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Introduction

ANTECEDENTS

La Division de l'alimentation et de la nutrition de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a pour mandat d'améliorer la nutrition en agissant sur le développement communautaire et sur la sécurité alimentaire des ménages; de protéger les consommateurs; de promouvoir des régimes alimentaires aptes à réduire les carences en micronutriments; d'utiliser efficacement la surveillance nutritionnelle; d'incorporer des objectifs nutritionnels dans les stratégies de développement.

Dans l'accomplissement de ce travail, une recherche continue pour une meilleure formulation, mise en oeuvre et évaluation des programmes nutritionnels s'avère nécessaire. C'est ainsi que la Division a entamé un processus de réflexion sur les résultats de ses expériences récentes pour en tirer des leçons utiles aux actions futures.

L'expérience analysée ici se situe dans le cadre du Programme d'action décennal des Nations unies pour le contrôle et la prévention de la carence en vitamine A, de la xérophtalmie et de la cécité nutritionnelle (1985-1995), concerté entre les institutions compétentes des Nations unies pour contenir l'avitaminose A et ses conséquences. Les projets entrepris prolongeaient l'action médicale mise en oeuvre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), comprenant notamment la distribution de capsules de vitamine A pour le traitement des signes oculaires et la prévention chez les groupes à risque.

La FAO, pour sa part, a centré son effort sur les aliments comme moyen d'assurer un apport adéquat de vitamine A aux populations (stratégie basée sur l'alimentation) et s'est attachée à aider les Etats, en particulier les ministères de l'agriculture, à prévenir durablement la carence en vitamine A par l'augmentation de la production d'aliments riches en vitamine A, leur distribution et leur disponibilité tout au long de l'année.

Au début du programme, les projets soutenus par la FAO ne visaient qu'à la prévention de la carence en vitamine A et ne poursuivaient que l'augmentation de la production et de la consommation des seuls aliments d'origine végétale riches en provitamine A. Après la Conférence internationale sur la nutrition (CIN), tenue à Rome en 1992, le programme a élargi ses perspectives dans l'esprit de la Déclaration mondiale et du Plan d'action pour la nutrition qui fait appel à l'effort international pour éliminer toutes les carences en micronutriments, et en particulier les carences en fer, vitamine A et iode et qui souligne l'importance du rôle que peuvent jouer l'éducation nutritionnelle et la communication dans la promotion et la protection du mieux-être nutritionnel.

Enfin, à Rome en novembre 1996, le Sommet mondial de l'alimentation réaffirmait ces principes de la CIN et incluait en son Plan d'action un objectif spécifique en faveur des programmes de sécurité alimentaire au niveau communautaire dont la programmation et la mise en oeuvre doivent prendre assise sur des stratégies de type participatif (objectif 2.3.f). La FAO trouvait dans ces recommandations au sommet les plus hauts encouragements à progresser sur la voie d'un élargissement de son action vers l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle globale des ménages avec un accent particulier sur la prévention de la carence en vitamine A.

OBJECTIFS DU GUIDE

Le Guide présente une analyse des expériences de six projets que la FAO vient d'achever dans plusieurs pays du Sahel: Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger (deux projets), Tchad, et d'un septième projet de communication, exécuté au niveau régional à titre de soutien aux programmes sahéliens de lutte contre la malnutrition et l'avitaminose A. Le projet régional a concerné la Mauritanie en plus des quatre derniers pays cités.

Le Guide s'efforce de tirer des leçons pratiques de l'expérience acquise grâce à ces projets, pour les mettre à la disposition des promoteurs d'initiatives dans le même secteur du développement. Il s'agit d'une capitalisation de l'expérience et dans ce sens, il s'adresse aux responsables de projets, aux agents techniques des services publics, ainsi qu'au personnel des agences internationales et des organisations non gouvernementales impliquées dans des activités nutritionnelles à niveau communautaire.

STRUCTURE ET CONTENU

Les six chapitres du Guide analysent les aspects de la mise en oeuvre des activités nutritionnelles dans la communauté, à savoir: la stratégie d'approche; la formation du personnel; la collecte de l'information; l'augmentation et la diversification de la disponibilité alimentaire; l'éducation nutritionnelle; le suivi, l'évaluation et la durabilité.

Le contenu des différents chapitres est organisé selon une structure qui intègre des considérations d'ordre conceptuel à des exemples pratiques. En effet, à l'intérieur des chapitres, les paragraphes débutent avec une brève introduction qui résume les concepts principaux relatifs au thème traité. Il suit l'analyse de l'expérience des projets sur le terrain qui aboutit, à son tour, à la formulation d'un concept conclusif, placé à l'intérieur d'un encadré et qui représente la leçon tirée de l'expérience. Les leçons tirées, ainsi que certaines aspects techniques spécifiques aux différentes composantes des projets, sont repris et structurés sous forme d'aide-mémoire à la fin de chaque chapitre dans une section appelée "Ce qu'il faut retenir". Les aide-mémoire représentent les points clés du Guide, du moment qu'ils peuvent être utilisés sur le terrain comme listes de contrôle dans les différentes phases des activités nutritionnelles: la programmation, la mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation.

Le lecteur trouvera à l'annexe 1 la description détaillée des projets, structurée en fiches synoptiques qui offrent une vision longitudinale des projets avec une synthèse des renseignements d'ordre institutionnel, des activités menées et des résultats obtenus.

L'annexe 2 contient une description des documents et matériels produits par les projets et disponibles, pour consultation ou pour l'obtention de copies, au siège de la FAO.

Enfin, une liste bibliographique de documents publiés par la FAO est donnée dans une annexe 3 en vue d'un approfondissement des thèmes traités dans le Guide.


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