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Budget stratégique

Contexte

Approche générale

1. La formulation du présent Programme de travail et budget (PTB) tient compte en premier lieu des orientations générales définies dans le Cadre stratégique 2000-2015 et approuvées par la Conférence de la FAO. Le PTB reprend également, en la développant, la substance du Plan à moyen terme 2004-09, examiné par le Conseil en novembre 2002. Cette substance était définie en détail en fonction des entités de programme constitutives au moyen d'une justification, d'objectifs, de principaux produits et d'indicateurs; le calendrier et les ressources globales requises étaient également spécifiés. La formulation de propositions pour le prochain exercice biennal supposait donc notamment la définition de produits ainsi que de besoins en personnel plus précis pour la période, dans le cadre de paramètres de ressources déterminés.

2. Parmi les facteurs externes, les résultats de grandes manifestations et déclarations intergouvernementales telles que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après), tenu à Rome en juin 2002, le Sommet mondial pour le développement durable, tenu à Johannesburg en août/septembre 2002, et les objectifs du Millénaire en matière de développement approuvés par l'Assemblée générale des Nations Unies, ont beaucoup influé sur la formulation des propositions. Dans le Plan d'exécution adopté par le Sommet mondial pour le développement durable figurent des engagements de la communauté internationale d'un grand intérêt pour la FAO par exemple sous les aspects suivants: océans et pêches, éradication de la pauvreté, biodiversité, pour ne citer que celles-là.

3. Les objectifs du Millénaire en matière de développement comportent, sous la rubrique Objectif 1 « Réduction de l'extrême pauvreté et de la faim », l'objectif adopté par le Sommet mondial de l'alimentation et réitéré par le SMA: cinq ans après. Ils comportent également d'autres objectifs fondamentaux communs à toute l'humanité, ainsi que des objectifs connexes ayant un rapport direct avec la FAO, tels que ceux liés à l'amélioration de la santé, à la viabilité environnementale et aux partenariats mondiaux pour le développement.

Orientations intergouvernementales

4. Conformément au schéma établi d'examen en deux temps appliqué au sein des organes directeurs, le Sommaire du Programme de travail et budget a été examiné par le Comité du Programme et le Comité financier et par le Conseil au printemps 2003, tandis que les comités techniques compétents en ont examiné des « aspects sectoriels » lors de leurs sessions de l'année 2003.

5. La présente version intégrale du Programme de travail et budget vise donc à refléter, dans toute la mesure possible, les recommandations des comités techniques du Conseil, en particulier les Comités de l'agriculture, des pêches et des forêts, de même que, dans une moindre mesure, les Comités de la sécurité alimentaire mondiale et des produits. Toutefois, ces recommandations, considérées ensemble, supposent une charge de travail supplémentaire considérable, comme signalé au Conseil à sa cent vingt-quatrième session, en juin 2003, dans un document d'information rédigé spécialement1.

6. D'autres orientations ont, à l'évidence, été données par le Comité du Programme, le Comité financier et le Conseil eux-mêmes, qui ont également appelé de leurs voeux le renforcement de certains domaines prioritaires. Dans leurs interventions, les États Membres ont généralement indiqué, entre autres, qu'ils s'attendaient à ce que certaines priorités particulières soient sauvegardées, indépendamment du niveau du budget. Conformément à ce qui est signalé dans l'Introduction du Directeur général, le Secrétariat s'est efforcé de tenir compte de certaines de ces attentes en transférant des ressources du Grand Programme 2.5 Contributions au développement durable et programmes spéciaux vers d'autres grands programmes tels que le Grand Programme 2.1 Production agricole et systèmes de soutien afin d'augmenter les ressources liées à la Convention internationale pour la protection des végétaux, le Grand Programme 2.2 Politiques et développement alimentaires et agricoles afin de renforcer les activités liées au Codex et à la sécurité sanitaire des aliments, et le Grand Programme 2.3 Pêches et 2.4 Forêts, pour accroître les parts relatives de ces deux secteurs par rapport à celles prévues dans le scénario de croissance réelle zéro du Sommaire du Programme de travail et budget.

Vers un budget stratégique

7. L'Organisation a parcouru beaucoup de chemin depuis le temps où les budgets se présentaient essentiellement sous forme d'objets de dépenses, d'allocations de crédits par unité organisationnelle et de listes de postes. Suivant en cela les efforts similaires réalisés dans les administrations nationales, la FAO s'est efforcée d'introduire dans ses méthodes de formulation du budget-programme les progrès réalisés dans l'application de la planification stratégique de même que les principes de budgétisation fondée sur les résultats. Elle peut désormais bénéficier de tous les avantages du nouveau modèle de programme, destiné à aboutir à une meilleure conception, à des justifications améliorées et à davantage de responsabilités en matière de résultats, de même qu'à un ensemble hiérarchisé de documents prospectifs, qui puissent ouvrir des perspectives complémentaires quant aux résultats d'ensemble visés, en fonction d'horizons différents.

8. Le Cadre stratégique a été conçu afin de susciter de la part des pays membres un point de vue commun sur le rôle que peut jouer la FAO pour les aider à réaliser les trois objectifs mondiaux qu'ils ont approuvés dans ce document:

9. Les réponses attendues de la FAO ont été définies dans le même document sous la forme de cinq grandes stratégies de l'Organisation:

A. Contribuer à l'éradication de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale;
B. Promouvoir, élaborer et renforcer les politiques et cadres réglementaires pour l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts;
C. Augmenter durablement l'offre et la disponibilité d'aliments et d'autres produits des secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des pêches et des forêts;
D. Appuyer la conservation, l'amélioration et l'utilisation durable des ressources naturelles pour l'alimentation et l'agriculture; et
E. Améliorer la prise de décisions par la fourniture d'informations et d'évaluations et encourager la gestion des connaissances en matière d'alimentation et d'agriculture.

10. Ces stratégies de l'Organisation destinées à répondre aux besoins des Membres donnent lieu à douze objectifs stratégiques qui supposent des séries d'actions complémentaires au titre des différents programmes techniques de l'Organisation.

11. Six stratégies pour aborder les questions intersectorielles ont également été mises en lumière dans le Cadre stratégique: Garantir l'excellence, Promouvoir l'approche interdisciplinaire, Élargir les partenariats et les alliances, Continuer à améliorer le processus de gestion, Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres et Diffusion des messages de la FAO. Les dernières stratégies influent, à des degrés divers, sur des domaines à la fois techniques et non techniques.

12. Le contenu technique du Plan à moyen terme 2004-09 a clairement été dicté par la nécessité de mettre en oeuvre les stratégies susmentionnées, ainsi que les objectifs correspondants, de même que les stratégies pour aborder les questions intersectorielles. De plus, les deux versions du Plan à moyen terme conçues après que le Cadre stratégique eut été adopté par les organes directeurs de la FAO, à savoir pour les périodes 2002-07 et 2004-09, mettaient dûment en évidence l'interdisciplinarité en présentant six domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI), qui ont réuni les contributions nécessaires de toutes les unités de la FAO concernées pour traiter d'importantes questions en dépassant les cloisonnements organisationnels classiques tout en répondant aux objectifs stratégiques de l'Organisation.

13. Bien que succinctement décrite ci-dessus comme une question de dosage de produits et d'allocations de ressources pour les deux années à venir, la formulation du Programme de travail et budget n'a, à l'évidence, pas laissé de côté les dimensions plus élaborées de la conception des programmes et activités proposés. En effet, la nécessité d'établir un lien entre les futures activités et les stratégies de l'Organisation et objectifs approuvés sous-jacents et de garantir la coopération nécessaire avec les autres unités, est désormais bien établie. Le système d'information d'appui (PIRES) comprend des aspects généraux non seulement pour faciliter la conception d'entités particulières, mais également pour permettre au personnel de repérer les contributions de produits prévus soit aux objectifs stratégiques, soit aux domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire, de telle sorte qu'il est désormais plus simple de soumettre des points de vue sur les activités planifiées selon des dimensions plus complexes, comme cela est fait dans les sections ci-après. Toutefois, les Membres étant accoutumés à la structure de programme établie, la principale section du document - à savoir le budget-programme - continue d'être présentée sur cette base.

14. Il est utile de rappeler ci-après les principes du modèle de programmation sous-jacent au Plan à moyen terme et au Programme de travail et budget. Les entités constitutives du travail de fond de la FAO relèvent de trois catégories:

  1. Les projets techniques (qui peuvent être retrouvés par leurs numéros – 2XXA1 à 2XXO9 – au Chapitre 2). Les projets techniques ont une durée normale de six ans au maximum; leur conception suppose des objectifs de durée précise, compatibles avec les objectifs stratégiques généraux de l'Organisation, ainsi que des avantages clairs pour les utilisateurs cibles; ils doivent également comporter des produits principaux bien définis, ainsi que des critères et indicateurs d'efficacité;
  2. Des activités de programme continues (numérotées de 2XXP1 à 2XXR9), qui ne sont pas limitées dans le temps comme les projets techniques (par exemple, collecte de séries chronologiques de statistiques), mais comportent des objectifs, des indicateurs et des produits précis;
  3. Les accords de services techniques (numérotés de 2XXS1 à 2XXZ9), qui visent essentiellement à couvrir les services orientés sur la demande, tels que les services consultatifs aux Membres ou les services d'appui technique aux projets, qui peuvent inclure le secrétariat de réunions des organes statutaires.

15. D'importants domaines d'information dans la conception des entités, tels que la justification et les indicateurs, ont été spécifiés dans le Plan à moyen terme 2004-09 et dans la base de données correspondante disponible sur le site web de la FAO. En conséquence, pour en limiter la taille, les textes relatifs aux différentes entités figurant dans le budget-programme se réduisent aux déclarations du ou des objectifs, qui sont en général la réplique des objectifs figurant dans le Plan à moyen terme, et énumèrent les produits prévus pour le prochain exercice biennal.

16. L'articulation des propositions présentées au titre des programmes de fond du point de vue des unités constitutives est donc quasiment identique à celle qui apparaît dans le Plan à moyen terme 2004-09. Le Programme de travail et budget présente les produits ainsi que les besoins de ressources (personnel et autres) conformément aux scénarios de ressources spécifiés par la direction, à savoir la croissance réelle, mais à un niveau inférieur au niveau prévu dans le Plan à moyen terme pour l'exercice 2004-05, et la croissance réelle zéro.

17. À titre d'information, le niveau indicatif des ressources pour l'exercice biennal 2004-05 figurant dans le Plan à moyen terme 2004-09 pour les programmes de fond de la FAO est présenté dans le tableau ci-après, conjointement avec le niveau des ressources envisagé dans les présentes propositions pour le PTB dans le cas d'un niveau de croissance réelle.

Ressources programmées pour les activités de fond en 2004-05 (Tous les montants sont en milliers de dollars EU)

Grand Programme

PMT 2004-09

PTB 2004-05 (CR)

 

Montant

En %

Montant

En %

2.1

Production agricole et systèmes de soutien

100 619

28,3%

95 764

28,5%

2.2

Politiques et développement alimentaires et agricoles

93 066

26,2%

89 493

26,6%

2.3

Pêches

43 196

12,1%

40 912

12,2%

2.4

Forêts

34 571

9,7%

32 262

9,6%

2.5

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

54 709

15,4%

47 912

14,3%

3.1

Assistance aux politiques

29 513

8,3%

29 469

8,8%

Total

355 674

100,0%

335 812

100,0%

Contributions aux objectifs stratégiques

Répartition des ressources par objectifs stratégiques

18. Le Plan à moyen terme 2004-09 donnait des indications sur la répartition des ressources allouées aux programmes de fond (programmes relevant du Chapitre 2 – Programmes économiques et techniques – et du Grand Programme 3.1 – Assistance aux politiques) pour les douze objectifs du Cadre stratégique (numérotés de A1 à E3).

19. Le tableau ci-après complète les informations fournies dans le Plan à moyen terme (ajustées pour le premier exercice biennal 2004-05 à des fins de comparaison) pour un tableau analogue correspondant aux propositions pour le PTB.

Programmes de fond – Répartition des ressources par objectifs stratégiques

 

Grand Programme

A1

A2

A3

B1

B2

C1

C2

D1

D2

E1

E2

E3

Plan à moyen terme 2004-09

2.1

Production agricole et systèmes de soutien

2.2

Politiques et développement alimentaires et agricoles

2.3

Pêches

2.4

Forêts

 

2.5

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

 

3.1

Assistance aux politiques

Propositions du Programme de travail et budget

2.1

Production agricole et systèmes de soutien

2.2

Politiques et développement alimentaires et agricoles

2.3

Pêches

2.4

Forêts

 

2.5

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

3.1

Assistance aux politiques

 

     

 

Légende

 

Plus de zéro et moins de 2 millions de $ EU

de 2 millions $ EU à 4 millions

de 4 millions $ EU à 8 millions

plus de 8 millions de $ EU

20. La ventilation des ressources selon les objectifs stratégiques est pour l'essentiel similaire, alors que des différences peuvent se produire en raison du niveau de ressources inférieur utilisé dans les propositions du Programme de travail et budget, si on le compare à la répartition provisoire des ressources dans le Plan à moyen terme 2004-09.

21. Les différents tableaux montrant la répartition des ressources par rapport à chacun des douze objectifs stratégiques sont présentés au début de chaque grand programme du Chapitre 2 et pour le Grand Programme 3.1.

Vue d'ensemble des activités pertinentes

22. On trouvera ci-après un aperçu des principales activités planifiées pour le prochain exercice biennal qui contribuent à la réalisation des douze objectifs.

A.1 Moyens d'existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources

23. Dans le cadre du Grand Programme 2.1, les entités 212A3, 213A3 et 214A1 visent à améliorer les possibilités et les services requis pour renforcer et diversifier les moyens d'existence des populations rurales pauvres grâce à la promotion des techniques de gestion applicables aux systèmes de culture des petites exploitations; le recours à des outils d'aide à la prise de décisions pour l'utilisation durable des ressources dans les systèmes de production animale à faible niveau d'intrants applicables aux petites exploitations; l'évaluation des possibilités d'améliorer les revenus agricoles; et l'appui aux services d'orientation et de soutien capables de répondre aux besoins des communautés de petits exploitants. Le programme portera sur de nouvelles activités génératrices de revenu et de valeur ajoutée à l'échelon de l'exploitation ou de la communauté, en particulier les jardins potagers scolaires, ainsi que sur la transformation et la commercialisation du lait. La mise au point d'instruments et de méthodes de planification au niveau des exploitations, de gestion financière, de partage des ressources, d'études de marché et d'évaluation de la rentabilité pour les groupes d'agriculteurs et les écoles pratiques d'agriculteurs, relèveront aussi de cet objectif stratégique. L'entité 212A9 visera à assurer un accès plus équitable aux ressources phytogénétiques par le soutien de la gestion à l'exploitation, ainsi que de l'échange et l'amélioration des semences et du matériel végétal.

24. Le Grand Programme relatif aux pêches apportera une contribution au moyen d'activités visant un accroissement de la production grâce à l'exploitation des ressources aquatiques sous-employées et des prises à faible valeur, la limitation des rejets et des incidences de la pêche sur l'environnement et, plus généralement, à la priorité qu'il donnera au développement durable de la pêche artisanale, activité qui recouvre plusieurs entités.

25. L'une des principales contributions prévue au titre des forêts sera apportée grâce à l'entité 243P4 Foresterie participative et moyens d'existence durables, qui met l'accent sur le renforcement de la participation des parties prenantes, notamment les populations vivant à l'intérieur ou à proximité des forêts, dans les processus de décision ayant une incidence sur leurs moyens d'existence.

26. Par nature, le Grand Programme 2.5 contribue de façon notable à la réalisation de cet objectif stratégique. Ainsi, les produits prévus au titre des entités 252P1 Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles, et 252A4 Analyse et réduction des effets du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et le développement rural visent à mieux appréhender les liens existant entre les facteurs de parité et de population, y compris la morbidité/mortalité entraînée par le VIH/SIDA, ainsi que les différentes stratégies d'affrontement et possibilités de moyens d'existence à la disposition des populations rurales pauvres. Ces produits portent sur les mesures d'habilitation correspondantes nécessaires aux niveaux politique, législatif et institutionnel pour favoriser un accès plus équitable aux ressources pour l'acquisition de moyens d'existence durables en milieu rural. À travers l'entité 253A1, le Grand Programme porte également sur la conception de politiques et de modèles de travail améliorant l'accès à la terre des populations rurales pauvres, notamment par des réformes agraires et des transactions foncières adéquates. Il favorise le renforcement de la sécurité du régime foncier, une attention particulière étant accordée au système foncier autochtone ou fondé sur la propriété partagée. L'entité 253A2 contribue à l'amélioration des moyens d'existence des petits agriculteurs et de leur famille en favorisant l'adoption de politiques et de programmes d'ADRD et en renforçant les institutions rurales, la société civile au niveau local et les organisations volontaires de producteurs qui les appliquent. Les produits de l'entité 253A4 favorisent le recours à des démarches participatives dans les projets de développement ruraux, de sorte que ceux-ci répondent aux besoins des populations rurales pauvres. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) (256P3) est également destiné à privilégier les démarches fondées sur la participation dans toutes les activités de terrain qu'il appuie.

A.2 Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation suffisante, saine et nutritive

27. La principale contribution du Grand Programme 2.2 porte sur les activités en relation avec la nutrition. L'entité Amélioration de la nutrition pour le développement durable (221A2) vise à améliorer l'efficacité et la durabilité des plans d'action nationaux en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L'entité Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages (221A4) aidera les institutions nationales et internationales et les organisations non gouvernementales nationales et internationales à lancer des programmes communautaires efficaces dans les zones tant urbaines que rurales, notamment par l'intermédiaire d'approches de type communautaire et en direction des populations victimes du VIH/SIDA. L'entité Éducation, communication et formation dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition (221A5) renforcera les capacités des institutions nationales et locales en vue de la réalisation de programmes et d'activités efficaces en matière d'éducation et de communication sur la nutrition. La priorité est accordée à la promotion de principes directeurs en matière de régime alimentaire, à l'éducation nutritionnelle dans les écoles (Nourrir les esprits, combattre la faim) et les jardins potagers scolaires. Les entités relevant du Programme 2.2.4 portent sur l'analyse des politiques concernant plusieurs aspects essentiels: les rôles de l'agriculture et des activités non agricoles en milieu rural dans la réduction de la faim et de la pauvreté, les sources de revenu des ménages ruraux pauvres et l'accès de ces ménages à des biens de production, la conception et l'évaluation de filets de sécurité et d'autres programmes destinés à favoriser un accès direct à la nourriture ou la relation entre pauvreté et épuisement des ressources naturelles. Des propositions d'orientation sont élaborées.

28. Au titre du Grand Programme 2.4 Forêts le nouveau projet technique 243A5 Forêts, lutte contre la pauvreté et sécurité alimentaire est destiné à souligner le rôle clé joué par les forêts dans les stratégies nationales de réduction de la pauvreté et l'accès à la nourriture.

A.3 Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crise alimentaire ou agricole

29. La principale contribution du Grand Programme 2.1 est incontestablement imputable aux deux composantes – 212A4 et 213A7 – du programme EMPRES (Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes). Ces entités, de même que les entités 212P2, 212P3 et l'accord de services techniques correspondant, engloberont les bulletins mensuels sur le criquet pèlerin, l'assistance aux systèmes d'enquête et d'alerte rapide, l'appui à l'acquisition de moyens de lutte contre les acridiens à un stade précoce, la coopération en matière de lutte contre le criquet pèlerin, les technologies nouvelles et améliorées comportant le recours à la télédétection et à de bonnes pratiques en matière de prospection, l'expérimentation sur le terrain de techniques de lutte contre les acridiens respectueuses de l'environnement et différentes activités connexes en matière d'information.

30. Les entités 213A6, 213A7, 215A2 ainsi que l'accord de services techniques correspondant appuieront la lutte contre les principales zoonoses et l'application de systèmes d'alerte rapide fonctionnels pour les épizooties transfrontières; contribueront à la mise en place de moyens d'intervention rapide pour la gestion d'urgence des maladies animales; permettront l'application des biotechnologies pour diagnostiquer et prévenir par la vaccination les maladies animales transfrontières et procéder à des analyses épidémiologiques stratégiques dans ce domaine; conduiront et coordonneront le Programme mondial d'éradication de la peste bovine; et coordonneront les stratégies en matière de lutte contre les maladies animales transfrontières au niveau régional. La mise en place d'un système mondial opérationnel d'alerte rapide pour les maladies animales transfrontières en coopération avec l'Office international des épizooties (OIE) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'une structure mondiale pour l'élimination progressive de la fièvre aphteuse, ainsi que pour le Programme mondial d'éradication de la peste bovine avec l'OIE, revêtiront une grande importance pratique.

31. Au titre du Grand Programme 2.2, les entités Amélioration de la nutrition pour le développement durable (221A2) et Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations de crise (221A6) appuieront la mise en place de moyens devant permettre de tenir dûment compte des aspects nutritionnels des systèmes de prévision de catastrophes, et d'intervention et de relèvement en cas de catastrophes grâce à la conception de directives et à la formation, y compris en ce qui concerne les mécanismes d'adaptation destinés à protéger la sécurité alimentaire des ménages. La principale contribution est incontestablement assurée par le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (223P6), destiné à faciliter la fourniture d'une assistance d'urgence aux personnes frappées par des catastrophes naturelles ou causées par l'homme. Il s'agira notamment d'alertes et de rapports spéciaux sur les pénuries alimentaires; de missions d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires dans des pays frappés par des catastrophes, et d'analyses des demandes d'aide alimentaire d'urgence émanant des gouvernements. Des études analytiques établissant un lien entre opérations d'urgence, d'une part, et activités de relèvement et de développement, d'autre part, sont également entreprises.

32. La principale contribution concernant les forêts à la réalisation de cet objectif stratégique est représentée par les activités de prévention des incendies de forêt et de lutte contre les insectes et les maladies dont sont victimes les forêts (241A1). Les pays membres recevront une assistance, notamment pour concevoir des politiques efficaces et des systèmes de planification en vue de prévenir et gérer les catastrophes naturelles ou causées par l'homme.

33. Enfin, il importe de noter que les activités relatives à cet objectif stratégique comportent un important élément de services d'appui technique à des projets de secours d'urgence.

B.1 Instruments internationaux concernant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts, ainsi que la production, l'utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles halieutiques et forestiers

34. À travers un certain nombre d'entités, le Grand Programme 2.1 joue un rôle essentiel dans le système réglementaire international existant pour l'agriculture. Plusieurs instruments internationaux bénéficient d'un soutien: le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (210P1 et 212P4); la Convention internationale pour la protection des végétaux (un objectif de huit normes a été fixé pour l'exercice tandis qu'il est prévu de lancer un Portail phytosanitaire international (212P1)); le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides (212P2) (l'harmonisation régionale en matière d'homologation des pesticides sera renforcée); et la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) (il est prévu d'enrichir la liste des produits chimiques et d'assurer une formation en matière d'exécution). Ces instruments s'appuient sur plusieurs instances et organes techniques importants relevant du Grand Programme 2.1: le Comité de l'agriculture, la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA), ainsi que ses groupes de travail techniques intergouvernementaux sur les ressources génétiques animales et végétales, qui facilitent la mise au point de mesures d'orientation et de réglementation convenues; la Commission internationale du riz; la Réunion conjointe du Codex sur les résidus de pesticides, qui émet des recommandations sur les niveaux de résidus maximums; les organisations régionales de protection des végétaux et les commissions régionales de santé animale.

35. Le Grand Programme 2.2 joue également un important rôle en ce qui concerne les instruments normatifs principaux. La Commission du Codex Alimentarius, qui relève du Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (221P2), affinera des normes alimentaires fondées sur des données scientifiques reconnues à l'échelle internationale ainsi que des instruments connexes destinés à servir aux États ou comme documents de référence dans les accords bilatéraux, régionaux ou internationaux ou pour protéger les consommateurs et garantir des pratiques équitables dans le commerce international des aliments. Des normes sont fixées dans le domaine de l'étiquetage des aliments et la nutrition, la sécurité sanitaire des aliments, certaines denrées alimentaires spécifiques, de même que l'inspection, l'expérimentation et l'homologation des aliments. Les activités du Codex en matière de fixation de normes sont facilitées par l'entité Système d'évaluation de la sécurité alimentaire des aliments et d'alerte rapide (221P6), qui fournit des évaluations scientifiques des risques liés aux additifs et aux contaminants alimentaires, aux résidus de médicaments vétérinaires, aux aspects microbiologiques, ainsi qu'aux méthodes et procédures permettant de réaliser ces évaluations, y compris pour les aliments dérivés de la biotechnologie. L'entité Besoins nutritionnels et évaluation des régimes alimentaires quant à la sécurité sanitaire et la qualité des aliments (221P1) établit des estimations reconnues sur le plan international en rapport avec des régimes alimentaires sains ou permettant de déterminer le nombre de personnes sous-alimentées et de concevoir des programmes en matière de nutrition. Dans les domaines du Soutien pour les négociations commerciales (224A2) et de l'Analyse des nouvelles questions concernant les produits et les échanges et la création d'un consensus (224P4), le programme vise à permettre aux pays, en développement notamment, de participer de façon effective aux négociations commerciales concernant le cadre réglementaire international applicable à l'agriculture. Il s'agit de favoriser la mise en place d'un système commercial international reposant sur des règles et d'améliorer la capacité des pays en développement à bénéficier d'échanges de produits alimentaires et agricoles transformés ou semi-transformés. Des études analytiques et des activités liées à la création de capacités doivent porter sur les questions de politique commerciale en rapport avec des produits spécifiques, l'environnement, la politique en matière de concurrence et la sécurité alimentaire.

36. En matière de pêches, la principale contribution est assurée par la coordination et le contrôle de l'application du Code de conduite pour une pêche responsable, ainsi que par l'appui donné à d'autres instruments concernant les pêches. La mise en oeuvre du Code représente une préoccupation essentielle dans maintes activités concernant la consommation, la sécurité sanitaire et la qualité des produits à base de poisson (233A4), la promotion du commerce international du poisson et la fourniture d'une assistance et de conseils en matière d'utilisation du poisson. En outre, des avis seront donnés sur les ressources marines et les problèmes d'environnement, tandis que les organismes et accords de pêche régionaux seront renforcés.

37. Dans le domaine des forêts, l'entité 244A1 Processus forestiers internationaux vise à appuyer le Forum des Nations Unies sur les forêts et à assurer une participation active de la FAO aux conventions mondiales ayant une incidence sur les forêts, ainsi que le rôle de chef de file de l'Organisation en ce qui concerne le Partenariat de collaboration sur les forêts. L'entité 241A8 Forêts et changements climatiques est conçue pour appuyer spécifiquement la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

B.2 Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d'appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires

38. Les efforts visant à aider les pays à créer le cadre national d'orientation et de réglementation nécessaire consistent avant tout à fournir une assistance en matière d'orientation et des avis techniques aux États Membres.

39. En tant que prolongement logique des grands instruments internationaux qu'il englobe, le Grand Programme 2.1 comporte un certain nombre d'entités destinées à assurer l'application de ces instruments à l'échelon national, par exemple pour la conception de systèmes phytosanitaires nationaux et l'échange obligatoire d'informations dans ce domaine (212P1), la diffusion de méthodes rationnelles de gestion des pesticides et de technologies destinées à remplacer les pesticides dangereux (212P2), la promotion de mesures en matière de sécurité sanitaire des aliments et de contrôle de la qualité tout au long de la chaîne alimentaire et la mise en place de procédures et de capacités améliorées pour l'évaluation et la gestion des risques concernant les principaux organismes nuisibles des cultures et maladies animales transfrontières ayant une incidence sur le commerce international. Parmi d'autres activités spécifiques, on peut citer: la promotion de solutions permettant d'éliminer les pesticides comportant des polluants organiques persistants dans deux régions; l'intégration des bonnes pratiques en matière d'achat de pesticides dans les programmes de développement; la conception d'instruments et de mécanismes d'analyse des risques destinés à assurer la biosécurité en ce qui concerne la santé animale et la santé publique; et la formation et la création de capacités concernant la de gestion des maladies animales transfrontières, les résidus de pesticides et l'irradiation des aliments.

40. De nombreux aspects des activités normatives réalisées dans le cadre du Grand Programme 2.2 donnent lieu à la réalisation d'analyses et à la fourniture d'avis en matière d'orientation ainsi qu'à la création de capacités à l'échelon national. On peut citer à titre d'exemple: les règles et normes en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments, les rôles de l'agriculture et du secteur rural dans la réduction de la faim et de la pauvreté et les stratégies nationales concernant les produits et le développement du commerce international en réponse à l'évolution du système réglementaire international relatif à l'agriculture. Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments et de la nutrition, de nombreux avis concernant les politiques et la création de capacités seront donnés aux États Membres en vue de renforcer les systèmes de contrôle des aliments, d'adopter des normes Codex concernant la sécurité sanitaire des aliments au niveau national et de faciliter le commerce international. L'entité Ajustement agricole et réformes des politiques (224P1) vise à informer les décideurs des différentes options en matière de politiques agricoles, à créer des capacités pour concevoir, adapter et évaluer ces options et à négocier et mettre en place des cadres d'orientation habilitants pour le développement agricole. En matière de commerce international, outre l'importante assistance fournie dans le cadre du suivi des négociations commerciales, des avis complémentaires sont fournis par l'intermédiaire de l'entité Promotion de la diversification et de la compétitivité des produits agricoles de base (224P5).

41. Un important ensemble d'activités du programme relatif aux pêches est axé sur l'objectif stratégique B2, en particulier la fourniture d'avis sur l'utilisation et le commerce du poisson, ainsi que l'analyse stratégique des pêches continentales et de l'aquaculture. Les aspects économiques et sociaux sont également pris en compte avec la formulation de politiques pour l'aquaculture et la pêche.

42. Deux entités relatives aux forêts contribuent dans leur intégralité à la réalisation de cet objectif stratégique: l'entité 243A3 Renforcement des capacités institutionnelles nationales, qui a pour objet le renforcement des politiques nationales et la promotion au niveau des pays d'instruments juridiques efficaces pour réaliser une gestion durable des forêts, et l'entité 243A4 Politiques forestières et gouvernance, qui vise aussi à renforcer les politiques nationales et à améliorer l'efficacité avec laquelle des administrations forestières nationales appliquent les politiques et la législation. En outre, l'entité 241A8 appuie les initiatives nationales prises pour faire appliquer la Convention-cadre sur les changements climatiques.

43. Le Grand Programme 2.5 est destiné pour une large part à fournir un appui pour la mise en oeuvre des accords internationaux en matière d'environnement tels que les conventions (251A6). L'assistance fournie pour améliorer les capacités nationales en matière d'adoption et d'application de nouvelles technologies (biotechnologies et technologies de l'information et de la communication), y compris des cadres réglementaires applicables au transfert de technologies et à la prévention des risques biologiques liés aux organismes génétiquement modifiés) relève aussi de ce grand programme.

C.1 Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs

44. Au titre du Grand Programme 2.1, les programmes en matière de culture et d'élevage en particulier contribuent à la réalisation de cet objectif stratégique dans la mesure où ils englobent des dimensions essentielles de la diversification et de l'adaptation des systèmes de production. Au cours du prochain exercice biennal, les activités porteront notamment sur les aspects suivants: évaluation et promotion des cultures à valeur élevée, promotion de systèmes de production urbains et périurbains rentables et durables, Année internationale du riz, fourniture d'un appui aux programmes nationaux d'amélioration de la fertilité/du rendement des sols, fourniture de services consultatifs et création de capacités en vue de renforcer différentes cultures horticoles et fruitières présentant un avantage comparatif à l'échelon local, y compris formulation de plans nationaux de développement du secteur, réseaux sur l'élevage et l'atténuation de la pauvreté, directives visant à incorporer des activités de transformation et de distribution du lait et des produits laitiers à valeur ajoutée dans les stratégies de sécurité alimentaire; et méthodes concernant les options relatives aux politiques et technologies afférentes au rôle du bétail dans la déforestation et la dégradation des ressources partagées. En outre, toutes les entités du programme 214 ont un lien direct avec cet objectif stratégique puisqu'elles englobent: des politiques et programmes destinés à appuyer la compétitivité des petits exploitants, le renforcement des liens entre zones rurales et urbaines et l'amélioration de l'efficacité et de la durabilité des systèmes d'approvisionnement en vivres et de distribution d'aliments dans les zones rurales urbaines et périurbaines, la fourniture aux agriculteurs de prestations commerciales appropriées ainsi que d'outils, de matériel et de machines adaptés, la fourniture de services financiers et commerciaux; la fourniture de technologies de transformation, de conditionnement, de stockage, de transport et de distribution respectueuses de l'environnement et sûres ainsi que le renforcement des relations entre exploitations agricoles et agro-industries.

45. Au titre du Grand Programme 2.2, la création de capacités concernant l'entité Contrôle de la qualité des produits alimentaires et protection des consommateurs (221P5) doit permettre aux pays de mieux gérer leurs systèmes de contrôle des aliments, aligner leurs normes et réglementations alimentaires sur le Codex Alimentarius et participer aux travaux de sa Commission. De même, l'entité Qualité et sécurité sanitaire des aliments dans toute la filière alimentaire (221P8) a pour objet de contribuer à la formulation d'un cadre stratégique pour faire face aux composantes et activités fondamentales requises tout au long de la chaîne alimentaire pour assurer une nourriture sans danger et nutritive. L'entité Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale (223P3) vise à améliorer l'efficacité des marchés et la participation des pays en développement aux marchés des produits grâce à des politiques et à des décisions fondées sur une meilleure connaissance de la situation. Les rapports périodiques sur les Projections et évaluations mondiales concernant les marchés des produits de base (223P4) joueront un rôle indirect à travers l'information dans l'adaptation des politiques, des stratégies et des plans aux possibilités existant sur le plan commercial.

46. Les principales activités halieutiques relevant de cet objectif sont liées à la promotion de la gestion des pêches côtières, à la formulation de politiques nationales/régionales en faveur du développement durable de l'aquaculture, à l'octroi aux pays en développement d'un appui destiné à leur permettre de participer davantage au commerce international du poisson ainsi qu'à une analyse à l'échelle mondiale des tendances économiques et sociales décelables dans le secteur des pêches et de l'aquaculture.

47. Au titre du Grand Programme 2.4, la nouvelle entité de programme technique 242A4 Aspects économiques des forêts consistera à procéder à une analyse économique pour favoriser la conception et l'application de politiques et de pratiques forestières propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité du secteur forestier.

48. Au titre du Grand Programme 2.5, le programme 2.5.2 doit contribuer à la réalisation de cet objectif stratégique grâce à des activités normatives portant sur les questions de parité et de population en rapport avec l'utilisation et la gestion des terres, les connaissances autochtones et la gestion des ressources génétiques (animales et végétales), la gestion des eaux au niveau de l'exploitation, l'énergie en milieu rural et les technologies de production et de transformation des aliments. Il s'agit d'un travail important pour conseiller aux Membres des possibilités d'orientation et de mesures institutionnelles permettant d'améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et de faire face aux besoins en constante évolution des producteurs et des consommateurs (hommes et femmes). Le rôle du PSSA, notamment à travers l'analyse des obstacles à l'augmentation de la production alimentaire dans les pays intéressés qu'il suppose, doit aussi être mentionné.

C.2 Adoption de technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de denrées alimentaires et de biens et services agricoles, halieutiques et forestiers

49. Étant donné la priorité qu'il accorde à l'évaluation, à la conception et à la diffusion de technologies agricoles destinées à intensifier de façon durable les systèmes de culture et d'élevage, le Grand Programme 2.1 contribue de façon importante à la réalisation de cet objectif stratégique. Il englobera des aspects essentiels: systèmes de production intégrés, bonnes pratiques agricoles, agriculture favorisant la conservation des ressources, gestion de l'eau, des sols et des nutriments nécessaires aux cultures, technologies d'irrigation, planification des ressources en terre, gestion des rendements et de la protection des cultures sous serre, Stratégie mondiale de développement du manioc, systèmes de production en zone urbaine et périurbaine, gestion intégrée des organismes nuisibles, développement de la riziculture, systèmes de pâturage à faible niveau d'intrants et production fourragère intensive, systèmes de production animale à faible niveau d'intrants et sur petites exploitations et renforcement des services vétérinaires. Les activités concrètes réalisées au cours du prochain exercice biennal consisteront à suivre et à analyser les progrès technologiques et à orienter les programmes internationaux de recherche dans certaines directions, en particulier: l'étude des facteurs liés à l'agriculture favorisant la conservation des ressources tels que la dynamique des éléments nutritifs et de l'eau, la fixation du carbone et l'érosion des sols; l'évaluation des applications fondées sur les biotechnologies destinées à répondre aux besoins de développement; et l'établissement d'une feuille de route annotée sur les questions liées aux biotechnologies. D'autres activités consisteront à encourager l'adoption de techniques améliorées: établissement de modèles destinés à améliorer les connaissances des agriculteurs en matière de lutte intégrée contre les organismes nuisibles au moyen de séances de vulgarisation organisées sur le terrain; études de cas sur l'application de méthodes de lutte intégrée contre les organismes nuisibles présentant des risques moindres pour les agriculteurs et les consommateurs; constitution de sites pilotes à l'échelle régionale en coopération avec les agriculteurs pour étudier et présenter des cas d'intégration horizontale et verticale des systèmes de production et systèmes après récolte; constitution de réseaux, d'ateliers et de sites pilotes à l'échelle régionale pour l'agriculture favorisant la conservation des ressources; établissement de méthodes et de principes directeurs concernant la productivité de l'eau destinée aux cultures et sur la modernisation des systèmes d'irrigation; établissement de normes et de règles pour l'adoption de technologies économiques de culture sous serre; définition et présentation de systèmes de microjardins potagers adaptés aux zones urbaines et périurbaines; et établissement de principes directeurs et création de capacités propres à assurer une alimentation sans risque du bétail  et de bonnes conditions d'hygiène dans les secteurs du lait et de la viande.

50. Le programme concernant les pêches englobe différentes activités liées au renforcement de la contribution de l'aquaculture et de la pêche continentale à la sécurité alimentaire ainsi qu'à la réalisation d'un suivi et d'une analyse stratégique de ces deux secteurs. Un supplément de production sera obtenu grâce à l'exploitation de ressources aquatiques sous-utilisées et d'espèces de faible valeur, ainsi que par la modernisation de la pêche artisanale.

51. Le programme relatif aux forêts englobe l'entité 242P2 Utilisation appropriée des produits forestiers, consacrée à la mise au point et à l'application de modes d'utilisation rationnels du bois et des produits à base de bois propres à assurer un approvisionnement durable de biens et services dans les pays membres.

52. Le Grand Programme 2.5 a pour objectif principal l'amélioration de l'efficacité des institutions nationales jouant un rôle dans les domaines de l'éducation, de la recherche, de la vulgarisation et des transferts de technologies (programme 2.5.1). Ces institutions peuvent favoriser l'adoption de technologies appropriées en vue de la mise en place de systèmes de production nationaux durables dans tous les secteurs de l'agriculture. Les secrétariats du Forum mondial de la recherche agricole et du Conseil scientifique du GCRAI, en d'autres termes les entités 251A5 et 251P4, privilégiant également la réalisation de cet objectif stratégique.

53. Le PSSA contribuera également de façon importante à la réalisation du même objectif, révélant ainsi, au moyen d'une approche totalement fondée sur la participation, le potentiel que représentent des technologies simples et éprouvées dans un éventail de plus en plus large de projets et de pays.

D.1 Gestion intégrée des terres, des eaux, des forêts, des pêches et des ressources génétiques

54. Principalement grâce à son programme concernant les ressources naturelles (2.1.1), mais aussi grâce à plusieurs entités relevant d'autres programmes, le Grand Programme 2.1 contribuera de façon substantielle à la réalisation de cet objectif stratégique. Il englobera en particulier les aspects suivants: politiques et pratiques de gestion de l'utilisation des terres, de l'eau et des engrais comportant une dimension écologique; politiques en matière de gestion intégrée des organismes nuisibles; application de l'approche par l'écosystème en ce qui concerne les pratiques de gestion de la biodiversité liée aux plantes cultivées; application au niveau national du Plan d'action mondial sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et de la Stratégie mondiale de gestion des ressources génétiques des animaux domestiques; bonnes pratiques agricoles favorisant une production respectueuse de l'environnement; et pratiques écologiques de gestion de la santé animale pour les maladies transmises par les insectes. Le Grand Programme apportera un appui à la gestion de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose dans les secteurs relevant du programme PLTA-PATTEC.

55. Le Grand Programme 2.2 apportera une contribution théorique grâce à l'entité Économie des ressources naturelles et viabilité écologique (224P3), qui consistera à fournir des informations et des méthodes permettant de procéder à une évaluation économique de la dégradation de l'environnement, qui favorisera elle-même l'adoption de meilleures politiques agricoles par une prise en compte du coût écologique.

56. Les activités halieutiques pertinentes consistent essentiellement à promouvoir une pêche continentale et une aquaculture responsables, à communiquer des avis sur les ressources marines et les questions d'environnement et sur le développement de la pêche artisanale.

57. En ce qui concerne les forêts, l'entité 241A1 Gestion durable des forêts naturelles et des terres boisées a pour objet d'appuyer les efforts réalisés à l'échelon national pour inclure toutes les dimensions et effets externes pertinents dans la conception des politiques et pratiques forestières. L'entité 241A5 Plantations forestières et plantation d'arbres hors forêt ont pour objet de garantir la prise en compte adéquate des forêts et des arbres dans la gestion intégrée des ressources foncières et naturelles.

58. Au titre du Grand Programme 2.5, l'entité 251A6 vise à faciliter la réalisation d'études et d'instruments d'orientation liés à la planification et à la gestion intégrées de l'environnement et à assurer l'interface FAO-conventions internationales.

D.2 Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés

59. Le Grand Programme 2.1 favorisera la réalisation de cet objectif stratégique dans les domaines suivants: technologies et méthodologies de mise en valeur et de conservation des zones humides; lutte contre l'engorgement et l'excès de salinité et remise en état ultérieure; et stratégies et technologies concernant les systèmes de pâturage naturels à faible niveau d'intrants.

60. Les activités réalisées au titre du Grand Programme 2.3 visent à réduire les rejets et l'impact des pêches sur l'environnement et à promouvoir une gestion efficace de la pêche côtière.

61. En ce qui concerne le Grand Programme 2.4, l'entité 241A4 Conservation des forêts et des écosystèmes fragiles contribuera à la réalisation de cet objectif, en soulignant la nécessité d'adopter des approches par l'écosystème pour protéger les écosystèmes fragiles, en particulier les montagnes et les terres arides. L'entité 241A7 Forêts et eaux contribue également à la réalisation de cet objectif stratégique en mettant l'accent sur l'amélioration de la gestion des bassins versants, qui assurent une importante part de l'eau douce consommée dans le monde.

62. Au titre du Grand Programme 2.5, l'entité 251A1 permettra de faciliter davantage une évaluation de l'impact des projets de développement (y compris dans les zones à risque, tandis que le PSSA (256P3) joue un rôle actif par l'intermédiaire de certains des projets réalisés à ce titre dans des environnements fragiles.

E.1 Une base de données intégrée accessible contenant des statistiques, des informations et des connaissances à jour, pertinentes et fiables

63. Un grand nombre d'entités et de produits sont liés à cet objectif stratégique, ce qui démontre la nature générale de la fonction de collecte et de diffusion des informations exercée par la FAO.

64. Le Grand Programme 2.1 apporte une contribution grâce à des portails d'information concernant les domaines suivants: bonnes pratiques agricoles, santé publique vétérinaire et éducation et sécurité sanitaire des aliments et du fourrage; base de données sur les ressources foncières et l'utilisation des terres; et création de capacités pour les systèmes nationaux d'information sur les ressources en terre et en eau; base de données sur les cultures et les pâturages; système mondial d'information sur l'élevage avec contribution du Système d'information géographique et instruments d'appui à la prise de décisions, de modélisation et de diffusion de l'information; Réseau d'information sur les opérations après récolte avec inclusion prévue de nouveaux produits et de nouveaux modules relatifs à la qualité et à la sécurité sanitaire des aliments; et base de données sur les finances agricoles et rurales (AgriBank-Stat).

65. Le Grand Programme 2.2 constitue manifestement l'élément moteur de la production d'un grand nombre de statistiques et d'informations dont une grande partie est accessible par les États Membres et d'autres utilisateurs, pour lesquels elles sont censées présenter un avantage direct, même si elles sont destinées aussi à satisfaire les besoins internes des programmes FAO. Le travail statistique de base est réalisé dans le cadre des entités Statistiques sur les ressources et les revenus agricoles (222P1) et Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires (222P2). Les principaux moyens de diffusion sont les annuaires statistiques et la base de données statistique fondamentale de l'Organisation FAOSTAT. Des systèmes électroniques de collecte et de diffusion des informations sont également exploités au titre des entités Évaluation concernant les marchés des produits alimentaires de base/des produits tropicaux, horticoles et non transformés et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale (223P3 et 223P5). Ces activités seront appuyées par un surcroît d'efforts visant à fournir de nouveaux ensembles de données plus fiables obtenus à l'aide de méthodologies rationnelles grâce à l'entité Évaluation systématique et amélioration de la qualité des données statistiques (222A4), et à moderniser FAOSTAT. La création de capacités est assurée grâce à l'entité Élaboration de statistiques agricoles (222P3). Elle est destinée à améliorer la disponibilité et la fiabilité, l'obtention en temps opportun et l'utilité de statistiques à l'échelon national. L'Initiative FAO/Banque mondiale/USDA pour les statistiques agricoles en Afrique (222A2) constitue un effort particulier, financé au moyen de ressources extrabudgétaires. Le Grand Programme 2.2 englobe également des activités essentielles destinées à appuyer le Centre mondial d'information agricole (WAICENT). Le Système mondial sur les ressources d'information agricole (222A5) doit donner accès aux informations en matière de recherche et de développement, notamment par l'établissement de réseaux de systèmes nationaux d'information sur l'agriculture et la recherche. Les Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l'Organisation (222P6) donnent accès à des informations multilingues sur l'alimentation, l'agriculture et le développement rural, tandis que l'entité Élargir l'audience de WAICENT (222P8) est destinée à renforcer la capacité des utilisateurs à l'échelon national, à accéder aux informations et à les échanger. L'entité Normes et procédures pour un meilleur accès à l'information agricole (222P7) facilitera l'adoption de normes et de méthodologies internationales pour la collecte, le stockage et la diffusion d'informations électroniques concernant l'alimentation et l'agriculture en vue d'une meilleure gestion des systèmes nationaux d'information. La Consultation sur la gestion de l'information agricole (CGIA) est la tribune permettant aux Membres de procéder à des échanges de vues sur les stratégies de gestion de l'information, ainsi que sur les besoins et priorités existant en matière d'information agricole à l'échelon national. Le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) (220A1, 222A3) représente une autre contribution importante à l'objectif E1 en donnant aux pays membres et à la communauté internationale les moyens de produire en temps opportun des informations précises sur l'incidence, la nature et les causes de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité, à l'échelon national et infranational. En outre, l'entité Évaluation de la sécurité des aliments et système d'alerte rapide (221P6) consiste à exploiter des bases de données sur les spécifications relatives à l'identité et à la pureté des additifs alimentaires et aux limites maximales de résidus pour les médicaments vétérinaires, ainsi que pour l'évaluation des risques liés aux aliments. L'entité Évaluation des besoins nutritionnels et alimentaires pour la sécurité et la qualité des aliments (221P1) réunit et fournit des renseignements sur les estimations reconnues à l'échelle internationale concernant les apports minimaux, optimaux et maximaux de différents nutriments nécessaires à des régimes alimentaires sains.

66. Au titre du Grand Programme 2.3, nombre d'activités doivent contribuer à la réalisation de l'objectif stratégique: collecte et diffusion d'informations et de statistiques sur les pêches, fourniture d'avis et d'un appui technique aux États Membres et aux organismes de pêche régionaux et d'un appui aux partenariats pour le Système de surveillance des ressources halieutiques, identification des ressources halieutiques marines et données biologiques, et systèmes d'information sur la sécurité sanitaire et la qualité des produits halieutiques et le commerce du poisson.

67. Le Grand Programme 2.4 comporte deux entités consacrées à la collecte et à la diffusion d'informations, à savoir les entités 242P1, Informations sur les produits forestiers et 244P1 Information forestière, qui constituent ensemble une base d'information intégrée et des statistiques fiables accessibles à toutes les composantes de la FAO.

68. Au titre du Grand Programme 2.5, de nombreux produits des entités 251A1, 251A4 et 251P1 sont liées à des données et des informations, notamment au travail réalisé sur GeoNetwork et sur les systèmes d'information géographique, ainsi que sur la télédétection.

E.2 Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

69. La principale contribution du Grand Programme 2.1 consiste à analyser des rapports nationaux et régionaux sur l'état des ressources génétiques animales mondiales.

70. Le Grand Programme 2.2 englobe plusieurs activités essentielles relevant de l'objectif stratégique E2. Les entités Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale (223P3) et Évaluations concernant les marchés des produits tropicaux, horticoles et des produits non transformés et analyse des effets sur la sécurité alimentaire (223P5) sont destinées à tenir les principaux intervenants informés de l'évolution des conditions du marché des produits et des possibilités existantes. La situation des marchés mondiaux des produits est une importante publication périodique. Les conférences prospectives sur les produits (224P4) et le Comité des produits ainsi que ses groupes intergouvernementaux subsidiaires sur les différents produits (223S1) continueront d'examiner les nouveaux problèmes liés aux marchés des produits, notamment l'impact des nouvelles technologies et des biotechnologies sur le commerce international, l'étiquetage écologique et le commerce équitable, le développement de l'agriculture biologique et la compétitivité des produits agricoles. L'entité Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (223P2) contribuera à mieux faire saisir les principales tendances, contraintes et possibilités existant à l'échelle mondiale dans le domaine du développement agricole. L'entité Études prospectives mondiales concernant l'alimentation et l'agriculture (223A2) informera les principaux décideurs des évolutions, contraintes et possibilités à long terme existant à l'échelle mondiale dans les domaines de l'alimentation, de la nutrition et de l'agriculture.

71. Les activités en matière de pêche contribuant à la réalisation de cet objectif portent sur l'évaluation des ressources, la surveillance et la notification des ressources marines mondiales et des changements environnementaux, de même que sur l'analyse stratégique des progrès réalisés concernant la pêche continentale et l'aquaculture. Une importante part des produits apparaît dans la Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture.

72. Les principales contributions en matière de forêts sont apportées par l'intermédiaire des entités 242A3: Études prospectives sur le secteur forestier, qui comprend la Situation des forêts du monde et 241P1: Évaluation et surveillance des forêts et des terres boisées.

E.3 La sécurité alimentaire au coeur des préoccupations internationales

73. C'est le Grand Programme 2.2 qui assure la principale contribution en servant de secrétariat et en apportant son soutien au Comité de la sécurité alimentaire mondiale (220S1), principale tribune où les États Membres et les partenaires du développement peuvent débattre de la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Le Grand Programme 2.2 assure également le secrétariat du Groupe de travail interinstitutions sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité, en facilitant l'établissement de documents et la diffusion des enseignements tirés à l'échelle internationale ainsi qu'aux niveaux national et régional. L'État de l'insécurité alimentaire dans le monde est le principal document de sensibilisation. L'entité Ajustement agricole et réforme des politiques (224P1) vise à faire prendre conscience aux décideurs et aux organisations internationales de la nécessité d'adapter et d'évaluer les politiques intéressant l'agriculture et le développement rural. Par l'intermédiaire de l'entité 220P1 Suivi et action pour la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et des objectifs de développement pour le Millénaire, la FAO doit appuyer les travaux de l'Équipe spéciale de lutte contre la faim du Projet pour le Millénaire, participer au suivi des objectifs du Millénaire au sein du système des Nations Unies et soumettre des rapports intérimaires annuels sur l'application du Plan d'action du SMA.

Stratégies pour aborder les questions intersectorielles

74. Le Plan à moyen terme 2004-09 apportait des réponses détaillées aux six stratégies pour aborder les questions intersectorielles exposées dans le Cadre stratégique 2000-2015:

75. Il convient de réaffirmer que ces stratégies ne peuvent être considérées comme des domaines compartimentés. À l'évidence, elles s'étayent les unes les autres et supposent nécessairement des préoccupations en partie communes (ainsi la mise en valeur des ressources humaines se retrouve dans nombre des actions requises). De par leur nature, elles supposent aussi que les réponses proposées ne sont pas de type linéaire et qu'elles s'étendent largement au-delà de six ans (comme c'est le cas pour un projet technique ordinaire). Il se peut qu'elles doivent être constamment adaptées en fonction des progrès immédiats réalisés dans la mise en oeuvre des mesures administratives requises, l'amélioration du système et les mesures similaires.

76. Il n'est pas non plus possible d'imputer à chacune de ces stratégies un coût, c'est-à-dire d'estimer la quantité de ressources nécessaire. D'une part, leur mise en oeuvre relève dans une large mesure des responsabilités habituelles des unités qui en sont les chefs de file naturels (le Département de la coopération technique pour les partenariats, le Département de l'administration et des finances pour le processus de gestion ou le Département des affaires générales et de l'information pour la diffusion des messages de la FAO). D'autre part, elles supposent des contributions assez diffuses et difficiles à définir des autres unités dont l'intervention est nécessaire (ainsi, chaque unité de la FAO participe à un titre ou à un autre aux partenariats).

77. Compte tenu de ce qui précède, on trouvera ci-après sous forme abrégée des informations sur la façon dont les propositions du présent Programme de travail et budget contribueront aux progrès qui seront réalisés lors du prochain exercice biennal en liaison avec ces stratégies pour aborder les questions intersectorielles.

Garantir l'excellence

78. La priorité initiale en ce qui concerne cette stratégie porte sur deux aspects: le personnel et les autres ressources humaines, d'une part, et l'apprentissage et l'innovation au sein de l'Organisation, d'autre part. En ce qui concerne le personnel, l'élaboration des politiques, des programmes d'action et des procédures connexes est conduite par la Division de la gestion des ressources humaines (AFH). Comme il est indiqué au programme 5.2.3, l'accent est mis sur des mesures destinées à favoriser l'organisation des carrières et à améliorer les définitions de poste et le perfectionnement du personnel en élargissant l'éventail des possibilités de formation. Il est permis de penser que toutes ces dispositions peuvent aboutir à un cadre de travail plus stimulant et, partant, favoriser l'excellence.

79. En ce qui concerne l'apprentissage au sein de l'Organisation, la Division de la gestion des ressources humaines doit encore affiner les systèmes et procédures d'évaluation du comportement du personnel de manière à refléter les objectifs convenus et à mieux récompenser les efforts effectués pour les concrétiser, tandis que le Bureau du programme, du budget et de l'évaluation continuera de coopérer avec les différentes unités pour mettre en oeuvre le système d'autoévaluation et renforcer les possibilités d'obtenir des informations en retour et de tirer des enseignements de l'évaluation.

Promouvoir l'approche interdisciplinaire

80. Les domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) sont l'expression la plus évidente de l'interdisciplinarité. On peut déduire des réalisations planifiées en 2004-05 énumérées dans la section ci-après que de nombreux DPAI doivent garantir une plus grande visibilité des activités correspondantes dans les informations que diffuse l'Organisation, notamment par l'intermédiaire du site web et des publications de la FAO, comme prévu dans le Plan à moyen terme. Des améliorations des systèmes – PIRES par exemple – destinées à en faciliter la mise en oeuvre et le suivi continueront d'être apportées. Bien qu'il ait toujours été souligné que cela ne devait pas dispenser les unités concernées d'allouer des ressources suffisantes sur leur propre budget, la ligne spéciale apparaissant dans le Programme de travail et budget pour les crédits catalytiques généraux destinés à appuyer les produits des DPAI de l'Organisation a été inscrite au titre de l'entité 210S5.

81. L'interdisciplinarité doit demeurer une préoccupation essentielle des activités de la FAO en matière de formulation de projets d'investissement réalisée par la Division du Centre d'investissement de même que dans l'assistance en matière de politiques fournie sous l'égide de la Division de l'assistance aux politiques. Ce principe est particulièrement important étant donné que la seconde axe de façon croissante ses interventions dans une double direction puisqu'elle aide les pays à adapter leurs cadres stratégiques nationaux concernant le secteur de l'alimentation et de l'agriculture et qu'elle coopère avec les organismes économiques régionaux pour formuler des programmes de sécurité alimentaire détaillés à l'échelon régional (voir Programme 3.1). À cet effet, les deux divisions continueront de s'appuyer sur des équipes de fonctionnaires et de consultants présentant la combinaison voulue de compétences techniques, qui leur permettront de faire face aux problèmes complexes qu'elles ont à résoudre.

82. L'importance nécessaire doit également être accordée à l'interdisciplinarité dans les programmes de formation du personnel en matière de conception, de mise en oeuvre et d'évaluation des projets, de même que dans les autoévaluations devant être réalisées par les responsables concernés eux-mêmes et, plus généralement, dans les évaluations prévues au cours du prochain exercice biennal et au-delà. Le Comité du Programme a récemment indiqué qu'il était souhaitable de soumettre les DPAI, ainsi que les groupes d'activités répondant à des objectifs stratégiques spécifiques de l'Organisation, à une évaluation, de manière à en adapter la portée en fonction des nécessités.

Élargir les partenariats et les alliances

83. Dans le Plan à moyen terme, la stratégie définit les principaux groupes de partenaires suivants:

84. La participation active de la FAO aux mécanismes interinstitutions, notamment en tant que membre du Groupe des Nations Unies pour le développement. La FAO participe également aux mécanismes mis en place pour définir une action cohérente du système des Nations Unies en ce qui concerne la mise en oeuvre des objectifs du Millénaire pour le développement. Cette participation concerne en particulier la Division de l'économie agricole et du développement, de même que l'Unité des relations avec le système des Nations Unies, chargée d'assurer la coordination avec ledit système, qui est actuellement renforcée (Grand Programme 1.3 Coordination extérieure et liaison). L'accroissement de la coopération en ce qui concerne les problèmes de sécurité rencontrés sur le terrain a également été pris en considération dans le Programme de travail et budget. Il concerne principalement le Bureau de coordination des activités normatives, opérationnelles et décentralisées ainsi que les représentants de la FAO.

85. À l'échelon national, une forme concrète de coopération interinstitutionnelle est représentée par les contributions adéquates apportées aux activités de l'Évaluation commune s'appliquant à tous les pays et du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement dans le but de rendre pleinement compte des problèmes d'agriculture et de sécurité alimentaire. Cette coopération continuera d'être menée sous l'égide de la Division de l'assistance aux politiques (comme pour d'autres travaux de différentes entités relevant du Grand Programme 3.1).

86. Les domaines de coopération interinstitutionnelle relativement nouveaux sont notamment le VIH/SIDA (nouvelle entité 252A4: Analyse et réduction des effets du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et le développement rural), tandis que les liens étroits unissant actuellement la FAO avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), de même qu'avec toute une série d'autres partenaires, vont encore se renforcer dans le cadre de l'appui apporté à l'Alliance internationale contre la faim. Autre exemple de coopération élargie avec des organisations régionales intergouvernementales: l'appui accordé au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Il est également prévu que les institutions financières internationales partenaires confirmeront leur intérêt croissant pour le Programme 2.5.6, Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) au moyen de contributions substantielles. La coopération avec le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) devrait également se renforcer dans les secteurs prioritaires liés aux polluants organiques, à la biodiversité, à la gestion durable des terres et des eaux et aux eaux internationales.

87. En ce qui concerne les ONG et les OSC, au titre du Programme 3.5.2 en particulier, le Département de la coopération technique poursuivra la série d'activités prévues dans le Plan à moyen terme: échange d'informations, facilitation du dialogue en matière de politiques et coopération dans le domaine des activités normatives et opérationnelles. Ces activités s'appuient aussi sur la Politique et stratégie de coopération avec les ONG et les OSC. Un impact est surtout attendu à l'échelon national, infrarégional et régional. Les principaux instruments utilisés à cette fin seront notamment les suivants: un site web interactif et régulièrement mis à jour, des bases de données et des réseaux d'information ainsi que de nouvelles consultations  d'ONG et d'OSC régionales, à partir de l'expérience positive réalisée avec le Comité international de planification des ONG/OSC pour le SMA: cinq ans après et le Forum des ONG tenu parallèlement. Outre ce rôle central de coordination du Département de la coopération technique, les relations avec cet important groupe de partenaires aura des répercussions sur plusieurs entités importantes, notamment la participation croissante d'organisations et d'ONG agricoles dans la  mise en oeuvre du PSSA au niveau national.

88. Au titre du même Programme 3.5.2, le Département de la coopération technique encouragera également un renforcement de la coopération avec des partenaires du secteur privé, sur la base des principes et lignes directrices de la coopération de la FAO avec le secteur privé approuvés. Un système d'information d'appui sur les partenaires du secteur privé, l'exploitation d'un site web ainsi que des consultations techniques et des séminaires sont également prévus. Là encore, les contacts avec ce type de partenaires sont plus ou moins inhérents aux tâches de nombreuses entités, en fonction de l'intérêt manifesté et du rôle joué par le secteur privé dans des domaines ou des disciplines spécifiques.

89. Le Programme de travail et budget accorde une attention particulière à la coopération avec les entités infranationales et locales, de manière à exploiter les récentes initiatives couronnées de succès prises dans ce domaine (au titre du Programme 3.5.2 également). Cela suppose: l'établissement d'un cadre d'orientation viable pour permettre une coopération avec ces entités, l'incorporation d'enseignements tirés de cette coopération et d'informations sur celle-ci dans les systèmes d'information pertinents de la FAO et le renforcement des échanges d'informations avec des entités et entre celles-ci dans les pays développés et dans les pays en développement, de même que la réalisation d'activités de promotion particulières en vue de mobiliser des ressources financières de ces entités décentralisées en faveur de la réalisation de programmes et projets de la FAO dans les pays en développement.

Continuer à améliorer le processus de gestion

90. Dans le cadre de cette stratégie, le Plan à moyen terme donne la priorité à plusieurs aspects essentiels: l'un d'eux est à l'évidence le renforcement des systèmes administratifs et des systèmes d'information et de communication, le second a trait au renforcement d'une culture axée sur les résultats, notamment des mécanismes adéquats de délégation d'autorité, et le troisième porte sur le large éventail de mesures visant à assurer une gestion efficace des ressources humaines (ces  dernières sont énumérées sous le programme 5.2.3 et il est donc inutile de les indiquer ici).

91. Pour une large part grâce aux ressources débloquées à la suite de versements d'arriérés, mais aussi aux efforts et aux ressources parallèles selon le cas pris en compte dans le budget ordinaire, un important développement des systèmes d'information de la FAO ayant une incidence directe sur la gestion des ressources se produira durant l'exercice biennal 2004-05. Comme il est indiqué dans les textes pertinents, ces systèmes seront notamment les suivants: nouveau système de gestion des ressources humaines (programme 5.2.3) pour appuyer la gestion et l'administration du personnel, ainsi que la fourniture de services à celui-ci, achèvement du Système de planification, de suivi de l'exécution et d'appui à l'évaluation du programme (PIRES) – programme 1.2.2 – et Système d'information sur la gestion du Programme de terrain (FPMIS) – programme 3.3.2.

92. En ce qui concerne le Grand réseau (WAN), qui relie les bureaux de la FAO dans le monde entier, il est proposé au titre du Grand Programme 3.4 d'exploiter au mieux les avantages de ces liens avec les représentations de la FAO, en offrant la possibilité de diffuser davantage d'informations à l'échelon local, grâce à la possibilité d'accéder en ligne à des bases de données et des outils de gestion centralisées.

93. En ce qui concerne les représentations de la FAO, il faut également citer les initiatives prévues pour faciliter l'exercice de leurs responsabilités d'administrateur de budget. Il convient de rappeler que l'administrateur de budget est comptable de l'utilisation rationnelle des fonds alloués et qu'il détient l'autorité nécessaire pour approuver les transactions engageant ces fonds, sous réserve du respect des règles administratives s'appliquant à des transactions spécifiques.

94. De nouvelles activités de formation seront entreprises en liaison avec le nouveau modèle de programmation approuvé par les organes directeurs de la FAO, dans la mesure où l'importance accrue accordée, non plus au contrôle des intrants comme c'était le cas jusqu'ici, mais aux produits et aux résultats passe par une compréhension commune des conséquences de ce changement dans l'ensemble de la FAO. Ce modèle sera également étendu aux secteurs non techniques.

95. Conformément aux directives internes émises à ce sujet, les différentes composantes du régime général d'évaluation de la FAO seront solidement implantées, en particulier grâce à des ressources extrabudgétaires.

Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et pour ses Membres

96. La stratégie prévoit un certain nombre d'actions complémentaires, conçues essentiellement pour susciter un intérêt de la part des sources de financement en vue de mobiliser davantage de ressources aussi bien pour le programme de terrain que pour le développement agricole et rural en général.

97. S'il est vrai que la mobilisation des ressources constitue une préoccupation commune à toutes les unités entretenant un lien avec le programme de terrain à différents titres, y compris les départements techniques et les bureaux décentralisés, il est indéniable que c'est le programme 3.5.1: Institutions multilatérales et bilatérales qui joue le premier rôle dans ce domaine. Un certain nombre d'activités et d'instruments prévus seront associés pour appuyer ce rôle: examens périodiques de secteurs présentant un intérêt pour les donateurs en coopération avec les départements techniques concernés; organisation de réunions multidonateurs périodiques parallèlement à des consultations avec les principaux donateurs et à l'organisation de réunions spécifiques avec certains d'entre eux; utilisation accrue du Mécanisme d'identification de projet et d'autres instruments (au titre du programme 3.3.2) en vue de la conception d'une filière pouvant susciter l'intérêt des donateurs et satisfaire à leurs exigences; promotion d'accords de partenariats à plus long terme avec les principaux donateurs de fonds fiduciaires et adaptation des modalités et des procédures liées à l'accroissement des arrangements à base de fonds fiduciaire unilatéral. En ce qui concerne les urgences, un fonds de roulement pour interventions d'urgence est prévu afin d'aider à financer des opérations avant que l'appui des donateurs se concrétise (programme 3.3.3).

98. Il convient aussi de mettre l'accent sur le maintien d'un suivi actif par le Comité du Programme de terrain des progrès enregistrés ainsi que sur le site web concernant les fonds fiduciaires et la coopération technique. Il convient aussi de noter que plusieurs unités, principalement la Division du Centre d'investissement pour la formulation des projets d'investissement, mais également le Département économique et social, le Département du développement durable et d'autres départements techniques s'efforceront de trouver d'autres flux de capitaux qui n'accroissent pas l'endettement ou la dépendance (le Mécanisme pour un développement propre, le Fonds pour l'environnement mondial, les échanges dette-nature et les échanges dette-sécurité alimentaire).

Diffusion des messages de la FAO

99. La stratégie définie dans le Plan à moyen terme est elle-même inspirée pour une large part de la Stratégie de communication de la FAO, qui oriente les activités du Département des affaires générales et de l'information et de toutes les autres unités intéressées par cette dimension essentielle  du travail de l'Organisation depuis quelques années. Les principes essentiels de la stratégie sont les suivants: planification fondée sur la participation, recentrage de l'Organisation, exécution décentralisée, suivi et évaluation systématiques. Une évaluation générale de cette stratégie est prévue au cours du prochain exercice biennal en raison du grand intérêt manifesté par les organes directeurs. La Division de l'information conduira la mise en oeuvre de la stratégie à l'échelle de l'Organisation. Les activités de la Division, en ce qui concerne tant la politique de publication et l'appui aux publications que l'information et les multimédia, sont décrites au programme 5.1.1.

100. Au cours du prochain exercice biennal, il importera également de renforcer encore les qualifications et les compétences en matière de communication en proposant de nouvelles possibilités de formation au personnel sur tous les lieux de travail dans les domaines suivants: présentation, relations avec les médias, ciblage du public et utilisation appropriée des technologies de l'information. La planification détaillée de la communication constitue désormais une pratique bien établie, synchronisée avec l'ensemble du processus de formulation du Programme de travail et budget, réalisée sous la direction du Comité de la communication de l'Organisation avec l'assistance des comités départementaux de la communication et des publications. Le Programme de  travail et budget 2004-05 prévoit un montant important pour l'amélioration de la couverture linguistique dans les langues officielles de l'Organisation (entité 222P5).

101. Le site web de la FAO demeurera une composante essentielle de l'interface avec le grand public, mais aussi avec les spécialistes techniques des différents domaines de compétence de l'Organisation. La quasi-totalité des différents aspects des activités de la FAO font l'objet de sections spécialisées dans le site de l'Organisation.

102. Enfin, les bureaux décentralisés, de même que les représentants de la FAO, devront assumer la part qui leur revient. Des ressources accrues sont prévues à cette fin dans le Programme de travail et budget, tant au titre du programme 5.2.1 (séminaires annuels pour chargés d'information régionaux et renforcement de l'appui apporté à la planification des communications régionales) que du Grand Programme 3.4 (extension des bibliothèques virtuelles), par exemple pour étendre les réseaux de communication locaux et mieux sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de sécurité alimentaire, de sécurité sanitaire des aliments et de ressources naturelles.

Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI)

103. Les domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) ont été définis pour la première fois dans le Plan à moyen terme 2002-07, puis à nouveau dans le Plan à moyen terme 2004-09.

104. Les stratégies de l'Organisation sur lesquelles ces domaines prioritaires sont en grande partie centrés – étant entendu que certains d'entre eux contribuent également à d'autres stratégies – sont rappelées ci-après:

A - Contribuer à l'éradication de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale
B – Promouvoir, élaborer et renforcer les politiques et cadres réglementaires pour l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts
C – Augmenter durablement l'offre et la disponibilité d'aliments et d'autres produits des secteurs agricole, halieutique et forestier
D – Appuyer la conservation, l'amélioration et l'utilisation durable des ressources naturelles pour l'alimentation et l'agriculture
E – Améliorer la prise de décisions par la fourniture d'informations et d'évaluations et encourager la gestion des connaissances en matière d'alimentation et d'agriculture
Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire thématiques

105. Deux autres DPAI sont d'une nature assez différente mais correspondent aux cinq Stratégies de l'Organisation dans le contexte d'un thème spécifique:

106. Le texte explicatif ci-après porte essentiellement sur les activités et les résultats prévus au cours de l'exercice biennal 2004-05, sur la base d'informations plus détaillées introduites dans le système PIRES. Il rappelle l'éventail prévu des contributions des unités techniques concernées et les objectifs recherchés au titre des DPAI sous forme résumée.

107. Étant donné que le Plan d'action pour la parité hommes-femmes et le développement intéresse de très nombreux secteurs, une technique de présentation différente est utilisée pour mettre en évidence tous les produits de l'exercice ayant des liens avec la mise en oeuvre dudit plan d'action. Celui-ci est défini au moyen du symbole } dans la section consacrée au budget-programme.

Renforcement des institutions locales afin d'améliorer les capacités pour assurer des moyens d'existence durables dans les zones rurales

108. Principaux contribuants

Les activités réalisées au titre du ce DPAI sont conduites par la Division du développement rural et bénéficient de l'appui résolu des autres divisions du Département du développement durable. Les principaux contribuants d'autres départements sont: la Division des systèmes de soutien à l'agriculture, la Division de l'alimentation et de la nutrition (action communautaire en faveur de l'amélioration de la sécurité alimentaire des ménages) et le Département des forêts (foresterie participative).

109. Objectifs

  1. améliorer l'efficacité des politiques et programmes nationaux visant à renforcer la contribution des institutions locales aux moyens d'existence en milieu rural et à venir en aide aux populations vulnérables;
  2. promouvoir les institutions locales et les capacités des organisations connexes afin d'améliorer les moyens d'existence dans les zones rurales et d'assurer un accès équitable aux ressources;
  3. renforcer les liens des institutions locales avec les institutions régionales, nationales et internationales, le cas échéant.

110. Résultats prévus pour 2004-05

  1. bases d'information améliorées à l'échelon tant national que local en vue d'une planification et d'un suivi intersectoriels, l'accent étant mis sur les moyens d'existence;
  2. stratégies intersectorielles englobant notamment : i) gestion des catastrophes naturelles et des épidémies, ii) sécurité alimentaire au niveau des ménages et nutrition à l'échelon communautaire, iii) réglementations en vue d'une gestion durable de leurs bases de ressources naturelles, iv) fourniture de services améliorés en milieu rural, v) programmes de diversification des revenus, vi) intégration des considérations de parité hommes-femmes;
  3. facilitation du transfert de responsabilités supplémentaires du secteur public au secteur privé et des institutions nationales aux institutions décentralisées, une attention particulière étant apportée à la participation à grande échelle des parties prenantes aux processus de décision;
  4. création de capacités en vue de fournir des services commerciaux, financiers ou de développement de l'entreprise, ainsi que des avis aux petits agriculteurs par l'intermédiaire des organisations paysannes, des coopératives et d'autres organisations de la société civile, des vulgarisateurs et des moyens de communication modernes;
  5. documents d'information sur les innovations technologiques et d'autres aspects techniques susceptibles d'améliorer la viabilité des systèmes de création de moyens d'existence en milieu rural dans les régions marquées par la pauvreté;
  6. fourniture d'un appui aux démarches fondées sur la participation pour la gestion des ressources naturelles et la résolution des conflits, l'accent étant plus particulièrement mis sur les régions sujettes aux catastrophes et aux maladies.

Prévention, atténuation des catastrophes et plans d'intervention; secours et redressement après une situation de crise

111. Principaux contribuants

La réalisation de ce DPAI est menée par le Groupe de coordination pour les situations d'urgence sous l'égide du Département de la coopération technique. Les principales contributions viennent de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation, nouvellement créée. Elles englobent les opérations d'urgence et de relèvement tout en mettant en jeu d'autres contributions essentielles du Département de l'agriculture (opérations d'urgence liées aux ravageurs s'attaquant aux végétaux et aux migrateurs nuisibles), du Département économique et social (opérations en rapport avec la nutrition dans des situations d'urgence) et du Département des forêts (activités en rapport avec les incendies de forêt).

112. Objectifs

  1. renforcer la capacité de la FAO en tant que source d'information diversifiée dans les domaines relevant de ce DPAI;
  2. renforcer les synergies entre les unités techniques et opérationnelles de la FAO concernées;
  3. enfin, renforcer l'efficacité de la FAO en ce qui concerne la préparation aux situations d'urgence et la réponse au niveau du terrain.

113. Résultats prévus pour 2004-05

  1. site web spécialisé portant notamment sur les différentes phases du cycle d'urgence et les différents types de catastrophe;
  2. système d'information sur les urgences destiné à appuyer le travail de la FAO concernant la prévision des catastrophes et les interventions d'urgence en assurant un accès aisé à des informations spécifiques aux pays et unités sous-nationales concernées;
  3. établissement, comme cela se fait lors d'un exercice d'évacuation, d'une série d'actions coordonnées à tous les niveaux visant à faciliter une intervention rapide et efficace lorsque l'intervention de la FAO est sollicitée;
  4. guide, documents de formation et outils interactifs sur l'atténuation des effets de la sécheresse à partir des connaissances acquises par la FAO dans ce domaine, en établissant des liens avec des initiatives telles que l'évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides en coopération avec les organisations régionales et internationales concernées;
  5. mécanismes et instruments destinés à améliorer la conception des projets d'intervention en cas d'urgence et de relèvement, compte tenu des enseignements tirés de l'expérience et des résultats des missions d'évaluation des besoins;
  6. mise en oeuvre des accords de coopération passés en mai 2003 entre l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et la FAO sur les échanges d'informations et d'appui technique dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture en cas d'urgence nucléaire ou radiologique.

La biosécurité pour la production agricole et alimentaire

114. Principaux contribuants

Les deux principaux contribuants sont la Division de la production végétale et de la protection des plantes et la Division de l'alimentation et de la nutrition, en raison de la Convention internationale pour la protection des végétaux, des questions de sécurité sanitaire des aliments et des normes Codex. Le Département des pêches entre aussi en jeu (contrôle de la qualité des produits halieutiques), de même que le Département des forêts, pour les aspects pertinents de la gestion et de la conservation des forêts.

115. Objectifs

  1. donner aux gouvernements des avis de politique générale sur les questions de biosécurité;
  2. appuyer les échanges d'informations entre les Membres;
  3. fournir une aide aux pays en ce qui concerne les programmes de biosécurité efficaces, et leur participation aux activités connexes d'établissement de normes.

116. Résultats prévus pour 2004-05

  1. fourniture d'un appui pour la coopération entre organismes chargés de fixer des normes (CIPV, Codex, OIE);
  2. conception d'un mécanisme international d'échange d'informations (Portail international pour la sécurité sanitaire des aliments et pour la santé animale et végétale) dans le domaine de la sécurité alimentaire des aliments et de la santé animale et végétale;
  3. site web de la FAO sur la biosécurité, avec liens vers d'autres sites pertinents à l'intérieur et à l'extérieur de la FAO;
  4. manuels et directives pour l'application des principes en matière d'analyse des risques;
  5. conception d'une démarche commune en matière de création de capacités entre les différents secteurs s'occupant de biosécurité au niveau national afin de garantir des synergies entre secteurs en assurant la flexibilité voulue pour les arrangements en matière d'infrastructure que les gouvernements pourraient souhaiter mettre en place.

Négociations commerciales multilatérales de l'Organisation mondiale du commerce sur l'agriculture, les pêches et les forêts

117.Principaux contribuants

L'essentiel de l'activité est du ressort du Département économique et social, en particulier de la Division des produits et du commerce international (questions liées au commerce des produits agricoles et suivi des négociations commerciales multilatérales). Il suppose l'intervention d'autres unités menant des activités en matière commerciale: Division de l'alimentation et de la nutrition (Codex), Département des pêches (en raison de l'importance croissante du commerce international des produits de la pêche) et Département des forêts.

118.Objectif

Aider les Membres, en particulier les pays en développement et les pays en transition, à participer effectivement aux négociations commerciales multilatérales sur les produits agricoles, halieutiques et forestiers et les faire participer au commerce mondial desdits produits.

119. Résultats prévus pour 2004-05

  1. facilitation des flux d'information concernant les questions commerciales en cours de négociation et les conséquences d'autres propositions de négociation;
  2. fourniture d'une assistance aux pays sous la forme d'études analytiques, de bases de données et d'activités de formation destinées à leur permettre:
    1. de disposer des connaissances et des compétences nécessaires pour évaluer leurs intérêts et formuler la position qu'ils adopteront dans les négociations;
    2. satisfaire aux obligations d'ordre technique des négociations au moyen de l'élaboration, par exemple, de listes d'engagements nationales et d'évaluation des listes des autres membres de l'OMC;
    3. satisfaire aux engagements souscrits dans les accords finals;
  3. analyse des relations entre commerce international et sécurité alimentaire;
  4. fourniture d'un appui aux pays, y compris formation et création de capacités institutionnelles pour l'exécution des obligations définies par l'OMC en ce qui concerne les mesures sanitaires et phytosanitaires et les obstacles techniques au commerce;
  5. fourniture d'une assistance pour les négociations commerciales en rapport avec le poisson;
  6. stratégies visant à résoudre les problèmes d'offre dans le domaine commercial, y compris diversification verticale et horizontale;
  7. fourniture d'une aide pour les pourparlers intergouvernementaux portant sur des questions liées à la politique du commerce et à la certification des produits forestiers.

Les changements climatiques et l'agriculture

120. Principaux contribuants

Le Groupe de travail interdépartemental sur les changements climatiques, actuellement présidé par le Département des forêts, donne lieu à d'importantes contributions du Département économique et social et du Département du développement durable, qui supervise l'appui apporté par la FAO aux conventions et protocoles établis à l'issue de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED)

121. Objectif

Renforcer la contribution de la FAO aux efforts menés à l'échelon national et international en matière d'adaptation aux changements climatiques et d'atténuation desdits changements.

122. Résultats prévus pour 2004-05


  1. fourniture d'un appui à la réflexion engagée au sujet des questions d'agriculture dans les réunions de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (y compris la réunion de la Conférence des Parties, des organes scientifiques et techniques et du Secrétariat), le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), ainsi que d'autres réunions techniques de haut niveau dont l'agriculture, les forêts et les pêches constituent ou devraient constituer une importante composante;
  2. fourniture d'un appui technique aux pays pour la mise en oeuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques dans les secteurs de l'agriculture, des forêts et des pêches, notamment pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la fixation du carbone;
  3. capacité concernant les questions de changement climatique ayant une incidence sur l'agriculture, les forêts, les pêches et la sécurité alimentaire, une attention particulière étant apportée au Mécanisme pour un développement propre;
  4. collecte, analyse et diffusion de données sur l'agriculture et les forêts ayant un lien avec la Convention-cadre sur les changements climatiques;
  5. fourniture d'une assistance aux pays pour la formulation et l'exécution de projets ainsi que pour les données et l'analyse liées à la communication de rapports nationaux;
  6. évaluation des interactions entre forêts et changements climatiques;
  7. promotion des meilleures pratiques et techniques contribuant à atténuer les changements climatiques potentiels et à s'y adapter, notamment la fixation du carbone dans la biomasse et les sols, à savoir l'agriculture favorisant la conservation des ressources et le remplacement des combustibles fossiles par des biocarburants et d'autres sources d'énergie renouvelables.

Agriculture biologique

123. Principaux contribuants

Les deux principaux intervenants sont le Département de l'agriculture (pour les questions de production) et le Département économique et social (pour les dimensions nutrition, commerce international et politique générale).

124. Objectif

Aider les pays à assurer la production, la mise sur le marché et le commerce des produits agricoles, forestiers et halieutiques grâce à la collecte et à la diffusion d'informations, à la définition d'orientations, à la fourniture d'avis institutionnels et à la fourniture d'une assistance technique.

125. Résultats prévus pour 2004-05

  1. favoriser les échanges d'informations et l'établissement de réseaux sur l'agriculture biologique en vue d'améliorer l'accès des producteurs, des autres intervenants et des pouvoirs publics à des informations techniques et économiques fiables sur l'agriculture biologique pour qu'ils puissent prendre des décisions en connaissance de cause;
  2. collecte et diffusion de connaissances et d'instruments pour favoriser les opérations de protection biologique des végétaux, de gestion des sols et des nutriments, d'élevage et de traitement après récolte dans les pays en développement;
  3. collecte et diffusion d'informations statistiques sur la production biologique et le commerce international des produits biologiques;
  4. analyse des aspects économiques de la production, du commerce international et de la mise sur le marché de produits tropicaux et horticoles biologiques;
  5. études comparatives des résultats sur le plan technique et économique des systèmes agricoles biologiques traditionnels et classiques;
  6. fourniture d'une assistance aux pays en ce qui concerne la conception de cadres juridiques et de cadres d'orientation en vue de faciliter la mise sur le marché et le commerce international de produits biologiques certifiés qui répondent aux normes internationales d'inspection et de certification;
  7. collecte et diffusion d'informations sur les normes de production, l'inspection, la certification et l'accréditation dans le secteur de la petite exploitation;
  8. études sur la contribution de l'agriculture biologique à la protection de l'environnement, à l'amélioration des moyens d'existence en milieu rural et à la sécurité alimentaire dans les pays en développement;
  9. publications, conférences et séminaires sur des problèmes essentiels en rapport avec l'agriculture biologique, notamment sur le rôle de celle-ci dans les pays en développement et sur les débouchés existant pour les produits biologiques.

Ravitaillement des villes

126. Principaux contribuants

L'essentiel de l'activité relève du Département de l'agriculture (Division de la mise en valeur des terres et des eaux, pour la gestion de la qualité de l'eau, Division de la production végétale et de la protection des plantes, pour l'intensification des systèmes de production, Division de la production et de la santé animales, pour un élevage sans risque, Division des systèmes de soutien à l'agriculture, pour la formulation d'orientations et les aspects liés à la transformation et à la commercialisation). La Division de l'alimentation et de la nutrition apporte aussi une importante contribution (par exemple pour les aspects liés au contrôle de la qualité des aliments).

127. Objectif

Répondre à tous les types de problèmes liés à l'alimentation et à l'agriculture dans les zones urbaines et périurbaines.

128. Résultats prévus pour 2004-05

  1. documents et ateliers de promotion destinés à sensibiliser les décideurs ainsi que les administrations nationales, municipales et locales aux aspects critiques de la gestion des ressources naturelles et de la sécurité alimentaire et stratégies visant à promouvoir l'adoption de mesures intégrées par les institutions compétentes (y compris société civile et secteur privé) en vue d'assurer des moyens d'existence durables et une nutrition adéquate dans des zones urbaines en expansion;
  2. publications, réunions et activités de formation visant à assurer la mise en place et le suivi de cadres d'orientation et de cadres réglementaires, une attention particulière étant portée aux systèmes d'approvisionnement alimentaire des villes, à la gestion appropriée de l'eau, aux questions d'environnement, aux liens entre zones rurales et zones urbaines, aux problèmes fonciers et à la gouvernance;
  3. diffusion (au moyen de publications, de supports audiovisuels et du site web) des technologies et des meilleures pratiques utilisées dans les zones urbaines et périurbaines, notamment pour la production, la transformation et la commercialisation (de façon formelle et informelle) d'aliments sans danger, variés et bon marché (fruits, légumes, viande, produits laitiers et poisson en particulier), la gestion appropriée de l'eau et des arbres et la fourniture d'un appui aux activités de communication multivoies.

Systèmes intégrés de production
(agriculture et développement rural durables/Programme spécial pour la sécurité alimentaire)

129. Principaux contribuants

Ce DPAI intéresse manifestement au plus haut point le Département de l'agriculture puisqu'il met nettement l'accent sur l'intensification des systèmes de production et l'emploi de technologies améliorées. D'autres départements doivent apporter leur contribution, par exemple le Département économique et social, pour les travaux de type analytique et le Département du développement durable, pour les questions d'ordre institutionnel et de parité).

130. Objectifs

  1. apporter une aide en ce qui concerne les stratégies d'intensification des cultures et de l'élevage et les technologies de production adaptées aux petites exploitations;
  2. proposer aux Membres des options viables de diversification des cultures et de l'élevage;
  3. favoriser l'intégration de la fabrication, de la transformation, du conditionnement, du transport et du stockage de produits de base commercialisables et de produits à valeur ajoutée, du stade de l'exploitation au stade de la consommation;
  4. aider les entrepreneurs à développer les agro-industries dans les zones rurales et périurbaines;
  5. faciliter l'adoption d'approches novatrices concernant l'intensification des cultures et de l'élevage et la transformation des produits.

131. Résultats prévus pour 2004-05

  1. renforcement, en coopération avec le PSSA, des sites pilotes régionaux, faisant office de centres d'apprentissage au service des pays et des organisations oeuvrant pour l'intégration durable des systèmes de culture et d'élevage (y compris aquaculture et agroforesterie, le cas échéant);
  2. évaluation des bonnes pratiques agricoles et base de données sur les études de cas concernant des systèmes de production particuliers dans des zones agroécologiques données;
  3. diffusion de notions et de technologies sur l'agriculture favorisant la conservation des ressources par la fourniture de conseils en matière d'orientation, des évaluations et des projets pilotes et par des activités de formation connexes;
  4. diffusion de techniques de production intensive, de fourrage notamment, en particulier par l'adoption de mesures dans les domaines de l'agroforesterie, de l'aquaculture et de la conservation dans le cadre de systèmes intégrés;
  5. publication d'analyses économiques de la dynamique des systèmes agricoles et de l'impact à l'échelon des exploitations de la production intégrée et intensive;
  6. documents de formation et création de capacités en vue de renforcer les liens entre les producteurs et le secteur de la transformation;
  7. systèmes de données et d'information sur les exploitations par pays, y compris conception, études pilotes et promotion de guides pratiques, de logiciels et de documents de formation, notamment pour l'appui du PSSA.

Application des biotechnologies à l'agriculture, aux pêches et aux forêts

132. Principaux contribuants

La contribution du Département de l'agriculture a trait avant tout aux ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (végétaux et animaux) et à la mise au point de semences, de même qu'aux travaux de la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires pour l'alimentation et l'agriculture et de la Division des systèmes de soutien à l'agriculture sur les applications des biotechnologies. La contribution du Département des forêts porte sur les ressources génétiques forestières et le Département du développement durable sous l'angle de la recherche et de la diffusion des informations.

133. Objectif

Aider les États Membres, en particulier les pays en développement, à appliquer de façon sûre et responsable les biotechnologies pour améliorer la sécurité alimentaire.

134. Résultats prévus pour 2004-05

  1. publication d'un catalogue sur les politiques en matière de biotechnologies agricoles spécifiant les stratégies destinées à répondre à des besoins spécifiques dans les secteurs de la culture, de l'élevage, des forêts et des pêches et promotion de la coordination sectorielle;
  2. ateliers régionaux sur les stratégies possibles;
  3. consultation d'experts et publication concernant les applications de marqueurs moléculaires;
  4. base de données/inventaire par pays des applications de la biotechnologie dans les pays en développement et en transition élargies progressivement à tous les secteurs;
  5. site web régulièrement mis à jour sur les applications de la biotechnologie et sur les questions connexes d'orientation et de réglementation et quatre à six conférences par voie électronique sur les problèmes intersectoriels présents et à venir d'ordre technique et relatifs aux politiques;
  6. glossaire révisé et mis à jour des biotechnologies pour l'alimentation et l'agriculture;
  7. conseils interdisciplinaires aux États Membres en ce qui concerne la conception de stratégies nationales d'agrobiotechnologie, ainsi que la planification et l'application de projets spécifiques.

Gestion intégrée de la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture

135. Principaux contribuants

Ce DPAI repose aussi sur des contributions importantes de la Division de la production et de la santé animales, ainsi que de la Division de la production végétale et de la protection des plantes (gestion et conservation des ressources génétiques animales et végétales), de même que sur des contributions d'autres départements. Le Département du développement durable assure le lien nécessaire avec les instruments internationaux adoptés depuis la CNUED.

136. Objectifs

  1. mieux faire comprendre les fonctions écologiques de la biodiversité agricole liées à l'environnement, les interactions entre ses composantes, l'environnement physique et les facteurs socioéconomiques à tous les niveaux, ainsi que les conséquences et pratiques agricoles sur la biodiversité et les écosystèmes;
  2. promouvoir des pratiques de gestion des écosystèmes améliorées et adaptatives, y compris des pratiques d'allocation des ressources et de résolution des conflits présentant des avantages accrus pour les parties prenantes à l'échelon local, national et mondial.
  3. favoriser la création de capacités de gestion de la biodiversité agricole des communautés et organisations locales;
  4. appuyer les politiques et instruments nationaux et internationaux liés à la conservation, l'utilisation durable et la gestion adaptative de la biodiversité agricole.

137. Résultats prévus pour 2004-05

  1. études de cas sur la compréhension et la gestion en connaissance de cause de l'agrobiodiversité au moyen d'approches fondées sur l'écosystème plus particulièrement axées sur les secteurs suivants: végétaux, animaux domestiques, sols, parcours, forêts, pêches continentales, agriculture biologique, eau et pollinisation;
  2. applications documentées dans des sites pilotes nationaux d'approches participatives au niveau communautaire: séances de vulgarisation et développement technologique participatif; ces applications portent sur les aspects suivants: conservation in situ, accès aux ressources génétiques et échange de ressources génétiques; gestion de la biodiversité des sols et systèmes renforcés de connaissances indigènes;
  3. diffusion auprès des usagers de conseils pour une gestion durable de la biodiversité agricole sur le terrain et à destination des décideurs grâce à des publications sur papier ou sur le site web, à des ateliers et à des programmes de formation basés sur l'expérience de terrain acquise dans plusieurs pays;
  4. fourniture d'un appui aux plans d'action nationaux sur la biodiversité pour la Convention sur la diversité biologique ainsi qu'à d'autres initiatives de portée mondiale sur la biodiversité agricole.

Renforcement de la capacité de gestion intégrée des écosystèmes

138. Principaux contribuants

Ce DPAI a pour principale priorité la lutte contre la désertification et le développement durable des montagnes. Il est donc géré par le Département des forêts et bénéficie d'importantes contributions du Département de l'agriculture et du Département du développement durable, celui-ci maintenant les liens nécessaires avec les Conventions de la CNUED.

139. Objectif

Promouvoir une approche de la gestion axée sur les écosystèmes, destinée à être appliquée par les États Membres et d'autres partenaires.

140. Résultats prévus pour 2004-05

  1. intégration de l'approche axée sur les écosystèmes dans les programmes de la FAO:
    1. affinement des concepts et problèmes méthodologiques connexes au moyen de consultations techniques et par l'analyse de documents scientifiques;
    2. suivi et analyse d'initiatives et de programmes favorisant ou appliquant une gestion intégrée axée sur les écosystèmes;
    3. amélioration de la capacité interne destinée à mettre en oeuvre une gestion intégrée axée sur les écosystèmes parallèlement à la création de capacités dans les pays et à un échange d'informations, notamment au moyen de l'Internet;
    4. établissement de synergies entre les travaux de la FAO sur l'approche axée sur les écosystèmes et sur les conventions pertinentes (biodiversité et désertification);
  2. conseils interdisciplinaires aux États Membres en ce qui concerne la conception de stratégies nationales d'agrobiotechnologie, ainsi que la planification et l'application de projets spécifiques.mesures particulières en faveur des écosystèmes fragiles:
    1. appui à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, notamment par:
        1. l'établissement de principes directeurs intégrés parallèlement au site web et aux CD-ROM sur les problèmes de désertification;
        2. participation aux comités pertinents et principales réunions de la Convention;
        3. appui à l'établissement et à la mise en oeuvre de programmes d'action à l'échelon international, régional, sous-régional et national;
    2. appui aux activités complémentaires de l'Année internationale de la montagne au moyen de l'approche par l'écosystème: i) dans les programmes intégrés de gestion des bassins versants, ii) dans le cadre des projets pilotes sur la mise en valeur durable des montagnes; et iii) dans l'étude des liens hautes terres/basses terres.

Gestion des informations géographiques et outils d'aide à la prise de décisions

141. Principaux contribuants

Ce DPAI révèle toute la gamme des utilisations des informations spatiales et des instruments connexes dans le travail de fond de la FAO. Le Département du développement durable est le centre de coordination du Système d'information géographique, le Département de l'agriculture représentant une source de données de premier plan.

142. Objectif

Faciliter l'accès à des informations spatiales harmonisées produites à l'intérieur et à l'extérieur de la FAO par exemple aux fins de la réalisation d'études prospectives aux niveaux mondial et régional ou aux fins d'une application à l'échelle nationale par les États Membres.

143. Résultats prévus pour 2004-05

  1. diffusion interne de principes directeurs sur les normes et règles concernant les activités du Système d'information géographique;
  2. achèvement d'une base de données/de cartes communes des Nations Unies sur les zones contestées, les frontières internationales et de la base hydrographique ainsi que de la première phase de la carte des limites infranationales;
  3. exploitation et développement du GeoNetwork;
  4. publication d'une version Bêta d'une base de données mondiale sur l'utilisation des terres au niveau infranational;
  5. inventaires pilotes nationaux sur l'utilisation des terres dans quelques pays couvrant tous les aspects de l'agriculture (élevage et foresterie);
  6. site web intégré.

Définitions, normes, méthodologies et qualité de l'information

144. Principaux contribuants

Tous les départements techniques établissant des statistiques sur la production et le commerce international (à savoir la Division de la statistique, le Département des pêches et le Département des forêts) de même que la Division de la Bibliothèque et des systèmes documentaires, responsable de WAICENT. Il faut également mentionner les contributions spécifiques du Département de l'agriculture (terre, eau, élevage), le Bureau du Sous-Directeur général et la Division de l'alimentation et de la nutrition (SICIAV, sécurité sanitaire des aliments et nutriments) et le Département du développement durable (régime foncier).

145. Objectif

Promouvoir l'utilisation de normes, de règles et de méthodologies communes, convenues d'un commun accord, afin de garantir la qualité des informations diffusées, leur pertinence et leur interprétation.

146. Résultats prévus pour 2004-05

  1. mise à jour des procédures visant à documenter et à garantir la qualité des données statistiques sur la production agricole, le commerce, les bilans alimentaires, les intrants, les produits forestiers et halieutiques, les données sur l'agriculture et les indicateurs sur les terres et les eaux;
  2. poursuite de la normalisation des termes, définitions et systèmes de classement concernant l'utilisation des terres, la production et la protection des végétaux, l'élevage, l'information sur les forêts et les pêches, ainsi que les aspects relatifs à la nutrition humaine en établissant des liens appropriés entre eux;
  3. normes et règles relatives aux informations spécifiques à chaque pays en vue de faciliter la diffusion et l'intégration des données sur une base nationale;
  4. modèles de données standard pour décrire les ressources d'information, telles que les experts, les institutions, les espèces et les cartes, pour faciliter l'échange de données à l'intérieur et à l'extérieur de l'Organisation;
  5. méthodes améliorées de collecte de données statistiques nationales et principes directeurs sur les normes et meilleures pratiques de publication par voie électronique à l'intention des Membres.

Études prospectives mondiales

147. Principaux contribuants

Ce DPAI rassemble tous les départements concernés par la réalisation d'études prospectives dans leurs domaines respectifs (Département de l'agriculture, Département des pêches, Département des forêts et Département économique et social en particulier).

148. Objectifs

  1. harmoniser autant que possible les hypothèses et horizons chronologiques principaux utilisés dans les analyses prospectives de la FAO et les déclarations de politique sur les grandes questions d'intérêt international;
  2. identifier et analyser les questions à long terme de caractère interdisciplinaire au sujet desquelles la FAO doit formuler une position;
  3. identifier les outils d'analyse (supplémentaires) et renforcer la capacité de la FAO à entreprendre des analyses prospectives à long terme.

149. Résultats prévus pour 2004-05

  1. études prospectives pour le secteur de l'élevage dans différentes régions;
  2. études prospectives pour le secteur des forêts dans différentes régions;
  3. perspectives concernant la consommation, l'offre et le commerce du poisson par grande région géographique, y compris offre émanant de l'aquaculture et des pêches de capture;
  4. nouvelles estimations améliorées de la prévalence de la sous-alimentation;
  5. nouveau cadre analytique en vue de la réalisation de projections sur l'alimentation et l'agriculture et analyse de scénarios pour les secteurs de la culture et de l'élevage, secteur des pêches compris;
  6. bases de données améliorées sur les terres et l'eau (irrigation);
  7. analyse de l'efficacité de l'emploi d'eau d'irrigation et d'engrais;
  8. nouvelles estimations améliorées concernant la production alimentaire et agricole du point de vue de l'environnement destinées à être utilisées dans des études prospectives;
  9. analyse des succès et des échecs enregistrés dans les tentatives de réduction de l'insécurité alimentaire en vue de la réalisation d'études prospectives.

Éthique de l'alimentation et de l'agriculture

150. Principaux contribuants

Le Département de l'agriculture et le Bureau juridique dispensent des services au Groupe d'experts éminents en matière d'éthique alimentaire et agricole. Les contributions de ces unités dépendent des sujets traités au cours d'un exercice donné.

151. Objectifs

  1. intégrer les activités intéressant l'éthique de l'alimentation et de l'agriculture à l'intérieur de la FAO afin d'incorporer, le cas échéant, des considérations éthiques dans les travaux normatifs et techniques permanents de l'Organisation;
  2. aider à faire prendre conscience au public des questions éthiques dans l'alimentation et l'agriculture et favoriser les échanges avec d'autres organisations intergouvernementales.

152. Résultats prévus pour 2004-05

  1. deux publications dans la série des Cahiers FAO Questions d'éthique;
  2. une réunion du Groupe d'experts éminents en matière d'éthique alimentaire et agricole;
  3. Section du site web de la FAO relative aux questions d'éthique et outils de gestion de l'information connexes;
  4. établissement de relations étroites avec d'autres organisations intergouvernementales et organismes du système des Nations Unies, en particulier l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'OMS sur des questions d'intérêt commun.

1 CL 124/INF/20

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