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Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

Programme ordinaire

 

en milliers de $E.-U.

 

Programme de travail

49 732

 

Virements budgétaires

(1 400)

 

Programme de travail final

48 332

 

Dépenses

48 104

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

228

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

0%

Programme de terrain

 

en milliers de $E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

52 821

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

277

 

Exécution PCT et PSSA

12 037

 

Total exécution Programme de terrain

65 135

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1,4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

5 046

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

8%

Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies

Programme ordinaire

 

en milliers de $E.-U.

 

Programme de travail

17 252

 

Virements budgétaires

(350)

 

Programme de travail final

16 902

 

Dépenses

16 638

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

264

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

2%

Programme de terrain

 

en milliers de $E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

21 213

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

232

 

Exécution PCT

2 092

 

Total exécution Programme de terrain

23 537

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1.4

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

2 385

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

10%

Résultats du Programme

 

 

Approuvées
dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutées

Exécutées

Exécution en
pourcentage

Non modifiées

Modifiées

Méthodologies et directives

36

(7)

2

31

24

7

86%

Coordination et échange d'informations

12

(2)

3

13

12

1

108%

Systèmes d'information et bases de données

6

(1)

1

6

5

1

100%

Engagements et accords internationaux

0

0

0

0

0

0

 

Réunions

13

(5)

1

9

8

1

69%

Publications

34

(14)

5

25

19

6

74%

Formation

8

(2)

1

7

2

5

88%

Appui aux États Membres et aux activités de terrain

17

(1)

4

20

17

3

118%

Réalisations

313. Le programme comporte quatre grands volets:

314. Développement de la recherche et de la technologie. Des avis et des services sont fournis par le biais des liens établis entre les systèmes nationaux de recherche agronomique (SNRA) et la recherche mondiale. Le Programme contribue au renforcement des capacités des SNRA pour le traitement des questions relatives au développement durable, y compris la planification de la recherche agronomique et l'acquisition de compétences, en indiquant des méthodes et en dispensant une formation. Il favorise la constitution de partenariats et la mise en commun des informations, en nouant des liens entre les SNRA au-delà des frontières écopolitiques.

315. Une consultation d'experts sur l'évaluation et le transfert des technologies pour le développement durable, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne, a réuni la FAO, le Programme spécial pour la recherche agricole en Afrique (SPAAR), le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) et le Centre ghanéen de recherche scientifique et industrielle (CSIR). Une réunion de l'Équipe spéciale FAO/CIRA a eu lieu, de même que quatre ateliers sur l'évaluation et le transfert de technologies. Quatre documents techniques de synthèse ont été préparés à l'intention des réunions du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), ainsi que des études de cas sur l'incidence de l'aide extérieure sur les SNRA dans les pays en développement.

Biotechnologie

La biotechnologie, qui est un élément nouveau dans le développement de la recherche et de la technologie, a des implications à la fois politiques et éthiques. Le Programme favorise la mise au point de nouvelles technologies en faveur du développement rural et de la sécurité alimentaire. Les résultats d'une enquête sur les réseaux de biotechnologie seront utilisés pour le lancement d'un forum électronique à l'intention des décideurs et des gestionnaires. Un recueil des termes et des définitions utilisés dans ce domaine, Glossary of Biotechnology and Genetic Engineering, a été publié.


316. La consultation d'experts qui devait aider les SNRA à mettre au point des directives et des outils de planification pour l'intégration de la sécurité alimentaire durable dans leurs recherches, n'a pu avoir lieu pour des raisons financières. Elle a été remplacée par une conférence électronique qui se déroulera en juin 2000.

317. Pour soutenir l'Association des institutions de recherche agricole du Proche-Orient et d'Afrique du Nord (AARINENA) et faciliter le partage d'information et les partenariats entre les SNRA du Proche-Orient, il était prévu de préparer un répertoire des institutions, sur la base des données produites par la FAO, l'AARINENA, le Centre international de recherches agricoles dans les régions sèches (ICARDA) et le Centre international de hautes études agronomiques (CIHEAM) dans 19 pays de la région. Toutefois, à cause de retards dans la fourniture des données, il a fallu reporter le projet et son achèvement est maintenant prévu pour décembre 2000.

318. Des informations concernant l'aide à la recherche et aux réseaux et l'évaluation des technologies, ont été diffusées à l'appui du Système européen de réseaux coopératifs de recherche en agriculture (ESCORENA). Le réseau a été révisé pour être adapté au nouveau cadre européen pour la recherche. Les recommandations seront mises en application au cours du prochain exercice.

319. Plus de 2 500 chercheurs ont participé à une trentaine de cours, ateliers et conférences organisés par les réseaux. Le soutien fourni dans ce domaine s'affaiblit du fait de la contraction des ressources, limitant ainsi la capacité de publication des résultats et la possibilité pour les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) et de la Communauté des États indépendants (CEI) d'y prendre part. Grâce à l'aide européenne, il a été possible de faire paraître 22 numéros de sept bulletins en trois langues, ainsi que 11 publications conjointes. Quatre numéros de REU Technical Series ont pu être publiés.

320. Coopération et coordination en matière de recherche. Depuis 1998, le Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI se réunit deux fois par an; les soixante-quatorzième, soixante-quinzième, soixante-seizième et soixante-dix-septième réunions du Comité se sont donc tenues. Les membres du Comité et le Secrétariat ont participé aux réunions de centres du GCRAI pour le suivi et la mise en œuvre du programme, notamment pour ce qui est du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles et génétiques. Le Président du Comité a collaboré à deux réunions à mi-parcours et à deux semaines intercentres du GCRAI. Les rapports de ces réunions, des réunions à mi-parcours 98 et 99, et des semaines intercentres 98 et 99, ont été publiés. Le Comité a préparé, pour ces réunions, divers rapports sur l'allocation des ressources du GCRAI aux centres. Cette documentation a été placée sur Internet.

321. Pour en évaluer la qualité et le bien-fondé scientifiques, le CCT et le GCRAI ont effectué plusieurs examens externes des programmes et de la gestion de sept centres: Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), ICARDA (qui sera achevé en 2000), Centre international d'aménagement des ressources aquatiques (ICLARM), Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF), Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), Institution internationale de recherche zootechnique (ILRI) et Institut international de recherches sur le riz (IRRI), et entamé les premières phases de ceux concernant l'ADRAO et l'IWMI (à conclure en début d'année 2000). Six examens sont d'ordinaire prévus. Conformément aux priorités et aux stratégies du GCRAI pour l'exercice 1998-2000, on a effectué les premiers examens externes des programmes sur les ressources génétiques et des programmes éco-régionaux à l'échelle du système.

322. En vertu des recommandations de la réunion à mi-parcours 97 du GCRAI, le Comité a mené deux études d'experts sur les questions générales relatives aux biotechnologies et à la science et la technologie couvertes par des brevets. Le Comité a également achevé les études sur les priorités du GCRAI concernant les terres marginales et l'engagement du Groupe en Amérique latine et dans les Caraïbes, en complément de celles sur l'allocation des ressources du GCRAI et l'établissement des priorités. Le Cadre logique du GCRAI, destiné à améliorer la planification, la communication et la transparence des comptes, a été complété en collaboration avec le Groupe chargé de l'analyse et de l'évaluation de l'impact.

323. Vulgarisation, enseignement et communication. Les systèmes de vulgarisation en Afrique ont bénéficié d'un soutien fourni conjointement par la FAO et l'Initiative de Neuchâtel. Un cadre commun a été mis au point et des études de terrain effectuées, tandis que des consultations se sont déroulées au Mali et en Suède. Une base de données électronique a été constituée auprès de la FAO, en collaboration avec le Centre mondial d'information agricole (CMIA), pour la mise à jour des informations sur les systèmes nationaux de vulgarisation agricole. Des études de cas sur la planification, le suivi et l'évaluation ont démarré dans six pays des Caraïbes.

324. Un guide sur les activités de vulgarisation auprès des femmes rurales, un ouvrage sur la vulgarisation participative au Zaïre et une étude concernant la formation des agriculteurs aux techniques de conservation du sol au Costa Rica, ont été publiés. On a distribué des directives sur les démonstrations effectuées sur le terrain à l'appui du Programme spécial pour la sécurité alimentaire et fourni une assistance technique aux pays membres. On a entrepris un certain nombre d'études concernant l'impact du VIH/SIDA sur la vulgarisation agricole, les besoins des personnes handicapées en matière de formation agricole, la vulgarisation participative auprès des femmes et l'adoption extensive du riz hybride.

325. Une nouvelle approche a été testée sur le terrain au Ghana, en Zambie et au Zimbabwe, visant à aider les organisations de jeunes ruraux à élaborer une vision commune de leurs besoins et de leurs intérêts. On a mené des activités de planification participative à l'échelle des villages et de planification stratégique avec les dirigeants nationaux. Le Ghana a désormais un plan national d'action stratégique pour des programmes agricoles en faveur de la jeunesse rurale. Deux ateliers ont été organisés à l'appui de cette initiative. Pour renforcer la collaboration entre les organisations de jeunes, l'Éthiopie, la Gambie, le Kenya, le Malawi, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe ont tenu des séminaires sur la jeunesse rurale et la sécurité alimentaire. Au cours du dix-neuvième séminaire international sur les activités en faveur de la jeunesse rurale (Herrsching, Allemagne, 1998), la FAO a dispensé une formation en faveur de la jeunesse rurale et de la sécurité alimentaire, à des professionnels venus de 54 pays. La Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation (SDR) s'est occupée du thème de la Journée mondiale de l'alimentation 1999, Les jeunes contre la faim, en consacrant une page du site Internet de la FAO à la jeunesse rurale, et en faisant une présentation sur ce sujet au Japon.

326. Deux ateliers ont été organisés pour aider les pays membres du Proche-Orient à mettre en place des programmes d'éducation environnementale. Les modules de formation élaborés à cette occasion sont utilisés par les établissements scolaires dans toute la région. Une publication a été consacrée à une expérience analogue conduite précédemment dans six pays d'Asie.

327. Une méthode participative pour l'élaboration de programmes d'études a été mise à l'essai en Namibie pour améliorer les programmes d'enseignement officiels. On a publié un manuel pour l'intégration de la sécurité alimentaire, de l'agriculture durable et du développement rural dans les programmes d'études, ainsi qu'un répertoire des institutions d'enseignement agronomique de la région Asie et Pacifique. On a commencé à transmettre des données sur support électronique pour une plus vaste diffusion de l'information.

328. Une méthode participative pour l'élaboration de programmes d'études a été mise à l'essai en Namibie pour améliorer les programmes d'enseignement officiels. On a publié un manuel pour l'intégration de la sécurité alimentaire, de l'agriculture durable et du développement rural dans les programmes d'études, ainsi qu'un répertoire des institutions d'enseignement agronomique de la région Asie et Pacifique. Le transfert d'information par voie électronique pour une plus vaste diffusion a démarré.

329. En Amérique latine et dans les Caraïbes, une aide a été apportée à huit projets pour des activités de soutien à la vulgarisation, à la formation des agriculteurs, aux enseignants ruraux et au personnel des ONG. Des avis en matière de communications ont été fournis à 30 pays. On a organisé quinze ateliers de formation à la communication et mis au point quatre prototypes de programmes audiovisuels. En Bolivie, au Maroc et en Syrie, on a mené des activités de communication pour la formation en matière de gestion des ressources naturelles et des activités audiovisuelles. Des publications ont été mises sur CD-ROM et une vidéo a été préparée.

La communication participative pour l'évaluation du rôle des femmes
dans la gestion des ressources naturelles au Pakistan

Le rôle des femmes dans la gestion des ressources naturelles est bien souvent sous-estimé du fait du partage traditionnel des tâches selon le sexe. Le Projet interrégional pour la participation populaire à la conservation des hautes terres - réalisé en coopération par la FAO, l'Italie et le Pakistan - a ainsi encouragé la participation des femmes à la gestion du bassin versant de la Vallée de Kanak, dans le Baloutchistan.

Comme les femmes ne s'expriment généralement pas sur les questions extérieures au ménage, il est difficile de les faire participer aux activités de conservation. Le projet les a donc aidées à acquérir l'autonomie suffisante pour prendre des décisions et des mesures concernant la gestion des ressources. A travers la communication participative de groupe et par voie audiovisuelle, les femmes ont pu exprimer leurs besoins et leurs préoccupations. Les photos se sont révélées être de puissants outils en permettant aux femmes de se faire entendre au sujet de l'utilisation durable des ressources naturelles.


330. Dans le cadre des activités relatives aux politiques de communication, des ateliers ont été organisés au Cap-Vert, en République centrafricaine et en Guinée-Bissau. Des documents d'orientation ont été préparés pour chacun d'eux. On a mené dans certains pays d'Afrique des études sur les stratégies en matière de radio rurale, y compris sur les besoins en équipement et la faisabilité commerciale.

331. Une publication, La voix des femmes pour le changement - La communication et la femme rurale, a été préparée à l'appui de la Consultation de haut niveau de la FAO sur les femmes rurales et l'information (Rome, octobre 1999). Un soutien a continué d'être apporté au Centre de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC) pour la communication au service du développement, en vue de l'élaboration de plans de viabilité financière, au Programme intégré financé par la Norvège, à la Campagne panafricaine contre la peste bovine et au Centre de services de production audiovisuelle (CESPA) au Mali, sur la base duquel on a produit un manuel de formation pour l'utilisation des vidéos. Un atelier a été organisé au Malawi concernant l'utilisation des moyens de communication traditionnels en faveur du développement; un manuel pour l'évaluation de la communication participative rurale a été préparé.

332. Des outils techniques innovateurs d'information et de communication basés sur Internet ont été mis au point pour une meilleure diffusion de l'information - un réseau de communication virtuelle pour la recherche et la vulgarisation et les Réseaux d'information sur les exploitations agricoles (FARM-Net) - avec des applications dans huit pays; on a préparé plusieurs publications concernant les techniques de communication de l'information. Après évaluation, des travaux ont démarré au Mali pour relier la radio rurale à Internet et atteindre ainsi un auditoire rural lointain.

333. Ressources naturelles, surveillance de l'environnement et coordination pour le développement durable et la sécurité alimentaire. On a concentré les efforts sur la mise en place et l'utilisation de bases de données, ainsi que sur les outils d'aide à la prise de décisions pour l'analyse, la gestion des ressources naturelles et la formulation de politiques pour des conventions et des accords sur l'environnement. Ce programme a été mis en œuvre par le Service de l'environnement et des ressources naturelles (SDRN) en coopération avec divers partenaires.

334. On a poursuivi la mise au point de méthodes intégrées de collecte de données, de systèmes de télédétection et d'information géographique (SIG), de systèmes agrométéorologiques et d'observation terrestre. Ces méthodes et ces outils de soutien à la prise de décisions ont contribué au développement durable de l'agriculture.

335. Huit bases de données sur l'environnement ont été mises à jour. Le Système d'observation en temps réel de l'environnement en Afrique (ARTEMIS), dont la couverture est désormais mondiale grâce aux données SPOT de végétation IV, a fourni de précieuses informations au Système mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR) pour l'alerte rapide aux fins de la sécurité alimentaire et pour la surveillance et la lutte contre le criquet pèlerin. A l'aide d'outils de soutien à la prise de décisions, les données SIG/AGROMET (Groupe agrométéorologique) et les bases de données de télédétection ont offert une analyse environnementale pour la cartographie de l'insécurité et de la vulnérabilité alimentaires, et pour le rapport sur l'État de l'insécurité alimentaire dans le monde (SOFI). La première phase du projet de carte de l'occupation des terres et de base de données géoréférencées pour l'Afrique (AFRICOVER) est terminée - une base de données préliminaire sur l'environnement pour l'Afrique de l'Est et un Système normalisé de classification de l'occupation des terres (LCCS), avec les logiciels correspondants. Un catalogue de cartes SIG a été préparé. Le Secrétariat du Système mondial d'observation terrestre (SMOT) a été renforcé, grâce aux ressources et aux fonds fiduciaires existants. Le système mondial d'observation GT-Net et la base de méta-données des sites de suivi des écosystèmes terrestres (TEMS) sont désormais opérationnels. Des programmes SMOT ont démarré en Europe centrale et orientale. Divers projets d'évaluation de la productivité primaire nette de la terre et de la masse de carbone, ont été mis en route à l'appui des études sur le climat.

336. Un appui technique a continué d'être fourni à 60 projets régionaux et nationaux, y compris AFRICOVER et ICAMS (Surveillance côtière intégrée). Un soutien a également être apporté au projet REIMP réalisé en collaboration avec la Banque mondiale et les pays du Bassin du Congo. On a renforcé les partenariats, au sein comme à l'extérieur de la FAO. Plusieurs protocoles d'accord ont été signés, notamment un accord de coopération avec la CE et la NASA.

337. On a continué de soutenir la formulation de politiques de l'environnement et de la durabilité, à tous les niveaux. Des progrès ont été faits dans l'élaboration d'indicateurs de durabilité, par exemple d'indicateurs de la qualité des terres avec la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). On a poursuivi les études sur l'impact des sources d'énergie renouvelables sur la chaîne alimentaire. Le Conseil mondial de l'énergie (CME) et la FAO ont publié en collaboration Le défi de la pauvreté énergétique rurale dans les pays en voie de développement. Des avis ont été fournis concernant les politiques de l'environnement, l'infrastructure d'information géospatiale, l'agrométéorologie, la télédétection et les SIG, et les systèmes intégrés d'information de gestion. On a contribué au renforcement des capacités nationales au moyen de directives, de manuels, de normes et d'outils de soutien à la prise de décision. Les bases pour une agriculture organique ont été jetées.

338. Un soutien a été apporté aux conventions sur le changement climatique, la désertification et la diversité biologique, conformément aux obligations de la FAO, avec notamment l'évaluation des activités en matière de diversité agrobiologique pour l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA) de la Convention sur la diversité biologique. Une aide a continué d'être fournie concernant la contribution de la FAO à la huitième session de la Commission sur le développement durable. Cet appui a été centré sur les questions touchant l'agriculture et la coopération interinstitutions, en particulier l'environnement, le développement durable et le suivi de la CNUED. On a établi des partenariats avec les secrétariats des Conventions et de diverses organisations. Des services de secrétariat ont été assurés aux groupes de travail interdépartementaux sur la diversité biologique, le changement climatique, la désertification et l'agriculture organique. En collaboration avec des institutions des Nations Unies et des organismes intergouvernementaux, la FAO a contribué à la mise au point d'une stratégie intégrée globale d'observation (IGOS) et organisé un forum sur ce thème.

339. Les préparatifs en vue de la Conférence FAO/Pays-Bas sur le caractère multifonctionnel de l'agriculture et des terroirs ont été menés à bien, avec notamment la réalisation de deux contributions techniques, d'une base de données sur les résultats positifs obtenus et de six documents: diversité agrobiologique, bioénergie, eau, environnement et échanges, terres arides, et recherche et technologie. La qualité de cette documentation avait été notée par la conférence, dont les résultats ont été présentés au Conseil et à la Conférence de la FAO, qui ont donné des avis quant aux activités futures.

340. Une contribution a été apportée aux préparatifs de la Conférence ministérielle sur l'agriculture dans les petits États insulaires en développement (mars 1999). Trois documents techniques internes ont aidé la Conférence à adopter un plan d'action sur l'agriculture dans les petits États insulaires en développement, contenu dans une déclaration ministérielle.

Programme 2.5.2: Les femmes et la population

Programme ordinaire

 

en milliers de $E.-U.

 

Programme de travail

6 142

 

Virements budgétaires

0

 

Programme de travail final

6 142

 

Dépenses

6 185

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

(43)

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

(1%)

Programme de terrain

 

en milliers de $E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

5 873

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

2

 

Exécution PCT

584

 

Total exécution Programme de terrain

6 459

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1.0

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

898

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

14%

Résultats du Programme

 

 

Approuvées
dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutées

Exécutées

Exécution en
pourcentage

Non modifiées

Modifiées

Méthodologies et directives

18

(5)

1

14

9

5

78%

Coordination et échange d'informations

3

0

3

6

6

0

200%

Systèmes d'information et bases de données

2

(1)

1

2

2

0

100%

Engagements et accords internationaux

0

0

0

0

0

0

 

Réunions

0

0

5

5

5

0

 

Publications

2

(1)

6

7

7

0

350%

Formation

12

(4)

1

9

7

2

75%

Appui aux États Membres et aux activités de terrain

20

(8)

4

16

14

2

80%

Réalisations

341. Le programme encourage l'intégration des questions socio-économiques, démographiques et de parité hommes/femmes dans les politiques nationales de développement agricole et rural, et il contribue à la prise en compte de ces éléments dans les activités de la FAO. Point de référence pour le suivi du Plan d'action du Caire sur la population et le développement de 1994 et du Programme d'action de Beijing en faveur des femmes de 1995, il coordonne le Plan d'action de la FAO pour l'intégration des femmes dans le développement (1996-2001).

342. Les femmes dans l'agriculture et le développement durable. On a encouragé la prise en compte des questions de parité en relation avec les politiques, la législation et les institutions civiles, le renforcement des capacités nationales, la participation et la sécurité alimentaire. Une formation aux méthodes d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) a été dispensée dans 26 pays. Un guide SEAGA sur l'irrigation est désormais opérationnel, tandis que plusieurs autres guides techniques sont en préparation dans les domaines suivants:

343. La collaboration avec les institutions des Nations Unies siégeant à Rome a été renforcée; la FAO et le PAM préparent actuellement un guide SEAGA sur la parité et les situations d'urgence. Les documents SEAGA, qui sont généralement financés par des ressources extrabudgétaires, sont disponibles en anglais, espagnol, français et portugais; la traduction en arabe est en cours.

344. Membre du Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes (IACWGE), le programme a contribué aux activités suivantes:


Réalisations au niveau régional:

Le Bureau régional pour l'Afrique (RAF) est venu en aide au Ministère ghanéen de l'alimentation et de l'agriculture pour sa stratégie en matière de parité et de développement, en complétant le Plan d'action national pour la parité et le développement, en préparant une formation SEAGA pour le personnel ministériel et en encourageant la décentralisation de l'administration publique au Ghana. Suite aux préparatifs de RAF/SDWW, la seizième réunion de la Commission des statistiques agricoles pour l'Afrique (AFCAS) intégrera les questions de parité dans la collecte de données. La Norvège et la Finlande ont financé un programme pour le développement durable et la sécurité alimentaire, lancé en partenariat avec la Namibie, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. Le programme s'occupe de l'élaboration de statistiques ventilées par sexe, de la gestion des ressources dans les ménages et de SEAGA, trois des sept composantes financées actuellement, et il assure la coordination du programme et le secrétariat du Groupe de travail chargé de sa mise en œuvre.

Le Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP) a organisé une réunion d'experts sur les méthodes de recherche participative et pour la création d'une base de données sur les questions de parité, produisant notamment une publication.

Le Bureau régional pour l'Europe (REU) a donné son soutien à la neuvième session du Groupe de travail sur la femme et la famille dans le développement rural, organisée en Arménie en octobre 1998 pour analyser la participation des femmes dans le développement rural en Europe et examiner les enjeux à partir de six études de cas, et a également apporté une contribution à deux Écoles internationales d'été sur le développement rural: la onzième (Grèce, 1998) sur le rôle des modèles de micro-finance dans le développement des communautés rurales, et la douzième (Estonie, 1999) sur les activités des ONG en matière de développement rural. Ces deux initiatives mettaient au premier plan la formation, les méthodes adoptées et l'acquisition d'informations et de compétences. Autres activités:

  • la mise au point de techniques de collecte et d'analyse de données ventilées par sexe en Bulgarie, en Pologne et en Espagne;
  • un atelier en Slovaquie sur la participation des femmes au processus d'élaboration des politiques dans les communautés rurales, pour un meilleur accès aux décideurs et une plus grande participation à la prise des décisions;
  • un atelier SEAGA pour la formation de formateurs, en Espagne, concernant l'intégration des questions de parité dans les politiques et les projets.

Le Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes (RLC) a aidé le Panama avec une formation concernant le développement rural et portant sur la participation, l'analyse selon le genre et la stratégie d'intervention selon le sexe. Les méthodes SEAGA ont été adaptées pour la formation et la planification à l'échelon des communautés; des méthodes de planification participative ont été mises à l'essai dans cinq communautés. Un certain nombre de résultats ont été obtenus:

  • des modules de formation sur la parité, la participation et le développement rural;
  • des propositions pour une stratégie de développement rural axée sur la parité;
  • des orientations pour des systèmes de crédit à l'échelle des communautés.

Par le biais de la coopération technique, on a renforcé la capacité du Ministère brésilien de la réforme agraire de mettre en œuvre des politiques attentives aux spécificités de chaque sexe, réduisant les obstacles à l'accès des femmes aux ressources, tandis qu'un soutien a été apporté à la Commission nationale mexicaine sur les femmes rurales pour la prise en compte de ces spécificités dans les projets agricoles, avec notamment un programme de formation de formateurs adoptant l'approche SEAGA. Un projet a démarré au Nicaragua à l'appui de l'Instituto de la Mujer Nicaraguense, pour la promotion de politiques sensibles aux disparités entre les sexes (TCP/NIC/8923). Il est prévu d'élaborer, à l'appui des institutions agricoles, une stratégie en matière de parité.

Le Bureau régional pour le Proche-Orient (RNE) a apporté une assistance technique à la Tunisie, à l'Algérie et à la Syrie dans leurs plans d'action pour l'intégration des femmes rurales dans les programmes nationaux; des informations sur les femmes rurales ont été recueillies, à la suite d'enquêtes. Une formation concernant le développement communautaire et utilisant des méthodes participatives et l'analyse selon les spécificités de chaque sexe, a été dispensée au personnel des institutions rurales. Les plans d'action ont été validés par des ateliers nationaux. Un soutien technique a été fourni pour l'incorporation des questions de parité dans des projets mis en œuvre en Mauritanie et au Yémen.


345. L'attention a été centrée sur les femmes en tant qu'agents de la sécurité alimentaire. Un guide SEAGA sur la gestion des ressources dans les ménages, tenant compte des spécificités de chaque sexe, sera mis au point en 2000 à l'intention des instituts de formation agricole. Un projet appuyé par la Finlande sera réalisé en Pologne et au Cameroun; on a préparé des rapports nationaux concernant des études de base sur l'économie domestique et la vulgarisation agricole, dont les résultats ont été examinés lors d'ateliers nationaux organisés à cet effet. Au Cameroun, un atelier a mis à jour le matériel de formation de la FAO, notamment pour renforcer les activités de vulgarisation auprès des femmes rurales. En Pologne, trois guides de terrain ont été réalisés conjointement avec l'Université de Varsovie:

Deux documents techniques ont été préparés:

Pour améliorer les capacités de gestion des adultes analphabètes, le Bureau régional pour l'Afrique a mis au point des manuels pour l'acquisition de notions de calcul et de comptabilité. Le Bureau régional pour le Proche-Orient a entrepris des études sur la gestion des ressources dans les ménages et la sécurité alimentaire, au Yémen, en Syrie et en Égypte. Des spécialistes régionaux de l'intégration des femmes dans le développement et des questions de parité, ont apporté leur soutien au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA).

346. Un certain nombre d'initiatives ont été prises pour une meilleure compréhension du rôle de la femme dans la gestion des ressources naturelles. Les connaissances traditionnelles des femmes dans ce domaine constituent le fondement même de la subsistance et des besoins communautaires, contribuant à la conservation de la diversité biologique. Des travaux de recherche ont été entrepris en Bolivie, au Guatemala, au Nicaragua et au Pérou, sur des méthodes permettant de comprendre et d'évaluer la contribution des femmes à l'agriculture, à la production animale, à la sélection des semences et à la conservation des ressources génétiques. Un accord a été passé avec l'Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI) pour l'acquisition de connaissances et d'expériences concernant les spécificités hommes/femmes et la gestion des ressources génétiques. Il a été convenu de préparer des publications au sujet de l'intégration des questions de parité dans la gestion des ressources naturelles, notamment: Women Farmers and Andean Seeds et Gender and Farming Systems. Le Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique a organisé une consultation technique sur la spécificité des rôles hommes/femmes, l'aménagement de la biodiversité et la sécurité alimentaire, et préparé la documentation pertinente. Le Bureau régional pour le Proche-Orient a entrepris des études en Jordanie, au Maroc, au Soudan et en Égypte, sur le rôle assigné à chacun des sexes concernant les plantes médicinales, culinaires et aromatiques, aux fins de la conservation des ressources naturelles et de la création de revenus. La Norvège a financé un projet soulignant l'importance du rôle spécifique de chaque sexe dans la gestion de la diversité biologique, en Tanzanie, au Zimbabwe et au Mozambique (voir encadré).

Valoriser les connaissances pour une utilisation durable de
la diversité biologique

Le projet FAO pour le renforcement de l'agriculture et du développement rural en Afrique méridionale à travers l'exploitation des spécificités de chaque sexe, de la diversité biologique et des connaissances des populations autochtones, vise à faire comprendre comment ce savoir local peut contribuer à la conservation de la biodiversité et améliorer la sécurité alimentaire, en constituant des répertoires d'institutions pour mettre en relation les ONG, les gouvernements, les universités et les centres de formation.

Il aide les organisations à identifier les détenteurs de connaissances en matière de conservation de la diversité biologique et à déterminer dans quelle mesure ce savoir peut contribuer à la sécurité alimentaire. Un programme de formation mis en place à l'intention des chercheurs et des agents de terrain, a permis à ces derniers de promouvoir des approches communautaires et sensibles au rôle spécifique de chaque sexe, pour la gestion des ressources naturelles; cette activité a notamment comporté des échanges entre organisations en Tanzanie et au Zimbabwe.

Le projet parraine des débats, des ateliers, l'établissement de réseaux, et des échanges pour un partage d'informations avec les communautés rurales, les institutions agricoles et les responsables de l'élaboration des politiques.


347. Les informations concernant les rôles, les besoins et les priorités des populations rurales sont importantes à des fins de planification; la diffusion d'information demeure donc une priorité. Le thème de la Journée mondiale de l'alimentation et de TeleFood 1998 était "Les femmes nourrissent le monde". La consultation de haut niveau sur les femmes rurales et l'information, organisée en 1999 avec le soutien de la France, de l'Italie, des Pays-Bas et de la Norvège, a réuni des ministres de l'agriculture, des ministres de l'égalité des chances et des observateurs d'institutions des Nations Unies, d'organisations intergouvernementales et d'ONG. Des présentations ont été faites par des spécialistes des gouvernements, du monde académique, des médias et de la société civile. On a mis au point la version provisoire d'un document intitulé "Stratégie d'action pour des politiques harmonisant les enjeux de la sécurité alimentaire et ceux de l'égalité des sexes - Le rôle de l'information". Un soutien a continué d'être apporté à la Campagne mondiale d'information et de sensibilisation auprès des femmes rurales lancée à Beijing, tandis que des documents d'information ont été préparés en anglais, français, espagnol et arabe (voir encadré).

Publications:

La voix des femmes pour le changement - La communication et la femme rurale;

Combler la lacune de données. Intégration des spécificités hommes-femmes dans les statistiques agricoles;

Agricultural censuses and gender considerations - concepts and methodology;

Participation et information: clés pour des politiques agricoles équilibrées en matière d'égalité hommes-femmes;

Legal aspects on rural women's access to land in Cuba, Honduras, Nicaragua and Dominican Republic;

Rural women and food security - current situation and perspectives;

Gender database for Pacific island countries;

Community radio for rural women;

Maldivian gender roles in bioresource management;

Gender roles in peanut sector for household food security;

Sri Lankan women and men in bioresource management.

Fiches d'information par pays: Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Chine, Inde, République populaire. démocratique Lao, Népal, Pakistan, Sri Lanka et Viet Nam.

Feuilles d'information thématiques:

Les femmes comme utilisatrices, conservatrices et gestionnaires de la diversité agrobiologique;

An integrated rural development project in the Niger - an example of women's multidimensional role;

Gender analysis of agricultural production systems;

Women's role in rice farming;

Agricultural implements used by women farmers in Africa;

Gender, socio-economic analysis and training (SEAGA) programme;

Women's access to financial services.

Produits audiovisuels:

Les femmes nourrissent le monde (CD-ROM, vidéos);

The phantom statistics (produit multimédia);

Audiocassettes illustrant la contribution des femmes à l'agriculture à la Barbade, en Bolivie, en Bulgarie, au Burkina Faso, en Inde et en Afrique du Sud.


348. On a continué à fournir un soutien au Comité interdépartemental sur le rôle des femmes dans le développement (COWID) par le biais d'initiatives telles que l'analyse des progrès réalisés dans l'intégration au sein de l'Organisation des questions relatives aux spécificités de chaque sexe, Corporate Progress Review on Gender Mainstreaming in FAO. Le site Internet Gender and Food Security, consacré à la femme et à son rôle dans la sécurité alimentaire, a été lancé à l'occasion de la Journée internationale de la femme de 1999. Le mandat du Comité chargé de l'examen de programmes et de projets (PPRC) a été révisé et élargi aux questions de parité. Une collaboration a été entamée avec PBE pour l'intégration de ces questions dans la planification à moyen terme. On a procédé à l'évaluation du rôle des points de contact au sein des divisions techniques pour les questions de parité. En Afrique, le Plan d'action FAO pour l'intégration des femmes dans le développement a été adapté aux différents contextes régionaux et sous-régionaux.

349. Population. Un soutien a continué d'être apporté au Programme d'action de la Conférence mondiale de 1994 sur la population et développement. On a préparé des documents sur les tendances démographiques rurales et les facteurs sociaux et environnementaux, et notamment sur les points suivants:

350. A la suite du Sommet mondial de l'alimentation de 1996, un document sur l'alimentation et la population, intitulé Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici à 2050 et faisant une synthèse des tendances démographiques et de la sécurité alimentaire, a été publié par la FAO et Economica (Paris).

351. On a poursuivi les travaux sur l'incidence du virus VIH/SIDA sur l'agriculture et le développement rural, en mettant notamment en relief les mesures de parade des institutions rurales. Un soutien technique a été apporté aux équipes d'appui aux pays du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). La collaboration avec ces équipes a été renforcée, de même que les liens entre les institutions des Nations Unies, avec la préparation de documents sur la population et le développement rural, et la participation à divers ateliers sur le renforcement des capacités nationales. Une place importante a été donnée aux approches participatives, aux méthodes innovatrices et au renforcement de la capacité de riposte des populations face aux problèmes nationaux.

352. Deux ateliers ont été organisés dans des domaines prioritaires. L'atelier thématique sur la population, la pauvreté et l'environnement, centré sur les rapports entre le changement démographique, la pauvreté, la dégradation de l'environnement et leurs implications en termes de programmes, a été préparé avec le Bureau international du travail (BIT) et soutenu par le FNUAP. L'atelier thématique sur la participation des hommes aux programmes et services de santé sexuelle et reproductive, qui abordait les aspects de cette participation masculine ayant une incidence sur la parité hommes/femmes dans les ménages ruraux, a été organisé par la FAO et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec l'assistance du FNUAP et de certaines ONG.

Programme 2.5.3: Développement rural

Programme ordinaire

 

en milliers de $E.-U.

 

Programme de travail

8 537

 

Virements budgétaires

(250)

 

Programme de travail final

8 287

 

Dépenses

8 354

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

(67)

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

(1%)

Programme de terrain

 

en milliers de $E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

15 656

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

43

 

Exécution PCT

2 189

 

Total exécution Programme de terrain

17 888

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

2.1

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

1 456

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

8%

Résultats du Programme

 

 

Approuvées
dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutées

Exécutées

Exécution en
pourcentage

Non modifiées

Modifiées

Méthodologies et directives

21

(2)

0

19

14

5

90%

Coordination et échange d'informations

5

(1)

3

7

6

1

140%

Systèmes d'information et bases de données

0

0

0

0

0

0

 

Engagements et accords internationaux

0

0

1

1

1

0

 

Réunions

3

(2)

1

2

2

0

67%

Publications

0

0

7

7

7

0

 

Formation

3

(1)

0

2

2

0

67%

Appui aux États Membres et aux activités de terrain

5

(2)

0

3

3

0

60%

Réalisations

353. Ce Programme contribue à la mise en œuvre des politiques de développement rural, avec la participation de tous les secteurs. Ses principaux objectifs étaient les suivants:

354. Le produit de ce programme a été un ensemble de méthodologies, de directives, de soutien technique, de systèmes d'information et de publications. On a soutenu les efforts des pays en matière de décentralisation dans différentes régions, en privilégiant le recours aux produits, aux échanges et aux alliances pour la réforme des institutions et le renforcement des capacités des chambres d'agriculture et des organisations d'agriculteurs. On a favorisé les partenariats internationaux dans le cadre du Réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire. Une contribution a été fournie au Cadre stratégique de la FAO.

355. Régime foncier. Une aide a été apportée à la mise en œuvre de politiques foncières et de systèmes de gestion des terres dans toutes les régions.

356. Des directives, Good Practices Guidelines for Agricultural Leasing Arrangements, ont contribué à l'application de la théorie du marché des baux ruraux au développement rural en Amérique latine. Une étude sur les prix des terres agricoles a été réalisée conjointement avec la Banque mondiale et le Groupe régional pour l'assistance technique (RUTA), dans le cadre de l'accord de paix du Guatemala. Un réseau multi-institutions sur la réforme foncière fondée sur le marché a été mis en place avec la Coalition populaire. Une aide a été fournie aux pays en développement et aux pays en transition concernant l'analyse des marchés et des régimes fonciers, les prêts hypothécaires octroyés par le secteur privé et les informations foncières, avec la mise en contact des administrateurs des pays balkaniques et européens et l'élargissement des alliances aux fins du transfert de connaissances dans le cadre de l'Initiative pour l'Europe et l'Asie centrale.

357. On a préparé des directives à l'intention des responsables politiques, pour l'élaboration de mesures foncières de parade face à l'expansion périurbaine, et un ouvrage intitulé Thésaurus multilingue du foncier, a été publié. On a favorisé l'établissement de réseaux pour les questions concernant le régime foncier dans les zones périurbaines et les réponses des politiques foncières au changement démographique, sur la base d'études réalisées dans les pays africains. Des avis pour des programmes d'action ont été fournis dans le cadre de documents sur le régime foncier, l'enregistrement des terres au cadastre et l'agriculture périurbaine.

358. Institutions rurales et participation. Après la Consultation technique de 1997 sur la décentralisation, les produits réalisés et les avis fournis en matière de politiques ont consisté en l'analyse des institutions rurales dans le cadre de la décentralisation et de la restructuration, des directives sur l'établissement de partenariats pour renforcer la coopération entre les ruraux pauvres, les stratégies de création de revenus au niveau des ménages et les coopératives. Les expériences faites en Asie en matière de décentralisation ont été analysées à l'occasion d'un atelier organisé en Thaïlande.

359. Grâce à des études et des projets réalisés en Afrique et en Asie du Sud-Est, on a pu mettre au point des méthodes pour le renforcement des institutions rurales et des chambres d'agriculture. Une analyse du rôle des ministères de l'agriculture en Afrique subsaharienne, des expériences nationales et des questions institutionnelles a été faite; les résultats obtenus ont été confrontés lors d'un atelier tenu à Dakar. En Amérique latine, on a lancé un réseau d'information sur la décentralisation, conduit des études sur la décentralisation, le développement rural et la lutte contre la pauvreté, et effectué une analyse des organisations locales et des organismes publics. Un document sur les politiques du changement institutionnel a été préparé. Une trousse de formation a été réalisée pour une collaboration accrue des institutions en matière de décentralisation, et adaptée pour l'Asie avec l'aide du Centre sur le développement rural intégré pour l'Asie et le Pacifique. On a également publié avec la Division de la mise en valeur des terres et des aux (AGL) des directives sur le transfert des services d'irrigation aux organisations d'utilisateurs.

360. Des études sur les organisations civiles et rurales ont été conduites en Afrique et en Amérique latine, tandis qu'un réseau de soutien aux organisations de la société civile et aux ONG a été mis en place pour l'analyse des coalitions locales. Des manuels de formation concernant la gestion coopérative ont été préparés à l'intention des formateurs et mis à l'essai en Asie et en Afrique. La Conférence régionale pour l'Asie et le Pacifique qui a réuni les ministres pour les coopératives et l'Alliance coopérative internationale (ACI) a donné son appui à la promotion de la sécurité alimentaire par la voie des coopératives. Un avis en matière de politiques a été fourni au Viet Nam pour la mise en œuvre de cadres juridiques à l'intention des coopératives. On a publié des directives sur la formation de capital pour les coopératives; des travaux de recherche ont été entrepris en Afrique conjointement avec l'Université de Wageningen, donnant lieu à des publications sur le microcrédit et les finances rurales. Une réunion régionale sur les méthodes de recherche pour l'analyse des sociétés pastorales d'Asie centrale, a élaboré des directives et reçu de la part de la Mongolie une demande officielle d'assistance concernant la gestion des risques au niveau des populations pastorales.

361. Des recherches ont été conduites en Inde, au Mexique et au Mozambique au sujet de la création de revenus par les ruraux en relation avec les institutions rurales, et le matériel ainsi recueilli a permis de préparer des directives pour l'abaissement des obstacles et le renforcement des liens entre les revenus agricoles et non agricoles. On a publié un rapport intitulé Determinants of Rural Household Incomes and Their Impact on Poverty and Food Security in the Resettlement and Communal Areas of Zimbabwe. Un projet FAO/Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) pour la réduction de la pauvreté par le biais de l'emploi rural, a été mis en œuvre en Asie. En Thaïlande, on a mis au point une formation à la culture rémunératrice des champignons, en faveur des personnes handicapées; en Inde, une formation pour une apiculture génératrice de revenus, adressée aux groupements féminins, a été mise à l'essai sur le terrain.

362. Un groupe de travail interdivisions sur les approches et les méthodes participatives pour la promotion de moyens d'existence durables et la sécurité alimentaire, a été constitué en 1998 avec la Division du développement rural (SDA), la Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS) et la Division de l'analyse du développement agricole et économique (ESA), pour une approche participative plus cohérente au sein du programme de terrain et du PSSA, et pour de nouvelles recommandations concernant la participation à l'appui des organisations de la société civile, des ONG et des organisations locales de services de développement. Les effets de moyens d'existence durables sur le revenu et l'accès aux ressources ont été analysés pour le Cadre stratégique de la FAO.

363. Partenariats et alliances à l'appui de la sécurité alimentaire. Des avis en matière de politiques ont été fournis pour la constitution de partenariats à l'appui de la sécurité alimentaire. Le rôle des ONG et des organisations de la société civile en matière de régimes fonciers a été conforté par le truchement de la Coalition populaire et autres réseaux. Les changements apportés au sous-programme ont renforcé l'appui au Réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire.

364. Concernant le régime foncier et le développement rural, on a établi des bases de données sur les approches participatives, la décentralisation et les structures agraires. On a organisé deux séminaires sur les bases de données relatives à la structure agraire; une base de données a été conçue à l'appui du CMIA. Des informations sur les réformes institutionnelles, les outils relatifs au cadastre et les techniques participatives ont été diffusées par le biais d'avis en matière de politiques, de projets et du site Web de la FAO.

365. Le Réseau du CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire, établi conjointement avec le FIDA et le PAM, a élargi ses activités. On a préparé des directives en faveur des initiatives nationales. Un système de soutien aux bureaux des Nations Unies dans les pays a été mis en place. Les échanges entre les partenaires du Réseau, les représentants de la FAO et les coordonnateurs résidents du PNUD, ont donné lieu à un flux d'informations fructueux. Un site Web a été créé; le FIDA a établi un forum d'information sur les leçons tirées de l'expérience. Soixante-quatre Groupes thématiques nationaux sur le développement rural et la sécurité alimentaire ont été constitués, facilitant l'échange d'informations au sein du système du Coordonnateur résident des Nations Unies, 16 autres étant en cours d'établissement. Les groupes thématiques nationaux ont travaillé sur les relations institutionnelles entre le développement rural et la sécurité alimentaire, apportant une contribution au Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (UNDAF)/CAC et nouant des liens avec l'Initiative du système des Nations Unies pour l'Afrique (UNSAI) et le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV).

366. Partenariats et alliances. Une conférence électronique sur les associations de petits exploitants, mettant l'accent sur leur contribution à la sécurité alimentaire, a réuni plus de 400 spécialistes; la version provisoire d'un manuel a été préparée. Des études portant sur les alliances et les bonnes pratiques dans les régions pauvres, ont été entreprises en Argentine et au Mexique.

Programme 2.5.6: Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les PFRDV

Programme ordinaire

 

en milliers de $E.-U.

 

Programme de travail

10 237

 

Virements budgétaires

(600)

 

Programme de travail final

9 637

 

Dépenses

9 571

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en milliers de dollars E.-U.

66

 

(Sur-utilisation)/Sous-utilisation, en pourcentage

1%

Programme de terrain

 

en milliers de $E.-U.

 

Ressources extrabudgétaires: fonds fiduciaires et PNUD

10 079

 

Ressources extrabudgétaires: projets d'urgence

0

 

Exécution PSSA

7 172

 

Total exécution Programme de terrain

17 251

 

Ratio Programme de terrain/Programme ordinaire

1.8

 

Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique)

250

 

Services d'appui technique, % de l'exécution

1%

Résultats du Programme

 

 

Approuvées
dans PTB

Supprimées/
reportées

Non planifiées
exécutées

Total
exécutées

Exécutées

Exécution en
pourcentage

Non modifiées

Modifiées

Méthodologies et directives

0

0

0

0

0

0

 

Coordination et échange d'informations

1

0

0

1

1

0

100%

Systèmes d'information et bases de données

0

0

0

0

0

0

 

Engagements et accords internationaux

0

0

0

0

0

0

 

Réunions

1

0

0

1

1

0

100%

Publications

0

0

0

0

0

0

 

Formation

0

0

0

0

0

0

 

Appui aux États Membres et aux activités de terrain

2

0

0

2

2

0

100%

Réalisations

367. Le PSSA a continué d'aider les pays à faible revenu et à déficit alimentaire (PFRDV) à améliorer la sécurité alimentaire nationale par de rapides augmentations de la productivité et de la production alimentaires, à l'aide de méthodes économiques et durables, en réduisant les écarts de production d'une année sur l'autre et en améliorant l'accès à la nourriture. On a privilégié l'approche multidisciplinaire et participative, la prise en charge nationale et les partenariats en faveur du développement. Augmenter le revenu des agriculteurs et l'emploi rural, et améliorer l'équité sociale et la prise en compte des spécificités de chaque sexe, sont des caractéristiques fondamentales du Programme spécial. Au cours de l'exercice biennal considéré, la couverture du PSSA a été étendue à d'autres PFRDV intéressés.

368. Le montant des missions et des projets de formulation de programmes mis en œuvre au titre du PSSA a atteint 7,17 millions de dollars E.-U.. En outre, une partie importante du temps de travail du personnel du Service de la coordination et du suivi du PSSA (TCOS), comptabilisée dans les dépenses du Programme ordinaire, a été consacrée à des activités de formulation et de suivi de projets. Des ressources du Programme ordinaire, pour un total de 598 000 dollars E.-U., ont également été destinées au remboursement des services techniques fournis par les divisions au PSSA. Les dépenses extrabudgétaires ont été quelque peu inférieures au niveau prévu dans le Programme de travail et Budget 1998-99, principalement en raison d'une diminution de la contribution du PNUD, qui a été de 2,6 millions de dollars E.-U. au lieu des 10,5 millions de dollars E.-U. attendus.

369. La phase pilote du PSSA (à caractère micro-économique) est exécutée par les gouvernements et les communautés concernées, et comporte la mobilisation et la formation d'effectifs locaux, la participation des agriculteurs et la fourniture d'intrants et d'équipements. Ses composantes sont les suivantes:

370. La phase pilote a pour vocation explicite d'élargir à la fois la gamme des composantes et des zones géographiques couvertes en réponse aux demandes présentées, les capacités institutionnelles, le niveau d'expérience et les ressources disponibles. La couverture peut être étendue en ajoutant des composantes dans les sites déjà existants ou en augmentant le nombre de sites. Le PSSA couvre souvent plus de 30 sites au sein d'un même pays de façon à couvrir différentes zones écologiques, économiques et administratives.

371. La phase d'expansion consiste à développer les réalisations de la phase pilote et à mettre en place l'environnement macro-économique et financier pour une répétition sur une vaste échelle des approches micro-économiques ayant donné des résultats positifs. Les composantes de cette phase sont les suivantes:

372. Plus de 75 demandes de participation au PSSA ont été reçues depuis 1994. L'expérience acquise a permis d'étendre les programmes et de couvrir de nouveaux pays. En 1998-99, le PSSA était opérationnel dans 55 pays, dont 32 en Afrique, 12 en Asie, 7 en Amérique latine, 2 en Europe et 2 dans le Pacifique Sud. Le Programme spécial a formulé des propositions pour 22 autres pays: 9 en Afrique, 7 en Asie, 4 en Amérique latine et 2 en Europe. Ces pays sont indiqués dans le Tableau 2.5-1.

TABLEAU 2.5-1: ÉTAT D'EXÉCUTION DU PSSA, DÉCEMBRE 1999

Afrique

Asie

Europe

Amérique latine

Pacifique Sud

Stade opérationnel

Angola

Bangladesh

Albanie

Bolivie

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Bénin

Cambodge

Bosnie-Herzégovine

Équateur

Îles Salomon

Burkina Faso

Chine

 

Guatemala

 

Cap-Vert

Géorgie

 

Haïti

 

Tchad

Inde

 

Honduras

 

Congo, Rép. dém.

Corée, Rép. dém. de

 

Nicaragua

 

Côte d'Ivoire

Mongolie

 

Pérou

 

Djibouti

Népal

     

Égypte

Pakistan

     

Guinée équatoriale

Sri Lanka

     

Érythrée

Syrie

     

Éthiopie

Yémen

     

Ghana

       

Guinée

       

Kenya

       

Lesotho

       

Madagascar

       

Malawi

       

Mali

       

Mauritanie

       

Maroc

       

Mozambique

       

Niger

       

Nigéria

       

Rwanda

       

Sénégal

       

Swaziland

       

Tanzanie

       

Togo

       

Ouganda

       

Zambie

       

Zimbabwe

       

Stade de formulation

Burundi

Arménie

Azerbaïdjan

Cuba

 

Cameroun

Indonésie

Macédoine

Dominique

 

Rép. centrafricaine

République kirghize

 

République dominicaine

 

Comores

Rép. pop. dém. lao

 

Suriname

 

Gambie

Maldives

     

Guinée-Bissau

Philippines

     

Libéria

Turkménistan

     

Afrique du Sud

       

Soudan

       

Déjà formulé

       

Samoa

373. L'analyse des résultats obtenus confirme une augmentation rapide du nombre de sites, des hectares couverts et des agriculteurs concernés, et l'importance de la maîtrise de l'eau. Les démonstrations qui comportaient l'utilisation de techniques de gestion de l'eau à faible coût, ont obtenu les meilleurs résultats à la fois en termes de rendement et sur le plan de la durabilité de la production, de l'intégration de cultures de valeur, de l'intensification des cultures, des revenus et de la sécurité alimentaire. L'intensification des cultures a permis d'accroître la production végétale et de promouvoir l'utilisation d'un ensemble de techniques de transformation et d'une pratique culturale spécifique, notamment dans les régions non irriguées. Cet effort qui privilégiait initialement les cultures de riz et de maïs, a été par la suite étendu au sorgho, au blé, au mil, au manioc, aux ignames et aux cultures horticoles. La diversification centrée sur les femmes et les petits exploitants, leur a permis d'acquérir des compétences dans les domaines du petit élevage, de l'apiculture, de la pisciculture et de la pêche artisanale. L'identification participative et l'élimination des entraves socio-économiques ont fait partie intégrante de tous les programmes, avec des progrès dans ce dernier domaine, notamment au niveau des agriculteurs.

374. L'analyse des contraintes a révélé l'existence d'un potentiel inexploité concernant l'augmentation des rendements en produits de base et l'identification des priorités et des interventions nécessaires pour obtenir des résultats durables. Cet examen a favorisé la prise de conscience et la compréhension des difficultés rencontrées par les agriculteurs: accès limité à la terre et à l'eau, aux infrastructures, aux intrants et aux services, et contraintes culturelles, économiques et politiques.

375. Certains des résultats obtenus sont décrits dans l'encadré ci-après.

Sénégal

En Casamance et dans la Vallée du Sénégal, les cultures en cours d'intensification et bénéficiant d'une meilleure maîtrise de l'eau, sont le riz, le mil, le sorgho, le maïs et les légumes. La diversification a mis au premier plan le petit élevage, l'apiculture, les cultures fruitières et l'aquaculture. Les augmentations de rendement ont été considérables: 5 tonnes de riz paddy à Matam (de 2,7 à 4,2 tonnes sur les parcelles témoins); 4 tonnes à Kolda et à Kédougou (de 0,6 à 2,5 sur les parcelles témoins). L'Italie a contribué au financement des projets et un accord de Coopération Sud-Sud conclu avec le Viet Nam a permis d'étendre les activités à 18 sites et 7 007 agriculteurs. Le gouvernement a dégagé 5 millions de dollars E.-U. pour couvrir 30 sites.

Zambie

L'intensification a démarré en 1995 dans trois provinces, pour les cultures de maïs, de mil à chandelles, de légumes et de manioc. L'irrigation à faible coût a été introduite à partir de 1996 et les activités de maîtrise de l'eau ont privilégié les cultures légumières, qui ont été étendues à 73 sites dans cinq provinces dans le cadre d'un projet financé par le FIDA et bénéficiant de l'aide de la FAO. L'aquaculture a démarré en 1996; un programme de cuniculiculture a également été mis en route. Le PSSA est intégré dans le Programme agricole national et dans le Programme d'investissement dans le secteur agricole appuyé par la Banque mondiale. En 1998, les rendements moyens en maïs irrigué ont atteint 2,3 t/ha, contre 1,7 t/ha dans les exploitations témoins. La productivité des cultures irriguées - tomates, oignons et choux - a été élevée.

Cambodge

Les activités du PSSA ont démarré en 1997 et se sont concentrées sur la maîtrise de l'eau, la nutrition des plantes, la lutte contre les ravageurs, les semences certifiées et la désertification. Des techniciens ont reçu une formation pour le programme pilote. Les innovations ont concerné notamment le riz à haut rendement, l'utilisation de nouvelles semences et l'élevage amélioré dans le cadre de fermes-écoles. Une meilleure maîtrise de l'eau et les semences et engrais utilisés ont permis d'augmenter les rendements en riz de 2,0 t/ha à 2,6 t/ha. Le taux des cultures non rizicoles est passé à 67 pour cent. Le taux de survie des volailles a augmenté, passant de 25 pour cent à 75 pour cent, tandis que la mortalité porcine est tombée de 35 pour cent à 10 pour cent. Le pourcentage des cultivateurs en proie à des pénuries alimentaires est passé de 50 à 15 pour cent; celui des producteurs d'excédents a en revanche augmenté, de 10 à 40 pour cent. Le programme a bénéficié du soutien du programme PCT et a été prolongé par un projet UNFIP.

Équateur

L'accent est mis sur la remise en état des infrastructures d'irrigation existantes et l'intensification des cultures dans un site de montagne (haricots, tomates, oignons et autres légumes; 730 hectares; 730 ménages), avec le financement d'un fonds Équateur/Canada, et dans un site côtier (550 ménages; 1 000 hectares; maïs, poivre, tomates, haricots, agrumes, arbres fruitiers) où un projet PCT de maîtrise de l'eau et d'intensification des cultures est actuellement mis en œuvre. Les résultats d'un projet expérimental de maîtrise de l'eau pour les cultures de haricots (30 pour cent des parcelles témoins) ont révélé un accroissement du revenu dans les systèmes existants. Les coûts du poivre et des tomates ont baissé de 35 pour cent grâce à des techniques améliorées. Suite à la priorité donnée par le gouvernement à la sécurité alimentaire, un réseau PSSA de programmes, de donateurs et d'ONG a été constitué.

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le programme a démarré en 1996 et met l'accent sur les démonstrations de cultures irriguées et pluviales de légumes, maïs, riz, racines et tubercules notamment, avec une composante consacrée à la diversification et comprenant en particulier l'élevage des volailles et des lapins et l'aquaculture. Les rendements ont été réduits par la sécheresse, mais la rentabilité de la production légumière a été élevée. La production moyenne de riz non irrigué s'est établie à 3,8 t/ha; 56 pour cent des producteurs ont atteint des marges supérieures à 100 pour cent, et pour 16 pour cent d'entre eux, de plus de 200 pour cent; 15 pour cent des riziculteurs ont eu des marges négatives en raison de soins insuffisants aux cultures. Un programme de Coopération Sud-Sud avec les Philippines a été formulé en décembre 1999.


376. La Coopération Sud-Sud mise en place dans le cadre du PSSA s'est étendue rapidement avec l'appui de la FAO et des donateurs, permettant aux pays bénéficiaires de profiter de l'expérience et des compétences d'autres pays. Les pays en développement plus avancés fournissent la plupart des experts mobilisés pour travailler avec les agriculteurs dans les PFRDV. Ces experts jouent un rôle fondamental dans les activités de la phase pilote et il a été établi que pour atteindre une masse critique, une centaine d'experts environ, couvrant des sites représentatifs de toutes les régions du pays concerné, s'avéraient nécessaires. Plus de 20 pays en développement se sont déclarés intéressés à soutenir le PSSA dans les PFRDV. Quelque 1 200 experts et techniciens de terrain ont ainsi été mobilisés au titre de 12 accords de coopération Sud-Sud entre les pays suivants: Chine/Bangladesh, Viet Nam/Madagascar, Égypte/Djibouti, Bangladesh/Gambie, Égypte/Tanzanie, Chine/Mauritanie, Viet Nam/Bénin, Maroc/Burkina Faso, Maroc/Niger, Inde/Érythrée, Chine/Éthiopie et Viet Nam/Sénégal.

377. Les dépenses du Programme ordinaire sont égales à l'allocation de 10 millions de dollars E.-U. Un certain nombre de donateurs ont soutenu les activités de la phase pilote dans les pays où le PSSA est opérationnel, notamment la formulation de programmes pour les nouveaux pays participants. Les ressources extrabudgétaires mobilisées à l'appui du PSSA ont dépassé 80 millions de dollars E.-U., comme le montre le Tableau 2.5-2. Ce montant comprend les contributions des donateurs extérieurs et des pays bénéficiaires. Les pays bénéficiaires qui se sont engagés à fournir une contribution au PSSA ont été le Sénégal (5 millions de dollars E.-U.) et le Nigéria (45,2 millions de dollars E.-U.).

TABLEAU 2.5-2: APPUI DES DONATEURS AU PSSA (CHIFFRES INDICATIFS)

Donateurs (pays/institutions)

Pays bénéficiaires

Contribution attendue en $E.-U.

Engagement
en $E.-U.

Belgique

Burkina Faso

 

1 166 683

 

Congo, Rép. dém. du

 

1 369 097

France

Haïti

 

494 000

 

Madagascar

 

492 486

 

Sénégal

 

60 000

Italie

Angola

 

1 123 955

 

Érythrée

 

1 077 874

 

Éthiopie

 

1 866 110

 

Mozambique

 

1 750 000

 

Sénégal

 

1 584 810

Japon

Niger

 

450 000

Pays-Bas

Mali

 

2 115 797

République de Corée

Corée, Rép. pop. dém. de

 

500 000

Espagne

Guatemala

1 441 042

558 958

 

Honduras

1 433 700

566 300

 

Nicaragua

1 420 642

579 358

Nigéria

Nigéria

 

45 198 000

Sénégal

Sénégal

 

5 000 000

Afrique du Sud

Afrique du Sud

5 744 000

 

Banque africaine de développement

8 pays *

 

8 000 000

FIDA

Zambie

 

605 567

Banque islamique de développement

Comores

 

96 000

 

Djibouti

3 200 000

 
 

Gambie

 

994 155

Commonwealth

Gambie

 

57 000

New Holland

Tanzanie

 

257 000

PPA

Cambodge

 

75 000

 

Mauritanie

 

75 000

 

Mozambique

 

75 000

 

Sénégal

 

70 000

PNUD

Albanie

 

348 900

 

Madagascar

 

245 754

 

Rwanda

 

723 843

PNUD/SDPP

Djibouti

 

30 000

 

Guinée-Équatoriale

 

30 000

 

Éthiopie

 

100 000

 

Inde

 

153 000

 

Libéria

 

56 625

 

Niger

 

141 000

UNFIP

Cambodge

 

530 000

 

Népal

 

530 000

 

Zambie

 

530 000

IFA

Cambodge

 

30 000

 

Équateur

 

30 000

 

Érythrée

 

30 000

 

Mali

 

30 000

 

Tanzanie

 

30 000

ONG canadienne

Équateur

 

334 932

Total

 

13 239 384

80 162 204

* Un million de dollars E.-U. pour chacun des pays suivants: Cameroun, Cap-Vert, Ghana, Guinée, Malawi, Mauritanie, Mozambique et Tanzanie.

 

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