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GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIÈRE


Rôle des commissions régionales des forêts en matière de mise en œuvre des mesures proposées et des recommandations formulées par le Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts et par le Forum intergouvernemental sur les forêts

(Point 5)

9. Le Comité s’est félicité de l'approche novatrice utilisée par un groupe de représentants régionaux des Commissions régionales des forêts de la FAO pour présenter cette question en séance plénière. Il a noté, toutefois, qu'à l'avenir il faudrait prévoir davantage de temps pour examiner les questions d’intérêt commun et les activités clés.

10. Le Comité est convenu que les Commissions régionales des forêts étaient un mécanisme important pour aider les pays membres à mettre en oeuvre la gestion durable des forêts, notamment pour formuler des propositions d’action dans le cadre du Groupe intergouvernemental sur les forêts (GIF) et du Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF), en facilitant la confrontation des expériences, la création de réseaux et la coopération aux niveaux national, régional et international. Le Comité a recommandé de renforcer les bureaux régionaux de la FAO pour que ceux-ci puissent appuyer plus efficacement les Commissions régionales des forêts.

11. Le Comité a recommandé que les Commissions régionales des forêts renforcent leurs liens avec d’autres organisations et processus régionaux s’occupant des forêts, de la faune et de la flore sauvages ou de domaines connexes et que les organisations du secteur privé et non gouvernementales soient davantage impliquées dans les activités de ces Commissions.

12. Le Comité a recommandé que la FAO joue un rôle de premier plan pour fournir un appui et concentrer l’attention sur les politiques et les conseils techniques aux pays souhaitant mettre en oeuvre les propositions d’action du GIF et du FIF et qu’elle poursuive ses efforts visant à renforcer les capacités des pays membres dans ce domaine. Le Comité a demandé à la FAO de chercher plus activement à identifier des ressources pour financer ces activités.

13. Le Comité a recommandé que la FAO accentue ses efforts pour mobiliser des ressources afin d’aider les pays à mettre en oeuvre les propositions d’action du GIF et du FIF. À cet égard, le Comité a recommandé que les Commissions régionales des forêts facilitent l’évaluation et l’application dans les pays des propositions d’action du GIF et du FIF, ainsi que d’autres mesures convenues sur le plan international. Le Comité a recommandé d’établir une brève liste de personnes connaissant bien les propositions d’action du Groupe et du Forum qui puissent aider les pays à évaluer ces propositions et à les classer par ordre de priorité et fournir des informations sur les sources de financement. Il a encouragé la FAO et d’autres membres du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) à contribuer au financement de cette approche.

14. Le Comité a recommandé que les Commissions régionales des forêts soient utilisées pour améliorer le flux d’informations entre le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) et les pays. Il a également recommandé que la FAO, par l’intermédiaire de ses Commissions régionales des forêts, contribue à sensibiliser à l’importance de la gestion durable des forêts et de la mise en oeuvre des propositions d'action du GIF et du FIF.

15. Le Comité s’est félicité du rapport du Groupe composé d’un représentant de chaque Commission régionale des forêts, qui a fait la synthèse des recommandations des Commissions. Le Comité a encouragé la FAO à y donner suite.

Forêts et eau douce – défis et options

(Point 6)

16. Le Comité a pris acte des conclusions de la réunion collatérale sur les forêts et l’eau. Il a reconnu que la question des liens entre les forêts et l’eau était critique et devait bénéficier d’un rang de priorité élevée. Il a reconnu également que la gestion durable des forêts était un élément crucial de la gestion des bassins versants et qu’une attention accrue devait être portée aux montagnes, aux basses terres, aux zones riveraines et aux zones aux ressources hydrologiques limitées.

17. Le Comité a reconnu que les forêts exercent une influence importante sur la disponibilité et la qualité de l’eau potable dans de nombreuses régions du monde et a recommandé que la FAO cherche à instaurer une meilleure coordination aux niveaux national et international, de façon que les forêts tirent parti de l’amélioration de la gestion de l’eau douce et y contribuent. Par conséquent, le Comité a approuvé l’inclusion dans le Plan à moyen terme de la FAO 2004-2009 d’une nouvelle entité sur l’eau et les forêts prévoyant, par exemple, la sensibilisation à l’hydrologie forestière, l’indentification des facteurs garantissant une gestion efficace des bassins versants; la diffusion des connaissances et des résultats des recherches dans ce domaine; et une assistance aux pays souhaitant renforcer leur capacité d’appliquer des politiques et des programmes d’action.

18. Le Comité a noté l’importance de la contribution possible de la FAO à la collecte et à la diffusion d’informations, notamment sur les expériences concluantes de ses États membres; au soutien technique aux pays; à l’amélioration des connaissances et à la conclusion de partenariats aux niveaux national, sous-régional, régional et international; et à une meilleure compréhension des services hydrologiques et environnementaux rendus par les forêts.

19. Le Comité a encouragé la FAO à appuyer des processus visant à maximaliser la contribution des parties prenantes à l’élaboration et à l’exécution de politiques, programmes et stratégies intégrant la gestion des terres et des eaux avec celle de la gestion durable des forêts et à résoudre les aspects conflictuels.

20. Le Comité a exhorté la FAO à conclure des partenariats avec d’autres organisations travaillant sur des questions liées aux forêts et à l’eau.

21. Le Comité a relevé la nécessité pour la FAO d’accorder une attention particulière aux dimensions économiques, sociales et écologiques des questions relatives à l’eau et aux forêts. Il a encouragé la FAO à promouvoir un dialogue et une coopération intersectoriels, ces deux éléments étant indispensables pour assurer une gestion durable des ressources hydriques.

22. Le Comité a constaté que dans de nombreux pays, l’eau et les forêts n’étaient pas gérées par les mêmes institutions. Il a recommandé que les pays renforcent les synergies entre ces deux secteurs au niveau national.

23. Le Comité a noté que la FAO pouvait jouer un rôle important dans l’interface entre la gestion des forêts et celle des bassins versants et a exhorté la FAO à aider les pays à intégrer leurs divers programmes nationaux découlant d’instruments comme la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CCD), la Convention sur la diversité biologique (CDB) et leurs programmes forestiers nationaux. Le Comité a recommandé que la FAO participe activement au troisième Forum mondial sur l’eau, qui se tiendra au Japon en 2003.

24. Le Comité a noté que la gestion durable des forêts contribuait largement à la réalisation des objectifs relatifs à l’approvisionnement en eau, à l’assainissement et à la gestion intégrée des ressources hydriques figurant dans le Plan d’application du Sommet mondial pour le développement durable (SMDD) et a encouragé la FAO à appuyer les initiatives lancées à ce propos pendant le Sommet.

25. Le Comité a recommandé que la FAO étudie les moyens de faire rapport sur les liens entre les forêts et l’eau dans son Évaluation des ressources forestières mondiales et a reconnu que des moyens supplémentaires seraient nécessaires pour collecter, compiler et analyser ces données et informations.

Les programmes forestiers nationaux comme mécanisme d’exécution des principales conclusions du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après et du Sommet mondial pour le développement durable

(Point 7)

26. Le Comité s’est félicité du soutien de la FAO aux programmes forestiers nationaux et a remercié l’Organisation d’avoir décidé d’accueillir et de gérer le Mécanisme d’appui aux programmes forestiers nationaux. Il a recommandé à la FAO de continuer à appuyer le processus des programmes forestiers nationaux.

27. Le Comité a noté la nature multisectorielle et participative des programmes forestiers nationaux. Il a également reconnu la contribution des programmes forestiers nationaux au développement durable en général et aux stratégies de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté en particulier. À cet égard, le Comité est convenu que les programmes forestiers nationaux constituaient un outil important pour la concrétisation des engagements pris lors du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après et du Sommet mondial pour le développement durable et pour la mise en oeuvre des conclusions d’autres débats internationaux. Le Comité a noté que les programmes forestiers nationaux devaient contribuer à la concrétisation de ces engagements.

28. Le Comité a reconnu la dynamique des objectifs de développement internationalement convenus, dont ceux figurant dans la Déclaration du Millénaire. Il a exhorté la FAO à tenir compte de ses objectifs dans ces activités relatives aux programmes forestiers nationaux.

29. Le Comité a souligné l’intérêt potentiel des programmes forestiers nationaux pour la mise en œuvre des propositions d’action du GIF et du FIF et le suivi des progrès accomplis sur la voie d’une gestion durable des forêts, notamment grâce à l’application de critères et d’indicateurs. Il a également noté le rôle des processus des programmes forestiers nationaux dans la recherche d’un consensus national, la conclusion de partenariats et la résolution des problèmes forestiers, dans le cadre d’autres instruments et processus internationaux comme la CDB, la CITES, la Convention sur la lutte contre la désertification et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

30. Le Comité a recommandé que les programmes forestiers nationaux couvrent tous les types de forêts et d’arbres hors forêts susceptibles de contribuer à la réalisation d’objectifs de développement socioéconomique et environnemental. Il a suggéré également que ces programmes fassent l’objet d’examens périodiques selon une approche participative.

31. Le Comité a noté que le renforcement des capacités et la mise en commun des connaissances sont des éléments essentiels à la bonne exécution des programmes forestiers nationaux.

32. Le Comité a également pris note d’autres résultats fondamentaux du Sommet mondial pour le développement durable, comme l’accès amélioré aux marchés, l’attribution de valeur aux biens et services produits de façon durable, en constatant que la fourniture de ressources nouvelles ou complémentaires et les technologies modernes jouent un rôle important, dans la mesure où elles feraient de la gestion durable des forêts une option économique viable.

33. Le Comité a exhorté d’autres donateurs à appuyer le Mécanisme d’appui aux programmes forestiers nationaux.

34. Le Comité a souligné la nécessité de mécanismes permettant aux pays d’établir des rapports à jour sur leurs programmes forestiers nationaux et les mesures pertinentes convenues au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après et au Sommet mondial pour le développement durable. Le Comité a également reconnu la nécessité d’objectifs et de repères vérifiables permettant d’évaluer les progrès accomplis sur la voie de la gestion durable des forêts et la contribution des programmes forestiers nationaux à cet objectif. Le Comité a demandé à la FAO d’aider les pays membres à cet égard.

35. Le Comité a recommandé que les pays fassent en sorte que leur programme forestier national et leurs programmes et plans de développement concernant la gestion d’autres ressources naturelles se renforcent mutuellement.


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