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CONTROLE DE LA QUALITE DES ALIMENTS EN PISCICULTURE

Mme M. AMERIO

INTRODUCTION

En pisciculture intensive, l'alimentation, comprise comme connaissance et réponse aux besoins nutritionnels, connaissance des caractéristiques des aliments et des techniques de préparation et d'administration de l'aliment -bien qu'elle représente une pierre milliaire dans le réussite économique de l'élevage du poisson dans un but commercial- est encore pour une grande part une “science récente”. Le coût de l'alimentation a rejoint, du moins en ce qui concerne les élevages d'espèces recherchées (truite, bar) 60 % du coût total de la gestion. KLONTZ G.W. (Vérone, 1982) (1) fournit un clair exemple de coût supérieur devant être attribué directement à l'alimentation : la croissance en poids d'un groupe de poissons ayant un indice de consommation I.C. (= gain de poids frais/aliment sec ingéré) de 1.9 kg d'aliment pour 1 kg de chair est plus coûteuse (en termes de coûts pour l'aliment) qu'un même groupe de poissons ayant un indice de consommation égal à 1.5.

Les raisons de cette incidence élevé des coûts sont nombreuses : importante mortalité au cours des différentes phases de l'élevage, haute technologie appliquée pour la préparation des aliments, emploi de matières premières d'origine animale ayant un prix unitaire élevé (farine et huiles de poisson en particulier).

Le poisson d'eau douce et de mer, élevé au moyen du système intensif ne peut se servir de la nourriture naturelle du milieu si ce n'est de façon dérisoire, par conséquent il est complètement dépendant de l'alimentation artificielle.

Le poisson constitue du reste une “formidable machine biologique” étant donné sa capacité élevée de convertir l'aliment en chair : les poissons sont à même de convertir 1.5 à 2 kg d'aliment en 1 kg de chair, tandis que pour obtenir la même production de la part des poulets il faut 2.3 à 2.4 kg et de la part des bovins de 5 à 7 kg. (2)

Cette grande puissance de conversion s'explique en grande partie du fait que les poissons étant hétérothermique, ils ne dépensent pas d'énergie pour maintenir la température du corps constante, et également du fait qu'étant donné leur poids spécifique, ils présentent des exigences énergétiques réduites pour leur locomotion. Et encore, le métabolisme énergétique d'excrétion se révèle moins coûteux dans les poissons par rapport aux autres espèces : le produit de l'excrétion de l'azote est l'ammoniaque au lieu de l'urée

Pour la formulation de l'aliment composé, effectuée de façon à viser le coût le bas, il faut connaître les besoins nutritifs des animaux (en termes de protéines, aminoacides, lipides, etc…), les caractéristiques et les contenus nutritifs des aliments, ainsi que le prix de chaque matière première.

Les connaissances sur l'utilisation, de la part de chaque composant d'un aliment, des différentes espèces de poissons, sont encore incomplètes, de sorte qu'il n'est pas rare que les aliments soient calculés sur la présupposition que la valeur alimentaire d'une substance est analogue pour les poissons à celle des animaux supérieurs monogastriques, ou qu'un ingrédient puisse remplacer un autre sur la base du contenu nutritif.

Le rôle déterminant de l'alimentation se joue donc essentiallement sur la qualité des aliments. L'aliment doit s'entendre dans un sens plus large : en tant que porteur de principes nutritifs et de substances ayant une action oligodynamique, mais il faut également prendre en considération une éventuelle présence dans l'aliment de substances ayant une action toxique ou, de façon plus spécifique, ayant une action antinutritionnelle. Sous cet aspect, l'aliment devient non seulement un porteur de substances indispensables pour le maintien et la croissance corporels, mais également un modulateur des défenses organiques et un moyen d'accroissement du système d'immunité.

PROTEINES

Les aliments naturels ingérés par les poissons (autres poissons, crustacés, moules etc…) contiennent des concentrations élevées de substances protéiques (de 50 à 70% de la substance sèche). Les aliments artificiels prévus pour les poissons carnivores sont également composés de façon à apporter an moins 40% des protides bruts (N × 6.25). Les besoins en protéines des poissons sont donc particulièrement élevés si on les compare avec ceux des autres espèces monogastriques présentant un intérêt zootechnique (poulets et porcs)

Le besoin protéique élevé peut se justifier, de façon très synthétique, par les trois facteurs suivants:

- vitesse de synthèse protéique réduite au niveau du muscle (qui représente 60% de toute la masse du corps) par rapport à d'autre espèces animales. 3 g. de protéines/g. de RNA (acide ribonucléique) sont synthétisées par jour La vitesse de synthèse protéique est beaucoup plus élevée (10 á 20 fois) au niveau du foie et des branchies.

- taux des aminoacides qui sont directement utilisés à travers les processus d'oxydation afin de fournir de l'énergie, et qui, PAR CONSÉquent, peuvent devenir des facteurs de limitation au niveau de la Synthèse protéique:

- capacité limitée d'utilisation des carbohydrates au niveau de la digestion.

LUQUET (1975) (3) attire l'attention sur le fait que de hautes doses de protéines dans l'alimentation de la truite peuvent constituer un véritable gaspillage, Il faut considérer que sur 100 g, de protéines données à une truite, 10 à 15 g. sont éliminés à travers les excréments, 30 à 40 g. à travers les branchies et les urines sous forme d'ammoniaque. Cette apparente mauvaise utilisation des protéines peut être causée par un mauvais équilibre protéique, mais aussi du fait qu'une grande partie des protéines est utilisée pour des raisons d'ordre énergétique. Les lipides, et pour une part également les carbohydrates, peuvent. avoir une action d'économic sur les protéines, MAIS, EN CE QUI CONCERNE les lipides, il faut tenir compte du fait que leur coût est élevé et leur emploi, à longue échéance, peut comporter une difficulté dans la préparation de l'aggloméré, sans compter un dommage de caractère hépatique.

Normalement, au moins 50% des protéines d'un aliment pour poissons est d'origine animale (farine de poisson. farine de sang, farine de viande, lacto-sérum) présentant une bonne valeur biologique (Selon THOMAS. 1909. (4), la valeur biologique d'une protéine est représentée par le rapport en pourcentage entre l'azote retenu par l'organisme animal et l'azote effectivement absorbé).

La préparation d'aliments pour poissons laisse également une place aux protéines d'origine végétale (farine de soja sous-produits de la transformation des céréales, farine de coton), Du reste on sait que le poisson carnivor utilise mieux les protéines animales plutôt que les protéines végétales de même que l'on sait, et comme cela est démontré, du moins pour la truite qu'il existe une incapacité d'utiliser de l'azote non protéique, de l'urée, du citrate d'ammonium. Ce dernier produit pourrait même être toxique

La digestibilité des aliments protéiques pour les poissons, est influencée par de nombreux facteurs (propres au poisson ou â l'aliment-espèce, âge. température de l'eau, niveau d'ingestion, traitements effectués sur l'aliment, …) de toute manière, elle est supérieure en moyenne pour les protéines animales par rapport aux protéines végétales (table de la valeur biologique des aliments).

La valeur nutritive des protéines et surtout celles d'origine végétale, peut être sensiblement améliorée par des traitements thermo-mécaniques, comme l'agglomération, le floconnage, l'extrusion, etc…

Le traitement d'agglomération consiste en un procédé utilisé pour la formation des cubes et peut prévoir traitement thermique plus ou moins long (à sec ou à vapeur et pour une durée allant de I à 10 minutes) ; Le floconnage consiste en un traitement thermique avec vapeur sous pression élevée (1,5 à 7 atmosphères) d'une durée assez brève (quelques minutes) suivi par un traitement do pressage ; le traitement d'extrusion est composé par une phase de cuisson suivie par un procédé de mise en forme du produit (on obtient ainsi une masse pâteuse et homogène que l'on repasse continuellement à travers les trous de la filière). Tous les phénomènes physiques-chimiques qui se vérifient durant les différentes phases de ces traitements -gélatinisation ou dextrinisation des amidons, dénaturation des protéines, inactivation des facteurs anti-nutritionnels-sont intimement liés à des facteurs variables en jeu : humidité, température, pression, durée du traitement.

Les traitements thermiques provoquent une dénaturation des protéines, facilitant ainsi les processus hydrolitiques effectués par la pepsine et par la trypsine (enzymes protéolitiques) et augmentent la vitesse par laquelle la protéine est digérée.

Aux fins d'une estimation correcte d'une protéine, il faut commaître la composition en aminoacides ainsi que leur disponibilité biologique au moment ou l'aliment arrive jusqu'a la bouche de l'animal, pratiquement après avoir subi la série de manipulations nécessaires (séchage, broyage, réduction en cubes, extrusion et autres). A ce propos, il semble indispensable de devoir effectuer une analyse correcte de la composition aminoacide des protéines. (a)

Par l'hydrolyse acide des protéines on provoque la destruction du tryptophane, raison pour laquelle on a recours à une hydrolyse spécifique effectuée dans un milieu alcalin. La méthionine elle-même se ressent du traitement d'hydrolyse acide, en ce sens qu'elle peut s'oxyder en se transformant en méthionine sulfonée. Des quantités non négligeables de méthionine sulfonée peuvent être présentes dans la protéine si celle-ci a subi pendant la transformation industrielle de l'aliment un traitement oxydant ou thermique : par conséquent, il est conseillé d'effectuer un dosage de la méthionine en tant que méthionine sulfonêe.

COWEY C.B. (1978) (5) précise que la forme oxydée de la méthionine pourrait être utilisée par le poisson, mais la chose n'est pas certaine.

Les traitements thermiques, s'ils sont effectués en présence de certaines concentrations d'eau et sur des matières moyennement riches en sucres, provoquent la formation de produits de MAILLARD (entre -amino-groupe le la lysine et un radical glycoxydique.

A la suite de cette réaction chimique, la lysine présente dans un liment n'est pas biologiquement disponible dans sa totalité.

Une estimation exacte de la composition qualitative et quantitative e la protéine alimentaire permet de vérifier si la protéine est à même de satisfaire les besoins aminoacides de l'espèce laquelle l'aliment est destiné

Les aminoacides indispensables pour les salmonidés et pour le bar sont l'arginine, l'hitidine, la lysine, l'isoleucine, la leucine, la méthionine, la cystine, la phénylalanine, la tyrosyne, la thréonine, le tryptophane, la valine

Pour les poissons, le rapport isoleucine/leucine revêt une certaine importance, car il doit en effet être toujours inférieur à 1 ; 3

La connaissance de la composition aminoacide permet d'appliquer certaines méthodes de calcul : le chemical score, l'index des aminoacides essentiels par OSER, l'indice de l'équilibre protéique par ARNOLD que permettent d'exprimer une estimation globale de la protéine sans devoir recourir aux recherches biologiques lesquelles sont particulièrement difficiles et coûteuses dans le cas des poissons.

Il faut dire que les différentes méthodes de calcul se limitent à prendre en considération l'aminoacide limitant, donc à évaluer la protéine suivant la loi du minimum, ou à évaluer la protéine selon la comparaison entre son patrimoine en aminoacides essentiels et celui d'une protéine de référence considérée au sommet des valeurs biologiques. (Protéine de l'oeuf entier ou protéine construite de façon idéals sur la réserve des besoins dans chacun des aminoacides pour les différentes espèces et au cours des différents moments physiologiques).

Le problème ne consiste donc pas seulement dans le fait de couvrir le besoin dans les différents aminoacides, mais il s'agit d'un problème d'équilibre aminoacide, entre taux d'aminoacides essentiels et non-essentiels. Du reste, la synthèse d'une protéine est un processus qui s'effectue continuellement au niveau des différents organes et dont la rapidité dépend de la concentration des monopeptides réagissants, ou mieux, proportionnel au produit des concentrations.

D'un organe à l'autre, la vitesse de synthèse et celle d'un turn-over changent en fonction des caractéristiques spécifiques de l'organe, par exemple, plus élevée au niveau du foie qu'au niveau des muscles. ARNOLD (1971) (6). à la suite d'une série de contrôles expérimentaux, propose un système d'évaluation des protéine, basé sur un calcul approchant les exigences identifiées. L'index de l'équilibre aminoacide d'ARNOLD est obtenu, en effet, par le produit des rapports entre les différents aminoacides essentiels de la protéine de référence (protéine de l'oeuf) et les aminoacides de la protéine examinée. Dans le calcul on tient compte globalement des amino-acides non-essentiels. Plus l'index d'ARNOLD est prés de l, plus grande, en termes biochimiques, sera la vitesse de synthèse globale des protéines et moins élevé le gaspillage dérivant des déséquilibres. Les aminoacides responsables des plus forts déséquilibres sont mis en évidence par leur rapport (plus ils s'éloignent de l. plus ils engendrent des déséquilibres). Normalement, on ne tient pas compte du fait que le taux entier des aminoacides contenu dans les aliments est utilisable uniquement de façon partielle ; le concept de disponibilité d'un aminoacide s'identifie avec le concept de digestibilité, en ce sens que, celui-ci étant normalement partie intégrante de la structure protéique, il devient disponible à l'absorption seulement à la suite d'une digestion des protéines.

Toutefois, il n'existe pas une parfaite superposition entre le concept de digestibilité celui de disponibilité pour interférences de l'apareil digestif, mais, dans les poissons, contrairement à ce qui se passe par exemple chez les porcs, l'interférence de la microflore intestinale sur le bilan des aminoacides est modeste et le temps de transit des aliments est plutôt rapide.

Il ne faut pas oublier que le contrôle qualitatif d'un aliment riche en protéine d'origine animale doit prévoir le dosage des amino-biogènes (histamine, putrescine, cadavérine, etc…). c'est à dire composés qui peuvent se former à la suite de processus de décarboxylation des aminoacides. Ce paramètre qui fournit également une mesure de la qualité de conservation d'un aliment, est important : les dérivés aminés peuvent développer une action sur les animaux, de caractère toxique ou pharmacologique, non souhaitée

FACTEURS A ACTION ANTINUTRITIONNELLE

Facteurs antinutritionnels intrinsèques

Il s'agit de facteurs qui sont liés aux caractéristiques spécifiques d'un végétal avec variabilité dans la même espèce de “cultivar à clutivar” et ils sont sous contrôle génétique. Différents d'entre eux sont thermolables et des traitements adaptés peuvent permettre d'obtenir une réduction remarquable.

Facteurs antinutritionnels extrinsèques

Ce sont des molécules d'origine naturelle et de synthèse qui peuvent contaminer les aliments de façon plus ou moins accidentelle. La contamination accidentelle est en partie fruit de l'évolution technologique ; nous entendons par là les résidus des pesticides ainsi que leurs métabolites, et elle est liée, en partie, aux métabolites de micro-organismes qui peuvent de développer dans les denrées alimentaires.

L'ingestion de substances ayant une action antinutritionnelle comporte, mise à part la réduction des performances, des phénomènes liés à une toxicité aigüe -hémorragie et mort- ou à des phénomènes de toxicité chronique (altération des tissus, anomalies des organes vitaux, tels que le foie et les reins).

a) Facteurs antinutritionnels extrinsèques

Métaux lourds
Résidus de pesticides
Mycotoxines

Métaux lourds

Le risque de contamination des matières premières et des aliments prêts, dû à des métaux lourds ne peut être négligé à aucun prix, si l'on tient compte de la contamination élevée du milieu, qui pour certains d'entre eux, le plomb en particulier, présente un risque grave, Il est bien connu que le niveau moyen en plomb s'est accru, et malheureusement, on peut affirmer que dans les pays industrialisés, il n'existe plus de plantes ou de milieux ayant un niveau de plomb “naturel”. Parmi les métaux lourds qui peuvent constituer un risque pour le poisson, nous devons signaler, mis à part le plomb, l'arsénic, le cadmium et le cuivre. Le sélénium, en cas de fortes concentrations peut également avoir une action toxique. Il est difficile de préciser l'action spécifique de chaque métal. Il existe sans doute des conséquences aspécifiques pour le système d'immunité et pour les tissus du foie et des reins. En ce qui concerne l'arsénic, dans la truite, des doses de 7.5 mg/100g de substance sêche pendant une durée de 12 mois, provoquant des hépatomes. (7) A la suite d'ingestions ou de contacts avec certaines doses d'arsénic, on observe des altérations aux branchies et aux reins.

L'ingestion de chrome hexavalent provoque des conséquences directes sur l'intestin.

Les conséquences d'un excès de cuivre sont :

Congestion dos branchies, hyperexcitabilité nerveuse, sensibilité à l'action infectieuse des bactéries, Gram + accrue ; la dose de 1 mg/ de substance sêche du régime alimentaire manifeste un retard de la pigmentation normale de la truite.

Pesticides

Il existe une vaste littérature à ce sujet que nous conseillons de consulter. Il peut être opportun de rappeler que dans le cas des pesticides, comme d'ailleurs pour d'autres substances toxiques, l'action est nuisible de façon marqués dans les sujets jeunes. Les anomalies qui peuvent être observées vont de la simple réduction de l'appêtit aux troubles nerveux, aux phénomènes de stérilité, etc…

Mycotoxines

Les mycotoxines sont des métabolites produits par les champignons. Les substances toxiques d'origine mycélienne, à la différence de celles qui ont une origine bactérique et végétale ne déterminent pas la production d'anticorps et par conséquent elles ne conduisent pas à l'immunité. Elles ont des actions très différenciées sur l'organisme de l'animal (neurotoxique, nephrotoxique, hépatotoxique, hémotoxique, dermotoxique, entérotoxique, ostéotoxique, immunosupprimante avec la suppression y relative des pouvoirs immunisants). Le nombre de mycotoxines identifié dépasse la centaine, el on peut faire remonter à leur action des syndromes ayant une étiologie inconnue.

Celles que l'on étudie davantage dans les poissons, sont les aflatoxines. Par ce terme, on indique un groupe de métabolites produits par des souches d'Aspergillus flavus et d'Aspergillus parasiticus, pendant leur développement sur les aliments. A la suite d'une recherche effectuée aux Etats Unis, les aliments qui contiennent le plus fréquemment des aflatoxines, sont : le mais, les graines de coton, la farine extraite du coton, la farine extraite des arachides, le riz, le soja intégral, etc…

Pour la truite, on a particulièrement étudié l'action toxique de l'aflatoxine B1. JACKSON (1963) (8) a mis en évidence l'effet hépatocancérigène de l'aflatoxine B1, administrée en des doses de 0.1 à 0.5 ppb dans un laps de temps de 4 à 6 mois. Effet aigu, hémorragies et nécrose hépatique se vérifient dans les 3 à 10 jours, en cas d'administration de 0,5 mg/kg de poids vif.

L'Aspergillus flavus se développe avec une relative facilité dans les farines d'arachide et de coton (en particulier pendant la conservation de ces denrées en magasin ou dans les cales des bâteaux.

b) Facteurs antinutritionnels intrinsèques

Suivant leur nature chimique, les facteurs antinutritionnels de nature intrinsèque peuvent réduire la digestibilité des protéines et des polysaccharides en inhibant de façon spécifique les enzymes digestifs indispensables à la dégradation de ces macromolécules et/ou interférer au moyen de processus d'absorption des substances nutritives.

Tanins

Ce sont des substances aromatiques de nature phénolique. On les trouve concentrés dans les couches externes des caryopses de certaines céréales (sorgho, orge). La consommation d'aliments riches en tanin provoque la réduction de la croissance corporelle et l'utilisation de l'azote protéique. L'effet est dû à la capacité des tanins de se lier de façon aspécifique aux protéines, en formant des complexes résistants à l'action des protéases de l'appareil digestif. Ils peuvent avoir une action cancérigène. HALVER (9) indique que des doses de 7, 5mg/100 g de substance sêche du régime alimentaire provoquent des altérations histologiques hépatiques qui conduisent à une tumeur du foie.

Acide phytique

Ou acide inositol-hexaphosphorique et ses sels. les phytates sont largement répandus dans les céréales dont ils peuvent constituer de 35 à 97% du contenu en phosphore, qui, sous cette forme, ne peut être assimilé ni par l'homme, ni par les animaux. Les phytates jouent un rôle antinutritionnel car ils sont capables d'interférer avec l'absorption de certains ions métalliques tels que le calcium, le fer, le magnésium, le zinc, en formant des complexes insolubles qui sont évacués avec les excréments. Ils peuvent également se lier aux protéines comme l'a démontré SPTNELLI J. (1983) (10). Dans les alevins des truites, alimentés au moyen de régimes alimeentaires ayant un niveau 0,5% d'acide phytique, on a trouvé on a trouvé 6,6% de réduction de la digestibilité de protéines du régime alimentaire et des réductions d'environ 10% de la croissance et des indices de consommation de l'aliment.

Lectines

Dites également hémoagglutinines ou phytoagglutinines: ce sont des macromolécules qui, suivant leur nature, agglutinent différents types de cellules isolées. Des études faites avec des lectines de légumineuses ont démontré la capacité qu'ont ces substances d'interférer sur l'absorption des substances nutritives à la suite de l'intéraction avec les cellules épithéliales de la muqueuse intestinale.

Résorcinols

On indique par ce terme différents dérivés alchiliques du résorcinol contenant un nombre impair - de 15 à 23 - atomes de carbone dans la chaîne alchilique. Ces composés, partiellement thermolables, sont présents en quantité variables dans le seigle, le blé et le triticale. Certains chercheurs ont attribué aux résorcinols un rôle antinutritionnel possible, les ayant indiqués comme responsables de la perte de l'appêtit et de la diminution de la croissance observée en de nombreuses espèces animales à la suite de l'administration de régimes alimentaires riches en seigle.

Gossipole

Les farines de coton contiennent de façon variable de 0,03 à 0,2%, un pigment de nature phénolique, le gossipole, responsable de phénomènes de toxicité mis en évidence dans les animaux monogastriques. Ce pigment, outre son action toxique directe, peut se lier à la lysine et réduire, par conséquent, la possibilité d'utiliser les protéines. On signale dans la truite des phénomènes de toxicité due aux gossipole: anorexie et dépot de ciroïdes dans le foie.

Inhibiteurs amylasiques

Dans le blé l'orge et le seigle, on trouve des quantités élevées de molécules protéiques capables d'inhiber l'amylase (enzyme préposé à la dégradation des polysaccharides du régime alimentaire). Dans le caryopse du blé les inhibiteurs amylasiques constituent environ les 2/3 du contenu des albumines et environ 1% du contenu protéique de la farine de blé.

Ils sont localisés dans l'endosperme du caryopse. Du point de vue nutritionnel la résistance caractéristique de ces inhibiteurs aux traitements thermiques et à l'action de trypsine est intéressante; ces propriétés dépendent probablement de la remarquable compacité de la molécule protéique stabilisée par de nombreux ponts disulfuriques.

Des recherches faites sur des poulets nourris au moyen de régimes alimentaires enrichis en facteurs antiamylasiques du blé ont mis en évidence sur les animaux soumis à ces essais, une réduction de la croissance et une hypertrophie du pancréas.

L'activité de l'amylase de truite et les rapports avec un facteur antiamylasique de céréales est le sujet de recherches que mon Institut de Recherches est actuellement en train de faire dans le domaine des programmes finalisés du C.N.R. (Centre National des Recherches).

Inhibiteurs protéasiques

Les plus connus sont ceux du soja. On peut dire qu'ils sont présents dans toutes les légumineuses, sous forme de concentrations variables. La farine de soja crue contient 1,4% d'inhibiteur trypsique de KUNITZ et 6% de l'inhibiteur chymotrypsique de BOWMAN-BIRK: le premier est thermolable, le deuxième (fort inhibiteur de la chymotrypsine) est relativement thermostable. Ils provoquent l'hypertrophie du pancréas et une dépression de la croissance, probablement à cause d'une carence secondaire d'aminoacides essentiels (aminoacides sulfurés en particulier) due à l'hypersécrétion des enzymes pancréatiques.

Saponines

Ce sont des glycoxides complexes des alcools triterpénoïdes présents dans le soja en raison de 0,5% environ sur la substance sêche. A cause de leur polarité, ils sont insolubles dans les dissolvants comme l'hexane et restent par conséquent dans le soja déshuilé. Les saponines sont responsables de la saveur amère du soja et douées d'une activité hémolitique. En conditions normales, elles ne sont pas absorbées au niveau de l'intestin, tandis qu'elles sont hydrolysées par les enzymes bactériques dans le caecum et le colon.

Glucosinolates

Ils sont chimiquement constitués par des glycoxydes qui représentent des atomes de soufre dans leur molécule. Ils sont généralement présents dans le tissu parenchymal des graines de crucifères. Leur concentration oscille de 4 à 10 % dans les graines entières. A partir de l'hydrolyse des glucosinolates, faite par l'enzyme appelé mirosinase, qui se trouve également dans les graines, des composés à action toxique peuvent se libérer. L'enzyme mirosinase est synthétisé également par une partie des bactéries qui peuvent vivre en symbiose dans I'intestin du sujet. Les traitements industriels adoptés dans la préparation des farines de colza concourent à détruire l'enzyme en question.

Fibre brute

Normalement composante des aliments, elle peut représenter dans le cas des poissons et surtout chez les poissons carnivores un facteur á activité antinutritionnelle, car étant peu détruite à cause des dimensions réduites du tube digestif et par suite de la faible activité de la microflore cellulosolitique qui est présente, elle se comporte comme un matériel inerte, augmente la vitesse de transit de l'aliment et réduit la possibilité d'utiliser les autres composants de l'aliment. En outre, elle peut avoir une action physique directe d'absorption des enzymes digestifs.

LIPIDES

Par le terme de lipides (appelés communément graisses) on entend de nombreuses substances de nature chimique différente, caractérisées par quelques propriétés communes parmi lesquelles l'insolubilité dans l'eau. la solubilité dans des solvants organiques et la présence dans la molécule de radicaux d'acides gras.

Les lipides ont différentes fonctions importantes;

  1. composants structuraux des membranes;

  2. substances de réserve et de dépôt;

  3. composants de la surface cellulaire qui participent au déterminisme de l'immunité des tissus;

  4. et certainement non pas en dernier, quelques uns d'entre eux ont des activités biologiques essentielles.

Du point de vue biologique, les lipides peuvent être subdi9visés en deux groupes : lipides de dépot et lipides cellulaire. Les lipides de dépot sont contenus en des cellules différenciées, dites aussi cellules grasses (adipocytes) ; ils constituent un matériel de réserve (ils diminuent pendant le jeûne) ou ont une fonction de protection. Les lipides cellulaires s'extraient plus difficilement des cellules (car ils sont souvent liés à des protéines) et ne sont pas sensiblement réduits pendant le jeûne.

Font partie des lipides, les triglycérides, les Phospholepides, les sfingomyélines, les stérols et les cires.

Les graisses constituent l'aliment énergétique par excellence. la réserve énergétique fournie par les lipides permet aux poisson dans leur milieu naturel, de faire face aux besoins en certains moments physiologiques - jeûne, reproduction- et pendant les migrations.

Avant de parler des graisses du point de vue alimentaire, il faut préciser un des rôles les plus importants qu'ils revêtent dans le poisson : les phospholipides des membranes cellulaires sont les responsables, en plus des échanges entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule, de la structure et de la flexibilité des membranes en fonction de la température et des pression de l'eau.

Pour l'estimation de la valeur alimentaire des lipides du régime alimentaire il faut tenir compte de quelques facteurs:

  1. digestibilité

  2. présence de substances toxiques

  3. grade d'oxydation

  4. contenu en acides gras essentiels

  5. niveau maximum toléré par l'espèce animale

La digestibilité des graisses de la part des poissons est en grande partie liée au point de fusion de la graisse elle -même et, par conséquent, au degré de saturation

Les acides gras insaturés sont beaucoup plus digestibles que ceux qui sont saturés (NOSE - 1966) (11).

Des expériences pratiquées sur des salmonidés alimentes au moyen de régimes alimentaires contenant des graisses saturées ont mis en évidence combien celles-ci sont responsables de ce que i'on appelle la dégénération ciroïde du foie, signalée de nombreuses fois par GHITTINO (12). La formation de ciroïde an niveau du foie est en phénomène complexe et à facteurs multiples.

Les espèces de poissons sont capables de digérer des quantités même élévées dans les régimes alimentaires (20 à 30 % de l'aliment) pourvu qu'il y ait des quantités adéquates de choline, de méthionine et de vitamine E. Selon des recherches récentes, la digestibilité des graisses ne serait pas conditionnée par la température, du moins en ce qui concerne les truites (13).

Les lipides ingérés sont hydrolysés dans l'appareil digestif par les lipases et les phospholipases; les acides gras sont ainsi libérés et ensuite ils sont métabolisés dans le foie. Ici surviennent différents processus métaboliques: oxydation directe en vue de produire de l'énergie, conversion en d'autres acides gras (phénomène de rallongement ou de déhydrogénation des chaînes de carbone).

Le foie chez les poissons, à la différence de ce qui se passe chez les autres animaux, représente on important organe de dépot de graisses. Les lipides se déposant dans les viscères et dans les tissus des poissons sont caractérisés par de fortes quantités d'acides gras à longue chaîne de carbone (20–22) et avec 5 à 6 double liens dans la chaîne. La majeure partie appartient au groupe linolénique (ω 3). Il y a des différences en rapport avec les espèces de poissons et avec les facteurs du milieu. Les lipides des poissons d'eau douce ont un contenu supérieur en acides gras ω6 par rapport à ceux d'espèce marine (ω6/ ω3 est égal respectivement à 0.37 et 0.16 pour les poissons d'eau douce et de mer).

Les phospholipides de poissons sont particulièrement riches en acides gras polyinsaturés (PUFA) à longue chaîne. Les acides gras polyinsaturés sont nécessaires dans le régime alimentaire. En ce qui concerne les aliments destinés aux truites, au stade juvénile, une présence de l'acide linolénique (ω 3) est conseillée à une concentration égale à 1 %.

Il faut se souvenir que le besoin pour la série ω3 est supérieur dans les espèces de poissons de mer. La capacité d'allonger la chaîne de carbone des acides gras est le propre du métabolisme des poissons, mais les précurseurs pour la série ω6 et ω3 doivent être présents dans l'aliment. Cette voie métabolique semble être modulée par la concentration dans le régime alimentaire de quelques acides gras non essentiels (acide oléique, par exemple, comme le cite HALVER, 1975. (9).

Un pourcentage élévé d'acides gras polyinsaturés dans l'aliment couse des difficultés pour le maintien de la stabilité des graisses sous conditions de conservation en magasin; raison pour laquelle, afin d'éviter le rance, la dégradation de certaines vitamines, l'apparition de phénomènes toxiques dans les poissons, il s'avère nécessaire d'utiliser des substances anti-oxydantes.

L'anti-oxydant naturel, et peut-être de la meilleure efficacité, est l'alpha-tocophérol-acétate (vitamine E), qui, en s'oxydant facilement, protège le taux en lipides d'un tel risque. Il faudra en tenir compte au moment de l'intégration de vitamines dans l'aliment.

L'oxydation des graisses représente un problème sérieux dans l'alimentation des poissons; il s'agit d'un processus qui peut se vérifier assez facilement contact avec l'oxygène- et favorisé par la présence de substances au de métaux qui catalysent ce processus. Outre que de comporter le développement de substances toxiques, le fait de devenir rance peut réduire l'utilisation des autres composants du régime alimentaire (vitamines liposolubles, protéines). les conséquences de l'ingestion d'un aliment oxydé sont d'autant plus graves dans les alevins, tant chez la truite que chez le bar.

Des expériences récentes de GHITTINO, CORBARI et AMERIO (14) ont mis en évidence qu'après une période relativement brève (20 à 30 jours) d'alimentation avec de la graisse rance, les alevins de bar ont des dépots de ciroïde dans le foie, présentent des signes d'anémie et une mortalité élevée.

Il faut encore rappeler que dans certaines huiles naturelles (l'huile de coton par exemple) des substances toxiques peuvent être présentes, comme les acides gras cycloprénoïdes (acide sterculique, malvalique).

VITAMINES

Les recherches effectuées aux fins de préciser les besoins, les mécanismes d'action et les conséquences dues aux carences ou aux excès de vitamines dans le régime alimentaire concernaient surtout les salmonidés. (15)

VITAMINE A : Elle est sans aucun doute indispensable. Une alimentation carentielle en vitamine A comporte un retard de croissance et de développement des os ; on note également des troubles au niveau des cellules épithéliales. Des excès de vitamine A provoquent des phénomènes d'hypervitaminose : nous nous permettons de rappeler que le foie, dans les poissons est un organe de métabolisme et d'accumulation des principales vitamines liposolubles. Parmi les hypothèses d'interprétation sur l'action de stimulation sur la croissance exercée par la vitamine A, il ne faut pas négliger celle qui considère ce principe de vitamine comme le responsable le plus important de l'intégrité des cellules épithéliales de l'intestin. Cette intégrité est la condition déterminante dans les phénomènes d'absorption des substances nutritives et dans l'action préventive de défense vers l'entrée de micro-organismes pathogènes.

En ce qui concerne la stabilité dans les aliments, il faut dire que les esters de la vitamine (acétate - palmitate0 sont plus stables par rapport à la forma libre la vitamine A est sensible à la présence de peroxydes.

VITAMINE E : Elle appartient à la famille des tocophérols, l'un des plus importants est l' α-tocophérol. Les tocophérols sont assez stables à la chaleur et aux acides, tandis qu'ils sont rapidement oxydés en présence d'oxygène natif, de peroxydes et d'autres agents oxydants. C'est bien à cause de cette hypersensibilité aux agents oxydants, que dérive l'action de protection exercée par la vitamine E vis à vis des graisses. L'action antioxydante est présente tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la cellule. En ce cas aussi les esters de la vitamine sont plus stables par rapport aux formes libres. La vitamine E, avec le sélénium et la vitamine C, a un effet positif sur la reproduction des espèces de poissons.

VITAMINE B1 (Thiamine) : Elle a été la première vitamine à être considérée comme essentielle pour la truite. Le syndrome dû une carence de vitamine B1 est caractérisé par l'anorexie, les neurites, la réduction de la croissance, une plus grande réceptivité aux maladies infectieuses. Dans les conditions pratiques d'élevage, cette déficience peut se vérifier en cas d'alimentation à base de poissons crus : dans les viscères des poissons se trouve une anti-vitamine -thiaminase- qui est à même de détruire la plus grande partie de la vitamine B1 présente dans le régime alimentaire.

CHOLINE, INOSITOL : Principes des vitamines, essentiels pour le métabolisme normal des graisses.

VITAMINE C (acide L-ascorbique) : L'acide ascorbique se transforme facilement à travers une cession d'atomes d'hydrogène, en acide déhydroascorbique. Chez l'animal, il se comporte donc comme un excellent élément de réduction. La vitamine C est impliquée en différents mécanismes de réduction : hydroxylation du tryptophane, de la tyrosine, de la proline. IL est indispensable dans la synthèse de l'hydroxyproline, un des constituants principaux du collagène ; il a une action synergique avec la vitamine E en tant qu'anti-oxydant, il est indispensable dans la synthèse de l'acide folique ; il renforce le système d'immunité.

En ce qui concerne la truite, on a relevé un besoin moyen de 200 mg/kg d'aliment.

Dans la formulation du régime alimentaire, aux fins d couvrir correctement les besoins en vitamines pour l'espèce auquel il est destiné, mise à part l'exacte connaissance des exigences spécifiques, il faudra tenir compte de la disponibilité réelle des facteurs de vitamines contenus dans les matières premières, de la présence d'éventuelles substances ayant une action anti-vitamine qui puisse réduire le taux disponible et interférer de façon négative avec d'autres principes de vitamines contenus dans l'aliment.

Il est également important de connaître la stabilité des vitamines dans les produits destinés à l'alimentation ces animaux. Ce problème est très actuel et important pour les implications son seulement de caractère scientifique mais aussi de caractère pratique. La plus grande partie des vitamines a des molécules très délicates et qui peuvent subir des modifications à charge de leur structure provoquant une perte y relative de certaines de leurs propriétés physiques, chimiques et biologiques. Les facteurs qui peuvent agir le plus sur la stabilité des vitamines sont :

HUMIDITE ; On a constaté une plus grande incidence de pertes à charge de la vitamine dans les échantillons ayant une teneur d'humidité supérieure à 8 % –10 %, Pour quelques vitamines, comme dans le cas de la vitamine K3, C et B1, l'humidité peut provoquer sa destruction en augmentant l'activité catalytique de certains oligo-éléments (Fe, Cu, J). Dans d'autres, comme pour la vitamine A, elle peut provoquer une altération de leur revêtement protectif et par conséquent en augmenter la vulnérabilité aux agents nocifs.

TEMPERATURE : Les pertes dans l'activité des vitamines se sont révélées proportionnelles à la température (en augmentant pour des température de 18 à 40 °C).

AUTRES FACTEURS : Incompatibilité existant entre les différentes vitamines, comme par exemple, entre la vitamine C et la vitamine B1, entre la choline et quelques composants des vitamines du groupe B ; type de support (les pertes sont plus graves avec un support minéral ou à base de sous-produits végétaux, tels que la peau de raisin).

Au cours d'une récente enquête conduite en Italie par le Prof. MARCHETTI (1980) (16), sur un total de 400 échantillons, il résulte que c'est la vitamine K3 à présenter des valeurs plus anormales par rapport à ce qui est déclaré (70 %), suivie par la vitamine B1 et par la vitamine C (50 %).

BIBLIOGRAPHIE

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10) SPINELLI J. (1983) - Aquaculture 30, 71–83

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14) GHITTINO L. (1984) - Riv. Ita. Piscic. Ittiop. 19(3), 95–114

15) PHILLIPS A.M. Jr e BROCKWAY D.R. (1957) - Prog. Fish Cult., 19 (3), 119–123

16) MARCHETTI M. (1980) - Techn. Molit., 31 (3)


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