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PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET

Projet de Programme de travail et budget pour 1968–69

109. Le Conseil a entendu les exposés liminaires du Directeur général et des Présidents du Comité du programme et du Comité financier sur le Programme de travail et budget pour 1968–69 tel qu'il figure dans le document C 67/3. Il se félicite de la clarté avec laquelle le Directeur général a présenté le Programme de travail dans ce document et remercie le Comité du programme et le Comité financier de l'examen auquel ils ont procédé. Le Conseil note que le Programme ordinaire et les activités intéressant la gestion et la surveillance des programmes extérieurs ont été intégrés de manière à former un tableau d'ensemble. Il souhaite que ce mode de présentation du Programme de travail et budget soit conservé à l'avenir.

110. Le Conseil constate que les augmentations budgétaires sont en majeure partie liées à l'expansion du programme. Celui-ci est bien équilibré et les principaux secteurs d'expansion proposés ont été judicieusement choisis en fonction des priorités et urgences que dicte, dans l'immédiat et selon les prévisions, la situation alimentaire et démographique dans le monde.

111. Le Conseil note qu'aucune réforme de structure importante n'est envisagée avant que ne soit achevée l'étude de la structure générale de l'Organisation et qu'aucune grande réorientation des programmes n'est proposée.

112. Le budget total proposé par le Directeur général s'élève à $ 59 861 000, soit une augmentation de $ 9 462 000, ou de 18,8 pour cent, par rapport au budget approuvé de 1966–67, après addition d'un montant de $ 425 000 prélevé sur le Fonds de roulement, ainsi qu'il est indiqué dans le document C 67/3. Avant cette addition au budget de 1966–67, l'augmentation par rapport au budget approuvé par la Conférence s'établissait à $ 9 887 000, soit 19,7 pour cent. Sur le total de $ 9 462 000, les augmentations obligatoires représentent $ 3 462 450, soit 6,9 pour cent. Les augmentations liées à la mise en oeuvre et au renforcement du programme représentent approximativement $ 6 millions, soit 11,9 pour cent.

113. Le Conseil note l'observation formulée par le Comité du programme et le Comité financier dans le rapport de leur session conjointe, à savoir que le montant qu'il sera demandé aux Etats Membres de verser, calculé em déduisant le montant estimatif de contribution forfaitaire du PNUD/AT à l'Organisation et le montant estimatif des recettes accessoires, s'élèvera à $ 54 871 000 (compte tenu de l'ajustement recommandé par le Comité financier au sujet des Recettes accessoires au paragraphe 311 du document CL 48/6), contre $ 47 660 000 en 1966–67, l'accroissement apparent étant de $ 7 211 000 ou de 15,1 pour cent. Cependant, le montant calculé pour 1966–67 comprenait $ 2 millions pour relèvement du niveau du Fonds de roulement et $ 45 660 000 pour le Programme de travail. L'accroissement en ce qui concerne le Programme de travail est donc de 20,2 pour cent.

114. Le Conseil prend note des observations formulées par le Comité financier, au sujet des augmentations obligatoires; il reconnaît que la pratique consistant à inscrire au chapitre “Réserve” les relèvements prévus des traitements est dans l'ensemble préférable à la formule consistant à soumettre à ce sujet des prévisions supplémentaires.

115. Le Conseil note qu'en examinant le Programme de travail et budget pour 1968–69 les Comités ont constaté que les cinq rubriques suivantes pouvaient donner lieu à des augmentations budgétaires ultérieures:

  1. Changements possibles dans la structure générale de l'Organisation résultant des travaux de l'équipe chargée d'étudier cette question conformément à la résolution 11/65 de la treizième session de la Conférence.

  2. Programmes de coopération avec les banques, en particulier avec les banques régionales de développement.

  3. Programme d'aide matérielle à la production alimentaire.

  4. Congrès mondial de l'alimentation.

  5. Plan indicatif mondial.

116. De l'avis de certains membres, il est à la fois important et souhaitable de doter le programme d'une souplesse lui permettant d'absorber les ajustements nécessaires que le Conseil et la Conférence auront décidé d'apporter à la structure de l'Organisation, sans que ces ajustements exigent nécessairement des augmentations budgétaires. Le Directeur général a déclaré à ce propos qu'il serait possible d'absorber des modifications minimes mais non les dépenses supplémentaires importantes qui pourraient résulter des recommandations de l'équipe chargée d'examiner la structure de la FAO, car le Programme de travail et budget proposé constitue un ensemble intégré qui ne saurait souffrir de trop grands remaniements. Le Directeur général est lui aussi d'avis que toutes dépenses d'administration intéressant le Programme d'aide matérielle à la production alimentaire qui est proposé devraient être financées par ce programme lui-même. Il estime que, si des montants supplémentaires étaient nécessaires pour les trois autres postes mentionnés, il devrait être possible de les absorber sans dépasser le plafond proposé.

117. Certains membres ont formulé des critiques à l'encontre de l'Organisation qui semble alourdir exagérément ses cadres administratifs supérieurs au Siège et ne pas donner la place qui leur revient aux divisions techniques chargées de travailler sur le terrain à l'accroissement de la production. Bon nombre de membres ont relevé l'inquiétude par le Comité du programme et ee Comité financier au sujet des 13 postes supplémentaires de la classe D-1. Divers membres ont fait valoir que ces postes intéressaient des spécialisés pour lesquelles il est souhaitable de disposer d'experts de premier plan; en outre, plusieurs études ont démontré que le personnel du Siège consacre une bonne partie de son temps aux programmes extérieurs. Le Conseil a cependant noté que, selon le Directeur général, le renforcement des effectifs au niveau directorial était indispensable en raison des demandes d'avis et d'assistance technique qui parviennent toujours plus nombreuses des Etats Membres et que cette structure insolite des effectifs est imposée par les multiples engagements extérieurs de l'Organisation. A cet égard, le Conseil fait sienne l'opinion des Comités selon laquelle il importe de recruter et de former un corps de jeunes fonctionnaires du cadre organique susceptibles d'acquérir les capacités et l'expérience qui les qualifieront pour de plus hautes responsabilités, soit à la FAO, soit dans leur pays, Le Conseil note avec satisfaction que le Directeur général reconnaît pleinement la nécessité de former de jeunes cadres et qu'il souhaiterait mettre en chantier un programme de cette nature en 1968–69 s'il était possible de trouver les crédits nécessaires. Bien que le coût total d'un tel programme soit estimé à $ 250 000 pour l'exercice biennal, on pourrait en entreprendre l'exécution avec les $ 100 000 qui seraient libérés en réduisant d'autant, comme l'ont proposé les Comités, le total des crédits demandés au titre des voyages; on pourrait aussi trouver d'autres fonds en réalisant d'autres économies dans le cadre du budget de l'exercice 1968–69.

118. L'attention du Conseil a été appelée par les Comités sur les charges budgétaires qui pourraient résulter de la création de nouveaux organes statutaires en vertu des Articles VI et XIV de l'Acte constitutif. Le Conseil approuve la recommandation des Comités selon laquelle il conviendrait que l'on examine, en pareil cas, la possibilité de recourir à une autre solution qui consisterait à réunir des conférences ou consultations ad hoc en vertu de l'Article V lorsque la nécessité de créer un organe permanent pour s'occuper de questions techniques n'est pas suffisamment établie. Le Conseil tient à appeler l'attention de la Conférence sur ce point. Il réetudiera lui-même la question lorsqu'à sa quarante-neuvième session (octobre 1967) il entreprendra la phase suivante de son étude quadriennale des organes statutaires.

119. Le Conseil a été informé que des données supplémentaires concernant le nombre des conférences et des sessions des deux exercices biennaux et leur coût seraient fournies au Comité financier lors de la prochaine session de cet organisme, qui précédera la quarante-neuvième session du Conseil; le Comité, à cette date, émettra une recommandation expresse quanr au crédit budgétaire total afférent aux réunions.

120. En ce qui concerne la présentation du Programme de travail, mentionnée dans le rapport du Comité des pêches, le Conseil estime, comme les Comités, qu'il convient de maintenir dans l'ensemble sous sa forme actuelle la disposition du programme de travail présenté par le Directeur général, sons prévoir un document distinct pour le seul programme des pêches. Tout exposé concernant les activités du Département des pêches devrait être inséré dans le rapport de synthèse sur le Programme ordinaire intitulé “le travail de la FAO”. Un membre a souligné qu'à en juger d'après l'expérience acquise de la pratique qui consiste à examiner très tôt le projet de Programme de travail et budget, il apparaît souhaitable de tenir des réunions des Comités techniques avant les réunions du Comité du programme et du Comité financier qui précèdent la présentation du budget au Conseil.

121. Plusieurs membres ont présenté des observations au sujet de propositions particulières formulées dans le programme. Il a été convenu que le Secrétariat devrait examiner ces suggestions et les porter à l'attention des Comité techniques compétents lorsqu'ils se réunissent aussitôt avant la Conférence. Il y a eu aussi une discussion assez poussée sur les problèmes que pose la centralisation ou la décentralisation des activités de la FAO, le renforcement des activités régionales ainsi que des activités dans les pays eux-mêmes. Le Conseil a estimé cependant qu'il était impossible de formuler des conclusions définitives tant que les résultats de l'étude de la structure générale de l'Organisation ne seraient pas connus.

122. Au sujet de la Campagne mondiale contre la faim, le Conseil prend acte de la proposition du Directeur général selon laquelle il conviendrait, à titre de première expérience, de prévoir une somme de $ 35 000 pour le financement de subventions et de contrats, afin d'utiliser plus largement les connaissances et l'expérience spécialisées d'organisations non gouvernementales. Le Conseil convient avec le Comité du programme que cette initiatice est intéressante, mais qu'il faut agir avec circonspection en passant des accords contractuels.

123. La majorité des membres du Conseil ont fait savoir qu'ils étaient partisans du programme général et du niveau du budget recommandés par le Directeur général tout en notant que les détails du Programme devront être vérifiés plus soigneusement par les Comités techniques de la Conférence et par la Commission II. Certains membres ont estimé que les modifications qu'il pourrait être nécessaire d'apporter à la structure de l'Organisation n'exigeraient pas nécessairement les dépenses financières, encore qu'elles puissent entraîner des modifications dans le Programme de travail. Ils ont signalé qu'il fallait tout particulièrement renforcer les activités de la FAO dans les régions, tâche que pourrait faciliter une action intégrée des divisions techniques du Siège à l'appui du travail sur le terrain. Il a été rappelé au Conseil que les Conférences régionales de 1966–67 avaient été unanimes à formuler des recommandations dans ce sens.

124. Le Conseil adopte la résolution suivante (avec abstention de la France)1 :

Résolution 4/48

PROJET DE PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET POUR 1968–69

LE CONSEIL

Considérant qu'il lui incombre de présenter à la Conférence des recommandations sur les problèmes de principe que pose le projet de Programme de travail et budget présenté par le Directeur général pour l'exercice financier suivant;

Considérant que des efforts persévérants seront nécessaires pour assurer une alimentation adéquate à la population mondiale et que la FAO devra jouer un rôle important dans ces efforts;

Reconnaissant qu'il est nécessaire de maintenir un équilibre raisonnable entre les montants que les Etats Membres doivent consacrer à leurs programmes nationaux et ceux qu'ils affectent au travail des organisations internationales;

Recommande à la Conférence que le niveau du budget pour 1968–69 soit de $ 59 861 000 et que tout ajustement apporté au projet de programme de travail n'entraîne pas de dépassement de ce niveau.

1 Le délégué de la France estime que certaines économies pourraient être réalisées et réserve la position de son Gouvernement sur le montant du budget.


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