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ANNEXE 1
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

Allocution de M. Efoé Adoio Mensah, Secrétaire général de L'URTNA

Monsieur le Ministre de la communication et de la culture
Madame la Directrice générale de la communication et du multimédia de 1'ACCT
Monsieur le Représentant de la FAO
Honorables invités
Mesdames et Messieurs les participants,

Je voudrais tout d'abord remercier le Gouvernement du Burkina Faso et plus particulièrement le Ministère de la communication et de la culture pour son constant soutien à toutes les actions menées par 1'URTNA. Son assistance continue à 1'URTNA témoigne de son engagement jamais dément pour une véritable intégration africaine.

Ensuite la gratitude des organismes membres de 1'URTNA à tous les partenaires ici présents qui nous ont aidés à 1a concrétisation de nos objectifs dans les domaines aussi divers que la formation, les échanges de programmes et de nouvelles, la coordination des événements majeurs de notre continent et la maîtrise de la technologie de communication.

L'atelier international sur le développement de la radio rurale en Afrique que nous ouvrons aujourd'hui ne doit pas être considéré comme une rencontre de plus. I1 doit être un pari sur l'avenir et l'avenir c'est demain et demain c'est aujourd'hui.

La dérégulation de l'espace audiovisuel mondial avec la multiplication des canaux de diffusion et des radios transfrontières a transformé le paysage audiovisuel africain. Plus personne ne peut aujourd'hui faire la police de son espace audiovisuel. Certains font de la résistance mais c'est une résistance inutile qui risque de faire tout exploser. n faut plutôt se donner les moyens de la maîtrise de ce phénomène nouveau qu'est la pluralité des radiodiffuseurs sur le continent. Quelle est et quelle sera la place des radios rurales dans ce paysage en pleine mutation et surtout mutation technologique?

Ce n'est pas à vous que j'apprendrai que nous sommes à l'ère de la communication et que toute action de développement doit être précédée de communication.

Le Japon n'a pas de grandes ressources naturelles mais s'il est arrivé à ce stade de développement, c'est tout simplement parce qu'il a mis la communication avant toute action de développement. C'est si simple mais pas du tout facile, j'en conviens. La communication n'étant pas toujours la priorité des priorités pour la plupart de nos pays africains.

Mesdames et Messieurs,

Les radios rurales ont été les pionnières. En 30 ans d'existence, elles ont joué un rôle considérable dans le concept de la maîtrise des objectifs de développement de nos pays. n nous appartient aujourd'hui de faire un état des lieux sans complaisance du chemin parcouru pour analyser toutes les expériences vécues dans ce domaine particulier de la communication pour le développement.

L'URTNA y apportera sa modeste contribution. Depuis 1978, le CIERRO, ce centre spécialisé de 1'URTNA dont la vocation est de promouvoir les études et recherches en sciences de la communication en milieu rural s'est imposé au fil des ans comme un instrument indispensable au service des radios rurales et de tous les partenaires intéressés par la communication pour le développement.

Le Centre a mené avec l'appui de partenaires plusieurs ateliers de perfectionnement de recyclage dans une quinzaine de pays africains. Cette décentralisation des actions de formation participe au souci du centre de prendre en compte les immenses besoins en ressources humaines engendrées par l'arrivée de nouveaux acteurs.

Plusieurs actions de formation ont été menées avec la collaboration de la FAO qui a été dans ce domaine un partenaire privilégié.

La coopération entre 1'URTNA, à travers le CIERRO, et la FAO a été intense et riche dans le domaine de la formation en contribuant à l'élévation du niveau professionnel de nos agents. I1 convient d'intensifier cette coopération et de l'étendre à d'autres domaines où nous partageons des préoccupations communes. Ainsi, le centre technique de 1'URTNA basé à Bamako au Mali dispose de structures et de compétences capables d'aider à la maîtrise de nouvelles technologies adaptées à notre contexte.

Mesdames et Messieurs,

I1 ne faut jamais considérer les structures de radio en les dissociant des structures socio-économiques, socio-politiques et même socio-historiques dans lesquelles elles évoluent. n vous appartiendra, Mesdames et Messieurs les experts, d'en tenir compte.

Qu'elle soit radio communautaire, associative, privée, locale, régionale ou nationale, la radio, pour nous, doit répondre à deux objectifs prioritaires dans ce cas d'espèce, développement et service public. L'Afrique pour se développer a besoin d'une véritable politique de communication et les radio rudes peuvent en être le point de départ, nous en sommes convaincus. Le monde de la communication est un monde impitoyable, ou vous le maîtrisez, ou il vous broie. L'URTNA mettra tout en Ïuvre pour permettre à tous les radiodiffuseurs, je dis tous les radiodiffuseurs, de maîtriser ce monde de communication.

Nous voudrions aussi compter sur vous, nos partenaires de toujours, la FAO, 1'ACCT, l'UNESCO, etc.

Je vous remercie.

Allocution de Mme Alimata Salembere, Directrice générale de la culture et du multimédia à l'Agence de la francophonie

Monsieur le Ministre de la communication et de la culture du Burkina Faso,
Monsieur le Secrétaire général de l'URTNA,
Monsieur le Représentant de la FAO,
Mesdames et Messieurs les représentants d'organisations internationales et des radiodiffusions nationales,
Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d'abord de vous transmettre les salutations les plus chaleureuses du Secrétaire général de l'Agence de la francophonie, Monsieur Jean-Louis Roy, de même que ses meilleurs vÏux de succès pour ces journées de réflexion sur l'avenir de la radio rurale en Afrique.

C'est pour moi un privilège et un réel plaisir de représenter l'ACCT et de participer à ces journées de travail destinées à donner un souffle nouveau au développement de la radio rurale en Afrique. C'est pourquoi, je veux remercier le Gouvernement du Burkina Faso qui accueille cet atelier international, et remercier la FAO qui a bien voulu organiser cette importante rencontre, en étroite collaboration avec l'URTNA.

L'ACCT est d'autant plus heureuse de participer à ces journées que, depuis plusieurs années, Elle a consacré beaucoup d'énergie à l'accompagnement des communicateurs africains dans leur recherche de nouveaux moyens de communication adaptés à l'économie générale du monde rural. Depuis six ans, l'ACCT a entrepris un programme de développement de la radio locale qui a permis la mise en place d'une trentaine de stations opérant à la satisfaction des populations à qui Elles sont dessinées.

Nous savons tous que la radio rurale joue un rôle déterminant en faveur du développement des populations, et particulièrement de leur implication active dans l'amélioration de leurs conditions de vie; ce qui est d'ailleurs indispensable a tout développement durable.

En raison des progrès réalisés ces dernières années par les différents partenaires, et surtout de la tâche immense qu'il reste à accomplir afin que nos concitoyens accèdent partout à un niveau de vie convenable, l'Agence de la francophonie est heureuse de s'associer aux différents partenaires ici présents pour rechercher les meilleurs moyens d'améliorer la communication à destination de nos populations.

Allocution de M. Ari Toubo Ibrahim, Représentant de la FAO au Burkina Faso

Excellence Monsieur le Ministre de la communication et de la culture,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de mission diplomatique,
Monsieur le Secrétaire général de 1'URTNA,
Madame la Directrice générale de la culture et multimédia de l'Agence de la francophonie
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines, Chers collègues,
Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de service,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les participants à l'atelier,
Mesdames et Messieurs,

C'est pour moi un agréable devoir et un insigne honneur de prendre la parole au nom de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, à l'occasion de la cérémonie officielle d'ouverture de l'atelier international sur le développement de la radio rurale pour témoigner de l'intérêt que le Directeur général de la FAO, Monsieur Jacques Diouf, porte au développement de la radio rurale en Afrique.

La FAO se réjouit que le Burkina Faso et 1'URTNA se soient associés à elle pour l'organisation d'un atelier d'une telle importance.

Monsieur le Ministre, le choix de votre pays pour abriter une rencontre internationale sur le développement de la radio rurale n'est pas un hasard, il revêt une double signification: la longue tradition du Burkina Faso dans le domaine de la radio rurale et le fait que Ouagadougou abrite un centre d'envergure continentale, le CIERRO, Institution spécialisée de 1'URTNA.

C'est en effet, en 1969, précisément le 29 novembre, que le Burkina Faso s'est doté d'une radio rurale, étant ainsi parmi les premiers pays en Afrique à utiliser cet outil de communication sociale interactive. L'histoire des utilisations de la radio en milieu rural burkinabé est riche en enseignements.

Elle a aussi inspiré beaucoup d'autres pays de la sous-région, que ce soit aux niveaux national, régional que local, et nourri la réflexion de l'Agence de la francophonie sur la mise en Ïuvre du programme des radios locales qu'elle a lancé dans plusieurs pays africains.

Peut-être faudrait-il le rappeler, le Burkina Faso a également fait Ïuvre de pionnier en Afrique dans la mise en Ïuvre des radios rurales locales.

La présence du CERRO, creuset des ressources humaines qualifiées pour le bon fonctionnement des radios rurales, ici au Burkina, indique ce pays pour recevoir les éminents praticiens et partenaires de la radio rurale dans leurs efforts de réflexion et de concertation en vue d'apporter des solutions au développement d'une institution, d'un outil qui se trouve aujourd'hui, au carrefour des chemins.

Messieurs les Ministres,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

A travers cet atelier, la FAO vise à:

Notre politique dans ce domaine vise la durabilité des institutions de la radio rurale. En effet, il est essentiel pour garantir la pérennité des activités de la radio rurale, d'étudier et d'adapter les dispositions juridiques, institutionnelles et administratives nécessaires pour permettre aux radios rurales de bénéficier de ressources propres et de les gérer de façon autonome.

D'autre part les actions de la radio rurale devraient être axées sur trois autres principes:

Ces principes méthodologiques, base de la stratégie de notre Organisation dans le domaine de la radio rurale, ont guidé les actions de la FAO dans plusieurs pays africains où nous avons imité, développé et soutenu des projets et des programmes de radio rurale: c'est notamment ici au Burkina Faso, au Congo, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Mali, en Mauritanie, au Niger, en République Centrafricaine et au Tchad.

Enfin, la FAO estime que la radio rurale doit jouer un rôle central dans les politiques et stratégies nationales de communication pour le développement, politiques et stratégies dont devraient se doter tous les pays ici présents. La Guinée-Bissau et le Mali ont déjà pris cette initiative.

Excellence Monsieur le Ministre de la communication et de la culture,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de mission diplomatique,
Monsieur le Secrétaire général de 1'URTNA,
Madame la Directrice de la culture et multimédia de l'Agence de la francophonie,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisation internationales et interafricaines,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs les participants à l'atelier,
Mesdames et Messieurs,

En ma qualité de représentants de la FAO, je voudrais réitérer ici nos hommages déférents au Gouvernement du Burkina Faso et plus particulièrement au Ministre de la communication et de la culture pour ses constantes sollicitudes à l'endroit de notre Organisation.

Qu'il me soit permis d'adresser nos sincères remerciement au CTA pour sa précieuse contribution dans l'organisation de cet atelier.

Je voudrais également saluer et remercier nos invités venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, éminent praticiens et vaillants partenaires de l'Afrique, tous apôtres de la communication pour le développement, venus, dis-je, partager leurs expériences, monter ensemble un plan d'action pour le développement de la radio en Afrique et s'assurer d'un mécanisme fiable pour des mises en Ïuvre.

Je voudrais enfin saluer et remercier les personnalités qui ont bien voulu honorer de leur présence, cette cérémonie d'inauguration. Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, je ne saurais terminer mon propos sans réitérer la disponibilité de la FAO pour une collaboration plus accrue avec toues les partenaires de la coopération bi et multilatérale afin qu'ensemble nous nous unissions pour un développement de la radio rurale durable en faveur et avec les pays qui en font l utilisation.

Aussi, est-ce avec confiance, grâce à l'hospitalité généreuse du Burkina Faso et à l'engament de chaque participant, que je souhaite de tout mon cÏur, le plein succès à l'atelier international sur le développement de la radio rurale.

Vice la coopération interafricaine, vive la coopération internationale.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Discours de M. Claude Nurikyor Somba, Ministre de la communication et de la culture du Burkina Faso

Je voudrais, au nom du gouvernement burkinabé, vous souhaiter la bienvenue au Burkina Faso. Malgré des calendriers chargés, malgré la distance, vous avez décidé d'être au rendez-vous de Ouagadougou.

Originaires d'une vingtaine de pays d'Afrique australe, du Centre et de l'Ouest, anglophone, lusophones ou francophones, nous avons tous conscience que notre sort, nos destins se trouvent quelque part liés. Ils se ressemblent en ce qu'ils se dessinent par des courbes dont les lignes de force convergent en plusieurs points:

Nos états comptent donc des peuples qui souffrent et se débattent pour se libérer des serres d'un sous développement dont l'une des principales causes demeure le déséquilibre de la communication et de l'information entre Nord et Sud d'une part, entre riches et pauvres de l'autre.

Aujourd'hui plus qu'hier, nous devons en avoir une claire conscience et procéder à un diagnostic sans complaisance, pour dompter les idées reçues, identifier nos faiblesses, prendre la juste mesure de nos forces et atouts.

Mesdames, Messieurs, Honorables invités,

Pour la circonstance, nous avons jeté notre dévolu sur la radio rurale. Ce choix est raisonné par les constats suivants: Pendant plus de deux décennies au moins, la radio rurale s'est révélée un des meilleurs supports pour une diffusion rapide des informations dans nos langues. Ce qui constitue un atout majeur dans la plupart de nos états qui comptent des dizaines de nationalités, donc de langues véhiculaires. Forte de cette prédisposition, la radio rurale s'est avérée être l'un des supports les plus disponibles pour un dialogue riche entre acteurs du développement. Tout naturellement, elle s'y est prêtée et elle a été judicieusement mise à contribution en tant que tribune privilégiée d'expression du monde rural, un instrument efficace de sensibilisation, d'éducation et de mobilisation sociale.

Honorables invités, chers séminaristes,

Les expériences mises en Ïuvre d'abord en Amérique latine trouveront bien vite une terre d'accueil en Afrique. S'il m'était autorisé un mot pour caractériser le bilan, je dirais qu'il est relativement satisfaisant. En effet, nul ne peut contester que la radio rurale est le support le plus familier de nos hameaux et villages, de nos champs et chantiers. Elle est la plus intégrée au monde rural. Nul ne conteste sa contribution décisive à l'instruction scolaire, à la mobilisation autour des mots d'ordre de développement, à la promotion de l'initiative participative, à l'adoption de nouvelles méthodes et technologies pour accroître la productivité, à la mobilisation de l'épargne nationale, source de financement d'un essor endogène de nos populations.

Je déclare ouverts les travaux de l'atelier international sur le développement de la radio rurale en Afrique.

Je vous remercie.

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