Guide du chargement des grumes
Planification du reboisement
Bibliographie sur l'agroforesterie
Un modèle informatique de la forêt mondiale
Interactions dans les forêts
Le débardage en montagne
Aménagement forestier en Côte d'Ivoire
CAMIONS À TREUIL AUTOCHARGEUR - une publication récente de la FAO
Self-loading which trucks. Rédigé par J.L. Wilson, de J.G. Groome & Associates, en collaboration avec la Sous-Division de l'exploitation et des transports en forêt du Département des forêts de la FAO. Rome, FAO. 26 p. Illustré de croquis et tableaux.
Ce document sur les camions à treuil autochargeur est destiné aux exploitants forestiers des différentes régions du monde, qui ont besoin d'un système de chargement et de transport relativement peu coûteux pour les produits des coupes. mais ne travaillent pas à une échelle assez grande pour construire ou entretenir un réseau de chemins accessibles aux véhicules routiers ordinaires.
L'ouvrage présente les caractéristiques et les méthodes de chargement de trois agencements de véhicules: pour bois courts (moins de 2,5 m de long), pour grumes de sciages (de 3 à 5 m) et pour bois longs (de 9 à 12 m). Il devrait ainsi couvrir les problèmes de transport de la plupart des types de produits forestiers et permettre à l'utilisateur de choisir l'équipement le mieux adapté à ses besoins. Il donne également des prix indicatifs, qui permettront de faire des estimations de coûts d'achat, et cite quelques noms de fabricants susceptibles de fournir les équipements appropriés.
Les caractéristiques indiquées sont suffisamment détaillées pour être utilisables en vue d'un achat direct ou d'un appel d'offres une fois déterminé le type d'opérations envisagé, ou encore. dans le cas d'accessoires. pour les commander en même temps que le grumier, ou les acheter à un fabricant local ou un fournisseur spécialisé.
Strategies and designs for afforestation, reforestation and tree planting. K.F. Wiersum (éd.). Wageningen, Pays-Bas, Centre de publication et documentation agricoles (PUDOC). 1984. ISBN 90-220-0840-1. 432 p. Prix: relié $U.S. 60; broché $U.S. 16 (pour les pays en développement seulement).
Compte rendu de J. Burley
Cette publication est une importante contribution à la documentation de fond sur le développement forestier. C'est le compte rendu d'un colloque international intitulé «Que la forêt soit», qui a marqué en 1983 le centenaire de la recherche et de l'enseignement forestiers aux Pays-Bas. Le comité d'organisation a su trouver des thèmes intéressants et assurer la participation au colloque d'orateurs ou d'auteurs de grande expérience, souvent très renommés, qui ont présenté des informations et des idées fort pertinentes. Le responsable de la publication et les éditeurs méritent toutes les félicitations pour le bon niveau de l'ouvrage, l'homogénéité du style et la qualité de l'impression et de la reliure. Certaines des informations présentées ont certes paru ailleurs, mais elles se trouvent dispersées dans des revues. bulletins et rapports qui ne sont pas toujours facilement accessibles: cet ouvrage les regroupe de façon très utile.
Le titre anglais. un peu long. pourrait se traduire plus simplement par «Planification du reboisement» (selon la définition qui en est donnée dans l'introduction). car c'est bien ce dont on a parlé au colloque. Le comité souhaitait examiner les avantages et les inconvénients des différents systèmes de création de forêts - boisement, reboisement. plantations artificielles - , afin d'établir une base d'information et de réflexion sur les stratégies et les méthodes les plus efficaces pour constituer de nouvelles ressources forestières. Ayant reconnu la nécessité d'une planification stratégique, tactique et opérationnelle, le comité a invité les participants à présenter des exposés sur chacun de ces sujets, ainsi que des études de cas et des descriptions des techniques fondamentales de plantations forestières. Presque toutes les communications répondent bien à ce propos, bien que leur regroupement dans les sessions et les comptes rendus ne paraisse pas parfaitement logique.
PLANTATION D'ARBRES EN ÉTHIOPIE - un ouvrage d'ensemble sur le reboisement vient do paraître
Trois chapitres rédigés par des forestiers réputés d'organisations internationales traitent tout d'abord des objectifs du reboisement dans le développement. J.S. Spears (Banque mondiale) examine le rôle du reboisement en tant que mode d'utilisation durable des terres répondant aux besoins de bois dans les pays en développement: J.E.M. Arnold (FAO) considère les objectifs et les contraintes du reboisement pour le développement des collectivités locales; T.J. Peck (FAO/CEE) examine les tendances de la consommation des produits forestiers et leurs conséquences pour les politiques de plantations forestières. Ces chapitres sont complétés par des exposés sur les effets du reboisement sur le sol et les ressources en eau (J. Evans) et sur la diversité biologique (G. Budowski), et par sept études de cas allant de l'énergie de la biomasse au Bangladesh aux enseignements tirés des premiers reboisements au Sahel.
La section sur les méthodes de diagnostic en vue du reboisement comprend un exposé sur l'évaluation des terres (H.F. Gelens) et un examen de toutes les techniques de diagnostic de projets - dont certaines seront nouvelles pour de nombreux forestiers (L. Pancel et C. Wiebecke). Elle étudie l'emploi des images de satellite (J. Gonzales Durazo) et la méthodologie de diagnostic et d'étude de projets agroforestiers du Conseil international pour la recherche en agroforesterie (J.B. Raintree).
Les analyses spécifiques d'éléments des projets de reboisement qui suivent portent notamment sur les échecs en matière de sylviculture et d'aménagement (J.K. Jackson), l'évaluation économique des plantations industrielles (R.A. Sedjo), la comparaison entre différents types d'incitations (H.R. Gregerson), les dispositions institutionnelles (D.J. Palin), la formation et la vulgarisation pour la foresterie communautaire (E.D. Pelinck et al.) et la stabilité écologique (E.F. Brunig).
La dernière section étudie toutes les phases de la planification et de la mise en œuvre du développement forestier à Java (Hartono et al.), la place des organisations non gouvernementales (A. Grainger), et l'évolution de la politique forestière internationale actuelle et des activités des organismes de développement. conduisant à une description des actions requises à échelle nationale et internationale en matière de reboisement (R. Levingston, ancien fonctionnaire de la FAO). Ces deux derniers exposés contiennent des listes utiles d'organisations non gouvernementales et de programmes nationaux de coopération internationale dans le secteur forestier.
Après l'examen des communications présentées et des 68 affiches exposées, le colloque s'est conclu par la rédaction d'un document contenant de nombreuses recommandations en vue de l'intensification des plantations en forêt et hors forêt, de l'accroissement de l'assistance financière et de la sensibilisation du public, le tout dans le cadre d'une planification appropriée et d'une politique systématique. Le titre de ce colloque était «Que la forêt soit». Que soient aussi des décideurs. des administrateurs et des techniciens qui aient le temps et la sagesse d'en lire les comptes rendus et d'en mettre en pratique les leçons!
Commonwealth Forestry Review
Agroforestry: a new annotated bibliography, N° F 24. Rassemblé par Paul Richards. Oxford, Commonwealth Forestry Bureau. 1985. Prix: £stg 7.25 plus 10 pour cent pour les frais de port et d'emballage.
Cet ouvrage rassemble des références se rapportant à l'intégration de la foresterie sociale et de l'agriculture dans des systèmes agrosylvicoles, sylvopastoraux et agrosylvopastoraux, qui ont été extraites de la banque de données des Commonwealth Agricultural Bureaux entre janvier 1973 et février 1982. On peut se le procurer en s'adressant à: Commonwealth Agricultural Bureaux, Farnham House, Farnham Royal, Slough SL2 3BN, Royaume-Uni.
The global forest sector: an analytic perspective. Markku Kallio, Dennis Dykstra & Clark Binkley. J.R. Wiley & Sons. 1986
L'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués (IIASA) vient de terminer un projet de quatre ans - dont les réalisations sont rapportées dans cet ouvrage - , qui avec le concours de plus d'une centaine de collaborateurs dans 35 pays avait pour objet d'élaborer le premier modèle informatique couvrant l'ensemble du secteur forestier mondial.
L'IIASA, dont le siège est à Laxemburg, prés de Vienne (Autriche). est une organisation de recherche appuyée par 16 institutions scientifiques de l'Est et de l'Ouest, telles que l'Académie des arts et sciences des Etats-Unis et l'Académie des sciences de l'URSS. Il a été fondé en octobre 1972 dans le but de promouvoir la collaboration scientifique internationale.
Le nouveau Modèle de commerce mondial et la base de données associée sont destinés à être utilisés par les responsables d'organismes nationaux et internationaux pour analyser les changements structurels à long terme dans le secteur forestier et évaluer les politiques qui influent sur son évolution. L'ouvrage présente les résultats obtenus à l'aide du modèle en ce qui concerne les prix, le commerce, la production et la consommation mondiaux de 16 produits ligneux de 18 régions.
Le scénario de base supposait qu'au cours des 50 années représentant l'«horizon de projection» du modèle le taux moyen de croissance économique mondiale serait légèrement inférieur à celui des années 60 et 70. En dépit de ce ralentissement. l'augmentation de la population et l'accroissement des revenus à l'échelle mondiale susciteront une forte demande pour la plupart des types de produits forestiers, et. partant, une intensification notable de l'exploitation forestière, notamment en Amérique du Nord et du Sud et en URSS.
L'une des caractéristiques intéressantes du Modèle de commerce mondial de l'IIASA est que toutes les hypothèses et variables principales pourront être aisément modifiées par les futurs utilisateurs. Ceux-ci pourront évaluer, par exemple, l'effet possible, sur la compétitivité des prix et le volume des échanges d'une région, de changements concernant la politique commerciale, les investissements dans les moyens de production ou le rythme d'exploitation, avant que ces changements ne soient mis à exécution.
Les participants d'une récente conférence internationale sur les changements structurels dans le secteur forestier (29 et 30 juillet 1985. Laxenburg) ont estimé que le Modèle IIASA représente un important pas en avant pour comprendre les forces qui façonnent l'évolution du secteur forestier, et ont adopté à l'unanimité les propositions suivantes:
· Le Modèle de commerce mondial devrait maintenant être mis en application dans le plus grand nombre de pays possible. A cette fin, l'IIASA offre la base de données du modèle ainsi qu'une initiation à son emploi depuis octobre 1985.· L'application du système dans différents pays imposera la mise en place d'un réseau permanent d'échange d'informations sur les résultats à l'échelle régionale. L'IIASA en assumera la responsabilité, conjointement avec l'Union internationale des instituts de recherches forestières.
Interaction theory in forest ecology and management. Rolfe A. Leary. Forestry Sciences 19. La Haye, Nijhoff/Junk. 1985. 219 p. Prix: Fl. 120 / Lstg 33,25 / $U.S. 39,50.
L'auteur aborde une question cruciale pour l'aménagement forestier: comment aménager les forêts en conciliant efficacité économique, intégrité des écosystèmes et préoccupations biocentriques concernant l'exclusion et l'extinction d'espèces. Il affirme que les forestiers doivent commencer par réviser leur conception de la forêt. De l'équation matérialiste traditionnelle «arbres = bois», ils doivent en arriver, au-delà tant de la formule neutre «les arbres sont plus que du bois» que de l'optique systémique moderne «toute chose est lice à toutes les autres choses», à une perspective dans laquelle les relations (interactions) constituent la réalité dominante et «les choses sont subordonnées aux relations entre choses».
PAYSAGE RURAL DIVERSIFIE AU KENYA - une théorie sur les interactions dans les forêts
Leary présente une synthèse interdisciplinaire édifiée à partir de la sylviculture. de l'économie forestière et de l'aménagement forestier polyvalent. avec des idées empruntées à la philosophie (ontologie. philosophie des sciences). aux mathématiques (algèbre des groupes, système de coordonnées de Haskell), au structuralisme (structuralisme relationnel de Piaget), à l'écologie des populations et des communautés. et à la conservation. Il affirme que l'ordre des interactions engendrées par les pratiques d'aménagement forestier est aussi important que la disposition des éléments physiques. Il élabore une nouvelle théorie des effets indirects qu'il utilise pour formuler un nouveau principe d'exclusion, constituant une base pour l'évaluation des types d'interactions.
Winch and cable systems. Ivar Samset. Kluwer Academic Publishers. 1985. 539 p., 544 photographies et dessins, 80 tableaux, 162 formules et 28 exemples de calculs. Prix: $U.S. 60 ($U.S. 39,50 pour les étudiants).
Compte rendu d'Ulf Sandberg
Une grande partie des ressources forestières qui subsistent dans le monde est située en terrain accidenté. Pour la plupart des pays qui possèdent de telles forêts, c'est une nécessité impérieuse de les exploiter pour produire du bois d'œuvre. Mais bien souvent aussi c'est dans ces forêts que l'on trouve les écosystèmes les plus fragiles. qu'une application imprudente des techniques peut endommager.
Les fabricants d'équipements forestiers cherchent le plus souvent à fournir des machines qui se déplacent et travaillent sur le sol, et qui normalement ne sont pas utilisables en terrain accidenté. Quelques pays seulement ont des instituts de recherche et des constructeurs de machines qui s'intéressent aux techniques d'exploitation forestière en montagne. Ces instituts et ces constructeurs sont géographiquement dispersés et souvent spécialisés en fonction des conditions locales. Il manquait jusqu'à présent un bon ouvrage qui traite de «technologie des pentes» en donnant une description complète des matériels utilisables pour l'exploitation et le débardage en montagne. Cette lacune est maintenant comblée par la publication de l'ouvrage de Ivar Samset, Winch and cable systems.
On n'aurait pu trouver un auteur plus compétent que Ivar Samset, qui est depuis 40 ans le grand spécialiste de la recherche sur les travaux forestiers en Norvège. Il a tout à la fois l'expérience pratique, le savoir-faire pédagogique et la rigueur analytique d'un chercheur, et, ayant voyagé et travaillé dans de nombreux pays. il possède une connaissance de première main du sujet.
Après un bref historique des techniques de débardage par câbles, en guise d'introduction, l'auteur décrit en détail les caractéristiques mécaniques des treuils et des câbles de débardage, et présente des formules pour les calculs de dimensions, forces, vitesses, sécurité, etc. Suit une description des éléments des machines et des équipements auxiliaires spécialisés. L'auteur étudie ensuite l'influence, sur le choix de la technique à adopter. de variables locales telles que pente, taille des arbres. type de peuplement, ainsi que l'évaluation et la mesure des forces en conditions statiques et dynamiques.
Un grand nombre de matériels des deux principaux systèmes en usage dans le monde (câble-grue et téléphérique) sont décrits en détail, avec leurs dimensions, spécifications et limitations de performances. A juste titre, les câbles-grues, qui enlèvent le bois verticalement jusqu'au câble porteur, occupent plus de la moitié de l'ouvrage. Ce système, qui comporte de nombreuses variantes adaptées aux conditions particulières de terrain et aux exigences techniques et biologiques, atteint aujourd'hui un degré élevé de perfectionnement technique et de rendement, et prédominera vraisemblablement dans l'avenir. D'excellentes descriptions sont présentées en ce qui concerne l'implantation et le haubanage des câbles-grues, et les réseaux routiers. Les derniers chapitres sont particulièrement utiles car ils donnent des comparaisons des temps nécessaires pour le montage des câbles-grues et pour le débardage. L'emploi de ballons, hélicoptères et engins hybrides plus légers que l'air est également décrit en détail. L'ouvrage contient de nombreux dessins et photographies fort intéressants.
Cet ouvrage remarquable, écrit par l'un des experts les plus expérimentés en matière de débardage en montagne, répond à un besoin ancien de l'enseignement au niveau tant de l'ingénieur que du technicien. Il sera d'une grande utilité pour tous ceux qui s'intéressent aux travaux forestiers - exploitants, industriels, consultants. Les experts forestiers affectés aux pays en développement, qui rencontrent très souvent des problèmes lorsqu'ils ont affaire à des terrains en pente ou à des sols mous et fragiles devraient toujours emporter ce volume dans leurs bagages.
Recherche et aménagement en milieu forestier tropical humide: 1er Projet Taï de Côte-d'Ivoire. Jean-Louis Guillaumet, Guy Couturier et Henri Dosso, éd. Paris, Unesco. 1984. 245 p. Prix: FF 60.
Cette note technique du Programme sur l'homme et la biosphère (N° 15) récapitule le fruit de 10 années de recherche et d'aménagement dans la forêt de Taï, dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Les recherches menées à Taï avaient pour objet de déterminer les principes directeurs à appliquer pour l'aménagement des écosystèmes forestiers, et d'établir un système qui permette d'exploiter régulièrement la forêt tout en protégeant ses ressources naturelles et ses multiples potentialités. Comme de nombreuses zones tropicales humides et semi-humides, la région sud-ouest de la Côte d'Ivoire se transforme rapidement sous l'effet de divers facteurs: mouvements importants de population, passage d'une agriculture paysanne de subsistance à une économie de marché, mise en valeur des terres à grande échelle, conflits croissants entre activités agricoles concurrentes, et liens plus étroits avec l'économie mondiale. Les résultats de la recherche sont ventilés selon les différents thèmes du projet Tan notamment: le milieu physique, l'homme et ses activités, cultures agricoles et contraintes, structure et dynamisme de la végétation, santé humaine, parcs nationaux et protection de la nature, et donnés sous forme de cartes. Le dernier chapitre présente une analyse critique du projet, accompagnée de suggestions destinées à lui donner un nouvel élan.
