COFI/2003/Inf.3





COMITÉ DES PÊCHES

Vingt-cinquième session

Rome (Italie), 24-28 février 2003

PROJET DE DÉCLARATION LIMINAIRE

M. David Harcharik
Directeur général adjoint

Lundi, 24 février 2003, 10 h 15

M. le Président, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les Délégués, Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement heureux de vous souhaiter la bienvenue à la vingt-cinquième session du Comité des pêches.

Je constate avec plaisir que vous êtes venus nombreux et que les membres et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales sont largement représentés, ce qui témoigne non seulement de l’importance croissante accordée aux pêches à l’échelle internationale, mais également du rôle de forum mondial joué par le Comité des pêches, qui permet de traiter des nombreux enjeux auxquels le secteur doit faire face.

Monsieur le Président,

À cet égard, je voudrais féliciter le Comité pour la reconnaissance dont il a fait l’objet lors du Sommet mondial pour le développement durable de 2002. Le Plan de Johannesburg fait explicitement mention du Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable et des plans d’action internationaux qui y sont liés, et mentionne également les directives techniques relatives à l’application du Code, élaborées avec enthousiasme par le Comité des pêches, qui en a assuré la promotion sans relâche au fil des ans.

Depuis la dernière session, un nouveau Directeur des politiques et de la planification des pêches a été nommé. M. Jean-François Pulvénis de Séligny Maurel est loin de vous être inconnu, puisqu'il a participé à plusieurs sessions du Comité à la tête de la délégation de son pays, le Venezuela. Grâce à sa grande expérience des pêches, M. Pulvénis est pleinement conscient des problèmes auxquels est confronté le secteur et comprend les aspirations de chaque membre. Nul besoin de vous présenter mes voisins de table, M. Ichiro Nomura, Sous-Directeur général, et ses proches collaborateurs du Département des pêches, qui participent régulièrement aux sessions du Comité.

M. le Président, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Messieurs et Mesdames les Délégués, Mesdames et Messieurs,

Le Comité des pêches atteste, sans relâche, du rôle de référence mondiale de base du Code de conduite pour une pêche responsable en matière de développement et de gestion durables des pêches et de l’aquaculture. J’espère de tout cœur que les débats qui animeront cette session permettront de définir des mécanismes et des stratégies visant l’élimination des contraintes qui continuent à entraver l’application du Code et des instruments y afférents. Dans de nombreuses régions, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et l’insuffisance des contrôles des bateaux de pêche compromettent gravement la transition vers une pêche responsable. Le Comité des pêches pourrait souhaiter échanger des avis quant aux modalités susceptibles d’améliorer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche, notamment grâce aux nouveaux systèmes de surveillance des navires, plus efficaces et plus rentables.

Monsieur le Président,

À sa huitième session, le Sous-Comité du commerce du poisson a analysé les problèmes et les événements récents d’intérêt relatifs au commerce international et a sollicité les conseils du Comité des pêches, notamment en ce qui concerne la CITES et les questions relatives au commerce du poisson, à la sécurité sanitaire et à la qualité, ainsi qu’à la traçabilité des produits dérivés du poisson. Comme toujours, nous nous félicitons de l’aide et du soutien précieux du gouvernement allemand, qui facilitent les travaux du Sous-Comité.

Lors de sa dernière session, le Comité des pêches a décidé, fort judicieusement, de créer un Sous-Comité de l'aquaculture, dans le cadre duquel il serait possible d’organiser des consultations et des débats sur ce secteur producteur de denrées alimentaires à la croissance rapide et d'importance décisive. Grâce à l’hospitalité du gouvernement de la République populaire de Chine et au soutien financier du gouvernement italien, le Sous-Comité de l'aquaculture a pu tenir sa première session en avril 2002, à Beijing. La FAO et le Sous-Comité accueilleraient avec intérêt les conseils avertis du Comité des pêches en matière de financement des activités permettant de mettre en œuvre les domaines prioritaires définis lors de sa première session.

Ces quatre dernières années, le Comité s’est intéressé de près au problème des rapports relatifs à l’état des pêches et aux tendances prévalant dans le secteur. En effet, il est aujourd’hui nécessaire de disposer d’informations nettement plus pertinentes pour contrôler les progrès réalisés en ce qui concerne les objectifs assortis de délais définis dans le Plan d’application de Johannesburg, à savoir: la reconstitution des stocks épuisés, l’application d’une approche écosystémique des pêches, la mise en œuvre des plans d'action internationaux sur la capacité de pêche et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, l’établissement de rapports mondiaux et l’évaluation des environnements marins.

L’approbation, par le Comité des pêches, du Projet de stratégie visant l’amélioration des informations sur l'état des pêches de capture et les tendances du secteur serait particulièrement utile, en ce qu’elle permettrait d’obtenir les informations requises et, par là même, de s’approcher de l’objectif commun visant à tirer partie au maximum des pêches dans le monde, sans pour autant compromettre leur durabilité à long terme.

M. le Président, Mesdames et Messieurs,

Tous les efforts que nous déployons en vue d'aider les membres à valoriser et à gérer leur secteur des pêches et de l’aquaculture ne sont qu’une partie intégrante d’une lutte plus globale visant à améliorer les moyens de subsistance des communautés à l'échelle locale. L’intention qu’a le Comité de débattre des moyens de renforcer le rôle des pêches artisanales en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté témoigne de son intérêt soutenu pour ce sous-secteur d’importance capitale. Nous nous félicitons d’avance des observations et recommandations que vous apporterez en la matière.

Depuis ces dernières années, l’approche écosystémique joue un rôle de premier plan dans le domaine des pêches internationales, rôle qui devrait continuer à s'affirmer au cours des prochaines années. Le Comité des pêches a traité la question au cours de sa dernière session, dans le cadre des préparatifs de la Conférence de Reykjavik sur une pêche responsable dans l’écosystème marin. Organisée en collaboration avec le gouvernement islandais et cofinancée par la Norvège, cette conférence s’est tenue en octobre 2001 et s'est soldée par l'adoption de la Déclaration de Reykjavik sur une pêche responsable dans l’écosystème marin. L’approche écosystémique des pêches a été à nouveau mise en exergue en 2002, lors du Sommet mondial pour le développement durable. Le Comité des pêches pourrait souhaiter proposer des modalités permettant de promouvoir l’application d’approches écosystémiques à la gestion des pêches à l’échelon national et régional.

Les conclusions de la session sur ces questions de première importance pour les pêches mondiales aideront à définir des recommandations relatives à la formulation du Programme de travail et budget de la FAO pour 2004-2005, Grand programme 2.3 Pêches, dans l’esprit du Plan à moyen terme 2004-2009.

Monsieur le Président,

Il ne sera possible de réaliser nos objectifs dans le domaine des pêches et de répondre aux attentes de nos membres qu’en assurant une interaction étroite entre les activités relevant du Programme ordinaire et celles du Programme de terrain du Département des pêches, ainsi qu’en mobilisant un soutien financier adéquat et une aide pertinente auprès des organisations internationales et des organismes nationaux de développement. À cet égard, FishCode, le programme de partenariat mondial pour l’application du Code de conduite pour une pêche responsable mis en œuvre par le Département des pêches, et le Programme pour des moyens d’existence durables dans la pêche revêtent une importance particulière. Ces fonds fiduciaires ont bénéficié de contributions considérables de la part des gouvernements du Japon, de la Norvège, du Royaume-Uni et des États-Unis. Je voudrais saisir l’occasion pour remercier les gouvernements et les organisations qui ont contribué aux activités du secteur des pêches et lancer un appel vigoureux pour d’autres contributions et pour un soutien renforcé à ce secteur.

Il convient également de souligner l’importance du renforcement des capacités dans le domaine des ressources humaines et des institutions liées aux pêches, question qui avait été mentionnée par le Sous-Comité du commerce du poisson et le Sous-Comité de l’aquaculture et mise en exergue par le Comité consultatif de la recherche halieutique (ACFR) à sa quatrième session, en décembre 2002. Sans formation, ni accès aux installations, sans formateurs et analystes compétents et sans soutien effectif aux expériences pratiques de travail, il serait pour ainsi dire impossible d’améliorer la productivité et la durabilité du secteur des pêches et d’atteindre les objectifs définis dans le Programme de travail et budget et dans le plan d’application de Johannesburg. Nous exhortons les gouvernements, les bailleurs de fonds et les organismes partenaires à nous soutenir et à collaborer avec nous dans le cadre de nos efforts visant l’amélioration des ressources humaines dans le secteur des pêches.

M. le Président, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les Délégués, Mesdames et Messieurs,

Vous conviendrez que l’ordre du jour de cette session du Comité est particulièrement chargé, mais j’ose espérer que les délégués prendront néanmoins le temps de participer aux événements collatéraux qui se tiendront parallèlement à la session et découvriront l’exposition organisée dans l’Atrium.

En conclusion, je tiens à signaler le vif intérêt que porte la FAO aux avis éclairés et aux conseils avisés dont vous ferez part, et vous souhaite une session constructive et fructueuse.

Je vous remercie.