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Chapitre cinq: Examen thématique des activités de formation de la FAO à l'appui du développement pendant la période 1994-99

SYNTHÈSE

i. La FAO a notamment pour mandat de réunir, d'analyser, d'interpréter et de diffuser l'information sur la nutrition, lalimentation et lagriculture, pêches et forêts comprises. Or, la diffusion de cette information est tributaire non seulement de la qualité des produits intellectuels de lOrganisation, mais aussi de laptitude des utilisateurs à employer les informations. La formation joue un rôle important en facilitant le transfert des connaissances et des compétences aux publics visés. La formation intervient dans le cadre de la plupart des programmes techniques de la FAO, ainsi que dans les projets de terrain (par. 159-161).

ii. Le présent examen thématique est une étude théorique réalisée par le Service de lévaluation de la FAO avec la participation du Centre international dagriculture de lUniversité de Wageningen, pour ce qui concerne notamment lévaluation de la qualité des méthodes et matériels pédagogiques élaborés à la FAO. Il porte sur les activités de formation en faveur des pays membres, réalisées au titre du Programme ordinaire et des programmes de terrain de la FAO pendant la période 1994-99 (par. 162).

iii. Il ressort de cet examen que, si la formation remplit sans aucun doute une fonction importante dans lensemble des activités de la FAO, il ny a pas de consensus au sein de lOrganisation sur la définition de la “formation”, doù les différentes interprétations et utilisations rencontrées (par. 165). Les dispositions, dordre technique et administratif, à lappui de la formation sont loin dêtre optimales. Du fait de ces lacunes, auxquelles sajoute linsuffisance du suivi et de lévaluation systématiques des activités de formation et des résultats obtenus, il est difficile dévaluer la pertinence et lefficacité de ces activités. Il est donc difficile pour la FAO de tirer des enseignements de l'expérience acquise et de renforcer ses capacités dans le domaine de la formation (par. 203).

iv. Les activités de formation de la FAO sont nombreuses et extrêmement diverses quant aux domaines dintervention, aux objectifs principaux, aux méthodes et au stagiaires ciblés. Lobjectif habituel de lOrganisation, en particulier dans le cadre du Programme ordinaire, est le transfert de compétences dans les principales disciplines techniques relevant de son mandat, essentiellement au profit des spécialistes et des fonctionnaires techniques nationaux (par. 174). Les résultats concrets les plus manifestes sont enregistrés lorsque la formation est axée sur lacquisition de compétences techniques spécifiques, comme les méthodes d'évaluation des stocks de poissons et les méthodes statistiques (par.184). La formation ayant pour objet de responsabiliser les stagiaires, reposant sur des méthodes plus globales et visant à améliorer leur motivation et leur comportement, joue un rôle de plus en plus important et positif, notamment dans les programmes orientés sur le développement rural (par. 174, 186 et 211). La formation visant à renforcer les capacités institutionnelles obtient des résultats durables, surtout des activités complémentaires sont prévues. Ce type de formation est principalement appuyé par des projets de terrain, bien que la formation du type"transfert de compétences"relevant du Programme ordinaire ait aussi contribué à cet objectif en renforçant limpact dactivités de formation plus limitées grâce à des dispositifs de travail en réseau (par. 174 et 211).

v. Dans lensemble, les activités de formation de la FAO semblent correspondre aux besoins des pays en développement. Dans une enquête dopinion menée pour les besoins du présent examen, les pays se sont déclarés satisfaits de lappui à la formation de la FAO dans la plupart de leurs domaines prioritaires, et en particulier de sa qualité technique et de sa pertinence. La formation de la FAO dans de nombreux domaines classiques, comme la nutrition, les statistiques, la protection des plantes, la commercialisation et le financement rural, est très demandée (par. 195 et 204); plus récemment, le programme de formation aux négociations commerciales multilatérales sur lagriculture de lOrganisation mondiale du commerce a été perçu comme utile et opportun (par. 187). Certaines activités de responsabilisation, comme celles des écoles pratiques dagriculture dans le cadre du Programme de lutte intégrée contre les ravageurs, du Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) et de foresterie communautaire, sont reconnues sur le plan international et leurs approches ont été adoptées par des organismes de développement nationaux et internationaux (par. 186).

vi. Lexamen conclut que les activités de formation de la FAO sont dans lensemble satisfaisantes sur le plan de la qualité et de lutilité compte tenu des circonstances dans lesquelles elles se sont déroulées, mais que plusieurs questions importantes doivent être examinées au sein de lOrganisation afin de préserver et renforcer leur pertinence et leur qualité (par. 203):

vii. Les recommandations suivantes sont formulées:

I. INTRODUCTION

159 . En tant qu'institution des Nations Unies spécialisée dans lalimentation et lagriculture, la FAO génère des produits analytiques: synthèses techniques, meilleures pratiques, instruments dappui aux décisions et normes concernant une vaste gamme de sujets. Elle les diffuse et les partage largement à des fins dutilisation par le personnel national de contrepartie dans les États Membres, par les organisations partenaires et par le grand public. Lefficacité de lOrganisation repose, en dernière analyse, non seulement sur la qualité de ses produits fondés sur des connaissances, mais aussi sur sa capacité de communiquer lesdits produits aux utilisateurs. Dans ce contexte, la formation et les autres moyens de promouvoir lapprentissage des utilisateurs, notamment dans les pays en développement, jouent un rôle fondamental. Promouvoir et appuyer cet apprentissage dans de bonnes conditions d'économie et d'efficacité, en particulier par la formation, est un moyen important pour optimiser la contribution de la FAO à la mise en valeur des ressources humaines et au renforcement des capacités dans les pays en développement membres de lOrganisation.

160 . La FAO est engagée dans de nombreux types dactivités de diffusion liées au transfert des technologies et des connaissances, comme la diffusion dinformations, les communications, la vulgarisation, lenseignement et la formation. Ces trois dernières activités ont trait à lapprentissage. La FAO nest pas une organisation spécialisée dans la formation même, si celle-ci représente une composante importante dans lensemble de ses activités. Étant donné son utilisation générale dans divers contextes, il importerait de définir clairement la formation en tant quactivité distincte, y compris son utilité et les avantages escomptés pour les États Membres. De même, le Cadre stratégique de la FAO pour 2000-2015 pose des défis sur les plans de la conception, de la planification et de lexécution des activités de formation, puisqu'il prévoit que lOrganisation renforce sa pertinence et son efficacité en tant que centre dexcellence dans les domaines techniques, transmette ses messages de manière optimale et contribue de manière significative à la mise en valeur des ressources humaines et au renforcement des capacités de ses États Membres.

161 . Plus généralement, dans le contexte du développement rapide des connaissances scientifiques et des technologies et des progrès des technologies d'information et de communication, le concept denseignement et de formation agricoles est réexaminé. Lapproche descendante habituelle de lenseignement axé sur des disciplines techniques ou des technologies spécifiques est trop étroite et n'a pas réussi à sadapter aux besoins dapprentissage multidisciplinaire. On fait maintenant une place plus large à un processus dynamique dapprentissage, impliquant la motivation et la participation des stagiaires, ainsi qu'à des approches plus globales pour traiter des grandes questions telles que le développement rural, la réduction de la pauvreté et la gestion durable des ressources naturelles.

162 . Le présent examen est une étude théorique réalisée par le Service de lévaluation de la FAO avec la participation du Centre international dagriculture de lUniversité de Wageningen, pour ce qui concerne notamment lévaluation de la qualité des méthodes et matériels pédagogiques élaborés à la FAO 21 . Il porte sur les activités de formation exécutées pour appuyer directement les États Membres au titre des programmes et projets de la FAO, au cours des trois exercices couvrant la période 1994-99, mais ne concerne pas la formation des fonctionnaires de la FAO. Il est centré avant tout sur les activités de formation officielles, sans pour autant méconnaître limportance de la formation informelle (comme la formation sur place du personnel de contrepartie dans le cadre des projets de terrain). Lexamen a pour objectifs: a) de déterminer la nature et la portée des activités de formation de la FAO; b) dévaluer leur pertinence, leur efficacité et leur adéquation générales en ce qui concerne notamment certaines grandes activités de formation; c)de mettre en évidence les points forts et les faiblesses, les enseignements et les problèmes; et d) de formuler des recommandations visant à améliorer dans lensemble lutilité des activités de la FAO dans ce domaine pour les États Membres.

163 . Lun des principaux obstacles rencontrés pour cet examen a été labsence dinformations fiables sous une forme aisément disponible (aucun renseignement par exemple sur la durée de la formation, le nombre et le type de participants). Des difficultés encore plus grandes ont été rencontrées pour obtenir des informations sur les résultats et limpact d'activités de formation spécifiques. En règle générale, la plupart des activités de formation nont été soumises à aucun système de suivi et dévaluation et, lorsquelles lont été, la documentation est très rarement disponible.

164 . Étant donné lampleur du champ dapplication de la formation et le peu dinformations fiables et systématiques, il a fallu considérablement modifier la conception initiale de létude. Pour évaluer la pertinence et lefficacité, lexamen a dû sappuyer principalement sur des études de cas se rapportant à des activités de formation, en sattachant particulièrement aux principaux résultats obtenus et aux facteurs clés contribuant à la réussite ou à léchec de la formation.

Définition de la formationet types de formation identifiés

165 . Bien que la formation soit généralement reconnue comme faisant partie des activités contribuant à lapprentissage, elle na pas de définition communément acceptée à la FAO. Lune des importantes conséquences de cette absence de définition est que le terme “formation” est appliqué à une variété dactivités, par exemple des consultations techniques dont lobjectif primordial est la familiarisation et lexamen, plutôt qu'à lapprentissage des participants. Aux fins du présent examen, les distinctions suivantes sont établies: lenseignement se rapporte à un programme systématique dapprentissage structuré avec des objectifs pédagogiques à moyen ou long terme, tandis que la formation et la vulgarisation se déroulent sur une période plus courte. Ces dernières catégories visent surtout à influencer la prise de décision des particuliers et des groupes concernant lutilisation de certaines technologies ou innovations. La formation, notamment, peut être considérée comme lapprentissage sur une courte période dans le but daméliorer des résultats spécifiques, tandis que la vulgarisation concerne des activités dapprentissage destinées principalement aux producteurs primaires.

166 . Compte tenu de la richesse et de la diversité des activités de formation de la FAO, on a utilisé les catégories suivantes pour mettre en évidence leurs caractéristiques marquantes:

II. VUE D'ENSEMBLE DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DE FORMATIONDE LA FAO

167 . En ce qui concerne le Programme ordinaire 23 , la formation représente 7 à 8 pour cent de la totalité des produits, ce qui est nettement moins que pour dautres produits majeurs comme les publications, les méthodologies et directives et les réunions. Toutefois, les données relatives aux produits du Programme ordinaire sous-estiment les activités de formation pour les raisons suivantes: a) elles excluent de nombreux produits liés à la formation, en particulier les matériels pédagogiques qui sont enregistrés dans dautres catégories (principalement “méthodologies et directives” et “produits dinformation”); et b) certains produits de formation directe correspondent souvent à plusieurs activités de formation, bien quils soient enregistrés comme produits uniques 24 . Le nombre de projets de terrain comportant des activités de formation importantes représente 9 à 10 pour cent des projets du PCT et des projets de fonds fiduciaire.

168 . Si la formation est présente dans lensemble des programmes de la FAO, elle donne lieu dans certains dentre eux à des activités particulièrement nombreuses que ce soit au titre du Programme ordinaire ou du Programme de terrain. Le Grand Programme 2.1 (Production agricole et systèmes de soutien) notamment a attaché une importance particulière à la formation dans le cadre de ses activités de terrain connexes, tandis que, dans le cas du Programme ordinaire, il sest agi surtout dactivités de formation directe. Pour le Grand Programme 2.2 (Politique et développement alimentaires et agricoles), les deux principaux domaines sont le Programme Nutrition et le Programme Informations en matière dalimentation et dagriculture, dans lesquels les activités de formation ont été essentiellement financées au titre du Programme ordinaire. Pour les Pêches et les Forêts, la formation est relativement limitée dans lensemble des programmes, à lexception du Programme Exploitation et utilisation des ressources halieutiques et du Programme Politique et planification forestières (notamment Développement de la foresterie communautaire) qui ont mené des activités de formation au titre du Programme ordinaire et du Programme de terrain et produit des matériels de formation. Sagissant du Grand Programme 2.5 (Développement durable 25 ), les Programmes Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert des technologies, et Femmes et population ont comporté tous les deux une importante composante formation au titre du Programme ordinaire, avec production de matériels pédagogiques; il en a été de même pour le Grand Programme 3.1 (Assistance aux politiques), dans lequel le Programme Renforcement des capacités a eu, de par sa nature, une importante composante formation au titre du Programme ordinaire.

169 . Sur le plan géographique, la formation au titre du Programme ordinaire a été en général répartie dans toutes les régions en développement (par exemple, en 1998-99, lAfrique représentait 30 pour cent, lAmérique latine et les Caraïbes 25 pour cent, lAsie et le Pacifique 20 pour cent, et le Proche-Orient et lEurope quelque 12 à 13 pour cent). En revanche, les projets de formation ont été plutôt concentrés en Asie et Pacifique (38 pour cent) et en Afrique (27 pour cent).

Formation au titre du Programme ordinaire

170 . Dans lensemble, les principaux produits du Programme ordinaire concernant la formation ont été de trois types différents: offre directe de formation; production de matériels et dinstruments pédagogiques; et conseils en matière de politiques et de programmes de formation. La grande majorité des produits (70 pour cent) appartenait à la catégorie de la formation directe, sous forme de cours, dateliers et de séminaires, ce pourcentage passant à 76 pour cent, si lon ajoute le soutien direct aux pays. Les matériels et instruments pédagogiques (incluant directives et manuels) représentaient 24 pour cent. Il pourrait toutefois s'agir dune sous-estimation, car nombre de ces matériels sont parfois classés parmi les produits dinformation. L es fonctionnaires techniques des bureaux régionaux ont participé activement à la formation, souvent en collaboration avec les fonctionnaires du siège, dans le cadre de la préparation des matériels pédagogiques et surtout de l'organisation des sessions de formation régionales/sous-régionales.

171 . L a formation directe a revêtu diverses formes, ne correspondant pas toujours à la définition de la formation utilisée dans le présent examen, allant de léchange dinformations et de la diffusion de normes, y compris à des fins de sensibilisation, à des activités orientées vers lapprentissage spécifiquement conçues pour le transfert de connaissances/compétences techniques ou la formation visant à la responsabilisation. La grande majorité se rattachait au type de formation axé sur les produits dinformation technique.

172 . La formation a été le plus souvent ciblée sur des groupes de spécialistes du secteur public de niveau intermédiaire ou supérieur, notamment ceux qui étaient en mesure de servir de formateurs dans leurs institutions nationales. Les activités types de formation directe ont été dune durée relativement courte (en général une à deux semaines) et se sont adressées à de petits groupes, comprenant souvent des fonctionnaires de plusieurs pays.

173 . Dans le cadre général décrit ci-dessus, certaines unités ont participé à la formation de manière plus intensive et plus structurée que dautres. Elles peuvent être classées en différents groupes, selon la nature et la portée de leurs activités de formation:

174 . Les unités ayant une approche pédagogique plus systématique présentent un intérêt particulier aux fins du présent examen. Il convient de noter ce qui suit:

Activités de formation au titre du Programme de terrain

175 . Au cours de la période considérée, 350 projets environ (soit 10 pour cent de lensemble des projets de la FAO), dont 173 projets du Programme de coopération technique (PCT), ont comporté un élément formation important. Leur répartition est dans lensemble semblable à celle de la totalité des projets du Programme de terrain, sauf quelques exceptions notables: par rapport à la totalité des projets, les projets de formation sont proportionnellement plus nombreux dans la région Asie et Pacifique quen Afrique et ils sont relativement plus nombreux dans les domaines relevant du Grand Programme sur le développement durable.

176 . Dans les projets sélectionnés, la formation a constitué une composante importante, conçue spécialement pour réaliser les objectifs immédiats du projet, en vue principalement dappuyer le transfert de compétences et de connaissances vers le personnel national de contrepartie, les agents de terrain et les chefs des communautés dans les domaines techniques spécifiques couverts par le projet. Souvent, elle a également permis de renforcer les capacités institutionnelles tant au niveau national que décentralisé. Dans ce cas, la composante formation comprenait aussi lamélioration des compétences en matière de gestion, des comportements et des valeurs au niveau local afin dappuyer la participation active des communautés aux processus de développement.

Tableau 5.1 : Projets de terrain ayant une composante formation importante (nombre de projets en cours en 199499)

Par région Afrique Asie Europe Amérique latine Proche-Orient Mondial/interrégional Total
PCT 51 60 7 25 30 0 173
Fonds fidu-ciaires/PNUD 43 73 18 10 11 19 174
Total 94 133 25 35 41 19 347
pourcentage 27% 38% 7% 10% 12% 6% 100%
        
Par Grand Programme Agriculture 2.1 Soc.Écon. 2.2 Pêches 2.3 Forêts 2.4 Dével. durable 2.5 Politiques 3.1 Total
PCT 99 24 18 8 23 1 173
Fonds fidu-ciaires/PNUD 70 7 13 36 44 4 174
Total 169 31 31 44 67 5 347
Pourcentage 49% 9% 9% 13% 19% 1% 100%

177 . Les groupes ciblés sont extrêmement divers: fonctionnaires, notamment techniciens des ministères concernés et des entreprises para-étatiques, personnel des ONG, chefs de communautés et producteurs, et parfois secteur privé. Dans certains projets, laccent a été mis sur les ruraux pauvres et sur les femmes.

178 . Les démarches et méthodes de formation employées ont été très variées, allant de la formation sur le tas à des journées de formation expérimentale et pratique sur le terrain et à la formation directe dans le cadre dateliers, de séminaires, de voyages détude, de bourses, etc. Le soutien à la formation a parfois comporté la fourniture déquipements et lélaboration de matériels didactiques. Les approches participatives ont été également très répandues, en particulier dans les projets axés sur de grands thèmes (développement communautaire durable, parité hommes-femmes, gestion des ressources naturelles, etc.).

179 . La formation au titre de bourses de perfectionnement a été une importante composante de nombreux projets de terrain, avec au total 2 760 bourses octroyées dans le cadre de 425 projets pendant la période 1994-99. Pour les deux tiers, la formation a duré de 1 à 3 mois, alors que pour 12 pour cent, elle sest étendue sur un an ou plus. Le plus grand nombre de boursiers provenait de pays de la région Asie et Pacifique (53 pour cent), puis de lAfrique (27 pour cent) et du Proche-Orient (16 pour cent). Sagissant des domaines techniques, les sous-secteurs des cultures (20 pour cent) et des forêts (19 pour cent) ont compté les plus gros effectifs.

180 . De façon générale, les activités de formation ont rarement intégré dans leur conception des indicateurs spécifiques permettant den suivre et den évaluer la qualité et limpact. De même, le suivi et lévaluation des résultats, y compris la qualité, ont été dans lensemble peu satisfaisants. Les activités de formation ont été couvertes par des rapports intérimaires périodiques (types de formation, nombre de stagiaires/participants et de sessions), mais les renseignements ont été généralement partiels et, du fait de labsence de définitions et critères communs pour le classement, la comparaison entre les projets a été impossible.

181 . Létude théorique de 32 évaluations de projets (14 financés par le PNUD, 18 par des fonds fiduciaires de donateurs) ayant une importante composante formation 26 sélectionnées à partir de la base de données du Service dévaluation permet de compléter la description faite ci-dessus. Lune de leurs orientations communes est la formation des formateurs, en vue dintensifier leffet catalyseur. Une majorité de projets (19) visait aussi à élaborer des matériels de formation et de référence.

182 . Selon leurs orientations, les projets peuvent être regroupés en trois grandes catégories:

III. ÉVALUATIONS ANALYTIQUES

Activités du programme ordinaire et activités exécutées au siège

183 . Ainsi quil est mentionné dans lIntroduction, lune des principales contraintes du présent examen est labsence dinformations fiables sur les activités de formation exécutées et sur leurs résultats. Lévaluation qui suit repose donc sur une étude théorique des expériences les mieux documentées.

184 . La formation du type transfert de compétences remplit souvent une fonction de diffusion pour les activités normatives, offrant aux unités techniques de la FAO dimportantes occasions de mise à lessai et de retour dinformation. Par exemple, les manuels, modèles et directives produits par le Service des ressources marines (FIRM) ont servi de base à l'élaboration des matériels pédagogiques employés par un projet de recensement des ressources halieutiques (GCP/INT/575/DEN) réalisé au siège. Le projet a organisé 36 cours pendant la période 1993-1997, auxquels ont participé au total 736 spécialistes de lévaluation des stocks et planificateurs des ressources (dont 28 pour cent de femmes) provenant de quelque 50 pays. Une mission dévaluation finale du projet a conclu que, dans de nombreux pays, la formation avait permis daméliorer les compétences dans le domaine de lévaluation des stocks, avec notamment lorganisation systématique de cours de base dans les instituts nationaux de formation, ce qui a eu des répercussions favorables sur la capacité des spécialistes ainsi formés à définir et à appuyer les politiques de gestion de la pêche dans leur pays.

185 . La formation orientée vers la responsabilisation doit associer directement les parties prenantes au niveau local dans leurs domaines respectifs. Ce type dinteraction, principalement dans le cadre de projets de terrain, a été un facteur clé dans lélaboration tant du contenu que des méthodes des activités de formation du siège, y compris leur adaptation aux besoins et aux possibilités de certains des stagiaires ciblés. Par exemple, lapproche des écoles pratiques dagriculture en matière de lutte intégrée contre les ravageurs a évolué grâce à la vaste expérience acquise en Asie sur une période denviron 15 ans. Les programmes de lutte intégrée (AGPP) et de foresterie communautaire (FONP) ont disposé dimportantes ressources extrabudgétaires pour élaborer des matériels pédagogiques, souvent en coopération avec de grands instituts de formation ou d'enseignement.

186 . Certaines activités de formation entrant dans cette catégorie ont eu des effets visibles. Lapproche des écoles pratiques dagriculture, par exemple, a eu une influence sur les méthodes de formation utilisées à la FAO, comme celle du Service AGLW pour la formation des associations dirrigants, et aussi sur de nombreux organismes internationaux soccupant de formation et de vulgarisation agricoles, comme le reflète lampleur du parrainage dont bénéficie le Fonds mondial pour la protection intégrée. En Asie, plus de 2 millions dagriculteurs ont reçu une formation dans le cadre du Programme inter-États. De même le Programme SEAGA a été utilisé par plusieurs organisations internationales partenaires et, à ce jour, quelque 1400 spécialistes internationaux et nationaux ont été formés et une centaine dinstitutions appartenant à 38 pays différents participent au programme.

187 . Alors que l a formation pour le renforcement des capacités a été offerte principalement dans le cadre de projets de terrain, au titre du Programme ordinaire, le manuel technique concernant les négociations commerciales multilatérales (produit par huit divisions sous la direction du service TCAS pour servir de matériel de référence dans 14 ateliers couvrant 160 pays) a été cité par plusieurs pays comme particulièrement utile pour traiter les questions de commerce international, aux fins, notamment, des négociations de lOMC.

Projets de terrain

188 . Les évaluations suivantes reposent sur létude théorique des 32 évaluations de projets ayant une composante formation importante.

189 . Daprès les évaluations, la place accordée à la formation dans le cadre des projets était satisfaisante, mais les contraintes de temps et de ressources avaient eu des effets négatifs, notamment dans le cas dactivités menées avec les agriculteurs et les autres participants locaux. Il semble que les difficultés aient été plus grandes avec les projets de type B 27 , surtout lorsquil sagissait dassurer en même temps la formation des agents des services publics et des agriculteurs. Ces projets se sont souvent heurtés à une autre difficulté, à savoir comment assurer un juste équilibre dans la formation entre les méthodes participatives et les aspects de transfert de technologies.

190 . Les évaluations ont aussi mis en évidence certaines carences fréquentes et graves de la planification et de la gestion des activités de formation. Si les stagiaires ont été dans lensemble bien ciblés, lévaluation systématique de leurs besoins a été rarement effectuée. De même, les projets ont souvent produit des matériels et instruments pédagogiques, mais ces activités nont pas toujours été planifiées en tant que composante de premier plan, avec des ressources suffisantes. Une autre faiblesse a été labsence généralisée de suivi et dexamen systématiques de la formation, même si des évaluations ont été parfois réalisées à la fin des cours.

191 . Le jugement porté dans le cadre des évaluations sur les résultats de la formation en cours demploi du personnel des institutions nationales de contrepartie est favorable, la quantité et la qualité des acquis ayant été estimées bonnes ou excellentes dans environ deux tiers des projets de léchantillon. Dans lensemble, la formation du personnel de contrepartie a obtenu de meilleurs résultats dans les projets de type A 28 lorsque la formation était orientée plus précisément sur les matières techniques et les techniciens. Cette notation favorable est cependant tombée à environ 50 pour cent pour ce qui est de lemploi des stagiaires et de la durabilité des améliorations institutionnelles, conformément aux inquiétudes exprimées par les évaluateurs devant les faiblesses des institutions nationales, et en particulier linsuffisance des effectifs et des ressources financières disponibles. La plupart des projets ont comporté une formation au titre de bourses, mais les résultats obtenus ont été jugés moins satisfaisants, la quantité et la qualité étant bonne ou très bonne pour moins de 30 pour cent dentre eux: la contribution potentielle des stagiaires aux projets a été estimée bonne ou très bonne dans moins de 20 pour cent des cas. Cette situation semble être imputable à plusieurs facteurs, dont la sélection des boursiers, la difficulté de faire coïncider de manière satisfaisante les besoins de formation et les possibilités de formation identifiées et la perte de certains boursiers par les projets. Le calendrier des bourses était parfois tel que les stagiaires, une fois leur formation terminée, navaient pas la possibilité de participer aux projets pendant leur période de mise en œuvre.

192 . La formation des agriculteurs a été lun des éléments majeurs des projets de type B, et pour certains, lobjectif principal. La mise en œuvre et la gestion de ces projets ont été dans lensemble plus complexes, notamment la composante formation, car ils comportaient souvent des innovations, tant dans les domaines techniques (comme la gestion des ressources naturelles et les technologies de production) que dans les approches plus générales du développement (méthodes participatives pour les agents de terrain et les producteurs locaux). La formation dans le cadre de ces projets a été en général plus complexe et pluridimensionnelle, notamment la formation des cultivateurs servant de formateurs pour la vulgarisation dagriculteur à agriculteur. Selon une évaluation, les résultats obtenus ont été moins satisfaisants que ceux de la formation des homologues dans le cadre des projets de type Adans environ 40 pour cent des projets la qualité a été estimée bonne ou excellente. Les effets positifs sur les agriculteurs ont été notés encore moins favorablement, notamment les perspectives de conserver les avantages de la formation (30 pour cent ont été jugés bons ou très bons).

193 . Les projets de type C 29 peuvent être considérés comme une catégorie spéciale des projets de type A, dans lesquels la formation est axée principalement sur le renforcement des capacités institutionnelles. Les deux projets figurant dans léchantillon sont des cas représentatifs damélioration dinstitutions existantes (écoles secondaires techniques agricoles - CPR/91/112) dune part, et de création dune nouvelle institution (centre régional de formation de la SADC - GCP/RAF/283/ITA) de lautre. Le premier a contribué à réorienter et à améliorer les capacités denseignement de six écoles sélectionnées pour servir de modèle, grâce à des méthodes denseignement et à une administration des études nouvelles (avec des spécialistes internationaux), au perfectionnement de la teneur technique des cours (par des experts nationaux) et à la formation des formateurs pour obtenir un effet multiplicateur. Le projet de la SADC a facilité la création d'un centre de formation aux industries forestières, contribué au perfectionnement des enseignants et mis au point des cours de formation, de matériels pédagogiques compris. Dans les deux cas, les résultats ont été jugés très satisfaisants, puisqu'ils ont permis de former des personnels enseignants et administratifs compétents. Le projet chinois a été considéré comme une réussite, non seulement à cause des résultats de la formation (quelque 750 fonctionnaires supérieurs formés aux méthodes denseignement et à ladministration des études et plus de 3000 enseignants formés, dont 30 à 40 pour cent de femmes) et du renforcement des capacités institutionnelles y relatives, mais aussi parce que les pouvoirs publics ont accepté dappliquer ces principes de réforme à des écoles secondaires analogues situées dans le nord-ouest de la Chine. La viabilité financière du centre régional de formation aux industries forestières de la SADC a cependant posé très rapidement un problème, une fois terminé le soutien extérieur (qui couvrait aussi les frais de scolarité des stagiaires), ce qui a eu pour conséquences la réduction drastique du contingent de stagiaires régionaux et la recherche active dautres sources de financement.

194 . Lun des résultats marquants de ces projets a été la mise au point de matériels denseignement novateurs et dapproches améliorées, qui représentent un retour dinformation important pour les activités de formation du Programme ordinaire. Quelque 60 pour cent des projets de léchantillon ont produit quantité de matériels pédagogiques, même si leur qualité est très inégale. Lexamen des matériels et instruments pédagogiques produits à la FAO pendant cette période, mené au titre de la présente étude, révèle que certains des meilleurs produits ont leur origine dans les activités de terrain, notamment la série commercialisation et gestion de lagro-industrie (AGS) et les guides sur la formation nutritionnelle (ESN).

Étude des priorités, de la pertinence et de la qualité de la formation

195 . Une enquête par questionnaire a été menée auprès des pays en développement et des représentants de la FAO afin de savoir ce quils pensaient de leurs priorités de formation ainsi que de la pertinence et de la qualité de la formation de la FAO. 30 Les résultats font en général apparaître une appréciation favorable des activités de formation de la FAO. Deux tiers des réponses ont indiqué que la FAO était une source “égale ou meilleure” daide extérieure à la formation dans tous les domaines cités. En particulier, le pourcentage de réponses considérant la FAO comme la meilleure source est élevé pour lalimentation et la nutrition (76 pour cent), la protection des plantes (58 pour cent) et les statistiques et les systèmes agricoles (55 pour cent), ces trois domaines faisant également partie des hautes priorités pour laide extérieure à la formation. Dans certaines catégories considérées comme prioritaires pour laide extérieure, telles que “Institutions - enseignement et vulgarisation” et “Commercialisation et financements ruraux”, la FAO na été considérée comme la meilleure source que par environ 20 pour cent des pays.

196 . Lenquête a également porté sur lévaluation des activités de la FAO en tant que source daide à la formation pour les quatre catégories suivantes: a) conseils sur les approches et les questions de formation; b) formation technique/compétences; c) informations et publications sur les méthodologies et approches de formation; et d) renforcement des capacités institutionnelles dune organisation/programme particulier. Pour toutes les catégories, 80 pour cent ou plus des réponses indiquaient que la FAO était une source “égale ou meilleure” daide extérieure à la formation, ce pourcentage atteignant 97 pour cent pour les “Informations et publications sur les méthodologies et approches de formation”.

197 . Dans le cadre de cette évaluation généralement favorable, certaines critiques ont été formulées quant à la souplesse et à lefficacité de lappui à la formation fourni par la FAO .

Qualité de certains matériels pédagogiques

198 . Un échantillon de 83 matériels pédagogiques produits par la FAO depuis 1994 a été évalué du point de vue de la qualité du contenu, de la méthodologie et de la présentation. Cet échantillon offre une vision d'ensemble des grandes pratiques et orientations et couvre tous les domaines techniques au sein de l'Organisation. Cependant, sur les 83 documents dits pédagogiques, seuls 28 pour cent étaient immédiatement utilisables comme matériels de formation de nature didactique. Les autres documents se répartissaient de manière presque égale entre deux autres catégories: références et documentation de base.

199 . Les publications didactiques examinées (23) comprenaient des directives, des guides et des matériels dauto-apprentissage et contenaient des informations particulières sur la stratégie de formation ou sur son approche. La majeure partie des publications (20) entrant dans cette catégorie se sont révélées bien conçues pour ce qui est de la présentation et de la séquence logique. Elles sadressaient à un public spécifique, le processus dapprentissage et les exercices pratiques comprenant les instruments nécessaires pour faciliter la dynamique de groupe et lévaluation des cours. Plus de la moitié (13) mettaient laccent sur une approche relativement novatrice ou offraient différentes options méthodologiques pour le processus dapprentissage (11).

200 . Les matériels de référence (32) constituaient près de 40 pour cent de léchantillon. Il sagissait de textes, programmes d'études et études de cas, correspondant le plus souvent à un groupe cible spécifique (20) et à une approche explicite de formation (18). La qualité générale de ces matériels a été considérée comme bonne dans 27 cas et lexhaustivité et la logique de la présentation ont été jugées cohérentes dans la majorité des cas (23).

201 . Les matériels du type documentation de base de léchantillon (28) ont été produits pour illustrer les caractéristiques générales des sujets concernés. La plupart de ces matériels (18) présentaient les informations de manière neutre et étaient rédigés, par exemple, pour stimuler un débat général en présentant sous des éclairages différents une question spécifique et en ciblant un public particulier. Dans près de la moitié des cas (14), le ciblage dun public spécifique ou lapplication dune méthodologie pédagogique particulière nétaient pas prévus. Plus inquiétants, toutefois, étaient le manque de clarté (26), les présentations routinières (21) et labsence de cohérence (11) constatés dans la plupart de ces textes.

202 . Les matériels pédagogiques produits par les unités techniques de la FAO sont donc généralement de bonne qualité technique, tout en étant souvent mal adaptés à la formation des adultes. Ceci serait à rapprocher du fait que la plus grande partie de laide à la formation de la FAO sapparente au transfert de compétences, privilégiant la matière technique plutôt que le processus de transfert de connaissances, y compris les questions didactiques pertinentes. Par ailleurs, il ressort des données disponibles que relativement peu de fonctionnaires techniques participant à la formation ont été familiarisés autrement que de manière superficielle avec les principes de la formation des adultes ou avec leurs applications pratiques. De même, la coopération et les échanges informels sur les activités de formation ne semblent pas très intenses entre les différentes unités techniques du siège de la FAO, tandis que cette collaboration semble plus dynamique sur le terrain.

IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Conclusions

Cadre institutionnel pour la formation à la FAO

203 . La formation est utilisée couramment dans les activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain et elle remplit une fonction importante en élargissant la portée des travaux normatifs de la FAO grâce à des activités opérationnelles. Toutefois, il ressort du présent examen que le cadre institutionnel qui lappuie est inadéquat, notamment sur les points suivants:

Pertinence et validité de la formation

204 . Les résultats de lenquête dopinion menée auprès des États Membres en développement font état dune appréciation généralement favorable des activités de formation de la FAO. Daprès les deux tiers des réponses, la FAO est une source équivalente ou supérieure daide extérieure à la formation, les meilleurs scores étant obtenus dans certains domaines clés hautement prioritaires.

205 . La plupart des activités de formation de la FAO font manifestement partie de la mission de lOrganisation en faveur de la mise en valeur des ressources humaines et du renforcement des capacités institutionnelles. En particulier, la formation est un moyen utile pour communiquer et diffuser les produits techniques et normatifs de lOrganisation auprès de ses États Membres et de ses partenaires internationaux. Ce faisant, les activités de formation contribuent à la mise en place de réseaux avec des institutions et des particuliers dans le monde entier.

206 . Sagissant de lapproche générale de la formation, la base technique solide de la FAO sur toute une gamme de sujets est lun de ses atouts. Le choix des stagiaires cibles semble approprié dans le contexte de leurs activités de formation. Toutefois, les stagiaires désignés par les institutions collaboratrices ne possèdent pas toujours les qualifications voulues.

207 . Dans certains programmes de formation, on constate une évolution encourageante dans le sens a) dune prise en considération accrue des approches et des méthodes fondées sur les principes de lapprentissage et de lenseignement des adultes, b) de lincorporation de grands thèmes prioritaires (environnement et gestion durable des ressources naturelles, participation et parité hommes-femmes), et c) de la concentration sur la formation de formateur qui devrait contribuer à améliorer le rapport coût-efficacité de la formation. Toutefois, en ce qui concerne le point b) les progrès réalisés pour traiter les problèmes de parité et de pauvreté sont inégaux, les meilleurs résultats ayant été obtenus dans la formation orientée vers la responsabilisation.

208 . Certaines unités, particulièrement actives dans le domaine de la formation, comme la Division SDW, lUnité de foresterie communautaire et la Division AGP (lutte intégrée contre les ravageurs), tiennent compte de lévaluation des besoins de formation et incorporent les principes de lapprentissage et de lenseignement des adultes. Cependant, on constate par ailleurs que les aspects méthodologiques du processus dapprentissage ne sont pas suffisamment pris en considération, avec notamment un désintérêt relatif pour les questions pédagogiques telles que lévaluation des besoins de formation et lélaboration de cours reposant sur des critères didactiques. Lévaluation extérieure de léchantillon des matériels pédagogiques a effectivement bien montré quun tiers seulement était satisfaisant du point de vue de l'utilisation de critères didactiques actuels. En ce qui concerne la présentation, un peu plus de 50 pour cent des matériels pédagogiques se situaient au-dessous des normes courantes utilisées dans lenseignement et la formation agricoles.

209 . De même, la plupart des fonctionnaires de la FAO participant à des activités de formation nont pas de connaissances théoriques, de contact suivi et/ou dexpérience professionnelle en matière de méthodes de formation, de pédagogie ou denseignement des adultes 31 . Les fonctionnaires techniques hésitent souvent à aller au-delà de lélaboration de produits techniques compte tenu de leur maîtrise insuffisante des méthodologies de formation.

210 . Les composantes de formation du Programme ordinaire et du Programme de terrain sont étroitement liées. Très fréquemment, les ressources extrabudgétaires servent à diffuser les messages de formation à un public plus large que ne le permet le Programme ordinaire, dont lobjectif principal est lélaboration de matériels. Dans le même temps, le Programme de terrain offre la possibilité de tester et de perfectionner le contenu et les modalités de la formation commencée dans le cadre du Programme ordinaire. Cependant, les effets négatifs de la tendance au fléchissement du Programme de terrain et de la réduction des contacts des fonctionnaires du siège avec le terrain suscitent dans lensemble de vives inquiétudes.

Efficacité générale

211 . Malgré certaines faiblesses méthodologiques, principalement dordre pédagogique, les activités de formation de la FAO se révèlent très souvent efficaces. De nombreuses activités de type transfert de compétences obtiennent des résultats très satisfaisants en formant un grand nombre de formateurs et en diffusant les normes et les meilleures pratiques définies par la FAO. La formation dans des domaines tels que les statistiques et lanalyse nutritionnelle permet daméliorer non seulement les compétences professionnelles, mais aussi la qualité des données et des informations que la FAO reçoit des États Membres. De même, les programmes de formation orientés vers la responsabilisation, comme les écoles pratiques dagriculture créées dans le cadre du Programme de lutte intégrée, la formation à la problématique hommes-femmes du Programme SEAGA et les approches méthodologiques de la formation élaborées par le Service SDRE, contribuent à la création de réservoirs dindividus formés ainsi que de groupes et dassociations et ont également une incidence sur les méthodes de formation tant à lintérieur quà lextérieur de la FAO. La formation en vue du renforcement des capacités est menée essentiellement dans le cadre de projets de terrain. Bien que les délais impartis soient souvent insuffisants pour mener à terme les activités de renforcement des capacités, on peut citer quelques exemples dinitiatives concluantes.

212 . Parallèlement , on relève quen raison de contraintes financières, il est souvent difficile de planifier et dorganiser la formation de façon systématique, ce qui fait que de nombreuses activités sont exécutées au coup par coup, en fonction des crédits disponibles, souvent au titre de contributions extrabudgétaires. Cette situation est particulièrement inquiétante pour les activités de formation au titre du Programme ordinaire bénéficiant de ressources extrabudgétaires pendant une période limitée et pour lesquelles aucune solution de remplacement nest trouvée. Il importe également quil y ait explicitement, dans le cadre des projets de terrain, des accords précis avec le donateur et linstitution hôte sur la suite à donner après lachèvement du projet, afin dassurer la durabilité des résultats obtenus.

213 . Parmi les autres facteurs limitant lefficacité de la formation figure la sous-estimation des effectifs et du temps requis pour la préparation, la conduite et le prolongement des cours de formation. Les carences des institutions nationales peuvent aussi expliquer des résultats peu satisfaisants: par exemple, si la possibilité dappliquer leurs nouvelles compétences sur leur lieu de travail et les ressources nécessaires à cet effet ne sont pas données aux stagiaires.

Recommandations

214 . Vers une approche plus systématique de lOrganisation en matière de formation. Le rôle et la fonction de la formation devraient être mieux définis à la FAO. Lobjectif devrait être darriver à une compréhension identique et sans ambiguïté a) du concept de formation dans le contexte de la FAO, y compris ses principes et principales typologies, b) des principaux rôles de la formation et c) des considérations dordre méthodologique concernant son application et son utilisation. Ces aspects pourraient faire lobjet dun document sur les “Principes directeurs des activités de formation à la FAO”. Ces principes directeurs devraient viser à faciliter lutilisation économiquement rationnelle de la formation dans diverses situations de diffusion des produits normatifs et de promotion de lapprentissage, aux fins de la mise en valeur des ressources humaines et du renforcement des capacités. En particulier, dans lintérêt de nombreuses unités techniques, il serait important détudier les principaux types dactivités de formation de la FAO, en proposant des méthodes et des approches ainsi que des indications concernant les avantages et les inconvénients des autres solutions applicables. Ces principes directeurs pourraient figurer sur un site web consacré à la formation, qui comprendrait la vision de la FAO sur la formation et lapprentissage ainsi quune passerelle daccès à linformation sur ce que la FAO offre dans ce domaine, y compris les principales publications.

215 . La publication de ces principes directeurs devrait être accompagnée de la désignation dune unité dappui (ou centre de liaison) qui aiderait les fonctionnaires à appliquer les principes et méthodes de formation à leurs propres activités dans ce domaine. De même, il faudrait organiser la formation des fonctionnaires à ces principes et méthodes.

216 . Que la formation soit considérée comme une activité orientée vers lapprentissage ou comme un moyen de diffuser des produits normatifs, son rôle doit être défini clairement, avec une stratégie permettant dobtenir les résultats voulus de manière efficace en collaboration avec dautres activités de programme. Elle devrait être justifiée, tant par ses résultats immédiats que par ses prévisions à long terme. De plus, compte tenu de l'importance de la formation dans lensemble de lOrganisation, ses produits devraient être clairement identifiés dans le processus de programmation et il faudrait envisager des procédures coordonnées de planification et dexécution des activités de formation dans le cadrede dispositifs interdépartementaux.

217 . Établissement dun système de supervision et de suivi de la formationapprentissage et obligation redditionnelle. La FAO a besoin détablir (ou de rétablir) une base de données opérationnelle et à jour sur ses activités de formationy compris la formation en cours demploi du personnel de contrepartieafin de faciliter le respect de lobligation redditionnelle et de se constituer une mémoire institutionnelle. Il faudrait instituer des programmes de rapports périodiques sur les activités de formation et désigner une unité (ou centre de liaison) qui serait le dépositaire des renseignements portant sur ce que la formation a offert, sur sa qualité et sur les bons formateurs et les bons matériels. Ces rapports devraient être complétés par un suivi et une évaluation plus systématiques des résultats et de limpact des activités de formation, qui devraient faire partie du processus dauto-évaluation. Dans le cas du Programme ordinaire, ces besoins de collecte de données devraient être examinés dans le cadre des travaux en cours visant à remplacer le système de suivi de la planification et de l'exécution des programmes. Dans le cas des projets de terrain, il faudrait tirer parti de la base de données très complète sur le Programme de terrain (Système d'information sur la gestion du Programme de terrainFPMIS) élaborée par le Service de la coordination et du suivi du Programme de terrain (TCOM).

218 . Apprentissage tenant compte des principes de lenseignement des adultes. En règle générale, la formation destinée à transférer les savoir-faire et informations techniques est une fonction légitime et utile. Toutefois, lefficacité et la durabilité de nombreuses activités de formation technique pourraient être améliorées si une plus grande place était faite à la didactique. Il faudrait donc, dans lensemble de lOrganisation, insister sur la formation concernant les compétences organisationnelles, les méthodologies dapprentissage proactives et les questions de responsabilisation, notamment dans le cas de la formation de formateurs, où le renforcement des compétences en matière de transmission de la formation est tout aussi important que le sujet technique traité.

219 . La FAO devrait aussi utiliser au mieux le télé-enseignement et sappuyer sur des partenariats avec dautres institutions. Il existe déjà au sein de la FAO de multiples bases de connaissances dans le cadre du Service SDRE, de WAICENT et dautres unités qui utilisent actuellement les méthodes de télé-enseignement. Il faudrait encourager les unités techniques à examiner leurs matériels denseignement et de formation les plus demandés et à envisager de les adapter au télé-enseignement.

220 . Renforcement institutionnel concernant les compétences en matière de formation et lapprentissage. Les principales recommandations sont les suivantes:

221 . Si la recommandation concernant lélaboration de “principes directeurs pour la formation” était acceptée, ce même centre de liaison devrait en prendre linitiative et favoriser leur application dans lOrganisation. Lunité assumant le rôle de centre de liaison devrait affecter des fonds à cet effet, en tenant compte notamment du temps consacré à cette tâche par les administrateurs et les personnels d'appui, ce qui nécessiterait probablement des ressources supplémentaires. Il est suggéré que le service SDRE assume ce rôleen concertation avec le réseau de formateurs de la FAO envisagécompte tenu de a) son mandat qui englobe lenseignement, la vulgarisation, et la communication aux fins du développement; b) ses compétences et son expérience dans les domaines liés à la formation; et c) son rôle actuel de coordonnateur de léquipe spéciale informelle sur lenseignement.

222 . Amélioration de la conception et de la gestion des activités de formation . Il sagit dun vaste domaine dans lequel, de toute évidence, il est nécessaire dapporter des améliorations. Des suggestions dordre général peuvent être énoncées:

RÉACTION DE LA DIRECTION 32

i. La Réunion du Conseil de direction a apprécié le rapport traitant de manière générale de la formation, qui constitue un domaine d'activités important à la FAO. La Réunion a estimé que les recommandations étaient pertinentes et pouvaient servir de base à un débat intéressant. La Réunion a noté que l'évaluation générale de la formation était favorable. Une enquête menée auprès des pays en développement et des représentants de la FAO a conclu que les activités de formation de l'Organisation étaient dans l'ensemble jugées de manière positive. En revanche, la Réunion du Conseil de Direction a reconnu que la qualité didactique d'une grande partie du matériel pédagogique laissait à désirer et est convenue que les recommandations à cet égard devaient être prises au sérieux. On s'est interrogé, toutefois, sur le rapport coûts-avantages de la création et de la tenue à jour d'une base de données FAO importante sur ce type d'activités.

ii. La première réaction de la Réunion à l'examen thématique a été de décider qu'il appartenait au Groupe spécial informel sur l'enseignement et l'alimentation pour tous de prendre l'initiative en matière de mesures de suivi. Le Service de la vulgarisation, de l'enseignement et de la communication, qui coiffe cette Équipe spéciale, a été invité à s'assurer que les membres de l'Équipe représentaient toutes les principales unités impliquées dans la formation, notamment le Service de valorisation des ressources humaines. La participation des Bureaux régionaux à cette Équipe spéciale devrait être facilitée dans toute la mesure possible.

iii. L'Équipe spéciale a été chargée des tâches ci-après: i) élaborer un projet de principes directeurs qui puissent servir de base à l'élaboration de concepts, définitions, approches et modèles améliorés communs pour toutes les activités de formation de la FAO; ii) mettre en place un réseau interne de formateurs et un site Web sur la formation; iii) formuler des recommandations sur les mesures à prendre concernant a) l'application des principes de l'enseignement et de l'apprentissage des adultes, notamment des méthodes de télé-enseignement dans de bonnes conditions de rentabilité et b) la formation du personnel aux méthodes et approches de formation; et iv) identifier les options, avec leurs coûts et leurs avantages, permettant d'améliorer le suivi des activités de formation de la FAO et l'établissement de rapports à leur sujet.

iv. Il a été convenu que l'Équipe spéciale informelle devrait faire rapport à la réunion dans les six mois sur les progrès accomplis. À ce stade, des décisions pourraient être prises sur les mesures spécifiques qui pourraient être nécessaires dans les domaines pertinents et notamment sur les mesures à prendre pour l'évaluation et le suivi des activités de formation et l'établissement de rapports à leur sujet. Parallèlement, les efforts en cours pour améliorer l'efficacité des activités de formation seraient poursuivis par le biais des mécanismes de planification et de suivi existants.

OBSERVATIONS DU COMITÉ DU PROGRAMME

(Rapport de la quatre-vingt-sixième session, septembre2001 33 )

v. Le Comité a jugé que cet examen était utile et riche en informations et qu'il donnait une analyse d'ensemble des activités de formation de la FAO, en identifiant les principales questions. Le Comité a souligné l'importance de la formation, qui sert à élargir la portée des activités techniques et normatives de l'Organisation et contribue à la valorisation des ressources humaines et au renforcement des capacités dans les pays membres. Il a reconnu que ces activités de formation fournissent également des informations en retour à la FAO pour l'aider à mettre au point et à améliorer ses produits techniques. Tout en notant avec satisfaction que les activités de formation de la FAO sont dans l'ensemble jugées pertinentes et utiles pour répondre aux besoins des pays membres, le Comité s'est inquiété de diverses carences identifiées dans l'examen, dues pour la plupart à des faiblesses institutionnelles au niveau de la planification et de l'exécution coordonnées des activités de formation, ainsi que du suivi et de l'évaluation de leurs résultats.

vi. Le Comité a été informé que, selon la direction, les recommandations constituent une base valable pour mettre au point une approche améliorée au niveau de toute l'Organisation, mais certaines des recommandations, comme la mise en place d'un système de signalisation et de suivi sur les activités de formation à l'échelle de l'Organisation, peuvent être coûteuses et doivent donc être examinées avec attention pour déterminer si elles sont pratiques et économiques. La direction a décidé, dans un premier temps, que l'Équipe spéciale informelle sur l'enseignement et la nourriture pour tous, présidée par le Service de la vulgarisation, de l'enseignement et de la communication (SDRE) pourrait être un mécanisme interdépartemental approprié pour mener les actions de suivi. L'Équipe spéciale a été chargée des tâches suivantes: a) préparer un projet de lignes d'orientation; b) mettre en place au sein de l'Organisation un système adapté d'instructeurs et créer un site Web de la FAO consacré à la formation; c) présenter des recommandations à la direction concernant l'application de méthodes d'enseignement des adultes et le programme de formation du personnel; et d) examiner les options en matière de signalisation et de suivi afin d'identifier une méthode économique. L'Équipe spéciale ferait rapport à la direction dans environ six mois. Le Comité a noté que les réactions de la direction seraient présentées dans le Rapport d'évaluation du Programme 2001 qui serait soumis à la Conférence par l'intermédiaire du Conseil.

vii. Le Comité s'est félicité des lignes de force de la réponse de la direction, telles qu'elles lui avaient été rapportées et a demandé qu'un rapport intérimaire sur la suite donnée aux recommandations de la part de la direction lui soit soumis à sa prochaine session, en mai2002.

Abréviations

ADPIC Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce

AFPO Service du recrutement et de la valorisation des ressources humaines

AG Département de l'agriculture (FAO)

AGP Division de la production végétale et de la protection des plantes (FAO)

AGPP Service de la protection des plantes (FAO)

AGS Division des systèmes de soutien à l'agriculture (FAO)

AGSI Service des agro-industries et de gestion après-récolte (FAO)

APO Cadre associé

CAC Comité administratif de coordination

CDF Cadre global pour le développement

CEI Communauté des États indépendants

CEPD Coopération économique entre pays en développement

CFC Fonds commun pour les produits de base

CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

CSA Comité de la sécurité alimentaire mondiale

CSSD Sous-Comité consultatif de l'écoulement des excédents

CTPD Coopération technique entre pays en développement

ECOSOC Conseil économique et social

ES Département économique et social (FAO)

ESAF Service de la sécurité alimentaire et de l'analyse des projets agricoles (FAO)

ESC Division des produits et du commerce international (FAO)

ESDG Unité des études prospectives globales

ESN Division de l'alimentation et de la nutrition (FAO)

EU Union européenne

FAOR Représentant de la FAO

FIDA Fonds international de développement agricole

FIRM Service des ressources marines (FAO)

FNOP Sous-Division des politiques et des institutions forestières (FAO)

FPMIS Système d'information sur la gestion du Programme de terrain

GIG Groupe intergouvernemental sur les produits

HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

ICT Technologies de l'information et de la communication

IFI Institution financière internationale

IFPRI Institut international de recherche sur les politiques alimentaires

LEG Bureau juridique (FAO)

NCM Négociations commerciales multilatérales

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

OMC Organisation mondiale du commerce

ONG Organisation non gouvernementale

ONU Organisation des Nations Unies

OSC Organisation de la société civile

OTC obstacles techniques au commerce

PAB Sous-Division de l'assistance aux politiques

PAM Programme alimentaire mondial

PC Comité du Programme

PCT Programme de coopération technique

PER Rapport d'évaluation du Programme

PFRDV Pays à faible revenu et à déficit vivrier

PI Protection intégrée

PIR Rapport sur l'exécution du Programme

PMT Plan à moyen terme

PROAGRI Programme d'investissement dans le secteur agricole du Mozambique

PRSP Document stratégique de réduction de la pauvreté

PTB Programme de travail et budget (FAO)

RLC Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes (FAO)

RP Programme ordinaire (FAO)

SADC Communauté du développement de l'Afrique australe

SAFR Bureau sous-régional pour l'Afrique australe et orientale (FAO)

SD Département du développement durable (FAO)

SDPP Soutien du système des Nations Unies pour le développement de la politique et du programme

SDRE Service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication (FAO)

SDW Division de la parité et du développement (FAO)

SE Suivi et évaluation

SEAGA Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe

SLAC Bureau sous-régional pour les Caraïbes (FAO)

SMA Sommet mondial de l'alimentation

SMM Réunion des fonctionnaires de direction

SOFA La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (publication de la FAO)

SOFI L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde (publication de la FAO)

SPS Mesures sanitaires et phytosanitaires

SPWB Sommaire du Programme de travail et budget

TC Département de la coopération technique (FAO)

TCA Division de l'assistance aux politiques (FAO)

TCAS Service de soutien aux politiques agricoles (FAO)

TCDM Unité de coopération avec les institutions multilatérales et bilatérales (FAO)

TCI Division du Centre d'investissement (FAO)

TCOM Service du suivi et de la coordination

TF Fonds fiduciaire

UNDAF Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

WAICENT Centre mondial d'information agricole (FAO)


21. Lexamen sest aussi appuyé sur une enquête par questionnaire destinée aux pays en développement membres de lOrganisation.

22. Le principal critère de classement est lobjectif de la formation, mais les trois catégories (transfert de compétences, responsabilisation et renforcement des capacités) ne sont pas mutuellement exclusives. Ces objectifs coexistent souvent, le renforcement des capacités institutionnelles étant plus fréquent que les deux autres objectifs. Le classement est donc établi selon limportance relative.

23. Les catégories du Programme ordinaire englobent les activités de formation organisées par les unités du siège et les bureaux régionaux. Les produits de formation de ces derniers nont pas été répertoriés séparément, mais ils sont importants dans certains programmes et sous-programmes.

24. Il semble que lon puisse expliquer ainsi la différence notable qui existe entre les données utilisées ici et le nombre dactivités de formation figurant dans le au Rapport sur l'exécution du programme, soit 260 et 359 pour les exercices 1992-93 et 1994-95, respectivement.

25. Bien quils ne figurent pas ici, plusieurs matériels de formation ont été produits dans le cadre des programmes de développement rural, y compris pendant lexercice 1993-94.

26. Ce groupe de projets diffère des 350 projets car ils sont davantage concentrés en Afrique (52%), ont une plus grande couverture interrégionale , et portent sur comptent une proportion plus importante de sujets en rapport avec les secteurs du développement rural et des forêts.

27. Type B: Formation à lappui des capacités générales nécessaires pour les activités de terrain.

28. Type A: Formation axée sur les institutions gouvernementales ou publiques et leur personnel.

29. Type C: Formation à lappui des instituts de formation.

30. Au total, 50 des 97 États Membres en développement interrogés ont répondu, dont 20 en Afrique, 12 en Asie et Pacifique, 13 en Amérique latine et Caraïbes, 3 au Proche-Orient et 2 en Europe.

31. Dans les unités techniques de la FAO, seuls huit fonctionnaires ont le titre officiel de chargé de formation.

32. Au nom de la direction, la réunion du Conseil de direction a été convoquée pour décider de la réponse de la direction aux recommandations figurant dans l'"Examen thématique des activités de formation de la FAO en faveur du développement pendant la période 1994-99".

33. PC/85/REP par. 28-30.

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