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GRAND PROGRAMME 2.5: CONTRIBUTIONS AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET PROGRAMMES SPÉCIAUX

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ E.-U.)

  Programme Programme de travail 1998-99 Variation de programme Programme de travail 2000-01 Activités de fonds fiduciaires Total des activités en pourcentage du total
2.5.1 Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies 20 251 797 21 048 14 724 35 772 39%
2.5.2 Femmes et population 7 317 (727) 6 590 3 899 10 489 12%
2.5.3 Développement rural 8 537 (163) 8 374 11 921 20 295 16%
2.5.6 Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible 10 237 (6) 10 231 8 586 18 817 19%
2.5.9 Gestion du programme 7 564 (308) 7 256 86 7 342 14%
Total (croissance réelle zéro) 53 906 (407) 53 499 39 216 92 715 100%
Augmentations de coûts (croissance réelle zéro) 266  
Total (croissance réelle zéro - coûts recalculés) 53 765  
Variation de programme (croissance nominale zéro) (1 123)  
Total (croissance nominale zéro) 52 642  

Objectifs et priorités

576. Ce Grand programme restera le fer de lance de l'action menée par la FAO pour le développement durable, en tenant compte du suivi du Sommet mondial de l'alimentation, de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) et des conventions associées relatives à la gestion et à la conservation des ressources naturelles. Il permettra également d'intégrer dans les activités techniques de la FAO les préoccupations et recommandations des autres grands sommets et conférences internationaux, y compris la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, le Sommet social et la Conférence internationale sur la population et le développement. Les orientations fondamentales des travaux du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) resteront définies, par le biais du grand programme, qui fournit également un soutien direct au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV).

577. Le grand programme prendra en compte le contexte mondial caractérisé par la décentralisation du développement et le déclin du rôle des gouvernements, qui s'accompagne parallèlement de l'accroissement de la part accordée à l'initiative du secteur privé et de la société civile. Il veillera à ce que les questions socio-économiques et les questions liées à la parité hommes/femmes soient prises en compte par les décideurs. Par ailleurs, il s'efforcera de renforcer les fondements démocratiques et participatifs de la société rurale. Cinq priorités ont été définies pour le moyen terme, à l'appui du renforcement des capacités des pays membres et pour la fourniture de services consultatifs et techniques liés aux domaines suivants:

Ressources

578. La variation générale du programme de travail se traduit par une baisse de 407 000 dollars E.-U., du fait notamment de la suppression d'un poste de services généraux lié à la population dans le Programme 2.5.2 et à la restructuration de l'Unité administrative de soutien dans le Programme 2.5.9. Les redistributions entre programmes comprennent un transfert de 625 000 dollars E.-U. du Programme 2.5.2 Femmes et population au Programme 2.5.1. Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies afin d'ouvrir des perspectives sur les problèmes de parité au projet technique interdisciplinaire 251A1, Utilisation intégrée de l'information pour le développement durable, et de 290 000 dollars E.-U. du Programme 2.5.3, Développement rural, à ce projet technique afin de couvrir les aspects concernant les régimes fonciers et le développement rural. Plusieurs transferts de ressources du siège vers les bureaux décentralisés sont également proposés: 320 000 dollars E.-U. y compris un poste de spécialiste de l'enseignement agricole de la Division de la recherche, de la formation et de la vulgarisation (SDR) au Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP) au sein du Programme 2.5.1; 290 000 dollars E.-U. y compris un poste de spécialiste du développement rural de la Division du développement rural (SDA) au Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes (RLC) et 230 000 dollars E.-U. y compris un poste de spécialiste du développement rural de SDA au Bureau sous-régional de l'Afrique australe et orientale (SAFR), tous deux au sein du Programme 2.5.3. Un nouveau poste de spécialiste du développement rural est proposé dans la SDA pour appuyer le Réseau du Comité administratif de coordination (CAC) sur le développement rural et la sécurité alimentaire. Des fonds d'un montant total de 200 000 dollars E.-U. ont été réservés dans le Programme 2.5.1 pour appuyer des activités intersectorielles liées à l'environnement et au développement durable.

Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ E.-U.)

  Entité du programme Programme de travail 1998-99 Variation de programme Programme de travail 2000-01 en pourcentage du total Bureaux régionaux
2.5.1.1 Développement de la recherche et de la technologie 3 083 (3 083) 0 0% 0%
2.5.1.2 Coopération et coordination en matière de recherche 4 287 (4 287) 0 0% 0%
2.5.1.3 Vulgarisation, enseignement et communication 6 330 (6 330) 0 0% 0%
2.5.1.5 Ressources naturelles, surveillance de l'environnement et coordination pour le développement durable et la sécurité 6 551 (6 551) 0 0% 0%
2.5.1.A1 Utilisation intégrée de l'information en vue du développement durable 0 3 696 3 696 18% 0%
2.5.1.A2 Jeunesse rurale et sécurité alimentaire 0 793 793 4% 25%
2.5.1.A3 Création de partenariats pour une meilleure utilisation des biotechnologies en agriculture 0 589 589 3% 8%
2.5.1.A4 Mise en valeur et diffusion intégrées des connaissances et des techniques agricoles en vue de la sécurité alimentaire et du 0 4 233 4 233 20% 25%
2.5.1.P1 Infrastructures et services d'information géo-écologique 0 1 653 1 653 8% 0%
2.5.1.P2 Mécanismes intersectoriels pour la mise en application d'Action 21 et des Conventions, Accords et Obligations internationaux 0 1 199 1 199 6% 0%
2.5.1.P3 Technologies de l'information et de la communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et 0 921 921 4% 12%
2.5.1.P4 Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI 0 4 314 4 314 20% 0%
2.5.1.S1 Services de soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain et autres activités apparentées 0 3 650 3 650 17% 43%
Total (croissance réelle zéro) 20 251 797 21 048 100% 14%
Augmentations de coûts (croissance réelle zéro) 99  
Total (croissance réelle zéro - coûts recalculés) 21 147  
Variation de programme (croissance nominale zéro) (596)  
Total (croissance nominale zéro) 20 551  

579. Le Programme 2.5.1 rassemble les importantes activités de la FAO dans le domaine de la recherche, de la vulgarisation, de la mise en valeur des ressources humaines et de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement. Il se préoccupe principalement du renforcement des capacités des systèmes nationaux en rapport avec la recherche agricole, la vulgarisation, l'enseignement et la communication, et la gestion de l'environnement et des ressources naturelles. Il utilise une approche intégrée dans l'élaboration et la diffusion des connaissances et technologies agricoles. En particulier, le programme accorde une importance particulière à l'intégration de la recherche et de la vulgarisation, travaillant étroitement avec les centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) et les systèmes de recherche nationaux. Le programme accueille à la fois le secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI et le secrétariat des systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA). Par ailleurs, le programme encourage les forums pour les décideurs sur l'information en matière de biotechnologies et coordonne les activités de la FAO dans le domaine des techniques et des politiques liées à l'application des principales conventions sur la diversité biologique, la désertification et les changements climatiques. Il met l'accent sur l'élaboration et sur l'utilisation intégrée de bases de données sur l'environnement et d'instruments à l'appui des décisions comme le Système mondial d'observation terrestre (SMOT), le Système d'observation et d'information en temps réel de l'environnement en Afrique (ARTEMIS) et AGROMET pour l'analyse de l'environnement, la gestion des écosystèmes et la mise en valeur des ressources naturelles. Le programme a fréquemment recours au travail en réseaux et opère en partenariat avec un grand nombre d'organisations gouvernementales internationales et nationales, instituts de recherche et établissements universitaires et organisations non gouvernementales (ONG).

580. La structure du programme a été remaniée afin de mettre en évidence la portée et la grande diversité de ses activités. Elle comprend quatre projets techniques, le même nombre d'activités de programme continues (couvrant, par exemple, des arrangements permanents comme le secrétariat du CCT financé en commun) et un accord de services techniques. On trouvera ci-après la justification de chaque élément constitutif.

251A1 Utilisation intégrée de l'information pour le développement durable

Justification et objectif

581. L'utilisation intégrée de l'information peut être appliquée dans de multiples questions d'environnement et de développement rural et elle est importante pour la création de produits et d'instruments comme les bases de méta-données, les cartes, les directives et les méthodologies. Les utilisateurs doivent pouvoir appliquer les systèmes aux niveaux national, régional et mondial afin de participer de manière déterminante à l'application des conventions sur l'environnement, des systèmes mondiaux d'observation et d'alerte rapide et assurer le suivi et l'évaluation de l'impact des programmes de protection de l'environnement et de développement agricole et rural. Les progrès réalisés en matière de technologies de l'information et de capacités informatiques permettent de traiter, d'analyser et de présenter les données et informations environnementales et socio-économiques de manière plus intégrée qu'auparavant. Les objectifs de ce projet interdivisionnaire sont de fournir aux pays les instruments techniques requis pour traiter les problèmes d'environnement, de développement et de ressources foncières qui se posent dans les secteurs agricoles et ruraux, notamment les systèmes de données et d'information qui permettent une analyse intégrée des dimensions environnementales, sociales et économiques.

Démarche

582. Ce projet technique aide les États Membres à satisfaire les besoins considérables en matière d'établissement de rapports sur les conventions et accords internationaux concernant l'environnement, par le biais de protocoles d'appui, d'informations, de matériel de formation et d'accès au site Web de la FAO. Des documents sur les meilleures pratiques en rapport avec les conventions et accords internationaux concernant l'environnement et les systèmes agricoles durables seront préparés. Des directives et des actions de formation concernant l'établissement de rapports au niveau national sur l'application du mécanisme de développement propre seront également fournies.

583. Le projet technique appuiera les systèmes mondiaux d'observation, en ce qui concerne les effets du climat sur l'agriculture, de la manière suivante: publication de procédures et directives pour l'harmonisation des méthodes d'observation et de suivi terrestres, création de réseaux régionaux et mondiaux d'observation terrestre des écosystèmes aménagés, apports aux études mondiales sur le climat dans la perspective de l'agriculture, et établissement d'un programme conjoint d'observation côtière. L'élaboration, l'expérimentation et la validation de critères et indicateurs pour les écosystèmes agricoles seront poursuivies, parallèlement à la mise à jour de la base de méta-données des sites de suivi des écosystèmes terrestres (TEMS) pour l'observation et la gestion des écosystèmes et des exploitations agricoles. D'autres travaux méthodologiques entrepris dans le cadre de ce programme traiteront les questions suivantes: gestion de la biodiversité au niveau des agro-écosystèmes, intégration des données spatio-temporelles dans les travaux sur la dynamique des ressources, évaluation des besoins énergétiques pour la chaîne alimentaire, et intégration des connaissances traditionnelles et scientifiques dans la gestion des agro-écosystèmes. Des études comparatives sur l'agriculture biologique seront également effectuées et un matériel de formation pour l'analyse des données sur les ressources humaines dans leur rapport avec les unités de production et la sécurité alimentaire sera établi. Des documents techniques seront préparés sur la disponibilité de données afin d'établir une relation entre la taille et la composition des ménages et les systèmes agricoles et la sécurité alimentaire. Ce travail intégrera dans la préparation de directives sur les approches de gestion des agrosystèmes, la révision prévue des indicateurs de durabilité d'Action 21 et l'élaboration du logiciel et des méthodologies d'Écozone 2.

584. L'élément formation de ce projet technique visera les agents de vulgarisation et le personnel gouvernemental et non gouvernemental auxquels sera dispensée une formation en matière de collecte, d'analyse et d'utilisation d'une gamme étendue de données socio-économiques ventilées par sexe en rapport avec l'amélioration de la sécurité alimentaire au niveau des ménages et du pays; il s'adressera également au personnel ministériel et aux ONG sélectionnées qui recevront une formation sur la gestion de l'environnement et l'évaluation de l'impact sur l'environnement.

Liens

585. Ce projet technique, qui constitue une initiative interdépartementale pilotée par SD, restera en étroite liaison avec plusieurs autres programmes de fond au sein de la FAO. Les liens avec les institutions et groupes du système de l'ONU comme par exemple le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et l'Alerte à la sécheresse en Afrique australe (ONU) seront principalement la coordination de programmes et la collaboration technique requises dans les domaines tels que les indicateurs, l'évaluation de l'impact sur l'environnement et la formation à la prévention des risques biologiques. Les liens avec les programmes à l'échelle de la planète sur les changements comme le Programme international sur la géosphère et la biosphère (PIGB), le Système mondial d'observation du climat (SMOC) et le Système mondial d'observation des océans (SMOO) porteront essentiellement sur l'élaboration de vastes bases de données sur l'environnement et de systèmes d'information sur la biodiversité, les changements climatiques et la désertification. Le volet parité hommes-femmes établira des liens avec le système des Nations Unies et notamment avec le BIT.

251A2 - Jeunesse rurale et sécurité alimentaire

Justification et objectif

586. Les jeunes constituent un segment important de l'ensemble de la population rurale mais ils sont souvent négligés par les décideurs des gouvernements et par les responsables des stratégies dans les institutions internationales de développement. Le souci de trouver des solutions immédiates aux problèmes de développement national s'accompagne souvent de l'idée que les jeunes ne sont pas encore des membres productifs, qui contribuent à la société. Par ailleurs, la plupart des jeunes n'ont guère de possibilités de participer aux prises de décisions. Lorsque ces possibilités existent et sont réelles, les programmes pour la jeunesse rurale permettent aux jeunes de contribuer efficacement à la sécurité alimentaire et au développement durable, et de lutter contre l'important exode rural des jeunes, qui peut causer de graves problèmes environnementaux, sociaux, économiques et politiques. L'objectif de ce projet technique est de fournir des conseils et un appui aux programmes pour la jeunesse rurale donnant à de nombreux jeunes les capacités nécessaires pour devenir des partenaires actifs dans la réalisation des objectifs de sécurité alimentaire nationale.

Démarche et liens

587. Le projet technique établira des matériels d'information sur la situation, les besoins, les intérêts et aspirations de la jeunesse rurale qui serviront à l'élaboration de politiques nationales de la jeunesse et qui seront destinés à des équipes locales chargées de les examiner, aux fonctionnaires gouvernementaux et aux responsables des stratégies de développement rural. Ce projet sera accompagné de directives sur l'établissement de réseaux nationaux et de partenariats efficaces entre les organisations et institutions gouvernementales et non gouvernementales concernant la jeunesse rurale. Une base de données mondiale sur les réseaux et les programmes pour les jeunes ruraux actifs dans les domaines de la sécurité alimentaire et du développement durable sera maintenue. Une autre ligne d'action sera l'organisation de séminaires sur la planification stratégique participative concernant la jeunesse rurale et la sécurité alimentaire, et l'intégration des préoccupations et questions relatives au développement de la jeunesse rurale dans les programmes des établissements universitaires.

588. Des instruments pratiques tels que la radio rurale et les centres de télé-enseignement, destinés aux écoles primaires rurales et aux groupes de volontaires, seront élaborés et essayés sur le terrain. D'autres démarches novatrices visant à faire parvenir à de nombreux jeunes des messages sur la sécurité alimentaire et des programmes éducatifs seront également encouragées. Par ailleurs, le matériel technique de la FAO sera adapté et assemblé de manière appropriée, afin de satisfaire les besoins d'éducation et de formation spécifiques de la jeunesse rurale. Un atelier régional sur la jeunesse rurale et la sécurité alimentaire seront tenus en collaboration avec les bureaux décentralisés et plus de 1 300 jeunes techniciens ruraux recevront une formation sur la sécurité alimentaire et le développement durable.

251A3 - Renforcement des partenariats pour mieux appliquer les biotechnologies dans l'agriculture

Justification et objectif

589. Les projets dits de "science pionnière" en matière de biotechnologies sont principalement dans les mains du secteur privé des pays développés. Les pays en développement se trouvent essentiellement en situation d'"acheteurs" de technologies dans ce domaine. De plus, une grande partie de cette technologie n'est pas conçue pour résoudre les problèmes spécifiques des pays en développement. Ces derniers ont besoin notamment de pouvoir évaluer les technologies disponibles et décider quand et quelles technologies utiliser, compte tenu de leurs incidences sociales, politiques et environnementales. Les objectifs de ce projet technique sont les suivants: faciliter l'accès, la compréhension et l'application des biotechnologies dans l'agriculture aux pays intéressés, et les aider à élaborer les protocoles de suivi et de contrôle qui s'y rapportent.

Démarche et liens

590. Le projet technique appuiera l'échange d'informations et favorisera la coopération multinationale grâce à l'organisation de consultations d'experts et d'un forum électronique pour les décideurs, associé à la création de deux réseaux régionaux sur les biotechnologies. Il aidera à l'élaboration d'un projet conjoint multinational et de la législation sur la biosécurité dans deux pays. Le projet technique facilitera également l'harmonisation des réglementations au niveau régional et le fonctionnement efficace des organismes de réglementation dans certains pays. Une formation sur l'évaluation des risques sera également dispensée. Il faudra maintenir des liens internes avec le projet technique 251A4, afin de permettre la participation des SNRA aux réseaux sur les biotechnologies. Les partenaires extérieurs comprendront les institutions du Conseil International des unions spécifiques (CIUS) et du GCRAI (participation conjointe aux ateliers et consultations) et le Centre international pour le génie génétique et la biotechnologie (CIGGB) (dans lequel la FAO apportera une aide sur le plan des réglementations et de la législation nationales et le CIGGB formera les organismes de réglementation concernés dans le domaine de l'évaluation des risques).

251A4 - Mise en valeur et diffusion intégrées des connaissances et des techniques agricoles en vue de la sécurité alimentaire et du développement durable

Justification et objectif

591. La solution à long terme pour améliorer les rendements agricoles dans les pays repose en grande partie sur la transformation du secteur agricole grâce à des systèmes nationaux de recherche, de vulgarisation, d'enseignement et de communication agricoles efficaces capables de créer, d'adapter et de diffuser des technologies permettant d'augmenter la productivité. Le processus d'innovations technologiques qui en découle doit être considéré comme un continuum permettant d'assurer une interaction durable de tous les éléments concernés par la planification de la recherche, la création, l'adaptation, la validation, le transfert, la diffusion et l'utilisation des technologies. Cette démarche intégrée et globale nécessite la participation entière de toutes les parties prenantes. L'objectif de ce projet technique est de renforcer les politiques et de fournir des directives et des instruments permettant d'améliorer le développement et la diffusion intégrés des connaissances et des technologies agricoles.

Démarche et liens

592. Ce projet technique établira des directives pour les évaluations de résultats et d'impact dans les trois secteurs de la vulgarisation, de l'enseignement et de la communication. Il examinera également les aspects politiques en rapport avec ces secteurs et formulera des recommandations pour certains pays. Ce travail mettra à profit les études de cas réalisées afin de procéder à une analyse comparative de démarches novatrices et des dispositifs de meilleures pratiques. Des critères et des directives pour l'évaluation et le transfert de technologies seront également élaborés, et des mécanismes seront explorés afin d'assurer des liaisons effectives entre les institutions publiques et privées pertinentes participant activement aux secteurs de la recherche, de la vulgarisation, de l'enseignement et de la communication. En ce qui concerne la formation, des ateliers pour le renforcement des capacités institutionnelles aux niveaux national et/ou régional seront organisés et des directives seront diffusées sur des systèmes de vulgarisation, d'enseignement et de communication économiques et efficients du point de vue opérationnel. Outre les liens étroits avec les SNRA, les partenaires extérieurs comprendront le Service international de la recherche agricole nationale (ISNAR), l'UNESCO et la Banque mondiale.

251P1 - Infrastructures et services d'information géo-écologique

Justification et objectif

593. Des informations précises, actualisées, géoréférencées sur l'environnement provenant du sol ou de satellites sont des éléments fondamentaux pour les évaluations et les politiques en matière de sécurité alimentaire, de même que pour la gestion de l'environnement aux niveaux national, régional et mondial. Cette activité de programme exécutée par la division SDR, en collaboration avec d'autres divisions techniques concernées et des partenaires extérieurs, est le point focal de la FAO pour l'acquisition, l'intégration, l'analyse, la diffusion et la mise à jour de ces données pour des utilisations d'exécution et de développement. Elle couvre les systèmes d'information géographique, les observations agrométéorologiques et écologiques au sol et par télédétection afin de traiter de multiples questions liées à la gestion de l'environnement et des ressources naturelles, à la production alimentaire et à la sécurité alimentaire, au suivi des zones côtières, à la désertification, à la biodiversité, à l'énergie et aux modifications climatiques. L'objectif est d'assurer la création, la fourniture et la mise à jour continue de bases de données et d'informations intersectorielles et géoréférencées, y compris des instruments analytiques et des directives méthodologiques, pour les utilisateurs intérieurs (SICIAV, SMIAR) et extérieurs.

Démarche et liens

594. Les principaux systèmes d'information exploités dans le cadre de cette activité de programme continue sont les suivants: la base de données agrométéorologiques de la FAO et séries historiques connexes (aux niveaux mondial, régional, national); le Système d'observation et d'information en temps réel de l'environnement en Afrique (ARTEMIS); les bases de données (aux niveaux mondial, régional, national) du Système d'information géographique (SIG), avec les produits cartographiques, cartes thématiques et rapports connexes; la base de méta-données du Système mondial d'observation terrestre (SMOT), élaborée en fonction d'une approche réseau reposant sur des accords interinstitutions; et les bases de données sur le couvert végétal et sur l'environnement (par exemple, AFRICOVER, REIMP, Aménagement intégré des zones côtières- ICAM). Outre la diffusion généralisée d'instruments logiciels, de manuels et de directives, l'accès à ces bases de données par le site Web de la FAO continuera d'être renforcé.

595. Cette activité de programme continue mettra au point des instruments et des manuels pour de nouvelles évaluations de l'environnement et données d'observation terrestre à l'appui des applications par les divisions utilisatrices et les États Membres, notamment en ce qui concerne les renseignements requis dans le cadre des conventions sur l'environnement. Elle s'emploiera également à mettre au point des instruments et des modèles à l'appui des décisions opérationnelles pour les évaluations de l'environnement, la gestion des ressources naturelles, la recherche agricole et les régimes fonciers. Elle établira des directives pour l'intégration de données basées sur le terrain, de télédétection et d'informations socio-économiques sous une présentation géoréférencée à l'appui du suivi de l'environnement et de l'évaluation des ressources naturelles.

596. Le CP maintiendra des liens actifs avec les projets de terrain qui peuvent utiliser avec profit les informations et les instruments indiqués plus haut. La mise à jour et l'extension de ses bases de données lui permettront de poursuivre ses activités en étroite collaboration avec une gamme étendue de partenaires extérieurs (par exemple, ASE, EUMETSAT, CTOS, PIGB, NASA, PNUE, UNESCO, OMM, etc).

251P2 - Mécanismes intersectoriels pour l'application d'Action 21, des conventions, obligations et accords internationaux concernant l'environnement

Justification et objectif

597. La FAO est chargée d'appuyer la mise en oeuvre de nombreux aspects fondamentaux des conventions, obligations et accords internationaux concernant l'environnement, notamment la Convention sur la diversité biologique, la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCCC) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Dans ce contexte, les États Membres, les organisations internationales et les ONG demandent une assistance technique et des conseils sur les questions découlant des conventions et qui doivent être traitées et intégrées dans les politiques nationales et dans les pratiques de gestion de l'environnement et des ressources naturelles. Cette activité de programme continue a pour objectif d'aider les pays et les principales parties prenantes à remplir leurs obligations résultant des conventions internationales sur l'environnement, de faciliter les accords, d'assurer une démarche cohérente et intégrée au sein de la FAO et de faciliter la synergie entre les conventions existantes en matière d'environnement.

Démarche et liens

598. Cette activité de programme continue comporte un élément important de soumission régulière de rapports et de conseils aux divers secrétariats des conventions et aux organismes consultatifs, et de participation aux Conférences des parties, aux réunions des organismes techniques consultatifs, des groupes d'experts et aux importantes réunions intersessions. La coordination au sein de la FAO est assurée par le biais de trois groupes de travail interdépartementaux sur les conventions concernant la diversité biologique, le climat et la désertification.

599. Des apports théoriques ou techniques, sous la forme de méthodologies, d'instruments, de directives et de rapports, seront préparés afin de faire face aux principaux problèmes pouvant apparaître dans le domaine du commerce, du développement des technologies, etc. Les questions intersectorielles et les approches intégrées dans l'application des conventions et des accords internationaux relevant du mandat de la FAO seront suivies. Des ateliers seront organisés et des méthodologies et des instruments seront mis au point afin d'aider les États Membres à appliquer les conventions ou à remplir leurs obligations en matière d'établissement de rapports. Des directives techniques seront également préparées afin de traiter les éléments communs entre les trois conventions et de faciliter l'établissement de rapports nationaux sur l'application de ces conventions. Outre les contacts directs avec les secrétariats des conventions, y compris le transfert du personnel de la FAO aux secrétariats de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, les autres partenaires extérieurs sont le FEM, le FIDA, le PNUE, l'UNESCO, le WWF et l'Institut des ressources mondiales.

251P3 - Technologies de l'information et de la communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement agricoles

Justification et objectif

600. Les nouvelles technologies d'information et de communication basées sur Internet sont devenues une force déterminante du développement socio-économique dans le monde. Lorsqu'elles sont appliquées de manière efficace et novatrice, ces technologies peuvent aider considérablement les pays à faire face aux obstacles majeurs rencontrés dans des secteurs clés, comme l'agriculture et la gestion des ressources naturelles pour améliorer la sécurité alimentaire. Cette activité de programme continue concernera donc l'application des technologies d'information et de communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignements dans les États Membres, en se fondant sur les informations agricoles très complètes figurant dans les bases de données de WAICENT et sur l'expérience de terrain de l'Organisation dans l'application de la communication pour l'élaboration de méthodologies, d'approches et de stratégies aux besoins d'information et de connaissance des communautés rurales, des agriculteurs, des agents de vulgarisation, des chercheurs, des éducateurs, des planificateurs gouvernementaux, des ONG et d'autres acteurs du développement. L'objectif est de développer et de promouvoir l'application de technologies de l'information et de la communication novatrices, économiques et durables, pour l'amélioration des systèmes nationaux de recherche, de vulgarisation et d'enseignement agricoles.

Démarche et liens

601. Les applications des technologies de l'information et de la communication seront mises au point pour les composantes recherche, vulgarisation et enseignement du service de mobilisation des ressources des télécentres communautaires dans certains pays par le biais de projets pilotes. De même, des réseaux pilotes d'information agricole (FARM-Net) reliant les organisations d'agriculteurs avec les institutions de recherche, de vulgarisation et d'enseignement, les ONG et les institutions de services de production seront établis et testés en même temps que les réseaux virtuels de communication, de recherche et de vulgarisation (VERCON) reliant les parties prenantes dans les domaines de la recherche, de la vulgarisation et de l'enseignement. Des directives couvrant les avantages, les incidences, les dispositions institutionnelles, les besoins de formation, etc. seront préparées pour l'établissement et l'extension de FARM-Net et de VERCON, et seront examinées dans des ateliers. Des méthodologies permettant d'évaluer les besoins d'information des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement et des utilisateurs seront également élaborées et diffusées dans les États Membres. De plus, des logiciels et du matériel de formation sur CD-ROM pour l'enseignement à distance seront également mis au point pour appliquer le contenu adapté de bases de données aux systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement, et des indicateurs seront établis pour suivre et évaluer l'impact des activités de diffusion et de formation. Outre l'étroite collaboration avec la division GIL, les partenaires extérieurs comprendront l'UIT, l'UNESCO et la Banque mondiale.

251P4 - Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI

Justification et objectif

602. La FAO accueille le secrétariat cofinancé du GCRAI. Celui-ci appuie la formulation des activités des centres GCRAI dont les objectifs communs sont la réduction de la pauvreté, le renforcement de la sécurité alimentaire et la protection des bases de ressources; il fournit également un appui scientifique, technique, décisionnel, institutionnel, administratif et logistique au Comité consultatif technique. Son objectif est de permettre au CCT de fournir des avis scientifiques indépendants sur les priorités et les stratégies, sur les affectations de ressources et d'examiner la qualité des réalisations scientifiques dans l'ensemble du système du GCRAI.

Démarche et liens

603. Le soutien fourni au CCT sera centré en particulier sur les points suivants: 1) recommandations sur les priorités, les stratégies et l'affectation des ressources du GCRAI, y compris l'examen annuel des programmes de recherche et des plans de financement du GCRAI, 2) études stratégiques sur certains sujets, notamment les lieux et niveaux de pauvreté, le portefeuille 2010 de biens publics et le rôle du GCRAI dans le renforcement des SNRA; 3) conduite de six à huit examens externes de gestion des programmes des centres GCRAI; et 4) organisation des réunions du CCT et diffusion des documents résultant des activités ci-dessus. Des liens étroits seront maintenus avec le secrétariat du GCRAI à Washington, D.C. (États-Unis) et avec les centres eux-mêmes. Il est prévu d'ajouter l'évaluation de l'impact aux fonctions du CCT.

251S1 - Services de soutien technique aux États Membres, au Programme de terrain et autres activités apparentées

604. Cet accord de services techniques couvre les conseils et l'appui technique dans les domaines suivants: recherche, vulgarisation, enseignement, communication, jeunesse rurale et questions intersectorielles relatives à l'environnement et à la gestion des ressources naturelles pour un développement agricole durable.

Estimations 2000-01, par source de financement, unité et région (en milliers de dollars E.-U.)
Source de financement Unité administrative Région
Fonds Total Unité Programme Fonds Total Région Total
      de travail fiduciaires      
Programme de travail   AFIP 604 0 604 Mondial 11 279
Programme ordinaire 17 369 AGD 344 0 344 Interrégional 1 288
CCT 2 999 FAOR 15 0 15 Afrique 10 493
Détachements au titre du SDPP 4 RAF 565 6 323 6 888 Asie et Pacifique 4 356
Détachements au titre du SST 3 RAP 410 2 866 3 276 Proche-Orient 4 226
Détachements au titre de Fonds fiduciaires 673 REU 546 0 546 Europe 1 477
Programme de travail 21 048 RLC 339 1 462 1 801 Amérique latine 2 653
Activités de fonds fiduciaires   RNE 517 2 665 3 182    
Fonds fiduciaires 14 724 SAFR 260 0 260    
Activités de fonds fiduciaires 14 724 SDA 290 0 290    
    SDD 197 330 527    
    SDR 15 996 539 16 535    
    SDW 625 441 1 066    
    SLAC 340 0 340    
    TCO 0 98 98    
Total du Programme 2.5.1 35 772   21 048 14 724 35 772   35 772

Programme 2.5.2: Les femmes et la population

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ E.-U.)

  Entité du programme Programme de travail 1998-99 Variation de programme Programme de travail 2000-01 en pourcentage du total Bureaux régionaux
2.5.2.1 Les femmes dans l'agriculture et le développement rural 5 247 (5 247) 0 0% 0%
2.5.2.2 Population 2 070 (2 070) 0 0% 0%
2.5.2.A2 Corrélations entre les questions de parité hommes-femmes, de population et de sécurité alimentaire 0 1 660 1 660 25% 11%
2.5.2.A3 Parité hommes-femmes, conservation et utilisation durable des ressources naturelles 0 1 002 1 002 15% 15%
2.5.2.P1 Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles 0 2 791 2 791 42% 30%
2.5.2.S1 Soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain pour l'intégration des femmes dans le développement 0 1 137 1 137 17% 38%
Total (croissance réelle zéro) 7 317 (727) 6 590 100% 24%
Augmentations de coûts (croissance réelle zéro) 1  
Total (croissance réelle zéro - coûts recalculés) 6 591  
Variation de programme (croissance nominale zéro) (35)  
Total (croissance nominale zéro) 6 556  

605. Le programme 2.5.2 traite les questions intersectorielles concernant la parité hommes/femmes et la population, car elles interviennent sur le développement durable et la sécurité alimentaire. En particulier, il offre une gamme de services consultatifs en matière de politiques, d'activités de formation, des instruments et méthodologies pour la mise en valeur des ressources humaines et la collecte et l'analyse de données ventilées par sexe. Ces activités prennent en compte des questions spécifiques de parité hommes/femmes et de population afin de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire des ménages et à la réalisation de progrès socio-économiques pour les femmes rurales ainsi que pour les hommes. Le programme s'emploie également à ce que les problèmes de parité et de population soient intégrés dans les politiques, la législation et les dispositions institutionnelles par le biais de la diffusion de directives, de documents techniques et de matériel de formation pour le renforcement des capacités dans ces domaines. La conservation des bases de ressources naturelles est encouragée par la formulation et la diffusion de directives et la réalisation de programmes de formation sur la gestion participative des ressources naturelles dans le respect de la parité.

606. Les quatre éléments de programme (deux projets techniques, une activité de programme continue et un accord de service technique) ont été élaborés dans ce sens.

252A2 - Corrélations entre les questions de parité, de population et de sécurité alimentaire

Justification et objectif

607. Ce projet technique traite des corrélations entre les questions de parité et de population ayant trait à la réalisation de la sécurité alimentaire, telles qu'elles ressortent du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Le renforcement des capacités nationales est une nécessité pour les décideurs, les fonctionnaires gouvernementaux et les agent de la société civile actifs dans ce domaine. Cette action est conforme aux avis formulés par le Groupe d'experts de haut niveau sur le développement durable soulignant l'importance de la répartition géographique (y compris les migrations) et le rapport entre la dynamique des populations et la sécurité alimentaire. L'objectif est d'améliorer les capacités nationales à tous les niveaux des gouvernements et de la société civile afin de tenir compte des conséquences sur les politiques des liens entre la parité, la population, la sécurité alimentaire et l'environnement.

Démarche et liens

608. Ce projet technique sera axé sur la préparation de documents techniques, de matériel de formation, de directives et notes d'orientation sur les questions concernant les corrélations entre la parité, la population et la sécurité alimentaire, y compris les aspects de la sécurité alimentaire touchant à la répartition géographique, au changement de la structure par âge, à la parité et à la santé (VIH/SIDA). Des documents techniques seront également préparés sur des sujets définis par le système de services d'appui technique (SAT) du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Un appui sera fourni à un réseau de recherche socioculturelle sur la population et plusieurs activités de formation seront entreprises. Outre l'ONU et le FNUAP, les partenaires extérieurs incluront le BIT, l'UNESCO, l'UNIFEM et l'OMS.

252A3 - Parité, conservation et utilisation durable des ressources naturelles

Justification et objectif

609. Les décideurs et les spécialistes du développement ne sont pas suffisamment conscients des liens existant entre la parité, la population et la viabilité du point de vue de l'environnement. Les compétences et les connaissances des hommes et des femmes sont souvent différentes en ce qui concerne les pratiques agricoles durables. Par ailleurs, les plans d'action nationaux pour l'environnement et autres législations et politiques nationales et internationales peuvent avoir des répercussions considérables sur la gestion par les hommes et par les femmes des ressources naturelles au niveau local. Les questions de parité doivent être prises en compte dans l'élaboration et l'application des accords et de la législation en cette matière. Ce projet technique aidera les gouvernements et les partenaires clés à définir les liens entre les connaissances et les compétences uniques des hommes et des femmes comme moyens de protéger l'environnement ainsi que les meilleures pratiques pour améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des ruraux. L'objectif est de faire mieux comprendre à tous les niveaux les liens entre la parité, l'environnement et l'utilisation durable des ressources naturelles et de les intégrer dans les programmes et les politiques.

Démarche et liens

610. Ce projet technique effectuera des essais pilotes des directives du Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) relatives à la gestion participative des ressources génétiques végétales dans le respect de la parité. Il mènera des études de cas sur la parité et la conservation des ressources naturelles, notamment la gestion des ressources végétales et animales, et assurera la formation d'agents de développement dans ces domaines. Un réseau sur la parité, la conservation de l'environnement, la biodiversité et les systèmes de connaissances locales sera créé et une réunion interrégionale sera organisée afin de partager les expériences acquises sur le plan des démarches et des stratégies. Des inventaires des acteurs clés dans le domaine de la parité et de la conservation des ressources naturelles seront effectués dans un pays en Afrique, en Asie, et en Amérique latine, en coopération avec les bureaux décentralisés. Outre les liens avec plusieurs projets de terrain participant activement à la conservation des ressources naturelles, les partenaires extérieurs incluront l'IPGRI et l'ICRISAT.

252P1 - Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles

Justification et objectif

611. Si les priorités et besoins des hommes comme des femmes doivent être pris en compte dans le développement rural et les politiques générales, cela est d'autant plus vrai en ce qui concerne les femmes rurales qui doivent continuer à fournir les aliments nécessaires à leurs familles en dépit d'un accès limité aux ressources productives, d'obstacles juridiques et parfois d'attitudes discriminatoires à leur égard. La FAO s'est engagée à intégrer les problèmes de parité dans ses programmes et dans ses conseils aux pays en matière de politiques. L'un de ces mécanismes d'intégration est le Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA), qui apporte un soutien à la formation visant à faire mieux connaître les questions socio-économiques ainsi que les questions de parité et de population et à renforcer les capacités pour l'analyse de ces questions dans le cadre du développement agricole et rural. Les objectifs de cette activité de programme continue sont les suivants: améliorer la planification et les prises de décisions au sein des gouvernements, du secteur privé et de la société civile; supprimer toute discrimination pour des raisons de sexe, d'âge et/ou de caractéristiques socioculturelles; et renforcer les capacités des agents d'exécution du développement et des parties prenantes pour l'utilisation des méthodologies d'analyse des conditions spécifiques de chaque sexe et de la population.

Démarche et liens

612. Cette activité de programme continue servira de fer de lance pour le suivi coordonné de la mise en oeuvre du Plan d'action de la FAO pour l'intégration des femmes dans le développement, du Programme d'action de Beijing et du Programme d'action du Caire, y compris la soumission de rapports à la FAO et aux institutions des Nations Unies. Un appui sera apporté aux pays afin de développer les éléments d'intégration des femmes dans les plans d'action nationaux, d'inclure les programmes prenant en compte les questions de parité dans les politiques nationales et de faire mieux connaître aux décideurs les contributions apportées par les femmes au développement. Une autre tâche permanente vise à renforcer l'intégration des problèmes de parité dans les programmes de la FAO. Des conseils seront également fournis pour inclure les questions de parité hommes/femmes dans les programmes d'enseignement nationaux. Un matériel d'information sur la répartition du travail dans les ménages et des directives sur l'évaluation de l'impact seront également diffusés. Une formation de formateurs au niveau régional sera assurée sur l'utilisation des méthodologies et instruments SEAGA, en coopération avec les bureaux décentralisés, et des séminaires et consultations d'experts aux niveaux régional et national seront organisés sur les questions clés de parités. Des contacts étroits seront maintenus avec les organisations des Nations Unies concernées par ces questions.

252S1 - Soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain pour l'intégration des femmes dans le développement

613. Cet accord de services techniques couvre les avis directs aux États Membres et un soutien aux projets pour l'intégration des femmes dans le développement et à l'intégration des questions de parité dans le programme de terrain, y compris le PSSA.

Estimations 2000-01, par source de financement, unité et région (en milliers de dollars E.-U.)
Source de financement Unité administrative Région
Fonds Total Unité Programme Fonds Total Région Total
      de travail fiduciaires      
Programme de travail   AFIP 181 0 181 Mondial 3 079
Programme ordinaire 5 298 FAOR 15 0 15 Interrégional 1 287
Détachements au titre du SST 5 RAF 329 90 419 Afrique 2 410
Détachements au titre de Fonds fiduciaires 108 RAP 411 1 740 2 151 Asie et Pacifique 2 420
FNUAP 1 179 REU 210 0 210 Proche-Orient 466
Programme de travail 6 590 RLC 327 0 327 Europe 296
Activités de fonds fiduciaires   RNE 321 57 378 Amérique latine 531
Fonds fiduciaires 3 899 SDW 4 796 2 012 6 808    
Activités de fonds fiduciaires 3 899            
Total du Programme 2.5.2 10 489   6 590 3 899 10 489   10 489

Programme 2.5.3: Développement rural

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ E.-U.)

  Entité du programme Programme de travail 1998-99 Variation de programme Programme de travail 2000-01 en pourcentage du total Bureaux régionaux
2.5.3.1 Régime foncier 1 833 (1 833) 0 0% 0%
2.5.3.2 Institutions rurales et participation 4 392 (4 392) 0 0% 0%
2.5.3.3 Partenariats et alliances à l'appui de la sécurité alimentaire 2 312 (2 312) 0 0% 0%
2.5.3.A1 Accès 21: Renforcement des institutions foncières aux fins de la sécurité alimentaire et du développement rural durable 0 1 976 1 976 24% 14%
2.5.3.A2 Amélioration des institutions et des services ruraux pour l'élimination de la faim et de la pauvreté- partenariats et alliances 0 2 696 2 696 32% 20%
2.5.3.A4 Promotion des démarches et méthodes participatives à l'appui de la sécurité alimentaire et du développement rural 0 872 872 10% 12%
2.5.3.P1 Gestion et coordination du réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire 0 705 705 8% -1%
2.5.3.S1 Services de soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain 0 2 125 2 125 25% 44%
Total (croissance réelle zéro) 8 537 (163) 8 374 100% 22%
Augmentations de coûts (croissance réelle zéro) 70  
Total (croissance réelle zéro - coûts recalculés) 8 444  
Variation de programme (croissance nominale zéro) (296)  
Total (croissance nominale zéro) 8 148  

614. Le programme 2.5.3 couvre l'assistance aux États Membres pour la mise en oeuvre de politiques et de programmes de développement rural différenciés. Il comporte trois principaux domaines de priorités: 1) dispositifs institutionnels assurant l'amélioration de l'accès aux ressources productives, avec une référence spéciale à la terre; 2) institutions rurales améliorées favorisant les contributions sectorielles à la lutte contre la pauvreté et à la création d'emplois ruraux; et 3) participation efficace, dans le respect de la parité, des populations rurales dans tous les aspects en rapport avec l'agriculture, les forêts et les pêches. Le programme fournit également le secrétariat pour le réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire et ses 75 groupes thématiques nationaux. Il fournira des instruments et diffusera les meilleures pratiques aux États Membres afin d'élaborer des politiques couvrant les éléments connexes de la dynamique, de la régularisation et de l'administration des régimes fonciers, des marchés des biens fonciers et des processus de réforme. Il s'emploie également à renforcer les capacités décentralisées des institutions des secteurs public et privé et de la société civile, en privilégiant les groupes vulnérables désavantagés (par exemple, les petits agriculteurs, les petits éleveurs, les sans terre et les handicapés). Une large place est faite aux démarches participatives.

615. Le programme comprend cinq éléments correspondant aux considérations exposées ci-dessus, soit trois projets techniques, une activité de programme continue se rapportant au réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire, et un accord de services techniques.

253A1 - Accès 21: Renforcement des institutions concernant le régime foncier en vue de la sécurité alimentaire et du développement rural durable

Justification et objectif

616. Un facteur clé du développement agricole et de la sécurité alimentaire est l'existence de dispositions institutionnelles appropriées permettant de déterminer à qui appartiennent les droits et l'accès aux ressources rurales (terre, eau, arbres, faune sauvage, etc.), pour quelle durée et à quelles fins. Ces dispositions institutionnelles concernant les droits de propriété doivent assurer un accès plus équitable des femmes et des hommes aux ressources naturelles par le biais des réformes foncières et de marchés de biens fonciers fonctionnels. La gestion des terres devrait être améliorée afin de prendre en compte le crédit avec garantie hypothécaire pour les investissements et la bonne gestion des ressources foncières et naturelles. L'objectif de ce projet technique est de permettre aux États Membres d'élaborer et d'adopter des politiques, des programmes, des meilleures pratiques et des instruments en matière de régime foncier afin de faciliter l'accès à la terre, de garantir les droits des utilisateurs et d'améliorer le marché des biens fonciers.

Démarche et liens

617. Ce projet technique appuiera un programme complet de sensibilisation et de renforcement des capacités basé sur la diffusion de notes et directives d'orientation, l'organisation de séminaires, de débats par courrier électronique et l'élaboration d'indicateurs. Ce programme tiendra compte des problèmes spécifiques régionaux liés aux points suivants: 1) planification des régimes fonciers dans les zones périurbaines et diagnostic des structures agraires en Amérique latine et en Afrique; 2) évaluation, régimes fiscaux et régularisation des ressources de propriété commune détenues par les populations autochtones en Asie et en Afrique; et 3) transferts temporaires et crédits avec garantie hypothécaire en Europe de l'Est. Un cadre général sera mis en place pour les projets de démonstration visant à améliorer l'accès à la terre pour les ruraux pauvres et ouvrant des perspectives appropriées sur les problèmes de parité. Une assistance sera fournie aux autorités nationales en ce qui concerne les questions démographiques liées aux modes de faire-valoir des terres, les régimes fonciers, les régimes fonciers et l'utilisation durable des ressources naturelles, la conception et l'enregistrement des systèmes de cadastre; les impôts fonciers, le transfert des terres et les hypothèques; les réformes foncières fondées sur le marché et la consolidation des exploitations. Les bureaux décentralisés participeront aux activités de renforcement des capacités, et des apports techniques seront demandés à d'autres programmes (2.1.1 - gestion des terres, 2.1.2 - systèmes d'exploitation des terres, 2.5.1 - recherche et vulgarisation, 2.5.2 - parité). Les partenaires extérieurs incluront les centres d'excellence et les organismes professionnels jouant un rôle actif dans les questions de régimes fonciers et de réforme agraire.

253A2 -Politiques et mesures officielles visant à améliorer les institutions et les services ruraux - Partenariats et alliances

Justification et objectif

618. L'évolution générale dans le sens de la libéralisation et de la déréglementation du commerce, de l'intensification des contraintes fiscales et de la décentralisation des services gouvernementaux appelle une restructuration des institutions publiques et la transformation des institutions de la société civile afin d'assurer une orientation modulée des politiques aux niveaux du district/de l'État et au niveau local tenant compte de la diversité des ménages ruraux. Les institutions publiques doivent fournir des services de manière efficace dans le cadre de la décentralisation. Les institutions de la société civile et le secteur privé doivent utiliser de manière plus rationnelle les ressources productives, et fournir des services et des débouchés commerciaux afin de satisfaire les besoins de populations rurales de plus en plus diverses. L'objectif de ce projet technique est d'appuyer les politiques et le changement institutionnel afin d'assurer des démarches différenciées pour le développement rural, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté des groupes marginalisés.

Démarche et liens

619. Ce projet technique élaborera des méthodologies d'évaluation de la nature et du degré de la décentralisation et de la répartition des responsabilités entre les divers services et postes et de la participation de ces derniers aux processus décisionnels et au suivi. En outre, il établira des directives, pour diffusion et utilisation dans les pays, sur les points suivants: transfert des capacités des ministères concernés aux autorités publiques locales et aux organisations de la société civile, analyse et évaluation fonctionnelle des institutions publiques rurales et des ressources humaines, intégration verticale des organisations professionnelles rurales pour les convertir en entreprises afin de livrer une concurrence plus efficace sur les marchés mondiaux, et évaluation des besoins des ménages et efficacité de l'appui institutionnel aux activités rémunératrices débouchant sur des politiques de développement différenciées pour lutter contre la pauvreté rurale. Les études de pays permettront d'établir une typologie des institutions mixtes et des chambres d'agriculture afin de favoriser les partenariats entre les secteurs publics et privés, et une typologie des processus de décentralisation et des institutions rurales (des profils de pays seront établis dans des pays sélectionnés dans toutes les régions). Des activités de recherche appliquée seront également entreprises sur le rôle de l'agriculture urbaine et périurbaine pour la création de revenus, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, axées sur le rôle des institutions informelles et formelles, ainsi qu'une évaluation complète des besoins pour le changement institutionnel et pour des politiques différenciées de développement rural et de lutte contre la pauvreté aux niveaux macro-, meso- et micro-, notamment en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud, en Afrique australe et en Amérique centrale.

620. L'élément formation de ce projet technique comprendra l'essai et l'adaptation de manuels de terrain et l'organisation d'ateliers dans les domaines suivants: 1) approche participative pour évaluer les liaisons entre les stratégies de revenu des ménages et les institutions locales; 2) restructuration des institutions publiques et renforcement des organisations professionnelles pour le développement rural en Asie du Sud-Est; 3) stratégies pour assurer le succès des réformes institutionnelles en Europe orientale et centrale; et 4) gestion coopérative dans les pays hispanophones. Une base de données interactive et une liste de courrier électronique sur l'insertion des ruraux handicapés dans les systèmes agro-alimentaires seront également élaborées. Le projet technique sera exécuté en étroite collaboration avec d'autres programmes de la FAO et des partenaires extérieurs comme par exemple la Banque mondiale, le FIDA, la FIPA, l'ICA, le BIT et le Conseil mondial des coopératives d'épargne et de crédit. Des apports aux projets PSSA seront faits sur les aspects concernant la participation.

253A4 - Promotion des démarches et méthodes participatives à l'appui de la sécurité alimentaire et du développement rural

Justification et objectif

621. Les démarches participatives devraient garantir que les petits agriculteurs, les secteurs vulnérables de la population et les ruraux pauvres participent plus activement à la planification, à l'application et au suivi des programmes de développement les concernant. Ce projet technique prend en compte les nouveaux cadres institutionnels qui apparaissent dans les pays en développement et qui nécessitent des démarches, des méthodes et des instruments novateurs dans lesquels la participation joue un plus grand rôle afin de faciliter la mise en place des services de développement par le biais d'organisations décentralisées publiques, privées ou de la société civile. Il répondra également aux besoins du PSSA et d'autres programmes prioritaires de coopération technique de la FAO qui nécessitent une utilisation efficace des méthodes et instruments pour obtenir une participation plus volontariste des bénéficiaires visés. Les services consultatifs de la FAO aux niveaux régional et national tireront également parti des démarches participatives adaptées à des niveaux différents de décision. L'objectif est de faciliter l'intégration des démarches participatives dans les programmes nationaux de sécurité alimentaire et de développement rural et dans ceux de la FAO.

Démarche et liens

622. Le projet technique sensibilisera les unités de la FAO à l'intégration des approches participatives dans leurs programmes, avec une attention particulière accordée au PSSA. Il s'agira de l'utilisation généralisée des mécanismes internes de coordination sur la participation, de la préparation de matériel de formation, de l'organisation d'une consultation au siège (FAO/FIDA/PAM) sur l'utilisation opérationnelle des méthodes participatives à l'appui de moyens de subsistance durables, financée à l'aide de fonds extrabudgétaires et de l'organisation d'ateliers régionaux avec la participation des équipes de pays du PSSA. Les activités de méthodologies et de promotion seront notamment les suivantes: détermination d'indicateurs pour l'évaluation et le suivi du niveau et de la qualité de la participation dans les projets et programmes, avec une attention particulière aux aspects touchant à l'équité et à la durabilité; et organisation d'une conférence électronique sur l'analyse des parties prenantes et les méthodes complémentaires pour évaluer les coûts et avantages de la participation dans divers types de projets et de programmes. Les activités de soutien seront les suivantes: établissement d'un centre électronique d'information sur les compétences de la FAO en matière d'approches participatives pour le développement agricole et rural; tenue d'un inventaire annoté des travaux normatifs en cours de la FAO sur les approches participatives et les activités de terrain utilisant des méthodes participatives; et édition d'un CD-ROM couvrant les publications de la FAO sur les démarches participatives en matière de développement agricole et rural. La collaboration avec les partenaires extérieurs sera assurée, notamment par le biais du réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire (traité dans le paragraphe suivant).

253P1 - Gestion et coordination du réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire

Justification et objectif

623. Le réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire a été créé en 1997, comme mécanisme interinstitutionnel de l'ONU pour le suivi du Sommet mondial de l'alimentation. Il s'agit d'un mécanisme à deux niveaux, comportant des groupes thématiques au niveau du pays et un réseau mondial réunissant les institutions de l'ONU, les gouvernements et la société civile afin de promouvoir le développement rural et la sécurité alimentaire. Les groupes thématiques nationaux devront être renforcés conformément au processus de réforme de l'ONU. Il importera également d'insérer les problèmes de développement rural et de sécurité alimentaire dans la préparation et l'exécution des activités mondiales comme par exemple les évaluations communes s'appliquant à tous les pays et le Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement. Le secrétariat chargé de la gestion du réseau se trouve dans la division SDA. Les objectifs de cette activité de programme continue sont de catalyser les efforts des gouvernements pour mettre en oeuvre le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et les programmes de développement rural et de sécurité alimentaire et pour renforcer les liens, les échanges d'information et la collaboration entre les organisations des Nations Unies et les autres parties prenantes afin de renforcer les complémentarités et les synergies.

Démarche et liens

624. Cette activité de programme continue fournira un appui aux groupes thématiques au niveau du pays par le biais de missions de soutien effectuées par les fonctionnaires de la SDA et d'autres divisions, et de la préparation de directives, de documents techniques et de matériel de formation sur les méthodes et approches participatives. Des conférences par courrier électronique seront organisées et des pages réservées à certaines questions de développement rural seront constamment mises à jour sur le site Web de la FAO. Une base de données pour le suivi des activités en cours des groupes thématiques sera créée. Outre les partenaires du système des Nations Unies et les organismes gouvernementaux, la participation des ONG sera recherchée.

253S1 - Services de soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain

625. Cet accord de services techniques regroupe les conseils directs et le soutien aux Membres et au Programme de terrain de la FAO, notamment en ce qui concerne l'intégration des mesures de lutte contre la pauvreté et des approches participatives.

Estimations 2000-01, par source de financement, unité et région (en milliers de dollars E.-U.)
Source de financement Unité administrative Région
Fonds Total Unité Programme Fonds Total Région Total
      de travail fiduciaires      
Programme de travail   AFIP 242 0 242 Mondial 2 421
Programme ordinaire 8 208 FAOR 13 0 13 Interrégional 128
Détachements au titre du SST 86 RAF 313 3 553 3 866 Afrique 5 181
Détachements au titre de Fonds fiduciaires 80 RAP 432 2 395 2 827 Asie et Pacifique 3 832
Programme de travail 8 374 RLC 540 3 665 4 205 Proche-Orient 2 096
Activités de fonds fiduciaires   RNE 0 1 499 1 499 Europe 912
Fonds fiduciaires 11 921 SAFR 271 0 271 Amérique latine 5 725
Activités de fonds fiduciaires 11 921 SDA 6 261 80 6 341    
    SEUR 302 0 302    
    TCO 0 729 729    
Total du Programme 2.5.3 20 295   8 374 11 921 20 295   20 295

Programme 2.5.6: Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ E.-U.)

  Entité du programme Programme de travail 1998-99 Variation de programme Programme de travail 2000-01 en pourcentage du total Bureaux régionaux
2.5.6.0 Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les PFRDV 10 237 (10 237) 0 0% 0%
2.5.6.A1 Formulation du PSSA 0 1 839 1 839 18% 0%
2.5.6.A2 Mise en oeuvre du PSSA 0 7 268 7 268 71% 0%
2.5.6.P1 Coordination et suivi 0 1 124 1 124 11% 0%
Total (croissance réelle zéro) 10 237 (6) 10 231 100% 0%
Augmentations de coûts (croissance réelle zéro) 92  
Total (croissance réelle zéro - coûts recalculés) 10 323  
Variation de programme (croissance nominale zéro) (13)  
Total (croissance nominale zéro) 10 310  

626. Le programme 2.5.6 couvre l'assistance aux Membres en matière de formulation et de mise en oeuvre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), y compris l'initiative de la coopération Sud-Sud lancée dans le cadre du PSSA.

Justification et objectif

627. La sécurité alimentaire est définie comme l'accès de tous les individus à tout moment à une nourriture suffisante pour mener une vie saine et active. Pour atteindre cet objectif, il faut que soient garantis les trois points suivants: 1) approvisionnements alimentaires adéquats ou disponibles; 2) stabilité des approvisionnements; et 3) accès à la nourriture.

628. Malgré les efforts soutenus des gouvernements et de la communauté internationale, il y a encore aujourd'hui 800 millions de personnes dans les pays en développement, soit environ 20 pour cent de leur population totale, qui souffrent de sous-alimentation chronique, n'ayant pas suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. En outre des millions de personnes vivent dans des conditions qui les rendent vulnérables. Malgré les progrès considérables réalisés dans l'agriculture, la production vivrière dans de nombreux pays en développement n'a pas progressé au même rythme que la demande d'une population qui croît rapidement et s'urbanise de plus en plus, ce qui laisse prévoir une situation alarmante pour l'avenir. Selon les estimations actuelles, la population mondiale passera de 5,7 à 8,3 milliards de personnes d'ici à 2025, l'essentiel de cette hausse concernant les pays en développement.

629. La plupart des personnes qui ont faim dans le monde vivent dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). Ces pays sont plus de 80 et se trouvent pour l'essentiel dans le monde en développement, et la moitié d'entre eux en Afrique. Ces pays ont une production vivrière insuffisante pour satisfaire leurs besoins et manquent des devises nécessaires pour régler leurs importations alimentaires. Nombre de ces pays sont lourdement endettés et dépendent de manière chronique de l'aide alimentaire.

630. Les causes fondamentales de la forte incidence de la sous-alimentation chronique et de l'insécurité alimentaire sont notamment les suivantes: 1) faible productivité de l'agriculture, associée à des contraintes liées aux politiques menées, aux institutions et à la technologie; 2) variations importantes d'une campagne et d'une année sur l'autre, souvent liées au manque d'eau ou à une maîtrise de l'eau inadéquate pour la production agricole et pour l'élevage; 3) rareté des emplois non agricoles; et 4) revenus insuffisants et aléatoires dans les zones rurales comme dans les zones urbaines. Ces causes sont étroitement liées; elles sont également les causes profondes de la pauvreté.

631. Le PSSA, lancé avec l'approbation unanime du Conseil de la FAO en 1994, s'emploie à aider les pays à faible revenu et à déficit vivrier à augmenter la production vivrière et la productivité sur une base durable; à réduire les variations d'une année sur l'autre de la production; et à améliorer l'accès à la nourriture. Ses objectifs comprennent: l'augmentation des revenus nets des petits agriculteurs, la création d'emplois ruraux, la réduction de la pauvreté en accordant l'attention voulue aux questions de justice sociale et de parité.

Démarche et liens

632. Le PSSA a adopté une démarche par phase, à savoir la phase I (précédemment intitulée phase pilote) et la Phase II (précédemment phase d'expansion). La phase I comporte quatre éléments interconnectés portant sur: les systèmes artisanaux de collecte, d'irrigation et de drainage de l'eau; l'intensification des systèmes de production végétale durable; la diversification de la production, y compris de la pêche artisanale, de l'aquaculture et de l'élevage des petits animaux; et l'analyse des obstacles socio-économiques à la sécurité alimentaire. La phase II, phase macro-économique du PSSA, consiste à fournir une assistance aux gouvernements pour la préparation d'un programme de sécurité alimentaire et d'une politique agricole, d'un programme d'investissement agricole, et pour la préparation d'études de faisabilité des projets aptes à bénéficier d'un concours financier

633. L'un des éléments particuliers du programme est la coopération Sud-Sud, au titre de laquelle les pays en développement les plus avancés envoient des techniciens de terrain et des experts dans des pays bénéficiaires spécifiques pour une période de deux ou trois ans, pendant laquelle ils travaillent directement et vivent avec les communautés rurales concernées par le programme. Le nombre d'experts requis est déterminé au cas par cas, mais doit être suffisant pour atteindre une masse critique permettant la couverture sur place de toutes les régions agroclimatiques du pays.

634. Le programme comporte trois éléments, deux projets techniques et une activité de programme continue.

256A1 - Formulation du PSSA

635. Ce projet technique couvre l'organisation des missions de prospection (afin d'établir une base pour la mise en oeuvre des activités de pays) et la formulation du descriptif de programme national et du plan national des opérations du PSSA pour les activités de la phase I au niveau du pays. Le descriptif de programme national et le plan national des opérations sont formulés par des équipes nationales sous la supervision technique de la FAO. Par ailleurs, ce projet technique prévoit une mission de formulation conjointe FAO/gouvernement coopérant pour la coopération Sud-Sud dans les pays bénéficiaires dont la tâche principale sera de définir et d'adopter un mécanisme de coopération Sud-Sud incluant les compétences requises, les conditions financières et la préparation de l'accord tripartite.

256A2 - Mise en oeuvre du PSSA

636. On prévoit que la phase I du PSSA sera opérationnelle dans plus de 70 pays. Une part importante du budget est affectée à ce projet technique qui soutient la mise en oeuvre de divers éléments de la phase I dans certains pays et l'éventuelle prorogation de cette première phase ainsi que la préparation et le lancement de la phase II lorsque les projets pilotes ont montré la faisabilité d'une telle action. Ce projet technique soutient également la mise en oeuvre de la coopération Sud-Sud dans le cadre du PSSA. La contribution du budget ordinaire doit être complétée par un soutien extrabudgétaire. Si l'on prévoit que quelque 8,6 millions de dollars E.-U. seront versés au fonds d'affectation spéciale en 2000-01 (une estimation prudente), de récentes indications laissent présager qu'environ 22 millions de dollars E.-U. de soutien extrabudgétaire pourraient être approuvés pour la mise en oeuvre de la phase I. Un montant supplémentaire de 10 millions de dollars E.-U. devrait être fourni par les donateurs directement aux pays bénéficiaires à l'appui de la mise en oeuvre du PSSA. Les pays bénéficiaires font également des contributions importantes puisées dans leurs propres ressources.

256P1 - Coordination et suivi

637. Cette activité de programme continue couvre les travaux de l'Unité de coordination et de suivi dans la Division des opérations de terrain (TCO) afin de contrôler l'élaboration et l'exécution du programme spécial y compris l'initiative de coopération Sud-Sud. Elle est chargée du secrétariat de la structure interne de gestion et de coordination, notamment du Comité d'exécution du programme spécial, du Comité mixte du programme spécial (présidé par le Directeur général) ainsi que du groupe de contrôle extérieur.

Estimations 2000-01, par source de financement, unité et région (en milliers de dollars E.-U.)
Source de financement Unité administrative Région
Fonds Total Unité Programme Fonds Total Région Total
      de travail fiduciaires      
Programme de travail   AFIP 89 0 89 Mondial 2 714
Programme ordinaire 10 231 PBEC 300 0 300 Interrégional 908
    RAF 0 3 994 3 994 Afrique 7 718
Programme de travail 10 231 RAP 0 1 841 1 841 Asie et Pacifique 3 846
Activités de fonds fiduciaires   RLC 0 1 669 1 669 Proche-Orient 501
Fonds fiduciaires 8 586 TCI 707 50 757 Europe 542
Activités de fonds fiduciaires 8 586 TCO 9 135 1 032 10 167 Amérique latine 2 588
Total du Programme 2.5.6 18 817   10 231 8 586 18 817   18 817

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