Page précédente Table des matières Page suivante


PROGRAMMES DE LA FAO EN MATIÈRE DE FORESTERIE


L’avenir des forêts: répercussions de l’étude prospective du secteur forestier en Afrique

(Point 9)

38. Le Comité a pris note avec satisfaction de l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique et a félicité la FAO pour la qualité de cette étude. Il a noté qu’elle contribuerait à la planification à long terme et servirait de base pour sensibiliser l’opinion aux questions qui se posent actuellement, ou qui commencent à poindre, dans le secteur forestier du continent africain. Le Comité a remarqué que ce rapport se serait particulièrement utile du fait de son analyse réaliste de la situation et de son plaidoyer pour une solution urgente des problèmes.

39. Malgré certaines perspectives pessimistes, le Comité a noté des tendances positives en matière d’élaboration et d’application de politiques forestières en Afrique et s’est déclaré optimiste pour l’avenir.

40. Le Comité a recommandé à la FAO de continuer à appuyer la recherche en institutions et est convenu que les activités de suivi devraient comprendre des mises à jour régulières des données et informations sur les pays, afin que celles-ci soient mises à profit pour l’élaboration et la mise en application des stratégies. Le Comité a noté tout particulièrement la nécessité de fournir des informations supplémentaires sur le secteur informel, où se concentre l’essentiel de l’activité forestière en Afrique.

41. Le Comité a reconnu que nombre des problèmes identifiés dans l’Étude prospective dépassaient le secteur forestier, ce qui confirmait la nécessité pour les pays d’adopter des approches multisectorielles pour mettre au point et appliquer leurs plans et programmes nationaux.

42. Le Comité a recommandé que la FAO et ses partenaires, y compris les pays, encouragent la participation des parties prenantes aux processus nationaux, continuent à fournir des informations sur les facteurs ayant une incidence sur la pauvreté et continuent à aider les pays à renforcer leurs capacités de planification stratégique à long terme et à agir avec détermination pour inverser les tendances négatives.

43. Le Comité a demandé à la FAO de continuer à épauler les pays dans leurs efforts pour renforcer l’efficacité du secteur public, améliorer le fonctionnement des marchés et obtenir un meilleur accès aux circuits commerciaux.

44. Le Comité a reconnu que nombre des activités entreprises dans le secteur forestier africain pourraient influencer positivement les résultats avenir. À cet égard, il a recommandé à la FAO de continuer à diffuser des informations et des rapports sur les progrès accomplis, pour que d’autres puissent s’inspirer des approches et expériences couronnées de succès.

Examen des programmes de la FAO dans le secteur forestier, y compris la suite donnée aux demandes et recommandations formulées par le Comité à sa quinzième session et le rapport sur l’exécution du programme (2000-2001)

(Point 10)

45. Le Comité a reconnu que la FAO avait donné suite aux questions prioritaires mentionnées dans les recommandations de sa quinzième session. Il a noté avec satisfaction que plusieurs de ces questions faisaient l’objet de réunions collatérales pendant la session en cours, ce qui permettait aux délégués d’être informés de manière détaillée des progrès accomplis sur ces points.

46. Le Comité a recommandé que la FAO s’attache avant tout à jouer son rôle de source d’information mondiale sur la foresterie et continue à accorder un rang de priorité élevé aux évaluations des ressources forestières, en soulignant qu’il importait de renforcer les capacités nationales en matière de collecte et d’analyse d’informations sur les forêts et d’améliorer la compatibilité des évaluations nationales, régionales et internationales. Il a noté que cette activité devait tenir compte de la situation nationale en ce qui concernait le couvert forestier, son utilisation et sa gestion. Le Comité a fait siennes les principales recommandations d’une Consultation internationale d’experts sur l’évaluation des ressources forestières (Kotka IV), concernant notamment la création d’un groupe consultatif sur les évaluations des ressources forestières mondiales; l’importance d’intégrer les critères de gestion durable des forêts dans ces évaluations; et la nécessité de publier en 2005 un rapport à jour sur l'évaluation des ressources forestières mondiales.

47. Le Comité a souligné qu’il importait de disposer d’informations à jour, précises et détaillées sur les forêts. Il a encouragé la FAO à continuer à collaborer avec d’autres organisations pour rationaliser les rapports, assurer des synergies et renforcer les capacités nationales à cet égard. Il a estimé que l’Évaluation des ressources forestières, le rapport sur l’État des forêts du monde et le site Web de la FAO sur les forêts étaient exemplaires.

48. Le Comité a recommandé que la FAO continue à accorder un rang de priorité élevé à l’appui de l’enseignement, de la vulgarisation et de la recherche dans le domaine forestier. Il a noté que la FAO disposait à cet égard d’un avantage comparatif et a encouragé l’Organisation à collaborer avec des institutions universitaires pour mettre à jour les programmes d’enseignement forestier ayant trait aux questions intersectorielles et plus particulièrement aux dimensions sociales, économiques et écologiques des forêts, l'accent étant mis sur les pays en développement ou en transition.

49. Le Comité a félicité la FAO d’avoir contribué activement à l’harmonisation des définitions concernant les forêts, en collaboration avec d’autres organisations, et a recommandé que ce processus se poursuive afin que certaines questions critiques encore en suspens soient résolues.

50. Le Comité a approuvé l’importance accordée aux approches régionales en matière de foresterie et s’est félicité de l’appui fourni par la FAO aux Commissions régionales des forêts. Il est convenu de la nécessité de renforcer ces commissions.

51. Le Comité a recommandé que la FAO poursuive ses travaux dans les domaines suivants: critères et indicateurs de gestion durable des forêts; forêts modèles et de démonstration; foresterie participative; lutte contre les incendies de forêt; gestion de la faune et de la flore sauvages; diversité biologique des forêts; forêts et changement climatique; soutien aux programmes forestiers nationaux; liens entre les forêts, la foresterie et la lutte contre la pauvreté; commerce et gestion durable des forêts et assistance aux pays en matière de prévention et de maîtrise des maladies et des ravageurs affectant les forêts. Le Comité s’est félicité des principales conclusions et recommandations de la Conférence internationale sur la contribution des critères des et indicateurs à la gestion durable des forêts: la voie à suivre (CICI 2003).

52. Le Comité a félicité la FAO pour ses travaux sur les forêts et les changements climatiques et a recommandé de renforcer son travail technique, en collaboration étroite avec la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques.

53. Le Comité s’est félicité du soutien apporté par la FAO au Forum des Nations Unies sur les forêts et de son rôle de chef de file dans le Partenariat de collaboration sur les forêts. Il a recommandé à la FAO de poursuivre et de renforcer son action en ce sens.

54. Le Comité a noté que le Congrès mondial de l’Union internationale des organisations de recherche forestière (IUFRO) qui se tiendrait en Australie en août 2005 constituerait une importante vitrine pour la recherche forestière et la base scientifique de la gestion durable des forêts. Il a noté également l’offre de l’Australie et de la République de Corée d’accueillir le Congrès forestier mondial en 2009.

55. Le Comité a recommandé à la FAO d’intensifier ses efforts afin de mieux faire prendre conscience de ses réalisations dans les différents programmes de terrain.

56. Le Comité a recommandé à la FAO de simplifier les procédures et de réduire les délais requis pour obtenir son appui.

Objectifs de travail de la FAO dans les principaux domaines intersectoriels définis par les pays et processus de planification à moyen terme de l’Organisation

(Point 11)

57. Le Comité s’est félicité de la proposition de programme de travail et des changements structurels y afférents prévus au sein du Département des forêts de la FAO et a pris note des contributions majeures apportées par le Département des forêts à quelque 16 domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire au sein de la FAO. Le Comité a approuvé, dans son ensemble, le programme de travail présenté dans le Plan à moyen terme 2004 – 09 et dans le document portant la cote COFO 2003/8. Il s’est déclaré en faveur de la proposition d’augmenter la part du budget total de la FAO allouée aux forêts dans le cadre du Plan à moyen terme 2004-09 et dans le Sommaire du Programme de travail et budget 2004-05, et a recommandé que cette part proportionnelle soit protégée dans le budget 2004-05. Il a souligné l’importance du Sommaire du Programme de travail et budget qui permet d’assurer une transparence accrue et d’aider les Membres à évaluer et à déterminer le programme de travail total.

58. Le Comité a affirmé son soutien énergique aux ajouts apportés au programme de travail concernant les forêts et l’eau, les forêts et les changements climatiques, ainsi que les forêts, la sécurité alimentaire et la lutte conte la pauvreté.

59. Le Comité a souligné la nécessité d’appliquer une approche intégrée aux entités du programme de travail et a recommandé que des dispositions soient prises en vue de renforcer les liens entre le programme de travail et les produits escomptés. Il a souligné qu’une définition plus précise des produits escomptés, des indicateurs de réussite et des étapes permettrait d’améliorer la communication future des résultats obtenus et d’évaluer les produits et les répercussions des programmes. Le Comité a recommandé que les réalisations des programmes de la FAO sur les forêts pour 2004-05 et au-delà soient clairement mises en rapport avec les propositions d’action du GIF et du FIF et avec le Programme de travail élargi sur la diversité biologique de forêts.

60. Le Comité a recommandé à la FAO de continuer à mettre l’accent sur ses principaux mandats, dans l’ensemble des entités du programme de travail proposé. Le caractère prioritaire de l’information sur les forêts a été souligné, notamment en ce qui concerne les travaux relevant du domaine de l’évaluation des ressources forestières et de l’harmonisation des définitions relatives aux forêts.

61. Le Comité a pris note des besoins et des exigences des pays à faible couvert forestier et du rôle susceptible d’être joué par le Secrétariat du Processus de Téhéran dans ce domaine. Il a recommandé à la FAO d’apporter une aide technique aux pays à faible couvert forestier en matière de gestion durable des forêts et des arbres hors forêts, notamment dans le domaine de la régénération des terres dégradées, de la lutte contre la désertification et du renforcement de la planification nationale et des cadres institutionnels, tout en encourageant le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la Convention sur la lutte contre la désertification et d’autres partenaires à soutenir cette action.

62. Le Comité a recommandé à la FAO de continuer à appuyer l’éducation, la vulgarisation et la recherche dans le domaine des forêts, la gestion des espèces sauvages, la mise en valeur des produits forestiers non ligneux et des services y afférents et de continuer à servir de tribune neutre permettant de débattre de questions liées aux mécanismes d’homologation des produits forestiers. Il a également recommandé à la FAO d’appuyer les efforts des pays dans le domaine de l’application du droit forestier.

63. Le Comité a recommandé l’élargissement du programme de travail de la FAO relatif aux forêts et aux changements climatiques afin de continuer à aborder les problèmes identifiés dans le cadre de la CCNUCC.

64. Le Comité a également encouragé la FAO à poursuivre son programme visant à renforcer les capacités institutionnelles nationales grâce à ses produits escomptés, dans le domaine de la gestion des connaissances, de la gouvernance, des modèles de participation et de partenariat et du renforcement des arrangements institutionnels.

65. Le Comité a également recommandé à la FAO d’accorder une importance accrue à la gestion des incendies axée sur les aspects sociaux et écologiques et de stimuler l’échange d’information, notamment à l’échelle régionale.

66. Le Comité a recommandé à la FAO de continuer à apporter son soutien au Forum des Nations Unies sur les forêts, à jouer un rôle de premier plan au sein du Partenariat de collaboration sur les forêts et à renforcer ce rôle. Il a également recommandé à la FAO de continuer à travailler en étroite collaboration avec les autres membres du Partenariat.

67. Le Comité a pris acte du rapport de la Conférence internationale sur le rôle des critères et des indicateurs relatifs à une gestion durable des forêts: la voie à suivre (CICI 2003), qui s’est tenue à Guatemala City (Guatemala) en février 2003. Il a recommandé à la FAO de continuer à accorder la priorité aux critères et aux indicateurs relatifs à une gestion durable des forêts, y compris en matière d’assistance technique et de renforcement des capacités. Il a également recommandé de renforcer le rôle de catalyseur de la FAO en matière de collaboration dans le domaine des processus liés aux critères et aux indicateurs, notant que les conclusions de la Conférence dans ce domaine permettaient d’identifier les domaines d’intervention communs ci-après pour une gestion des forêts fondée sur les ensembles de données élaborées dans le cadre des processus régionaux et internationaux de définition de critères et d’indicateurs:

a) étendue des ressources forestières;
b) diversité biologique;
c) état sanitaire et vitalité des forêts;
d) fonctions productives des ressources forestières;
e) fonctions protectrices des ressources forestières;
f) fonctions socio-économiques;
g) cadre juridique et institutionnel et politiques d’ensemble.

68. À la lumière des conclusions et des recommandations de la Conférence internationale sur le rôle des critères et des indicateurs relatifs à une gestion durable des forêts de 2003, le Comité a recommandé à la FAO d’organiser, en collaboration avec l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), une consultation internationale d’experts portant notamment sur les éléments suivants: mise en place de réseaux de communication; amélioration de la perception commune des concepts et définitions; identification d’approches et de méthodes relatives à la collecte, au stockage, et au partage des données; et renforcement de la coopération. Il a exhorté les organisateurs à convoquer cette consultation suffisamment tôt pour pouvoir soumettre un rapport à la quatrième session du Forum des Nations Unies sur les forêts.


Page précédente Début de page Page suivante