CL 112/1 | Ordre du jour provisoire annoté |
CL 112/2 | Situation alimentaire mondiale |
CL 112/3 | Sommaire du Programme de travail et budget 1998-99 |
CL 112/3 Sup.1 | Sommaire du Programme de travail et budget 1998-99: Autres scénarios possibles |
CL 112/4 | Rapport de la réunion conjointe de la soixante-seizième session du Comité du Programme et de la quatre-vingt-sixième session du Comité financier (Rome, janvier 1997) |
CL 112/5 | Rapport de la soixante-sixième session du Comité des questions constitutionnelles et juridiques (Rome, mai 1997) |
CL 112/6 | Rapport de la soixante et unième session du Comité des produits (Rome, février 1997) |
CL 112/7 | Rapport de la vingt-deuxième session du Comité des pêches (Rome, mars 1997) |
CL 112/8 | Rapport de la treizième session du Comité des forêts (Rome, mars 1997) |
CL 112/9 | Rapport de la quatorzième session du Comité de l'agriculture (Rome, avril 1997) |
CL 112/9 Sup.1 | Révision de la Convention internationale pour la protection des végétaux |
CL 112/10 | Rapport de la vingt-deuxième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (Rome, septembre-octobre 1996) |
CL 112/11 | Organisation de la vingt-deuxième session de la Conférence |
CL 112/12 | Pas de document |
CL 112/13 | Premier rapport annuel du Conseil d'administration du PAM 1996 |
CL 112/13 Corr.1 | Rectificatif au CL 112/13 |
CL 112/13 Sup.1 | Objectif de contribution au PAM pour 1999-2000 |
CL 112/14 | Rapports de la soixante-dix-septième session du Comité du Programme, de la quatre-vingt-septième session du Comité financier et de leur réunion conjointe (Rome, avril 1997) |
CL 112/15 | Rapport de la vingt-troisième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (Rome, avril 1997) |
CL 112/16 | Demande d'admission à la qualité de membre de l'Organisation |
CL 112/17 | Rapport de la troisième session extraordinaire de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (Rome, décembre 1996) |
CL 112/18 | Rapport de la septième session ordinaire de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (Rome, mai 1997) |
CL 112/19 | Révision des Règles générales du PAM |
CL 112/19 Sup.1 | Révision des Règles générales du PAM (projet de résolution pour la Conférence) |
CL 112/20 | Examen des organes statutaires et des groupes d'experts de la FAO |
Série C 97 |
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C 97/4 | Rapport d'évaluation du Programme 1996-97 |
C 97/9 | Plan à moyen terme 1998-2003 |
Séries CL/112/INF |
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CL 112/INF/1 | Calendrier provisoire |
CL 112/INF/2 Rev.1 | Liste provisoire des délégués et observateurs |
CL 112/INF/3 | Liste provisoire des documents |
CL 112/INF/4 | Note sur les méthodes de travail du Conseil |
CL 112/INF/5 | Déclaration du Directeur général de la FAO à la cent douzième session du Conseil |
CL 112/INF/6 | Répertoire des décisions de la Conférence et du Conseil (novembre 1977 - octobre 1996) |
CL 112/INF/7 | Application des décisions prises par le Conseil à sa cent onzième session |
CL 112/INF/8 | Calendrier révisé des sessions des organes directeurs de la FAO et des autres réunions importantes (1996-97) |
CL 112/INF/9 | Bureaux de la Conférence et du Conseil |
CL 112/INF/10 | Modifications de la représentation des Etats Membres au Comité du Programme et au Comité financier |
CL 112/INF/11 | Déclaration des compétences et droits de vote présentée par la Communauté européenne (CE) et ses Etats Membres |
CL 112/INF/12 | Coût des réunions |
CL 112/INF/13 | Rapport du CCI sur l'étude comparative des méthodes utilisées pour appliquer le principe de la répartition géographique équitable dans les organismes appliquant le régime commun des Nations Unies (JIU/REP/96/7) |
CL 112/INF/14 | Observations du CAC sur le rapport du CCI intitulé "Obligations redditionnelles, amélioration de la gestion et contrôle dans le système des Nations Unies" (JIU/REP/95/2) |
CL 112/INF/15 | Observations du CAC sur le rapport du CCI intitulé "La promotion de la femme au moyen et dans le cadre des programme du système des Nations Unies" (JIU/REP/95/5) |
CL 112/INF/16 | Observations du CAC sur le rapport du CCI intitulé "Locaux et services communs des organismes des Nations Unies hors siège" (JIU/REP/94/8) |
CL 112/INF/17 | Rapport du CCI intitulé "Renforcement des moyens dont dispose le système des Nations Unies pour prévenir les conflits" (JIU/REP/15/13) |
CL 112/INF/18 | Rapport du CCI intitulé "Coordination des cadres de politique générale et de programmation en vue de l'instauration d'une coopération pour le développement plus efficace" (JIU/REP/96/3) |
CL 112/INF/19 | Rapport du CCI intitulé "Ressources financières allouées par le système des Nations Unies aux activités menées par les organisations non gouvernementales" (JIU/REP/96/4) |
CL 112/INF/20 | Atlas FAO de l'agriculture, des forêts et des pêches |
CL 112/INF/21 | Recommandations visant à interdire l'usage de tabac dans tous les locaux de la FAO, au Siège et hors Siège |
SERIES CL/112/LIM |
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CL 112/LIM/1 | Situation des contributions 1997 |
CL 112/LIM/2 | Invitation d'Etats non-Membres à assister à des réunions de la FAO |
SERIES C 97/INF |
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C 97/INF/20 | Coopération de la FAO avec les organismes du système des Nations Unies, des institutions de Bretton Woods, des banques régionales et le GCRAI et collaboration de l'Organisation à l'aide d'urgence et à l'aide humanitaire ainsi qu'au suivi du Sommet mondial de l'alimentation |
SERIES CL 112/REP |
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CL 112/REP/1 à | Projets de rapport des séances plénières |
CL 112/REP/10 | |
CL 112/REP/10 Corr. 1 | |
SERIES CL 112/PV |
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CL 112/PV/1 à | Procès verbaux provisoires des séances plénières |
CL 112/PV/9 | |
SERIES CL 112/OD |
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CL 112/OD/1 à | Programmes des séances |
CL 112/OD/6 |
Monsieur le Président indépendant du Conseil,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir à Rome pour cette cent douzième session du Conseil qui revêt une singulière importance. Non seulement vous aurez à examiner les grandes orientations des activités de lOrganisation pour les années à venir, et en particulier pour le prochain exercice biennal, mais cest aussi le premier Conseil depuis la tenue du Sommet mondial de lalimentation. Les engagements du Plan daction et les responsabilités importantes confiées à lOrganisation pour le suivi du Sommet imprègnent le Sommaire du Programme de travail et budget.
Vous allez débattre également de la situation actuelle de lalimentation et de lagriculture dont les tendances récentes présentent des aspects encourageants, bien quil ne faille pas perdre de vue lampleur des problèmes qui restent à résoudre.
La production mondiale daliments de base a connu une augmentation sensible en 1996 et, parmi les régions en développement, cest l'Afrique qui a eu les taux de croissance les plus élevés. Pour 1997, les estimations préliminaires indiquent que la croissance de la production vivrière devrait se poursuivre, non seulement pour les céréales, mais aussi pour les principaux oléagineux, le manioc, la viande et les produits laitiers. Les récoltes mondiales de céréales, qui avaient atteint des niveaux records en 1996 après un fléchissement inquiétant, pourraient atteindre des niveaux semblables ou même quelque peu supérieurs cette année. Cependant les stocks mondiaux de céréales, malgré leur augmentation attendue en 1997, devraient rester en-dessous du seuil de sécurité de 17-18 pour cent de la consommation.
Par ailleurs, la situation économique actuelle offre dans lensemble un contexte plus favorable à la sécurité alimentaire, marqué par une certaine augmentation de la production mondiale surtout dans les pays en développement, une croissance rapide des échanges internationaux et un fléchissement général des taux dinflation et dintérêt. Les conditions économiques dans beaucoup de pays à faible revenu se sont sensiblement améliorées ces deux dernières années, surtout en Afrique. Il nous reste cependant à garantir que cette croissance se traduise par une amélioration du pouvoir dachat des populations les plus démunies, qui leur faciliterait l'accès à la nourriture.
Toutefois, la situation de lalimentation se caractérise encore par de grandes disparités régionales et locales dues à des conditions météorologiques défavorables, à des catastrophes naturelles ou à des crises provoquées par lhomme. Depuis janvier 1996, grâce à son Système mondial dinformation et dalerte rapide, la FAO a réalisé, souvent en collaboration avec le Programme alimentaire mondial, plus de 40 missions dévaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires dans les pays vulnérables et les plus touchés. Les résultats de ces missions ont fortement contribué à la mobilisation de laide durgence en faveur de millions de victimes. En une année et demie, jai approuvé, conjointement avec le Directeur exécutif du PAM, 23 opérations durgence dune valeur totale denviron 860 millions de dollars pour venir en aide à 15 millions de bénéficiaires. Rien quen Afrique, 16 pays sont actuellement confrontés à des crises alimentaires exceptionnelles et la situation qui prévaut dans la région des Grands Lacs, en Iraq et en Corée du Nord demeure préoccupante.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a été chargé par le Sommet de suivre la mise en oeuvre du Plan daction et les progrès réalisés pour atteindre lobjectif minimum de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici 2015. Il sest réuni en avril et a adopté une procédure provisoire détablissement de rapports à utiliser en 1997 par les gouvernements, les agences des Nations Unies et d'autres organisations internationales intéressées à la mise en oeuvre du Plan daction. Le Comité a aussi discuté les amendements au Règlement général de lOrganisation qui sont soumis à votre examen en vue dune décision de la Conférence.
De plus, le Comité administratif de coordination, le CAC, qui regroupe les chefs de secrétariat de toutes les organisations du système des Nations Unies, est chargé d'assurer la coordination interinstitutionnelle du suivi du Sommet. La proposition commune de la FAO et du FIDA sur les modalités de cette coopération a été adoptée par la dernière réunion du CAC en avril à Genève.
La FAO va donc préparer un rapport sur les résultats et le suivi du Sommet qui sera discuté par le Conseil économique et social avant dêtre soumis à lAssemblée Générale des Nations Unies.
En mars dernier, la FAO a organisé une Consultation technique sur le Système dinformations et de cartes sur linsécurité et la vulnérabilité alimentaires avec la participation d'experts et de représentants de toutes les agences concernées des Nations Unies ainsi que dinstitutions nationales et dorganisations non gouvernementales. Le résultat de cette consultation a déjà reçu lapprobation du Comité de la sécurité alimentaire mondiale et une série de mesures ont déjà été prises pour mettre en oeuvre les éléments à court terme du plan de travail adopté.
En outre, dans les propositions de Programme de travail et budget 1998-99, un nouveau sous-programme interdisciplinaire a été inclus pour consolider et renforcer les activités en matière d'information et d'établissement de cartes. L'objectif est d'aider les Etats Membres à mettre en place et à exploiter un système national qui permette didentifier de façon rapide et précise les populations vulnérables ou souffrant de malnutrition, de déterminer les causes de cette situation et de prendre les mesures correctives nécessaires.
La FAO a aussi saisi la Commission des droits de lhomme des résultats du Sommet et conclu un accord avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de lHomme en vue dune collaboration pour mieux définir le droit à la nourriture comme lun des droits fondamentaux de lhomme. Le Haut Commissaire compte organiser une réunion dexperts à ce sujet, en juillet/août de cette année.
La FAO a surtout entamé très tôt, en collaboration étroite avec les experts des Etats Membres, la préparation de stratégies nationales de développement agricole à lHorizon 2010, afin de traduire au niveau national les engagements pris à léchelle mondiale dans le Plan daction du Sommet et aussi de promouvoir la coopération avec nos partenaires pour le développement en vue de leur mise en oeuvre. Cet exercice a commencé avec les pays à faible revenu et à déficit vivrier pour ensuite couvrir les autres pays en développement, les pays en transition, et les pays développés qui le souhaiteront. Les documents ainsi préparés sont dabord transmis aux organisations du Système des Nations Unies, aux Institutions de Bretton Woods et aux banques régionales de développement, puis soumis aux ministres de lagriculture pour une large concertation et leur adoption officielle par les gouvernements.
Il est évident, toutefois, que l'une des contributions les plus importantes attendues de la FAO pour la mise en oeuvre du Plan daction du Sommet, en particulier lEngagement 3, se situe sur le plan du développement agricole. Dans ce domaine, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier, déjà entrepris bien avant le Sommet avec votre accord, restera l'un des éléments majeurs de l'action de terrain de la FAO. En effet, les 840 millions de personnes qui souffrent aujourdhui de sous-alimentation chronique vivent essentiellement dans des pays en développement ou en transition. Deux ans après son lancement, le Programme spécial est aujourdhui opérationnel dans 18 pays, et il est en cours de lancement ou de formulation dans sept autres. Le concept de ce Programme est connu, il est destiné à augmenter la production et à améliorer laccès aux aliments par une approche multidisciplinaire et participative qui préserve lenvironnement et assure léquité sociale. Lobjectif ultime est bien sûr daméliorer les conditions de vie des populations rurales les plus démunies, en particulier les femmes. Le Programme spécial appartient à tous les Etats Membres qui désirent y participer et à leurs agriculteurs; la FAO nintervient quà la demande expresse des gouvernements, notamment pour les interventions financées par le Programme de coopération technique dont les critères sont strictement respectés.
Mais les objectifs de la Déclaration de Rome sont ambitieux et nécessitent des ressources substantielles. En cette période de rigueur budgétaire pour tous les gouvernements et organismes internationaux, il faut impérativement faire preuve dinnovation dans la mobilisation des moyens nécessaires à la mise en oeuvre du Plan daction du Sommet. Ainsi, la FAO a-t-elle renforcé sa coopération avec ses partenaires pour le développement, les pays donateurs, les autres agences et programmes des Nations Unies, les institutions financières internationales et régionales, les institutions décentralisées, le secteur privé et les organisations non gouvernementales, mais aussi les instituts internationaux ou nationaux de recherche.
Cest ainsi que jai signé en janvier 1997 des accords avec les Présidents de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement pour promouvoir le développement rural et la sécurité alimentaire en Afrique. Aux termes de ces accords, chacune des deux banques sest engagée à considérer favorablement les requêtes des Etats Membres pour le financement dactivités pilotes du Programme spécial, jusquà hauteur de 1,5 million de dollars par pays. De même, les discussions en cours avec la Banque islamique de développement sont bien avancées et devraient déboucher sur la signature dun accord de coopération en matière de sécurité alimentaire. Des discussions sont également en cours avec la Banque asiatique de développement et la Banque interaméricaine de développement, le FIDA et le Programme alimentaire mondial en vue de susciter leur participation au Programme spécial. Par ailleurs, lInstitut international de recherche sur les politiques alimentaires est la première institution du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale à avoir décidé de participer au Programme, en particulier pour létude des contraintes socio-économiques. Enfin, des accords de coopération sud-sud sont progressivement mis en oeuvre, pour permettre laffectation auprès des agriculteurs bénéficiant du Programme spécial de techniciens expérimentés fournis par dautres pays en développement.
Parallèlement, pour tirer profit de la dynamique créée par le Sommet qui a vu la participation active de parlementaires, d'organisations non gouvernementales et de représentants du secteur privé, plusieurs initiatives ont été lancées pour mobiliser ces divers secteurs de la société civile ainsi que les institutions décentralisées.
Cest dans cette optique de mobilisation quil faut considérer le thème choisi pour la Journée mondiale de lalimentation 1997 : "Investir dans la sécurité alimentaire". Cest également dans le cadre des manifestations de cette Journée que sinscrit lopération TeleFood, programme audiovisuel à léchelle mondiale, conçu d'abord pour maintenir une sensibilisation de lopinion publique aux décisions du Sommet et ensuite pour faire appel à la solidarité de tous ceux qui se sentent concernés par le problème de la faim dans le monde.
Cette mobilisation nécessite lengagement résolu des gouvernements car il est évident que les objectifs du Plan daction du Sommet ne pourront être atteints sans une participation active de tous les secteurs de lEtat et de la société civile. A cet effet, le Plan prévoit que les gouvernements lanceront des campagnes nationales sur le thème "De la nourriture pour tous" afin de mobiliser toutes les parties prenantes de la société et leurs ressources, pour mettre en oeuvre les mesures prévues. Il est souhaitable que le premier pas dans cette voie soit la création dans chaque Etat Membre dun forum national avec tous les acteurs et partenaires du développement, notamment le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les universités, les instituts de recherche, les parlementaires, les associations de femmes et de jeunes, les médias et la société civile.
Il est encourageant de constater que plusieurs pays développés et en développement ont déjà lancé leur campagne. Les autres gouvernements devraient les imiter et commencer à mettre en place ces forums. La FAO, naturellement, est prête à les aider de quelque manière qu'ils le souhaitent.
Parallèlement à toutes ces actions de mobilisation ou de coordination des énergies pour le suivi du Sommet, lOrganisation poursuit ses activités normatives traditionnelles qui conservent toute leur importance. Deux exemples de progrès substantiels ces derniers mois peuvent être cités:
Le premier concerne la révision de la Convention internationale pour la protection des végétaux qui permet aux Etats de prendre des mesures pour prévenir lintroduction ou la propagation d'organismes nuisibles et des maladies, tout en veillant à ce que ces mesures soient raisonnables et nentravent pas le commerce international de façon injustifiée. Le texte révisé, résultat dun long processus de consultation, est soumis à votre examen en vue de sa finalisation et de sa soumission à la Conférence, comme le recommande le Comité de lagriculture. Parallèlement, ce Comité a également recommandé que le Conseil et la Conférence adoptent de nouvelles normes pour lharmonisation des mesures phytosanitaires.
La Commission des ressources génétiques pour lalimentation et lagriculture a aussi tenu deux sessions en lespace de six mois, essentiellement pour poursuivre les négociations en vue de la révision de lEngagement international sur les ressources phytogénétiques tendant à l'harmoniser avec la Convention sur la diversité biologique. Cette révision devrait faciliter laccès aux ressources génétiques, mieux définir les droits des agriculteurs et assurer la conservation et lutilisation durable de ces ressources ainsi que le partage équitable des bénéfices qui en découlent. Il sagit là dun domaine complexe, mais les progrès réalisés sont substantiels et, à condition quil y ait une réelle volonté politique daboutir, il devrait être possible darriver à un accord à brève échéance.
Lexamen des organes statutaires et des groupes dexperts figure aussi à l'ordre du jour. Compte tenu des recommandations du Conseil relatives au renforcement des économies et des gains defficacité en matière de gouvernance, le Comité du Programme et le Comité financier ont élaboré des directives concernant la conduite et lorganisation des réunions et recommandé de modifier le calendrier des réunions des Comités faisant rapport au Conseil pour les années où la Conférence se réunit. Il s'agit en effet de renforcer leur contribution à lélaboration du Programme de travail et budget. A leur réunion conjointe davril dernier, les Comités ont également examiné les propositions du Secrétariat concernant lexamen des organes statutaires et des groupes dexperts qui avait été entamé par le Conseil en novembre 1995.
A cet égard, le rôle du Secrétariat consiste à fournir des informations, à mettre en lumière les problèmes et à aider à la formulation de conclusions. Mais cet exercice est avant tout du ressort des organes directeurs. De fait, le Comité du Programme et le Comité financier ont désigné un petit groupe de travail, basé à Rome et présidé par le Représentant permanent de la Belgique, pour examiner plus en détail les recommandations contenues dans le document du Secrétariat et fournir des orientations supplémentaires aux Comités à leur session de septembre 1997.
Le Conseil pourra donc examiner les mesures proposées par le Secrétariat afin de compléter cet examen et d'assurer la rationalisation effective des organes statutaires et des groupes dexperts. L'idée maîtresse est de recourir de plus en plus à des organes ad hoc, chargés de tâches spécifiques sur une période bien définie, plutôt que de créer des organes statutaires qui risquent, avec le temps, de perdre de vue leur raison dêtre.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Le point le plus important de l'ordre du jour est le Sommaire du Programme de travail et budget 1998-99. Conformément aux recommandations du Comité du Programme et du Comité financier formulées lors de leur session conjointe de janvier dernier, le Sommaire a été établi sur la base dun budget à croissance réelle zéro, complété par deux scénarios supplémentaires:
- une option croissance réelle, rétablissant les crédits supprimés au détriment de certains programmes techniques et économiques dans le budget 1996-97. Le Comité du Programme et le Comité financier avaient souhaité que leurs montants puissent être rétablis lors du prochain exercice biennal. Ce scénario implique une augmentation de 11 millions de dollars E.-U., dont la totalité serait consacrée à des activités normatives hautement prioritaires;
- une option croissance nominale zéro, qui obligerait à maintenir le budget à 650 millions de dollars, malgré des augmentations de coûts de 39 millions. Cette option entraînerait des réductions de programmes.
Cette dernière option a été traitée dans le strict respect des critères définis par le Conseil pour la sélection des activités à supprimer. Les réductions ont donc été appliquées dans toute la mesure possible dans les domaines administratifs, mais sans pouvoir atteindre naturellement les résultats de lexercice 1996-97, où 70 pour cent des 57 millions de dollars déconomie avaient été obtenus grâce à des gains defficacité ou à des réductions dans les chapitres non techniques du budget.
La préparation d'un budget à croissance nominale zéro se poursuit, tout en essayant de réduire au minimum limpact négatif sur les programmes, notamment en suivant les avis du Comité du Programme et du Comité financier sur les augmentations de coûts et l'impact du taux de change.
La question de l'Assurance maladie après cessation de service mérite une attention particulière. Sil faut en effet adopter les normes comptables acceptées dans ce domaine et financer le déficit actuariel qui s'est accumulé au cours des trente dernières années, il ne peut être question de comptabiliser ces dépenses administratives aux dépens des programmes techniques de l'Organisation. Il convient par conséquent de chercher des solutions à ce problème, notamment par le règlement de cette obligation sur plusieurs exercices biennaux, au fur et à mesure du recouvrement des arriérés de contribution.
Le Comité du Programme et le Comité financier ont également demandé didentifier des activités qui seraient éliminées si le budget se situait en-dessous du niveau de croissance nominale zéro.
Commençons par contester le principe dune croissance nominale zéro appliquée sans distinction à toutes les institutions spécialisées pour 1998/99. Il semble en effet difficile de ne pas tenir compte de la situation budgétaire de chaque institution en 1996/97, certaines ayant déjà opéré des réductions importantes par rapport à lexercice 1994-95 et effectué des réductions douloureuses de leurs effectifs alors que dautres ont enregistré des augmentations notables de ressources durant la même période. En outre, on ne peut ignorer la différence dimpact du taux de change sur les institutions, selon que leur budget est exprimé en dollars ou en monnaie du pays du siège.
Pour la FAO, le budget à croissance nominale zéro entraînerait une réduction de près de 6 pour cent avant ajustement pour tenir compte du taux de change entre le dollar et la lire et de 4,3 pour cent environ au taux de change actuel. Le Conseil devrait donc bien mesurer les conséquences dune telle option sur la capacité de lOrganisation à mettre en oeuvre les recommandations des différents comités techniques et les décisions du Sommet mondial de lalimentation.
L'ordre du jour est donc particulièrement chargé et inclut quelques questions délicates. Il faudra toutefois donner au Secrétariat les directives claires qui lui sont indispensables, en particulier pour mener à son terme la préparation du Programme de travail et budget pour le prochain exercice biennal.
Je souhaite plein succès aux travaux du Conseil et un agréable séjour à Rome aux représentants des Etats Membres ainsi quaux observateurs.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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