et qui est devenue au cours des années une vaste structure de travail. Parmi les autres forums importants, on peut citer le Tropical Asian Maize Network et le Réseau de coopération technique sur la biotechnologie végétale pour l’Amérique latine et les Caraïbes (RedBio).

10. En ce qui concerne la fourniture d’informations, la FAO a normalement recours à la publication de documents écrits mais se tourne de plus en plus vers la production d’informations multimédia et sur le Web.

11. Enfin, la FAO encourage les initiatives stratégiques de recherche-développement pour les cultures, en particulier par la coopération avec les Centres internationaux de recherche agricole (CIRA) et les programmes nationaux. Les travaux de la FAO sur la Stratégie mondiale de développement du manioc et la sélection végétale entrent dans cette catégorie.

12. Ainsi, la participation de la FAO au secteur de la production végétale revêt des formes nombreuses et recoupe également les travaux de plusieurs divisions techniques. Elle comprend la nutrition végétale, qui est une partie importante et intégrante de la production végétale. Cette activité revient à la Division de la mise en valeur des terres et des eaux (AGL), comme tout le travail de la FAO en rapport avec la disponibilité de l’eau pour les cultures, y compris par l’irrigation. Les conseils sur les méthodes de vulgarisation sont un autre aspect important de la production végétale et relèvent principalement du Service de la vulgarisation, de l’éducation et de la communication (SDRE) du Département du développement durable (SD), mais AGP a pris un rôle de chef de file en développant l’approche des écoles pratiques d’agriculture pour la vulgarisation, dont l’utilisation se généralise au sein de la FAO et à l’extérieur. Le Service de l’environnement et des ressources naturelles (SDRN) est chargé des activités sur l’agrométéorologie, un autre aspect important de la production végétale. Les travaux visant à améliorer les aspects structurels (modes d’organisation) des programmes de recherche nationaux et régionaux sont confiés au Service du développement de la recherche et de la technologie (SDRR). Le développement axé sur les systèmes agricoles, ainsi que la commercialisation et les financements ruraux font partie du Service de la gestion, de la commercialisation et des finances agricoles (AGSF). Les travaux sur l’amélioration de la mécanisation au sein de la production végétale, ainsi que la transformation et la réduction des pertes après récolte reviennent au Service des technologies d’ingénierie agricole et alimentaire (AGST). Les travaux en rapport avec les systèmes d’élevage et de cultures (par exemple, l’amélioration des produits d’alimentation animale) sont effectués en collaboration avec le Service de la production animale (AGAP). Les programmes spécifiques d’amélioration du matériel phytogénétique comportant des applications nucléaires (par exemple, la sélection par mutation) sont appuyés par la Division mixte FAO/AIEA (AGE), qui se trouve à Vienne.

13. Cependant, les principales activités en matière de production végétale au sein de la FAO relèvent de la compétence de la Division de la production végétale et de la protection des plantes (AGP) même s’il ressort clairement de ce qui précède que, pour exercer avec efficacité ses responsabilités, la Division doit agir en étroite relation avec les autres unités de la FAO. AGP est divisée en trois services: le Service de la protection des plantes (AGPP), le Service des semences et des ressources phytogénétiques (AGPS) et le Service des cultures et des herbages (AGPC). Bien que tous les services d’AGP traitent d’aspects de la production végétale, AGPC est celui qui est le plus directement concerné par la production. Dans une perspective institutionnelle, la présente évaluation examine tous les travaux de AGPC et certains aspects plus directement liés à la production végétale des autres services de AGP, ainsi que les activités de AGE liées à la production végétale (voir Portée ci-après).

II. Portée et méthodologie de l’évaluation

Portée

14. L’une des premières tâches de la présente mission a été de définir la portée de l’évaluation, étant donné qu’un grand nombre d’activités de la FAO sont liées à la production végétale. Il fallait, pour des raisons pratiques, donner à l’enquête des limites raisonnables, compte tenu du temps et des ressources disponibles.

15. Le travail de la FAO s’inscrivant désormais dans le Cadre stratégique, celui-ci a servi de point de départ pour définir la portée de l’étude. La production végétale ne correspond pas exactement à un objectif stratégique unique de l’Organisation. La production végétale est couverte principalement par l’Objectif stratégique C.2 “Adopter des technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de produits alimentaires et agricoles, halieutiques et forestiers et de services”. Les travaux en matière de production végétale correspondent aussi, dans une certaine mesure, aux objectifs stratégiques suivants:

16. Le Cadre stratégique de la FAO, qui couvre la période 2000-2015, contient les grandes priorités de l’Organisation, tandis que le Plan à moyen terme (PMT) est l’expression concrète du Cadre stratégique en terme d’activités à réaliser dans les six années qui suivent. Le PMT étant établi sous forme de plan continu mis à jour tous les deux ans, les priorités qu’il formule fournissent une base utile pour déterminer la portée de l’évaluation. Les priorités du PMT sont, pour la plupart, étroitement liées au travail d’unités administratives particulières. En ce qui concerne la production végétale, les priorités les plus importantes semblent être (au titre du Programme 2.1.2 Cultures) les suivantes:

(et au titre du Programme 2.1.5 Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies):

Intensification durable des systèmes de productions végétales grâce aux technologies et au renforcement des capacités.

17. Les cinq premières priorités relèvent de la responsabilité administrative de AGP, en particulier du Service des cultures et des herbages (AGPC), mais certaines activités, notamment celles apparentées à la protection intégrée, sont réalisées par le Service de protection des plantes (AGPP) et d’autres par le Service des semences et des ressources phytogénétiques (AGPS). Les activités au titre du Programme 2.1.5 relèvent essentiellement de la compétence de la Division mixte FAO/AIEA (AGE). Après examen approfondi, il est apparu que ces priorités correspondaient à un ensemble considérable de travaux considérables de la part de la FAO et il a donc été décidé que la présente évaluation serait axée sur les domaines mentionnés aux points ci-dessus.

18. Comme pour les précédentes évaluations de programme technique, la période couverte par l’évaluation se limite aux trois exercices biennaux précédents, c’est-à-dire aux travaux effectués depuis 1996. Cette date est antérieure au Cadre stratégique, mais les priorités formulées dans le Plan à moyen terme sont déjà présentes dans les travaux de la FAO en 1996 et même avant. La modification de la structure de programme n’a donc pas posé de problèmes pour la conduite de l’évaluation.

19. Au moment où l’évaluation a démarré, AGPC réorganisait ses activités dans une optique thématique et interdisciplinaire. Bien qu’elles n’étaient pas encore approuvées officiellement, l’évaluation a tenu compte de ces priorités proposées pour analyser le programme, notamment pour les priorités futures. Tous les domaines thématiques sont largement couverts dans les priorités du PMT énumérées plus haut.

20. L’évaluation ne fait pas l’inventaire de tous les travaux que la FAO a effectué dans le domaine de la production végétale, ou même de tous les travaux de l’AGPC. Certains produits particulièrement importants sont cités, mais l’objectif primordial de l’évaluation est d’établir le bilan du programme sur les six dernière années, en s’appuyant sur des exemples le cas échéant, et en formulant des recommandations pour les orientations futures.

Méthodologie

21. Le Service de l’évaluation de la FAO (PBEE) a été chargé de l’évaluation. PBEE a préparé le projet initial de mandat, élaboré les questionnaires qui ont été envoyés aux gouvernements nationaux et aux institutions, donateurs et partenaires d’exécution, procédé à l’organisation des missions de terrain et rédigé le rapport de mission. Il s’est agit d’un processus consultatif dans lequel AGP est intervenu à tous les moments critiques. La coopération a été fructueuse et collégiale sur tous les plans. Afin de garantir l’indépendance de l’évaluation et de la doter des compétences techniques voulues, quatre consultants indépendants ont été engagés; un par mission régionale1. D’autres contributions ont été fournies par le Groupe d'examinateurs externes qui étudie le rapport et formule des observations, et dont le rapport fait partie intégrante de la documentation présentée aux organes directeurs de la FAO.

22. La méthodologie de l’évaluation comporte quatre composantes principales. Après accord sur le mandat, les travaux ont commencé par la collecte d’informations et des entretiens avec les fonctionnaires de la FAO compétents. L’objectif principal était d’établir une base d’informations sur les questions qui devaient être analysées en détail, à la fois dans le Programme ordinaire et dans le Programme de terrain, et d’obtenir le point de vue des fonctionnaires concernés sur les priorités, les réussites et les domaines à améliorer du programme. Des consultations ont aussi été tenues sur les points à inclure dans les questionnaires et le choix des pays dans lesquels les missions devaient se rendre. Des fonctionnaires de tous les bureaux régionaux2 et du Bureau sous-régional pour l’Afrique australe et orientale ont participé à ces consultations.

23. Une enquête par questionnaire a été établie pour obtenir la contribution des États membres de la FAO. D’autres questionnaires ont été envoyés aux institutions nationales d’agriculture (principalement de recherche) et aux instituts pertinents du GCRAI. On trouvera à la section IV du présent rapport l’analyse de ces questionnaires.

24. Les questionnaires sont toutefois d’une utilité limitée et l’essentiel de l’évaluation est constitué par les quatre missions de terrain, qui se sont rendues dans 14 pays3 situés dans toutes les régions. Les missions ont rencontré des informateurs ayant un rôle déterminant (responsables des administrations publiques, représentants des donateurs, partenaires d’exécution des projets, bénéficiaires des projets, y compris des agriculteurs) afin d’évaluer les priorités en matière de production végétale, la connaissance des programmes sur la production végétale de la FAO, l’utilisation des produits de la FAO découlant du Programme ordinaire et du Programme de terrain et de mesurer le suivi et l’impact des activités de la FAO. Les missions ont duré de 5 à 9 jours par pays selon le volume de travail. Chaque mission a établi un rapport régional, avec des conclusions générales, des rapports d’ensemble sur chaque pays et une évaluation de chaque activité de terrain examinée.

25. Le présent rapport a été examiné par le Groupe d'examinateurs externes4, qui a formulé des observations sur la qualité du rapport et pris note des recommandations qui semblent particulièrement pertinentes. Le Groupe a aussi traité tous les points qui, estimait-il, auraient dus être inclus dans le rapport d’évaluation. Le Rapport d’évaluation et le Rapport du Groupe d'examinateurs externes ont ensuite été soumis à la Direction de la FAO pour qu’elle donne son avis, et notamment sur la manière de mettre en œuvre les recommandations approuvées. À sa session de septembre 2003, le Comité du Programme de la FAO, examinera les trois documents (Rapport d’évaluation, Rapport du Groupe d'examinateurs externes et Réponse de la Direction) et formulera ses observations. Après examen du Comité du programme, tous les documents (y compris le rapport du Comité du programme) seront présentés au Conseil et à la Conférence de la FAO.

III. Vue d’ensemble sur les activités de la FAO dans le domaine de la production végétale au sein de AGP

26. Les activités se répartissent entre quatre groupes de produits dans AGPC, au siège de la FAO. Cette forme d’organisation n’a pas évolué au cours des années. Les groupes sont les suivants:

27. Outre ces groupes (tous étant dotés d’au moins un fonctionnaire principal), des fonctionnaires s’occupent de questions intersectorielles comme par exemple les biotechnologies et l’agriculture de conservation. AGPC assure aussi le secrétariat de la Commission internationale du riz.

28. La Division AGPC s’attache depuis peu à définir une approche davantage thématique pour ses travaux, qui mette en évidence sa volonté de traiter les problèmes de production végétale dans une perspective interdisciplinaire. Il s’agit notamment de collaborer avec d’autres unités AGP et d’autres divisions techniques, y compris dans le cadre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) et des Groupes de travail interdépartementaux, comme ceux sur la désertification et les montagnes. Les domaines thématiques suivis ont été définis:

29. Ces domaines thématiques n’ont pas été nécessairement définis comme des priorités au niveau de l’Organisation en matière de production végétale mais ils ont servi de cadre de référence pour évaluer les priorités des pays dans la présente évaluation.

STRUCTURE DU PROGRAMME ORDINAIRE

30. La présente évaluation couvre la période 1996-2002, durant laquelle la structure du programme de la FAO a été considérablement modifiée avec l’introduction du nouveau modèle de programme et du Cadre stratégique. Durant la période 1996-97, les activités examinées dans la présente évaluation relevaient pour la plus grande part des sous-programmes (SP) 2122 Conduite et diversification des cultures et 2125 Développement et gestion des herbages et des cultures fourragères. Certains éléments étaient couverts par SP 2121 Conservation et gestion des ressources phytogénétiques, SP 2123 Mise au point de semences et de matériel végétal, SP 2124 Protection des cultures (en particulier les activités en rapport avec la protection intégrée et les écoles pratiques d’agricultures) et SP 2151 Contribution à l’amélioration de la productivité végétale et animale (ce dernier concernant la Division mixte FAO-AIEA).

31. À partir du Programme de travail et budget (PTB) 2000-01, les sous-programmes ne sont plus utilisés et les activités sont regroupées en projets techniques, activités de programme continues et services de soutien technique. Les activités relevant auparavant de Conduite et diversification des cultures ont été réparties entre trois projets techniques, le plus important étant Amélioration des cultures et des systèmes d'exploitation agricole (couvrant les activités sur les cultures de plein champ, les cultures industrielles et certains produits horticoles), les deux autres étant Agriculture urbaine et périurbaine (horticulture) et Informations utiles à la prise de décisions en matière de production végétale et de protection des plantes. Les activités sur les herbages et les pâturages ont conservé une identité distincte dans le projet technique Systèmes de production fondés sur l'exploitation des herbages. Le nouveau modèle de programme n’a donc pas encore modifié de manière fondamentale les activités de production végétale de la Division AGP, à l’exception de l’identité distincte réservée à l’Agriculture urbaine et périurbaine.

32. Dans le PTB 2002-03, l’organisation des activités du Programme ordinaire a été profondément modifiée, afin de promouvoir l'approche interdisciplinaire dans les activités de production végétale de la FAO. Le projet technique sur les systèmes d’information et d’appui aux décisions a été maintenu, mais avec un crédit budgétaire réduit. Le projet technique sur l’Agriculture urbaine et périurbaine a été abandonné et les travaux ainsi qu’une partie des ressources ont été incorporés dans un nouveau projet technique du Programme des systèmes de soutien à l’agriculture intitulé Ravitaillement des villes. L’essentiel des travaux de AGPC font désormais partie d’un nouveau projet technique sur les Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbage. Ce projet technique comprend les anciennes activités du projet technique Systèmes de production fondés sur l'exploitation des herbages, plus une partie de l’ancien projet technique Amélioration des cultures et des systèmes d'exploitation agricole ainsi que les nouvelles activités sur la sélection végétale et les biotechnologies. Il est ainsi devenu le projet technique de production végétale le plus important (en termes de ressources). L’autre nouveau projet technique de production végétale pour 2002-03 se rapporte aux Cultures et cultivars de remplacement pour des perspectives nouvelles, et comprend les travaux liés aux nouvelles variétés, aux plantes moins connues et à la production et à la protection des cultures de serre.

33. Dans le Plan à moyen terme 2004-09, les modifications importantes apportées à la structure du programme concernent notamment les activités sur la sélection végétale et les biotechnologies qui ont été transférées dans un nouveau projet technique sur la Conservation et utilisation durable des ressources phytogénétiques, y compris au moyen des biotechnologies et développement du secteur semencier. Ce projet technique est le dépositaire des travaux associés au Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques utiles à l'alimentation et à l'agriculture (RPGAA) afin de fournir le soutien technique nécessaire au nouveau traité international sur les ressources phytogénétiques utiles à l'alimentation et à l'agriculture. Les activités de la FAO en matière d’agriculture de conservation seront maintenant intégrées dans un projet interdépartemental Promotion de l'agriculture de conservation.

ÉVOLUTION DES ACTIVITÉS DE LA FAO DANS LE DOMAINE DE LA PRODUCTION VÉGÉTALE

34. Comme noté à la section I ci-dessus, jusqu’en 1989, la FAO était dotée d’un vaste programme de terrain sur la production végétale, qui était soutenu dans une large mesure par le PNUD et des fonds fiduciaires bilatéraux, ainsi que d’activités PCT. Le déclin du nombre des projets de terrain sur la production végétale, comme d’ailleurs le reste du Programme de terrain de la FAO, remonte au début des années 90, quand le PNUD et les fonds fiduciaires bilatéraux ont commencé à réduire leur soutien. Des 228 projets bénéficiant d’un soutien technique en 19895, AGPC ne représentait plus que 61 projets n’entrant pas dans la catégorie des situations d’urgence en mai 2003, dont 42 (66 pour cent du portefeuille de projets) étaient financés par le Programme technique de coopération (PCT).

35. Cette évolution a eu une incidence profonde sur les modalités de travail de la FAO dans le domaine de la production végétale. Jusqu’au milieu des années 90, le principal rôle de AGPC était d’appuyer les projets de terrain, dont un grand nombre étaient dotés de ressources importantes et avaient besoin d’un soutien technique considérable. Durant cette période, les activités au titre du Programme ordinaire étaient relativement moins importantes. Le travail du Programme ordinaire était dans le même temps extrêmement fragmenté. L’Examen du programme ordinaire 1990-91 décrit 10 domaines de priorités au titre de Amélioration et conduite des cultures, mais les activités du Programme ordinaire dans chacun de ces domaines, à l’exception de l’élaboration des réseaux de recherche, étaient pratiquement insignifiantes par rapport au Programme de terrain.

36. Le déclin du Programme de terrain et la décentralisation générale des programmes de la FAO ont fait que le travail normatif a pris une importance nouvelle, en particulier au siège de la FAO, dans le Programme ordinaire. La difficulté était de réorganiser un Programme ordinaire extrêmement diffus en un ensemble d’activités cohérentes et ciblées qui soient pertinentes pour une grande partie des membres de la FAO. Dans une large mesure, c’est l’ensemble de la FAO qui a été confrontée à un problème analogue pour s’adapter au nouveau modèle de programme conforme au Cadre stratégique. Néanmoins, dans le domaine de la production végétale où la nature des activités a considérablement évolué cette dernière décennie, la restructuration du travail de l’Organisation a donné lieu à un réexamen particulièrement important des priorités et des méthodes de travail.

37. La suppression des barrières entre les disciplines, grâce à une collaboration plus étroite avec les autres unités administratives, notamment dans le cadre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) et des Groupes de travail interdépartementaux a permis d’avancer dans cette direction. L’identification des domaines thématiques particuliers à traiter dans la production végétale (mentionnés plus haut) a aussi été déterminante. Il reste cependant à définir de manière plus spécifique le rôle que la FAO entend jouer, en particulier dans le Programme ordinaire, au-delà par exemple de la promotion générale des cultures et cultivars de remplacement. Il faudra également, et il s’agit là d’une tâche difficile, identifier de manière plus spécifique et cohérente quelle quantité de travaux affecter à chacun de ces domaines thématiques et comment, dans son ensemble, ces travaux pourront être utiles aux pays membres. Par exemple, le projet technique sur la production végétale le plus important actuellement, 212A3 Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbage, regroupe toutes les activités de AGPC non couvertes par d’autres projets techniques (212A1) et les projets techniques partagés avec d’autres unités de AGP (212A8, 212A9) et des entités interdépartementales (210A1 et 210A2 en particulier). Ce projet technique a un objectif très général et le montant des crédits proposés dans le Plan à moyen terme pour 2004-09 est extrêmement faible pour parvenir complètement aux “grands résultats” attendus. Il faudra donc centrer davantage les activités et c’est l’objet de la section VII ci-après.

RESSOURCES DU PROGRAMME ORDINAIRE

38. Outre le chef de AGPC, il y a 20 postes du cadre organique qui s’occupent de production végétale dans AGP (c’est-à-dire, sans compter AGPP et AGPS), dont 13 se trouvent au siège de la FAO. Ils sont repartis entre les groupes de produits comme suit:

39. Il y a aussi un poste qui est réservé à un spécialiste des biotechnologies végétales.

40. Sept postes pour la production végétale se trouvent dans les bureaux régionaux et sous-régionaux. Il y a un poste dans chacun des bureaux suivants: Bureau régional pour l’Afrique (Production végétale et pâturages), Bureau sous-régional pour l’Afrique australe et orientale (Production végétale et protection des plantes), Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Production végétale) et deux postes dans les bureaux suivants: Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique (un axé sur l’horticulture et les cultures de plein champ et un autre spécifiquement consacré aux cultures industrielles), et Bureau régional pour le Proche-Orient (un sur la gestion des parcours et la production herbagère et un sur la production végétale).

41. Les fonds affectés aux entités de programme associées principalement à la production végétale et donc sous la responsabilité du Service des cultures et des herbages (AGPC) sont en régression depuis le Programme de travail et budget 2000-2001. On trouvera dans le tableau ci-après les données relatives au financement:

Tableau 1: Évolution du budget du Programme ordinaire affecté à AGP au siège depuis l’adoption du Cadre stratégique8 (en milliers de dollars EU)

 

2000-2001

2002-2003

2004-2005

(proposé avec croissance réelle zéro)

Éléments de programme correspondant essentiellement à la production végétale9

4 508 (100)

4 334 (96)

3 767 (84)

Autres éléments de programme dans AGP

13 458 (100)

13 906 (103)

14 391 (107)

TOTAL siège AGP

18 056 (100)

18 240 (101)

18 158 (101)

42. Les données ci-dessus montrent la diminution des ressources affectées à la production végétale dans le budget général de la Division de la production végétale et de la protection des plantes: de 25 pour cent du montant total en 2000-2001 elles ne représentent plus que 21 pour cent dans le PTB proposé pour 2004-2005 PWB. Pour faire face à la réduction des ressources, il est prévu de supprimer le poste sur les systèmes de culture.

43. La réduction des activités relatives à la production végétale et à la production herbagère s’explique par l’augmentation des ressources affectées au Service de la protection des plantes, en particulier pour les travaux en rapport avec la Convention internationale pour la protection des végétaux, suite aux demandes des membres lors des réunions de l’organe directeur. Il n’y a pas eu de pression analogue pour accroître le soutien aux programmes de cultures et d’herbages.

PROJETS DE TERRAIN

44. Durant la période examinée (1996-2002), 93 projets PCT non liés à des situations d’urgence et concernant la production végétale ont été approuvés et relevaient essentiellement de la responsabilité technique de AGPC. Leur répartition par domaine d’activité est la suivante:

Tableau 2: Répartition des projets PCT de production végétale par domaine d’activité, 1996-2002

Domaine d’activité

Nombre de projets

Pourcentage (arrondi)

Cultures de plein champ

15

16

Produits horticoles

44

47

Cultures industrielles

10

11

Herbages et pâturages

9

10

Interdisciplinaires/Autres

14

15

45. Outre les 93 projets PCT, dix projets de fonds fiduciaires ont été approuvés durant la période examinée, dont six sur l’horticulture. La Belgique est le plus important donateur, avec le financement de cinq projets d’horticulture. L’Italie a financé deux projets. Les autres donateurs, avec un projet chacun, sont les Pays-Bas, l’Union européenne et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Trois projets du PNUD sur la production végétale ont été approuvés, et la FAO a assuré les services du Soutien du système des Nations Unies pour le développement de la politique et du programme (SDPP) ou l’appui aux services techniques (AST) pour huit autres projets.

46. Comme mentionné précédemment, la présente évaluation porte aussi sur certains domaines spécifiques de la production végétale (par exemple, protection intégrée, aspects de la production semencière) qui ne relèvent pas de AGPC. Parmi les projets de terrain, 36 autres projets PCT entrent dans cette catégorie, ainsi que 10 projets de fonds fiduciaires (essentiellement sur la protection intégrée), 5 projets de fonds fiduciaires unilatéraux et des éléments SDPP ou AST pour 10 projets financés par le PNUD.

47. L’évaluation ne couvre pas les projets d’urgence en matière de production végétale, généralement liés à la fourniture de semences. Les activités de la FAO en matière d’aide d’urgence ont fait l’objet d’un examen approfondi en 2002.

48. Les équipes chargées de l’évaluation ont examiné 42 activités de terrain10 dans les 14 pays où elles se sont rendues. Ces activités ont les caractéristiques suivantes:

Tableau 3: Activités de terrain évaluées, par source de financement

Source de financement

Nombre de projets

pourcentage (arrondi)

FAO-PCT

33

79

Programme de coopération FAO/gouvernements (Fonds fiduciaires bilatéraux) 

4

9

PNUD

4

9

Mixte

1

2

Tableau 4: Activités de terrain évaluées, par discipline de production végétale (toutes les sources de financement)

Discipline de production végétale

Nombre de projets

Pourcentage (arrondi)

Cultures de plein champ

9

21

Cultures horticoles

15

36

Cultures industrielles

5

12

Herbages et pâturages

3

7

Interdisciplinaire/Autres11

10

24

49. Comme on peut le voir, PCT est devenu la toute première source de financement pour les activités de terrain et l’horticulture est de loin le domaine le plus important pour les activités de projet.

IV. Évaluation des priorités pour les activités de la FAO dans le domaine de la production végétale

ENQUÊTE PAR QUESTIONNAIRE

50. Outre les missions sur le terrain effectuées dans 14 pays, l’évaluation comportait un questionnaire adressé à la plupart des États membres de la FAO et à certaines organisations nationales et internationales concernées par la production végétale, en particulier dans le domaine de la recherche. Des questionnaires ont également été adressés aux donateurs. L’objectif du questionnaire, complété par les informations obtenues lors des missions sur le terrain, était de déterminer quelles étaient les attentes des États membres et des institutions partenaires de la FAO dans le domaine de la production végétale et de quelle manière l’utilité des travaux de la FAO dans ce domaine étaient appréciées.

51. Deux questionnaires différents ont été mis au point: l’un pour les pays en développement membres de la FAO; l’autre à l’intention des donateurs, des institutions nationales et internationales. Le premier questionnaire insistait en outre sur l’assistance réelle fournie par la FAO et son utilité pour le pays. Les deux questionnaires demandaient quelle connaissance les personnes interrogées avaient des activités de la FAO en matière de production végétale, leur importance relative et la qualité des travaux de la FAO dans les divers domaines apparentés à la production végétale.

52. Les questionnaires destinés aux pays en développement ont été distribués par l’entremise des représentations de la FAO, ou du PNUD dans les pays où la FAO n’a pas de représentant. Les personnes interrogées dans chaque pays ont été choisies par le représentant de la FAO, il est donc possible qu’il n’y ait pas d’uniformité au niveau de la compréhension des priorités ou de la connaissance des travaux de la FAO. Il est clair qu’il s’agit là d’un facteur limitant et qui ressort de certaines réponses. On a cependant considéré qu’il importait d’obtenir le point de vue d’un groupe représentatif plus large des clients de la FAO et le questionnaire a été utile dans ce sens.

53. Le taux de réponse aux questionnaires destinés aux pays en développement est considéré comme satisfaisant, avec des réponses de 71 pays sur 137 envois (52 pour cent). Le taux de réponses des organisations internationales de recherche agricole et des institutions internationales est également satisfaisant (69 pour cent de réponses). Par contre, les taux de réponses sont nettement moins bons pour les organismes de recherche et les instituts nationaux identifiés séparément (22 pour cent seulement de réponses) et pour les grands pays donateurs (33 pour cent de réponses).

54. Il a été demandé aux pays en développement d’évaluer en général qu’elles étaient leurs besoins les plus urgents en matière d’assistance extérieure, à choisir parmi les domaines suivants: politiques, technologies de production, recherche et économie de la production. Les besoins exprimés se situaient à peu près au même niveau pour la recherche et les technologies de production, suivis par l’économie de production et enfin les politiques. Ce n’est que dans le domaine des politiques qu’il y a un nombre important de réponses indiquant que l’assistance extérieure n’est pas nécessaire (31 pour cent); dans les autres domaines, moins de 10 pour cent des réponses estiment n’avoir pas besoin d’aide.

55. Tout au moins dans l’enquête par questionnaire, les domaines traditionnels de préoccupation sont considérés comme hautement prioritaires, ce qui peut s’expliquer par le fait que la plupart des personnes interrogées travaillent dans les ministères de l’agriculture. L’accroissement de la production agricole sous irrigation arrive au premier rang des sujets prioritaires, viennent ensuite le développement de nouvelles cultures (diversification), l’augmentation de la production dans les zones arides et la production semencière/multiplication du matériel végétal. Les sujets les moins souvent mentionnés sont souvent considérés comme domaines prioritaires par AGPC, notamment l’agriculture urbaine et périurbaine (citée par un seul pays comme faisant partie de ses trois premiers problèmes de production végétale), la production agricole de conservation (citée par 3 pays), les biotechnologies, y compris les OGM (12 pays) et l’agriculture biologique (16 pays). La plupart des réponses ne donnant pas de précisions sur leur choix, il est difficile de savoir si certains sujets ont une priorité relativement basse parce que la FAO n’a pas démontré de manière suffisamment convaincante leur intérêt, ou simplement parce qu’ils ont tout simplement une priorité plus faible. Durant les missions sur le terrain, certains de ces sujets ont suscité un grand intérêt, par exemple les biotechnologies en Amérique latine et au Proche-Orient, et l’agriculture biologique en Asie et en Europe. Ces exemples mettent en lumière les contraintes de production et les priorités de recherche-développement agricole différentes qui existent dans les régions.

56. Le questionnaire énumère plusieurs types de produits (par exemple, élaboration de projet, avis d’experts, réseaux, publications, sites Web) et demande si les activités de la FAO à cet égard ont été supérieures, inférieures ou égales aux attentes. Les pays ont en général répondu que les activités de la FAO sont conformes aux prévisions, avec un petit nombre et à peu près égal de réponses estimant que les travaux étaient de qualité inférieure ou supérieure à ce qui était attendu. Toutefois, lorsqu’il est demandé de comparer les activités de la FAO à celles d’autre sources extérieures d’assistance, la FAO est considérée comme supérieure en matière de développement de technologies (recherche), d’assistance au travail en réseaux et à la formulation de politique, et à peu près équivalente aux autres sources pour l’application des technologies de production. Ce n’est qu’occasionnellement que d’autres sources sont considérées comme supérieures à la FAO; les réponses de ce type sont plus nombreux pour la recherche que pour les autres catégories mais même dans ce cas deux fois plus de réponses indiquent que la FAO est supérieure aux autres sources. On peut donc conclure que les personnes interrogées sont en général satisfaites des travaux de la FAO en matière de production végétale dans tous les domaines.

57. Les réponses sont très différentes, en termes de priorités, selon qu’elles émanent des institutions nationales et internationales et des donateurs ou des pays en développement membres. La plupart des réponses de cette dernière catégorie proviennent de ministères de l’agriculture. En partie parce que les personnes interrogées dans les institutions sont concernées par la recherche, la sélection végétale est considérée comme le domaine le plus important en ce qui concerne la participation de la FAO, suivi par la production et la lutte intégrées. Les opinions sont beaucoup plus divergentes dans ce groupe de réponses et les domaines comme l’agriculture biologique, l’agriculture de conservation et les biotechnologies sont cités de très nombreuses fois comme particulièrement importants. L’agriculture urbaine et périurbaine, l’un des domaines thématiques de la FAO et précédemment l’objet d’un projet technique du Programme ordinaire, n’est citée que deux fois.

58. Il a été demandé aux correspondants nationaux et internationaux d’évaluer les activités de la FAO dans des domaines spécifiques de la production végétale. D’une manière générale, les activités de la FAO qui obtiennent les meilleures appréciations sont les suivantes: production végétale et protection des plantes intégrées; production semencière/multiplication de matériel végétal; et accroissement de la production irriguée. Seules quelques réponses identifient des domaines dans lesquels les activités de la FAO ne sont pas satisfaisantes. Cependant, trois réponses sur 19 (16 pour cent) estiment que les travaux de la FAO en matière d’accroissement de la production dans les zones arides ne donnent pas satisfaction. Cette appréciation négative s’explique peut-être par les difficultés rencontrées pour renforcer l’agriculture dans des écologies marginales sujettes à la sécheresse; les solutions, lorsqu’elles existent, sont souvent complexes (par exemple, le labour de conservation avec pâturage contrôlé pendant la saison sèche) et ne sont donc pas appliquées de manière efficace dans le cadre d’une aide PCT à court terme.

59. Les correspondants nationaux et internationaux indiquent que les activités de la FAO dans certains des nouveaux domaines thématiques sont satisfaisantes, mais ont besoin d’être améliorées. Il s’agit de l’agriculture biologique, des biotechnologiques et de l’agriculture urbaine et périurbaine. Toutefois, ces domaines thématiques font aussi partie de ceux (en même temps que la sélection végétale) dans lesquels les personnes interrogées reconnaissent ne pas avoir une grande connaissance des activités de la FAO. Il apparaît donc que la FAO a besoin de définir plus clairement son rôle dans ces domaines et de faire davantage connaître ses travaux.

PRIORITÉS RÉGIONALES

60. Les contraintes de production diffèrent d’une région à l’autre; les demandes seront donc différentes pour les services que la FAO sera amenée à fournir dans le domaine des cultures et des herbages. Le GCRAI a récemment entamé un nouveau processus de réflexion sur les priorités. À ce jour, seuls sont disponibles quelques résultats préliminaires mais ils peuvent être utiles pour mettre en lumière certains des principaux besoins en matière de recherche-développement dans les différentes régions. Ces résultats sont confirmés par les missions d’évaluation qui se sont rendues dans chaque région. La réduction de la pauvreté est l’objectif primordial dans toutes les régions.

61. L’Asie peut se caractériser par la préoccupation constante de nourrir des populations denses dans de nombreuses parties de la région compte tenu d’une urbanisation croissante, de la perte continue de terres agricoles et de la concurrence accrue pour l’eau, ce qu’a confirmé la mission d’évaluation qui s’est rendue dans les pays d’Asie. En ce qui concerne les cultures et les herbages, l’amélioration du matériel phytogénétique et l’élaboration de systèmes durables de production sont les deux éléments considérés comme les plus importants. Dans le domaine de l’amélioration du matériel phytogénétique, les principaux efforts devraient être axés sur les approches conventionnelles, et ensuite sur les biotechnologies. La résistance au stress et la teneur nutritionnelle des aliments de base doivent être améliorées, et les cultures à valeur élevée, y compris celles ayant un potentiel d’exportation, devraient être développées pour augmenter les revenus agricoles. Dans le domaine des systèmes durables de production, la plus haute attention devrait être portée aux système de cultures et d’élevage intégrés et aux systèmes tels que le labour de conservation, en particulier pour les zones sujettes à la sécheresse.

62. En Asie centrale et occidentale et en Afrique du Nord, la préoccupation primordiale est la pénurie d’eau. L’efficacité de l’utilisation de l’eau doit être améliorée, dans des conditions pluviales ou irriguées, par l’intensification et la diversification de l’agriculture. Les activités en vue de l’amélioration des cultures doivent continuer à produire des plantes résistantes à la sécheresse ayant la résistance voulue aux stress biotiques et abiotiques. La plus haute priorité pour la région est l’utilisation des ressources génétiques, des techniques génomiques et de la sélection végétale pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau dans les cultures. Une importance élevée est aussi accordée à l’intensification des systèmes mixtes cultures/élevage.

63. Les faibles rendements agricoles liés au peu de fertilité de sols et à la faible productivité du travail restent le problème primordial de la production agricole pour l’Afrique sub-saharienne. Il faudra donc poursuivre les efforts dans les domaines de l’amélioration du matériel phytogénétique qui sont en rapport avec l’accroissement quantitatif et qualitatif des cultures vivrières, le renforcement de la résistance aux stress biotiques et abiotiques et de l’efficacité de l’utilisation des nutriments. En outre, la mise au point de systèmes durables de production et de gestion intégrée des ressources naturelles, y compris l’intégration des cultures et de l’élevage en particulier dans les régions de savane, doit être poursuivie. Les activités génératrices de revenu prennent une importance grandissante dans les activités de développement agricole.

64. En Amérique latine et aux Caraïbes, les contraintes de productivité sont moins préoccupantes que dans les autres régions; les cultures industrielles ont une grande importance. Les priorités pour les activités de recherche-développement portent sur des questions comme la qualité des produits, la diversification de la production, les nouveaux ravageurs et les nouvelles maladies des régions tropicales, le changement climatique et le développement de biotechnologies. Des approches holistiques sont nécessaires pour aborder ces problèmes. En ce qui concerne les cultures et l’élevage, la priorité la plus haute est accordée à la biotechnologie pour lutter contre la pauvreté, qui doit être à la portée de tous, suivie par la mise en valeur des ressources génétiques sous-utilisées de l’Amérique latine, et à la sélection selon des méthodes classiques de cultures vivrières.

V. Évaluation des résultats – Programme ordinaire

65. Les activités du Programme ordinaire de la FAO en matière de production végétale visent essentiellement à la création et à la diffusion d’informations, à la fourniture d’un forum pour les discussions entre les pays membres et à la fourniture d’avis d’experts aux gouvernements membres. Les produits de la période examinée comprennent notamment l’établissement et/ou le soutien de réseaux, des publications, des bases de données et la formation de personnel.

RÉSEAUX

66. La mise en place et la promotion de réseaux sur les cultures a été l’un des principaux moyen d’action du Programme ordinaire pendant de nombreuses années. Les réseaux parrainés par la FAO se rapportent à la plupart des disciplines de la production végétale, en particulier l’horticulture (comme par exemple: African Network for Horticulture Development, Global Network on Mushrooms, International Cactus Pear Network, Inter-American Citrus Network, Latin American Tropical Fruits Network, Date Palm Global Network). Des réseaux et groupes de travail sous-régionaux sont parrainés sur les pâturages et les cultures fourragères, dans le Campos, le Chaco, et la Patagonie en Amérique latine, en Afrique de l’Est, en Asie du Sud-Est et en Asie tempérée. La Commission internationale du riz soutient quatre réseaux, sur le riz hybride, sur les techniques de pointes pour la sélection du riz en Amérique latine et aux Caraïbes, sur le riz dans les climats méditerranéens et sur la production rizicole dans les terres humides et les marais des vallées intérieures. La FAO parraine aussi un réseau sur le maïs pour l’Asie tropicale (TAMNET) et un réseau sur les biotechnologies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (RedBio). Les réseaux sont opérationnels dans toutes les régions mais ils sont particulièrement importants pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

67. Les réseaux mis en place par la FAO ont créé des plates-formes qui permettent à leurs membres d’entrer en contact (par correspondance ou en participant aux réunions du réseaux) et d’échanger des informations et des résultats de recherche et qui peuvent offrir l’occasion d’établir une collaboration étroite en matière de recherche. Sous cet angle, les réseaux ont été très utiles et d’un bon rapport coût-efficacité.

68. Toutefois, la FAO n’a pas vraiment réussi à obtenir un soutien financier de la part des membres des réseaux ou d’autres sources afin que les réseaux deviennent autonomes et créent leurs propres activités. La réticence à contribuer à l’exploitation des réseaux est, le plus souvent, due à des restrictions budgétaires et aux difficultés rencontrées pour obtenir l’approbation pour ce dépenses de ce type – une situation qui vraisemblablement ne changera pas toute seule. Une exception prometteuse c’est celle de RedBio, pour lequel une Fondation internationale a été créée; des fondations nationales ont aussi été établies dans quelques rares pays.

69. La FAO continue à fournir un petit soutien financier à ses réseaux, outre le temps de fonctionnaire assez considérable du Programme ordinaire. En conséquence, les programmes de communication (bulletins, pages Web) sont mis à jour et, dans certains cas, des réunions de réseaux sont organisées régulièrement. L’exploitation de certains réseaux est assurée par des particuliers ou des institutions de pays membres qui contribuent souvent de manière décisive à la mise à jour de ces réseaux (par exemple, Cuba pour les réseaux d’Amérique latine sur les agrumes et sur les fruits tropicaux).

70. Étant donné qu’aucun des réseaux sur la production végétale n’est autonome et que ces réseaux sont nombreux et d’importance diverse, il serait opportun que la FAO procède à l’examen des réseaux qu’elle soutient. Il faudrait supprimer le soutien aux réseaux dont la priorité est considérée la plus faible et dont les chances de survie à long terme sans l’appui permanent de la FAO sont rares. De façon générale la responsabilité des réseaux devrait progressivement être confiée aux membres. Il faudrait s’employer à trouver d’autres soutiens, y compris de la part du secteur privé, pour les réseaux où cela est possible. Par exemple, le secteur des agrumes dans les Amériques est d’une importance majeure et la participation financière des parties bénéficiaires devrait pouvoir être renforcée. Si la FAO continue à soutenir ou à créer des réseaux, elle devrait le faire en fonction de leur durabilité à long terme probable, en limitant dans le temps son soutien.

71. À ce jour, les réseaux qui ont été lancés par la FAO ne sont pas pragmatiques, c’est-à-dire que leur dissolution n’est pas prévue une fois trouvées les solutions à des problèmes spécifiques. Il y a de nombreux arguments pour que la FAO soutienne et coordonne ce type de réseaux, où les contributions de la FAO peuvent avoir un effet de levier sur les autres ressources pour des tâches particulières.

PUBLICATIONS

72. Les publications de la FAO sont produits au titre du Programme ordinaire et du Programme de terrain. Les publications comprennent en général des rapports et des documents sur les réunions et les consultations d’experts, des bulletins et des directives techniques (dont les Études FAO - Production végétale et protection des plantes) et des bulletins d’information, souvent élaborés par des réseaux de coopération technique.

73. Au cours de la période examinée, la FAO a produit de nombreuses publications en rapport avec la production végétale. Aucun système d’information de la FAO ne permettant d’identifier toutes les publications, il n’est pas possible de les dénombrer avec exactitude, mais le Rapport sur l’exécution du programme 1998-99 indique que le Programme sur les cultures a publié 31 méthodologies et directives au total (y compris la protection des plantes) au cours de ce seul exercice biennal, ainsi que neuf publications et 16 réunions, ayant à priori fait l’objet de rapports publiés.

74. Au cours de leurs déplacements dans les pays, les missions ont évalué dans quelle mesure les personnes interrogées qui ont un rôle déterminant connaissent les différent aspects des travaux de la FAO en matière de production végétale, notamment ses publications. Les missions ont constaté que les publications de la FAO étaient très peu connues tant dans les ministères de l’agriculture que dans les institutions nationales de recherche. Dans de nombreux cas, les personnes interrogées n’ont pu citer une seule publication récente de la FAO sur la production végétale qu’elles avaient vues (sauf parfois des bulletins d’information).

75. Cette conclusion, même si elle repose sur des témoignages d’un intérêt anecdotique, est préoccupante, étant donné que les publications sont une activité importante de la FAO et que l’élaboration et la production des publications sont très souvent coûteuses. Si les publications n’atteignent pas les audiences prévues, cela signifie que la politique de la FAO dans ce domaine doit être réexaminée.

76. Des discussions ultérieures ont amené l’équipe d’évaluation à citer plusieurs causes à l’origine de la méconnaissance des publications de la FAO. L’un des principaux facteurs c’est le système de distribution, qui ne cible pas les audiences en fonction des publications. Cette question est traitée au Chapitre Cinq du Rapport d’évaluation du Programme 1996-97. De nombreuses publications sur la production végétale ne sont toutefois pas couvertes par des arrangements réguliers de distribution et celles qui sont distribuées semblent être mal ciblées.

77. Un autre problème d’ordre général pour certaines publications c’est le manque de clarté quant au groupe ciblé. C’est le cas en particulier pour un grand nombre de publications produites par le Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique sur les pratiques agricoles concernant certaines cultures dans la région. Il n’est pas certain par ailleurs que le groupe ciblé reçoive les publications. Nombre de ces publications contiennent des informations utiles, mais qui ne sont pas toujours sous une forme facilement utilisables par certains groupes cibles potentiels (comme par exemple, les producteurs, les agents de vulgarisation).

78. Il semble donc que, dans une période de restrictions sévères des ressources, il faille faire preuve d’une sélectivité plus grande pour décider de la publication de différents documents et veiller davantage à ce qu’ils atteignent les bénéficiaires prévus. L’identification des destinataires devrait faire partie intégrante de la décision de publier ou non, et sous quelle forme.

BASES DE DONNÉES

79. Comme il était prévisible, l’élaboration de bases de données a pris une importance grandissante au cours de la période examinée comme moyen de diffusion des informations. L’initiative la plus marquante est probablement EcoPort, mise en œuvre dans le cadre d’un consortium avec l’Université de Floride et le National Museum of Natural History of the Smithsonian Institute (États-Unis). L’Université de Floride remplit les fonctions de secrétariat pour ce consortium à trois membres, fournit et met à jour les télécommunications et les services de soutien informatique qui constituent le moteur de base de données et le site Web de EcoPort. Cet outil comprend des informations détaillées sur 756 plantes cultivées, dont 147 sont cataloguées par IPGRI/FMRA/FAO comme des espèces importantes sous utilisées et à potentiel élevé. EcoPort a reçu plus de 3,5 millions d’appels de fichiers en 2002 et 130 rubriques par jour (sur plus de 297 000 pages au total) ont été actualisées. EcoPort est un outil dont la valeur pour rendre l’information disponible gratuitement ne fait aucun doute, mais dont les capacités ne sont pas encore pleinement exploitées, car les informations relatives à de nombreuses plantes pourraient être plus complètes si les parties intéressées offraient de développer la base d’informations.

80. EcoCrop est un autre produit important, élaboré à l’origine par la Division de la mise en valeur des terres et des eaux (AGL). Il s’agit d’une base de données sur les exigences écologiques qui est disponible sur CD-ROM et dont une version Internet a été mise au point par AGPC. AGPC gère maintenant la base de données EcoCrop, qui permet de sélectionner des espèces végétales (plus de 2000) en fonction d’environnements spécifiques, en donnant des détails sur les utilisations et les caractéristiques agronomiques. La version Internet d’Ecocrop contient plus de 115 000 pages et a reçu plus de 938 000 appels de fichier en 2002.

81. HORTIVAR, une autre base de données importante, donne des détails sur les performances en particulier des cultivars de fruits et de légumes; elle est aussi disponible sur CD-ROM et sur Internet. EcoCrop et HORTIVAR sont des outils potentiellement très utiles mais qui ont besoin de davantage de publicité pour être mieux connus et pour pouvoir les développer grâce à de nouvelles informations.

82. Parmi les autres bases de données importantes, on peut citer le Grassland Index qui comprend 530 espèces d’herbages et de légumineuses fourragères, une galerie avec plus de 600 images et une base de données contenant des profils de pays sur les ressources en pâturage pour plus de 70 pays; et les base de données sur le riz CORIFA et RICEINFO-FAO.

83. Le site Web, exploité par AGPC ne constitue pas une base de données au sens strict du terme, mais il est conçu pour donner des informations sur les activités du Service et fournir un accès et des liens avec d’autres information. Cependant, au moment de l’examen, il était de qualité inégale: certaines pages Web étaient utiles et actualisées (comme par exemple, celles sur le riz et les pâturages), tandis que d’autres ne donnaient que des informations succinctes – et souvent périmées –. La modernisation du site Web devrait démarrer en juin 2003.

FONCTIONS DE SECRÉTARIAT

84. AGPC assure le secrétariat de la Commission internationale du riz (CIR), fondée en 1949. La CIR a joué un rôle déterminant en favorisant le transfert des nouvelles technologies du riz pendant la Révolution verte. Elle a pour mandat de promouvoir la production rizicole et pour tâche d’analyser les questions se rapportant au rendement, au développement et à l’amélioration du riz et de fournir un forum pour l’examen de ces questions.

85. La CIR a réalisé de nombreux produits techniques durant la période examinée, y compris des livres et manuels techniques, des vidéos, des bulletins d’information; elle a participé à plusieurs études en rapport avec la production rizicole et soutenu les quatre réseaux mentionnés à la section V. Le plus important de ses réseaux est l’International Task Force for Hybrid Rice, dont les objectifs sont l’échange gratuit de matériel génétique, d’informations et de données sur les programmes de recherche-développement sur le riz hybride et le renforcement de la recherche en collaboration. Les travaux de AGPC et de l’IRC ont été déterminants pour renforcer l’intérêt des pays envers le riz hybride, notamment dans certains pays dans lesquels se sont rendues les missions d’évaluation (par exemple, l’Inde, le Viet Nam). Les travaux de la FAO dans ce domaine sont généralement bien connus et appréciés par les pays membres intéressés par le sujet.

86. AGPC accueille aussi le secrétariat de la Stratégie mondiale de développement du manioc (GCDS), une action à coordination internationale visant à promouvoir la recherche sur le manioc et sa diffusion. L’élaboration de la stratégie a été dirigée par le FIDA et la FAO, en collaboration avec l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), le Centre international d’agriculture tropical (CIAT), l’Institut des ressources naturelles (NRI) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). La Stratégie a été entérinée lors d’un forum en avril 2000, accueilli par la FAO et le FIDA et auquel ont participé de nombreux représentants provenant de pays développés et de pays en développement. Le plan d’exécution offre un cadre pour des activités de mise en valeur du manioc, y compris en matière de coordination, de gestion de l’information et de promotion, des projets intégrés pour la promotion et l’amélioration du manioc et des plans d’action mondiaux sur l’amélioration de la production du manioc et sur la transformation, l’utilisation et la commercialisation. La FAO a un rôle de coordonnateur pour les questions d’administration et pour la diffusion des informations, y compris l’exploitation, la mise à jour et l’amélioration du site Web de la Stratégie. La mise en œuvre de la stratégie a été ralentie du fait de l’absence de ressources immédiatement identifiables. Toutefois, à la suite d’une réunion en 2002 sur l’agronomie et la sélection du manioc, des projets sont en cours d’élaboration pour financement et réalisation à terme; le FIDA a accepté de financer une réunion analogue sur la commercialisation du manioc cette année, qui devrait également déboucher sur l’élaboration de différents projets.

DIVISION MIXTE FAO/AIEA (AGE): INTENSIFICATION DURABLE DES SYSTÈMES DE PRODUCTIONS VÉGÉTALES GRÂCE AUX TECHNOLOGIES ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

87. La Division mixte FAO/AIEA a été créée en 1964. Son travail dans le domaine de la production végétale s’organise dans le cadre du Sous-programme sélection des plantes et phytogénétique de l’AIEA, mis en œuvre conjointement par la Section sur la sélection des plantes et phytogénétique (PBG) et l’Unité de la sélection des plantes (PBU) au Laboratoire de Seibersdorf (Autriche), dont l’objectif est d’aider les programmes nationaux de sélection végétale à utiliser les techniques de mutation et les biotechnologies modernes pour la mise au point de variétés plus performantes des principales cultures industrielles et vivrières principales ainsi que de celles qui sont sous-exploitées. Le but est d’améliorer les caractères agronomiques importants des principales cultures en privilégiant les zones marginales et exposées aux stress et d’accélérer l’obtention de nouvelles variétés végétales en renforçant l’efficience de l’induction des mutations et l’efficacité de la sélection des mutants à l’aide de marqueurs moléculaires. Ces dernières années la primauté s’est déplacée de la mise au point de variétés et cultivars meilleurs à la recherche en amont afin d’identifier, de sélectionner et de caractériser les gènes et de protéger les droits de propriété intellectuelle grâce à l’empreinte moléculaire et d’autres méthodes biologiques.

88. La Division mixte fournit un appui et des conseils aux Systèmes nationaux de recherche agronomique (NARS) par le biais des réseaux de recherche internationaux et régionaux, et dans le cadre de projets coordonnés de recherche, de projets de coopération technique et de cours de formation qui sont axés sur le renforcement des capacités et l’adoption de nouvelles technologies12. L’Unité de la sélection des plantes (PBU) au Laboratoire FAO/AIEA de biotechnologie agricole de Seibersdorf, fournit des services de recherche, de formation13 et d’autres services de soutien. Le Laboratoire effectue aussi à titre gratuit l’irradiation des semences et du matériel végétatif et la cytométrie en flux ainsi que des travaux sur l’empreinte DNA à l’aide de marqueurs moléculaires. Le Laboratoire exploite aussi un conservatoire de matériel génétique mutant, qui fait une place particulière aux plantes locales et qui sont, sur le plan scientifique, négligées ou insuffisamment étudiées. Le conservatoire facilite les travaux sur l’empreinte DNA qui sert pour l’homologation du matériel génétique mutant. L’organisation de symposiums, de séminaires et d’ateliers, la réalisation sur commande de documents thématiques, et la diffusion des résultats de ces activités et d’autres encore par le biais de publications et de bulletins sont autant d’activités qui facilitent l’échange d’informations. La Division mixte a établi une base de données sur les ressources génétiques mutantes14; elle est aussi co-fondateur de Plant Breeding News, un bulletin d’information électronique lancé par la FAO et distribué tous les mois à plus de 1700 sélectionneurs.

89. Le budget annuel du sous-programme sélection des plantes et phytogénétique (PBG) de la Division mixte s’élève approximativement à 2,5 millions de dollars EU, dont environ 30 pour cent est fourni par la FAO. En 2003, la réduction des ressources affectées par AIEA à la recherche coordonnée du fait de la priorité accordée au programme de santé humaine a été en partie compensée par l’augmentation des ressources de la FAO qui veut favoriser la biodiversité végétale. En 2003, sept scientifiques ont travaillé à plein temps pour PBG, deux étant fournis par la FAO et cinq par l’Agence.

90. Les activités ordinaires de PBG dans le domaine de la production végétale sont réalisées dans le cadre de deux projets principaux: i) biodiversité induite pour la sélection de plantes à adaptabilité renforcée à la sécheresse, à la salinité et à d’autres contraintes; et ii) identification, caractérisation et transferts de gènes mutants. Alors que ce dernier a pour objectif d’établir des cartes génétiques et des gènes à caractérisation moléculaire, le premier est axé sur les protocoles d’induction de mutation et la sélection de mutants et de matériel génétique mutant avec des caractères importants sur le plan agronomique.

91. Les travaux de terrain sont réalisés selon deux types de projets, financés tous les deux par AIEA: Projets coordonnés de recherche (PCR), qui sont davantage orientés sur la recherche et reçoivent de 8 000 à 10 000 dollars EU par an et par institut participant, pour une durée ne dépassant pas cinq ans, et Projets de coopération technique (PCT) En 2003, 31 PCT étaient opérationnels dans 24 pays, et 8 PCT régionaux étaient actifs en Asie, Amérique latine, et Afrique et Maghreb, pour un budget global de 12 millions de dollars EU Cinq PCR ont été soutenus: i) Cultures sous-utilisées et négligées (1998-2003), ii) Analyse mutationnelle des caractères des racines des plantes vivrières annuelles par rapport à la performance végétale (1999-2004), iii) Analyse génomique fonctionnelle (Caractérisation moléculaire des gènes mutants contrôlant des traits importants pour l’amélioration des cultures semencières (1999-2004), iv) Arbres fruitiers tropicaux et sub-tropicaux (2000-2004), et v) Cartographie physique des gènes mutants pour la qualité végétale (2002-2007).

92. On peut citer quelques travaux, notamment le projet de renforcement mutationnel pour la diversité génétique dans le riz (RAS/5/037) qui a, entre autres, établi les Essais régionaux de sites multiples de mutants de riz et qui prévoit l’introduction de 5 à 7 nouvelles variétés de riz à rendement élevé dans les 3 à 5 années qui viennent. La propagation du Bayoud dans le palmier dattier est devenu un problème transnational en Afrique du Nord nécessitant une approche à l’échelle de la région. Deux projets pour la lutte contre le Bayoud dans le palmier dattier (RAF/5/035 et RAF/5/49) ont réussi à caractériser et à isoler la toxine fongique, à mettre au point des stratégies à court et à long termes de lutte contre la propagation du champignon et à sélectionner des variétés résistantes à l’aide de mutants induits par radiation. Les travaux sur la mutagenèse in vitro dans la banane ont démarré dans les années 80 et ont permis d’élargir de manière considérable les connaissances sur l’utilisation des techniques de mutation et des biotechnologies apparentées. PBG a soutenu les travaux qui ont été réalisés dans le cadre de 25 projets techniques et de 2 projets coordonnés de recherche sur la banane, et a créé un réseau interrégional sur l’utilisation des mutations pour l’amélioration de la banane (la FAO a réduit sa participation dans ce domaine par manque de ressources). Plusieurs mutants améliorés (tels que huit variétés de sorgho à rendement élevé au Mali et une variété de manioc ayant des qualités de cuisson améliorées au Ghana) ont été officiellement introduits comme nouvelles variétés dans le cadre de deux importants projets AFRA (Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et des technologies nucléaires) sur l’accroissement de la production d’aliments nutritifs par induction de la mutation et les biotechnologies (RAF/5/042 et RAF/5/050).

93. Si l’on fait le bilan, la Section de la sélection des plantes et phytogénétique (PBG) a un rôle moteur dans le domaine de la mutation induite, des techniques moléculaires appliquées y compris les marqueurs moléculaires et leur utilisation dans la caractérisation du matériel génétique mutant, et le développement des dihaploïdes. Elle sert une fin très utile en aidant les pays en développement à mettre au point de nouvelles variétés et en offrant une formation et des services à ses collaborateurs dans les pays membres, ce dont témoigne les nombreuses variétés mises au point pour différentes cultures grâce à la mutation induite. Une bonne collaboration a aussi été établie avec les centres pertinents de chromatographie en phase gazeuse (CG).

94. Du fait en partie de la distance, les relations de PBG avec les unités de la FAO au siège n’ont pas été très étroites dans le passé, ce que corrobore un examen extérieur de la Division réalisé en 1997, qui concluait à la nécessité de renforcer les liens existants, en particulier avec la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO et avec différents Centres internationaux de recherche agricole (CIRA). L’examen recommandait que la FAO participe de manière plus déterminante à la formulation de propositions (recherche et projets), et que la FAO et la Division mixte étudient les moyens de soutenir plus efficacement les besoins des pays membres. Les membres de la présente équipe d’évaluation qui se sont rendus sur place récemment ont constaté que, au niveau stratégique, la coordination s’était améliorée (par exemple, un domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire a été créé pour les biotechnologies, il relève d’un groupe de travail interdépartemental et il est présidé par le Directeur de AGE15; à ce titre, des invitations réciproques aux réunions ont été faites et le chef de la section a participé aux sessions de la Commission internationale du riz), mais la collaboration doit encore être renforcée notamment pour la détermination des priorités, le suivi et l’utilisation en commun des résultats des projets coordonnés de recherche et des projets de coopération technique.

VI. Évaluation des résultats – Programme de terrain (y compris les projets de coopération technique)

95. L’évaluation des activités de terrain de la FAO repose en grande partie sur les missions effectuées par des consultants extérieurs indépendants et par les fonctionnaires du Service de l’évaluation de la FAO dans les 14 pays membres retenus, où 42 interventions différentes ont été examinées (voir Section III ci-dessus). Par ailleurs, dans le questionnaire envoyé aux pays, il était demandé (voir Section IV) d’évaluer l’assistance de la FAO au titre de projet de terrain, le cas échéant.

ÉVALUATION QUALITATIVE

96. Les missions auprès des 14 pays retenus ont donné une note d’appréciation à chaque projet sur huit aspects différents. Les notes sont attribuées selon une échelle de 3 points, 3 étant la note la plus forte pour chaque rubrique. Une note de 2 est considérée comme satisfaisante; les notes moyennes au-dessus de 2 correspondent à mieux que satisfaisant et celles en dessous de 2 à moins que satisfaisant. Les rubriques notées sont les suivantes:

97. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les projets ont traité d’importants problèmes de développement et que leurs objectifs étaient le plus souvent clairs. La note plus élevée attribuée aux produits par rapport à la réalisation des contributions est due principalement aux retards enregistrés dans nombre de projets, ce qui parfois signifiait que la période effective d’exécution durait une saison de moins que prévue à l’origine.

98. Les rubriques qui sont l’objet des notes les plus basses sont en général la conception du projet et les effets durables et impact. En ce qui concerne les projets de production végétale, la limite fixée à deux ans pour les projets PCT (soit 33 des 42 interventions) est un considérable facteur limitant et a débouché sur des prévisions de résultats parfois irréalistes. La note plus basse accordée aux effets durables et impact est souvent imputable au fait que le suivi n’a pas été suffisamment pris en compte avant la réalisation du projet; au contraire, il était souvent espéré que la réussite de l’activité inciterait les donateurs ou les gouvernements hôtes à prendre les mesures de suivi voulues. Dans d’autres évaluations thématiques réalisées ces dernières années, la conception et le suivi de projet sont constamment notés moins bien que les différentes composantes du projet.

99. Les questionnaires de pays, qui couvraient des nombreux points, demandaient des informations générales sur la satisfaction vis-à-vis des interventions de projet et permettaient de compléter les réponses d’ordre général par des informations détaillées si on le souhaitait.

100. Il ressort des questionnaires que la demande pour l’assistance de la FAO dans le domaine de la production végétale reste forte. Vingt-neuf des pays ayant répondu (sur 71 au total) ont indiqué avoir bénéficié d’une aide PCT ne correspondant pas à une situation d’urgence et quarante pays avoir reçu une aide PCT d’urgence en matière de production végétale. Il a été aussi demandé aux pays s’ils avaient fait des demandes d’assistance auxquelles il n’avait pas été donné suite. Vingt et un pays ont indiqué avoir fait une demande d’aide PCT hors urgence en relation avec la production végétale qui a été refusée, tandis que cinq pays ont demandé une aide d’urgence qui n’a pas été accordée.

101. Les 29 pays qui ont reçu une assistance en matière de production végétale non liée à une situation d’urgence ont noté celle-ci comme bonne à excellente dans 19 cas (66 pour cent), satisfaisante dans 9 cas (31 pour cent) et laissant à désirer dans un cas seulement (3 pour cent). Aucun des pays ayant répondu n’ont accompagné leur classement d’observations complémentaires sur cette question précise. Les pays ayant répondu n’étant pas nécessairement les mêmes que ceux dans lesquels se sont rendues les missions d’évaluation missions, les projets notés n’étaient pas les mêmes. Les notes générales accordées par les pays eux-mêmes aux projets sont quelque peu supérieures à celles données par les missions d’évaluation.

QUESTIONS LIÉES AUX ACTIVITÉS DE TERRAIN

102. Les projets de terrain sur la production végétale évalués par les mission ont, dans l’ensemble, été très utiles aux pays membres, et certains projets particulièrement satisfaisants sont présentés à la section VII ci-après. L’examen approfondi des activités de terrain auquel a procédé les missions d’évaluation a permis d’identifier un certain nombre de questions dont il faudra tenir compte dans l’élaboration des futures activités des projets relatifs à la production végétale, à savoir:

Cohérence des projets FAO dans un pays

103. Les faits observés notamment en Afrique, font penser que l’aide de terrain de la FAO a le profil le plus haut et est particulièrement efficace lorsqu’elle s’articule autour d’un grand objectif, par exemple les écoles pratiques d’agriculture au Kenya, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) au Burkina Faso. La bonne intégration des activités d’urgence et hors urgence à l’appui de l’amélioration de la production végétale apparaît nettement en République du Congo et en Éthiopie.

Synergies et collaboration institutionnelle

104. On peut citer des exemples de la bonne intégration de la production végétale avec d’autres activités: le PCT/CPR/0066 sur le sorgho sucre en Chine (coordination étroite entre le spécialiste régional des agro-industries (AGS) et AGP) et l’essai sur le terrain d’une initiative mondiale connue sous le nom de Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire concernant les Systèmes intégrés de production (DPAI PAIA) au Burkina Faso.

105. Par contre, dans certains projets PCT (comme par exemple, PCT/BRA/6611, PCT/CPR/8924) la coordination a été très insuffisante avec les institutions nationales plus importantes dont ils étaient supposés infléchir les orientations, ce qui a limité l’effet de catalyse attendu. Ceci montre qu’il faut réfléchir davantage aux liens à établir au stade de la conception, car il s’agit d’un élément déterminant pour la durabilité post projet.

Limites de la formule PCT

106. La formule de PCT a été mise au point à un moment où la FAO était dotée d’un Programme de terrain fort et d’importance grandissante, que le PCT ont souvent complété, par des interventions ponctuelles qui autrement n’auraient pas pu être réalisées. Le rôle des PCT a toutefois évolué du fait du déclin ces dernières années des projets financés par les donateurs. Les PCT sont devenus dans de nombreux domaines, notamment la production végétale, la solution de remplacement la plus viable pour expérimenter des concepts normatifs sur le terrain ce qui a eu les conséquences suivantes:

i. Durée

107. Les activités dans le domaine de la production végétale souvent ne se prêtent pas à la durée maximale de deux ans des projets PCT. Cinq des 33 initiatives PCT ont déjà fait l’objet d’une seconde phase et il est probable que des demandes d’extension seront faites pour d’autres. La formule de PCT peut convenir à certains sujets spécifiques liés à la production végétale (par exemple certains types de formation), ce qui n’est pas le cas d’autres activités en rapport avec la promotion de plantes spécifiques qui ont besoin d’un temps plus long pour que les résultats apparaissent. En l’absence de financement de donateur pour appuyer des initiatives à plus longue échéance, certains projets PCT ont donc eu tendance à surestimer leur impact potentiel sans faire une analyse réaliste des exigences en termes de durée et de ressources.

108. Par ailleurs, des délais au niveau de l’approbation ou de la réalisation du projet (en général, le recrutement du personnel) ont fait que les projets ont démarré plus tard que prévu. De ce fait, il a fallu exécuter certains projets avec une saison de moins que prévu, ou concevoir et approuver (compte tenu de la durée maximale prévue pour les PCT) un projet de suivi.

ii. Définition des groupes cibles -Promotion des technologies

109. Dans la plupart des projets, les bénéficiaires déclarés sont des agriculteurs pauvres, en particulier des femmes. Les dimensions sexospécifiques sont généralement prises en compte dans les projets sur la production végétale et même dans les cas où des améliorations restent possibles, la participation des femmes est loin d’être négligeable. Par contre, dans certains projets (comme par exemple, PCT/IND/6713, PCT/EGY/0166), les bénéficiaires sont plus fortunés car ce sont les seuls à pouvoir faire les investissements requis dans les technologies concernées (serres pour les cultures sous abri).

110. Ces projets ont permis de promouvoir des technologies qui ont profité à des entrepreneurs et débouché sur des augmentations de production, de revenus et d’emplois. Les personnes plus pauvres ne peuvent toutefois être que des bénéficiaires indirects, grâce aux possibilités d’emploi rémunéré. En conséquence, et afin d’augmenter les chances d’approbation, ces projets ont été présentés comme si les pauvres étaient les bénéficiaires directs. Si la politique de la FAO est que les projets PCT doivent bénéficier directement aux groupes les plus désavantagés, ces projets ne devraient pas être approuvés. Si la politique en matière d’approbation de projet accepte l’aide aux entrepreneurs comme moyen de renforcer la production, il ne devrait pas être nécessaire d’insister sur le groupe cible pour accroître les chances d’approbation. Cette question doit être résolue.

iii. Uniformité de conception de projet

111. Les contributions sont remarquablement uniformes pour la plupart des projets. Elles comprennent invariablement des consultants internationaux et nationaux (en ce qui concerne les premiers, au titre surtout des Programmes de partenariats ces dernières années); la formation locale et un voyage d’étude à l’étranger; et du matériel. Les missions estiment que les contributions aux projets devrait être choisies selon un processus davantage discriminant, celles-ci étant sélectionnées en fonction de leurs mérites et de leur adéquation au problème traité. Par exemple, maintes fois des consultants nationaux ont été recrutés dans un même domaine de compétence que les consultants internationaux, ce qui donne l’impression de double emploi. Les autorités nationales, lorsqu’elles ont donné leur point de vue, ont souvent estimé que la rationalisation de la composante de la consultance était le meilleur moyen d’améliorer l’efficience générale du projet.

112. Compte tenu de ce qui précède, il faudrait envisager une étude de gestion sur l’utilisation des PCT dans les conditions actuelles, pour la production végétale et probablement d’autres domaines de programmes.

Considérations économiques et commerciales

113. L’existence d’une demande potentielle pour la plante produite est essentielle pour la réussite de tout projet de production végétale. Comme noté plus haut, les propositions de projet contiennent peu de données sur le caractère abordable (financièrement) du matériel végétal amélioré ou de la technologie de production perfectionnée pour le groupe cible, qui peuvent constituer des signaux précieux, par exemple sur la faisabilité du projet, ou sur la nécessité de simplifier les technologies promues ou d’en réduire le coût. Dans un cas au moins (PCT/SYR/8926), une consultation sur l’économie et la commercialisation a été prévue puis abandonnée. Très souvent, les aspects économiques et commerciaux ne sont pas inclus dans les processus d’évaluation et de mise en œuvre des projets de production végétale.

Écoles pratiques d’agriculture

114. Les école pratiques d’agriculture ont un grand succès et ont montré qu’elles étaient une méthode de vulgarisation très efficace; dans certains pays, le nom de FAO est associé en premier lieu à l’approche des écoles pratiques d’agriculture. Cependant, certains projets de production/protection des plantes utilisant la méthode des écoles pratiques ont souffert d’un soutien technique inadéquat et d’une interaction insuffisante avec le Fonds mondial pour la protection intégrée, qui est le chef de file incontesté au sein de la FAO de cette méthodologie. Cette carence est particulièrement évidente dans certains projets où des décisions visant à modifier la méthodologie des écoles pratiques ont été prises unilatéralement aux motifs que l’expérience nécessaire était déjà disponible, ou que le processus pourrait en être accéléré (par exemple, PCT/BRA/8924, PCT/CPR/0169). La performance de ces écoles pratiques “modifiées” d’agriculture n’a pas été analysée en détail. Ces expériences soulèvent aussi la question de savoir si les responsables de l’exécution sont libres de modifier les stratégies et les méthodologies des projets et dans quelle mesure la gestion du programme doit participer à ces décisions.

Évaluation de l’efficacité de la formation

115. À l’exception notable de PCT/THA/0167, les projets n’ont pas fait dans l’ensemble des efforts sérieux pour évaluer l’efficacité de la formation agricole et répercuter l’information sur de futures activités de formation. Il s’agit d’un point particulièrement important pour les PCT, étant donné d’une part qu’ils ont des crédits limités et des astreintes de calendrier, et d’autre part que la formation figure dans presque tous les projets. Les missions estiment que cette question mérite d’être davantage prise en considération, par exemple dans les projets qui utilisent sciemment une approche modifiée d’école pratique d’agriculture.

Contraintes opérationnelles

116. Les autres contraintes à l’exécution efficace des programmes sont liés au financement, à la coordination et aux règles et réglementations générales. Il s’agit notamment du manque de fonds pour l’élaboration des programmes, de modifications dans les programmes régionaux décidées par le Sous-Directeur général pour la région sans consultation de la division technique, et parfois manque de consultation avec le Bureau régional sur les initiatives de programme entreprises par le siège. Les domaines particulièrement préoccupants pour les projets PCT sont les restrictions généralisées (même pour les matières hautement techniques) concernant les consultants internationaux et le coût élevé du soutien fourni par les fonctionnaires de la FAO.

Projets de la Division mixte FAO/AIEA dans le domaine de la production végétale

117. Les projets analysés par les missions d’évaluation (à Cuba, en Égypte, au Pérou et en Thaïlande) sont parfaitement adaptés aux conditions agroécologiques et climatiques des pays concernés. Cependant, le manque de ressources locales pour réaliser de manière correcte les essais de terrain des nouveaux matériels et l’absence de coopération entre les agences nationales de l’énergie atomique (les principales contreparties de l’AIEA) et les systèmes de recherche agricole ont souvent compromis le résultat final et retardé le moment où les nouvelles variétés produites pouvaient être mises à la disposition des agriculteurs. Il semble que les représentations de la FAO n’aient participé que de manière superficielle aux projets appuyés par la Division mixte.

VII. Conclusions et recommandations

ORIENTATION STRATÉGIQUE DES ACTIVITÉS DE LA FAO DANS LE DOMAINE DE LA PRODUCTION VÉGÉTALE

118. Les activités relatives à la production végétale nécessitent les contributions de différentes disciplines pour obtenir des résultats durables. Au sein de la FAO, AGPC est le principal responsable institutionnel des questions d’amélioration végétale, et pour jouer ce rôle elle maintient des liaisons avec les autres unités, en particulier avec d’autres services de AGP, et dans une moindre mesure avec d’autres divisions de la FAO, y compris la Division mixte FAO/AIEA. Ces dernières années, un certain nombre de faits ont eu une incidence notable sur les activités de AGP, dont quelques uns ont une importance particulière pour la présente étude, notamment:

119. Toutefois, les évènements susmentionnés n’ont eu dans l’ensemble qu’une incidence très limitée sur les activités du Service des cultures et des herbages (AGPC) dans le domaine de la production végétale. Cette situation est analysée ci-après, et il en ressort que le Service doit changer et élaborer de nouvelles initiatives.

120. Au fil des ans, AGPC a continué d’être organisé en fonction des produits, c’est-à-dire de manière monodisciplinaire. Par exemple, si l’on compare les PTB pour 2002/03 et pour 1978/79 on constate que tous les postes actuels existaient déjà il y a 25 ans, bien qu’il y ait aujourd’hui trois postes d’administrateurs de moins. Mais, depuis 25 ans, les besoins en matière de développement agricole et les approches de recherche-développement agricole ont considérablement évolué. Les systèmes de production doivent être aujourd’hui analysés et compris, et les problèmes traités selon un processus davantage pluridisciplinaire, pour parvenir à des solutions durables. Les stratégies et les politiques gouvernementales manquent très souvent d’efficacité. La FAO devrait être une organisation chef de file pour la promotion des améliorations nécessaires dans ce domaine en fournissant des conseils sur les possibilités et les contraintes, étayées par de solides informations techniques.

121. Ainsi, AGPC doit évoluer, pour que la FAO puisse continuer à être un fournisseur de services et un partenaire utile sur les questions de cultures et d’herbages. De façon générale, il est recommandé que AGPC intervienne de manière beaucoup plus active dans les questions liées à l’élaboration des politiques et des stratégies, en plus des activités plus traditionnelles de conseil technique. Pour réaliser de manière efficaces les activités techniques, des liens beaucoup plus solides doivent être établis entre les instituts ayant les compétences voulues et les gouvernements, les ONG, les agriculteurs et le secteur privé au niveau local. C’est un rôle qui convient à la FAO, étant donné l’évolution rapide des besoins en matière d’avis de spécialistes sur une gamme beaucoup plus vaste de problèmes de production. Des arrangements de collaboration de ce type permettront à la FAO d’intervenir avec davantage d’efficacité en tant qu’intermédiaire et de facilitateur pour répondre à la demande croissante des pays membres, par exemple en ce qui concerne les cultures et les cultivars de remplacement. Il incombe à la FAO de garantir que les avis techniques fournis sur ces nouvelles initiatives ont une grande applicabilité et auront des résultats durables. Des systèmes modernes de technologies de l’information s’inspirant de EcoPort et de Ecocrop pourraient constituer des outils efficaces à cet égard.

122. L’évaluation recommande en conséquence la réorganisation des activités de la FAO dans le domaine de la production végétale, dont certains aspects seront présentés dans le Plan à moyen terme pour 2006-2011 et insérés dans le Programme de travail et budget pour 2006-07. Elle recommande en particulier d’inclure ou de modifier les projets techniques du Programme ordinaire comme détaillé dans les paragraphes ci-après.

123. Compte tenu de l’incidence croissante de la mondialisation et des changements socio-économiques qui y sont associés, il y aura une demande accrue pour des avis indépendants et fiables sur diverses questions touchant aux grandes orientations. Les biotechnologies et les questions apparentées sont encore une source de grande confusion. La FAO devrait aider les pays membres à élaborer leurs stratégies nationales et les politiques et procédures connexes, y compris à rapprocher les sélectionneurs classiques et ceux qui utilisent les biotechnologies afin de renforcer l’efficience des programmes d’amélioration végétale. À cet égard, l’évaluation a noté qu’au sein de l’Organisation, les compétences biotechnologiques sont dispersées dans différentes unités institutionnelles. Il est recommandé de regrouper les compétences en matière de biotechnologie des plantes (y compris la biosécurité) au sein de la Division de la production végétale et de la protection des plantes étant donné que les questions de développement agricole pour lesquelles l’introduction des biotechnologies et leur utilisation sans risque revêt une importance majeure lui incombent au premier chef. Dans un scénario de ce type, il conviendrait que AGE continue à fournir son soutien à la recherche et à la formation et au renforcement des capacités techniques.

124. Le défi à relever sera de répondre à l’augmentation de la demande pour les produits agricoles grâce à des méthodes améliorées de production qui permettront d’accroître la productivité des terres et du travail et qui sont durables à long terme, tout en ayant le moins possible de conséquences négatives sur l’environnement. Les gains spectaculaires de productivité agricole réalisés jusqu’à présent dans le monde développé ont été obtenus par l’application de la science dans l’agriculture, et par l’application de la génétique dans la sélection végétale en particulier. Le résultat net a été la production de vivres en plus grande quantité à moindre prix. Dans les pays en développement, les possibilités d’accroître la production agricole en appliquant les résultats de la recherche par la sélection végétale sont aussi considérables.

125. La sélection végétale est une opération à long terme, dont les réussites se construisent lentement et s’additionnent; elle ne peut être efficace en alternant freinage et relance. L’investissement du secteur public dans la recherche agricole, en particulier dans la sélection végétale, recule rapidement par rapport au secteur privé. Toutefois, de nombreuses questions ne pourront être traitées que par le secteur public, y compris la recherche à long terme sur des cultures régionales importantes telles les racines et tubercules traditionnels, les espèces négligées, les traits détaillés et toute une série d’autres thèmes dans lequel le secteur privé n’investira pas. En outre, le secteur public peut mettre à la disposition de tous les efforts qu’il déploie dans le domaine de la recherche et de la sélection végétale, ce qui en dernier ressort est pour le meilleur profit des agriculteurs démunis.

126. La FAO doit prendre les mesures nécessaires en matière de création et de maintien de capacités suffisantes de sélection végétale afin de garantir une utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, ce qui est un élément fondamental du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture adopté récemment. Une étude sur les capacités nationales de sélection végétale est en cours et il est recommandé de la faire suivre, dans un futur proche, d’une activité avec une identité propre dans le Programme de travail et budget pour 2006-07, ou intégrée dans le projet technique qui traite du Plan d’action mondial et des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Cette activité devrait analyser et faire mieux connaître les aspects stratégiques des problèmes à résoudre, et promouvoir un environnement propice au développement et à la mise en œuvre de politiques et initiatives techniques appropriées.

127. Afin de prendre les mesures appropriées sur ce qui précède ou sur d’autres questions pertinentes, il est recommandé que, à moyen terme, AGPC soit réorganisé en fonction des équipes de projet et de programme chargées des grands systèmes de production et des environnements agroécologiques tropicaux. L’Organisation a déjà acquis une certaine expérience sur les démarches par équipe dans le cadre de Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI), en particulier ceux liés aux systèmes de production intégrés (PROD). Ces équipes devraient pouvoir examiner et traiter les besoins émergents de la production agricole de manière holistique. Elles devraient pouvoir tirer parti des compétences pertinentes existant dans la FAO, au sein et hors du Département de l’agriculture. La création de ces équipes nécessitera des déclarations de principes et de stratégie concises et bien formulées qui prendront dûment compte des contraintes et priorités des pays en développement. Il faudra planifier avec soin la façon dont le personnel et les autres ressources disponibles pourront être utilisés au mieux. Compte tenu de la haute priorité accordée par une gamme étendu de pays membres, il est recommandé de mettre en place un Projet technique pour les systèmes de production végétale et d’élevage (doté de ressource suffisantes) dans un contexte agroécologique particulier qui servirait de cas pilote et permettrait de tirer les enseignements nécessaires pour avancer dans cette nouvelle direction. Ce projet devrait être formulé et démarrer dans le cadre de programmations actuel, mais le projet technique devrait avoir une identité propre dans le PTB 2006-07 et le PMT 2006-11. Le projet technique pourrait s’inscrire dans le cadre des systèmes de production intégrés des DPAI, sous la direction technique de AGPC.

128. L’aide aux agriculteurs entreprenants pour la production de cultures horticoles et de substitution aura des retombées positives sur les économies nationales et donc bénéficieront aussi aux groupes de populations les plus pauvres. Il est donc recommandé que le Projet technique traitant des cultures de substitutions intègre aussi tous les aspects de l’horticulture, afin de donner une orientation plus spécifique à ce domaine prioritaire. Pour ces activités, une démarche exhaustive devrait être adoptée afin de définir et de prendre en compte de manière durable les éléments déterminants de la chaîne de production et de commercialisation (par exemple, marketing, value ajoutée après la récolte). Une vision claire et des stratégies spécifiques devront être définies pour servir de guide aux interventions futures, et une bonne connaissance des exigences spécifiques des différentes régions et des différents pays (y compris le zones urbaines et périurbaines) sera déterminante à cet égard. Dans les chaînes commerciales internationales, les bonnes pratiques agricoles prennent une importance croissante. Il est recommandé que AGPC continue à collaborer étroitement avec les parties prenantes concernées pour définir les protocoles et les pratiques associées en vue d’une application efficace des bonnes pratiques agricoles.

129. Les activités de production agricole continueront à être un élément fondamental des efforts de développement économique de la plupart des pays en développement. La FAO doit maintenir une position de premier plan pour fournir une assistance technique appropriée. Elle devra donc disposer d’un Service de production ayant une solide réputation au niveau international qui soit capable de répondre de manière responsable et adéquate aux faits et aux besoins nouveaux, et puisse mettre en place les initiatives nécessaires. Les changements proposés devraient être utiles dans ce domaine.

130. Toutefois, compte tenu des ressources relativement limitées qui sont disponibles, il faudra décider quels types de compétences devront continuer à être disponibles dans la FAO pour s’acquitter des tâches susmentionnées et des tâches normalement remplies. Pour pouvoir répondre à de nouvelles demandes d’ordre varié, les activités de la FAO dans le domaine de la production végétale devraient être organisées de manière à pouvoir faire de plus en plus appel à des services de spécialistes extérieurs à la FAO. Des liens étroits devraient être établis avec la communauté internationale de recherche agricole. Il existe déjà une certaine collaboration mais elle pourrait être considérablement renforcée. En conséquence, il est recommandé de déployer des efforts pour identifier les questions importantes pour la FAO et les instituts GCRAI en particulier, et créer des groupes mixtes de travail sur les sujets d’intérêt commun lorsque une telle coopération est porteuse d’avantages mutuels, en tirant parti des relations étroites lorsqu’elles existent déjà. On ne saurait donner une importance exagérée aux intérêts communs et aux avantages mutuels; les partis ne devraient pas considérer cet effort comme un financement supplémentaire.

131. Dans l’hypothèse où la croissance réelle du Programme ordinaire de la FAO reste faible, la mise en œuvre des recommandations susmentionnées peut nécessiter un réexamen des priorités actuelles et une restructuration des programmes de travail, y compris la suppression de certaines activités à priorité moindre. Dans le cadre de cette analyse générale des priorités, il est recommandé de faire un examen critique des réseaux sur la production végétale de la FAO, afin de déterminer ceux qui peuvent parvenir à une plus grande autonomie financière et ceux qui ne devraient plus bénéficier du soutien de la FAO. La FAO peut aussi envisager de créer d’autres réseaux, notamment des réseaux à durée limitée conçus pour traiter des questions particulières de production végétale. Il est par ailleurs recommandé que la FAO limite le nombre de ses publications en matière de production végétale à celles qui ont une application pratique sur le terrain, pour lesquelles il est possible de définir le public cible et une politique de distribution appropriée.

ACTIVITÉS DE TERRAIN

132. Bien que les activités de terrain de la FAO dans le secteur de la production végétale aient considérablement diminué durant les années 90, la demande pour toute une série de contributions liées à la production végétale reste très forte. Les missions d’évaluation effectuées sur ce point particulier ont confirmé l’utilité des contributions fournies par les projets de terrain pour le développement agricole et rural dans les pays membres. On peut citer les exemples suivants:

133. Toutes les interventions susmentionnées sont de bons exemples d’élaboration et d’exécution de projets d’assistance technique établis correctement qui ont apporté des améliorations durables à des coûts relativement bas.

134. Les réponses aux questionnaires envoyés dans le contexte du présent examen confirment que les projets de la FAO traitent d’importants problèmes de développement. Les évaluations de pays ont aussi conclu que la FAO excellait lorsque le programme de pays pouvait s’articuler autour de grands thèmes (par exemple, les écoles pratiques d’agriculture et les PSSA), et – dans les situations de crises – lorsqu’elle parvenait à intégrer les activités d’urgence et les activités qui ne répondent pas à une situation de crise à l’appui de l’amélioration de la production végétale.

135. Les contraintes à une meilleure efficacité des activités de terrain concernent la programmation, le financement et la coordination. La plupart des représentations de la FAO n’ont pas les ressources voulues pour participer activement à l’élaboration des programmes; un manque de concertation avec le bureau régional sur les initiatives de programme a parfois été relevé. La réorganisation de AGPC selon une approche des systèmes de production, avec les projets techniques recommandés pour le Programme ordinaire, devrait être utile aussi pour orienter AGPC, les représentations et les bureaux régionaux de la FAO dans l’élaboration des programmes de terrain, mais la capacité, en particulier des représentations de la FAO, d’analyser les besoins émergents de la production agricole dans les pays membres reste un sujet de préoccupation.

136. Les points les plus critiques identifiés par les missions d’évaluation sont la conception des projets et les moyens de parvenir à des effets et un impact durables. Parmi les carences au niveau de la conception on peut citer: surestimation de l’impact du projet (en particulier dans les projets), manque d’attention aux synergies et exigences de suivi, et désignation théorique d’agriculteurs pauvres et notamment de femmes comme constituant le groupe cible du projet alors que ces groupes étaient dans la réalité trop pauvres pour réunir le capital nécessaire pour participer au projet.

137. L’évaluation a déterminé plusieurs problèmes liés à l’approbation et à l’exécution des projets PCT et, compte tenu de l’évolution du Programme de terrain de la FAO, il est recommandé d’effectuer un examen des conditions dans lesquelles il est possible de recourir à un PCT afin de pouvoir décider du rôle approprié des PCT pour faire progresser le travail normatif. Dans ce contexte, et compte tenu de la réussite de certains de ces projets d’un grande utilité, il est recommandé de modifier les critères d’appréciation des projets afin de pouvoir accepter des projets qui ne ciblent pas nécessairement les couches les plus pauvres ou les plus désavantagées de la société mais qui se justifient sur le plan économique, dans la mesure où ils correspondent à une priorité claire des pouvoirs publics et où ils devraient contribuer indirectement à l’amélioration des moyens de subsistance des pauvres.

138. En outre, il est recommandé de reconsidérer la formule en vigueur afin de fournir une plus grande souplesse sur la plan de la durée. (Les limites d’ordre budgétaire sont moins préoccupantes dans les projets examinés.) Le Service du programme de coopération technique en même temps que la Division de la gestion des ressources humaines devraient analyser les expériences qu’ils ont acquises en matière de recrutement des consultants CTPD ainsi que les limites imposées au recrutement de consultants internationaux spécialisés, afin de déterminer les goulets d’étranglement qui existent dans les procédures et de proposer des solutions appropriées.

139. Dans le prolongement de la recommandation visant à réorganiser les activités d’AGPC sur la base des systèmes de production et des systèmes agroécologiques, il est recommandé que la conception du projet s’inscrive également dans une perspective intégrée. En particulier, il faudrait montrer que les aspects économiques et commerciaux des systèmes de production préconisés par les projets de production végétale ont été pris en considération et, le cas échéant, les inclure dans le projet lui-même.

140. La formation est une composante primordiale de la plupart des projets, mais son efficacité est rarement évaluée. Afin de suivre les effets et l’impact de la formation et de fournir des données d’expérience pour de futures activités de formation dans des projets du même type, il est recommandé de mettre en place un dispositif de suivi de l’efficacité de la formation de base dans le projets ayant une composante importante de formation, qu’il s’agisse de l’importance sur le plan de la quantité ou de la nouveauté de l’approche. Des ressources devraient, si nécessaire, être affectées à cet effet dans les projets. Le suivi pourrait comporter l’établissement de compte rendus réguliers sur les activités de formation ainsi que la désignation d’un centre de liaison (dans la Division) où seraient rassemblées les informations sur le type de formation offert, la qualité de la formation et les formateurs et matériels pédagogiques de qualité.

141. Les écoles pratiques d’agriculture sont devenues la méthode de vulgarisation de prédilection des projets de production végétale; toutefois, certains projets ont modifié la méthodologie ou se sont éloignés de manière substantielle du concept original. Dans ces cas, et conformément à la recommandation précédente, il est recommandé d’analyser le résultats obtenus avec ces approches “ modifiées ” d’écoles pratiques d’agriculture, afin de fournir des orientations aux autorités nationales et un moyen de comparaison avec l’approche classique des école pratiques d’agriculture.

 

Appendice

PROJETS DE TERRAIN DE LA FAO EXAMINÉS PAR LES MISSIONS D’ÉVALUATION

Amérique latine et Caraïbes

1. TCP/CUB/7823 “Mejoramiento de la Producción de Piña”

2. TCP/CUB/0065 “Recuperación de los Frutales Tropicales”

3. TCP/PER/6611 “Asistencia al Plan de Emergencia para el Control de la Sigatoka Negra”

4. TCP/PER/0066 “Fertilización y Propagación del Cacao para Reducir el Impacto de la Moniliasis del Cacao en el Valle del Río Apurímac-Ene (VRAE)”

5. GCP/PER/036/NET “Manejo Integrado de Plagas Agrícolas en los Principales Cultivos Alimenticios en el Perú”

6. TCP/PER/0065 “Apoyo al Control de Langostas”

7. TCP/BRA/6611 “Développement de la culture de Prosopis juliflora comme moyen de stabiliser l’agriculture en climat semi-aride dans le Nord-Est du Brésil”

8. TCP/BRA/8924 “Formation participative pour les petits planteurs brésiliens de coton”

Afrique

9. DRC/96/001 “Aide à la production semencière”

10. DRC/92/001 et DRC/96/012 (Phase II) “Aide au programme national sur le riz”

11. DRC/2000/001 “Soutien aux producteurs agricoles”

12. TCP/DRC/0066 “Appui à la multiplication et à la distribution de boutures saines de manioc dans le Bas-Congo et à Kinshasa”

13. GCP/DRC/028/BEL “Appui au développement de l’horticulture urbaine et périurbaine”

14. TCP/KEN/0065 “Amélioration des moyens d’existence des agricultrices grâce à la protection intégrée contre les ravageurs et à la gestion de la production”

15. TCP/KEN/2802 “Promotion du palmier à huile”

16. TCP/KEN/2904 “Initiative pilote d’agriculture favorisant la conservation des ressources pour améliorer les moyens l’existence et la sécurité alimentaire des petits agriculteurs”

17. SPFP/KEN/4501 “Programme spécial de production vivrière pour la sécurité alimentaire au Kenya. Programme accéléré de production vivrière au Kenya, avec KEN/99/200 “Innovations paysannes et nouvelles technologies pour la production vivrière, la génération de revenus et la lutte contre la désertification” et TCP/KEN/2901 “Initiative dans la corne de l’Afrique: réduction de la faim chronique dans le district de Bondo”

18. GCP/ETH/062/NOR “Renforcement des systèmes d’approvisionnement en semences au niveau local”

19. TCP/ETH/0169 “Production et transformation pilote du caoutchouc”

20. TCP/ETH/2901 “Production et utilisation du figuier de Barbarie (Opuntia spp.)”

21. TCP/BKF/4555 “Mise au point d’une stratégie de protection intégrée contre les ravageurs du riz”

22. TCP/BKF/0169 “Promotion de la production de palmier dattier”

23. TCP/BKF/6712 “Appui à l’organisation et à la multiplication de semences de base et de semences certifiées de riz dans l’Ouest du Burkina Faso”

24. TCP/BKF/6715 et 9065 “Appui aux centres de formation et de production végétale pour jeunes filles”

Activité non liée à des projets (Programme ordinaire de la FAO)

DPAI Systèmes intégrés de production: site pilote dans la région de l’Ouest.

Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)

Proche-Orient et Europe

25. TCP/SYR/8926 et 2801 “Production de semences de pomme de terre et de plants de palmier dattier”

26. GCP/SYR/009/ITA “Remise en état des parcours et création d’une réserve pour la faune et la flore sauvages dans la steppe syrienne (phase de consolidation)”

27. TCP/EGY/8923 et 2801 “Formation à la technologie du riz hybride dans le cadre de la coopération technique entre pays en développement”

28. TCP/EGY/0166 “Aliments verts en milieux urbain et périurbain en Égypte”

29. TCP/GEO/8922 “Remise en état du secteur viticole”

30. TCP/GEO/0065 “Aide à la remise en état du secteur arboricole”

Asie

31. IND/98/140 “Développement de la technologie du riz hybride en vue d’une adoption à grande échelle en Inde”

32. TCP/IND/6713 et 9065 “Technologie de la floriculture en serre pour les petits agriculteurs”

33. TCP/IND/0169 “Amélioration de la production de bananes pour les petits cultivateurs”

34. TCP/VIE/6614 “Renforcement des capacités nationales de recherche sur le riz hybride et de technologie de production de semences hybrides”

35. TCP/VIE/8823 “Protection intégrée contre la mouche des fruits”

36. TCP/VIE/0065 “Culture de champignons comestibles dans la province de Thai Binh”

37. TCP/CPR/6715 “Renforcement du laboratoire central de mise à l’essai des semences et du centre de formation à Shandong”

38. TCP/CPR/8924 et 2801 “Promotion de la production maraîchère de qualité exempte d’effets polluants dans les zones montagneuses de la province de Anhui ”

39. TCP/CPR/0065 “Renforcement des capacités de production de semences fourragères dans la région autonome de Xinjiang”

40. TCP/CPR/0066 “Développement du sorgho sucré pour la production de céréales, de sucre, de fourrage, de fibres et de sous-produits à valeur ajoutée dans les régions arides, salines et alcalines”

41. TCP/CPR/0169 “Lutte intégrée contre les nématodes de l’arachide dans la province de Shandong”

42. TCP/THA/0167 “Formation aux technologies de gestion intégrée des cultures pour la production de semences de riz de qualité”

 

Annexe 1

RAPPORT DU GROUPE D’EXAMINATEURS EXTERNES

142. Le Groupe d’examinateurs externes chargé de l’évaluation des activités de la FAO concernant la production végétale comprenait MM. Lukas Brader, R.S. Paroda, Geletu Bejiga, Alberto Duque Portugal et Mme Jamie Watts et s’est réuni à Rome du 30 juin au 2 juillet 2003; il a eu des entretiens détaillés avec la Direction générale et avec des experts scientifiques du Département de l’agriculture ainsi qu’avec du personnel d’autres départements concernés, y compris le Service de l’évaluation. Le Groupe a pris connaissance du projet de rapport d’évaluation, a écouté les vues exprimées par le personnel et a examiné le Cadre stratégique actuel de la FAO et son Plan à moyen terme.

Observations générales

  1. Le Groupe a estimé que la décision du Comité du programme d’évaluer les activités réalisées par la FAO dans le domaine de la production végétale était de nature stratégique et venait à point nommé afin de réorienter la conception et l’exécution du programme en fonction du Cadre stratégique et du nouveau modèle de programmation.

  2. Le Groupe s’est félicité du processus d’évaluation très systématique et professionnel, qui a mis en lumière tant les atouts que les faiblesses et a noté la nécessité de restructurer le programme.

  3. Le Groupe s’est déclaré impressionné par l’engagement des personnes rencontrées quant aux changements proposés au programme afin d’assurer un équilibre adéquat entre fonctions normatives et opérationnelles du Service des cultures et des herbages (AGPC) et en ce qui concerne la collaboration efficace à maintenir avec d’autres unités de la FAO pour adopter une approche interdisciplinaire dont la nécessité n’est plus à démontrer.

  4. Le Groupe s’est déclaré en général d’accord avec les conclusions et recommandations présentées dans le rapport d’évaluation.

  5. Le Groupe d’examinateurs externes estime que le rôle de la FAO dans la production végétale est au centre même des efforts visant à améliorer la sécurité alimentaire mondiale ainsi que la durabilité des systèmes de production agricole dans différents milieux. Le Groupe recommande fortement un recentrage des activités de la FAO qui, loin des cloisonnements par produit ou par discipline, adopterait une approche plus interdisciplinaire axée sur les principaux systèmes de production, en vue d’accomplir ces objectifs.

  6. Le Groupe d’examinateurs externes note que l’appui financier dont bénéficie le service a baissé au fil des ans. Un recentrage en faveur d’une approche plus interdisciplinaire exigerait une expansion des partenariats et, probablement, une augmentation des ressources. Une stratégie de financement à long terme devrait être mise en place dans un délai bien défini afin d’appuyer de nouvelles fonctions normatives novatrices.

Recommandations

1. Réorientation du programme

1.1 Approche axée sur les systèmes de production

143. L’atout de la Division AGP réside dans le fait qu’elle constitue une enceinte neutre et qu’elle fournit des services techniques efficaces et des avis sur les politiques relatives à la production végétale et aux herbages. La réorientation du programme vers une approche axée sur les systèmes de production durable/approche agroécologique, plutôt que sur les produits séparés, exigerait une restructuration, la suppression des cloisonnements entre disciplines et départements et une modification des plans de travail. Pour atteindre ce but dans un délai déterminé, il faudra un engagement ferme de la part de la Direction ainsi que des ressources supplémentaires. Les domaines prioritaires où une telle approche pourrait être introduite sont les suivants: systèmes de production végétale/animale; systèmes de production axés sur les cultures horticoles/cultures à usage industriel pour la diversification; systèmes de production axés sur la riziculture.

1.2 Fonctions normatives

144. Le Service AGPC devrait s’orienter davantage vers des fonctions normatives. Le renforcement des liens entre les activités de terrain et les fonctions normatives assureraient à la fois une meilleure visibilité et un meilleur impact. Dans cette optique, le Service AGPC doit définir clairement son « créneau ». Certaines des fonctions normatives suggérées pourraient être les suivantes: bonnes pratiques agricoles pour les systèmes intégrés de production végétale; réseaux importants de recherche et développement; autres cultures pour la diversification; questions de politique et de stratégie concernant la production végétale; et diffusion de l’information par des publications et des bases de données.

1.3 Liens

145. Les liens interdisciplinaires, interdivisionnaires et interinstitutions jouent un rôle essentiel dans la définition nécessaire des priorités du programme, des complémentarités et subsidiarités, du partage des coûts et de l’exécution effective des activités prioritaires présentant un intérêt mutuel. Le Groupe reconnaît que la mise en place d’équipes interdisciplinaires travaillant sur les systèmes de production représentent une mesure importante afin d’intensifier les liens. En outre, les liens doivent être renforcés au sein de l’Organisation en attribuant un rôle plus actif aux DPAI et aux GTID et en assurant une meilleure intégration du personnel travaillant dans les bureaux régionaux et sous-régionaux, et une plus large collaboration avec d’autres organisations clés ne dépendant pas de la FAO, comme les systèmes nationaux de recherche agronomique, les forums sous-régionaux et régionaux, le GCRAI et le Forum mondial de la recherche agricole (FMRA). Le Service AGPC pourrait jouer un rôle essentiel en établissant des liens entre recherche et développement dans le domaine de la production végétale. Cela suppose une coordination et un suivi efficaces et la disponibilité des ressources nécessaires.

2. Activités de programme

2.1 Biotechnologie agricole

146. Le Groupe d’examinateurs externes est convaincu que la Division AGP pourrait jouer un rôle important en matière de biotechnologies agricoles, i) pour accélérer la sélection végétale par une utilisation durable des ressources génétiques et ii) pour les questions de défense des politiques, de sensibilisation du public, de biosécurité et pour les instruments juridiques liés aux droits de propriété intellectuelle. Cela nécessitera le renforcement des partenariats pour une utilisation accrue des biotechnologies, ainsi que le renforcement des capacités dans les États Membres.

147. Le Groupe approuve donc la recommandation contenue dans le rapport d’évaluation, selon laquelle les compétences spécialisées de la FAO en matière de biotechnologies agricoles devraient être rassemblées sous l’égide de la Division de la production végétale et de les protection des plantes pour une meilleure coordination et pour une adoption plus rapide des biotechnologies en vue de l’amélioration de la productivité et de la rentabilité, en faveur des agriculteurs dotés de peu de ressources.

2.2 Sélection végétale et production semencière

148. Étant donné que la tendance en matière de sélection végétale est de transférer les activités du secteur public au secteur privé, du fait notamment d’un recours accru aux biotechnologies et aux droits de propriété intellectuelle, il faut de toute urgence renforcer les activités de sélection végétale du secteur public, notamment en matière de biotechnologies. Cet effort est nécessaire afin de maintenir un équilibre adéquat entre les investissements du secteur public et du secteur privé, ainsi qu’entre les activités traditionnelles de sélection végétale et les travaux portant sur les biotechnologies, pour faire en sorte que les problèmes des agriculteurs dotés de peu de ressources soient pris en compte Il faut donc que le Service AGPC s’attache en priorité, en collaboration avec AGPS et AGPP, à renforcer les capacités de sélection végétale du secteur public, afin de renforcer la filière s’occupant de l’amélioration des semences et des cultures aux niveaux national et sous-régional.

2.3 Réseaux

149. Le Groupe d’examinateurs externes souscrit à la recommandation contenue dans le rapport d’évaluation, qui proposait d’examiner de façon critique les réseaux de production végétale de la FAO afin d’identifier les réseaux efficaces et hautement prioritaires et ceux qui ne devraient plus bénéficier d’un appui, ainsi que les nouveaux réseaux qui pourraient être nécessaires afin de mieux mettre l’accent sur l’approche axée sur les systèmes. Le Groupe tient à souligner l’importance de la constitution de réseaux pour les travaux normatifs de la FAO concernant la production végétale. Afin de faire en sorte que la mise en place de réseaux se fasse de la façon la plus efficace possible, le Groupe recommande d’élaborer, comme activité prioritaire, une stratégie sur la mise en place de réseaux concernant la production végétale. Les réseaux devraient s’attaquer à des problèmes ou questions spécifiques, revêtant un intérêt mutuel pour les pays Membres, dans un délai déterminé.

2.4 Publications

150. Le Groupe réaffirme l’importance de l’information en tant qu’élément clé du rôle normatif de la FAO. Le Groupe recommande donc que la FAO adopte une appoche nettement plus stratégique pour les publications, en assurant un meilleur ciblage de celles-ci et en mettant en place un programme efficace de distribution. Le Groupe recommande également que la FAO établisse un système plus efficace permettant de retrouver et de suivre ses publications, car il s’agit d’un domaine d’activité important.

2.5 Activités de terrain

151. Le Groupe note avec intérêt les résultats positifs obtenus dans le cadre de divers projets de terrain sur la production végétale. Nombre de ces projets ont bénéficié de façon évidente de l’appui technique fourni par le Service AGPC. Le Groupe souscrit aux deux principales questions critiques soulevées dans le rapport d’évaluation: i) conception appropriée des projets et ii) effets et impact durables. Ce dernier point dépend dans une large mesure des liens efficaces mis en place avec des partenaires et institutions pertinents dans les pays concernés.

152. Le Groupe souscrit aux recommandations contenues dans le rapport d’évaluation en ce qui concerne les projets du PCT, notamment pour veiller à ce que: i) les projets aident à faire avancer les travaux normatifs; ii) les critères d’évaluation sont définis de façon à obtenir l’impact maximal; et iii) la conception du projet reflète une perspective intégrée, y compris les aspects économiques et les questions de commercialisation. Le Groupe souligne l’importance du rôle de renforcement des capacités des projets de terrain et la nécessité d’assurer un suivi efficace des progrès accomplis dans ce domaine.

153. Ces questions, ainsi que d’autres mentionnées dans le rapport d’évaluation, mériteraient un examen plus stratégique des projets appuyés par le PCT afin d’identifier les moyens d’en accroître encore la pertinence et l’efficacité.

 

Annexe 2

RÉPONSE DE LA DIRECTION
(DÉPARTMENT DE L’AGRICULTURE)

154. La Direction se félicite de la méthodologie appliquée à cette évaluation, qui comprenait d’amples consultations avec les pays Membres et avec d’autres clients et partenaires, ainsi que la participation d’un Groupe d’examinateurs externes. Ce processus a permis d’évaluer de façon équilibrée à la fois les travaux normatifs et les activités de terrain, ainsi que les rôles et contributions de toutes les unités concernées de la FAO. La Direction juge que cette évaluation est à la fois juste et objective.

155. La Direction note qu’il existe une convergence générale entre le rapport d’évaluation et les conclusions du Groupe d’examinateurs externes. Les conclusions, observations et recommandations spécifiques sont constructives, utiles et en général pratiques. Elles fournissent des orientations tournées vers l’avenir, qui jettent les bases d’un nouveau recentrage des programmes et services de la FAO ayant trait à la production végétale afin de relever le défi consistant à améliorer la sécurité alimentaire et la durabilité des systèmes de production agricole.

156. La Direction, sur la base de l’évaluation, accélèrera la réorientation des programmes de production végétale afin d’intensifier les travaux normatifs, notamment les avis de politique et l’élaboration de stratégies mieux en harmonie avec les services techniques, en ce qui concerne les principaux systèmes de production. L’accent sera mis sur les systèmes combinant cultures et élevage, sur les systèmes axés sur la riziculture, ainsi que sur le développement d’ensemble de l’horticulture pour la diversification et la génération de revenus. Cela s’inscrira dans le cadre d’un effort accru déployé en collaboration avec d’autres programmes afin de mettre au point une approche fondée sur les bonnes pratiques agricoles et de tenir compte concrètement des dimensions économiques, environnementales et sociales du concept d’agriculture et de développement rural durable (ADRD). Une importance moindre sera accordée aux activités portant sur les groupes de produits. À l’appui de cette réorientation, le Service des cultures et herbages (AGPC) créera des équipes thématiques interdisciplinaires, y compris avec du personnel détaché dans des bureaux extérieurs, et renforcera les partenariats internes et la collaboration, notamment dans le cadre des DPAI sur les systèmes intégrés de production et les moyens d’existence. La FAO s’attachera également à élargir les partenariats avec le GCRAI et le FMRA ainsi qu’avec d’autres institutions internationales et régionales, afin d’obtenir des services spécialisés et de créer des repères pour les activités de développement.

157. La Direction est d’accord avec les recommandations visant à faciliter le renforcement des activités de sélection végétale dans les programmes nationaux, y compris dans les domaines des biotechnologies et de la biosécurité, pour une utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Comme les biotechnologies végétales servent principalement à améliorer les cultures, le principal appui technique fourni aux pays Membres dans le domaine des biotechnologies sera, selon toute logique, lié à la sélection végétale. Cette orientation est conforme à la recommandation visant à renforcer et à rassembler au sein de la Division de la production végétale et de la protection des plantes (AGP) à la fois les travaux sur les biotechnologies végétales et les activités concernant la biosécurité applicable aux cultures, y compris leurs aspects réglementaires, en établissant des liens directs avec les instruments réglementaires existants dans la Division en ce qui concerne les semences et les questions phytosanitaires. La preuve de cette nouvelle orientation privilégiant l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture peut être vue dans le PTB 2004-2005, sous la nouvelle entité 212A9, qui combine les travaux sur la sélection végétale et les applications de la biotechnologie et met un accent accru sur les systèmes durables de production semencière pour les pays en développement. La Direction reconnaît pleinement que l’accent doit être mis sur l’assistance aux pays Membres leur permettant de combler le fossé existant entre les obtenteurs traditionnels et les spécialistes des biotechnologies, afin de produire des résultats concrets répondant aux besoins des cultivateurs et des consommateurs.

158. Bonne note est prise de la recommandation visant à renforcer la planification et l’exécution commune de travaux de biotechnologies intéressant la sélection végétale, entre AGE (Division mixte FAO/AIEA) et AGP. Il existe des liens croissants entre les activités de sélection végétale de la Division AGP et les efforts correspondants d’amélioration végétale par mutation de AGE. De même, certaines méthodes de la biotechnologie végétale prévoient l’utilisation d’isotopes et la fourniture d’une formation en la matière fait partie du programme de travail de AGE et intéresse très directement les activités de AGP. Des réunions annuelles de planification permettront d’accomplir des progrès concrets en matière de convergence et de complémentarité des programmes, afin de mieux servir les pays Membres.

159. Le Direction, lorsqu’elle élabore et met en œuvre ces programmes et services, tente d’assurer un équilibre entre d’une part, les avis de politique et l’élaboration de stratégies et de l’autre, le renforcement des capacités et les actions sur le terrain. Le rapport d’évaluation notait que, selon les gouvernements Membres, les projets de terrain sur la production végétale étaient utiles, pertinents et en général de grande qualité et avaient un impact plus important – et donc des effets à plus long terme – lorsqu’ils étaient liés ou rattachés à des initiatives de développement de plus grande envergure. Cela vient confirmer l’opinion de la Direction selon laquelle l’approche actuelle consistant à établir des liens entre le travail de terrain et les activités normatives permettait à l’Organisation – grâce à de telles synergies – de se révéler plus efficace dans la fourniture d’une assistance technique à la demande, ainsi que d’avis techniques et d’une aide à la prise de décision fondée sur de solides arguments techniques. La recommandation concernant l’analyse des résultats des approches modifiées fondées sur les écoles pratiques d’agriculture, telles qu’utilisées dans les projets de production végétale, a été notée pour suite à donner dans le cadre du suivi et de l’évaluation du projet.

160. La Direction a également noté les recommandations concernant l’approbation et l’exécution de projets du PCT, que les Membres souhaiteraient examiner dans le contexte des politiques et du cadre opérationnel du Programme de coopération technique.

161. La Direction reconnaît la nécessité d’améliorer, à tous les niveaux, la sélection, le ciblage et la distribution des publications, et de passer en revue l’appui aux réseaux en tant que moyen de diffuser et de mettre en commun l’information et le savoir. Il s’agit d’un effort continu qui s’appliquera aux publications de l’Organisation ainsi qu’aux processus de planification et de suivi du programme.

 

ABRÉVIATIONS

ADRD Agriculture et développement rural durables
AGAP Service de la production animale
AGE Division mixte FAO/AIEA
AGL Division de la mise en valeur des terres et des eaux
AGP Division de la production végétale et de la protection des plantes
AGPC Service des cultures et des herbages
AGPP Service de la protection des plantes
AGPS Service des semences et des ressources phytogénétiques
AGS Division des systèmes de soutien à l'agriculture
AGSF Service de la gestion, de la commercialisation et des finances agricoles
AGST Service des technologies d'ingénierie agricole et alimentaire
AIEA Agence internationale de l’énergie atomique
APC Activités de programme continues
AST Appui aux services techniques
CIAT Centre international d'agriculture tropicale
CIGGB Centre international pour le génie génétique et la biotechnologie
CIR Commission internationale du riz
CIRA Centre international de recherche agronomique
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
CRDI Centre de recherche pour le développement international
CTPD Coopération économique entre pays en développement
DPAI Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire
DPI Droits de propriété intellectuelle
FFS É cole pratique d'agriculture
FIDA Fonds international de développement agricole
FMRA Forum mondial de la recherche agricole
GCDS Stratégie mondiale de développement du manioc
GCP Programme de coopération FAO/gouvernements
GCRAI Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale
GTID Groupe de travail interdépartemental
ICARDA Centre international de recherches agricoles dans les régions sèches
ICRISAT Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides
IITA Institut international d'agriculture tropicale
INIBAP Réseau international pour l'amélioration de la banane et de la banane plantain
IPGRI Institut international des ressources phytogénétiques
IRRI Institut international de recherches sur le riz
NRI Institut des ressources naturelles
OGM Organisme génétiquement modifié
ONG Organisation non gouvernementale
PBEE Service de l'évaluation de la FAO
PBU Unité de l'amélioration des plantes
PCT Programme de coopération technique
PI Protection intégrée
PMT Plan à moyen terme
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
PSSA Programme spécial pour la sécurité alimentaire
PT Projet technique
PTB Programme de travail et budget
RedBio Réseau sur la biotechnologie des plantes en Amérique latine et dans les Caraïbes
RPGAA Ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture
SD Département du développement durable
SDPP Soutien du système des Nations Unies pour le développement de la politique et du programme
SDRE Service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication
SDRN Service de l'environnement et des ressources naturelles
SDRR Service du développement de la recherche et de la technologie
SNRA Systèmes nationaux de recherche agricole
TAMNET Réseau sur les maïs en Asie tropicale
UE Union européenne

____________________________

1 Amérique latine et Caraïbes: Eduardo Trigo (Argentine); Afrique: Lukas Brader (Pays-Bas); Proche-Orient/Europe: Surendra Beniwal (Inde); Asie: Jan Erikson (Suède). M. Beniwal a aussi participé à la mission auprès de la Division mixte FAO/AIEA; M. Brader a aidé le Service de l’évaluation pour la rédaction du rapport final.

2 Les consultations avec le Bureau régional pour le Proche-Orient et avec le Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique ont lieu lorsque les missions de terrain se sont rendues dans ces mêmes régions; d’autres fonctionnaires ont été rencontrés au siège de la FAO.

3 Amérique latine et Caraïbes - Cuba, Pérou, Brésil; Afrique – République démocratique du Congo, Kenya, Éthiopie, Burkina Faso; Proche-Orient /Europe - Syrie, Égypte, Géorgie; Asie - Inde, Viet Nam, Chine, Thaïlande.

4 La composition du Groupe d’examinateurs était la suivante: M. Alberto Duque (Portugal), ancien directeur de EMBRAPA (Brésil), M. Geletu Bejiga, Directeur de recherche sur les cultures de plein champ, Organisation pour la recherche agricole en Éthiopie, M. Raj Paroda, Coordonateur du Programme pour l’Asie centrale et le Caucase, ICARDA (Inde), M. Lukas Brader,ancien directeur général de l’IITA (Pays-Bas), Ms Jamie Watts, spécialiste de l’évaluation, IPGRI (États-Unis).

5 Examen du programme ordinaire 1990-91, Tableau 8.3, p.138

6 dont un pour les systèmes de culture et un qui est celui de secrétaire de la Commission internationale du riz (CIR)

7 dont un pour le secrétaire de la Stratégie mondiale de développement du manioc

8 Les années antérieures ne sont pas inclues, les données n’étant pas comparables du fait des modifications apportées à la présentation du programme et du budget.

9 210A1 “Intensification durable des systèmes intégrés de production”, 210A2 “ Promotion de l'agriculture de conservation ”, 212A1 “ Cultures et cultivars de remplacement pour des perspectives nouvelles ” (“Amélioration des cultures et des systèmes d'exploitation agricole” in 2000-01), 212A2 “ Agriculture urbaine et périurbaine ” (2000-01 seulement), 212A3 “ Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbage ” (“Systèmes de production fondés sur l'exploitation des herbages ” en 2000-01), 212P5 “ Soutien à la formulation de stratégies et promotion de mesures spécifiques pour le développement de la riziculture dans les États Membres de la Commission internationale du riz (CIR)”.

10 Les projets à phases multiples (6 au total) ne compte chacun que pour seul projet.

11 Toutes les activités financées par la FAO autres que PCT sont interdisciplinaires. En outre, toutes les activités liées à la production végétale ne relevant pas de AGPC qui ont été évaluées sont comptées ici..

12 Les collaborateurs internationaux (dans le cadre de projets de recherche coordonnés) sont actuellement: IITA – marqueurs moléculaires; IIRR –tolérance à la salinité; CIGGB – analyse génomique; IPGRI – cultures négligées; INIBAP – banane; CIAT –mutations induites. L’ICRISAT collabore au titre d’un projet de coopération technique. IITA-ICRISAT ainsi que l’IIRR ont aussi collaboré à l’organisation de cours de formation, et des spécialistes du GCRAI fournissent des services de consultation au Sous-programme (ICRISAT, IITA,CIGGB, ICARDA et CIAT).

13 Outre la formation individuelle à Seibersdorf d’une durée de 3 à 6 mois, une formation par groupe est aussi dispensée aux niveaux interrégional et régional, et des missions scientifiques et d’études de 2 à 4 semaines se rendent dans différents pays. Pendant la période 1977-1997, 300 scientifiques des pays en développement ont reçu une formation à Seibersdorf au titre d’activités du Programme ordinaire, tandis que 140 stagiaires ont suivi durant la même période des cours de formation régionaux. En outre, 250 stagiaires ont reçu une formation dans le cadre de projets régionaux.

14 En 2003, la base de données sur les variétés mutantes de la FAO/AIEA contenait des descriptions sur 2259 variétés de 168 espèces.

15 AGE a financé une grande partie des activités du domaine prioritaire parce qu’il n’y avait pas de ressources disponibles suffisantes ailleurs dans l’Organisation.