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DEVELOPPEMENT AGRICOLE MONDIAL

Etude prospective du développement agricole mondial et stratégie internationale pour la deuxième décennie du développement 1

7. Le Conseil note que, conformément à la demande qu'il avait exprimée lors de sa cinquante-cinquième session, le document CL 56/2 a été établi, exposant l'optique fondamentale qui préside à la préparation de l'Etude prospective, identifiant ses principaux éléments ou études partielles et énumérant les dispositions pratiques et le calendrier proposés. Un document complémentaire a été préparé sur le même sujet 2 comme suite aux recommandations formulées par le Comité du programme à sa dix-neuvième session, document où est exposée l'évolution récente de la situation.

8. Le Conseil constate avec satisfaction que l'orientation des travaux sur l'Etude prospective exposée dans le document CL 56/2, est conforme aux recommandations figurant dans la Résolution 1/69 de la Conférence, et accepte les principes directeurs supplémentaires qui y figurent 2. Il note que l'Etude prospective, plutôt qu'un document, constitue un exercice continu, même si les principales conclusions qui en découlent sur le plan des politiques sont destinées à être synthétisées périodiquement pour permettre de dégager des perspectives globales intégrées. L'étude, fournit également la toile de fond nécessaire, en matière de planification, à l'analyse de problèmes particuliers d'une importance actuelle, tout en présentant le matériel disponible sous une forme qui en facilite la consultation aux fins de l'assistance à des pays ou groupes de pays. Quelques membres estiment que la conception de l'Etude prospective, telle qu'elle ressort du document CL 56/2 Add.2, n'est pas assez précise pour que les divers pays puissent compter sur des rapports capables de les renseigner et de les guider dans l'élaboration de leurs plans nationaux. Le Conseil juge nécessaire de préciser davantage le calendrier de l'étude. Un certain nombre de membres envisagent favorablement les dispositions précises contenues à ce sujet dans le document CL 56/2.

9. Le Conseil note que, conformement aux décisions prises à sa cinquante-cinquième session, priorité est donnée à l'étude sur l'Amérique latine. Il est sensible à la déclaration du représentant de l'Argentine selon laquelle ce pays s'offre à faciliter les travaux qui le concerne. Tout en notant qu'un document important consacré au thème de l'ajustement de l'agriculture sera soumis à la session de 1973 de la Conférence, certains membres ont indiqué que si les résultats globaux n'étaient pas prêts avant 1975, ils s'en inquiéteraient, car cela limiterait sérieusement la contribution à la stratégie internationale pour la deuxième décennie du développement. A leur avis, cette étude doit être effectuée plus rapidement. De l'avis général, toutefois, les ressources limitées, ainsi que la nécessité de mettre sur pied un système satisfaisant d'information et d'élaborer des méthodologies tenant compte des différences de nature existant entre les problèmes qui se posent aux diverses régions, imposent des contraintes rigoureuses à l'accélération des travaux. Il faudrait pour cela recourir à des ressources extra-budgétaires, dans la mesure où il est possible de s'en procurer.

10. Certains membres ont estimé que, parallèlement aux travaux consacrés à l'Amérique latine, il fallait envisager la possibilité de commencer les analyses relatives aux autres régions, de façon que l'étude globale puisse être publiée avant 1975. Le Conseil note que s'il convient d'examiner attentivement cette proposition, il est peu probable, vu les limitations des ressources, qu'elle soit réalisable en dehors d'études particulières intéressant quelques pays choisis.

1 CL 56/PV-9, CL 56/PV-10, CL 56/PV-15 et CL 56/PV-18.
2 CL 56/2 Add.2.

11. A ce propos, il a été précisé que 1975 était l'année proposée pour la production de l'Etude globale, mais que les travaux sur les autres régions seraient entrepris dès l'achèvement, en 1972, de l'étude sur l'Amérique latine. Dans le courant des travaux, des contacts et consultations assidus auront lieu avec les gouvernements des régions intéressées, comme cela s'est fait dans le cas de l'Amérique latine. Selon certains membres, 1975 est une époque bien choisie pour la parution de la première Etude globale, qui coïncidera avec la première grande évaluation. L'Etude prospective étant ainsi échelonnée, il sera en outre possible de mettre à profit les études actuellement en cours dans d'autres organisations.

12. Le Conseil se félicite que l'on ait insisté sur la coopération entre divisions au sein de l'Organisation, aussi bien que de la collaboration avec les organismes et institutions extérieurs. Il souligne la nécessité que les divers départements et divisions techniques de la FAO participent dûment à l'Etude prospective et note que le Comité consultatif du Bureau consultatif de politique générale (BCPG), où siègent les directeurs de toutes les divisions participantes, jouera à cet égard un rôle actif. Quelques membres ont exprimé l'avis que l'initiative et la coordination globales des travaux devraient être transférées du BCPG à une unité appropriée qui serait créée au sein du Département économique et social. Le Conseil note que le Directeur général, tout en confirmant que ce Département a une importante contribution à apporter, considère que l'unité appropriée pour conduire et coordonner les travaux sur l'Etude prospective, laquelle intéresse toutes les divisions et tous les départements techniques, est le BCPG, rattaché à son Cabinet. Les ressources affectées au BCPG pour l'exécution de cette tâche ne seront pas augmentées, mais il sera fait appel, dans une mesure croissante, au concours des divers départements et divisions.

13. Le Conseil se félicite que le Directeur général ait mis l'accent sur l'incorporation des facteurs sociaux et institutionnels dans l'analyse, mais il souligne les difficultés méthodologiques inhérentes à cette analyse et appelle l'attention sur le fait que, dans ce domaine, les décisions et les mesures à prendre sont de la compétence des gouvernements nationaux. Certains membres sont d'avis que, tout en visant des objectifs sociaux, il faut s'attacher à accroître l'efficacité et la productivité, compte dûment tenu des facteurs nouveaux introduits par l'évolution technologique. Le Conseil note qu'une analyse comportant un certain nombre de variantes correspond à une interprétation correcte de la Résolution 1/69. Il convient de ne pas perdre de vue les objectifs de la deuxième Décennie du développement, en particulier ceux qui se rapportent à la croissance économique et à la nécessité de libérer et d'augmenter les échanges.

14. Le Conseil constate que l'étude sur les problèmes fondamentaux de l'ajustement agricole dans les pays des zones A et B et l'évaluation du Plan indicatif mondial par l'OCDE assureront à l'analyse une portée mondiale. Si l'ajustement agricole doit être l'un des principaux thèmes de la Conférence de la FAO en 1973, plusieurs études en cours seront opportunes: étude sur les pays développés, projections relatives aux produits, étude prospective concernant l'Amérique latine, examen de l'évolution agricole régionale depuis 1961/63.

15. Le Conseil invite le Directeur général à soumettre à la Conférence, lors de sa session de 1971, un exposé plus détaillé du contenu et des objectifs du document dont elle sera saisie à sa session de 1973.

16. Le Conseil est heureaux que la FAO participe à l'examen et à l'évaluation des activités des organes et institutions du système des Nations Unies et il souligne la nécessité que les Nations Unies devraient s'en remettre aux institutions spécialisées pour l'examen et l'évaluation fonctionnels par secteur. Certains membres ont signalé que leurs gouvernements avaient établi des plans prospectifs à long terme qui pourraient être d'un grand intérêt pour l'examen des progrès accomplis au cours de la décennie.


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