CL 123/10


CONSEIL



Cent vingt-troisième session

Rome, 28 octobre - 2 novembre 2002

RAPPORT DE LA VINGT-HUITIÈME SESSION DU COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
(Rome, 6-9 juin 2002)





Table des matières


QUESTIONS SOUMISES À L'ATTENTION DU CONSEIL

    LORSQU'IL PASSERA EN REVUE LE PRÉSENT RAPPORT, LE CONSEIL EST APPELÉ À EXAMINER PLUS PARTICULIÈREMENT LES RECOMMANDATIONS FIGURANT AUX PARAGRAPHES 11, 27 ET 32-34.

I. QUESTIONS D'ORGANISATION

1. Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a tenu sa vingt-huitième session du 6 au 9 juin 2002 au siège de la FAO, à Rome. Ont participé à la session des délégués de 118 membres du Comité, sur un total de 125, des observateurs de 1 autre État Membre de la FAO, du Saint-Siège et de l'Ordre souverain de Malte, des représentants de 7 organismes et programmes des Nations Unies et des observateurs de 2 organisations intergouvernementales et de 20 organisations internationales non gouvernementales. Le rapport comprend les annexes ci-après: Annexe A - Ordre du jour de la session; Annexe B - Composition du Comité; Annexe C - Pays et organisations représentés à la session; Annexe D - Liste des documents; Annexe E - Déclaration d'ouverture prononcée par le Directeur général adjoint. La liste complète des participants peut être obtenue auprès du Secrétariat du CSA.

2. La session a été ouverte par M. Aidan O'Driscoll (Irlande), Président sortant du Comité, qui a suggéré que le Comité se concentre sur des questions concrètes ayant trait à la sécurité alimentaire, comme il l'avait fait au cours de la dernière session, quand il avait choisi des sujets et questions pour l'examen thématique et le Groupe informel. Il a remercié tous les membres du Bureau, ainsi que le Secrétariat, pour leur travail et leur soutien.

3. Le Comité a élu par acclamation M. Adisak Sreesunpagit (Thaïlande) Président et MM. Nehad Abdel Latif (Égypte), Michel Thibier (France), Kyeong Kyu Kim (République de Corée) et Masiphula Mbonowa (Afrique du Sud) Vice-Présidents pour l'exercice 2002-2003.

4. Le Directeur général adjoint de la FAO, M. D.A. Harcharik, a prononcé le discours d'ouverture au nom du Directeur général. Il a remercié M. O'Driscoll pour son travail remarquable et ses qualités de direction, en insistant sur le rôle actif qu'il avait joué en tant que Président du Groupe de travail à composition non limitée, dans l'élaboration du projet de résolution pour le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après.

5. Le Comité a nommé un Comité de rédaction présidé par M. Blair Hankey (Canada) et composé des délégations des pays suivants: Belgique, Brésil, République du Congo, Chypre, Japon, Maroc, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Oman, Slovénie, Espagne, Thaïlande et Venezuela.

II. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

A. RÉSULTATS ET CONCLUSIONS

6. Le document CFS:2002/2 fournit une évaluation de la sécurité alimentaire mondiale. Il met en lumière le trop faible recul de la prévalence et du nombre de personnes sous-alimentées, surtout dans la région Afrique.

7. Le caractère multiforme de l'insécurité alimentaire nécessite de vastes approches de politique générale pour s'attaquer aux causes profondes du problème. D'autres analyses des causes de l'insécurité alimentaire sont nécessaires pour améliorer les politiques qui devront être prises pour réduire la faim et la pauvreté. L'importance des mesures visant à renforcer la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire a été soulignée ainsi que la nécessité d'une analyse des risques et d'une élaboration de normes reposant sur des bases scientifiques.

8. L'attention a été appelée plus particulièrement sur la situation précaire de la sécurité alimentaire en Afrique australe. Un appel a été lancé pour une aide internationale afin d'éviter une famine dans cette sous-région.

9. Le Comité a accueilli avec satisfaction la stratégie en deux temps présentée aux paragraphes 57 à 67 du document CFS:2002/2 pour réduire et, à terme, éliminer l'insécurité alimentaire et la malnutrition.

10. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) est un programme élaboré par les pays africains, au sein duquel ces pays peuvent collaborer avec les pays développés et les organisations internationales spécialisées pour mettre en place la composante agricole qui vise à promouvoir la sécurité alimentaire en Afrique.

B. RECOMMANDATIONS

11. Le Comité a formulé les recommandations suivantes:

À l'attention des gouvernements:

À l'attention de la FAO:

À l'attention de toutes les parties concernées:

III. SUITE DONNÉE AU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: RAPPORT SUR LES PROGRÈS ACCOMPLIS DANS L'APPLICATION DES ENGAGEMENTS III, IV, VI ET DES SECTIONS PERTINENTES DE L'ENGAGEMENT VII DU

PLAN D'ACTION

A. PRÉSENTATION DE RAPPORTS ET RÉSULTATS

12. Le Comité a passé en revue les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des objectifs «axés sur le développement» (c'est-à-dire engagements III, IV, VI et sections pertinentes de l'Engagement VII) du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation sur la base du document CFS:2002/3. Il a félicité le Secrétariat pour la qualité de ce document, tout en regrettant que moins d'un tiers des pays Membres de la FAO aient soumis leur rapport à temps.

13. Le rapport aurait pu être plus informatif et plus pertinent si tous les rapports nationaux avaient fourni davantage de renseignements quantitatifs et d'analyses et avaient rendu compte des activités de la société civile. À l'avenir, les rapports nationaux devraient en particulier fournir des informations sur la priorité relative accordée aux programmes concernant l'agriculture et la sécurité alimentaire dans les budgets nationaux, ainsi que sur l'incidence de ces programmes sur la réduction de la faim.

14. Plusieurs délégués ont fourni des informations complémentaires sur les mesures adoptées par leur pays pour appliquer le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et réduire la pauvreté et le nombre de personnes sous-alimentées. Ils ont réaffirmé l'engagement de leur pays à l'égard du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

B. NÉCESSITÉ D'INTÉGRER DE FAÇON EXPLICITE LA PROBLÉMATIQUE HOMMES-FEMMES

15. Les femmes jouent un rôle de premier plan dans la production vivrière des pays en développement, mais elles sont souvent exclues des prises de décision et de l'accès aux ressources. L'inégalité hommes-femmes est l'un des principaux obstacles à la sécurité alimentaire et il faudrait davantage faire état, dans les prochains rapports, des mesures prises pour surmonter ce problème.

C. FACTEURS ESSENTIELS POUR RÉALISER L'OBJECTIF DU SMA

16. La réduction de l'insécurité alimentaire exige: stabilité politique et économique; bonne gouvernance; état de droit; large participation; cadre politico-institutionnel approprié; priorité à l'agriculture et au développement rural durable dans la stratégie nationale de développement économique; production vivrière nationale suffisante; services efficaces de recherche, de vulgarisation, de commercialisation et de crédit en faveur des petits agriculteurs; décentralisation de la prise de décision et participation accrue du secteur privé, des ONG et des organisations de la société civile à la fourniture des services; développement de la gestion de l'eau selon des méthodes appropriées; bonne planification de l'occupation des sols et mise à profit des caractéristiques pédologiques et climatiques; amélioration des infrastructures et des communications.

17. La conservation des ressources phytogénétiques et l'accès à ces ressources jouent un rôle essentiel pour permettre une production agricole durable, soutenir les moyens d'existence des communautés rurales et assurer la sécurité alimentaire nationale. En ce sens, l'adoption du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en novembre 2001 a été une étape décisive.

D. OBSTACLES À L'AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

18. Les guerres et les conflits, la propagation de la pandémie du VIH/SIDA et les catastrophes naturelles à répétition, y compris les épidémies de maladie des plantes et des animaux, outre qu'ils aggravent l'insécurité alimentaire et entraînent d'importantes souffrances humaines à court terme, perturbent, à plus long terme, les efforts de développement visant à éradiquer la pauvreté, entraînant souvent un recul de la sécurité alimentaire et du niveau de vie global des communautés.

E. IMPORTANCE DE LA PÊCHE DURABLE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

19. La Conférence de Reykjavik sur la pêche responsable dans les écosystèmes marins, organisée conjointement par la FAO et l'Islande, a joué un rôle important dans le renforcement de la contribution des pêches à la sécurité alimentaire.

F. ÉCHANGES INTERNATIONAUX ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

20. Plusieurs délégués ont souligné que les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation, à savoir réduire la pauvreté et la faim, dépendent non seulement de l'adoption de politiques et de programmes d'action bien conçus au niveau national, mais également d'un système commercial international ouvert et équitable. À cet égard, ils ont souligné qu'il fallait encore s'employer à faire en sorte que les politiques se rapportant à l'alimentation, au commerce de produits agricoles et au commerce international en général soient plus cohérentes et plus favorables à la sécurité alimentaire.

21. Certains participants ont dit qu'ils espéraient que les négociations commerciales en cours offriraient davantage de possibilités, à tous les pays, de tirer parti d'un système commercial mondial équitable, ouvert, fondé sur des règles et orienté vers le marché et à cet effet un appel a été lancé pour que les négociations entreprises dans le cadre du programme de développement de Doha aboutissent à une issue favorable.

G. DROIT À L'ALIMENTATION

22. De nombreux membres ont félicité la FAO et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme d'avoir _uvré en étroite collaboration, conformément à l'engagement 7.4 du Plan d'action du SMA relatif au droit à une nourriture suffisante. Plusieurs délégués ont déclaré qu'il faudrait ensuite élaborer un code international de conduite sur le droit à une nourriture suffisante, qui aiderait les pays à s'acquitter de leurs obligations dans le contexte des objectifs du SMA. D'autres pays s'y sont opposés, car à leur avis il serait peu probable qu'un tel code améliore sensiblement la sécurité alimentaire.

H. ALLIANCE MONDIALE CONTRE LA FAIM

23. Plusieurs délégués ont appuyé l'idée d'une coalition mondiale contre la faim. Ils ont souligné que, pour que des progrès importants soient faits en matière de réalisation de l'objectif du SMA, il fallait que tous les partenaires du développement redoublent d'efforts et s'unissent pour constituer une alliance contre la faim fondée sur des principes solides.

I. AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT

24. Plusieurs délégués ont fait part de leur préoccupation tenant au fait que la capacité limitée de leur pays de mobiliser des ressources financières était encore réduite par le fardeau de la dette et par la tendance à la baisse de l'APD en faveur de l'agriculture. La nécessité d'inverser la tendance à la baisse de l'APD est conforme au Consensus de Monterrey. À cet égard, certains délégués ont souligné que l'aide internationale ne constitue qu'un élément de la lutte contre la faim. Ils ont souligné qu'un environnement politique propice est l'élément primordial et principal qui permet de réaliser le potentiel de l'investissement privé et qui permet à l'aide de porter ses fruits.

J. BIOTECHNOLOGIES

25. Certains délégués ont fait remarquer qu'il est devenu nécessaire de suivre l'évolution de la situation dans le domaine des biotechnologies. Ils ont souligné la nécessité de renforcer les capacités nationales de gestion des risques pour les produits génétiquement modifiés et d'évaluer la biosécurité des OGM pour l'environnement. Certains délégués ont souligné l'importance de la recherche et de la technologie agricoles, y compris la biotechnologie, pour l'accroissement de la productivité de l'agriculture et la gestion durable des ressources naturelles, conditions essentielles de la sécurité alimentaire.

K. CHANGEMENTS CLIMATIQUES

26. Plusieurs délégués ont souligné les importants liens qui existent entre les changements climatiques et la sécurité alimentaire. À cet égard, une délégation a évoqué une étude consacrée à la sécurité alimentaire et aux changements climatiques réalisée par l'Institut international pour l'analyse des applications de systèmes de Laxenbourg (Autriche). Les effets des changements climatiques sont plus marqués sur les terres marginales.

L. RECOMMANDATIONS

27. Le Comité a adressé les recommandations suivantes à la FAO: 

IV. SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION:
CINQ ANS APRÈS

28. Le Comité a créé un Comité de vérification des pouvoirs pour qu'il puisse commencer immédiatement ses travaux et faire rapport en temps voulu au SMA: cinq ans après. Il était composé des États Membres suivants: Cameroun, El Salvador, États-Unis d'Amérique, Indonésie, Jordanie, Malte et Nouvelle-Zélande.

29. Le Groupe de travail à composition non limitée, agissant au nom du Conseil, a repris immédiatement ses travaux sur le projet de résolution pour le Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après. Il a présenté le texte définitif (SMA: caa 2002/3: Projet de déclaration du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après) au Comité qui a recommandé son adoption par le Sommet. Si une délégation souhaite émettre des réserves sur certains aspects du document ou souhaite émettre une interprétation de ceux-ci, ils seront envoyés par écrit au Secrétariat du Sommet et seront inscrits dans le rapport du Sommet.

30. Le Comité a également recommandé que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq après adopte le document SMA: caa 2002/2 - Projet de règlement intérieur du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après) dans la mesure où le même règlement intérieur avait été appliqué lors du Sommet de 1996.

31. Le Comité a pris note du rapport de synthèse sur les résultats de premier cycle de surveillance des progrès de la mise en oeuvre du Plan d'action du SMA. Il s'agit d'extraits pertinents des rapports du Comité depuis 1996 qui ont été regroupés par le Secrétariat et seront transmis au SMA: caa pour information.

V. QUESTIONS DIVERSES

A. ORGANISATION DE LA VINGT-NEUVIÈME SESSION

32. Il a été rappelé qu'à sa cent vingtième session (novembre 2001), le Conseil avait approuvé la proposition du Comité tendant à ce que le prochain débat thématique porte sur "L'impact des catastrophes" sur la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté à long terme - incidences sur les politiques" et à ce que la prochaine table ronde examine la question de "L'impact de l'accès à la terre sur la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté rurale - exemples de réforme foncière réussie dans quelques pays". Comme le débat thématique et la table ronde informelle n'ont pas pu avoir lieu dans le cadre de la session abrégée de cette année, le Comité a décidé de les reporter à sa vingt-neuvième session, qui se tiendrait en 2003.

33. Conformément à la recommandation émise par le Comité à sa vingt-septième session, il a été décidé que le point sur la nutrition inscrit à l'ordre du jour de la vingt-neuvième session, qui se tiendrait en 2003, porterait sur "le Rôle de l'aquaculture dans la sécurité alimentaire au niveau communautaire - examen d'expériences exemplaires durables".

34. Le Comité est convenu de tenir sa vingt-neuvième session au siège de la FAO, à Rome, à une date qui serait fixée par le Directeur général en consultation avec le Président.

B. AUTRES QUESTIONS

35. Plusieurs délégués se sont déclarés satisfaits de la teneur du document portant la cote CFS: 2002/Inf. 6 et intitulé "Étude sur le classement des pays dans la catégorie des PFRDV".


ANNEXE A

ORDRE DU JOUR


I. QUESTIONS D'ORGANISATION
a) Élection du Président et des Vice-Présidents
b) Adoption de l'ordre du jour et du calendrier
c) Allocution du Directeur général ou de son représentant
d) Composition du Comité
II. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
III. SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: RAPPORT SUR LA MISE EN OEUVRE DES ENGAGEMENTS III, IV ET VI ET DES ACTIONS PERTINENTES CITÉES AU TITRE DE L'ENGAGEMENT VII DU PLAN D'ACTION
IV. SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: CINQ ANS APRÈS
a) Rapport du Groupe de travail à composition non limitée créé par le Conseil à sa cent vingtième session
b) Organisation
V. AUTRES QUESTIONS
a) Organisation de la vingt-neuvième session
b) Questions diverses
c) Rapport de la session

ANNEXE B

COMPOSITION DU COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
(au 10 juin 2002)

Afghanistan
Afrique du Sud
Algérie
Allemagne
Angola
Arabie saoudite, Royaume d'
Argentine
Australie
Autriche
Bangladesh
Belgique
Bénin
Bolivie
Botswana
Brésil
Bulgarie
Burkina Faso
Cameroun
Canada
Cap-Vert
Chili
Chine
Chypre
Colombie
Communauté européenne
Congo, Rép. du
Costa Rica
Côte d'Ivoire
Croatie
Cuba
Danemark
Égypte
El Salvador
Émirats arabes unis
Équateur
Érythrée
Espagne
Estonie
États-Unis d'Amérique
Éthiopie
Fédération de Russie
Fidji
Finlande
France
Gabon
Grèce
Guatemala
Guinée
Guinée équatoriale
Haïti
Honduras
Hongrie
Inde
Indonésie
Iran
Iraq
Irlande
Islande
Italie
Japon
Jordanie
Kenya
Koweït
Lesotho
L'ex-République yougoslave de Macédoine
Liban
Libye
Madagascar
Malaisie
Malawi
Mali
Malte
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mexique
Mozambique
Myanmar
Namibie
Nicaragua
Niger
Nigéria
Norvège
Nouvelle-Zélande
Oman
Ouganda
Pakistan
Panama
Paraguay
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Portugal
Qatar
République de Corée
République dominicaine
République pop. dém. de
Corée
République tchèque
Roumanie
Royaume-Uni
Saint-Marin
Sénégal
Sierra Leone
Slovaquie
Slovénie
Somalie
Soudan
Sri Lanka
Suède
Suisse
Swaziland
Syrie
Tanzanie
Thaïlande
Togo
Tunisie
Turquie
Uruguay
Venezuela
Viet Nam
Yémen
Yougoslavie
Zambie
Zimbabwe

ANNEXE C

ÉTATS ET ORGANISATIONS REPRÉSENTÉS À LA SESSION
ÉTATS MEMBRES

AFGHANISTAN
AFRIQUE DU SUD
ALGÉRIE
ALLEMAGNE
ANGOLA
ARABIE SAOUDITE,
ROYAUME D'
ARGENTINE
AUSTRALIE
AUTRICHE
BANGLADESH
BELGIQUE
BÉNIN
BOLIVIE
BOTSWANA
BRÉSIL
BULGARIE
BURKINA FASO
CAMEROUN
CANADA
CAP-VERT
CHILI
CHINE
CHYPRE
COLOMBIE
COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE
CONGO, RÉP. DU
COSTA RICA
CÔTE D'IVOIRE
CUBA
DANEMARK
ÉGYPTE
EL SALVADOR
ÉMIRATS ARABES UNIS
ÉQUATEUR
ÉRYTHRÉE
ESPAGNE
ESTONIE
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE
ÉTHIOPIE
FÉDÉRATION DE RUSSIE
FINLANDE
FRANCE
GABON
GRÈCE
GUATEMALA
GUINÉE
GUINÉE ÉQUATORIALE
HAÏTI
HONDURAS
HONGRIE
INDE
INDONÉSIE
IRAN
IRAQ
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
JAPON
JORDANIE
KENYA
KOWEÏT
LESOTHO
LIBYE
MADAGASCAR
MALAISIE
MALAWI
MALI
MALTE
MAROC
MAURICE
MAURITANIE
MEXIQUE
MOZAMBIQUE
MYANMAR
NAMIBIE
NICARAGUA
NIGER
NIGÉRIA
NORVÈGE
NOUVELLE-ZÉLANDE
OUGANDA
PAKISTAN
PANAMA
PARAGUAY
PAYS-BAS
PÉROU
PHILIPPINES
POLOGNE
PORTUGAL
QATAR
RÉP. DE CORÉE
RÉP. DÉM. POP. DE CORÉE
RÉP. DOMINICAINE
RÉP. TCHÈQUE
ROUMANIE
ROYAUME-UNI
SAINT-MARIN
SÉNÉGAL
SIERRA LEONE
SLOVAQUIE
SLOVÉNIE
SOMALIE
SOUDAN
SRI LANKA
SUÈDE
SUISSE
SWAZILAND
SYRIE
TANZANIE
THAÏLANDE
TOGO
TUNISIE
TURQUIE
URUGUAY
VENEZUELA
VIET NAM
YÉMEN
YOUGOSLAVIE
ZIMBABWE

OBSERVATEUR D'ÉTAT NE SIÉGEANT PAS AU COMITÉ

BAHREÎN

OBSERVATEUR PERMANENT AUPRÈS DE LA FAO

SAINT-SIÈGE

AUTRE

ORDRE SOUVERAIN DE MALTE

NATIONS UNIES ET INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES

COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L'AFRIQUE (CEA)
FONDS DES NATIONS UNIES POUR L'ENFANCE (UNICEF)
FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (FNUAP)
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (UNIDO)
ORGANISATION MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE (OMM)
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS)
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL (PAM)

OBSERVATEURS DES ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES

FONDS COMMUN POUR LES PRODUITS DE BASE (CFC)
UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

OBSERVATEURS DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

ACTION GROUP ON EROSION, TECHNOLOGY AND CONCENTRATION (ETC GROUP)
ALLIANCE COOPÉRATIVE INTERNATIONALE (ACI)
ASSOCIATION INTERNATIONALE DES ÉCONOMIQUES AGRONOMIQUES (AIEA)
ASSOCIATION MONDIALE DES GUIDES ET DES ÉCLAIREUSES (AMGE)
ASSOCIATION SOROPTIMISTE INTERNATIONALE
COMITÉ INTERNATIONAL DE PLANIFICATION DES ONG/OSC
COMMISSION INTERNATIONALE DES IRRIGATIONS ET DU DRAINAGE (CIID)
CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES (CIF)
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES FEMMES DES CARRIÈRES JURIDIQUES (FIFCJ)
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES PRODUCTEURS AGRICOLES (FIPA)
FÉDÉRATION INTERNATIONALE POUR L'ÉCONOMIE FAMILIALE (FIEF)
FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE (FSM)
GREENPEACE INTERNATIONAL
INTERNATIONAL ASSOCIATION OF LIONS CLUBS
LIGUE INTERNATIONALE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA LIBERTÉ (LIFPL)
ORGANISATION ARABE POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE (OADA)
RÉSEAU DES ORGANISATIONS PAYSANNES ET DES PRODUCTEURS AGRICOLES DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
RÉSEAU INTERNATIONAL DES AMIS DE LA TERRE
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT (SID)
UNION MONDIALE DES FEMMES RURALES (UMFR)


ANNEXE D

Cote du document

LISTE DES DOCUMENTS

Titre

Point de
l'ordre du jour provisoire

CFS:2002/1

Ordre du jour provisoire et notes relatives à l'ordre du jour

I

CFS:2002/2

Évaluation de la sécurité alimentaire mondiale

II

CFS:2002/3

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: rapport sur la mise en oeuvre des engagements III, IV et VI et des actions pertinentes citées au titre de l'Engagement VII du Plan d'action

III

CFS:2002/4

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits des rapports des Conférences régionales de la FAO

III

CFS:2002/4 Sup.1

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-deuxième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique

III

CFS:2002/4 Sup.2

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

III

CFS:2002/4 Sup.3

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes

III

CFS:2002/4 Sup.4

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-troisième Conférence régionale de la FAO pour l'Europe

III

CFS:2002/4 Sup.5

Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour l'Asie et le Pacifique

III

CFS:2002/5

Organisation du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après

IV

CFS:2002/5 Sup.1

Projet de règlement intérieur du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après

IV

CFS:2002/Inf.1

Calendrier provisoire

I

CFS:2002/Inf.2

Liste provisoire des documents

CFS:2002/Inf.3

Liste des membres du CSA

CFS:2002/Inf.4

Liste provisoire des délégués

CFS:2002/Inf.5

Communauté européenne - Déclaration de compétences

I

CFS:2002/Inf.6

Classification des PFRDV: étude

II

CFS:2002/Inf.7

Progrès réalisés en matière de concrétisation du droit à la nourriture

II

CFS:2002/Inf.8

Rapport sur l'état d'avancement des SICIAV

II


ANNEXE E

DISCOURS D'OUVERTURE
DE M. DAVID A. HARCHARIK
DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

Monsieur le Président (Madame la Présidente),
Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs,
Mesdames et Messieurs,

Soyez les bienvenus à la vingt-huitième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

M. le Président (Madame la Présidente), je tiens tout d'abord à vous féliciter d'avoir été élu(e) pour conduire les travaux de ce Comité, qui depuis sa création, après la Conférence mondiale de l'alimentation de 1974, joue un rôle fondamental dans la lutte contre la faim. Je suis certain que sous votre autorité, le Comité continuera à jouer le rôle qui a toujours été le sien avec la plus grande efficacité.

Je souhaite également saisir cette occasion pour remercier le Président sortant, M. Aidan O'Driscoll et les membres de son Bureau, du travail qu'ils ont accompli pendant leur mandat au cours des deux dernières années. M. O' Driscoll a assuré la présidence du Comité, mais aussi celle du Groupe de travail à composition non limitée qui a commencé l'année dernière à préparer le projet du document qui sera l'aboutissement du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après.

Vous vous souvenez certainement que le Conseil, à sa session de juin dernier, a délégué au CFA la responsabilité de convoquer de nouveau le Groupe de travail à composition non limitée, de recevoir le document qui sera l'aboutissement du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après et de le transmettre à celui-ci.

Comme vous le savez tous, cette session du Comité se tient à la veille du Sommet; d'où l'importance de l'un des points de l'ordre du jour "Organisation du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après", pour lequel vous êtes invités:

a) à examiner le projet de Règlement intérieur et à recommander au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après de l'approuver, et
b) à désigner une Commission de vérification des pouvoirs, composée de sept membres, choisis parmi les représentants des États participants au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, sous réserve de confirmation par le Sommet lui-même. La Commission de vérification des pouvoirs se mettrait au travail dès que possible et ferait sans attendre rapport au Sommet.

Je suis certain que le Comité s'acquittera de ses fonctions avec l'efficacité et la promptitude qui le caractérisent, mettant ainsi en place les conditions nécessaires pour assurer la réussite du Sommet.

Monsieur le Président (Madame la Présidente),
Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs
Mesdames et Messieurs

Le reste de l'ordre du jour de cette session du CSA est consacré principalement à l'examen des progrès réalisés en matière d'application du Plan d'action du Sommet de 1996. Le Plan d'action nous fournit un schéma directeur pour atteindre l'objectif du Sommet consistant à réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées pour 2015 au plus tard. En souscrivant à ce document, non seulement les chefs d'États et de gouvernement de 186 pays ou leurs représentants désignés ont annoncé leur volonté politique et leur engagement commun et national, mais ils sont aussi convenus de programmes d'action précis pour lutter contre la faim et la pauvreté.

Le Plan d'action a été un important instrument de sensibilisation au problème de la faim présente à grande échelle, en particulier dans les pays en développement. Le Sommet du Millénaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Sommet du G-8 qui s'est réuni à Gênes (Italie) en juillet dernier, l'Assemblée générale des Nations Unies à sa session de décembre dernier et, plus récemment, la Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Monterrey (Mexique) en mars de cette année, ont, les uns comme les autres, corroboré le Plan d'action du SMA et ses objectifs. Toutes ces conférences ont souligné que les problèmes de pauvreté et d'insécurité alimentaire doivent être résolus par des actions nationales et internationales plus concertées.

Force nous est de faire un pénible constat: malgré la grande sensibilité au problème, malgré les engagements pris, malgré les mesures mises en oeuvre aux plans national et international, les progrès faits pour réaliser le principal objectif, c'est-à-dire pour réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici à 2015 restent désespérément lents.

Les évaluations de la FAO, publiées chaque année dans L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, montrent que la baisse annuelle moyenne du nombre de personnes sous-alimentées dans les pays en développement est très insuffisante pour permettre la réalisation de cet objectif. D'après l'estimation la plus récente dont on dispose, la baisse annuelle moyenne n'est que de six millions. Autrement dit, pour atteindre l'objectif du Sommet, il faudrait que le nombre de personnes sous-alimentées diminue, d'ici à 2015, de 22 millions par an en moyenne.

Cependant, ces chiffres globaux ne permettent pas de discerner la grande variabilité des résultats d'un pays à l'autre. Seuls 32 des 99 pays en développement pris en compte dans l'évaluation ont beaucoup progressé en matière de réduction du nombre des personnes sous-alimentées. Dans ces pays, le nombre total de ces personnes a baissé de 116 millions. Cependant, dans la majorité des pays en développement, ce nombre n'a pas diminué, et dans certains même, il s'est alourdi, l'augmentation totale étant de 77 millions de personnes. La croissance du nombre des personnes sous-alimentées a été particulièrement forte en Afrique, au Sud du Sahara, là où de surcroît la croissance économique globale a été lente. Le document CFS 2002/3 dresse la liste d'une série de contraintes qui, selon les indications de nombreux pays, sont considérées comme des facteurs qui compromettent leurs tentatives de lutte contre la pauvreté, l'insécurité alimentaire et le sous-développement en général.

Depuis le Sommet mondial de l'alimentation en 1996, on a assisté à une multiplication dramatique des crises alimentaires. Nombre de celles-ci étaient associées à une intensification des troubles civils et certaines même, à des guerres. Depuis le début de l'année dernière, 29 pays ont été touchés par des catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme. L'Engagement trois du Plan d'action identifie les mesures qui peuvent être prises pour prévenir les catastrophes naturelles et provoquées par l'homme ou en atténuer les effets.

L'un des principaux facteurs qui permettent de lutter efficacement contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire est l'existence d'un climat politique favorable. Celui-ci est lui-même tributaire de la stabilité politique, de la bonne gouvernance, d'un environnement social et économique propice et de la participation des populations. On reconnaît de plus en plus que si ces conditions ne sont pas réunies, le secteur privé, qu'il soit national ou extérieur, n'est guère, voire pas du tout intéressé par l'investissement dans le développement d'un pays.

Le problème de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire dans les pays en développement nécessite également un système commercial multilatéral beaucoup plus favorable et des programmes d'action pour la mise en oeuvre des engagements convenus au plan international. S'il est généralement admis qu'il appartient principalement aux pays en développement de lutter contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire, leurs efforts ne peuvent porter leurs fruits que si un climat international favorable est en place.

Enfin, Monsieur le Président (Madame la Présidente), je tiens à souligner que les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation ne sauraient être atteints s'ils ne s'accompagnent pas d'engagements concrets à affecter un volume beaucoup plus important de ressources en faveur de l'agriculture et du développement rural et d'une action plus déterminée aux plans national et international. Nous connaissons bien, maintenant, les défis qui se présentent à nous. Mais pouvons-nous trouver le courage et la conviction de prendre les mesures nécessaires pour relever concrètement ces défis? Vos délibérations annuelles nous offrent une importante occasion de faire en sorte que ce processus se poursuive sans perdre son caractère centré et constructif. Cette année, elles seront particulièrement significatives, car les travaux du Comité serviront de base au renouveau de l'engagement qui constitue l'objectif du Sommet de la semaine prochaine.

Je vous souhaite des travaux fructueux et attends avec intérêt de prendre connaissance des conclusions de vos débats.