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VII.- ACTIVITES INSTITUTIONNELLES.

A part les services gouvernementaux, les agences internationales, bilatérales, ONG etc., le secteur privé peut contribuer au développement des pêches/aquacultures, à la protection du milieu et la gestion des ressources.

Le rôle du gouvernement, spécialement le service des pêches, doit être d'élaborer la politique pour le secteur, l'encadrement légal et administratif, faciliter l'activité constructive des autres institutions et du secteur privé, l'implantation des programmes/projets de vulgarisation et les services d'information (et de formation, avec les organisations/projets concernés), etc.

En fait, durant le cycle de développement pêche/aquaculture, les services de vulgarisation (surtout technique) devrait passer à la communauté desservie, le rôle du gouvernement se réduisant progressivement à la divulgation d'informations (résultats de recherches, par ex.).

7.1- Législation:

Il manque une loi cadre (la FAO a paraît-il déjà envoyé un consultant pour élaborer celle-ci, possiblement pour le secteur marin seulement) dans laquelle tout le secteur pêche maritime/continentale/aquaculture pourra être règlementé, développé et géré. Cette loi devrait couvrir la protection du milieu; la gestion intégrée des ressources hydriques; la recherche, le développement et la règlementation des activités du secteur; la gestion rationnelle pour l'exploitation optimale des ressources.

La législation ad hoc existante, (Ref.35) est totalement inadéquâte.

7.2- Gestion des Ressources:

Dans l'absence d'un système existant, la mission a recommandé un programme basé sur les données (partielles) existantes, ainsi que certaines mesures qui peuvent d'ores et déjà être appliquées.

7.3- L'assistance Technique

Il y a une multitude d'organisations s'occupant de ceci, ainsi que des facilités financières (crédits, bourses) pour le développement et la formation professionnelle. Néanmoins, dans ce domaine, règne souvent le chaos du fait du manque de politique, stratégie, planification et priorisation cohérente de la part du Gouvernement et des différents organismes entre eux (la coopération y fait souvent défaut et on exécute des projets, parfois peu effectifs, dans le vide sans les intégrer dans un cadre approprié). Ceci est particulièrement grave dans le cas de la formation, car on perd souvent ainsi des éléments de grande valeur potentielles ( par ex. techniciens formés dans une spécialité qui n'a pas d'application ici, ayant pour résultat qu'il doit soit chercher du travail à l'extérieur soit occuper une position où il est frustré et peu productif)

C'est donc un rôle important que doit jouer le Gouvernement pour diriger effectivement l'assistance technique vers la résolution des problème et des contraintes (surtout dans le domaine de la formation) d'une facon logique, selon les priorités établies.

Il faut pouvoir présenter un plan national bien établi, avec des objectifs et des priorités clairs afin que les institutions puissent développer leur coopération de manière cohérente. C'est au Gouvernement d'éviter qu'il y fait duplication inutile, conflit ou application de programmes de formation peu pratiques pour les besoins du pays.

Il faut aussi, et surtout, tenter partout où cela est factible d'attirer la participation du secteur privé dans le développement, y compris bien sûr, les groupes directement visés (les pêcheurs, les commercantes, dans le cas présent). Ceci à tous les niveaux, même de la planification. Ce n'est pas au Gouvernement d'être paternaliste et de devoir toujours prendre en charge des entreprises qui, à la longue, ne développent pas le dinamisme requis pour se rentabiliser (coopératives de pêcheurs subsidiées, par ex., un cas assez commun).

Un bon programme de formation professionnelle doit être établi en priorité afin d'assurer le développement, en temps voulu, des ressources humaines. Ensuite, m il faut activement explorer les possibilités (bourses etc…) de réalisation : il faut que la formation soit orientée vers les objectifs nationaux et qu'elle soit du niveau désiré. Surtout, il ne faut pas oublier la formation de formateurs qui vont eux-mêmes travailler directement avec la communauté visée et devront capaciter les pêcheurs, etc. à différents niveaux.

Le programme, annéxé au rapport, jette les bases d'un plan de développement national pour la pêche continental et les besoins en personnel y sont évalués, avec indication du niveau requis.

7.4- Le Crédit

Les pêcheurs artisanaux n'ont accès à aucun crédit qui leur permettrait de franchir l'étape de la subsistance vers le niveau de pêcheur commercial. De plus, il ne saurait pas, par manque de formation, comment utiliser un tel crédit, tandis que d'autre part, l'institution qui octroierait ce crédit ne sera probablement pas capable d'évaluer la validité du projet présenté par le pêcheur. Les cas sont légion dans le tiers-monde où, avec énormement de bonne volonté, le Gouvernement, les banques et les organisations diverses ont établi des programmes de crédit à un secteur donné sans effectuer une évaluation technique de factibilité, et le tout a fracassé pour cause d'ignorance : le pêcheur par-qu'il n'est pas capable, suel, d'évaluer ce qu'il nécessite réellement, ni les contraintes qu'entrainent souvent une avance technologique et le donateur parce qu'il se fie au projet du pêcheur ou aux informations/études présentées par le Gouvernement ou autre entité (qui ont on général étudié seulement les aspects économiques du projet).

C'est le cas typique, par ex. du pêcheur (ou de la coopérative) qui a obtenu un crédit pour l'améliorarion des moyens de capture : acquisition d'un bâteau motorisé (souvent trop puissant), d'engins performants etc.. Au cas où les contraintes et responsabilités nouvelles (entretien/réparation, par ex.) ne le submergent pas, il doit faire face au fait qu'il ne peut pas écouler sa production, maintenant beaucoup plus importante, soit par manque de transport, soit par manque de possibilité d'emmagasinage du produit (en froid). Il est donc primordial que les crédits ne soient accordés que sur base d'un projet dont tous les aspects ont été étudiés par un ou plusieurs techniciens (ou consultants) qualifiés

Lorsque le Gouvernement a ce personnel qualifié, il peut jouer un rôle très utile dans ce domaine.


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