CL 120/9


Conseil

Cent vingtième session

Rome, 18 - 23 juin 2001

RAPPORT DE LA SEIZIÈME SESSION DU COMITÉ DE L'AGRICULTURE

Rome, 26 - 30 mars 2001

Table des matières


ANNEXE A - ORDRE DU JOUR

ANNEXE B - LISTE DES DOCUMENTS

ANNEXE C - PAYS ET ORGANISATIONS REPRÉSENTÉS À LA SESSION

ANNEXE D - ALLOCUTION DE M. DAVID A. HARCHARIK
DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT


 

QUESTIONS PORTÉES À L'ATTENTION DU CONSEIL

L'attention du Conseil est appelée sur les débats du Comité sur les questions suivantes:

Rapport sur l'exécution du Programme, 1998-1999 (par. 6 à 9)

En particulier, le Comité:

Plan à moyen terme 2002-2007 (par. 10 à 27)

En particulier, le Comité:

Variabilité et changements climatiques: un défi pour la production agricole durable
(par. 28 à 34)

En particulier, le Comité:

Réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux pluies torrentielles et à leurs effets
(par. 35 à 39)

En particulier, le Comité:

Biosécurité alimentaire et agricole (par. 40 à 47)

En particulier, le Comité:

Le rôle de l'agriculture dans le développement durable sur la voie de l'ADRD
(par. 48 à 56)

En particulier, le Comité:

 


I. INTRODUCTION

1. Des représentants de 102 Membres du Comité, des observateurs de cinq autres États Membres de la FAO, d'un État Membre de l'ONU, du Saint-Siège et de l'Ordre souverain de Malte, des représentants de 4 institutions spécialisées des Nations Unies et des observateurs de 45 organisations non gouvernementales bénéficiant du statut d'observateur auprès de la FAO et d'un institut du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale ont participé à la seizième session du Comité de l'agriculture (Rome, 26 - 30 mars 2001). Les pays et organisations représentés à la session sont énumérés à l'Annexe C.

2. M. David A. Harcharik, Directeur général adjoint de la FAO, a prononcé, au nom du Directeur général, un discours qui est reproduit à l'Annexe D.

A. ÉLECTION DU BUREAU

3. Conformément à l'Article I de son Règlement intérieur, le Comité a élu M. Paul Ross (Australie) Président du Comité, M. Nuri Ibrahim Hasan (Libye) Premier Vice-Président et M. Abdellatif Guedira (Maroc) second Vice-Président.

4. Le Comité a également nommé les membres ci-après au Comité de rédaction: Argentine, Belgique, Brésil, Canada, Cap-Vert, Chypre, Inde, Japon, Jordanie, Nouvelle-Zélande, République de Corée, Soudan, Suède et Tunisie. Madame Neela Gangadharan (Inde) a présidé le Comité de rédaction.

B. ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR ET DU CALENDRIER DE LA SESSION

5. Sur la base de l'intervention d'un groupe de membres, une légère modification à l'ordre du jour et au calendrier a été proposée, afin de permettre aux membres d'examiner des informations supplémentaires sur le point de l'ordre du jour relatif au Plan à moyen terme. Il a été convenu que le débat sur le point 4, Plan à moyen terme 2002-2007, serait reporté au mardi 27 mars 2001 pour laisser aux délégations le temps d'examiner le document COAG/01/LIM.1, distribué le 26 mars, et d'examiner le point 5, Variabilité et changement climatique: Un défi pour la production agricole durable, et le point 6, Réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux pluies torrentielles et à leurs effets, le premier jour. Répondant à une question, le Président a précisé que les observations relatives aux documents d'information pourraient être faites à l'occasion de l'examen du point intitulé Autres questions. L'ordre du jour et le calendrier ont été adoptés avec cette modification. Au titre de ce point, un groupe de membres s'est également félicité de la convocation, pendant la session du Comité de l'agriculture, du Forum ONG-OSC-Gouvernements sur l'ADRD et a proposé que ses présidents fassent rapport au Comité sur les conclusions du Forum.

II. EXAMEN DU PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA FAO DANS LE SECTEUR DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE

A. RAPPORT SUR L'EXÉCUTION DU PROGRAMME, 1998-19991

6. Le Comité a accueilli favorablement et approuvé dans l'ensemble le document, qui souligne les principales réalisations des programmes de la FAO pendant la période examinée. Certains membres ont demandé qu'il soit également fait rapport sur l'exécution du Programme aux niveaux régional et national. Le Comité a déclaré attendre avec intérêt les futurs rapports établis dans le cadre du nouveau modèle de programmation, notamment pour ce qui est des indicateurs de réalisation. Il a suggéré d'améliorer encore le rapport en soulignant, pour chaque grand programme, les principaux produits obtenus, les défauts et les liens avec d'autres programmes et parties prenantes et d'accorder davantage d'attention au renforcement et à l'évaluation des liens entre activités normatives et activités de terrain, afin d'améliorer la cohésion et la pertinence des programmes.

7. Le Comité a apprécié l'approche de plus en plus interdisciplinaire de l'exécution des programmes, tant au sein des départements qu'entre eux. Il a noté le grand nombre de méthodologies et de directives produites et a instamment demandé que l'on prête davantage attention à leur ciblage, à leur mise à l'épreuve sur le terrain et à leur évaluation. Le Comité a souligné qu'il importe de diffuser l'information et s'est félicité de l'utilisation accrue d'Internet pour diffuser des informations techniques.

8. Le Comité s'est déclaré satisfait de la mise en route ou de l'élargissement, au cours de l'exercice biennal 1998-1999, de certaines activités intéressant des domaines prioritaires émergents. Divers membres ont évoqué, notamment, le renforcement des capacités en vue du suivi du Cycle d'Uruguay et des négociations commerciales de l'OMC, le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), la sécurité sanitaire des aliments et le Codex Alimentarius, ainsi que le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, la gestion des terres et des eaux, les ressources phyto- et zoogénétiques, l'éradication de la mouche méditerranéenne des fruits et de la mouche tsé-tsé et le Programme mondial d'éradication de la peste bovine. Plusieurs membres ont souligné la nécessité d'une répartition plus équilibrée des ressources entre l'agriculture, les forêts et les pêches. Certains membres se sont déclarés préoccupés du retard pris pour mettre définitivement au point la révision de l'Engagement international sur les ressources phytogénétiques avant la prochaine session de la Conférence de la FAO, en novembre 2001.

9. Plusieurs membres ont appelé l'attention sur les préoccupations suscitées par l'ESB et la fièvre aphteuse et sur la menace que ces maladies peuvent représenter pour le commerce international et la sécurité alimentaire.

B. PLAN À MOYEN TERME 2002-20072

10. Le Comité a accueilli favorablement ce document qui a été préparé conformément au nouveau cadre de planification. Il s'est félicité des efforts déployés pour adopter une méthodologie basée sur les résultats et pour fournir des informations plus précises sur les produits et les indicateurs de réalisations. Le Comité a demandé des renseignements supplémentaires pour mieux expliquer les relations entre les résultats passés et les réalisations futures.

11. Plusieurs membres ont noté que le niveau relatif des ressources, tant pour le programme ordinaire qu'en ce qui concerne les fonds extrabudgétaires, qui doit être estimé, est un bon indicateur des priorités et des réorientations. Toutefois, ils ont jugé que les informations fournies dans le PMT, et complétées par le document COAG/01/LIM.1, n'expliquent pas suffisamment les changements intervenus dans la structure du programme et dans les affectations de ressources au niveau des entités. Un certain nombre de membres ont demandé des explications sur les réorientations de ressources proposées et les indications concernant les ressources extrabudgétaires projetées pour faciliter aux comités techniques du Conseil l'examen des priorités relatives. Quelques membres ont demandé qu'un autre scénario budgétaire, basé sur une croissance nominale zéro, soit fourni pour le PTB 2002/03. D'autres ont demandé un budget à croissance réelle.

12. Certains membres ont estimé que, pour qu'il y ait un changement structurel dans la manière dont les comités techniques examinent le processus de planification et d'établissement du budget, il est nécessaire de parvenir à un plus large consensus entre les pays membres. Cela signifie qu'un débat est nécessaire au sein des groupes régionaux et entre ces groupes.

13. Plusieurs membres ont regretté le peu d'informations sur les priorités et les affectations de ressources au niveau régional et, à des fins de transparence, ils ont demandé au Secrétariat de prendre les mesures qui s'imposent pour fournir ce type d'informations pour les futurs PMT et PTB biennaux.

14. Le Comité a approuvé l'approche des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) et il a reconnu que les DPAI proposés répondent aux nouveaux besoins hautement prioritaires. Le Secrétariat a indiqué au Comité les arrangements proposés pour organiser leur mise en application. Le Comité a noté que le Département de l'agriculture, le Département économique et social et le Département du développement durable font office de chef de file pour la plupart des DPAI et que les réalisations connexes sont reflétées dans leurs entités de programme respectives.

15. Le Comité s'est déclaré préoccupé des progrès trop lents du combat contre la faim et la malnutrition qui est un élément clé de la lutte contre la pauvreté. À cet égard, le Comité a approuvé en général l'équilibre entre les trois grands programmes agricoles, qui constitue une réponse appropriée aux besoins des membres. Les délégations ont mis en lumière les approches communes intersectorielles, notamment la gestion de l'information, le renforcement des capacités, l'analyse des politiques, l'assistance aux politiques et l'intégration des questions de parité. Le Comité a exhorté à développer la coopération et les synergies au sein de la FAO ainsi qu'avec les autres institutions et organisations, notamment les ONG, les OSC et le secteur privé en veillant, toutefois, à éviter les chevauchements d'activités et doubles emplois. Il a souligné la nécessité d'un équilibre entre les activités normatives et les programmes de terrain et certains délégués ont appelé à renforcer le programme de terrain.

16. Le Comité a approuvé en général les priorités du Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien. Il a souligné l'importance de la planification et de la gestion intégrées des terres et des eaux, surtout dans les régions sujettes à la sécheresse et sur les terres marginales. Il a également appuyé les travaux d'amélioration de l'utilisation de l'eau en agriculture, notamment la petite irrigation et la promotion des techniques agricoles de conservation pour accroître la fertilité des sols et lutter contre l'érosion.

17. Le Comité a approuvé l'importance accordée aux systèmes de production intégrée, à la production et à la sécurité des semences, aux cultures de remplacement et aux cultivars, ainsi qu'à la diversification des cultures et de l'élevage. Il a demandé que des informations soient fournies et des techniques et des protocoles élaborés pour faciliter aux pays en développement l'utilisation des biotechnologies agricoles et il a mis en lumière le rôle de la FAO qui est un forum neutre pour ce type d'informations. Le Comité a approuvé les programmes visant à promouvoir l'esprit d'entreprise en agriculture, les agroindustries et les services de soutien agricole, notamment la commercialisation, qui apportent une contribution aux moyens d'existence rurale durables, permettant d'accroître le revenu des petits agriculteurs et de répondre aux besoins vivriers des populations urbaines.

18. Le Comité a approuvé les efforts incessants visant à éviter l'introduction et la propagation des ravageurs et des maladies des animaux et des plantes, comme les acridiens, la peste bovine, la trypanosomiase et la fièvre aphteuse dans le cadre du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES) et des activités et mécanismes connexes. Il a accordé une grande priorité à l'élaboration de normes phytosanitaires dans le cadre de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), ainsi qu'à l'assistance technique pour leur mise en application. Plusieurs membres ont demandé d'accorder une attention accrue aux problèmes de santé publique vétérinaire, de sécurité sanitaire des aliments/aliments pour animaux, ainsi qu'aux zoonoses.

19. Le Comité a confirmé l'importance des travaux sur la conservation et l'utilisation des ressources génétiques des animaux et des plantes. Il a appelé les membres à veiller à ce que la révision de l'Engagement international sur les ressources phytogénétiques arrive à bonne fin avant la vingt et unième session de la Conférence de la FAO.

20. Le Comité a noté le rôle important du Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles, qui permet notamment de mieux faire comprendre les avantages de la lutte contre la faim et la malnutrition qui est un élément clé des stratégies de réduction de la pauvreté. Il a approuvé la priorité accordée au Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV).

21. Le Comité a reconnu que la FAO doit multiplier les activités de renforcement des capacités visant à permettre aux pays en développement de participer sur un pied d'égalité en tant que partenaires bien informés aux négociations commerciales multilatérales sur l'agriculture, portant notamment sur l'analyse des politiques et des marchés des produits de base, le soutien à la formulation des politiques, la fixation de normes et la fourniture d'informations.

22. Le Comité a noté que la sensibilisation accrue à la sécurité sanitaire des aliments et la crainte des risques liés aux aliments nécessitent un effort croissant de promotion de la sécurité sanitaire des aliments en tant qu'élément de la qualité des produits alimentaires aux niveaux national et international, en particulier dans le cadre des mécanismes du Codex. Les délégués ont accordé la priorité à l'analyse des risques liés aux aliments issus des biotechnologies, aux contaminants microbiologiques et aux systèmes d'information pour l'alerte rapide et la gestion des crises.

23. Le Comité a approuvé les efforts continus pour améliorer la qualité et la portée des données statistiques. Il s'est félicité de l'expansion continue du Centre mondial d'information agricole (WAICENT), système d'information intégré, dans toutes les langues de la FAO et, notamment, de l'utilisation, au profit des États Membres, des technologies à évolution rapide.

24. Le Comité a approuvé en général le Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux. Il a souligné l'importance du développement rural durable qui est essentiel pour la sécurité alimentaire et il a recommandé de renforcer les programmes et les institutions en mettant l'accent tout particulièrement sur les petits agriculteurs. Il a également insisté sur l'importance des considérations de parité dans le développement agricole et rural et de l'intégration de ces considérations dans tous les programmes de l'Organisation.

25. Le Comité a reconnu l'importance des programmes concernant les ressources naturelles, la gestion et la conservation de l'environnement et la nécessité d'un suivi des accords internationaux sur l'environnement. Il a constaté que l'utilisation intégrée des informations et le renforcement des capacités jouent un rôle à cet égard.

26. Le Comité a souligné la forte incidence négative du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et il a exhorté à prendre des mesures pour remédier à la baisse de la productivité de la main-d'œuvre et de la production agricole. Il s'est félicité que ce thème important soit traité de façon approfondie à la prochaine réunion du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) en mai 2001.

27. De nombreux membres ont exprimé leur soutien au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA). En réponse à des demandes concernant une évaluation complète et indépendante du PSSA, le Secrétariat a informé le Comité qu'une telle évaluation était prévue pour 2001, et qu'un rapport serait soumis au Comité du Programme en mai 2002.

III. VARIABILITÉ ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES: UN DÉFI POUR LA PRODUCTION AGRICOLE DURABLE3

28. Le Comité a félicité le Secrétariat d'avoir préparé un document exhaustif sur l'engagement de longue date de la FAO concernant les questions relatives à la variabilité et aux changements climatiques et s'est déclaré satisfait de ses activités en cours et de ses propositions dans ce domaine.

29. Le Comité a insisté sur la nécessité pour l'Organisation de continuer à servir de forum neutre pour débattre cette question. Il a souligné que le rôle de l'Organisation est d'apporter une contribution technique, axée sur des données, des définitions et des méthodologies relatives à l'agriculture et aux changements climatiques. L'Organisation devrait aborder avec prudence des sujets comme les puits de carbone, sur lesquels les opinions des Membres diffèrent.

30. Le Comité a approuvé la proposition du Secrétariat d'établir un programme intégré sur les changements climatiques sur la base des activités en cours, dans les limites des crédits du budget ordinaire et conformément au cadre juridique et politique de la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCCC) et au travail technique du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le programme inclurait la promotion de pratiques d'atténuation des effets des changements climatiques, l'adaptation des systèmes agricoles aux changements climatiques, la réduction des émissions du secteur agricole compte dûment tenu de l'objectif majeur que constitue la sécurité alimentaire, la mise en œuvre de pratiques visant à accroître l'adaptabilité des systèmes de production agricole aux aléas météorologiques et aux changements climatiques, les systèmes d'observation nationaux et régionaux, ainsi que la collecte et la diffusion d'informations et de données.

31. Le Comité a appelé la FAO à aider ses Membres, et plus particulièrement les pays en développement, qui sont vulnérables aux changements climatiques, à renforcer leur capacité de réaction aux effets négatifs de la variabilité et des changements climatiques sur l'agriculture.

32. Afin d'utiliser au mieux les synergies, le Comité a souligné que la FAO doit collaborer pour les questions techniques avec le secrétariat et les organes subsidiaires de la CCCC, le GIEC, des organisations apparentées, comme l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), les secrétariats et les organes subsidiaires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et de la Convention sur la lutte contre la désertification, ainsi qu'avec les organisations régionales, tout en évitant les chevauchements d'activités.

33. Le Comité a approuvé l'idée d'officialiser le Groupe de travail interdépartemental ad hoc sur les incidences du changement climatique sur la sécurité alimentaire, afin de renforcer la coordination et l'exécution intersectorielles du programme de la FAO sur le climat. Une collaboration plus étroite entre les départements de l'agriculture, des pêches, des forêts et du développement durable devrait leur permettre d'aborder les questions climatiques d'une manière harmonisée. L'Organisation utilisera le mécanisme offert par le Groupe de travail intergouvernemental pour soumettre en retour un rapport au Comité de l'agriculture.

34. Le Comité a pris acte de la proposition de plusieurs pays d'Afrique d'établir des observatoires de la sécheresse et des changements climatiques, ainsi que de la nécessité d'accroître les synergies en créant des réseaux d'observatoires au niveau régional.

IV. RÉDUIRE LA VULNÉRABILITÉ DE L'AGRICULTURE FACE
AUX PLUIES TORRENTIELLES ET À LEURS EFFETS
4

35. Le Comité a noté que depuis dix ans, les catastrophes provoquées par les tempêtes sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses. Il a constaté que l'accroissement de l'ampleur des catastrophes n'est pas uniquement attribuable à la nature, mais tient aussi à l'augmentation de la pression démographique et à l'absence d'autres emplois et possibilités de revenus, qui contraignent de plus en plus de gens à vivre et tirer leurs moyens d'existence de l'agriculture et de la pêche dans des zones vulnérables et dangereuses, comme les plaines inondables, les zones côtières et les collines instables. Il a souligné qu'il importe d'établir une distinction entre les catastrophes provoquées par la nature et celles qui sont dues à l'homme.

36. Le Comité a fait observer que la plupart des catastrophes provoquées par les tempêtes ont lieu dans des pays en développement qui n'ont généralement ni les ressources, ni l'infrastructure, ni la capacité institutionnelle voulues pour protéger leur population contre les tempêtes tropicales. En particulier, dans les petits États insulaires en développement, les effets des catastrophes ont généralement une ampleur nationale, compte tenu de la petite taille de ces pays. Le Comité a également reconnu que les pauvres sont ceux qui souffrent le plus des catastrophes dues aux pluies torrentielles et aux inondations. Outre leurs effets immédiats - morts, blessés, famines et privations - ces catastrophes appauvrissent encore davantage les pauvres, détruisent les coûteux projets de développement à long terme que sont l'infrastructure de communication, les réseaux d'irrigation et autres structures agricoles, ainsi que les sources d'énergie.

37. Le Comité a félicité la FAO d'aider les pays en développement à renforcer leurs capacités nationales de gestion des catastrophes. Il a souligné que l'aide à la remise en état des systèmes d'exploitation agricole et des moyens de subsistance et à la reprise des activités de développement joue un rôle important dans le retour à la vie normale des populations victimes des catastrophes. Le Comité a apporté son plein appui au DPAI sur la prévention et l'atténuation des catastrophes et sur les plans d'intervention, les secours et le redressement après une situation de crise, énoncé dans le Plan à moyen terme 2002-2007 de l'Organisation.

38. Le Comité est convenu que chaque pays ou région vulnérable doit se doter d'une stratégie qui incorpore effectivement des mesures à long terme pour réduire la vulnérabilité dans son programme de développement général, ainsi qu'un plan d'intervention comprenant un système d'alerte rapide et de prévision des pluies torrentielles, et des mesures à court terme permettant de réagir rapidement aux catastrophes provoquées par ces pluies. Il a recommandé que cette stratégie soit élaborée sur la base d'évaluations de l'utilisation des terres, d'estimations des risques et de la vulnérabilité, d'un inventaire des pratiques traditionnelles de gestion communautaire des terres et des eaux et de stratégies d'adaptation locales, ainsi que sur l'évaluation et l'identification de pratiques de culture, d'élevage, de pêche et de foresterie et de systèmes d'exploitation adaptés aux zones vulnérables. Il a souligné que cette stratégie doit tenir compte des questions d'environnement et de parité. Le Comité a souligné que la mise en place de cette stratégie nécessiterait une bonne coordination des politiques et des programmes aux niveaux local, national, régional et international. Le Comité a noté les possibilités de coopération entre les pays en matière de prévention des catastrophes et de secours dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture et a approuvé les efforts faits par la FAO pour promouvoir cette coopération.

39. Le Comité a fait siennes les recommandations figurant aux paragraphes 51 à 59 du document de travail, concernant les mesures que doivent prendre les pays, le Secrétariat de la FAO et la communauté internationale, pour réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux catastrophes provoquées par les pluies torrentielles. Il a souligné que le rôle de la FAO devrait porter davantage sur la prévision et l'alerte rapide, le renforcement des capacités, la promotion du transfert de technologies et, le cas échéant, de la coordination des politiques aux niveaux régional et sous-régional, en particulier dans les pays qui partagent des bassins fluviaux. Le Comité s'est félicité de ce que le Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique a prévu d'organiser à la mi-juin 2001, en Thaïlande, une Conférence Asie-Pacifique sur les systèmes d'alerte rapide, de prévention, de préparation et de gestion destinés à faire face aux catastrophes alimentaires et agricoles.

V. BIOSÉCURITÉ ALMENTAIRE ET AGRICOLE5

40. Le Comité s'est félicité du document COAG/01/8, orienté vers l'avenir, mais il a soulevé un certain nombre de questions concernant le terme "biosécurité" et les activités de la FAO proposées dans ce domaine. Le Comité a noté que le terme biosécurité doit être mieux défini et décrit. Certains Membres ont indiqué que le document aurait dû être plus précis et refléter les objectifs spécifiques du Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire consacré à la biosécurité, tel qu'il figure dans le Plan à moyen terme de l'Organisation. De plus, certains Membres ont déclaré que la FAO doit se montrer prudente dans sa façon de présenter la capacité potentielle des biotechnologies à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire.

41. Le Comité a pris note de la vaste gamme d'activités réalisées par la FAO dans les trois secteurs de la biosécurité pour l'agriculture, les pêches et les forêts (sécurité sanitaire des aliments, santé et vie des animaux et santé et vie des plantes). Il s'est félicité que la FAO joue un rôle de premier plan dans deux mécanismes normatifs internationaux reconnus par l'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à savoir la CIPV et le Codex Alimentarius. De nombreux Membres ont souligné la nécessité de garantir des ressources adéquates à ces deux mécanismes normatifs.

42. Le Comité, reconnaissant la complexité du cadre réglementaire international applicable à la biosécurité, a souligné que les organisations et accords existants doivent être pleinement utilisés et qu'il n'est pas nécessaire de mettre en place de nouveaux mécanismes ni de créer des cadres réglementaires obligatoires. Il a fortement insisté sur la coopération entre les divers organisations et accords internationaux s'occupant de biosécurité, conformément à leurs mandats, en les invitant à mettre pleinement à profit les synergies, à éviter les chevauchements et à assurer une application efficace des mesures.

43. Le Comité a noté que les divers secteurs de la biosécurité pour l'agriculture, les pêches et les forêts sont confrontés à une série de problèmes méthodologiques et procéduraux analogues, notamment: analyse du risque, harmonisation et fixation de normes internationales. Il a également noté la nécessité de transparence, d'échange d'informations officielles entre les pays et de renforcement intégré des capacités. Le Comité a noté avec satisfaction que le Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire sur la biosécurité permet de coordonner les efforts à l'intérieur de l'Organisation et notamment d'identifier, le cas échéant, les possibilités d'harmoniser les méthodes d'analyse du risque, de coordonner le renforcement des capacités et d'établir un système d'échange d'informations officielles. Des participants se sont inquiétés qu'un système d'information puisse faire double emploi avec le mécanisme qui sera mis en place dans le cadre du Protocole de Cartagena.

44. Plusieurs Membres ont estimé que la participation de la FAO à la fixation de normes environnementales ne relève pas de son mandat . Toutefois, le Secrétariat a informé les participants que l'objectif de la CIPV couvre la protection des plantes et des produits végétaux en général, ce qui veut dire que la protection de la végétation naturelle relève de cette Convention. Cette question sera examinée plus en détail à la prochaine session de la Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP), en avril 2001. Les secrétariats de la CIMP et de la CIPV cherchent à coopérer à ce sujet avec la Convention sur la diversité biologique (CDB).

45. Le Comité a noté que les questions de biosécurité au niveau national peuvent relever de la compétence de différents ministères, même si le Ministère de l'agriculture a souvent un rôle de tout premier plan. Il a reconnu la nécessité de coordonner et d'harmoniser les mesures au niveau national pour utiliser pleinement les capacités et les synergies.

46. Le Comité a souligné que la capacité d'application des normes internationales revêt une grande importance pour tous les Membres qui veulent être en mesure de participer aux échanges internationaux et de protéger la santé humaine et les ressources animales et végétales. Le Comité a souligné l'importance du renforcement des capacités dans les pays en développement et les pays en transition, visant à leur permettre de mettre en place et d'appliquer des programmes sanitaires et phytosanitaires appropriés en ce qui concerne l'alimentation et l'agriculture. Certains Membres ont indiqué que les pays en développement peuvent avoir besoin d'une période de transition avant de pouvoir appliquer les normes internationales.

47. Le Comité a accueilli favorablement la recommandation visant à convoquer une Consultation sur la biosécurité alimentaire et agricole mais il a demandé des informations supplémentaires sur la consultation proposée. Il a également demandé au Secrétariat, lorsqu'il examinera la date d'une telle consultation, de tenir compte du programme des réunions chargé durant le deuxième semestre 2001 et le premier semestre 2002.

VI. LE RÔLE DE L'AGRICULTURE DANS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE SUR LA VOIE DE L'ADRD6

48. Le document COAG/01/7 a été appuyé par de nombreux Membres, tandis que plusieurs autres ont exprimé d'importantes réserves à son sujet. De nombreux Membres ont approuvé les trois domaines d'action clés visant à promouvoir l'agriculture et le développement rural durable (ADRD) dans des contextes régionaux et nationaux spécifiques, à savoir: le renforcement des capacités et des institutions, la mobilisation de l'investissement et les technologies permettant d'améliorer la productivité agricole et de gérer l'environnement. D'autres Membres ont signalé que ce document adoptait une approche incomplète et ils ont proposé d'inclure d'autres éléments d'analyse qui n'avaient pas été envisagés.

49. Le Comité est convenu que, sur ce point de l'ordre du jour, des représentants des principaux groupes d'intérêt (ONG, agriculteurs, milieux d'affaires, populations autochtones, etc.) pourraient s'exprimer en même temps que les membres du Comité sans que cela ne crée un précédent. Cette décision est conforme à la demande formulée par la Commission du développement durable à sa huitième session (CDD-8), qui avait invité la FAO à faire participer les diverses parties prenantes à l'examen de l'ADRD en vue du Sommet de la planète Terre en 2002 (Rio+10). De même, le Comité a approuvé le Forum sur l'ADRD organisé pour les diverses parties prenantes en vue de préparer Rio+10, qui se tenait parallèlement à la session du Comité de l'agriculture.

50. Le Comité a appuyé la proposition tendant à ce que l'ADRD figure tous les quatre ans à l'ordre du jour du Comité de l'agriculture. Le rôle clé de la FAO en tant que maître d'œuvre des Chapitres 10 (planification et gestion intégrées des terres) et 14 (ADRD) d'Action 21 a bénéficié d'un soutien sans réserve. La participation active de la FAO à la préparation de la CDD-10 et de Rio+10 a été soulignée.

51. On a signalé que l'orientation, l'application et le degré d'utilité de l'ADRD diffèrent selon les régions et les pays et que, pour promouvoir l'ADRD, il convient de reconnaître ces différences. Plusieurs Membres ont reconnu que le PSSA apportait une contribution à l'ADRD, puisqu'il visait à répondre aux besoins des pays à déficit vivrier en matière de sécurité alimentaire. D'autres ont estimé que l'on devrait s'efforcer de tirer les enseignements de l'expérience acquise dans ces domaines et de l'évaluation prévue du PSSA.

52. De nombreux Membres se sont vivement inquiétés de ce que le document laisse entendre que l'agriculture à petite échelle pourrait être l'un des obstacles au renforcement de la productivité. Le rôle des petits agriculteurs dans l'ADRD a été souligné car il est capital pour la sécurité alimentaire et la survie des populations de nombreux pays en développement. Beaucoup de Membres ont proposé diverses manières d'améliorer la durabilité des petites exploitations. Les moyens cités incluent l'assistance accrue au renforcement des capacités et des institutions rurales, le transfert de technologies appropriées, l'amélioration des méthodes d'agriculture, la récupération de l'eau, la bonne gestion de ressources naturelles, la vulgarisation et la formation, la promotion du rôle des femmes, l'amélioration de l'accès au crédit, les mécanismes d'information sur les prix et les marchés et l'amélioration des infrastructures.

53. De nombreux Membres ont appelé l'attention sur le fait que le manque d'investissement dans l'agriculture et dans le secteur rural constitue un sérieux obstacle sur la voie de l'ADRD. La nécessité de renforcer le financement public de la recherche-développement et le rôle accru du secteur privé ont été reconnus. On a recommandé de travailler en partenariat et de collaborer avec les institutions financières internationales, les organisations de la société civile et les organisations non gouvernementales (ONG) pour mobiliser des ressources et mettre en place des plans d'auto-assistance.

54. Un certain nombre de questions, qui ne sont pas toujours mentionnées dans le document, ont été jugées importantes pour l'ADRD, notamment l'accès à la terre et les régimes fonciers, l'allégement de la dette, la lutte contre le VIH/SIDA, les connaissances traditionnelles et autochtones, la parité hommes-femmes et le rôle des femmes, la participation accrue de la société civile, la bonne gouvernance et le rôle de la recherche publique en matière d'agriculture et de développement rural.

55. Un groupe de Membres, tout en approuvant le concept de l'ADRD, s'est déclaré très préoccupé par le document du Comité de l'agriculture - COAG/01/7 - qui, à leur sens, accepte implicitement le concept du caractère multifonctionnel de l'agriculture et de la terre, et n'est pas conforme à la décision pertinente de la Conférence de la FAO de novembre 1999. Un autre groupe de Membres a accepté ce document comme étant conforme au concept de l'ADRD, et l'a considéré comme tout à fait conforme aux décisions pertinentes de la Conférence de la FAO et de la CDD-8, et il a donc invité la FAO à poursuivre ses travaux sur l'ADRD tels qu'ils sont présentés dans ce document.

56. Le Comité a reconnu la contribution importante des OSC et des ONG au débat sur cette question.

VII. AUTRES QUESTIONS ET DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION

A. AUTRES QUESTIONS

Critères de classification des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV)

57. Le Groupe des pays d'Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC) a fait observer que la classification des PFRDV est utilisée par certains organismes comme un indicateur des besoins d'assistance des pays, notamment des besoins d'aide alimentaire, et a demandé qu'un critère supplémentaire soit pris en compte, pour refléter la répartition de la sous-alimentation et l'accès à la nourriture à l'intérieur des pays, et qu'une disposition d'"auto-inclusion" soit prévue. Le Secrétariat a rappelé que la FAO a initialement établi cette classification à des fins purement analytiques, c'est-à-dire pour établir des listes des pays en fonction de leur niveau de revenu et du bilan net de leurs échanges de produits alimentaires, et il a indiqué que l'inclusion de critères de répartition changerait radicalement la nature de cette classification. Le Comité est convenu que cette question pourrait être étudiée plus avant avec le Secrétariat, sur une base bilatérale.

COAG/01/Inf.1 - Rapport intérimaire sur le Plan d'action mondial pour
les ressources phytogénétiques

58. Un groupe de Membres, se référant au rapport susmentionné, a souligné le rôle joué par la FAO dans le suivi et la promotion de l'application du Plan d'action mondial, tout en faisant observer que l'application elle-même du Plan relève principalement de la responsabilité des pays. À cet égard, ils ont souligné à quel point il importe d'achever rapidement les négociations portant sur l'Engagement international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture.

Forum consultatif sur les semences pour l'Amérique latine et les Caraïbes

59. Le GRULAC a signalé au Comité qu'un Forum consultatif sur les semences a été créé entre les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, a proposé que ce Forum soit officiellement reconnu par la FAO et que la question soit examinée au prochain Conseil de la FAO et lors de la prochaine Conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

Forum sur l'ADRD organisé pour les diverses parties prenantes

60. Les coprésidents du Forum sur l'ADRD organisé pour les diverses parties prenantes ont exposé au Comité les débats qui se sont déroulés au Forum le 29 mars 2001. Le Comité a pris acte du rapport écrit qui avait été établi par le Forum et a été informé que le rapport serait mis à disposition sur le site web ADRD de la FAO et largement diffusé dans le cadre des préparatifs de Rio+10.

B. DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION

61. Le Comité a noté que sa dix-septième session se tiendrait au siège de la FAO, à Rome, dans deux ans environ, peut-être la dernière semaine de mars 2003. Le Directeur général en fixera la date exacte, en consultation avec le Président du Comité et compte tenu du calendrier des réunions de la FAO et des autres organismes ayant leur siège à Rome.

 

ANNEXE A

ORDRE DU JOUR

Élection du Président et des Vice-Présidents

Adoption de l'ordre du jour et du calendrier de la session

EXAMEN DU PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA FAO DANS LES DOMAINES DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE

Rapport sur l'exécution du Programme 1998-99

Plan à moyen terme 2002-2007

QUESTIONS RELATIVES AU DÉVELOPPEMENT

Variabilité et changements climatiques: un défi pour la production agricole durable

Réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux pluies torrentielles et à leurs effets

Le rôle de l'agriculture dans le développement durable: sur la voie de l'ADRD

La biosécurité alimentaire et agricole

AUTRES QUESTIONS

Questions diverses

Date et lieu de la prochaine session

RAPPORT

Adoption du rapport

ANNEXE B

LISTE DES DOCUMENTS

COAG/01/1 Ordre du jour provisoire annoté
COAG/01/2 Rev.1 Calendrier proposé
COAG/01/3 Rapport sur l'exécution du Programme 1998-99
COAG/01/4 Plan à moyen terme 2002-2007
COAG/01/5 Variabilité et changements climatiques: un défi pour la production agricole durable
COAG/01/6 Réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux pluies torrentielles et à leurs effets
COAG/01/7 Le rôle de l'agriculture dans le développement durable: sur la voie de l'ADRD
COAG/01/8 La biosécurité alimentaire et agricole
   
COAG/01/série INF
COAG/01/Inf.1 Rapport intérimaire sur le Plan d'action mondial pour les ressources phytogénétiques
COAG/01/Inf.2 Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur les biotechnologies
COAG/01/Inf.3 Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur l'approvisionnement alimentaire des villes
COAG/01/Inf.4 Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur l'agriculture biologique
COAG/01/Inf.5 Rapport d'évaluation du Programme 2.2.4 (Politiques alimentaires et agricoles)
COAG/01/Inf.6 Rapport sur le suivi du Programme Action 21: Principaux aspects de la contribution de la FAO
COAG/01/Inf.7 Mise à jour du Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides
COAG/01/Inf.8 Rev.1 Liste des membres du Comité
COAG/01/Inf.9 Rev.1 Liste des délégués et observateurs
COAG/01/Inf.10 Déclaration des compétences et droits de vote soumise par la Communauté européenne (CE) et ses États membres
COAG/01/Inf.11 Liste provisoire des documents
   
COAG/01/Série Lim
COAG/01/Lim.1 Plan à moyen terme 2002-2007

ANNEXE C

PAYS ET ORGANISATIONS REPRÉSENTÉS À LA SESSION

Afghanistan
Afrique du Sud
Algérie
Allemagne
Angola
Arabie saoudite, Royaume d'
Argentine
Australie
Autriche
Bangladesh
Belgique
Bolivie
Brésil
Bulgarie
Burkina Faso
Canada
Cap-Vert
Chili
Chine
Chypre
Colombie
Communauté européenne
- Organisation Membre
Congo, République
démocratique du
Congo, République du
Corée, République de
Costa Rica
Côte d'Ivoire
Cuba
Danemark
Égypte
El Salvador
Équateur
Espagne
Estonie
États-Unis d'Amérique
Éthiopie
Fidji
Finlande
France
Gabon
Ghana
Grèce
Guatemala
Guinée
Haïti
Honduras
Hongrie
Inde
Indonésie
Iran, République islamique d'
Iraq
Irlande
Islande
Italie
Japon
Jordanie
Kenya
Koweït
Lesotho
L'ex-République yougoslave
de Macédoine
Libye
Madagascar
Malaisie
Mali
Malte
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mexique
Myanmar
Niger
Nigéria
Norvège
Nouvelle-Zélande
Oman
Ouganda
Pakistan
Panama
Paraguay
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Portugal
République populaire
démocratique de Corée
République slovaque
République tchèque
Roumanie
Royaume-Uni
Saint-Marin
Sénégal
Soudan
Sri Lanka
Suède
Suisse
Tanzanie, République-Unie de
Thaïlande
Tunisie
Turquie
Uruguay
Venezuela
Zimbabwe

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES DE LA FAO NE SIÉGEANT PAS AU COMITÉ

République dominicaine Yémen
Mozambique Yougoslavie
Viet Nam

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES DES NATIONS UNIES

Fédération de Russie

SAINT-SIÈGE

ORDRE SOUVERAIN DE MALTE

REPRÉSENTANTS D'INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES DES NATIONS UNIES

Agence internationale de l'énergie atomique Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
Fonds international de développement
agricole
Organisation météorologique mondiale

OBSERVATEURS D'ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

Comité des paysans africains European Conservation Agriculture Federation
Coalition asiatique des ONG pour la réforme agraire et le développement rural Federation of Free Farmers
Union mondiale des femmes rurales FUPRO - Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l'Afrique de l'Ouest
Bureau Beleidsvorming ontwikkelingssamenwerking (BBO) Global Crop Protection Federation
Caritas Internationalis Institute of Motivating Self-Employment
Cooperative Agricultural Union Alliance internationale des femmes
CGIAR NGO Committee - AS-PTA Association internationale des économistes agronomiques
Collectif Stratégies Alimentaires ASBL -Comité de liaison des ONG oeuvrant pour le développement avec l'UE Association internationale rurale catholique
Fédération européenne de zootechnie Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes
Association européenne d'économistes agricoles Commission internationale des irrigations et du drainage
Comité international pour le contrôle des performances en élevage Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes
Alliance coopérative internationale Pesticides Action Asian Network - Asia and the Pacific
Conseil international des femmes Rotary International
Fédération internationale des producteurs agricoles Association soroptimiste internationale
Fédération internationale pour l'économie familiale Coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté
Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique The Third World Network
Association internationale de l'industrie des engrais Unilever - Sustainable Agriculture Initiative
Conseil international des traités indiens Via Campesina
International Partners for Sustainable Agriculture - Groupe d'ONG - CDD Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté
Union internationale Raiffeisen Association mondiale de zootechnie
International Society of Plant Molecular Biology Association mondiale des guides et des éclaireuses
Union internationale des organismes familiaux Fédération syndicale mondiale
  Union mondiale des organisations féminines catholiques

INSTITUTS APPARTENANT AU GROUPE CONSULTATIF POUR LA RECHERCHE AGRICOLE INTERNATIONALE

Institut international des ressources phytogénétiques

 

ANNEXE D

ALLOCUTION DE M. DAVID A. HARCHARIK
DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les délégués,
Mesdames, Messieurs,

Bonjour. J'ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à la seizième session du Comité de l'agriculture. Je pense que le fort niveau de participation témoigne de l'importance que vous accordez au Comité de l'agriculture et à l'orientation des travaux de la FAO sur l'agriculture durable.

Monsieur le Président, avant d'aborder notre ordre du jour, j'aimerais informer le Comité de quelques changements importants qui sont intervenus à la FAO depuis notre dernière session. Tout d'abord, comme vous pouvez le voir sur cette estrade, les dirigeants de deux des trois départements qui desservent le Comité de l'agriculture ont changé. Monsieur Sawadogo n'est plus Sous-Directeur général du Département de l'agriculture; il a passé le flambeau à Louise Fresco. Madame Fresco est bien connue du Comité car elle occupait précédemment le poste de Directrice de la Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation. La direction du Département du développement durable (SD) a changé également. Monsieur Carsalade, qui était Sous-Directeur général de ce Département il y a un an encore, est devenu Sous-Directeur général du Département de la coopération technique; il a immédiatement été remplacé par M. Jacques Eckebil, ancien Chef du Service du développement de la recherche et de la technologie. Monsieur Hartwig De Haen reste Sous-Directeur général du Département économique et social.

Comme au cours des précédents exercices biennaux, cette session du Comité de l'agriculture fait partie d'une série de réunions techniques des comités du Conseil de la FAO qui se tiennent durant les années de Conférence. Cette session du Comité de l'agriculture a été précédée par des réunions du Comité des pêches, du Comité des produits et du Comité des forêts et elle sera suivie par la session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Dans les allocutions d'ouverture que j'ai prononcées devant les autres comités, j'ai souligné les progrès de la FAO en matière de planification stratégique et mis en lumière nos vues concernant le suivi du Sommet mondial de l'alimentation. Je crois qu'il est important d'attirer également l'attention des délégués du Comité de l'agriculture qui n'ont peut-être pas participé aux autres comités.

De nombreux membres du Comité savent que notre Organisation est engagée depuis plusieurs années sur la voie d'un changement dynamique et d'une amélioration continuelle. Nous avons, par exemple, réorganisé, décentralisé et réduit nos effectifs. Nous avons accru notre efficacité administrative et diminué les frais de déplacements, de réunions et de publications, tout en protégeant nos programmes techniques prioritaires et en modernisant et améliorant nos systèmes de communication.

Récemment, et cela est sans doute plus important encore, nous avons mis la dernière main à un vaste réaménagement de notre processus de planification dont le point culminant a été l'adoption, par la Conférence en 1999, d'un Cadre stratégique qui fixe les orientations de l'Organisation pour les dix à quinze prochaines années. Concernant le moyen terme, le Conseil a approuvé l'an dernier un nouveau Plan à moyen terme pour 2002-2007. Le Cadre stratégique et le Plan à moyen terme forment ensemble les fondations sur lesquelles reposent les programmes de travail et budgets biennaux. Ce processus de planification est le meilleur qui ait jamais été mis en place dans notre Organisation.

Vous savez également que l'Organisation poursuit activement ses efforts pour aider les pays à atteindre l'objectif fixé au Sommet mondial de l'alimentation de 1996 visant à réduire le nombre de personnes sous-alimentées à 400 millions pour 2015 au plus tard. Malheureusement les progrès sont trop lents et sans effort acharné pour accélérer les choses, les objectifs du Sommet ne pourront être atteints. Nous avions estimé, par exemple, que le nombre de personnes sous-alimentées devrait baisser de 20 millions par an, alors qu'en fait il ne diminue que de 8 millions environ chaque année.

C'est pourquoi le Directeur général a proposé au Conseil, et le Conseil a accepté, qu'une étude de haut niveau soit effectuée dans le contexte de la Conférence de la FAO cette année et que les chefs d'État et de gouvernement soient invités. Nous espérons que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après permettra de donner un nouvel élan au processus de mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet.

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, j'aimerais maintenant examiner l'ordre du jour du Comité de l'agriculture. Tout d'abord, je tiens à souligner l'importance de cette réunion qui aide à modeler le programme d'activités de l'Organisation dans le domaine agricole pour les six prochaines années. Votre opinion et vos avis sont extrêmement utiles pour aider à définir les caractéristiques de notre Organisation à l'aube du nouveau millénaire, alors que l'agriculture bénéficie chaque jour d'une attention accrue.

Une des tâches principales du Comité de l'agriculture est d'examiner le programme de travail de l'Organisation dans le domaine agricole et de formuler des avis. Pour cela, je vous invite à vous pencher non seulement sur les résultats passés, en particulier sur l'exécution du Programme ordinaire et du Programme de terrain durant l'exercice 1998/99, au point 3 de l'ordre du jour, mais aussi sur les propositions du Plan à moyen terme 2002-2007, présentant les activités des six prochaines années, au point 4. Des réorientations importantes et des modifications opérationnelles ont été apportées dans l'élaboration du Plan à moyen terme pour permettre d'atteindre les objectifs de notre nouveau Cadre stratégique. L'instauration de Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire est un bon exemple de la nouvelle tactique utilisée pour créer une synergie entre les programmes sur les principaux thèmes intersectoriels. Vos observations et vos orientations sur ces innovations seront les bienvenues.

Les quatre points suivants de l'ordre du jour portent sur des questions de développement stratégique de nature essentiellement technique et socio-économique. Ils mettent en lumière plusieurs concepts et approches autour d'un thème commun, montrant comment les préoccupations d'ordre agricole, social et environnemental peuvent et doivent être abordées pour répondre aux besoins actuels et futurs.

Ainsi, au point 6, le document intitulé Réduire la vulnérabilité de l'agriculture face aux pluies torrentielles et à leurs effets passe en revue les pratiques de gestion des cultures, du sol et de l'eau (telles que l'agriculture de conservation sans façon culturale et l'agroforesterie) qui contribueront à protéger les ressources humaines et naturelles des dégâts provoqués par les pluies torrentielles. Ces pratiques font également partie des interventions techniques concrètes qui aideront à réduire le CO2 de l'atmosphère et à contribuer ainsi à trouver des solutions globales au changement climatique. Le document intitulé Variabilité et changement climatiques: un défi pour la production agricole durable sera examiné au point 5 de l'ordre du jour.

L'adoption de bonnes pratiques culturales peut, dans bien des cas, améliorer le niveau de vie, par un accroissement durable de la sécurité alimentaire, et une réduction de la pauvreté rurale, qui sont les objectifs centraux de l'Agriculture et du développement rural durable énoncés au chapitre 14 du programme Action 21. Le rôle de la FAO comme maître d'œuvre de l'ADRD dans le suivi du Sommet de la planète Terre est examiné au point 7.
Un autre exemple de thème récurrent est l'importance croissante de la coopération interministérielle. Elle ressort tout particulièrement au point 7 de l'ordre du jour sur l'ADRD. La nécessité d'une coopération entre les ministères pour tirer parti de façon responsable des possibilités de développement agricole et rural durable, tout en assurant la protection de la base de ressources naturelles, est un thème commun aux quatre documents techniques.

Au point 8, le document intitulé La biosécurité alimentaire et agricole évoque la nécessité de réglementations et de mesures appropriées en matière de sécurité sanitaire des aliments, de santé des plantes et des animaux et de sauvegarde de l'environnement. La préoccupation croissante des consommateurs pour la sécurité sanitaire des aliments et l'environnement place les politiques régionales, nationales et mondiales en matière de biosécurité au premier plan du débat public. Il est évident que les réglementations nationales et internationales doivent être harmonisées dans un cadre intégré favorisant des choix cohérents. Toutes les réglementations internationales sur la biosécurité ne sont pas négociées dans le contexte de la FAO, mais le document à l'ordre du jour décrit l'ensemble des dispositifs de la FAO comme le Codex Alimentarius, le principe du consentement préalable en connaissance de cause, la Convention internationale pour la protection des végétaux et la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Il indique comment aider les membres à assurer la cohérence des politiques et des actions. Un domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire a été mis en place dans le cadre du nouveau Plan à moyen terme pour regrouper les différents éléments des problèmes intersectoriels relatifs à la biosécurité et aux réglementations dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture. Il est certain que ce thème restera au centre des préoccupations dans un avenir proche, compte tenu du souci croissant de la sécurité sanitaire des aliments et de l'importance accordée au commerce et à la conservation de l'environnement. L'avis du Comité de l'agriculture est essentiel pour que la FAO sache comment agir au mieux pour aider ses membres à mener à bien leurs analyses et leurs négociations.

Monsieur le Président, j'aimerais également appeler l'attention du Comité sur sept brefs documents qui sont fournis pour information uniquement et non pas pour examen. Le premier est un Rapport intérimaire sur le Plan d'action mondial pour les ressources phytogénétiques. Les documents d'information 2, 3 et 4 contiennent des rapports sur les activités des trois nouveaux groupes de travail interdépartementaux découlant des recommandations de la quinzième session du Comité de l'agriculture, à savoir: les biotechnologies, l'approvisionnement alimentaire des villes et l'agriculture biologique. Le document d'information 5 est un rapport d'évaluation qui a été demandé sur le programme Politiques alimentaires et agricoles, tandis que le document 6 porte sur les principaux aspects de la contribution de la FAO au programme Action 21. Reste enfin un document (document d'information n.7) sur la mise à jour du Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides.

Monsieur le Président, un effort particulier a été consenti lors de la préparation de cette session pour encourager la participation active des groupes non gouvernementaux afin d'assurer une représentation plus complète d'une large gamme de partenaires de la société civile concernés par les questions de sécurité alimentaire et de développement agricole. Vous constaterez, à la lecture de la note de bas de page du calendrier proposé (COAG/01/2), que nous organisons un forum sur l'agriculture et le développement rural durables qui se tiendra durant le Comité de l'agriculture, à savoir, le jeudi, durant les deuxième et troisième réunions du Comité de rédaction. Ce Forum aura lieu dans la Salle Rouge le matin et l'après-midi. Ce Forum sur l'ADRD fait suite à la recommandation formulée par la Commission du développement durable à sa huitième session en avril 2000. La FAO, en tant que maître d'œuvre pour l'ADRD et pour la gestion des terres, a été invitée à fournir, en utilisant les mécanismes existants, des possibilités de dialogue entre les diverses parties prenantes pour promouvoir le processus de préparation du Sommet Rio +10 qui se tiendra en Afrique du Sud durant l'été 2002. Les ONG et les gouvernements sont encouragés à participer à ce dialogue informel lors du Forum sur l'agriculture et le développement rural durables. Les pays membres pourront inviter des observateurs du Comité de l'agriculture à examiner le document n.7 qui traite du rôle de maître d'œuvre de la FAO pour l'ADRD, durant le débat.

Pour conclure, M. le Président, Mesdames, Messieurs, j'aimerais dire que nous sommes parvenus à un moment de l'histoire où la nécessité de résoudre les problèmes d'insécurité alimentaire et de pauvreté est admise avec force et où il est reconnu sans ambiguïté que le développement agricole et rural est un élément capital du développement durable et équitable. Jamais il n'est apparu plus clairement que l'agriculture doit être portée au niveau le plus élevé des préoccupations générales. Le rôle de la FAO, qui est d'aider les États Membres à tirer parti des nouvelles possibilités et à surmonter les nouvelles et les anciennes contraintes, est aussi évident.

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, j'espère que cette session du Comité de l'agriculture marquera les esprits par ses débats stimulants, pertinents et fructueux. Votre opinion est de la plus haute importance pour la FAO et pour la communauté internationale dans son ensemble dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture. Elle peut également apporter une contribution vitale à la lutte internationale visant à éliminer les disparités d'accès à la nourriture, aux ressources productives, aux connaissances et aux technologies. Vos avis nous sont précieux et nous faisons notre possible pour les suivre.

Merci.

_______________________

1 COAG/01/3; C 2001/8-Corr.1-Rev.1

2 COAG/01/4; CL 119/17

3 COAG/01/5

4 COAG/01/6

5 COAG/01/8

6 COAG /01/7