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Chapitre Un

Examen du Programme 2.1.4:
Systèmes de soutien à l'agriculture2

I. GRANDES LIGNES DU PROGRAMME

A. Les questions de développement

45. Le programme relève de la Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS) et englobe plusieurs aspects importants des services de soutien à l'agriculture et au développement des agro-industries, notamment: l'optimisation durable de la productivité des exploitations dans l'intérêt des ménages d'agriculteurs (systèmes de culture et gestion des exploitations); la mécanisation appropriée de l'agriculture; la gestion après récolte des productions vivrières; la transformation des produits agricoles et les industries alimentaires; la commercialisation des produits et des intrants agricoles; et les finances rurales. D'autres services de soutien à l'agriculture, tels que la vulgarisation, la formation et l'éducation, les services vétérinaires et la recherche agricole relèvent d'autres programmes de la FAO, comme c'est en général le cas pour les secteurs des forêts et des pêches.

46. Avec le revirement de tendance en faveur des économies de marché, l'Etat a dans une large mesure cessé de fournir directement, ou par l'intermédiaire des entités qu'il soutient, des services agricoles et de s'occuper de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Parallèlement, on a assisté à une augmentation de la confiance dans les capacités du secteur privé, qui est de plus en plus considéré comme un moteur de la croissance. Grâce à la réduction des contrôles des importations et des exportations et à la libéralisation accrue des transactions en devises, les entrepreneurs privés ont beaucoup plus de facilités à importer des biens d'équipement essentiels et à saisir les possibilités offertes sur les marchés intérieurs et internationaux. Avec la suppression des taxes à l'exportation, la production et la transformation des cultures d'exportation sont, dans certains cas, devenues plus intéressantes, mais l'évolution récente des termes de l'échange pour les produits primaires a en général eu l'effet contraire. L'ouverture des économies aux firmes multinationales a donné la possibilité à des entreprises locales d'entrer dans des partenariats, mais introduit la menace de la concurrence. Dans le même temps, dans de nombreux pays en développement et dans les pays en transition, où le rôle de l'Etat est resté prépondérant, la faiblesse du secteur privé est devenue manifeste.

47. L'économie rurale se développe lorsque s'accroît la part de valeur ajoutée créée sur les exploitations grâce à l'intensification de l'agriculture et, en dehors des exploitations, à la transformation et à la commercialisation en temps voulu des produits d'origine agricole, et grâce à la fourniture de services de soutien plus perfectionnés. Si l'on veut assurer le développement des zones rurales en créant des emplois et des revenus, il est évident que les entreprises agricoles et les industries connexes ont un rôle important à jouer. Cependant, dans de nombreux pays en développement, les changements intervenus dans l'environnement macro-économique ne se sont pas encore répercutés en réformes micro-économiques qui soutiennent la croissance de petites et moyennes entreprises en milieu rural ou qui encouragent l'agriculture, en tant qu'entreprise. De même, peu de pays ont mis en place des normes appropriées pour le machinisme agricole et les équipements de transformation dans les entreprises rurales. On s'est souvent contenté d'adopter les normes des pays développés qui étaient souvent inadaptées et n'ont pas été appliquées.

48. Le programme a dû répondre à d'autres aspects importants du contexte extérieur à et des objectifs de la communauté internationale, notamment: problèmes du développement durable et de la conservation de l'environnement; lutte contre l'insécurité alimentaire et contre la pauvreté; et participation des populations, y compris des femmes, au développement.

49. Développement des systèmes de culture: la gestion des exploitations agricoles est désormais une discipline reconnue dans les pays en développement, tant dans les programmes de formation d'agronomes que dans la structure des départements de l'agriculture. Néanmoins, dans ces pays, les recommandations aux agriculteurs sont souvent encore fondées sur des possibilités techniques, et l'on s'est contenté d'effectuer des calculs arithmétiques élémentaires sur les coûts et les bénéfices, alors que la réflexion globale sur les systèmes a été négligée. En outre, les approches ne tiennent généralement pas compte du fait que ce sont les agriculteurs qui décident et adaptent les recommandations à leur situation. Dans de nombreuses institutions de recherche, il n'y a pas d'unité des systèmes de culture efficace, et dans un plus grand nombre encore, la recherche sur les systèmes de culture n'est pas intégrée et demeure une activité séparée. De même, on ne dispose pas d'informations socio-économiques appropriées ou suffisamment probantes à l'échelle micro-économique sur les effets potentiels des réformes des politiques, ou sur lesquelles s'appuyer pour la planification de projets individuels. Sur le plan conceptuel, on a compris que les cadres analytiques occidentaux de la gestion des exploitations ne sont pas fondés sur une approche suffisamment globale pour être applicables dans leur intégralité aux ménages de petits exploitants des pays en développement, mais les manuels et l'enseignement reflètent encore ce contexte historique.

50. Génie agricole: Pour que l'agriculture puisse nourrir un nombre croissant de personnes qui ne vivent pas de cette activité, il faut que la main d'oeuvre agricole soit plus productive. Il est également indispensable d'accroître la rentabilité du travail pour améliorer les revenus ruraux et diminuer les tâches pénibles. C'est pourquoi les pays ont cherché à favoriser la mécanisation, souvent sans stratégie cohérente, certains augmentant les obstacles aux importations, d'autres favorisant l'importation de grosses machines ou rendant difficile l'importation d'éléments ou de pièces détachées. Certains pays ont mis l'accent sur le rôle des services publics. Pratiquement aucun n'a mis en oeuvre de politiques favorisant délibérément un développement approprié de la mécanisation par le secteur privé, et pratiquement tous effectuent, sans grand succès, des recherches sur la mécanisation grâce à des fonds publics.

51. Gestion après récolte/ Prévention des pertes de produits alimentaires: Avant la période à l'étude, le programme a largement contribué à faire mieux comprendre les pertes après récolte. Les travaux entrepris pendant les années 80 ont établi que les pertes céréalières n'étaient pas toujours aussi importantes qu'on ne l'avait supposé au départ. Les critères de base de l'évaluation de la rentabilité de l'investissement dans la prévention des pertes ont été considérablement améliorés. L'importance de la prévention des pertes alimentaires pour accroître le volume de production disponible est désormais largement reconnue et, au début de la période considérée, les questions après récolte avaient été intégrées, au même titre que les questions de production.

52. Industries alimentaires et agricoles: Les économies de la majorité des pays en développement reposent sur l'agriculture et les agro-industries peuvent être donc une source importante de valeur ajoutée et d'emplois et contribuer de façon significative au commerce d'exportation. Le développement agro-industriel a été pénalisé par presque tous les facteurs examinés pour l'ensemble du programme. Les politiques nationales d'appui institutionnel au secteur ont souvent été affaiblies par leur fragmentation et l'absence de stratégie cohérente.

53. Commercialisation: Pendant la période à l'étude, la libéralisation de la commercialisation des produits agricoles dans de nombreux pays en phase d'ajustement structurel a cessé d'être un objectif pour devenir une réalité. L'une des préoccupations est de nourrir les populations de plus en plus concentrées dans les zones urbaines, mais l'accès au marché des populations rurales (éloignées des villes) reste un aspect important. Compte tenu de l'impératif primordial qui est de garantir de la nourriture pour tous, il a fallu intervenir pour que le commerce des produits alimentaires ne dépende pas uniquement du jeu des forces du marché. Ces faits nouveaux n'ont toutefois pas été accompagnés d'analyses suffisantes pour aider les décideurs à s'adapter, autrement que sur une base pragmatique.

54. Finances rurales: La transition d'une économie de subsistance à une économie de marché dans les zones rurales nécessite des fonds. Désormais conscients des conséquences négatives des programmes de crédit orientés ou contrôlés, les responsables des politiques et les agents d'exécution ont porté leur attention sur les finances (qui comprennent le crédit et l'épargne) non plus seulement agricoles, mais aussi rurales (qui englobent les activités agricoles et non agricoles). Si le microcrédit est devenu important, il intéresse essentiellement les populations urbaines, et les fonds mis à disposition par les donateurs et par les gouvernements pour des prêts agricoles ont accusé une forte baisse. L'évolution du climat macro-économique tend à égaliser les chances pour les initiatives commerciales, car les interventions dictées par des motivations politiques sont plus rares, mais la grosse difficulté est d'arriver à fournir des services ruraux rentables, en gérant les risques et en surmontant le problème du coût élevé des très petites transactions, en particulier lorsque le volume total des affaires sur place est relativement faible. Cependant, depuis peu, on voit se dessiner certains éléments d'un modèle pour un système bancaire rentable en milieu rural, y compris des interlocuteurs entre les institutions financières et les ménages ruraux et les petites entreprises (par exemple, les groupes d'auto-assistance et les ONG, les relations commerçant/prêteur étant reléguées au second plan); la répartition des frais fixes sur une plus vaste gamme d'entreprises, complétée par la fourniture d'un service financier plus complet; et l'informatisation et les systèmes de communication modernes qui facilitent de nombreuses petites transactions.

B. Objectifs et grands thèmes du Programme

55. Stimulée par la préparation du Cadre stratégique pour l'ensemble de l'Organisation et par l'introduction du nouveau modèle de programmation, la Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS) a récemment organisé un atelier de planification stratégique à l'issue duquel les objectifs ont été formulés de façon plus précise:

II. COHÉRENCE DE LA CONCEPTION DU PROGRAMME

56. Le programme n'était pas le résultat d'une conception délibérée; il s'était constitué en fonction de la structure de l'Organisation et avait évolué au fil des réalisations. De ce fait, il ne représentait pas un ensemble cohérent, mais une série de sous-programmes indépendants. Les récents travaux de planification stratégique ont remédié à ce problème et l'on constate une plus grande intégration dans les propositions de PTB pour 2000-2001. Les activités de tous les sous-programmes ont été largement réorientées. L'accent avait principalement été mis sur le soutien à des actions directes par l'intermédiaire du Programme de terrain. Comme dans tous les autres services de l'Organisation, les travaux conceptuels et la création d'autres filières de communication occupent à présent une place plus grande. Cette réorientation a été particulièrement marquée et délibérée dans les Sous-Programmes Gestion après récolte et Génie agricole. Il y a également eu une autre réorientation déterminante au début de la période couverte par ce rapport, lorsque la gestion des exploitations agricoles et la collecte de données sur les exploitations ont cédé le pas au développement des systèmes de culture.

57. Plusieurs aspects de la démarche du programme ont été élaborés sur la base des succès et expériences antérieurs, notamment le développement d'associations régionales de commercialisation agricole et de crédit rural. Dans le domaine des finances rurales, l'élaboration du logiciel informatique MicroBanker pour les banques rurales est depuis peu au premier plan. La conceptualisation et l'application des méthodologies de développement des systèmes de culture commencent également à jouer un rôle prépondérant. Dans d'autres cas, on a saisi les possibilités qui se présentaient pour combler des lacunes. Le Sous-Programme Industries alimentaires et agricoles s'est intéressé à certains créneaux d'industrie qui recevaient une assistance technique limitée d'autres sources, d'où une certaine dispersion des efforts.

58. Chacun des sous-programmes a entrepris des activités pertinentes qui traitaient les questions prioritaires. Au cours des récents exercices biennaux, la planification des résultats s'est améliorée, mais les stratégies auraient pu être plus focalisées: en effet, on a constaté des variations entre les sous-programmes, selon que l'orientation des travaux a été plus ou moins claire, permettant d'atteindre une masse critique dans certains secteurs clés d'activité.

III. RESSOURCES ET GESTION DU PROGRAMME

A. Ressources

59. Le Tableau 1 résume le budget et les dépenses effectives du programme (certaines inexactitudes sont possibles, car la base d'établissement du budget a été modifiée à plusieurs reprises au cours de la période considérée. Par exemple, la gestion après récolte n'a pas toujours été un sous-programme distinct). Comme dans l'ensemble de l'Organisation, la diminution du budget total est évidente. On note en particulier une différence dans l'ampleur des sous-programmes, ceux des Finances rurales et de la Gestion après récolte étant deux fois moins importants que le Sous-Programme Industries alimentaires et agricoles. Au cours de la période, on constate une augmentation des ressources allouées au Développement des systèmes de culture, et une diminution de celles affectées au Génie agricole, qui est à présent l'un des plus petits sous-programmes. En ce qui concerne la FAO en général, la part du budget alloué aux Bureaux régionaux et sous-régionaux s'est accrue, passant de 20 à 25 pour cent au cours de la période. Dans le Sous-Programme Développement des systèmes de culture, les dépenses ont été inférieures au budget prévu, car des postes sont restés vacants.

60. D'une manière générale, le pourcentage des dépenses hors personnel a baissé, de 33 pour cent en 1992-93 à 24 pour cent en 1996-97 (on relève la même tendance dans toute l'Organisation, en raison des restrictions budgétaires). Ce déclin a été particulièrement marqué dans les Sous-Programme Gestion après récolte, qui a été réorienté vers des activités plus normatives, et Commercialisation. Le Sous-Programme Développement des systèmes de culture est celui qui a utilisé la part la plus forte de son budget pour des dépenses hors personnel, en partie parce que certains postes n'avaient pas été pourvus. L'évaluation montre que le niveau actuel des ressources hors personnel (environ 25 pour cent en moyenne) est trop faible, ce qui limite la souplesse et la capacité de produire des résultats normatifs de qualité. Cela peut être corrigé, soit en augmentant les crédits hors personnel, soit en réduisant le nombre de postes du cadre organique.

Tableau 1: Programme 2.1.4 - Budget et dépenses
  1992-93 1994-95 1996-97 1998-99
  Budget en milliers de $E.-U- Dépenses (en % du budget) Budget en milliers de $E.-U- Dépenses (en % du budget) Budget en milliers de $E.-U. Dépenses (en % du budget) Budget en milliers de $E.-U
Total Programme 18 974

97%

18 945 89% 16 253 97% 16 185
· Siège 15 157 98% 15 234 89% 12 333 98% 12 074
· Régions 3 817 93% 3 711 90% 3 920 92% 4 111
% total du programme dans les régions 20% 19% 20% 20% 24% 23% 25%

61. Le Programme de terrain de la FAO a diminué, du fait principalement que le PNUD favorise l'exécution des projets par les pays eux-mêmes. Cela est confirmé par le Tableau 2, où l'on note une forte baisse des dépenses du Programme de terrain pour tous les sous-programmes, hormis celui relatif au Développement des systèmes de culture, mais celui-ci diminue aussi depuis peu. Les plus fortes réductions ont concerné les sous-programmes Gestion après récolte et Industries alimentaires et agricoles.

Table 2: Programme 2.1.4 - Dépenses du Programme de terrain et nombre de projets directement liés, bénéficiant d'un soutien technique du programme
Sous-programmes 1992-93 1994-95 1996-97
  En milliers de $E.-U. Nombre de projets En milliers de $E.-U. Nombre de projets En milliers de $E.-U. Nombre de projets
2.1.4.1 Développement des systèmes de culture 4 844 20 4 480 23 5 765 17
2.1.4.2 Génie agricole 5 880 42 3 806 26 3 721 17
2.1.4.3 Gestion après récolte 7 013 33 3 917 21 2 827 14
2.1.4.4 Industries alimentaires et agricoles 9 892 69 5 179 51 3 804 29
2.1.4.5 Commercialisation 8 661 25 6 336 31 6 288 35
2.1.4.6 Finances rurales 2 677 15 2 149 15 1 130 9
  Total programme 38 967 204 25 867 167 23 535 121

B. Dotation en personnel et organisation

62. La Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS) du Département de l'agriculture comprend trois services et une sous-division, dotés du personnel suivant:

63. Les Sous-Programmes Développement des systèmes de culture et Gestion après récolte ont été particulièrement gênés par le problème des postes vacants en 1996-97. Il était difficile de pourvoir les postes devenus vacants pendant cette période, à cause du déficit budgétaire de l'ensemble de l'Organisation. Les Sous-Programmes Commercialisation et Finances rurales sont ceux qui ont été le moins touchés par ce problème. De nouveaux postes régionaux ont été créés au début de l'exercice 1996-97, mais les effectifs n'ont pas pour autant augmenté de façon significative jusqu'à l'exercice biennal actuel (1998-99). Le Sous-Programme Génie agricole est le seul à avoir connu une importante réduction de postes, alors que les postes affectés au Développement des systèmes de culture ont augmenté de façon substantielle, tant au siège que dans les régions. Dans l'ensemble, le nombre de postes a augmenté, principalement dans les régions.

C. Collaboration à l'exécution du Programme

64. Partenariats extérieurs: La majorité des sous-programmes ont établi des liaisons avec des organismes externes pour certains aspects de leurs activités. Le GCRAI (l'un des principaux partenaires de la FAO) est moins bien placé que d'autres programmes techniques pour intervenir dans le Programme Systèmes de soutien à l'agriculture, mais il existe des possibilités de collaboration qui pourraient être développées dans les domaines du Génie agricole, de la Gestion après récolte et des Systèmes de culture. Le CIAT, le CIP, l'IITA, l'IFPRI et l'IRRI sont, avec GTZ, le CIRAD, le CRDI et diverses universités, des partenaires dans le Réseau international sur les opérations après récolte (INPhO). Les réseaux et associations examinés plus loin ont été un mécanisme efficace pour relier les institutions de pays en développement dans les Sous-Programmes Commercialisation et Finances rurales. Dans le cadre du Sous-Programme Finances rurales, des liens étroits ont également été établis avec l'Office allemand de la coopération technique (GTZ), qui a détaché un membre de son personnel, collaboré à une série de publications conjointes et soutenu les activités de développement de Microbanker. GTZ affecte également davantage de personnel à l'INPhO. En ce qui concerne le Génie agricole, le dialogue avec l'industrie est à présent encouragé grâce à une collaboration avec la Commission internationale du génie rural (CIGR)4.

65. Les liens avec les institutions universitaires ont été particulièrement forts dans le Sous-Programme Finances rurales, où une bibliographie est publiée conjointement avec le Programme des finances rurales à l'Université de l'Ohio, qui accueille aussi en ce moment une conférence par courrier électronique. Les Sous-Programmes Finances rurales et Développement des systèmes de culture ont obtenu pour leurs publications la collaboration de quelques-uns des plus éminents spécialistes universitaires de ces disciplines.

66. Partenariats avec des organisations du système des Nations Unies: Dans le sous-programme Industries alimentaires et agricoles, quelques travaux sur l'irradiation des aliments ont été effectués en collaboration avec l'OMS et l'AIEA, par l'intermédiaire de la Division mixte de la FAO. Des échanges ont également eu lieu avec le CCI, sur le commerce des produits transformés, et avec la CNUCED, sur les politiques agro-industrielles. Dans l'ensemble, les travaux de l'ONUDI sur les agro-industries sont un peu moins importants que ceux de la FAO, mais dans le domaine spécifique des industries alimentaires et agricoles, les crédits du PTB de l'ONUDI pour 1998-99 sont de 2,7 millions de dollars E.-U, et la moitié de cette somme est consacrée à des domaines couverts par le sous-programme de la FAO. Les efforts récemment accomplis pour intensifier la collaboration avec l'ONUDI dans le domaine des industries alimentaires et agricoles n'ont pas été couronnés de succès. En 1969, la FAO et l'ONUDI avaient conclu un accord sur leurs rôles respectifs dans les industries agricoles. Un groupe de travail comprenant des experts des deux organisations s'est réuni régulièrement, mais l'ONUDI s'est retirée en 1989 et s'occupe maintenant de nombreux secteurs de la transformation à petite échelle, qui étaient à l'origine réservés à la FAO. La FAO s'est également intéressée à certaines activités d'amont et il est évident que l'accord a perdu tout intérêt et toute validité. Les chevauchements d'activités ne sont importants que dans les industries alimentaires et, étant donné la capacité très limitée des deux organisations, il n'y a pas de doubles emplois, mais il y a un manque de synergie (on constate aussi des chevauchements d'activités dans d'autres secteurs dont s'occcupe la FAO, notamment la transformation du bois et l'industrie de la pâte et du papier).

67. L'autre organisation du système des Nations Unies dont les secteurs d'intérêt pourraient se chevaucher avec ceux de la FAO est le BIT. Dans ce cas, l'interface est plus réduite et se limite à la promotion des petites entreprises, orientée vers la gestion et la création d'un environnement porteur. Il n'y a pas eu d'activités conjointes, si ce n'est à travers l'Association régionale du crédit agricole pour l'Asie et le Pacifique (APRACA).

68. Ainsi, il est sans doute possible d'intensifier la collaboration externe, mais les possibilités de coopération avec des partenaires non membres du système des Nations Unies ont été largement explorées et, lorsqu'on examine les partenariats externes, il ne faut pas oublier que ceux-ci doivent être voulus par les deux parties et qu'il faut du temps pour bâtir ces alliances.

69. Partenariats internes: au sein du programme lui-même, la collaboration entre les fonctionnaires régionaux et leurs homologues du siège a été inégale, mais relativement satisfaisante. La collaboration a également été importante avec les unités des opérations et les autres divisions techniques, pour l'exécution du Programme de terrain, y compris le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, ainsi qu'avec la Division du centre d'investissement (TCI) pour l'élaboration d'un projet d'investissement. Toutefois, si les partenariats externes ont été relativement étendus, la collaboration interne a été plus limitée en ce qui concerne les travaux normatifs5; à cet égard, les fonctionnaires font valoir que les tentatives de travail en commun, même à l'intérieur de la division, prennent beaucoup de temps et qu'en fin de compte la responsabilité de la production tend à revenir à une seule unité. Les efforts déployés pour développer les programmes matriciels se poursuivent pour l'élaboration du Cadre stratégique et du nouveau modèle de programmation, dans lequel AGS a identifié un certain nombre de projets intéressant l'ensemble de la division, qu'il est prévu de relier avec ceux d'autres divisions.

IV. RÉSULTATS (PRODUITS)

A. Principaux produits - Résumé

Tableau 3: Programme 2.1.4 - Indicateurs de résultats, par sous-programme 1992-97
  Dévelop. des systèmes de culture Génie agricole Gestion après récolte Industries alim. et agricoles Commer- cialisation Finances rurales Total Programme
Publications Nombre 64 37 14 24 51 33 223
  Equivalent pages (en milliers) 8.8 4.3 1.6 3.2 6.1 3.3 27.3
  Exemplaires imprimés (en milliers) 68 36 11 25 44 23 206
  % d'exemplaires imprimés distribués 69 67 77 80 79 72 73
Réunions Nombre 21 8 4 7 2 2 44
  Participants 602 154 113 83 23 37 1 012
  Jours/participant 1 501 594 369 318 115 161 3 058
Formation Nombre 9 4 11 15 41 6 86
  Participants 169 187 139 221 853 92 1 661
  Jours/stagiaire 644 1 446 595 1 895 4 589 346 9 515
Pages du Site Internet Nombre de visites juillet 1998 (un mois) 2 441 1 404   899 7 321 580 14 875
Programme de terrain Nombre moyen de projets opérationnels par exercice biennal 18 28 23 50 31 13 163
Note: Les chiffres ne donnent qu'une indication de la production totale. Par exemple, les activités de formation qui sont essentiellement exécutées dans le cadre de projets, mais avec l'apport de quelques fonctionnaires permanents, n'apparaissent pas toujours et les chiffres du Programme de terrain s'appliquent uniquement aux projets placés sous la direction technique de AGS. Par contre, de nombreux apports servent à des projets qui relèvent d'autres divisions.

70. Le Tableau 3 résume certains produits importants du programme entre 1992 et 1997, en termes quantitatifs; il peut être complété par les informations figurant sur les pages web disponibles sur Internet en juillet 1998. D'autres réalisations importantes ne figurent pas dans le tableau, notamment les outils informatiques et l'appui aux réseaux. Pris dans leur ensemble, les indicateurs donnent une idée de la productivité globale (malgré l'absence d'indications sur la qualité ou l'impact des réalisations). Favorisés par la continuité de la gestion et des effectifs, les Sous-Programmes Commercialisation et Développement des systèmes de culture sont, dans l'ordre, ceux pour lesquels les taux de réalisation globaux ont été les plus élevés par rapport aux ressources déployées. AGSE a été très active dans le domaine des publications alors que le Sous-Programme Finances rurales a surtout concentré ses travaux sur la collaboration avec des associations régionales de crédit rural et sur la mise au point d'un important logiciel informatique, appelé MicroBanker, pour les banques rurales. La lenteur de l'ajustement de l'appui au Programme de terrain, dont l'importance a été réduite, et la dispersion et la multiplicité des activités expliquent probablement que les autres sous-programmes semblent avoir un pourcentage de réalisations plus faible par rapport aux ressources déployées.

B. Publications

71. Produits: Les publications ont été un important produit de tous les sous-programmes. La plupart ont été préparées au siège plutôt que par les bureaux régionaux. On s'est préoccupé d'améliorer l'efficacité des publications et une étude indépendante a été réalisée sur ce sujet pour le Génie agricole, en 1995. Les recommandations sont à présent en cours d'application. La qualité du contenu a dans l'ensemble été satisfaisante, mais dans certaines publications les généralités et les exposés sont trop détaillés pour le public visé. Le ciblage des lecteurs peut encore être amélioré et il serait intéressant de faire une distinction entre: a) les responsables des politiques qui ont besoin d'informations très concises d'ordre général, en particulier sur les enseignements à tirer de l'expérience; b) les étudiants, les universitaires et les responsables de l'exécution qui ont besoin de bons manuels et d'analyses plus larges des problèmes; c) les agents de terrain qui ont besoin de directives pratiques et bien illustrées, et qui ne peuvent souvent être atteints que dans le cadre de programmes nationaux.

72. Utilité potentielle: Les principaux manuels mis au point par le programme peuvent être largement utilisés dans le secteur de l'éducation et de la formation et plusieurs, en particulier ceux sur la Gestion des exploitations, le Développement des systèmes de culture et la Commercialisation, sont considérés comme les ouvrages de référence dans leurs disciplines respectives, et sont particulièrement utiles pour l'enseignement universitaire. L'étude classique sur la commercialisation dans les pays en développement a été publiée par la FAO, qui la réédite pour répondre à la demande. Les réseaux et associations avec lesquels travaille le programme sont utilisés pour distribuer les publications au public visé. Les séries de publications qui paraîtront sous le titre "Nouveau regard sur le financement agricole" peuvent devenir une source de conseils pratiques et d'avis sur les politiques pour les finances rurales.

Encadré 1. Principales publications produites

Développement des systèmes de culture: Les manuels sur le développement des systèmes de culture, la gestion des exploitations et les risques sont parmi les principaux documents dans ce domaine, de même que le guide pratique sur l'application des méthodes de développement des systèmes de culture. Des études de cas sur les systèmes d'exploitation et les premiers travaux sur les coûts et les avantages des mesures de conservation, et sur l'intensification de possibilités comme l'aquaculture, ont également été réalisées.

Génie agricole: Bulletins donnant des conseils sur divers aspects du génie agricole, comme l'essai et l'évaluation des machines et équipements; série de manuels de formation à l'intention des forgerons, et directives complètes et détaillées sur l'application de pesticides.

Industries alimentaires et agricoles: Une liste de publications donne un aperçu de la variété des sujets traités, mais aussi de la visée limitée des travaux: Récolte des fibres textiles animales; Cuirs et peaux; Perspectives pour les sous-produits du palmier dattier et utilisation des résidus; culture d'algues microscopiques pour la production d'hydrocarbures comme combustible liquide; Transformation à petite échelle de fruits et de légumes; Propriétés fonctionnelles des amidons; et Applications des enzymes pour l'agrotransformation.

Commercialisation: Publications de niveau universitaire: une série de quatre textes détaillés sur la commercialisation et les agro-industries. Publications à visée pratique: une série de guides et de matériels de formation à l'intention des techniciens, gestionnaires, etc. sur divers sujets, tels que: infrastructures commerciales; services d'information sur les marchés; et constitution, gestion et exploitation des réserves céréalières stratégiques. Pour les utilisateurs locaux: quelques guides, présentés de manière simple, pouvant être utilisés par des agents de vulgarisation, des commerçants etc. sur des sujets tels que: vulgarisation dans le domaine de la commercialisation des produits horticoles et calcul des coûts et des marges de commercialisation.

Finances rurales: Lors de la rédaction du présent rapport, les deux premiers volumes d'une importante série, intitulée "Nouveau regard sur le financement agricole", étaient parus. Les autres publications importantes portent sur les sujets suivants: Publications de niveau universitaire ou de direction - la protection des dépôts bancaires, les garanties des prêts bancaires, les politiques de taux d'intérêt et les services bancaires et l'environnement et la planification des assurances agricoles. Publications de niveau pratique - un guide de formation communautaire sur la gestion des activités rémunératrices, en particulier pour les femmes; et des matériels de référence et d'information.

73. Néanmoins, les tirages sont en moyenne de 1000 exemplaires (sauf pour la version anglaise des principales publications, normalement produite en plus grande quantité). En moyenne, 70 pour cent des publications ont été distribuées (mais la moitié de ce pourcentage est obligatoirement distribuée aux gouvernements, aux représentants de la FAO, etc.), ce qui indique que le nombre d'exemplaires atteignant le public de techniciens visé pourrait être relativement réduit. A cet égard, les résultats du programme sont à peu près comparables à ceux du reste de l'Organisation (voir Chapitre V, Rapport d'évaluation du Programme 1996-97).

C. Pages web

74. Produits: AGS a une série de pages web assez complètes sur tous les aspects des activités du programme. La conception des pages est généralement de bonne qualité. Sauf pour la Commercialisation, la couverture linguistique a été insuffisante, mais s'améliore et plusieurs sites fournissent des liens vers les sites d'autres organisations. Des travaux sont en cours pour développer les services de conférences et créer des systèmes d'information avec des données provenant de la FAO et d'autres organisations. Sur les sites web, outre la couverture linguistique, plusieurs points doivent être améliorés; il faudrait notamment inclure un résumé des points clés des politiques d'amélioration des sous-secteurs couverts par le programme qui occupent une place prépondérante dans les pages; en outre, l'indexage est trop souvent présenté comme une courte table des matières, au lieu de fournir un outil de recherche, par sujet. Les utilisateurs des pays en développement risquent de se heurter à des difficultés à cause des images utilisées, qui demandent de meilleurs outils de télécommunication que ceux dont ils disposent généralement (il est possible d'accéder à tous les sites sans images, mais ils ne sont pas faits pour cela).

Encadré 2. Importantes bases de données

Le Réseau d'information sur les opérations après récolte (INPhO) est un centre de référence dynamique sur les technologies et les systèmes de post-production, depuis la récolte jusqu'à la consommation. Il fournira des systèmes-experts, des informations et des connexions en réseau (deux conférences par courrier électronique, ouvertes à tous, ont été tenues en 1998). La FAO joue le rôle de facilitateur et assure le Secrétariat. Actuellement, une version prototype du INPhO est disponible sur CD-ROM et sur le site Internet de la FAO. Le réseau produit aussi un bulletin mensuel qui touche un public de plus en plus nombreux (le numéro de septembre 1998 a atteint quelque 225 destinataires).

Le Génie agricole gère une base de données de plus de 640 institutions spécialisées dans le génie agricole et soutient l'élaboration d'une base de données des fournisseurs de machines et d'équipement agricoles.

Le programme d'approvisionnement alimentaire des villes, qui relève du Sous-Programme Commercialisation, a un journal auquel on s'abonne à travers Internet. Les pages web sur la commercialisation donnent aussi des informations sur les possibilités de formation et sur les manuels, et contiennent des liens vers les associations de commercialisation des produits agricoles.

La base de données des Finances rurales contient des informations sur les personnes à contacter dans les associations régionales de crédit agricole, ainsi que pour l'initiative, conduite par l'Université de l'Ohio, visant à développer un réseau par courrier électronique sur les finances rurales, qui compte 800 abonnés. Le programme, qui fonctionne à travers le réseau établi par les associations de crédit rural et SACRED (voir plus loin), crée actuellement une base de données FAO sur les banques agricoles accessible sur le web.

75. Utilité potentielle: Parmi les pages web de l'Organisation, celles de AGS sont les plus souvent consultées après celles de la Division de la nutrition (ESN) et celles de la Division de la production végétale et de la protection des plantes (AGP). La Commercialisation présente une série d'informations particulièrement étendues, et près de la moitié des recherches des utilisateurs externes des sites de AGS concernent les pages de la Commercialisation. Il est indéniable que les pages web contribuent à la diffusion de l'information et commencent à promouvoir le dialogue. L'utilisation de l'information dans les pays en développement est, semble-t-il, limitée, mais en hausse (voir Chapitre V, REP 1996-97). Le Réseau international d'information sur les opérations après récolte est encore rudimentaire, mais il pourra servir de cadre à une grande partie des informations de la division. Le GTZ a démontré qu'il soutenait activement ce système, en détachant du personnel.

D. Outils informatiques

76. Produits: Pour les services d'information sur les marchés, un guide informatique, FAO - AgriMarket, a été mis en circulation en 1994 et une nouvelle version Windows 95 est actuellement à l'essai. Dans le domaine du Développement des systèmes de culture, un outil pour la saisie et l'analyse de données sur la gestion des exploitations a été diffusé (FAYSDB). Le MicroBanker, qui est un logiciel bancaire peu coûteux, conçu pour automatiser les opérations bancaires et utilisable sur PC de base, a été un important produit des Finances rurales (voir Encadré 3). Ce système n'est pas seulement considéré comme un outil informatique: il devrait aussi permettre d'introduire des systèmes améliorés pour les opérations bancaires.

77. Utilité potentielle: AgriMarket a été utilisé dans une dizaine de pays, mais ses possibilités d'utilisation sont limitées vu le nombre restreint de services officiels d'information sur les marchés. La version 2 devrait trouver de plus grandes applications auprès du secteur privé, mais après le lancement d'une version fiable, la FAO n'envisage pas de continuer à participer à l'amélioration du programme. FAYSDB a également été utilisé par certains pays, mais la FAO elle-même n'est pas satisfaite de l'architecture de ce produit, qui a été interrompu. Par ailleurs, MicroBanker est un produit de pointe dans ce domaine. En 1995, il a été utilisé sur 500 sites, principalement en Asie. En 1998, ce nombre était passé à plus de 1000 sites dans quelque 27 pays. La plupart des copies ont initialement été distribuées dans le cadre de projets, mais certaines ont maintenant été vendues si bien que les ventes cumulées s'élèvent au total à 200 000 dollars E.-U., avec un chiffre d'affaires de 100 000 dollars E.-U pour la seule année 1998. Les utilisateurs sont des banques commerciales, par exemple à Sri Lanka, où MicroBanker est utilisé dans les succursales. Il est démontré que les banques peuvent réduire considérablement leurs coûts grâce à l'introduction de ce progiciel (par exemple, Ouganda). Les efforts visant à promouvoir un serveur commercial régional "Microbanker Asia", qui ont démarré avec un projet parrainé par le PNUD, se sont avérés non viables, pour deux raisons: MicroBanker n'aurait pas un marché assez étendu pour intéresser une société de services et de conseils en informatique de portée internationale et, lorsque la FAO n'interviendra plus, les plus grosses sociétés de ce type en feront un produit de haut de gamme, en vue de l'utiliser ailleurs que dans les zones rurales pour lesquelles il a été conçu au départ.

Encadré 3. Le logiciel MicroBanker

MicroBanker a été le plus important produit du programme pendant la période à l'étude: il a absorbé l'équivalent du temps de travail d'un fonctionnaire et environ un tiers des ressources hors personnel. Le logiciel a été conçu dans le cadre d'un projet de terrain en 1981. Plusieurs projets PCT ont mis au point le produit en Asie et leur exemple a été suivi par un projet régional du PNUD. La FAO a collaboré avec le Conseil mondial des coopératives d'épargne et de crédit (WOCCU) pour s'assurer que le logiciel pouvait être utilisé par les coopératives de crédit. Le premier progiciel standard complet a été mis en circulation en 1994, les versions française et espagnole ont suivi en 1995, et il existe aujourd'hui également une version russe (des versions dans d'autres langues ont été spécialement préparées pour certains pays, par exemple pour la Thaïlande et la Lettonie.) Un projet triennal financé par le Japon qui s'est achevé en 1996 a largement contribué à renforcer le système et à l'introduire dans de nouveaux pays. L'une des premières priorités du programme a été la formation et un réseau d'une trentaine de prestataires de services a été créé. Ces prestataires installent le logiciel et assurent son entretien, aux frais de l'utilisateur. Le revenu des ventes du MicroBanker est utilisé pour entretenir et perfectionner le logiciel, et pour les services de garantie. Une version MS DOS définitive de MicroBanker sera mise en circulation en 1999 et un accord a été conclu avec GTZ pour produire une version MS Windows.

E. Réunions et formation

78. Produits: Tous les sous-programmes organisent des réunions et des sessions de formation et il arrive souvent que les activités de discussion et de formation se chevauchent. Les Bureaux régionaux ont été très actifs: 52 pour cent des réunions ont été tenues au niveau régional, contre 27 pour cent au niveau national (presque toutes les réunions nationales portaient sur la remise en état des zones libérées de l'onchocercose, en Afrique de l'Ouest). Dans le cas de la formation, 84 pour cent des activités étaient régionales, et 15 pour cent nationales (la formation nationale portait en grande partie sur la vulgarisation en matière de commercialisation). Le personnel régional étant de plus en plus sollicité pour fournir un appui technique au Programme de terrain et pour donner directement des avis aux pays, les réunions et les activités de formation régionales pourraient décliner. Les deux seuls comités ou commissions ordinaires du programme ont cessé de se réunir. La Commission régionale sur la gestion des exploitations en Asie et en Extrême-Orient s'est réunie pour la dernière fois en 1997. Elle a jeté les bases pour les contacts en cours, notamment en publiant une revue régionale semestrielle. La dernière réunion du groupe d'experts du génie agricole de la FAO a eu lieu en 1994 et les contacts entre l'industrie, les agents d'exécution et les universitaires assurés par le groupe d'experts se poursuivent à présent à travers la Commission internationale du génie rural (CIGR). Des réunions ordinaires du Programme de développement du crédit agricole (SACRED) et des associations régionales de commercialisation et de financement ont également bénéficié d'un soutien (voir ci-après).

79. Utilité potentielle: On ne dispose d'aucune évaluation indépendante des résultats des réunions ou des activités de formation. Celles qui ont été organisées par l'intermédiaire d'associations et de réseaux régionaux sont, semble-t-il, celles qui ont eu le meilleur rapport coût-efficacité. Les participants ont généralement beaucoup apprécié les sessions et comme il est à peu près certain qu'il s'agit de responsables du secteur public dans les sous-secteurs concernés, ils ont la possibilité d'appliquer les résultats des informations et des expériences échangés lors de ces réunions.

F. Programme de terrain

80. Produits: Les activités des programmes de terrain de tous les sous-programmes ont été en diminution constante, sauf celles du Développement des systèmes de culture, qui ont légèrement augmenté jusqu'en 1997, tendance qui s'est par la suite inversée. Pour l'ensemble du programme, le soutien technique au Programme de terrain, qui absorbait plus de 40 pour cent du temps de travail du personnel du cadre organique en 1992-93, a diminué et ne représentait plus que 23 pour cent en 1996-97, à la fois à cause de la réduction du Programme de terrain et de l'importance croissante des travaux normatifs. Toutes les unités ont fourni un soutien technique à des projets dans d'autres sous-secteurs6, mais l'ampleur de cet appui a été particulièrement sensible pour les Systèmes de culture et les Finances rurales (pour les fonds de crédit des projets). Il est demandé au Sous-Programme Génie agricole de spécifier clairement tous les achats d'outils et de machines, ventilés par projets, en particulier pour les expéditions d'urgence. Pendant la période à l'étude, l'apport des Bureaux régionaux a été faible, mais est à présent en augmentation, depuis que la responsabilité en première ligne du soutien technique de terrain leur a été transférée.

Tableau 4: Programme 2.1.4 - Ventilation des projets par thème principal

  Dév. des systèmes de culture Génie agricole Gestion après récolte Industries alim. et agricoles Commer-cialisation Finances rurales Total Programme
Politiques   10%   2% 34% 7%  
Développement du programme et des institutions 84% 40% 54%   52% 80%  
Introduction de technologies     41% 55%      
Urgences   41%          
Développement des agro-industries 2%     10% 4%    
Gestion des exploitations agricoles 14%            
Promotion de la profession de forgeron   5%          
Infrastructures et entreposage   4% 4%   10%    
Sériciculture       19%      
Apiculture       14%      
Micro-crédit           13%  
Dépenses totales (en milliers de $E.-U.) 1992-97 15 089 13 408 13 756 18 692 21 286 5 956 88 187

81. Relations avec le Programme normatif: Dans tous les sous-programmes, le Programme de terrain a été utilisé pour élargir les résultats du Programme ordinaire et mettre au point des produits à diffuser par celui-ci. Les travaux sur les politiques ont reposé en grande partie sur des projets du PCT de la FAO:

Encadré 4. Exemple des interactions normatives entre le Programme ordinaire et les projets de terrain

Systèmes de culture: Le projet FARM a démarré en 1993 et a cessé d'être financé par le PNUD en 1998. Il dessert 8 pays (Chine, Inde, Indonésie, Népal, Philippines, Sri Lanka, Thaïlande et Viet Nam). FARM intervient dans 16 sites pilotes sélectionnés (dans lesquels vivent au moins 1700 adultes) dans des zones pauvres non irriguées, avec l'appui d'équipes interdisciplinaires locales. Le projet aide les communautés locales à effectuer des Evaluations rurales participatives (ERP), centrées sur l'identification et la résolution des problèmes auxquels elles sont confrontées dans la gestion de leurs ressources agricoles et naturelles, sans pour autant négliger d'autres aspects du développement. Des fonds communautaires autorenouvelables ont également été constitués et, plus récemment, des écoles pratiques d'agriculture ont commencé des essais concernant la gestion des terres. Des réseaux de coordination nationaux officiels sont à présent en place pour rassembler des spécialistes de la recherche et du développement agricole et rural et permettre des échanges d'expérience, tant au niveau national que régional. Evaluation et planification participatives (EPP): La méthode conduite sur place, mise au point par le projet FARM, se déroule en cinq étapes: i) évaluation des ressources naturelles dont peut disposer la communauté et des contraintes et des possibilités pour leur utilisation durable; ii) analyse similaire de la situation sociale; iii) vision collective de ce que les populations souhaitent pour leur communauté dans les 3 à 5 années à venir; iv) élaboration collective d'un plan communautaire; et v) élaboration d'une stratégie de mise en oeuvre, englobant un système de suivi et d'évaluation. Ce processus débouche ensuite sur un cycle systématique d'enquête, d'apprentissage et de mise en pratique des acquis.

Génie agricole: Une nouvelle approche des projets de génie agricole a été illustrée par un projet en Albanie. Le projet visait à fournir aux agriculteurs et aux entrepreneurs une vaste gamme de machines adaptées à leurs besoins individuels. L'approche du projet se distinguait des méthodes classiques antérieures qui consistaient à fournir, puis à vendre des machines et des outils qui ne correspondaient pas toujours à ce que les agriculteurs et les commerçants auraient acheté s'ils avaient eu la possibilité de choisir. Des distributeurs ont défini les caractéristiques spécifiques des outils et des machines que le projet devait acheter et l'équipement a été fourni par leur intermédiaire, ce qui a renforcé les infrastructures locales.

Travaux d'urgence en Ethiopie: Le projet de 1,6 million de dollars E.-U., financé par les Pays-Bas, a acheté des outils à des forgerons locaux et les a distribués à des agriculteurs déplacés et à des paysans disposant de peu de ressources touchés par la sécheresse ou dont les récoltes avaient été endommagées par des ravageurs pendant la campagne de 1993, sur une surface cultivée de 87 000 hectares. La mission d'évaluation a confirmé que les procédures de sélection des bénéficiaires, par l'entremise des Associations de paysans, avaient effectivement permis d'atteindre les groupes ciblés, notamment les ménages pauvres et dirigés par des femmes. Les outils fournis devaient être remboursés au prix coûtant, pour éviter que les bénéficiaires ne deviennent tributaires de l'aide, et le métier de forgeron a également été revalorisé.

82. Conclusions des évaluations de projet indépendantes: Au cours de la période considérée, les projets ayant bénéficié d'un soutien technique du Programme ont été évalués par plusieurs missions d'évaluation tripartites indépendantes, réparties comme suit: Développement des systèmes de culture - 2; Génie agricole - 9; PPA - 4; Agro-industries - 2; Commercialisation - 2; Finances rurales - 1. D'une manière générale, les missions ont estimé que les objectifs étaient trop ambitieux et que les projets étaient mal conçus, mais les résultats ont dans l'ensemble été jugés positifs, comme l'indiquent les conclusions résumées ci-dessous:

G. Avis sur les politiques dans les Etats Membres

83. Produits: Des avis sur les politiques sont souvent fournis par le biais du Programme de terrain (en particulier par le PCT-FAO) et diffusés à travers les réseaux et associations examinés dans le paragraphe suivant. Dans ces domaines, les réalisations ont aussi été les suivantes:

84. Utilité potentielle: Les orientations préconisées sont très rarement adoptées immédiatement et en bloc, elles sont plutôt une contribution à un processus. Lorsque les avis sur les politiques ont un impact, celui-ci se traduit par un dialogue entre les pays concernés et la FAO. Le dialogue a été particulièrement efficace dans le modèle lancé par le Sous-Programme Développement des systèmes de culture pour la remise en état des zones libérées de l'onchocercose, dans lequel des discussions ont été entreprises au niveau national pour internaliser un processus qui ne se fondait pas essentiellement sur des rapports d'experts. Un dialogue s'est également instauré en ce qui concerne les Sous-Programmes Commercialisation et Finances rurales, dans certains projets et à travers les associations. Dans le cas d'autres sous-programmes, il n'est pas certain que les avis aient débouché sur un dialogue, car on ne dispose d'aucune information sur la suite qui leur a été donnée.

H. Réseaux et associations

85. Produits: Tous les sous-programmes soutiennent à des degrés divers des activités de réseaux (par exemple: INPhO). Les réseaux fournissent un cadre peu coûteux pour échanger des idées, ce qui permet à la FAO d'obtenir des informations en retour et de diffuser les approches et les enseignements tirés de l'expérience. La stratégie a parfois consisté à mettre en place des réseaux à visée pratique de courte durée pour examiner des questions particulières; cela a par exemple été le cas pour le suivi des questions soulevées par la Commission régionale sur la gestion des exploitations en Asie et dans le Pacifique. Il existe des interactions avec un certain nombre d'associations professionnelles, telles que l'Institut de technologie alimentaire.7 Les associations régionales de crédit agricole8 et de commercialisation9 font partie des réseaux les plus efficaces qui aient été institués par la FAO, et jouent un rôle important dans la stratégie d'exécution des deux sous-programmes (voir encadré 5).

86. Utilité potentielle: les réseaux et associations permettent d'organiser pour un coût raisonnable des réunions et des activités de formation et offrent à la FAO la possibilité de diffuser et d'obtenir des informations et d'entreprendre de nouveaux travaux normatifs. Le soutien à des initiatives lancées par d'autres organismes que la FAO peut être très efficace par rapport au coût, lorsqu'il existe des mécanismes appropriés et permettant de travailler en liaison étroite avec l'Organisation. Cela a été le cas pour les Systèmes de culture, où les apports de la FAO ont été essentiels pour stimuler les initiatives africaines. Les associations régionales de crédit et de commercialisation représentent un résultat notable de l'activité de la FAO au fil des années. Elles ont été créées en vue de traiter de disciplines importantes pour lesquelles il n'existait pas d'autres réseaux. Les discussions tenues dans le cadre des associations ont beaucoup fait avancer la réflexion sur les problèmes de l'ajustement structurel et de la libéralisation. La participation du secteur privé aux associations régionales de crédit et de commercialisation a cependant été faible. Les associations de crédit rural sont financièrement indépendantes et obtiennent des dons supplémentaires d'autres institutions, dont le GTZ, le FIDA, l'USAID et la Banque mondiale. Cela leur permet de conduire d'importants programmes indépendants de réunions et de formation, ainsi que des activités d'échanges techniques. Bien que toutes les associations de commercialisation fassent payer des droits à leurs adhérents et que certaines, comme l'AFMA, poursuivent un important programme qu'elles autofinancent, elles ont peu de chances d'être viables si la FAO ne continue pas à les parrainer, à l'exception peut-être de l'AFMA. Une association sous-régionale de crédit rural a cessé de fonctionner et, dans d'autres secteurs d'activité du programme, il est déconseillé de chercher à revitaliser des réseaux qui sont tombés en désuétude et qui ont peu de chances de se maintenir, comme ceux qui s'occupent d'un domaine technique étroit.

Encadré 5. Associations régionales - l'exemple de l'APRACA

L'APRACA, dans la Région Asie et Pacifique, est la plus active des associations régionales de crédit agricole; elle compte 56 membres dans 21 pays, dont de nouveaux pays d'Asie. Les adhérents sont principalement des Banques de développement agricole, mais des banques coopératives, les banques centrales et un petit nombre de banques commerciales en font aussi partie. Les recettes provenant des droits d'adhésion s'élèvent à 120 000 dollars E.-U par an et couvrent les frais de gestion d'un petit secrétariat, installé au Bureau régional de la FAO (RAP). Il existe trois services décentralisés, basés dans des institutions membres:

· Un programme de formation CENTRAB percevant des recettes d'environ 60 000 dollars E.-U par an, dont 40 000 dollars sous forme de droits payés par les stagiaires. Entre 1989 et 1997, environ 1 670 personnes ont suivi des stages de formation de deux semaines portant sur divers aspects des finances rurales. D'après une évaluation, la formation a été efficace en ce qui concerne le transfert de qualifications, mais elle a eu un impact limité sur les politiques, car les stagiaires n'occupaient pas des postes de responsabilité suffisamment élevée;

· Un service de conseils ACS qui a fonctionné principalement dans le pays d'accueil (Indonésie), avec un chiffre d'affaires de 600 000 dollars E.-U en 1996;

· Un petit programme de publications, basé en Inde, qui édite une revue trimestrielle.

Au cours des années récentes, l'APRACA a mobilisé des fonds pour des projets spécifiques, notamment auprès: de GTZ pour l'établissement de liens bancaires avec des organisations autonomes de crédit et d'épargne, au niveau des communautés (1986-1997 - 150 000 dollars E.-U. par an); du FIDA pour l'établissement de liens pour le micro-crédit (1996-2001 - 850 000 dollars E.-U); et de la Suisse par l'intermédiaire de l'OIT pour la recherche de systèmes de remplacement des garanties pour les prêts (1990-98).

I. Intégration des questions de parité et d'environnement

87. Les sous-programmes se sont occupés activement d'incorporer les questions de parité et d'environnement dans leurs travaux. Le Groupe d'experts du génie agricole a discuté de ces deux questions. Onze pour cent de femmes ont participé aux réunions et, pour les activités de formation, où la FAO intervient davantage, ce pourcentage s'est élevé à 23 pour cent. Les questions de parité ont été prises en compte dans les activités de formation du Sous-Programme Génie agricole, dans le Sous-Programme Industries alimentaires et agricoles (les femmes rurales et les petites entreprises) et dans le Sous-Programme Commercialisation (femmes rurales). Des projets se sont occupés du financement des petites entreprises gérées par des femmes et la parité a tenu une place très importante dans les activités du Sous-Programme Développement des systèmes de culture (DSC). Il a été un peu difficile de passer de la théorie à la pratique; cela n'a probablement été le cas que dans le Développement des systèmes de culture et dans la reconnaissance qu'il était moins risqué de consentir des crédits aux femmes qu'aux hommes.

88. Les travaux ont commencé par une évaluation des coûts et bénéfices des systèmes de culture respectueux de l'environnement car la viabilité économique et, partant, la durabilité de certaines des solutions proposées ne sont pas certaines. Le Sous-Programme Génie agricole s'est intéressé aux façons culturales non agressives pour l'environnement. On a également cherché à attirer l'attention sur les questions écologiques dans la fourniture de services financiers, notamment par une publication. On peut cependant se demander si l'on s'est vraiment efforcé de trouver des réponses pratiques aux questions d'environnement.

V. EFFETS ET IMPACT POTENTIELS DES SOUS-PROGRAMMES

89. Systèmes de culture: Il est généralement reconnu que la FAO a joué un rôle décisif pour promouvoir le Développement des systèmes de culture (DSC) sur la base des concepts identifiés par la Recherche sur les systèmes de culture (RSC). Les travaux ont également eu un impact positif en accroissant l'intérêt pour le DSC et la RSC et en encourageant leur application, dans le monde entier. On a constaté une tendance très nette en faveur d'approches plus participatives et plus qualitatives pour les évaluations. La méthodologie de DSC converge maintenant avec les approches décentralisées et participatives issues d'autres disciplines et fournit un point d'ancrage différent pour un développement participatif partant de la base. Elle a contribué à renforcer un point, parfois oublié par ceux qui abordent la question sous un angle plus sociologique, à savoir que les solutions aux problèmes vécus doivent être techniquement et économiquement viables. Cependant, elle ne tient pas non plus compte des services demandés aux ONG et aux gouvernements, qui ne sont généralement reproductibles ni en qualité ni en quantité, et tend à considérer que les solutions communautaires fonctionnent dans toutes les situations.

90. Un ensemble de publications de base sur le DSC et la gestion des exploitations a été produit. D'autres documents sur la dynamique de systèmes de culture spécifiques (par exemple sur l'agriculture paysanne en Amérique latine ou sur les systèmes agro-pastoraux dans la zone soudano-sahélienne) peuvent intéresser un large public, mais quelques ouvrages s'adressent à un public plus restreint et leur coût-efficacité peut être mis en doute. Les premiers travaux d'information micro-économique utiles pour la formulation des politiques ont souligné l'importance de la participation des communautés à l'élaboration des politiques, mais n'ont guère contribué à combler les lacunes conceptuelles, car les publications tendent à décrire les techniques de collecte et d'analyse des données en mélangeant les aspects micro- et macro-économiques. Des études plus récentes ont examiné les besoins d'information pour les politiques. Une étude récente sur la gestion des exploitations a contribué à faire avancer des idées sur les méthodes possibles d'analyse des ménages agricoles à partir des méthodes d'analyse de la gestion des exploitations mises au point pour l'agriculture occidentale. Cependant, il est encore possible de perfectionner et d'appliquer des méthodes appropriées pour analyser, non pas des exploitations individuelles, mais des modèles de petites exploitations pour des domaines agricoles (zones homogènes) et autres systèmes ruraux tels que des périmètres irrigués, en particulier dans un contexte dynamique. En ce qui concerne les approches intéressant la gestion des exploitations et les systèmes de culture, une lacune importante est à présent reconnue: pratiquement aucune attention n'a été accordée au coût-efficacité de l'application de différentes méthodes et approches de résolution des problèmes, ce qui donne l'impression que le mot d'ordre a été de faire "toujours plus" au lieu de se concentrer sur le minimum requis.

91. Génie agricole: Le sous-programme a permis de faire en sorte que les interventions d'urgence auxquelles participe la FAO soient conçues de manière à fournir des équipements agricoles par des moyens qui renforcent la chaîne des approvisionnements locaux (efforts visant à encourager les achats locaux et aident aux forgerons locaux). Des travaux utiles sont en cours pour intégrer l'amélioration de la mécanisation dans le Programme spécial de la FAO. Toutefois, pour renforcer encore l'impact du sous-programme, il faudra accroître la synergie avec d'autres unités, en particulier dans le Programme Systèmes de soutien à l'agriculture. On multipliera également l'impact en favorisant l'interaction étroite et des échanges avec les industries de machinisme agricole à travers le réseau d'information.

92. Gestion après récolte /Prévention des pertes de produits alimentaires (PPA): Les fréquents examens des performances (1983, 1987, 1992, 1993 et 1997) qui ont été demandés ont montré la volonté d'améliorer l'efficacité. Des activités de terrain antérieures avaient eu un impact notoire et le mérite de l'intégration des problèmes après récolte revient en partie à la FAO mais, pendant la période à l'étude, le programme a eu un impact limité. Ceci s'explique non seulement par la réduction du Programme de terrain, mais aussi en grande partie par le manque de stabilité dans la direction (au cours des cinq dernières années, l'unité a relevé de trois services différents au sein de AGS). Les travaux futurs doivent être totalement intégrés avec les activités de l'ensemble du programme, et le Réseau international sur les opérations après récolte (INPhO) devrait permettre d'avancer dans la bonne direction (les questions après récolte intéressent à la fois les systèmes de culture, la transformation et la commercialisation).

93. Industries alimentaires et agricoles: Avant la période considérée, le sous-programme a probablement été le premier de la FAO à attirer l'attention sur l'importance du secteur privé, avec lequel il a travaillé directement dans le cadre de réunions avec des Chambres du commerce. Les initiatives ont été concentrées sur un certain nombre de créneaux où l'on estimait que les industries des pays en développement pouvaient se faire une place. L'idée maîtresse était de répondre à la demande. Cependant, sauf dans le cas de l'apiculture et de la sériciculture, ces travaux dictés par la demande n'ont pas débouché sur des types d'approches ou de technologies susceptibles d'être généralisées et, d'avoir un large impact. A présent, dans la formulation du Cadre stratégique, une stratégie plus complète est en cours d'élaboration pour développer les agro-industries et réorienter le sous-programme dont le rôle ne sera plus de donner des conseils techniques sur des industries isolées, mais de servir de centre de coordination de l'information.

94. Commercialisation: Le sous-programme a débouché sur l'établissement d'associations régionales de commercialisation agricole qui restent d'importants interlocuteurs, ayant un fort effet multiplicateur. L'intérêt pour les travaux du sous-programme est également attesté par les consultations de son site web. L'importante série de manuels de formation qui a été produite peut être largement utilisée dans le secteur de l'éducation et le texte sur la commercialisation dans les pays en développement qui fait autorité en la matière reste une publication de la FAO. En ce qui concerne les aspects pratiques de l'environnement porteur, on peut s'interroger sur l'efficacité de quelques-unes des approches qui ont été adoptées. Il semble, par exemple, que l'on n'ait pas accordé suffisamment de poids aux mauvaises performances des services d'information sur les marchés gérés par les gouvernements (qui se sont souvent avérés incapables de fournir des informations en temps voulu aux producteurs et aux commerçants). De même, les services de vulgarisation ont été encouragés à aider les producteurs à prendre des décisions agricoles en fonction des possibilités de marché. Il est incontestable que les considérations de marché devraient être intégrées dans les programmes de formation à la vulgarisation et dans les programmes de vulgarisation. Mais les compétences limitées des vulgarisateurs et la diminution de la couverture des services de vulgarisation traditionnels sont des réalités dont il faut aussi tenir compte.

95. Finances rurales: Le Groupe des finances rurales a accepté ses limites et n'a pas tenté de traiter tous les aspects de son mandat. L'accent a été mis sur les questions de politique et sur l'amélioration pratique de l'efficacité des services bancaires, deux aspects extrêmement pertinents par rapport aux besoins des pays. L'efficacité a été fortement multipliée par des partenariats avec les associations régionales de crédit rural et le GTZ (qui ont également démontré l'intérêt de l'Organisation pour les travaux normatifs). Plus encore que les associations de commercialisation, les associations régionales de crédit rural sont fortes et indépendantes et sont un impact important du sous-programme. L'amélioration de l'épargne et du crédit dans le Programme de terrain de la FAO, notamment le Programme spécial a été un apport utile. Le MicroBanker est un produit de pointe dans son domaine et son usage se répand très rapidement. On aurait pu faire preuve de plus d'initiative pour travailler avec le système de micro-crédit et l'influencer, mais il intéresse surtout les populations urbaines et l'on a tenu compte des enseignements qui en ont été retirés pour adapter le système au contexte rural.

VI. BILAN DES PERFORMANCES DU PROGRAMME

96. Pour la majorité de ses domaines d'activités normatifs, le Programme Systèmes de soutien à l'agriculture a peu de concurrents dans les organisations internationales. Les Centres internationaux de recherche agronomique font quelques travaux dans les domaines du développement de la mécanisation, des opérations après récolte et de la recherche sur les systèmes de culture. L'ONUDI s'occupe d'agro-industries. Dans les secteurs de la commercialisation et des finances rurales, la FAO est la seule organisation active, si l'on excepte la Banque mondiale. Ces points forts ont été reconnus par les nombreuses autres organisations qui ont choisi de collaborer avec la FAO. L'Organisation est aussi la seule à avoir la possibilité de relier ces disciplines au contexte agricole global, en s'occupant de toute la chaîne de production (depuis la base de ressources naturelles jusqu'à la production et au marché mondial). Pour exploiter pleinement ces synergies et ces avantages potentiels, d'importants remaniements sont en cours pour améliorer l'orientation des objectifs et l'intégration dans le programme.

97. L'évaluation permet de conclure que le programme a répondu de manière pertinente et efficace aux besoins des pays en développement. Ceci est particulièrement vrai pour les Sous-Programmes Développement des systèmes de culture et Commercialisation. Des alliances solides avec des partenaires extérieurs ont été utilisées pour mobiliser des ressources supplémentaires et diffuser des produits.

Programme 2.1.4 Bilan
Critères Evaluation
1) Pertinence du programme, par rapport aux priorités de l'ensemble de l'Organisation et aux besoins de développement Convient à l'évolution du rôle du gouvernement et du secteur privé dans la fourniture de services agricoles, mais quelques sous-programmes doivent s'adapter plus rapidement au rôle normatif et à l'évolution des besoins.
2) Cohérence de la conception du programme Insuffisante - mais la définition des objectifs et la planification prévisionnelle des résultats s'améliorent. Le programme dans son ensemble n'est pas cohérent, mais la cohérence interne des sous-programmes est satisfaisante, et l'orientation générale des sous- programmes est valable, à quelques exceptions près.
3) Mise en oeuvre et résultats Bon - La productivité totale, en termes de résultats produits, est comparable à celle de l'ensemble du Département de l'agriculture, mais très variable suivant les sous-programmes. La qualité des réalisations est satisfaisante ou élevée. La pertinence des réalisations par rapport aux besoins des utilisateurs est variable, mais beaucoup peuvent intéresser un large public.
4) Effets/impacts Satisfaisants à bons - Les produits ont généralement été diffusés comme il convient. L'évaluation estime que le programme a eu un impact, mais ceci n'est pas étayé par des informations suffisantes, sauf en ce qui concerne le Programme de terrain, pour lequel les rapports des évaluations indépendantes sont généralement positifs.
5) Coût-efficacité Satisfaisant - La majorité des sous-programmes ont été efficaces du point de vue de la production et de la diffusion des produits, grâce à une collaboration avec une vaste gamme de partenaires extérieurs et, dans quelques sous-programmes, les réseaux et les associations ont été d'importants mécanismes d'interaction. Le coût-efficacité a été insuffisant dans le cas des produits spécifiques, qui n'étaient applicables qu'à une ou deux situations nationales.

VII. PROBLÈMES ET RECOMMANDATIONS

98. L'efficacité peut encore être renforcée par une plus grande intégration à l'intérieur du programme. Ceci devrait se faire dans le contexte de la politique de l'Organisation, de délégation accrue de responsabilités aux Bureaux régionaux pour l'appui aux pays, notamment dans les réseaux et le Programme de terrain. Le siège devra réorienter rapidement l'ancien Programme de terrain qui visait à répondre à des besoins particuliers, vers un programme ayant pour objet de répondre à des besoins communs (instruments politiques concrets, approches et information).

Encadré 6.- Mission proposée pour AGS

Mission de AGS: AGS défendra et soutiendra le développement de l'entreprenariat en agriculture, dans l'agro-industrie, et dans d'autres services de soutien à l'agriculture, afin de créer des emplois, d'améliorer les conditions de vie en milieu rural et de produire et de commercialiser suffisamment de produits alimentaires et agricoles.

La division s'emploiera à garantir des environnements porteurs encourageant activement la croissance des entreprises rurales et un esprit d'entreprise pour créer des revenus et des emplois, tout en assurant la pleine participation des femmes et des jeunes, un filet de sécurité efficace pour les pauvres et la protection du patrimoine de ressources naturelles. La division s'attachera en particulier à promouvoir et faciliter des cadres porteurs favorisant une situation dans laquelle:

· de bons gestionnaires à l'esprit créatif peuvent obtenir des fonds, des informations et une formation adéquats pour gérer et agrandir leur exploitation agricole ou leur entreprise agro-industrielle;

· des agriculteurs disposant de peu de ressources ou dont l'exploitation n'est pas rentable peuvent trouver d'autres emplois rémunérateurs dans une économie rurale en expansion;

· les utilisations non rentables, ou uniquement axées sur la perception d'une rente, de ressources comme le travail, le capital, l'eau et la terre, sont découragées;

· l'expansion des industries et du commerce ruraux améliore l'accès aux machines et aux intrants agricoles, ainsi que les possibilités de création de valeur ajoutée dans la chaîne de commercialisation;

· la production est stimulée et les chaînes de commercialisation sont développées pour satisfaire les besoins des villes et d'autres zones à déficit vivrier;

· des normes adéquates sont introduites pour protéger la santé et la sécurité des communautés rurales qui se servent des machines et des équipements;

· Les approches les plus efficaces, notamment le secteur privé, sont utilisées pour fournir des intrants agricoles et des produits alimentaires, et permettre aux ruraux pauvres d'y accéder;

· des incitations économiques rationnelles sont en place pour garantir l'utilisation durable des ressources naturelles;

· les décisions prises par les pouvoirs publics et le secteur privé, dans le secteur agricole, sont fondées sur des critères micro-économiques rationnels.

A. Problèmes pour l'ensemble du Programme Systèmes de soutien à l'agriculture

i) Renforcer la synergie au sein de AGS pour le développement de l'entreprenariat, en agriculture et dans les industries liées à ce secteur

99. L'une des caractéristiques fondamentales du processus de développement est que la prospérité rurale augmente lorsque s'accroît la part de valeur ajoutée créée en dehors des exploitations, dans le cadre de la transformation et de la commercialisation des produits à base agricole, et de services de soutien de plus en plus perfectionnés pour la production agricole. Parallèlement, l'intensification de l'agriculture peut jouer un rôle clé pour transformer de petites exploitations agricoles en entreprises à visée commerciale. Si l'on veut assurer le développement des zones rurales en créant des possibilités d'emplois et de revenus, il est clair que l'action doit être orientée à la fois vers les entreprises agricoles et les entreprises agro-industrielles de post-production. Les Etats Membres et les grandes institutions de développement, comme la Banque mondiale, ont besoin d'une analyse des systèmes et de conseils sur l'interface macro/micro-économique pour créer un environnement porteur qui encouragera les entrepreneurs locaux à investir dans de petites et moyennes entreprises rurales.

100. Outre les infrastructures de base et le cadre fiscal nécessaires, cet environnement porteur suppose que soient réunies les conditions suivantes:

a) connaissance, par les décideurs, des systèmes qui ont ou n'ont pas fonctionné ailleurs, et des mesures à prendre ou à ne pas prendre dans le cadre de la libéralisation en ce qui concerne la sécurité alimentaire;

b) un cadre juridique qui suscite la confiance des investisseurs tout en protégeant les consommateurs, les producteurs primaires et l'environnement;

c) la disponibilité de services financiers appropriés et accessibles, couvrant les transferts d'espèces, le crédit et, si possible, des systèmes d'assurance et de financement des innovations;

d) des informations sur les marchés, les technologies et les conditions propices à l'expansion de différents types d'entreprises;

e) une formation élémentaire à la gestion d'entreprise, englobant les principales considérations techniques et d'autres aspects, comme la passation des contrats avec les producteurs et les commerçants en gros; et

f) un climat incitant les entrepreneurs à se regrouper pour représenter leurs intérêts, accéder à l'information et créer des relations d'affaires.

101. Ce thème général est le plus approprié pour justifier le programme et assurer sa cohésion. Tout comme il existe à l'intérieur de la FAO des unités chargées de défendre l'intégration de dimensions comme la problématique hommes-femmes, la participation, l'initiative des communautés et les problèmes écologiques, la division pourrait se charger de défendre le développement dicté par la volonté des populations d'améliorer le bien-être de leur famille, par le biais de l'entreprise. Les thèmes identifiés par AGS dans le processus du Cadre stratégique vont dans cette direction. En travaillant ensemble et, au besoin, avec d'autres programmes de la FAO, les unités de AGS ont largement les moyens de faire avancer le programme d'action décrit plus haut. Si elles travaillent seules, les unités ont peu de chances d'avoir un impact sur les politiques de leurs sous-secteurs, qui seront moins complètes.

ii) Définition des priorités et concentration des ressources pour dégager une masse critique

102. Le programme a été relativement gêné par un manque d'orientation stratégique. Dans le processus de réorientation, qui devrait tenir compte des recommandations de la présente évaluation, il faudra résister à la tentation de se contenter d'ajouter de nouveaux domaines d'activités et concentrer les ressources de façon à maximiser l'impact sur un nombre limité de priorités. Dans la mesure où les ressources continuent d'être employées pour traiter des domaines techniques étroitement spécialisés, pendant une période de transition, une sélection plus soigneuse des secteurs d'attention sera facilitée par l'application des critères suivants: perspectives de croissance; utilité potentielle pour un grand nombre de pays; absence d'autres sources d'assistance ayant déjà des activités importantes dans ce domaine; point d'impact de la FAO (connaissance du sujet, nombreuses demandes, etc.) et perspectives d'interaction normative/opérationnelle. Les projets qui ne répondent pas à tous ces critères devraient être évités, même s'ils sont valables.

iii) Diffusion des résultats

103. Dans de nombreuses organisations, la production de certaines réalisations comme les publications et les réunions est reconnue, alors que le temps consacré à leur diffusion et à leur suivi ne l'est pas. Avec le déclin du Programme de terrain, l'une des filières de diffusion des produits s'est rétrécie. Un effort délibéré doit être fait pour trouver des moyens de mieux atteindre les utilisateurs ciblés et de diffuser les produits. A cet égard, les associations, les réseaux et les partenariats seront particulièrement utiles.

iv) Développement de la fonction d'information

104. AGS n'a pas et ne peut pas espérer obtenir les capacités voulues pour fournir des avis techniques sur tous les aspects qui relèvent de son mandat. En outre, plus elle consacre de ressources de personnel à des domaines d'expertise technique étroitement spécialisés, moins elle peut en affecter au programme résumé au paragraphe i) ci-dessus. Le développement des réseaux devrait être poursuivi pour établir une ressource d'information mondiale intégrée, en particulier en ce qui concerne les agro-industries, la prévention des pertes après récolte et le génie agricole. Dans le réseau international d'information sur les opérations après récolte (INPhO), une priorité spéciale devrait être accordée à la fourniture d'un service d'information et de référence global utilisant les moyens de communication traditionnels et électroniques pour renseigner les entrepreneurs agro-industriels ruraux sur les options techniques disponibles, les sources d'équipement, de conseils etc. Ce service serait ciblé sur les entreprises nationales de taille moyenne, les services consultatifs gouvernementaux et non gouvernementaux et les institutions de développement. Le but recherché ne serait pas de fournir toutes les informations à travers la FAO, mais d'établir des liens avec d'autres fournisseurs d'information, tant commerciaux que non commerciaux. En outre, des énoncés brefs et incisifs des principes clés doivent être préparés (au risque de généraliser à l'excès), tenus à jour et largement diffusés, notamment sur les sites web où ils occuperont une place prépondérante. Cela aidera à éviter que des non-spécialistes prennent des décisions non avisées, faute d'informations suffisantes.

v) fourniture de séries de manuels d'enseignement et de formation faisant autorité

105. Il est établi que la FAO a un avantage comparatif dans la publication de manuels et de matériaux de formation pour les pays en développement et les pays à revenu intermédiaire, en particulier dans les domaines de la gestion des exploitations agricoles et des systèmes de culture, de la commercialisation agricole et du génie agricole. Des manuels de ce type sur les finances rurales sont en préparation. Cet atout pourrait être renforcé de façon à fournir aux pays en développement des documents faisant autorité, en particulier au niveau universitaire. Ces manuels peuvent être préparés sous la forme de modules et combinés différemment selon les besoins et les utilisateurs visés, et mis à jour et complétés en fonction des besoins, des ressources et des possibilités.

vi) continuer à élaborer des concepts de base

106. La FAO a acquis une autorité "intellectuelle" dans plusieurs domaines (exemple: SDC, application de pesticides, commercialisation et finances rurales). Etant donné que la plupart des pays n'ont pas encore atteint le stade de l'application des concepts existants, une grande partie des travaux devraient être poursuivis pour renforcer leur application. Cependant, les applications futures dépendront des concepts élaborés aujourd'hui, dont la pertinence peut diminuer avec l'évolution des circonstances (par exemple, la diminution du rôle de l'Etat). C'est pourquoi il est important que le programme continue à élaborer des concepts dans les domaines clés où il a été établi que l'Organisation avait une certaine avance.

vii) Coopération avec d'autres institutions

107. Les alliances existant avec d'autres institutions devraient être renforcées. En outre, les possibilités de coopération avec l'ONUDI devrait être réexaminées, compte tenu des chevauchements de mandat et d'intérêt dans le domaine des agro-industries. Avec l'OIT, qui gère un programme de développement des petites entreprises, il serait peut-être intéressant de travailler en commun sur un programme de développement de l'entreprenariat dans l'agriculture et les industries connexes, en particulier pour ce qui concerne l'information. Le FIDA, la Banque mondiale et peut-être l'IFPRI sont aussi d'importants partenaires potentiels, en particulier pour les travaux liés aux finances rurales et à la commercialisation.

B. Problèmes pour l'ensemble de l'Organisation

108. Outre les nombreux points concernant le rôle du programme et celui des secteurs comme l'information, qui ont des incidences au-delà du programme, l'évaluation a attiré l'attention sur les difficultés de l'Organisation à gérer des produits semi-commerciaux autres que des publications, comme MicroBanker ou le procédé de stérilisation de l'eau de coco breveté par la FAO. D'autres types de produits semi-commerciaux sont élaborés ailleurs dans l'Organisation, et il a été suggéré que la FAO fasse breveter certaines ressources génétiques et procédés biotechnologiques, pour garantir leur disponibilité constante pour tous. D'une manière générale, il conviendrait de transférer ces activités au secteur privé, mais il existe des situations où, dans l'intérêt du développement, la FAO doit maintenir le service. Pour ces cas particuliers, les mécanismes financiers et administratifs internes existants ne sont pas appropriés; il est donc suggéré de faire des propositions à la Conférence, en vue de créer à titre expérimental, à la FAO, un mécanisme approprié de financement autorenouvelable, qui permettrait de commercialiser ces produits et de les soutenir, avec des fonds réinvestis pour leur développement et leur entretien (report des capitaux circulants).

109. La Sous-Division du génie agricole (AGSE) apporte une contribution importante à des opérations d'urgence, ce qui réduit les ressources disponibles pour les travaux normatifs; d'autres unités qui s'occupent de l'amélioration de certains intrants, comme les semences, ont connu ce problème. Le Bureau des opérations spéciales de secours (TCOR) pourrait recevoir les orientations nécessaires pour appliquer les approche recommandées, tandis que l'AGSE conserverait un droit de regard sur les résultats. Toutefois, s'agissant d'une politique qui a des conséquences pour l'ensemble de l'Organisation, il serait préférable que l'AGSE facture ses services aux projets d'aide d'urgence, comme pour des opérations normales de coopération technique.


Encadré 7. Domaines de travail dans certaines disciplines

Développement des systèmes de culture: Compte tenu de la réduction des activités consacrées au Développement des systèmes de culture, le service devrait fournir les informations micro-économiques nécessaires pour les travaux de l'ensemble de l'Organisation, tant au siège que dans les régions, en particulier pour le Grand programme Production agricole et systèmes de soutien. Ces informations comprendront une analyse des conditions de viabilité des solutions fréquemment adoptées pour résoudre des problèmes de développement de type écologique et économique (par exemple, façons culturales "écologiques" des terres en pente; amélioration des revenus par l'exportation de denrées périssables de haute valeur). En veillant à ne pas trop attendre de ressources extrêmement limitées, les activités techniques peuvent aussi viser à: a) mettre au point une analyse des systèmes de culture comme outil pratique d'examen global des possibilités d'optimisation du respect et d'utilisation durable des ressources naturelles, ainsi que d'identification des contraintes clés des systèmes qui peuvent être améliorés par des politiques plus appropriées et par la création d'un environnement porteur; b) mettre au point des outils, des approches et des méthodes pratiques pour la planification des entreprises et pour faciliter la prise de décisions (par exemple, systèmes experts).

Génie agricole: Les politiques de mécanisation rationnelles auraient tout à gagner d'une interaction étroite avec d'autres unités de AGS. L'évaluation approuve la réorientation en cours des travaux, et l'accent mis sur l'élaboration de normes convenues à appliquer dans les pays en développement, sur les réseaux d'information, et sur le contexte des politiques. Les autres travaux sur des technologies spécifiques, non liés à l'établissement de normes, devraient passer au second plan. Les principes clés de la contribution du génie agricole au relèvement après les catastrophes devraient être largement diffusés.

Industries alimentaires et agricoles et gestion après récolte: Une importante réorientation est en cours pour soutenir la vision du développement des agro-industries décrites plus haut. Dans ce contexte, il conviendrait que le service fasse office de centre de coordination de l'information pour les agro-industries à la FAO. La fonction d'information, à travers le réseau INPhO, devrait avoir la priorité. L'élaboration de normes pour les petites entreprises agro-industrielles, applicables dans les pays en développement, serait aussi un point important. La fourniture directe d'informations techniques spécialisées sur la transformation de produits spécifiques ou sur des procédés particuliers (par exemple, amidons) et les projets autonomes pourraient passer au second plan. Il faudrait également intégrer davantage la réflexion sur la prévention des pertes après récolte dans d'autres aspects des systèmes après récolte.

Commercialisation: L'orientation actuelle des travaux est en général approuvée et l'orientation recommandée pour l'ensemble du programme nécessitera un apport important du Groupe de la commercialisation. Il conviendrait à présent de mettre au second plan les questions de politique pour donner la priorité à une évaluation systématique visant à déterminer avec précision les mesures qui doivent être prises pour créer un environnement porteur permettant au secteur privé d'assumer un rôle à la fois efficace et équitable dans la commercialisation. Les questions de l'information sur les marchés et de la vulgarisation en matière de commercialisation ont déjà retenu l'attention. D'autres besoins concernant l'environnement porteur devraient être définis de façon plus claire, notamment: la formation, les finances, l'attribution de licences et l'inspection; l'appui à des activités dans des zones marginales; et les mesures à prendre pour inciter les négociants et les industriels à se regrouper pour que leurs intérêts soient pris en compte dans les politiques nationales.

Finances rurales: Le Groupe devra apporter une large contribution aux travaux concernant le financement des entreprises agricoles et des agro-industries. Il sera également important d'étendre les principaux avantages potentiels du crédit commercial aux petits producteurs agricoles, notamment en mettant en place les incitations et les contrôles nécessaires pour encourager une expansion de ces services, à des conditions équitables pour les emprunteurs. Etant donné qu'il est pratiquement impossible de résister aux pressions appelant à soutenir les pauvres par le crédit, il faut mettre au point des directives sur les conditions dans lesquelles le crédit peut être employé de façon utile pour les ruraux pauvres, définir ses limites et la place d'autres types de financement, notamment les dons et les subventions pour aider les producteurs marginaux qui ne peuvent pas devenir immédiatement solvables. MicroBanker est à présent un produit viable et ses opérations ont dû être placées dans un cadre plus commercial. Actuellement, aucune relation contractuelle n'a été établie avec les prestataires de services, qui sont libres de servir les utilisateurs comme bon leur semble. Cela devrait être rectifié moyennant un protocole d'accord, et en améliorant la formation.



Annexe 1

EXAMEN EXTERNE PAR DES EXPERTS DU SECTEUR10

Observations sur le rapport d'évaluation

110. Le Groupe d'experts a conclu que l'appréciation généralement favorable de l'évaluation était justifiée. Il a également reconnu le bien-fondé de la majorité des observations concernant chaque sous-programme. Le rapport contient une bonne analyse des modifications de l'environnement de développement et de la réorientation de la stratégie de l'ensemble de l'Organisation, c'est-à-dire de la réduction de l'appui aux projets de terrain au profit de travaux "normatifs" plus théoriques. L'importance des partenariats externes est soulignée, mais il faudrait développer l'analyse des parties prenantes internes et externes, avant de pouvoir effectuer une évaluation d'impact. L'absence d'évaluation de l'impact est une lacune importante et le Groupe insiste pour que cette omission soit corrigée dans les évaluations futures.

111. L'une des réalisations majeures de l'évaluation a été de contribuer à l'élaboration d'une vision commune de la mission de AGS qui lui confère une identité et une "personnalité" qui la distinguent des autres services de l'Organisation. Cette vision commune devrait permettre d'aborder le processus de programmation en cours, en se fondant sur une série d'hypothèses communes concernant l'objectif et les stratégies de AGS, ce qui permettra d'élaborer un programme cohérent et efficace autour d'un noyau de projets interdisciplinaires s'attaquant aux principaux problèmes du développement de l'agriculture, tout en exploitant l'avantage comparatif de l'Organisation et de la division elle-même.

Observations sur chaque sous-programme

112. Développement des systèmes de culture: Comme la mission d'évaluation, le Groupe approuve sans réserve la priorité donnée au Développement des systèmes de culture (DSC) dans les récents travaux de ce sous-programme. Toutefois, le sous-programme est à présent en phase de réorientation et la défense du DSC est passée au second plan du fait qu'elle est à présent largement internalisée et que des méthodologies ont été mises au point. Le nouvel enjeu du service est plus conforme aux objectifs de l'ensemble de l'Organisation concernant le développement des entreprises commerciales ou agro-industrielles, et recentre l'attention sur la gestion des exploitations et l'économie de la production, après une période où le processus avait, à juste titre, la place d'honneur. Les initiatives passées concernant les données micro-économiques qui visaient à renforcer l'analyse des politiques sectorielles ont à présent produit les résultats attendus et devraient passer au second plan. Le Groupe soutient sans réserve le nouvel enjeu global du programme, qui place le service dans une excellente position pour jouer un rôle essentiel dans les nouveaux objectifs des programmes interdisciplinaires de l'ensemble de la division.

113. Génie agricole: les conclusions concernant le Sous-Programme Génie agricole sont d'une manière générale valables. L'accent mis sur les aspects normatifs est avec raison apprécié. L'apport d'intrants techniques dans la majorité des processus de production et de post-production est crucial pour accroître la productivité du travail et donc les revenus par habitant. D'où l'importance de la réorientation actuelle vers la mise en place de systèmes pour l'apport d'intrants techniques, intégrés avec la fourniture de l'ensemble des intrants. La sous-division a un potentiel élevé de partenariat et de coopération tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la division.

114. Industries alimentaires et agricoles (y compris Gestion après récolte): Le Groupe d'experts approuve l'orientation générale des observations concernant la nécessité d'une plus grande concentration et d'une plus grande cohérence au sein des sous-programmes. Une période de transition a effectivement été nécessaire pour un service qui apportait auparavant un soutien technique à 400 projets de terrain et qui en soutient encore une cinquantaine, mais il faudrait à présent prendre des mesures pour réduire le niveau de soutien technique accordé à des entreprises industrielles individuelles. Le sous-programme s'est à juste titre engagé dans le secteur de l'information: de nouvelles applications pour le programme INPhO sont en cours d'élaboration et devraient normalement prendre le pas sur la production de bulletins et de guides techniques, qui avait jusqu'ici la priorité dans le service. Il conviendrait à présent d'intensifier les efforts concernant les avis sur les politiques et les activités de plaidoyer qui peuvent déboucher sur la création d'un environnement porteur pour renforcer encore les institutions et accroître les investissements du secteur privé dans les industries agricoles - en s'attachant en particulier à donner aux petits exploitants la possibilité de créer de la valeur ajoutée, et à susciter un environnement porteur pour les petites entreprises de transformation des produits agricoles. Une évaluation locale de la demande dans ce secteur permettrait d'élaborer le programme sur une bonne base.

115. Commercialisation et Finances rurales: Le Groupe d'experts est dans l'ensemble d'accord avec les observations et conclusions favorables. Il estime que les travaux devraient continuer à être centrés sur les problèmes actuels qui découlent directement du processus d'ajustement structurel et de libéralisation de l'économie. Par exemple, une analyse, sur le terrain, des marchés en phase de transition, aide l'Organisation à mettre au point des approches dans le contexte de marchés compétitifs et diversifiés, après le retrait de nombreux services gouvernementaux et la lente émergence de services du secteur privé appelés à les remplacer. Les initiatives d'information commerciale ont jusqu'à présent eu un succès limité, probablement parce que cette fonction relevait de services gouvernementaux inefficaces au lieu de dépendre du secteur privé ou non structuré - notamment des négociants et des bailleurs de fonds. Ces efforts doivent être relancés, en prenant dûment en considération les besoins des acteurs dans ce secteur, et en les mobilisant.

116. Les travaux liés aux finances rurales doivent être mieux focalisés, peut-être en définissant une position plus ferme dans ce domaine au lieu de se concentrer uniquement sur les aspects généraux du financement agricole. Les travaux devraient faciliter le développement du secteur non structuré et le transfert d'expériences entre les institutions financières rurales non structurées, semi-structurées et structurées. Le sous-programme devrait s'engager davantage dans le secteur non structuré - notamment influencer le système de micro-crédit, par exemple en soulignant la nécessité des initiatives d'épargne et du renforcement des capacités institutionnelles. Il devrait également aider le secteur structuré à se développer pour atteindre une clientèle qui n'est actuellement desservie que par le secteur non structuré.

Le Programme Systèmes de soutien à l'agriculture

117. Malgré les progrès réguliers des dernières années dans le sens d'une approche plus globale, le rapport a souligné avec raison le caractère dispersé et le manque de cohérence de la programmation de la majorité des travaux passés de AGS. Il est reconnu que le manque d'"identité" de la division et l'incapacité à tirer profit des possibilités de synergie entre les services expliquent en grande partie ces défaillances, mais aussi le faible soutien budgétaire dont bénéficie AGS au sein de l'Organisation. Cette faiblesse est à présent pleinement reconnue et l'atelier de planification stratégique de AGS, tenu en septembre 1998, a défini plusieurs thèmes communs pour le soutien au secteur privé, la commercialisation et la libéralisation de l'agriculture, les problèmes dérivant de l'urbanisation croissante, de l'intensification de l'utilisation des ressources, de la marginalisation de certains groupes ruraux et de la différenciation croissante de la demande des consommateurs.

118. La déclaration de mission qui figure dans le rapport représente une excellente vision du rôle de AGS comme défenseur des petites entreprises de production et de post-production agricole - qui lui confère une personnalité distincte dans l'Organisation. Sa mission, c'est-à-dire ses produits quantifiables, est parfaitement condensée dans le rapport de l'atelier de AGS, autour des thèmes suivants:

119. La nouvelle définition de la vision et de la mission de la division a récemment été complétée par la mise au point provisoire d'objectifs à moyen terme et d'éléments de stratégie bien conçus. La planification des nouvelles entités budgétaires progresse dans ce cadre cohérent.

Recommandations

120. Le Groupe d'experts estime qu'il est crucial que AGS continue à renforcer l'exécution de programmes communs à la division, qui ne doivent pas être considérés comme une série de programmes indépendants. Malgré l'accélération non négligeable des progrès accomplis au sein de la structure institutionnelle établie, celle-ci devrait être réexaminée en vue de renforcer sa productivité et son efficacité, en traitant des thèmes interdisciplinaires. Parmi les options possibles, la création d'une seule équipe d'experts pour la division, avec des chefs de groupe dans les principales disciplines, est attrayante à plusieurs égards. La responsabilité de la gestion globale relèverait de la division et la gestion spécifique des projets interdisciplinaires pourrait être assurée par des chefs de projets sélectionnés. Les autres options consistent à intégrer les groupes disciplinaires existants dans deux services plus grands, selon diverses modalités.

121. Il faudrait remédier aux problèmes de personnel qui ont un effet négatif sur le programme de travail, notamment:

122. Les demandes ponctuelles présentées par les Etats Membres pour résoudre des questions techniques spécifiques posent un problème délicat, car ces demandes entravent les activités normatives de certaines unités. Ces réponses font cependant partie intégrante des services que la FAO rend à ses Membres, aussi faut-il élaborer une stratégie pour minimiser les perturbations. Les changements suivants sont recommandés:



Annexe 2

RÉPONSE DU DÉPARTEMENT DE L'AGRICULTURE À L'ÉVALUATION

Généralités

123. L'évaluation a eu lieu peu après l'atelier de planification stratégique de la division. Avec le recul, ce rapprochement dans le temps a été particulièrement bénéfique pour chacune de ces opérations. Le département apprécie à de nombreux égards les problèmes mis en évidence pour l'ensemble du programme dans la Section VII. Il prend en particulier acte de la nouvelle définition de la mission de la division, qui met AGS dans une excellente position pour conduire les efforts de développement de manière novatrice et efficace, en utilisant les principes commerciaux et les méthodes, dans la limite de ses domaines de compétences et de responsabilité.

Observations spécifiques sur les sous-programmes

124. Le département approuve les conclusions généralement positives du Service de l'évaluation et des examinateurs externes en ce qui concerne le Développement des Systèmes de culture. Il convient en particulier que le sous-programme a joué un rôle décisif pour faire avancer l'approche des systèmes de culture, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, et que, ce faisant, il a fourni une réponse pertinente et efficace aux besoins des pays en développement. Le département n'est pas d'accord avec les observations concernant les demandes excessives aux services des ONG et des gouvernements et le manque d'attention au coût-efficacité, à moins qu'elles ne doivent être interprétées comme des considérations générales sur l'approche des systèmes de culture, plutôt que comme des conclusions spécifiques de l'évaluation.Le département approuve sans réserve la recommandation de l'évaluation, selon laquelle le service devrait fournir des informations macro-économiques pour les travaux de l'ensemble de l'Organisation, et en particulier pour le Grand Programme Production agricole et systèmes de soutien. A cet égard, le département note et approuve la recommandation des examinateurs externes, selon laquelle le service devrait faire passer au second plan la promotion du DSC pour se concentrer sur les nouveaux objectifs des programmes interdisciplinaires de l'ensemble de la division.

125. Le département est pleinement d'accord avec les conclusions concernant le Génie agricole.

126. Le département approuve les conclusions de l'évaluation et de l'équipe d'examen externe concernant les progrès accomplis ces dernières années dans le secteur de la commercialisation agricole. Le rapport a reconnu et apprécié la pertinence des changements qui ont été apportés à la nature des travaux, changements qui ont été dictés par deux facteurs: premièrement, les importantes demandes concernant l'ajustement structurel et la réorientation des priorités vers la création de conditions favorisant la fourniture efficace et efficiente de facteurs de production et de services de commercialisation par le secteur privé; deuxièmement, l'importance croissante du rôle normatif du service, accompagnée d'une réduction du programme de terrain. Vu le dynamisme de l'orientation des travaux et la gamme de produits qui ont résulté de ces changements, les aspects de commercialisation des nouveaux projets de la division (pour l'exercice biennal 2000-2001 et au-delà) pourront démarrer sur une bonne base.

127. Le rapport a également reconnu que le Sous-Programme Finances rurales avait dû se concentrer sur un petit nombre de domaines d'intervention hautement prioritaires pour pouvoir avancer. Le rapport précise en outre que les progrès réalisés ont été impressionnants, mais le groupe d'examinateurs externes considère qu'une attention plus grande aurait dû être accordée à l'appui au secteur semi-structuré. Ce manque d'attention apparent résulte de l'orientation focalisée, et il est juste d'observer qu'il y a peu de risques que deux spécialistes d'une discipline n'aient à traiter les mêmes priorités. Le département se félicite de l'observation favorable et de la reconnaissance de l'excellente collaboration avec le GTZ, qui couvre plusieurs domaines d'activités.

128. Les conclusions de l'évaluation et du groupe d'experts externes concernant les industries alimentaires et agricoles et la gestion après récolte sont globalement approuvées. Il y a beaucoup d'éléments positifs, à la fois pour les sous-programmes et les efforts qu'ils ont faits pour se conformer à la modification de leur mandat, et du point de vue des efforts accomplis pour tirer profit des possibilités de synergie au sein de la division. Le Service émet des réserves en ce qui concerne la référence aux "créneaux", mais soutient et fait sien le concept de la "création de réseaux" entre divers secteurs industriels et avec de nombreux partenaires, afin de fournir un appui à ses clients dans les pays membres de la FAO. L'information est actuellement une ressource clé et le service a rapidement mis en évidence les possibilités existantes, par exemple, avec la promotion d' INPhO. Les agro-industries, plus encore que d'autres secteurs commerciaux et/ou techniques, offrent un potentiel considérable pour la création de richesses; ceci est reconnu dans le texte du rapport, dans la définition de la mission de la division, et dans certaines recommandations du rapport d'évaluation. Les agro-industries sont également devenues un thème central de l'effort de planification de l'ensemble de la division pour la période 2000-2005; ainsi que dans la sélection d'un petit nombre de programmes clés centrés sur la lutte contre la pauvreté, la création d'emplois, la sécurité alimentaire, l'information et la richesse. La viabilité commerciale est essentielle et, à cet égard, le service conservera un rôle majeur de promotion et de soutien, dans les travaux de l'Organisation.

Remarques pour conclure

129. En conclusion, le département est tout à fait satisfait des conclusions de l'évaluation et apprécie les problèmes mis en évidence et les recommandations faites dans le Rapport d'évaluation du programme. La mission proposée pour AGS est opportune et prend en compte les progrès accomplis par la division, dans sa planification stratégique.

OBSERVATIONS DE LA DIRECTION

130. En ce qui concerne les produits semi-commerciaux, le Directeur général entend examiner les incidences juridiques et politiques de la participation directe de la FAO à ces activités, le rôle de l'Organisation vis-à-vis du secteur privé dans ces cas et la politique de l'Organisation en ce qui concerne la protection, par la propriété intellectuelle, d'innovations élaborées au sein de l'Organisation. Lorsque la participation de l'Organisation, soit directement, soit indirectement par une protection conférée par les droit de propriété intellectuelle est justifiée, cela suppose que la Conférence autorise la création d'un mécanisme financier approprié permettant de réinvestir les recettes de la commercialisation de ces produits élaborés par la FAO pour leur mise au point et leur maintien. Le Directeur général a l'intention d'examiner les options possibles pour ce mécanisme, afin de le proposer rapidement à la Conférence.

131. Quant à la deuxième question, à savoir le remboursement aux unités techniques de la FAO des services techniques qu'elles rendent aux opérations d'urgence relevant du Bureau des opérations spéciales de secours (TCOR), le Directeur général estime que les unités techniques devraient, dans la mesure du possible, être dédommagées comme il convient des services qu'elles rendent aux opérations de TCOR comme il est d'usage pour les services techniques rendus aux activités opérationnelles du PCT ou du Programme spécial pour la sécurité alimentaire.

2 L'examen porte sur la période 1992-98. Les données statistiques se réfèrent généralement à la période 1992-97.

3 Avant la période à l'étude, les dépenses du Programme de terrain s'élevaient à quelque 12 millions de dollars E.-U par exercice biennal. En 1992-93, ce chiffre était tombé à 7 millions de dollars E.-U et il n'a pas cessé de baisser jusqu'en 1996-97 (2,8 millions de dollars E.-U.).

4 Réseau mondial regroupant des sociétés nationales et régionales de génie agricole, ainsi que des sociétés et des chercheurs.

5 L'AGSP a servi de point focal à l'intérieur de l'Organisation pour les travaux interinstitutions de remise en état des zones libérées de l'onchocercose (cécité des rivières) en Afrique de l'Ouest, mais il a été difficile d'obtenir des apports d'autres divisions. Dans certains cas, la collaboration entre le Sous-Programme Génie agricole et le Programme Ressources naturelles a été bonne, en ce qui concerne les travaux sur les façons culturales respectueuses de l'environnement. L'AGSI collabore avec le Service des cultures et la Division des produits et du commerce international, dans le domaine de la transformation des cultures industrielles, en particulier pour formuler des projets destinés au Fonds commun pour les produits de base.

6 Ce soutien n'est pas pris en compte dans les chiffres.

7 Ailleurs, les réseaux existants sont soutenus ou gérés en collaboration; c'est ce qui a été fait avec les organes centraux et les structures régionales de la Commission internationale du génie rural (CIGR), l'Association pour la recherche et la vulgarisation des systèmes de culture (AFSRE), et l'Association africaine pour la gestion des exploitations.

8 Pour l'Afrique (AFRACA), l'Asie et le Pacifique (APRACA) et le Proche-Orient (NENARACA).

9 Pour l'Asie et le Pacifique (AFMA), pour l'Afrique orientale et australe (AFMESA), pour le Proche-Orient (AFMANENA) et pour l'Amérique latine (ALDMA).

10 Le Groupe d'experts s'est réuni à Rome pendant trois jours (9-11 novembre 1998) et était composé comme suit: M. M. Hall, Systèmes de culture et Gestion des exploitations; M. M. Ali, Agro-industries; M. N. Hatibu, génie agricole; M. B. Genberg, Commercialisation et Finances rurales.

 

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