Table des matières

I. INTRODUCTION

II. PRODUCTION

III. EXPORTATIONS

IV. EXPORTATIONS

V. PRIX

VI. PERSPECTIVES POUR 2001

I. INTRODUCTION

1. Dans le cadre des efforts accomplis pour améliorer la transparence du marché et faciliter une meilleure compréhension des facteurs agissant à l'échelle mondiale dans le secteur du thé, le Groupe intergouvernemental sur le thé assure le suivi régulier de la situation du marché. Le présent document met l'accent sur les derniers développements de l'an 2000. Les délégués sont invités à étudier la situation du marché en 1999/2000, à évaluer les perspectives à court terme pour 2000/01 et à donner des renseignements sur l'évolution récente de la production et des échanges concernant le thé dans leurs pays susceptibles d'étayer le présent document.

II. PRODUCTION

2. En l'an 2000, la production mondiale de thé a atteint 2,95 millions de tonnes soit une progression de près de 2 pour cent par rapport à 1999. Dans la plupart des pays producteurs, à l'exception du Kenya et de l'Indonésie, les récoltes ont été plus importantes. En Inde, premier pays producteur, on a enregistré une hausse de 2 pour cent de la production qui s'est établie à 823 000 tonnes, alors qu'à Sri Lanka, principal pays exportateur de thé, la production a grimpé de 8 pour cent pour parvenir au niveau record de 307 800 tonnes. Au Kenya par contre, la sécheresse et les gelées du début de l'année ont nui à la production qui a encore chuté de 5 pour cent en l'an 2000, après le recul de 15 pour cent de 1999, et les mauvaises conditions climatiques ont également réduit la production de 4 pour cent en Indonésie.

III. EXPORTATIONS

3. Les exportations mondiales de thé se montaient à 1,3 millions de tonnes en l'an 2000, soit presque 2 pour cent de plus qu'en 1999. Les principaux pays exportateurs d'Extême-Orient, à l'exception de l'Inde, ont effectué des expéditions plus importantes, alors que c'est le phénomène inverse qui s'est vérifié en Afrique. Les exportations de Sri Lanka ont augmenté de 7 pour cent en l'an 2000 pour atteindre 281 400 tonnes, du fait du dynamisme de la demande en Fédération de Russie. Les expéditions en provenance d'Indonésie ont gagné 8 pour cent et s'élèvent à 105 600 tonnes, en raison de l'augmentation des livraisons destinées à l'Iraq au titre du programme "Vivres contre pétrole". Les exportations provenant de Chine, principalement du thé vert (celles de thé noir ont continué à décliner en l'an 2000), ont augmenté de près de 14 pour cent pour s'établir à 230 700 tonnes. En Inde, la demande intérieure a progressé plus rapidement que la production, ce qui a réduit de 4 pour cent les disponibilités d'exportation. Au Kenya, également, les disponibilités ont diminué, et la faible demande des marchés traditionnels de ce pays, le Royaume-Uni et de l'Égypte, ont entraîné un recul global de 10 pour cent.

IV. EXPORTATIONS

4. Les importations mondiales de thé ont augmenté de plus de 1 pour cent en l'an 2000, atteignant 1,2 million de tonnes. Cette tendance traduit une progression de 5 pour cent dans les pays en développement, où l'on a enregistré dans l'ensemble une hausse des importations de thé. L'essentiel de la croissance semble être dû à l'amélioration de la situation économique de ces pays, comme l'attestent les chiffres du PIB relatifs à cette période. Par contre, les principaux pays développés importateurs de thé, à l'exception du Japon, ont nettement réduit les quantités importées en l'an 2000. Les États-Unis, quatrième pays importateur, ont enregistré une contraction de 11 pour cent et la CE de 2 pour cent. Dans la CE, l'augmentation de 7 pour cent aux Pays-Bas et de 13 pour cent en France n'a pas suffi à compenser la diminution des expéditions destinées au Royaume-Uni (moins 3 pour cent) et à l'Allemagne (moins 25 pour cent). Bien que les importations de la Fédération de Russie, premier importateur mondial de thé, aient légèrement fléchi par rapport à 1999 (158 300 tonnes), le volume des importations témoignait d'une demande encore relativement forte. En 1999, les importations ont progressé pour compenser les pénuries de l'année précédente, la crise économique, accompagnée de la dévaluation du rouble, ayant freiné les importations. En l'an 2000, les expéditions sont davantage conformes au niveau actuel de la consommation. Le seul accroissement notable, parmi les pays développés, s'est produit au Japon avec un bond de plus de 18 pour cent du volume des importations de thé.

V. PRIX

5. Le prix composite de la FAO pour thé¹ s'est renforcé à la fin de 1999, avec l'entrée sur le marché de la Fédération de Russie et des pays du Proche-Orient. Cette tendance s'est maintenue en l'an 2000. Le prix composite s'est établi en moyenne à 1,83 dollar E.-U./kg au cours du premier trimestre de l'an 2000, a baissé à 1,75 dollar E.-U./kg au cours du deuxième trimestre conformément aux fluctuations saisonnières de la demande, puis a atteint son niveau le plus élevé, 1,85 dollars E.-U., au cours du troisième trimestre, en raison des commandes de la Fédération de Russie et de l'accroissement des exportations de thé destinées aux marchés du Proche-Orient, liées à la hausse des cours du pétrole. À partir du dernier trimestre de l'an 2000, les prix ont commencé à régresser. Toutefois, le prix composite pour l'année s'est établi à la moyenne de 1,80 dollars E.-U./kg, soit 3 pour cent de plus que la moyenne de 1999 (1,75 dollars E.-U./kg), le ralentissement de la demande ayant contenu les prix. L'affaiblissement des prix enregistré au cours du dernier trimestre de l'an 2000 s'est poursuivi au cours des quatre premiers mois de 2001. Le prix composite était en moyenne de 1,70 dollar E.-U./kg, soit 7 pour cent de moins qu'au cours de la même période l'année précédente.

VI. PERSPECTIVES POUR 2001

6. Les premières indications fournies par les principaux pays producteurs pour l'an 2000 permettent d'envisager un accroissement de la production de plus de 2 pour cent en 2001. On prévoit notamment une reprise de la production de 14 pour cent au Kenya ainsi qu'une progression de 4 pour cent en Inde, de 6 pour cent en Indonésie et de 1 pour cent au Sri Lanka.

7. Cet accroissement devrait se traduire par une contraction des prix du thé en l'an 2001. La demande d'importations des pays du Proche-Orient (principal marché pour les exportations d'Afrique de l'Est) où les économies bénéficient de la vigueur conférée par la hausse des cours du pétrole, pourraient atténuer la chute des prix. On prévoit un raffermissement des prix aux enchères, en Inde et à Sri Lanka, si la demande de thés de qualité supérieure se manifeste à nouveau en Fédération de Russie, comme à la fin de 1999. Les cours mondiaux du thé pourraient ainsi subir l'influence d'autres facteurs comme l'application de l'accord bilatéral de libre-échange entre l'Inde et Sri Lanka, conclu en mars 2000. A ce titre, Sri Lanka pourrait bénéficier d'une réduction de 50 pour cent sur les droits de douane appliqués aux exportations vers l'Inde, sur la base d'un accord préférentiel soumis au respect d'un contingent annuel Les données disponibles indiquent que les exportations à destination de l'Inde ont plus que doublé depuis 1998. Les autorités chinoises, par ailleurs, ont proposé de supprimer les contrôles de prix sur les ventes de thé, au cours des pourparlers en vue de l'adhésion  à l'Organisation mondiale du commerce. Cette mesure ne devrait pas avoir une forte incidence à court terme, mais pourrait avoir des répercussions importantes à plus longue échéance.

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1 Moyenne pondérée des prix sur les principaux marchés aux enchères au Kenya, en Inde et à Sri Lanka.